On aura tout vu ! Un spectacle féministe mis en scène par Hervé Deluge ! 🙄 Certes il était en service commandé, mais il a fait le boulot pour lequel il était requis. Et plutôt bien ! Il faut dire que le thème est porteur.
Entre chant et théâtre, entre humour et colère, entre plaisir et tristesse, entre désir et douleur, entre partage et solitude, entre mère et femme, Sarah-Corine Emmanuel nous a pris par la main pendant un long moment dans un assemblage de textes, de musiques et de chansons autour de la condition féminine, ici et ailleurs, pour une promenade réfléchie et enjouée. Des récits émouvants et drôles, des tranches de vies jubilatoires et parfois pathétiques ont été présentés avec cette gouaille, cette assurance de celle, Sarah-Corine Emmanuel, qui sait de quoi elle cause⋅ Dans ce genre elle est sur scène chez elle, nul ne peut en douter⋅ La scène ? Un triptyque de rideaux de fils blancs derrière lequel on entrevoit un orchestre et un chœur qui soutiennent la « diseuse »⋅ Au milieu un fauteuil de bar, blanc lui aussi, pivotant qu’elle occupe le plus souvent dans ses narrations.
Catégorie : Arts de la scène
Théâtre
Plongée dans la pratique théâtrale !
L’espace A’zwelprésente pour la première fois en Martinique :
« Les 49H »!
Une semaine de découverte et d’exploration encadrée par 4 professionnels.
Venez expérimenter le théâtre sous ses multiples formes lors d’une initiation exceptionnelle.
De 9H à 12H et de 13H à 17H : que vous ayez de 16 ans à 77 ans
A l’espace A’zwel au centre commercial Lafontaine
Sur les hauteurs de Terreville à Schœlcher.
Avignon, Théâtre
Retour à Reims
Retour à Reims
D’après l’essai de Didier Eribon
Adaptation et mis en scène par Laurent Hatat,
Avec Sylvie Debrun et Antoine Mathieu
Festival d’Avignon, La Manufacture, du 5 au 27 juillet, reprise en février 2015 à la Maison des Métallos
Envisagé du point de vue générique, Retour à Reims est un texte complexe. Il relève fondamentalement du récit autobiographique de Didier Eribon, mais c’est tout aussi bien une peinture sociale de la classe ouvrière et un essai sur le thème de l’appartenance de classe, le poids du déterminisme social, et l’homophobie⋅ On y trouve encore une étude des plus pertinentes sur la situation politique de notre pays et une analyse sociologique pointue et créative de la société française contemporaine⋅ Tout cela paraît difficilement conciliable⋅ C’est pourtant le tour de force que réussit de façon éclatante Didier Eribon, la justesse, la lucidité de l’analyse ne le cédant en rien à la force de l’émotion⋅ Rares sont les ouvrages qui réussissent cet équilibre entre l’émotion du vécu et la lucidité implacable de l’analyse⋅ D’emblée, le lecteur et ici le spectateur sont convaincus et emportés à la fois par la sincérité de ce dire dépourvu de toute complaisance et par son indéniable tendresse pour le milieu qu’il décrit.
Avignon, Théâtre
Le temps suspendu de Thuram
Le temps suspendu de Thuram
Une pièce de Véronique Kanor
Mise en scène et scénographie : Alain Timar,
Théâtre des Halles, du 5 au 27 juillet 2014
Répondant à une commande de L’ARCHIPEL dans le cadre de son projet autour des « Mythologies actuelles de la Guadeloupe », Véronique Kanor a écrit ce texte dramatique autour de l’histoire de Lilian Thuram, promu au statut de mythe depuis la coupe du monde de football de 1998. Dans le match de demi-finale contre la Croatie, Thuram accède au rang de héros national en marquant vaillamment deux buts⋅ Mais c’est surtout le geste de penseur qu’il fait pour marquer l’événement qui le fait entrer dans l’histoire⋅ La suite de sa carrière de star sera marquée par son engagement aux côtés des jeunes des cités, ce qui en fait une notable exception dans le monde du football.
Avignon, Théâtre
Les visages et les corps
Les visages et les corps
De Patrice Chéreau
Mise en scène et jeu : Philippe Calvario
Théâtre de la Condition des Soies,
Festival d’Avignon, du 5 au 27 juillet 2014
Ce spectacle fut créé il y a trois ans au Quartz de Brest, au moment où Patrice Chéreau- grand invité au musée du Louvre- signait une suite de propositions artistiques et un ouvrage du même titre.
Le spectateur est en présence d’un texte, plutôt que de lecture, on parlera ici d’une mise en voix et en espace du texte, car c’est de cela qu’il s’agit, la lecture étant plutôt un exercice de solitude et d’intimité⋅ Ce déploiement dans le temps et l’espace cherche à restituer l’émotion vibrante de l’écriture⋅ Et ce texte est en tout point admirable⋅ P⋅ Chéreau y rend compte de sa vie et de sa carrière théâtrale, étant entendu que chez lui particulièrement, les deux sont indissociables.
Danses
La danse au coeur
La danse classique indienne est indissociable de la culture du pays. C’est à la fois un divertissement et une leçon sur l’Inde du Sud qui a été proposée à la salle du Grand Carbet pleine comme un œuf le 09 juillet 2014 en ouverture officielle (??) du 43ème Festival de Fort-de-France.
Il y a deux principaux dieux hindous qui représentent la danse indienne : Brahma et Shiva . La danse pour un hindou, est le plus beau moyen de plaire à son dieu⋅⋅ En plus des fleurs et offrandes, il honore la divinité en figurant devant elle la part la plus noble et la plus créative de son être : « Adorer Dieu en dansant accomplit toute inspiration et la voie de la délivrance s’ouvre à celui qui danse », dit un texte ancien⋅
Comme la danse indienne est le seul moyen de plaire a Dieu et de l’honorer ; les danseurs et danseuses reproduisent ses mouvements⋅
Il existe six formes de danses : le bharata natyam, le kathak, le kathakali, le manipuri, le kuchipudi et l’odissi⋅ Elles sont issues des Vedas et du Natyashastra qui est le recueil sacré où est codifié l’art dramatique⋅ L’aspect religieux est donc très présent dans la danse indienne.
Opéra
Aix-en-Provence, une Flûte très enchantée
Le festival d’art lyrique offre des moments de belle intensité. Et laisse entendre les voix des intermittents.
Au Festival d’Aix-en-Provence, la question de l’intermittence s’affiche en rouge. Instrumentistes, techniciens, chanteurs, chefs d’orchestre, arborent sur leur tenue de travail et jusque dans certains costumes de scène le badge “Culture en danger”. Si le choix a été fait d’assurer les représentations, à l’exception de celle de la première du Turc en Italie, le jour de la grève nationale, les prises de parole rappellent l’attaque entamée par le gouvernement contre les “privilégiés du système”.
L’usage de ce terme, qui vise à donner mauvaise conscience aux salariés par rapport aux chômeurs ou aux travailleurs du spectacle par rapport à ceux du bâtiment, rejoint le cercle hautement vicieux des concepts mettant à l’abri des regards les profiteurs du capitalisme.
Si conscience d’un privilège on peut avoir, c’est de celui qu’il existe, qu’il continue d’exister, malgré toutes les difficultés de vie qu’ils rencontrent, des femmes et des hommes capables de déployer un tel talent pour faire vivre l’art et la culture. Les deux opéras qui ont ouvert le Festival, dans des registres et des conditions de production très différents, ont reçu un accueil triomphal à juste titre.
Avignon, Théâtre
L’enfant de demain
D’après Souvenez-vous de moi, l’enfant de demain
De Serge Amisi,
Avec Mathieu Genet et Serge Amisi,
Mise en scène : Arnaud Churin,
Chapelle du Verbe incarné, du 5 au 27/07/2014
Cette proposition théâtrale naît de la rencontre du metteur en scène Arnaud Churin avec un texte Souvenez-vous de moi, l’enfant de demain de Serge Amisi . il raconte lui-même comment, à la recherche de textes pouvant conduire des ateliers pour les apprentis acteurs des écoles de la Comédie de Saint-Étienne , il rencontre, au milieu d’autres témoignages sur la vie des enfants soldats d’Afrique centrale, le livre de Serge Amisi. Émerveillé par la langue d’Amisi, qui écrit en Lingala puis traduit en français, pliant, à l’instar d’Aimé Césaire « la langue française à son vouloir-dire », il s’empare du texte pour en faire l’objet et le support d’un travail collectif d’écriture théâtrale.
Avignon, Théâtre
Léon, Léon, Nègres des Amériques,
— Par Michèle Bigot —
Création et mise en scène Valérie Goma,
Textes de Léon Gontran Damas et Léon Walter Tillage
Avec Roland Zéliam et Ggiz à la contrebasse,
Festival d’Avignon, Chapelle du Verbe Incarné, du 5 au 27 juillet 2014
Une génération les sépare ; un vécu de ségrégation les rassemble. Ke premier Léon, , Léon Gontran Damas écrit à Paris Pigments, ouvrant en littérature la voie de la négritude. Il est né à Cayenne en 1912. le premier se nomme aussi Léon, Léon Walter Tillage ; trente ans après (il naît en 1936 en Caroline du Nord) il nous raconte la vie d’une famille de métayers noirs, victimes de l’exploitation éhontée et de la persécution du Ku-Klux Klan. Un destin similaire, des voix différentes, un poète un narrateur, deux modes qui s’entrecroisent, cette contexture étant enrichie par le rap de Ggiz soutenu par la contrebasse. Voyageur inlassable pour le premier, américain profondément enraciné pour l’autre, mais une même dénonciation de la haine raciste et colonialiste.
Arts de la scène
Une ouverture de Festival réussie !
Le 43ème Festival culturel de Fort-de-France est donc lancé. Samedi soir la belle performance de Geneviève de Kermabon dans « Sous ma peau le manège du désir » ( Lire le compte-rendu de Selim Lander) a été suivie d’une sorte de happening avec une exposition de body-painting qui présentait les corps peints de huit jeunes filles montées sur des podiums lumineux et qui ont fortement impressionné les spectateurs déjà pas mal secoués par le spectacle précédent. Comme le fait remarquer Selim Lander, l’exposition de corps nus, présentés non seulement comme des supports d’œuvres d’art, mais comme étant eux-mêmes des œuvres d’art participe d’un saisissement auquel les artistes exposées n’étaient pas étrangères comme en témoignent les émotions tremblées des modèles que la douce température de la nuit foyalaise ne pouvaient suffire à expliquer. La grâce tenait aussi à l’opposition entre la longue durée du temps de conception, de préparation et de réalisation des œuvres, plus de six heures rien que pour le maquillage, et la brièveté de l’exposition, dix à quinze minutes tout au plus⋅ Gloire et célébration de l’éphémère qui par ailleurs renvoyait la mode du tatouage au dérisoire de sa vulgarité native.
Théâtre
Nanie Rosette sauvée de la gourmandise et de la tentation
— Par Peggy Fargues —
43eme Festival culturel de Fort de France
La couleur est annoncée d’entrée avec les comédiens musiciens qui apparaissent en chantant le thème de la farce qui va se déployer devant les nombreux spectateurs venus retrouver la Cie Téatlari, sur le trottoir de la Bibliothèque Schoelcher puis dans l’allée des Commerces de la Savane, ce dimanche 6 juillet, en ouverture du 43eme Festival culturel de Fort de France.
« vorasité sé pa péché lè ou fen, mé bouden ka vini gwo lè ou ka viv pou manjé ; ou ka manjé tou sa ou touvé san pou otan ou fen …sé voras ou voras !!! (la voracité n’est pas un péché quand tu as faim, mais l’obésité s’installe quand tu vis pour manger ; tu avales tout ce que tu trouves sans avoir faim, parce que tu es vorace… »
C’est le bonimenteur qui lance au porte-voix (parce qu’on est dans la rue et que le porte-voix est nécessaire aux rabatteurs commerciaux ) l’histoire d’une fillette « qui mangeait pour manger sans besoin d’avoir faim, oui !!!…
Avignon, Théâtre
Thomas B.
— Par Michèle Bigot —
Texte et mise en scène Jacques Kraemer,
Festival d’Avignon, Présence Pasteur, du 5 au 27 juillet 2014
L’espace scénique, installé dans une salle de classe s’ouvre sur le lieu de l’écriture, rayonnages de bibliothèque, bureau, porte manteau. Sur l’étagère, en bonne place, cadre avec photo d’un couple d’enfants, frère-sœur. Surtout au centre du centre, la machine à écrire, support et objet de tant de fantasmes, instrument et exutoire de la torture d’écrire. Lumière naturelle, intimité de l’espace d’écrire ou de dire.
C’est dans un tel huis clos, au cœur de Présence Pasteur que Jacques Kraemer reprend le monologue de Thomas B., écrit par lui-même et représenté pour la première fois en 1987 par Denis Manuel au Théâtre du Rond-Point.
Théâtre
« Sous ma peau ». De et avec Geneviève de Kermabon
Éloge du petit format
— Par Selim Lander —
On a souvent regretté ici, tout en la comprenant, la multiplication des « seul en scène » au théâtre. On comprend les contraintes économiques. Ce qui n’empêche pas de regretter, autant pour les comédiens qui perdent des occasions de s’employer, que pour le spectacle qui se trouve dépourvu de ce qui a fait de tout temps la caractéristique principale du théâtre : l’interaction entre plusieurs personnages. Il faut néanmoins reconnaitre que, présentée dans un espace réduit qui lui convient, cette forme peut créer une connivence particulière avec le comédien et favoriser la naissance d’une émotion plus facilement que les grandes machines. Encore faut-il a priori que deux conditions soient réunies : un texte de qualité et une interprétation à la hauteur.
Arts de la scène
Le 43ème Festival culturel de Fort-de-France par dates
Télécharger le programme en pdf
Vendredi 25 juillet
18 h 00 – Quartier Tivoli -Parc Naturel de Tivoli « Folie »Lecture-spectacle avec Ina Boulanger. ( Report du 24/07/2014 suite au mauvais temps) Lire la critique de Roland Sabra
A la suite : « Wopso!» Pièce de théâtre de Marius Gottin
Mise en scène par J.Éxelis. Comédiens : E. Pelty et C. Lérandy. Lire la critique de Roland Sabra
C’est l’histoire tragi-comique de deux personnages, qui à coup d’anecdotes diverses revisitent une partie de notre patrimoine.
18h 30 Sur les pelouses du Parc Culturel Aimé Césaire. Soirée Séréni’thé consacrée au bien-être, à la détente& à la flânerie.
Théâtre
Olivier Py: «Le théâtre reste le plus haut geste politique»
Pour la première conférence de presse 68e du Festival d’Avignon, son directeur a dû annoncer l’annulation de la première représentation, Le Prince de Hombourg, dans la cour d’honneur du Palais des Papes..
Dans la cour de l’université des sciences, rebaptisée «site Louis-Pasteur de l’université», sous un dais digne de celui que Giorgio Strehler laissait flotter au-dessus de La Cerisaie, un Olivier Py, calme, ferme, spirituel, a donné la première conférence de presse du 68e Festival d’Avignon. Celle de la présentation de l’ensemble de la programmation des trois semaines – du 4 juillet au 27 juillet – de son premier festival comme directeur.
Homme de culture et de passion, il s’est toujours très bien exprimé. Il sait qu’il lui arrive d’employer des «grands» mots. Mais qu’a-t-il aujourd’hui à opposer au désir de destruction qui anime certains représentants de la Coordination nationale des intermittents et précaires. Il ne peut opposer que sa sincérité d’artiste incontestable et de directeur déterminé. Devant une assistance qui réunissait la presse internationale, nationale, régionale, télévisions, radios, journaux, il a parlé sans aucune note pendant une petite heure vite passée parce qu’il n’est jamais ennuyeux.
Cinéma
« Jersey Boys » : du grand Clint
— Par Guillaume Loison —
Clint Eastwood réussit un excellent biopic sur l’histoire du groupe The Four Seasons, auteur de grands tubes pop dans les années 1960. A Madiana en VF ( 😈 )
Du FBI géré en micro-entreprise dans “J. Edgar” à la formation hétéroclite des « Four Seasons », débiteurs de tubes sixties à l’honneur dans ce “Jersey Boys”, les récents biopics eastwoodiens racontent surtout la vie d’un groupe et la manière dont il structure et affecte les individus qui le composent. C’est le grand sujet qui transcende cette évocation de la vie de Frankie Valli et de ses boys, petits mafieux de Newark devenus chanteurs à succès aussi synchrones sur scène que minés en coulisses par leur invraisemblable mesquinerie.
Où commence la solidarité et la trahison, sur quelles bases se fondent l’amitié, le professionnalisme et l’altérité, autant de questions qu’Eastwood soulève dans le tempo syncopé d’un destin collectif que les querelles individuelles, les frustrations et les mystères de la vie ne cessent de nourrir et d’étioler. En résulte un film plus fantasque et bouleversant qu’il n’en a l’air, à la fois relâché et dur, plein de mélancolie, de noirceur et d’ironie affectueuse.
Théâtre
L’éblouissement de Claudel
—Annie Chénieux —
Magnifique clôture de saison aux Bouffes du Nord avec Judith Chemla, Violaine incandescente de L’annonce faite à Marie mise en scène par Yves Beaunesne.
S’il est un auteur qui inspire Yves Beaunesne, c’est bien Paul Claudel. Après L’échange et Partage de midi(à la Comédie-Française en 2007), sa mise en scène de L’annonce faite à Marie, dans la version de 1911, illumine l’étrangeté de cette pièce opaque, mystérieuse, qui voit l’humain être traversé par le divin. La représentation de ce 3drame de la possession d’une âme par le surnaturel3, comme le définissait l’auteur, porté par une langue hautement musicale et poétique, trouve ici une puissance magnifiée.
Judith Chemla, bouleversante de sensibilité
Comment aborder ce conte moyenâgeux qui voit une jeune fille, Violaine, promise par son père à un fiancé, être rejetée, devenir lépreuse, achever sa vie dans la sainteté? Pour accompagner le balancement de la pièce entre l’histoire concrète et le mysticisme, entre le charnel et le divin, le visible et l’invisible, Beaunesne offre en résonance la composition musicale de Camille Rocailleux toute en sonorités médiévales. La scénographie de Damien Caille-Perret s’inscrit dans l’enceinte des Bouffes du Nord, les lumières de Joël Hourbeigt jouant avec les ocres décrépis des murs.
Cinéma
“Sous les jupes des filles” : atroce comédie
Un déferlement de vulgarité, un final conservateur. Une comédie atroce. A Madiana 👿
Mauvais timing pour Sous les jupes des filles : le premier film
réalisé par l’actrice Audrey Dana arrive peu après le très réussi Les Gazelles, écrit et interprété par Camille Chamoux.
Au jeu des comparaisons, cette nouvelle tentative de comédie populaire destinée à un public féminin, et traitant de sujets dits féminins, sortira battue par K.-O. devant sa concurrente, tant elle ressemble en tout point à un accident industriel.
L’échec du projet est inscrit dès sa première scène : couchée sur un lit, l’actrice-réalisatrice manipule en close-up un tampon hygiénique tandis que des gouttes de sang numériques s’élèvent dans le ciel pour former les lettres du titre au générique.
Théâtre
« Ô vous, frères humains », Théâtre des Halles, Avignon
— Par Michèle Bigot —
Théâtre des Halles, Avignon,
Ô vous, frères humains,
Adaptation théâtrale et mise en scène, A.Timar et Danielle Paume,
Avec : Paul Camus, Gilbert Laumord, Issam Rachyq-Ahrad,
Festival d’Avignon, théâtre des Halles, du 5 au 27 Juillet 2014
Revoici Albert Cohen, et son dernier texte revisité par A. Timar et D. Paume. C’est bien d’une adaptation qu’il s’agit, d’une juste adaptation au temps présent. Allégé de l’invocation lyrique au peuple juif, le texte ne perd aucunement sa force mais gagne une dimension universelle. Il est retravaillé, aménagé pour la scène : cette adaptation implique coupures, déplacements, choix et mise en relief. La structure dramatique requiert davantage de distance vis à vis de la linéarité. Des effets de rythme, de découpage, de changement de plan, de silence, d’intermèdes musicaux travaillent le texte dans le sens d’une profondeur inédite.
En outre, la mise en espace, l’incarnation dans le jeu des acteurs, le support du décor et de la lumière, les jeux de couleurs, le soulignement musical s’accompagnent ici d’une véritable interprétation contemporaine du texte. Texte vivant s’il en est, qui libère toute sa force grâce à cette lecture nouvelle.
Cinéma
« 14°N 61°W » : entre Exposition d’œuvres d’art et Ciné-Club
— Par Roland Sabra —
« São Paulo, Sociedade Anônima » : un petit bijou des sixties!
L’espace 14°N 61°W est animé par Caryl Ivrisse-Crochemar, un jeune passionné d’art contemporain, qui a vécu en Europe, à Paris, Berlin et à Londres où il fut correspondant culturel de « L’Événement du Jeudi » . De retour en Martinique il ouvre dans un ancien entrepôt familial désaffecté un espace d’art contemporain au 19, rue du Mérite Artisanal (cela ne s’invente pas!)– Z.A Dillon à Fort de France qui non seulement accueille des artistes mais organise deux mardis soirs par mois une projection « art & essai » gratuite ouverte aux amoureux du cinéma et aux autres. 14°N 61°W a d’ailleurs accueilli quelques temps une autre association cinéphile, « Fewos » qui aujourd’hui est hébergée dans les locaux de la Guest’s house Packit au Rond Point Emma Ventura.
Théâtre
Un théâtre sur le toit du monde
— Par Marina Da Silva —
Festival international de théâtre au pied du Mont Fuji
Reportage. « Le théâtre est une fenêtre pour regarder le monde », c’est la devise du Shizuoka Performing Arts Center (SPAC). Et quelle fenêtre ! Au pied du Mont Fuji, sur un site naturel d’une vingtaine d’hectares où les champs de thé dialoguent avec les plantations de bambou et les plus belles espèces d’arbres et de fleurs, le SPAC est un royaume.
« Le théâtre est une fenêtre pour regarder le monde », c’est la devise du Shizuoka Performing Arts Center (SPAC). Et quelle fenêtre ! Au pied du Mont Fuji, sur un site naturel d’une vingtaine d’hectares où les champs de thé dialoguent avec les plantations de bambou et les plus belles espèces d’arbres et de fleurs, le SPAC est un royaume.
Danses
HMF rerute une douzaine de danseurs
HMF est un collectif d’artistes mettant à l’honneur la culture contemporaine à St Martin. Danse, arts visuels, expositions, conférences. Ces activités autour de l’art, illustrent un mouvement artistique méritant d’être reconnu à St Martin, à l’échelle caribéenne et internationale. Accueillir des artistes et découvrir de nouveaux talents font partie intégrante des projets HMF, ainsi qu’organiser un événement d’envergure internationale à St Martin. Entourés de professionnels du tourisme et de l’éducation ces artistes proposent des événements permettant d’apprécier la richesse de l’art contemporain, mais aussi d’enrichir les outils de promotion touristique de la Caraïbe.
« Forget the Popcorn » Des auditions pour un spectacle original présenté par HeadMade Factory en Novembre 2014. Direction artistique du spectacle : Peggy OULERICH avec en Co-‐direction et production Hans MINNAERT.
Cinéma
14°N 61°W – CiNémAtYpic!
Le mardi 01 juillet 2014 à 20h
Sao Paulo, Sociedade Anonima
cinéaste brésilien (São Paulo 1936 – id. 1976).
Théâtre
« Sous ma peau, le manège du désir » à l’Espace Camille Darsière, ce soir à 19h & 21h30
Pièce intime et spectaculaire pour un personnage à visage multiple, écrite à partir d’interviews d’anonymes sur le désir amoureux et de fragments de récits de Grisélidis Réal, artiste et prostituée suisse.
A qui avouer qu’elle hésite à sortir le soir avec son amant parce-qu’elle sait qu’en rentrant, elle aura droit à la gâterie qui gâte tout ? Est-ce-que le désir de l’autre oblige (à passer à l’acte) ? C’est entre ce point de culpabilité de se croire pudibonde et de ras-le-bol de sa vie sexuelle que Charlotte est arrivée. Elle tombe sur une interview de Grisélidis Réal qui a alors 75 ans et qui, blessée de la fellation que son amoureux lui demande de faire « sous la pluie, dans le froid avec tout le monde qui peut les voir… ! » ; anecdote qui déclenche chez Charlotte une vraie remise en question.
Suis-je normale, se demande t-elle, et où se trouve son désir à elle ⋅⋅ Elle s’aperçoit en tout cas que le désir de son mari lui pourrit la vie⋅ Charlotte essaie de se situer, elle s’informe, elle cherche à savoir : comment se passe le désir dans les autres couples ⋅
Sa belle soeur lui fait peine⋅ Charlotte devine qu’elle aurait pu devenir comme elle, engoncée dans les convenances de son éducation : il y a des choses qui ne se font pas, qui sont sales⋅⋅⋅
Jean Louis, lui, la fascine⋅ Il pratique la liberté sexuelle tout azimut⋅ Elle voudrait avoir le courage d’essayer mais pourquoi ne peut-elle pas franchir le pas ?
Arts de la scène
43ème Festival Culturel de la ville de Fort-de-France
A partir du 05 juillet et jusqu’au 26 juillet se déroulera le 43ème festival de Fort-de France. La publication du programme officiel annonce quelques rendez-vous autour des trois thématiques retenues cette année : « Au théâtre ce soir ! », « Le Cénacle » et « Le festival au cœur des quartiers »
Au théâtre on pourra voir un monologue sulfureux, déconseillé aux moins de 16 ans et pourtant ô combien salutaire, sur le désir féminin, auquel hommes et femmes de Martinique et d’ailleurs sont chaleureusement invités. Il y aura aussi un « one woman show « avec Sarah Corinne Emmanuel, du théâtre de rue avec la sympathique troupe de José Alpha, un pièce, venue de l’hexagone, tirée d’un roman de Victor Hugo » Les travailleurs de la mer », et puis une prestation d’Aurélie Dalmat : »Le petit déjeuner ».
Le temps fort de cette édition,sera très certainement les deux représentations du célèbre Soweto Gospel Choir.
Créé en novembre 2002, le Soweto Gospel Choir s’est vite construit une réputation internationale. Formé de chanteurs issus de chœurs d’églises de Soweto (South Western Township) et des environs de ce quartier tristement célèbre pour être l’un des symboles de l’Apartheid, le chœur se produit à travers le monde dans un répertoire mêlant standards du gospel et chants typiquement sud-africains⋅ Avec son mélange unique de chants purement sud-africains et de gospels songs internationaux, le Soweto Gospel Choir a conquis les cœurs du monde entier⋅ A capella ou accompagné par ses quatre musiciens, le jeune ensemble associe des rythmes traditionnels à une danse énergique et expressive, interprétée dans des costumes aux couleurs vives, l’ensemble restituant de la manière la plus authentique l’art vocal sud-africain.