Catégorie : Arts de la scène

« Notre peur de n’être »

Texte et mise en scène Fabrice Murgia, Cie ARTARA — Comédie de Saint-Étienne —

— Par Michèle Bigot —

notre_peur_d_etreLa pièce de Fabrice Murgia, Notre peur de n’être a connu un vif succès en juillet 2014 au Festival d’Avignon, où elle a été créée. C’est cependant à la Comédie de Saint-Étienne, dirigée par A. Meunier que revient le mérite d’avoir accueilli ses répétitions , et ce durant deux mois. Née à la faveur d’un travail de réflexion long de deux ans, et inspirée par l’essai de Michel Serres, Petite poucette, cette pièce sur l’archi-solitude de l’homme moderne devant ses écrans résulte pourtant d’un travail collectif.
Il s’agit là d’une véritable écriture de plateau, dans laquelle il n’existe pas de texte préétabli qu’il s’agirait de faire vivre sur scène. Le texte s’élabore au fur et à mesure des répétitions, et en étroite correspondance avec le reste de la scénographie, l’éclairage, la gestuelle, l’occupation de l’espace, l’architecture du plateau, le décor, les costumes et la bande son. Le travail des comédiens n’est pas seulement interprétatif ; ils ont collaboré très étroitement à la création du texte lui-même, chaque acteur apportant les textes qui l’inspirent en vue d’un travail collectif.

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« Le morne était le monde » : j’ai rencontré le poète éveilleur

— Par Jean-José Alpha —

Le « marronneur de mots » comme il se définit lui même, le poète philosophe Joby Bernabé, a livré à son auditoire une telle affirmation de la Vie, récit de sa propre trajectoire, que la charge poétique qui le portait souleva d’acclamations la salle comblée sous les yeux émus de « l’orfèvre de la parole ».
De son apparition éclairée en demi-teinte plantée derrière un micro sur pied, sur un plateau nu plongé dans le noir, « le musicien de la parole » qu’il est, s’est révélé une fois de plus maître de son instrument. Il s’est livré avec aisance et plénitude à son art captivant, celui de dire dans le souffle, la retenue, l’exaltation et l’agilité, tout ce qu’il pense et tout ce qu’il ressent avec cette voix parfaitement maitrisée de ténor⋅
On peut penser que l’exercice du dire pratiqué par les adeptes du « stand up » ou du « one man show »,  utilisant comme genre théâtral la dérision ou la satire livrée à un débit de mitraillette, captivent l’auditoire subjugué par la performance ; mais très vite, la fatigue s’installe aussi vite que les pensées s’escamotent ou se vident de sens dans un tempo métronomique, répétitif, qui lasse et qui décroche.

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« La Flambeau », un texte pour le théâtre de Faubert Bolivar

—Par Roland Sabra —

Né à Port-au-Prince, vivant en Martinique où il enseigne la philosophie, Faubert Bolivar, écrivain, nouvelliste, poète, dramaturge collectionne les récompenses littéraires. En 2013 il recevait le Prix Marius-Gottin d’ETC-Caraïbe pour une pièce en créole « Mon ami Pyero » et le Prix Spécial du Jury Henry Deschamps pour une pièce théâtrale « La Fambeau ». Les années précédentes, « Faux-lit », une nouvelle et « Sélune pour tous les noms de la terre » un monologue avaient été honorés.
« La Flambeau » est donc une pièce en huit tableaux et six personnages, un couple, sa bonne, et trois esprits. L’action se déroule selon toute vraisemblance -mais est-ce le mot approprié- dans le pays natal de l’écrivain. Monsieur prépare une conférence, Madame confère avec sa mère, morte il y a longtemps, Mademoiselle est sous la protection de son parrain Ogou, un Loa, célèbre pour sa vaillance guerrière et sa fertilité, entre autres. Il est question, de vol, de viol, de République et de morts-vivants. L’atmosphère dans laquelle évoluent les personnages est celle d’un monde tétanisé entre enfance perpétuelle et adolescence infiniment prolongée, un monde dans lequel il semble impossible de devenir adulte, comme si un acte non assumé, non pris en charge, envahissait, caché dans le brouillard d’une histoire dérobée, l’espace psychique confondu pour l’heure avec l’espace politique.

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Quatre filles en révolte, dont une meneuse du jeu

— Par Jean Roy —

A Madiana !

Bande de filles a fait cette année l’ouverture de la Quinzaine des réalisateurs à Cannes.
Plus que dans ses deux premiers films, Naissance des pieuvres et Tomboy, Céline Sciamma filme dans « Bande de filles » la banlieue d’aujourd’hui. Jusqu’à la dissection.

Pour leur coup d’essai, ils font des coups de maître. La réalisatrice Céline Sciamma en est un parfait exemple, qui s’était fait remarquer dès son premier long-métrage, Naissance des pieuvres, histoire d’une ado en vacances, première œuvre présentée à Cannes dans la section Un certain regard. Ce film a été récompensé par le prix Louis-Delluc du meilleur premier long-métrage, et il avait été également nommé au titre du césar du meilleur premier film en 2008. En 2011, Tomboy, histoire de garçon manqué, avait eu les honneurs d’être le film d’ouverture de la section Panorama au festival de Berlin, où il emporte le prix du public, avant de rencontrer un succès critique comme public avec une presse tout à fait favorable, plus de 300 000 entrées comptabilisées et une sortie dans plus de trente pays ; seule une campagne du groupe catholique intégriste Civitas tenta, en vain, de faire interdire le film.

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« Mois du film documentaire » du 1er au 29 novembre 2014

docu-11-2014L’essence du « Mois Du Film Documentaire », est de faire découvrir la richesse du cinéma documentaire en fédérant les manifestations construites par des programmateurs passionnés.

Du 1er au 29 novembre, 12 structures réparties sur toute l’ile vous proposent des soirées doc (33 projections) en itinérance avec les associations Chapcinédéo et Lézardtishow, en plein air au sein du magnifique cadre du Domaine de Fonds Saint-Jacques, en salle avec le CMAC et la mairie du Lamentin, au près des plages des communes des Anses d’Arlet et du Carbet (Wahoo café), à la Bibliothèque Universitaire de Schoelcher ou dans la nouvelle médiathèque du Saint-Esprit, au Garage Popular bar de la capitale, et en atelier avec l’association BoumKatiko et Tchok En Doc.
Mû par un même désir, celui de vous faire découvrir la richesse du cinéma documentaire, le réseau du Mois du film documentaire Martinique vous propose 14 films à voir ou revoir au cours des 33 projections du mois de novembre.
Des documentaires animés, des films primés, des classiques, des films qui nous partent d’histoire universelle ou de <chez nous>, du cinéma militant, du cinéma poétique, des pépites locales, constituent [a programmation de l’édition 2011.

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Venez danser sur la plage

 danser_plage Avec Annabel GUEREDRAT

  LE SAMEDI 8 NOVEMBRE 2014

 Thématique : Un voyage dans notre  vibration cellulaire 

 Les cellules sont des organismes vivants. Elles sont aussi le microcosme de notre individualité. Notre interaction avec les autres est le reflet extérieur de notre communication cellulaire intérieure, l’état intérieur de nos cellules qui reflète l’histoire de nos relations avec les autres. C’est par une réorganisation somatique que je propose de nouvelles expériences de mouvements sans effort afin qu’une expérience cellulaire inédite se produise. Comment pouvons-nous, à travers la vibration cellulaire, rencontrer ce qui se manifeste dans l’instant présent en nous-mêmes et chez les autres ? De sorte que nous nous exprimons, nous écoutons et nous répondons directement avec l’intégrité de notre être.

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« Le Point de non-retour »…

point_non_retourGuadeloupe, Grenade, Haïti, Espagne
Jeudi 06 Novembre 2014
Centre culturel de Sonis
Rond-point Ignace
97139 Les Abymes
20h00

Entrée gratuite
Mercredi 05 Novembre 2014
Cocktail Dansant – Restitution du travail
Ecole Mod’Est
Dubelloy – Chemin St Sauveur
97111 Morne à l’eau

20h00
Entrée gratuite – Chak moun ka minné on ti bitin pou bwé

Après la création Hip Cirq Europ et une tournée en Europe en 2013, les artistes caribéens de la compagnie Métis’Gwa continuent de questionner leurs pratiques artistiques.

Originaires de Guadeloupe, Grenade, Haïti et d’Espagne, ils expérimentent ensemble de nouveaux rapports entre l’art et le mouvement : celui du corps et des défis qui lui sont faits… Articulé autour du dynamisme de la danse Hip Hop, des arts du cirque et de la danse traditionnelle Ka, le  » Point de non-retour  » se veut une création autour de la prise de risques des artistes.

Guidée par le style Jazz, Afro, Ka du chorégraphe guadeloupéen Jean Claude Bardu et enrichi par un croisement de regard sur la scénographie et la dramaturgie avec le chorégraphe Cirque Gaëtan Levêque (collectif AOC), le  » Point de non-retour  » offre une rencontre inédite entre artistes d’horizons divers.

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La machine à beauté

machine_beauteThéâtre de masques pour jeune public de 7 à 99 ans
Du 04 au 14 novembre 2014 dans les collèges de Martinique
Le 20 novembre 2014 à l’Atrium
Dès décembre 2014 dans les école de Martinique
«C’est d’abord et avant tout cela qui m’a inspiré: l’image constante de la beauté. Un clou dans la conscience ! Comme si la vraie vie, le plaisir, le bonheur ne pouvaient exister que si on était beau ». Raymond Plante.
Les habitants d’un petit village viennent chez la nouvelle photographe se faire prendre en photo. Malheureusement, ils se trouvent tous plutôt laids.
Arrive alors Arsène Clou, un inventeur, qui, grâce à sa machine, promet la beauté à tous ceux qui la veulent.
Les villageois se précipitent dans la machine où ils sont immédiatement transformés…

Un spectacle tout public à partir de 7 ans

(durée 50 minutes)
un spectacle pour se divertir…

…un spectacle pour réfléchir

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Le blues selon Bob Wilson

Les Nègres, de Jean Genet, mise en scène Robert Wilson,

— Par Michèle Bigot —

Bleu à l’âme, blues au ventre, l’américain Bob Wilson, ami de Ornette Coleman, travaillant avec le saxophoniste Dickie Landry, nous offre sa vision poétique de Les Nègres de Jean Genet.
Les Nègres, c’est l’histoire d’un procès : par une mise en abyme dramatique, les blancs intentent un procès à un noir, censé avoir assassiné une femme blanche : telle est l’action qui se déroule hors-scène, dans les coulisses. Sur scène des acteurs noirs masqués jouent le rôle des blancs (la cour) qui assistent à un meurtre rituel célébré par d’autres acteurs noirs. Au bout de cette cérémonie, en guise de clôture du drame, c’est la cour des blancs qui est jugée par les noirs. Effet spéculaire, répétition, renversement, ironie et démontage des codes de la dramaturgie sont en vigueur. Dès lors chaque mise en scène des Nègres est aux prises avec cette ambiguïté et cette ironie généralisée⋅ Certains mettent l’accent sur la dimension politique du message, d’autres insistent sur la théâtralité de la pièce, d’autres encore sur la dimension festive et bouffonne du drame : en tout cas, impossible d’en donner une version lisse, qui ne prenne pas parti !

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Ciné-club de Pointe-à-Pitre

cine-club_p-a-p-2Ciné club de Pointe-à-Pitre revient avec la projection de documentaire, à partir du 3 novembre à la salle Georges Tarer

Après une année d’interruption, le ciné club revient à Pointe-à-Pitre grâce à un nouveau partenariat avec l’APCAG, Association pour le développement du cinéma d’art et d’essai en Guadeloupe. Désormais, la ville est affiliée à une fédération nationale de ciné-club. Elle se donne pour but d’offrir une programmation de qualité, avec des films anciens ou récents, mais aussi des objectifs de promotion de l’art cinématographique, d’ouverture aux cultures du monde et de formation du public par le débat. Dorénavant, l’animation du ciné club de Pointe-à-Pitre se fera en liaison avec le réseau des bibliothèques de la ville de Pointe-à-Pitre ; cela dans le but de valoriser les collections documentaires municipales car le public pourra s’y procurer les films programmés.

Les projections seront suivis d’un débat.

Cycle « Guerre et Mémoire » – Centenaire de la Première Guerre Mondiale

La Première Guerre mondiale porte en elle les germes de la seconde. Avec son déchaînement de violence, ses horreurs, elle est souvent perçue à la fois comme une aberration et comme la première guerre moderne.

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« Aladin » : du théâtre pour le jeune public

— Par Selim Lander —

AladinLe théâtre du Jeu de Paume, à Aix-en-Provence, a produit en 2013 ce spectacle repris cette année, qui illustre un épisode bien connu des Mille et une nuits. Après le désistement de Charles Tordjman, metteur en scène, Matej Forman, co-directeur avec son frère jumeau d’un théâtre qui allie les marionnettes à des animaux stylisés, le tout dans des décors naïfs, est resté le seul maître à bord. L’univers des frères Forman collant particulièrement bien avec celui de l’enfance, on était curieux de découvrir cette adaptation d’Aladin.

 Le prologue est prometteur : deux boules lumineuses volent lentement au-dessus des spectateurs jusqu’à la scène, coupée par plusieurs rangs de rideaux transparents, où les attendent d’autres boules en mouvement.

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« Un Diptyque » par Malte Schwind et des élèves du master théâtre de l’université d’Aix-Marseille

— Par Selim Lander —

Un dyptique-©-Michèle-Souheban2Malte Schwind, qui a commencé à travailler sur Un Diptyque alors qu’il était encore étudiant du master théâtre de l’AMU (Aix-Marseille Université, la nouvelle entité qui regroupe les trois universités d’antan), démontre déjà une maîtrise étonnante de l’outil théâtral alliée à une profonde originalité. Car si tout n’est pas neuf dans sa manière, sa pièce finit par produire sur les spectateurs un effet de sidération qui n’a, lui, rien de commun Pour comprendre ce qui est visé, rien de mieux que de lui laisser la parole :

« Nous voulons chasser le naturalisme et le naturel⋅⋅ Nous n’aurions pas peur du trop, d’une recherche de la plus grande expressivité de chaque élément théâtral, de l’exagéré, du grotesque, du sale et du bruyant, d’un trop plein, d’un excès, d’un excès de trop de textes, trop de musiques, trop d’images…

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Tango negro, les origines africaines du tango,

Consulter le planing du festival.

tango_negroLe film choisi pour lancer le festival du film documentaire est : Tango Négro. Les origines africaines du Tango, de Dom Pedro, 2013 / 93 mn / VF.
En Argentine, parler des origines africaines du tango est tabou. Natif de Buenos Aires et arrivé à Paris en pleine « révolution » estudiantine de mai 68, Juan Carlos Caceres est l’une des fortes personnalités latino-américaines de son temps.
Pianiste, tromboniste et peintre argentin, cet homme au regard aimanté milite pour un tango « traditionnel » et authentique assumant enfin ses origines africaines.
Cet auteur-compositeur-interprète est un véritable combattant des causes nobles. Ses recherches sur les origines du tango, entamées depuis son pays natal, l’ont convaincu que cette musique, aux accents et aux incontestables racines africaines, est pratiquement la première « world music » avant la lettre.

Consulter le planing du festival.

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Le Théâtre de l’Histoire des victoires sociales : une réussite à Trinité

— par Daniella Coursil —

teat_de_histoire-2Une salle pleine avec plus de deux cent cinquante amateurs de théâtre, a applaudi les performances des comédiens du « Théâtre de l’Histoire » qui racontaient justement l’histoire du syndicalisme en Martinique, que la Cie Téatlari présentait en clôture des Journées des Comédiens et des métiers du Théâtre, le samedi 11 octobre dernier, à la Maison de la culture de Trinité.

A entendre les enseignants, les chefs d’établissement scolaires, les représentants des associations culturelles et sportives de la Trinité ainsi que les nombreux amateurs du spectacle vivant invités par l’Académie de la Martinique, la Région Martinique et la municipalité de Trinité, il y a bien longtemps que le Nord atlantique n’avait connu pareil rassemblement autour du Théâtre épique joué avec les ressorts de la Comédie créole. Et surtout « quelle puissance de jeux, de chants et de conviction assurée par des amateurs », précisait unanimement l’auditoire.

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« L’apprenti magicien » de et par Sébastien Mossière

petit_teat_redoute-1Le Petit Théâtre de Redoute est heureux de vous annoncer le prochain spectacle que nous receve  ons….Un artiste INCROYABLE au parcours prestigieux sera notre invité dès le 19 octobre pour 12 représentations EXCEPTIONNELLES !!!!
Sébastien Mossière dans « L’apprenti magicien » pour la première fois en MARTINIQUE !!!

***

*

« Sébastien est invité chez son oncle Horace qui est prestidigitateur.
Il est ravi car il va enfin connaître tous les secrets de la magie… Et surtout, la chose dont il rêve depuis qu’il est tout petit: faire apparaître des colombes. Problème : quand il arrive, son oncle n’est pas là et c’est avec la seule participation des enfants que Sébastien va devenir magicien…

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« L’institutrice » : malaise et poésie dans la classe

— Par Roland Sabra —

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A Madiana le 22/10/2014

Nira, l’institutrice de Yoav âgé de cinq ans est une poétesse du dimanche pourrait-on dire, sauf qu’en Israël, le repos, le jour de shabbat est le samedi, que ce jour là le monde est achevé, l’homme accompli et qu’il est donc interdit de créer donc d’écrire, de dessiner etc. Peu importe, elle pratique un peu la poésie dans un club mais c’est dans sa classe qu’elle fait la découverte d’un don poétique tout à fait surprenant chez Yoav qui par moments, saisi par une inspiration venue on ne sait d’où récite par exemple : « « Hagar est assez belle / Assez pour moi / Une pluie d’or tombe sur sa maison / Véritable soleil de Dieu… »  L’entourage du gamin n’accorde pas beaucoup d’importance à ce don. Sa nounou Miri,  la très, très belle Ester Rada, falacha et par ailleurs chanteuse réputée de jazz éthiopien, utilise un peu l’inspiration poétique du gamin en reprenant ses textes lors des séances de casting quand elle cherche à décrocher un rôle. Le père se méfie des artistes, des « loosers » à l’exemple de son frère, journaleux en voie de marginalisation, lui qui affiche une belle réussite professionnelle dans la restauration de luxe.

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Carimex : une superbe idée. A développer

—Par Christian Boutant —

saxoLe marche de la musique existe .
Il a longtemps reposé sur la vente d’enregistrements et progressivement de plus en plus sur les spectacles et autres festivals
Des professions y sont apparues. Artistes managers producteur, entrepreneurs, techniciens…. et au fil des ans bien que bouleversé par les innombrables découvertes de la technologie ,ce marché sans cesse en mutation s’est tout de même agrandi , développé , modernisé activant toujours une économie culturelle sans cesse en expansion .
Nos pays ont produits des formations musicales , des compositeurs ,, des artistes qui nous ont révélé au monde qui ont conforte l’identité et accouche d’une particularité culturelle indéniable
Il a fallu beaucoup d’ efforts et voire de sacrifice pour beaucoup d’entre eux pour tenter l’aventure professionnelle souvent d’ailleurs en s’exilant afin d’assurer leur subsistance et leur art dans des Marchés plus larges plus grand et plus peuplés.
Et puis un jour une équipe d’entrepreneur a concrétisé l’idée -à l’instar du Womex ou du YOMA à l’île de ka réunion de prendre le Paris de réaliser chez nous en Martinique un marche international de la musique invitant par la même occasions les professionnels de tous bords â tourner les yeux vers nous .et

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Le groupe ZO : un concert exceptionnel le 23 octobre 2014 à l’Atrium

groupe_zoLE GROUPE ZO : UN CONCERT EXCEPTIONNEL !
Alfred FANTONE, Christian CHARLES-DENIS, Félix CLARION, Maurice BOUCHARD et Dominique MOUTOUSSAMY, membres du groupe ZO, reviennent (enfin !) après 8 années d’absence au sein de cette formation, pour un concert exceptionnel avec un répertoire afro-créole-caribéen contemporain, Bel-Air, biguine, blues, jazz, …
Le jeudi 23 Octobre 2014
À 20 heures (salle Frantz Fanon)
Dans le cadre des « Jédi Mizik » du CMAC
Composé de titres phares tels que « Belozeldwazo », « Ilet Pelé », …

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Samba : pas de quoi s’emballer!

—Par Roland Sabra —

sambaA Madiana

Un film de boyscouts, voilà ce que nous offrent Olivier Nakache et Eric Toledano dans un pseudo remake édulcoré et affadi des « Intouchables ». Samba (Omar Sy), sur le point d’être expulsé alors qu’il travaille en France depuis 10 ans, rencontre dans la zone de transit de l’aéroport Alice ( Charlotte GAinsbourg), une bénévole de la CIMADE, qui se remet doucement d’un burn-out professionnel. Elle est pilotée par Manu (Izïa Higelin) qui lui donne des directives de précaution, comme garder ses distances, ne pas se laisser envahir par l’autre etc. Lors de l’entretien dans la zone de transit de l’aéroport dés l’entrée de Samba, le spectateur constate que les mises en gardes ne serviront à rien. Invitée à s’assoir autour de la table, Alice prend la place attribuée à Samba⋅ Elle se met donc à sa place, façon de dire qu’elle s’identifie à l’immigré en attente d’expulsion et, faisant fi des conseils de Manu elle lui donne illico son numéro de téléphone⋅ A partir de ce moment on sait ce qu’il va en être de cette rencontre⋅ Il faudra quand même deux heures de film pour en voir l’aboutissement.

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Lisa Simone : Un diamant qui attendait son heure pour briller

— Par Fara C —
lisa_simone« Le mot révolution vient du terme révolte (…) / Le peuple se soulève pour dire ça suffit ! » chante Lisa dans son album qui allie l’héritage africain à la modernité.
Photo : Sophie Leroux
La fille de la diva activiste Nina Simone nous révèle, avec son premier disque « All Is Well », un somptueux legs artistique, éthique 
et politique. à cinquante ans, Lisa Simone est entourée par la crème de la world musique.

Après de longues années d’errance et de souffrance désormais maîtrisée, Lisa Simone a patiemment tissé sa force intérieure et forgé son espace à elle, avant d’enregistrer, à cinquante ans, son premier disque, All Is Well.

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« Empty Moves (Parts I, II & III) » d’Angelin Preljocaj : un passionnant exercice de style

— Par Selim Lander —

Empty Moves I II et III.3Formidable travail d’Angelin Preljocaj et de ses danseurs que ce ballet désormais complet, avec ses trois parties (1) enchaînées sans transition, qui circule dans le monde entier (2). L’idée de construire une pièce à partir de l’enregistrement d’une performance purement verbale de John Cage (intitulée par lui Empty Words) pouvait paraître osée au départ. Aucune musique mais seulement des mots tirés de la Désobéissance civile de Thoreau, rares, hachés, souvent indistincts, entrecoupés de silences et d’onomatopées diverses. Autant dire que le public du Teatro Lirico de Milan auquel il fut donné de découvrir cette création pour le moins provocatrice, en 1977, manifesta son indignation, le premier moment de stupeur passé, d’abord par des applaudissements censés indiquer à l’artiste qu’il était temps pour lui de conclure, puis par des apostrophes variées, dont de longues tirades en italien, et quelques invectives plus brèves en anglais (« you are very stupid ! »).

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« Get on up » : pourquoi les génies sont-ils souvent imbuvables ?

—Par Roland Sabra —

get_on_up-2A Madiana

James Brown est d’une certaine manière une caricature du musicien génial et imbuvable. Misogyne, mégalomane, drogué, « tabasseur » de femmes, limite esclavagiste. Tout pour plaire ! Mais dussions-nous le répéter à chaque page écrite nous rappellerons sans cesse que nul ne se résume à ses actes. Mister Brown fût aussi un des musiciens noirs les plus géniaux du siècle dernier. The Godfather of Soul il fût et il demeure. Le parrain pour le côté voyou de l’indépassable inventeur de la funk . Sa force sera de se dégager du gospel, du Rn’B pour inventer sa propre musique, à la force du poignet. Il a poursuivi sur la scène comme dans la vie, un seul objectif, un seul chemin, celui de la maîtrise, celui du pouvoir absolu. Tout contrôler, en tout temps en tout lieu. Si la musique est un business, mieux vaut ne laisser aux requins blancs que les miettes.

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Chapitres de la chute, Saga des Lehman Brothers

—Par Michèle Bigot —

chapitres_de_la_chuteCe « feuilleton théâtral » en trois actes (« trois frères » (1844-18667), « Pères et fils » (1880-1929) et « L’immortel (1929-2008)), un texte de Stefano Massini, mis en scène par Arnaud Meunier est une production de la Comédie de Saint-Étienne, où il fut présenté pour la première fois en octobre 2013. Il s’agit donc d’une reprise, le spectacle ayant remporté le grand prix du syndicat de la critique 2014. Après avoir été en tournée dans toute la France pendant l’année 2013, ce spectacle reprendra ses tournées jusqu’en mars 2015.

L’histoire des Lehman Brothers, c’est un vrai roman, dans le goût des feuilletons populaires hérités du dix-neuvième siècle. Tout commence par un effondrement spectaculaire et retentissant puisqu’il a fait trembler l’économie occidentale dans son ensemble et bien au-delà. En 2008, le groupe s’effondre, ouvrant la voie à une crise financière sans précédent.
Le récit théâtralisé remonte le cours de cette histoire qui est aussi une saga de l’émigration juive en Amérique. En 1844, trois frères juifs bavarois émigrent aux USA ; ils débarquent en Alabama pour vendre du schmatès (tissu en yiddish).

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« Loin des hommes » primé au Festival du film de La Réunion

loin_des_hommesClaude Lelouch et le jury du Festival du film de l’île de la Réunion ont remis leur grand prix à Loin des hommes, un film sur l’Algérie des années 50 déjà présent à l’édition 2014 de la Mostra de Venise.

Présent dans la sélection de la Mostra de Venise, fin août-début septembre, Loin des hommes avait été remarqué sans pour autant remporter de récompenses. Grâce notamment aux performances de Viggo Mortensen et Reda Kateb, acteurs principaux de cette histoire d’hommes devant fuir le conflit algérien en 1954. C’est dont en toute logique que ce long-métrage de David Oelhoffen a décroche sa première récompense, samedi soir, à La Réunion. Le jury de l’édition 2014 du Festival de film de l’île, présidé par Claude Lelouch, lui a remis l’Orchidée d’or.

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« Jimmy’s Hall » de Ken Loach : la vie comme une danse… de combat!

— Par Roland Sabra —

jimmy_s_hall-400A Madiana. Séances en V.O.

Ne rien lâcher entre danse et combat mais en aucun cas danser avec les loups. Ne jamais caresser la bête dans le sens du poil. Blanchi sous le harnais, Ken Loach a le cœur toujours rouge. Dans « Le Vent se lève » à propos de l’Irlande il montrait que l’IRA n’avait rien à envier aux méthodes britanniques pour écraser les militants révolutionnaires. Dans «Land and Freedom» il dénonçait le sectarisme des communistes qui combattant trotskistes et anarchistes avaient affaibli sévèrement et irrémédiablement le camp républicain au profit des franquistes. Dans Jimmy’s Hall il revient sur le rôle de l’IRA qui faisant alliance avec la bourgeoisie terrienne et avec une des églises les plus obscurantistes qui soient va encourager le bannissement de militants pas mêmes révolutionnaires, mais tout au plus athées.
1932. L’Irlande du sud a gagné son indépendance. Jimmy Gralton parti aux Etats-Unis avant le début de la guerre contre les britanniques, est de retour au village dans le comté de Leitrim. Il est spontanément sollicité par la jeune génération pour remettre en état le bâtiment délabré dont il est toujours propriétaire, et qui était une sorte de centre culturel, ou l’on pouvait danser, suivre des cours de musique, de langue, de boxe, de dessin et qui avait connu ses heures de gloire avant son embarquement sur un bateau pour New York.

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