Catégorie : Arts de la scène

Admiral T, ou comment prendre un bain de Jouvence

— Par Janine Bailly —
admiral_tAdmiral T s’annonce pour un premier concert le 14 mai à vingt heures à l’Atrium, aussitôt les réservations s’envolent à la vitesse de l’éclair. Aussi un second concert est-il programmé pour la veille, même heure, même lieu : aussitôt les réservations s’envolent à la vitesse de l’éclair… Bon, d’Admiral T je possède un CD, « Toucher l’horizon » , acheté voici quelques années dans ma démarche de néophyte qui veut « tout découvrir des Antilles » où elle a « émigré ». Vite, je le ressors de la pile, l’enfourne dans le lecteur, et je constate que j’aime toujours, que de petites mélodies tenaces me sont restées gravées au tréfonds de la mémoire. Allez, courage, me voici partie pour le tour des agences Mobile Plus, qui seules délivrent le précieux sésame, voir si par hasard il ne resterait pas quelques billets à acheter… Dans la boutique, mes cheveux blancs ne semblent pas vraiment cadrer avec ma demande : comme il ne reste que quelques places séparées, il m’est fort gentiment donné le conseil d’appeler « les personnes pour qui j’achète les places », afin de savoir si elles acceptent de ne pas assister côte à côte au concert.

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Lamentin Jazz Project 13ème Edition : 19 mai – 24 mai 2015

lamentin_jazz_project— Dossier de presse —

La création et la pratique de la musique de Jazz ainsi que les espaces de spectacle sont nombreux dans la Caraïbe. Nous citerons par exemple les festivals de Jazz suivants :

Martinique : Matinik Jazz Festival, Lamentin Jazz Project et Biguine Jazz,
Guadeloupe :Ilojazz,
Sainte-Lucie : Jazz in the South, Saint-Lucia Jazz and Arts Festival,
Haïti : Festival International de Jazz de Port-au-Prince,
Barbade : NANIKI Caraïbes jazz Safari,
Trinidad and Tobago : Trinidad and Tobago Jazz Experience,
Dominique : Dominicas ‘ jazz’ N créole …

– Les musiciens de jazz caribéens sont nombreux et leur talent indéniable est démontré sur bien des scènes internationales!

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La cuisine créole d’Arthur H et Nicolas Repac

Par Selim Lander

arthur h l'or noirOn apprend par les gazettes (Le Monde des Livres du15 mai) que Maryse Condé vient de publier un livre pas vraiment de mais sur la cuisine (Mets et Merveilles, J.-CL. Lattès, 2015). On se demande ce qu’elle penserait de la drôle de tambouille poético-musicale à base d’ingrédients (principalement) antillais concoctée par deux Français de France. Rien à dire en ce qui nous concerne, sinon des éloges, sur les ingrédients : les textes de Césaire (tirés du Cahier, des Armes miraculeuses, de Corps perdu) sont « étranges et pénétrants » comme il se doit ; et ceux qui l’accompagnent sans être aussi puissants (comment se comparer à Césaire ?) méritent néanmoins d’être entendus. On remarque en particulier, pour leur originalité, l’humour macabre d’Amos Tutuloa (L’Ivrogne dans la brousse traduit Raymond Queneau) ainsi qu’une définition de l’amour vrai comme l’art du voyage à motocyclette par Édouard Glissant (Marie-Galante). Rien à dire non plus, sinon des éloges, sur le chef, le nommé Arthur H (comme Higelin), lequel, incontestablement, sait dire des textes : mieux que ça, sa manière concentrée et inspirée, ménageant là où il faut les silences qu’il faut, est celle d’un maître.

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« Alarmes, etc ! » : quand les machines rient

Au T.A.C. les 19/20/21 mai 2015 à 19h 30

alarmes_etc-2—Par Christian Antourel —

Deux couples d’amis se retrouvent pour un bon repas arrosé d’un excellent petit vin, comme ils aiment à le faire. Mais ils sont très vite harcelés, excédés par une avalanche de sonneries, sirènes, trembleurs, vibreurs, bipers, hurleurs et autres alarmes…qui tour à tour ou tous ensemble, les menacent d’un danger mystérieux.

Cette course hilarante contre la montre ne fait que commencer. Car dans les cinq petites pièces qui suivent Michael Frayn présente encore d’autres situations, une vingtaine de personnages vont connaître d’autres aventures, ils se trouvent confrontés à des univers hostiles pleins de bruits étranges émis par des appareils qui n’en font qu’a leur tête : Dans un hôtel « nouvelles normes » d’un pays lointain. Dans un cocktail mondain où on ne s’entend plus. Lors d’une séance plénière dont l’orateur se conduit en dictateur sadique. « Quand les hommes rient, les machines n’ont qu’à bien se tenir. Mais si les boutons, les pignons, les pistons, les répondeurs déparlent, les machines sournoisement, se dérèglent et les hommes disjonctent.

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Arthur, le nègre

« L’Or noir » à Fonds Saint-Jacques le 16/05/2015 à 20h

or_noir— Par Nadine Eghels —

Enfant, j’ai entendu quelqu’un dire que les nègres étaient des gens qui vivaient le long du fleuve Niger, et cela m’avait tant touché que souvent, la nuit, je filais là-bas. Il n’était pas question de race, ni de couleur, mais d’un lieu où l’on pouvait se rendre, en suivant le fil rouge de la nuit. Je dis cela parce qu’après t’avoir entendu, Arthur, je suis retourné là-bas où je t’ai retrouvé.
Le chemin, pour y aller, n’est pas fait de terre mais de chants, un long ruban de chants, rugueux, longtemps macérés dans l’eau de vie et le sang gâté. J’y ai retrouvé des gens venant de partout, et de tous les temps.
Ils y étaient par choix. Édouard Glissant, les pieds dans l’eau, conversant, avec Aimé Césaire. James Noël pêchant des écrevisses, juste à la courbe du fleuve, et ce nègre courant, dans la brousse avec un molosse à ses trousses ne peut être que Chamoiseau, et tant d’autres, même Queneau, et Vian, et cette voix qui nous vient du fond de la bananeraie, langoureuse et élégante, comme un hamac l’aurait fait s’il savait chanter, parfois grave et sèche comme une lampée de rhum, pour s’éteindre doucement afin de faire corps avec la nuit : c’est celle d’un jeune homme du nom d’Arthur H.

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9 ème Rencontre de Théâtre Amateur au T.A.C.

— Par Christian Antourel —

theatre_amateur-9eme

« Alarmes, etc… »
19/20/21/mai
Mise en scène :Julie Mauduech

« Diable d’homme »
28/29/30. mai
Mise en scène : Claude Georges Grimonprez

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«L’amateur » est au sens propre celui qui aime et sa passion mérite d’être encouragée et soutenue. L’histoire du théâtre nous a plusieurs fois révélé que certains parmi ceux que l’on nomme ainsi, se sont avérés par la suite aussi talentueux que d’éminents professionnels, tel Le Théâtre du soleil, Le Bread and puppet et bien d’autres… Des auteurs, des metteurs en scènes et des comédiens se mettront au service de leurs troupes pour s’exprimer et apporter à ce terme ses lettres de noblesse.
Les rencontres de théâtre Amateur sont chaque année révélatrices de talents, c’est pourquoi cette saison, nous invitons des compagnies professionnelles de la Martinique à ouvrir et à clôturer cette manifestation avec bien sur des créations et du théâtre contemporain.

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« Laisse tomber la neige » de Pierrette Dupoyet avec Elizabeth Lameynardie

— Par Selim Lander —

laisse tomber la neigeUn certain L. Andreïv a écrit une nouvelle inspirée d’un fait divers sous le titre La Pensée, titre énigmatique, pour le moins, qui fait penser à un « soliloque », l’acte intime de qui se prend à parler tout haut dans une tentative, risquée, pour atteindre le fond de sa… pensée. Le théâtre, lieu de tous les artifices, a adopté le soliloque, le personnage se comportant comme s’il était seul, comme si les spectateurs (éventuellement les autres personnages présents avec lui sur la scène) n’étaient pas là. Si l’on ignore comment est construit le texte d’Andreïv, l’adaptation de Pierrette Dupoyet en fait plutôt un monologue, « adressé » au public. L’héroïne, Antonia, ne se parle pas à elle-même mais à des interlocuteurs censés se trouver à la place des spectateurs – peut-être les imagine-t-elle, peut-être pas ? – médecins ou juges face auxquels elle entend se justifier, ou au moins s’expliquer. Car il ne s’agit de rien de moins que d’un meurtre, un assassinat dont elle fut l’auteur et qu’elle revendique.

Pierrette Dupoyet ! Tous les habitués du festival (Off) d’Avignon la connaissent.

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B.B. King, une vie entière vouée au blues

— Par Fabrice Savel avec AFP —

bb_kingB.B. King était l’une des dernières légendes vivantes du blues des origines, musique qu’il jouait depuis la fin des années 40 et qu’il a continué de défendre sur scène jusqu’à sa mort, muni de sa fidèle Gibson surnommée « Lucille ».
Le guitariste américain B.B. King, légende du blues qui a inspiré de nombreux musiciens, s’est éteint à l’âge de 89 ans. B.B. King avait été hospitalisé au début du mois à Las Vegas à la suite de problèmes de déshydratation, selon sa fille Patty King. D’après les médias américains, « le roi du blues » est décédé jeudi soir à Las Vegas. B.B. King, de son vrai nom Riley B. King, était considéré comme l’un des plus grands guitaristes de tous les temps. Avec plus de 50 albums à son actif, il est notamment célèbre pour des tubes devenus des classiques comme « Three O’Clock Blues », « The Thrill has Gone » ou « Rock me baby ».
Depuis quelques mois, il souffrait de graves problèmes de santé récemment. Diabétique, il avait été pris d’un malaise en octobre pendant un concert pour cause d’épuisement et de déshydratation, ce qui avait entraîné l’annulation du reste de sa tournée.

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« Du domaine des murmures », une mise en scène de José Pliya

—Par Roland Sabra —

murmures_2Au Théâtre de Poche de Montparnasse Du domaine des murmures mis en scène par José Pliya est une reprise d’un travail déjà présenté l’an dernier, notamment au Festival de Caves (26 avril-27 juin 2014). Il était alors porté par la comédienne, chanteuse et musicienne Léopoldine Hummel. Elle a laissé place cette fois à la jeune Valentine Krasnochok.
Escarmonde, fille du seigneur des Murmures, refuse le jour de ses noces de dire oui à Lothaire, un adolescent immature et arrogant choisi par son père. Elle se coupe l’oreille pour signifier qu’elle se donne à Dieu. Pour se venger de l’humiliation publique le père viole Escarmonde la veille de son enfermement dans un réduit de quelques mètres carrés attenant à une chapelle,avec pour seule ouverture sur le monde une fenestrelle pourvue de barreaux . Un enfant nait de ce viol incestueux, Elzéar. Recluse entre morts et vivants, mettant au monde un enfant, issu du père et qui porte sur ses mains des stigmates, Escarmaonde est l’objet d’une vénération obscurantiste de la part de la population qui se confessant à elle, lui demandant conseil la dote d’un pouvoir quasiment extravagant.

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Sonny Troupé, entre voyage et rêve

Le percussionniste-batteur ouvre de nouveaux champs qui honorent ses racines antillaises. Bientôt aux festivals Gnaoua, à Essaouira, et C’est pas du jazz, à Paris.

sonny_troupe— Par Fara C. —

Révélation d’un jazz nourri du legs antillais, le percussionniste-batteur guadeloupéen Sonny Troupé mériterait, comme son complice martiniquais Grégory Privat, que les victoires du jazz 2015 distinguent pareille démarche. Si, chez ces deux solistes et compositeurs, la quête d’un patrimoine aussi riche demeure sous-exposée, cela vient de la séquelle, souvent inconsciente, de la pensée dominante envers les anciennes colonies. Sonny se produit bientôt, avec Grégory, dans deux festivals essentiels par leur attention à réparer l’iniquité qui frappe encore des musiques issues, en grande partie, de l’esclavage.

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Arthur H : « L’Or Noir »

Vendredi 15 mai 20h à l’Atrium

Samedi 16 mai 20h Domaine de Fonds Saint-Jacques

arthur_hLe Domaine de Fonds Saint-Jacques, Centre Culturel de Rencontre en partenariat avec l’EPCC Atrium Martinique accueille Arthur H pour une lecture musicale.

Arthur H, interprète
Nicolas Repac , musique – création musicale
Kên Higelin, mise en espace
Nadine Eghels, montage texte
Les Antilles à entendre aujourd’hui, ce sont trois îles où le français se traite somptueusement, alors qu’il est un héritage, où on le sait bien, la souffrance a une grande part.
Ces trois îles qui ont tant de choses à dire, écoutons-les.
Chance, privilège, elles nous parlent sans qu’il y ait besoin de traduction, familièrement ! Car partager une langue, n’est-ce partager la même circulation vitale, n’est-ce pas alors être consanguins, jusqu’à l’âme ?
Ces trois îles placées sous le signe du volcan et du tremblement de terre, ce sont la Martinique d’Édouard Glissant, la Guadeloupe de Daniel Maximin, l’Haïti de René Depestre. Nous avons choisi ces poètes pour ouvrir la barrière, mais derrière eux d’autres voix, nombreuses, vont chanter.
Et pour cela, Arthur H est heureux de leur prêter la sienne…

Black gold, l’or noir, l’exploration du sexe, de l’âme & du coeur, du sens caché, du sens limpide, du sens révélé par le contact, le toucher si ressourçant avec l’âme du monde dans toute sa rugosité délirante, son hystérie,sa douceur, son infi nie douceur, son injustice abyssale, sa beauté infernale.

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Titli : la sombre beauté d’une chronique indienne

— Par Roland Sabra —

titliTroisième élément d’une fratrie qui fricote avec le crime, Titli tente d’échapper au déterminisme familial en prenant la poudre d’escampette avec les maigres économies du clan qu’il se fait voler par des flics corrompus. Contraint de retourner au bercail, les frangins après lui avoir administré une bonne raclée, décident de le marier de force, espérant par là le tenir. Las, l’épouse amoureuse d’un autre et plutôt dégourdie va lui proposer un arrangement boiteux et Titli va reproduire le comportement et les manières violentes qu’il cherchait à fuir. Ce n’est pas tant la reproduction sociale à l’intérieur de la cellule familiale qui est traitée que l’omniprésence de la violence incorporée et intériorisée de la société indienne. La violence de la ville, celle des frères braqueurs d’automobilistes, celle de l’aîné sur ses puînés, celle des hommes à l’égard des femmes, celle du patriarche sur la famille n’est dans Titli que la plaque projective d’une violence qui traversant les individus de part en part surgit presque toujours de façon inattendue à la suite de moments lourds d’un silence chargé d’oppression.

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« Il était une fois en Amérique » de Sergio Leone

Par Leonardo Benvenuti, Piero De Bernardi | Avec Robert De Niro, James Woods, Elizabeth McGovern
Titre original Once Upon a Time in America
23 mai 1984 en salle | 3h 49min | Policier, Drame | Date de reprise 6 mai 2015

Synopsis :
Le film raconte l’histoire de David Aaronson, surnommé Noodles, en alternant entre trois périodes de sa vie : son adolescence dans le Lower East Side en 1922, son âge adulte durant la prohibition en 1933, et sa vieillesse en 1968. Noodles se souvient de sa jeunesse de voyou, marquée par sa rencontre avec Max et la formation de leur bande dans le ghetto juif, enrichie par le commerce illégal d’alcool. Il revit aussi sa relation amoureuse échouée avec Deborah. Après la mort de ses amis en 1933, Noodles fuit New York et se réfugie dans une fumerie d’opium. Plus de trente ans plus tard, il revient en ville et découvre que Max, qu’il croyait mort, est devenu un puissant sénateur sous le nom de Bailey. Max, traqué par des hommes influents, demande à Noodles de le tuer pour expier leur passé, mais celui-ci refuse.

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« Aux corps prochains » : résolument novateur!

— Par Michèle Bigot —

aux_corps_prochainsAux corps prochains
(Sur une pensée de Spinoza)
Mise en scène de Denis Guénoun et Stanislas Roquette,

La pensée de Baruch Spinoza est dans l’air du temps ; elle fait écho à nos questionnements. En témoignent le roman d’Irvin Yalom Le problème Spinoza, les travaux de Frédéric Lordon et la dernière création de Denis Guénoun. On sait que D. Guénuon, qui est philosophe mais aussi metteur en scène et dramaturge, a déjà tenté avec sa troupe (Artépo, créée en 2007) de jeter un pont entre le texte philosophique et la scène : on lui doit Le banquet de Platon (2008) et plus récemment Les pauvres gens de V. Hugo créé au festival d’Avignon en 2014.
La proposition théâtrale intitulée Aux corps prochains est résolument novatrice : on ne sait s’il faut parler à son propos de pièce de théâtre ou de performance (sauf à entendre « pièce de théâtre » dans l’acception la plus littérale du terme). Il s’agit d’une création et coproduction du TN de Chaillot et du TNP de Villeurbanne, dont la conception a mobilisé l’ensemble de la troupe pendant plusieurs mois dans une écriture de plateau sur la base de recherches menées par l’ensemble des acteurs.

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« Pédagogies de l’échec » : réjouissant!

— Par Michèle Bigot —

pedago_echecPédagogies de l’échec
Une pièce inédite de P. Notte,
Mise en scène par Alain Timar,
Théâtre des Halles, Avignon,
Du 26 au 26/04/ 2015,
Reprise lors du festival d’Avignon, du 4 au 26/07/2015

Au centre de la scène, un podium surélevé et entouré d’une mer de tissus bruns froissés, donnant à voir un lieu isolé, rescapé d’une catastrophe, explosion, effondrement, cataclysme, séisme. Il ne reste plus rien que cet îlot de survie entouré de vide.
Dans un prologue, deux acteurs, un homme et une femme, viennent sur le bord du plateau nous expliquer le propos : ils brossent le décor d’une ville en ruines après la catastrophe.
Voici la pièce qu’Alain Timar, toujours à l’affût de nouveaux textes, a découvert un peu par hasard, par mail. Pierre Notte résume sa pièce dans ces termes:

« Au septième étage, dans des bureaux dont il ne reste rien, ni cloisons ni fenêtres, deux individus se plient aux lois de la hiérarchie. Tout autour d’eux est tombé, un tremblement de terre, une catastrophe ou un conflit mondial, peu importe.

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Un Marmonneur Providentiel ? Je suis un gueuleur…

gueuleur_providencePièce tirée de Cahier d’un retour au pays natal & de Et les chiens se taisaient d’Aimé Césaire
Adaptation & Mise en scène :Hervé DELUGE
Collaboration artistique de : Ruddy SYLAIRE
Création Lumière : Dom. GUESDON
Réalisation Scénographique : « La servante »
Création Musicale : Jeff BAILLARD
Images : Eric DELOR
Distribution : Hervé DELUGE
& les voix enregistrées de Aliou CISSE, Eric DELOR,Emile PELTI, Suzy SINGA, José EXELIS, Daniély FRANCISQUE, Aurélie DALMAT, Ruddy SYLAIRE, Elie PENNON
Durée du spectacle : 100 minutes
« Cette intelligente scénographie présente l’esprit de ceux qui ont laissé couler leur sueur durant des heures sur le plateau. Elle raconte l’auteur du siècle et la vie d’un parcours. Les formes et les couleurs s’expliquent, se disputent dans une cohérence telle, que tous les éléments dramatiques se complètent. Bien. Ce travail spectaculaire est une photo en direction de la création artistique du futur… S’accorder les moyens de dire et tenir son propos. Résistant. La création lumière attendait déjà, certainement, dans la tête de Dominique Guesdon et Valéry Pétris pour la mise en valeur de ce magnifique travail.

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Pour un monde meilleur : un cinéma documentaire engagé

— Par Janine Bailly —
regars_sur_caraibes-1Pour clore en beauté la programmation à l’Atrium de « Regards sur la Caraïbe », Steve Zébina nous a fait cadeau, ce mardi 28 avril, d’un film trinidadien : « Art Connect », superbe documentaire de Miquel Galofré, réalisateur de talent né à Barcelone en 1970, déjà plusieurs fois primé, qui a mené en parallèle la réalisation de cette œuvre sur un groupe de jeunes trinidadiens et un reportage sur une prison à sécurité maximale de la Jamaïque. Il justifie le lien qui unit ces deux projets : « Il est apparu que tous les “criminels” ont été victimes quand ils étaient enfants ».
Récompensé au festival de Trinidad et Tobago 2014, « Art Connect » vient d’être à juste titre sacré meilleur documentaire au 21ème FEMI de la Guadeloupe.
Nous sommes à Port of Spain, dans le quartier sensible de Laventille, là où progressent trop vite la pauvreté et ses corollaires, violence et criminalité, présence de la drogue et du viol. Une école secondaire décide de parrainer un programme éducatif original afin de rendre aux adolescents de ce quartier la possibilité de vivre autre chose qu’un quotidien à haut risque, dominé par la peur, le manque de confiance en soi, la perte de tout espoir quand l’horizon vous est fermé.

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Costa-Gavras sera présent dans le 18e Festival du Cinéma Français à Cuba

—Par Susana Méndez Muñoz —

costa_gavrasCeux qui ont grandi avec l’empreinte profonde de Z, État de siège, Missing ou Music Box, pour ne mentionner que certaines de ses oeuvres, ont appris à tant admirer son metteur en scène Costa-Gavras qu’ils ne peuvent pas éviter l’émotion de savoir qu’il fera partie de la délégation française qui sera à Cuba pour participer à la 18e édition du Festival du Cinéma Français qui sera inaugurée le 30 avril à La Havane et qui aura lieu durant tout le mois de mai dans le pays.

Mentionner sa vingtaine de films, tous des succès, deux Oscars, un Globe d’Or, un BAFTA, trois prix à Cannes, un César et un Ours d’Or, ne suffit pas pour affirmer l’importance humaine, sociale et artistique de son immense oeuvre cinématographique..

Ce metteur en scène a aussi toujours eu la sagesse de choisir de grands acteurs et des grandes actrices pour ses rôles principaux, parmi lesquels Simone Signoret, Yves Montand, Jean-Louis Trintignant, Romy Schneider, Jack Lemmon, Sissy Spacek, Dustin Hoffman ou Jessica Lange, pour n’en citer que quelques-uns.

Costa-Gavras présentera son dernier film à Cuba, Le Capital, interprété par Gabriel Byrne et Gad Elmaleh, dans le cinéma 23 y 12, le 1er mai à 20 heures et le dimanche 3 à 17 heures.

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La « blaxploitation » à la sud-africaine, un pan du cinéma redécouvert

— Par Emmanuelle Jardonnet —

joe_bulletDans les années 1970, le courant alternatif de la « blaxploitation » avait permis de donner le beau rôle et de beaux rôles à la communauté afro-américaine : Shaft, Sweet Sweetback’s Baadasssss Song, Blacula… Tous les genres, films policiers, westerns, cinéma d’horreur ou péplums, ont été réinvestis par ces productions reflétant les aspirations, la vie ou les codes d’une communauté jusque-là quasiment invisible dans les productions hollywoodiennes. Or, au même moment en Afrique du Sud, en plein apartheid, des films étaient également réalisés à destination d’une audience noire, mais dans des conditions plus complexes, vient rappeler le Guardian.

En juillet 2014, Tonie van der Merwe, 74 ans, était récompensé parmi quatre « héros et légendes » du cinéma national lors du festival de cinéma de Durban. Une reconnaissance tardive et inattendue pour ce cinéaste afrikaner. Car, contrairement aux films de la « blaxploitation » américains, qui ont marqué une émancipation artistique et sociale de la communauté afro-américaine – même si, le plus souvent, la production était assurée par des Blancs –, les films à destination de la majorité noire d’Afrique du Sud sous l’apartheid étaient sous le contrôle total des Blancs.

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Molières 2015 : le palmarès complet

les_molieresL’actrice Marie Gillain a obtenu le trophée de meilleure comédienne (catégorie théâtre privé) pour son interprétation de «La Vénus à la Fourrure» (également meilleure pièce), à la Nuit des Molières lundi soir. Emmanuelle Devos a aussi été sacrée meilleure comédienne, catégorie théâtre public cette fois-ci, pour son rôle dans «Platonov», mis en scène par Rodolphe Dana et le collectif «Les possédés»

André Dussollier a reçu, à 69 ans, son premier Molière (catégorie théâtre public) pour son rôle dans «Novecento». Dans la catégorie théâtre privé, c’est Maxime d’Aboville qui a été récompensé pour «The Servant», de Robin Maugham, mis en scène par Thierry Harcourt. Les «Franglaises» ont reçu le Molière du théâtre musical. L’adaptation théâtrale des «Particules élémentaires» (de Michel Houellebecq), nommé à cinq reprises, est reparti bredouille.

Comme l’année dernière, la cérémonie était présentée par Nicolas Bedos. Elle a été rythmée par de nombreux sketchs, dont celui de l’auteur et comédien Sébastien Thiéry, qui s’est mis entièrement nu face à la ministre de la Culture Fleur Pellerin, interprétant un syndicaliste CGT militant pour les droits des intermittents du spectacle. Sébastien Thiéry est un des comédiens de la pièce «Deux hommes tout nus».

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« Impérissable Trajectoires marines »

Conférence dansée – Samedi 9 Mai, 20h Salle La Purgerie

imperissables_trajectoiresRésidence de création
Le Domaine de Fonds Saint-Jacques, Centre Culturel de Rencontre accueille en résidence de création Marlène Myrtil Cie Kaméléonite) du 27 avril au 9 mai 2015. : Marlène Myrtil, chorégraphie Interprétation Myléne Wagram & Marlène Myrtil
D’après le texte « Humus » de Fabienne Kanor > Fred Libar, régie Musiques Soul Keita, Marian Hill & David Gore
Par un lien profond entre le texte et la danse, Mylène Wagram et Marlène Myrtil ré-actualisent une nature impérissable de l’humanité. Quel rapport étroit subsiste-t-il entre l’écriture et le mouvement, entre le mot et le geste ? Ils caractérisent si bien notre histoire, notre humanité, notre identité…
«Impérissable – Trajectoires marines», une conférence dansée qui ravive nos mémoires, nos désirs de sauvetage, de résistance et d’émancipation.
Inspirée d’Humus, ouvrage de Fabienne Kanor, cette forme de spectacle vivant rend un hommage vibrant et dansant à l’acte héroïque de onze femmes en tentative d’échappée du bateau « Soleil ».
Fondée par Marlène Myrtil, la compagnie Kaméléonite développe un travail de création chorégraphique & des projets pédagogiques depuis 1998 en France, 2008 en Martinique.

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Dernières nouvelles de Tiken Jah Fakoly

En concert le 29 avril à Paris, le chanteur reggae ivoirien Tiken Jah Fakoly veut « mobiliser contre la peur » et rêve de créer une radio en Afrique.

tiken_jah_fakoly—  Par Alexis Campion —

Grande réussite du reggae africain ces dix dernières années, le chanteur ivoirien Tiken Jah Fakoly tourne ces jours-ci en France*. Dans les salles de province ou cette semaine au Zénith de Paris, il fait résonner ses chansons sorties l’an passé sur l’album Dernier Appel, comme toujours très critiques envers les dirigeants africains et occidentaux. Et bien entendu nourries d’espoirs en faveur d’une Afrique plus démocratique.
« Ces terroristes sans visage sont le mal qu’il faut combattre »

Si déprimantes et meurtrières soient-elles, les récentes actualités du Mali, du Nigeria ou du Kenya n’entament pas son moral d’acier. « Rien ne doit nous arrêter, dit-il, certainement pas ces terroristes sans visage. Ils sont le mal qu’il faut combattre. De même il faut se mobiliser contre la peur. Nos ancêtres, qui ont combattu l’esclavage et la colonisation nous montrent l’exemple. S’ils s’étaient découragés, où en serions-nous aujourd’hui? »

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Les séances en VO en avril 2015 à Madiana

 mardi 28 / mercredi 29
LA PROMESSE D’UNE VIE
Synopsis
La Promesse d’une vie est une épopée d’aventures se déroulant en 1919, 4 ans après la terrible bataille des Dardanelles, dans la péninsule de Gallipoli. Après la mort de sa femme, Joshua Connor, un paysan australien, embarque pour la Turquie sur un bateau. Son but ? Rejoindre ses trois fils et les convaincre de revenir chez eux. En arrivant à Constantinople, le paysan est subjugué et envoûté par la grandeur de la cité, une splendeur qu’il n’imaginait pas, un tourbillon d’animation et de vie, bien loin de sa vie rurale. Pourtant c’est une terre hostile qui a englouti ses enfants. Il est aidé dans ses recherches par un jeune garçon, Orhan, et sa mère, Ayshe. Joshua doit parlementer et convaincre les troupes britanniques d’accéder au champ de bataille pour trouver ses fils parmi des milliers de cadavres. Une quête dont l’aboutissement est le deuil .
Cinéman
La Promesse d’une vie se regarde comme une grande et belle carte postale, dans le format et les couleurs du cinéma américain populaire. Au menu donc : de beaux paysages australiens et turcs, un héros en creux qui a renié Dieu, un bambin pour l’humaniser, un climax spectaculaire pour redynamiser la chose, sans oublier la mention « histoire vraie » en ouverture et une amourette poussive pour le happy end.

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70ème anniversaire de la Résistance, la Victoire et de la Libération des camps nazis à Madiana

Vendredi 24 avril 2015 à 9h : Le Métis de la République

raphael_elize400Exceptionnel documentaire sur le destin incroyable et tragique du premier maire noir de France, à Sablé-sur-Sarthe, Raphaël Elizé, (1891, La Martinique – 1945, † Buchenwald), héros de la Seconde Guerre Mondiale.

Dans le cadre de la commémoration du 70ème anniversaire de la Résistance, la Victoire et de la Libération des camps nazis en 1945, un film consacré à Raphaël Élizé, Le Métis de la République, sera présenté à un public composé de collégiens, de lycéen, d’étudiants, d’enseignants et d’anciens combattants, vendredi 24 avril 2015 de 9 h à 13 h au Palais des congrès Madiana à Schoelcher.
Le Métis de la République revient sur le parcours exemplaire, fascinant et tragique de Raphaël Elizé. Né au Lamentin en Martinique en 1891, il entre à l’école vétérinaire de Lyon et obtient son diplôme en juillet 1914 avant d’être mobilisé comme vétérinaire au 36e régiment d’infanterie coloniale. Après la Première Guerre Mondiale il s’installe comme vétérinaire à Sablé-sur-Sarthe. Très vite, cet érudit mélomane socialiste est estimé des nombreux éleveurs de la région et gagne leur confiance.

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Le Journal d’un femme de chambre : érotisme et lutte des classes

— Par Roland Sabra —

journal_femme_de_chambreA Madiana

C’est en 1900 que « l’éminemment » subversif Octave Mirbeau fait paraître Le Journal d’une femme de chambre. L’écrivain est, comme aurait pu le dire Sartre «  irrécupérable ». C’est un contestataire de toutes les institutions, politiques, sociales et culturelles. Le roman n’échappe pas à sa critique. La forme du journal qui juxtapose des épisodes du passé au présent, qui balaie différents registres de genre, qui rompt avec la linéarité du récit romanesque et sa prétendue objectivité réaliste est le mode par lequel Mirbeau va dénoncer jusqu’à la nausée la condition sociale faite aux « gens de maison », aux domestiques. Il le fait sans espoir aucun de rédemption. La servitude est volontaire.
L’ouvrage connait un succès qui, un siècle plus tard ne se dément toujours pas, et a connu plusieurs adaptations cinématographiques et de bien plus nombreuses transpositions théâtrales. Sur les écrans Paulette Godard dans la version de Jean Renoir en 1946 et Jeanne Moreau dans celle de Luis Bunuel en 1964 ont marqué de leur personnalité le rôle de Célestine, car tel est le prénom de l’héroïne qu’incarne aujourd’hui, Léa Seydoux dans le film de Benoit Jacquot.

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