Catégorie : Arts de la scène

Concert en hommage à Marius Cultier

Le 18 Décembre dans les jardins du Parc Floral de Fort-de-France à 19h.

marius_cultier— Dossier de presse —

Concert hommage à un pianiste hors pair de la musique Martiniquaise. Déjà 30 ans que cette figure emblématique notre musique nous a quitté.
Voila une belle initiative des filles de Marius Cultier Ayul et Laini auxquelles se sont joints des militants culturels désireux d’activer le souvenir du premier pianiste martiniquais d’envergure internationale .
À l’occasion de la commémoration des 30 ans de sa disparition, l’association biguine jazz sollicitée à répondu présent à cet hommage et encadrera cette initiative.
30 Ans! Déja Quoi de plus normal ? puisque Marius fait partie de ceux qui ont inspiré notre action autour de la biguine, du jazz et de la création moderne de nos pays et des espaces créolophones.
Nous avons ainsi soumi aux partenaires culturels et politiques cette proposition de nous unifier pour célébrer cet artiste dont la contribution est significative et a influencé les pianistes qui ont emergé depuis dans notre notre pays .
Marius c’est une technique , c’est une représentation pendant longtemps au Canada , c’est un compositeur émérite qui a marqué l’histoire du pays et des Antilles avec un répertoire toujours actif.

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Katherine Dunham (1909 – 2006). Entre élite noire et créole

— Par Rodolf Etienne —

katherine_dunham1Qui se souvient de Katherine Dunham interprétant la diablesse dans le ballet La Guiablesse, inspiré du folklore martiniquais et sous la direction de Ruth Page ? Qui se souvient aujourd’hui du Ballet Nègre, l’une des premières compagnies noires des Etats-Unis ? Et qui se remémore encore les apparitions fulgurantes de la chorégraphe à l’écran, comme par exemple dans Stormy Weather ?
Qui s’intéresse encore à ses études sur les danses et arts nègres de la Caraïbe, sur la culture haïtienne et, singulièrement, sur le vodou haïtien ?
Pourtant, Katherine Dunham est une de ces icones du XXème siècle qui semble ne pas devoir cesser d’inspirer les générations, tant par son immense talent, la rigueur de ses études ou, plus naturellement, en tant qu’afro-américaine ou, plus simplement, femme du Tout-Monde…
D’autant qu’elle-même, créole par la variété de ses origines, revendiquait tout autant sa créolité – sa mixité – que sa culture afro-américaine, sans parler qu’elle était partout chez elle dans la Caraïbe tandis que son cœur était indéfectiblement attaché à l’East Saint-Louis, dans l’Illinois.
Katherine Dunham nait le 22 juin 1909, à Glen Ellyn, dans l’Illinois.

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Les fables de La Fontaine : « Un théâtre exigeant et festif »

10 , 11 & 12 decembre 2015 à 19h 30 au T.A.C.

les_fables_de_la_fontaine-3—Par Christian Antourel & Ysa de Saint-Auret —

Un dessin animé vif et alerte comme l’éclair et ses bulles éclatées d’humour décalé. Une cacophonie circassienne comme on les aime, où l’on cherche encore qui de la tortue, d’un lièvre italien de la cigale, de la fourmi, de la souris, ou du rat, d’un coq texan, ou de l’âne, ces animaux vedettes des fables, est le Monsieur Loyal, le clown triste, le clown blanc ou encore le clown chef d’orchestre. Et pourtant ils tiennent chacun leur rôle, leur place et leurs limites.

Si l’énergie qui nous éclabousse, déborde notre étonnement, notre ravissement couleurs carnaval et de feu d’artifice, c’est parce que c’est bien ainsi que Monsieur de La Fontaine l’a voulue, et que William Mesguich nous la rend intacte dans l’esprit et croyez le dans la forme, juste métissée des facéties et des fantaisies d’un théâtre d’aujourd’hui. S’il y a bien quelque chose qu’on ne peut reprocher à cette pièce c’est de manquer d’à propos et de modernité En effet sans vouloir en déflorer davantage les intrigues, il est bon de s’attendre à un spectacle de qualité rempli de trouvailles remarquables, tels des aller retours étonnants entre passé et présent, heureusement suggérés par des décors , de la musique judicieusement anachroniques Des dialogues en langage courant, et sautillants alternent avec la narration des fables.

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Macbeth de Justin Kurzel ; avec Michael Fassbender, Marion Cotillard, Jack Reynor

— Par Guy Gabriel —

macbeth_afficheA Madiana

Macbeth et Banquo, deux chefs de l’armée de Duncan, roi d’Ecosse, reviennent d’une campagne victorieuse contre l’armée norvégienne ; sur la lande désertique, Macbeth apprend de trois sorcières qu’il deviendra Duc (Thane) de Cawdor, puis roi d’Ecosse.
De retour au Palais, il apprend, en effet, son nouveau titre, ce qui va attiser l’ambition de son épouse qui n’aura plus qu’un objectif : faciliter la réalisation de la prédiction, en assassinant le roi, et en faisant peser les soupçons sur les gardes du Palais….
Macbeth n’en sortira pas indemne de l’entreprise ; déjà un homme abîmé par la guerre, qui tente de reconstruire sa relation avec son épouse bien-aimée, le voilà maintenant aux prises avec les forces de l’ambition et du désir, à cause de cette dernière….
Après Orson Welles et Roman Polanski, l’australien Justin Kurzel s’attaque au monument de la littérature du non moins monument Shakespeare ; a priori une gageure dont on peut dire que Kurzel s’en est plutôt bien tiré.
On y trouve tous les thèmes chers au dramaturge, que sont l’ambition, le pouvoir, la trahison, les intrigues de palais (autant de thèmes étonnamment modernes), auxquels est ajouté celui de l’irrationnel ; ce dernier va être l’élément moteur du drame qui va se nouer.

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« Suzane Cézaire, Fontaine solaire » : les 11 & 12 décembre 2015 au Tropiques-Atrium à 20 h

— Dossier de presse —

s_cesaire_fontaine_solaireScolaire le 10 à 9H30

Adaptation théâtrale : Daniel Maximin
Mise en scène – Scénographie : Hassane Kassi Kouyaté
Assistante à la mise en scène : Astrid Mercier
Avec Astrid Bayiha, Nicole Dogué & Martine Maximin
Création lumière : Cyril Mulon
Univers sonore : Serge Béraud
Costumes : Anuncia Blas
Décor : William Vahala

Les écrits de Dissidence de Suzanne Césaire
Tropiques (1941-1945)
2015 est l’année du centenaire de Suzanne Césaire, intellectuelle et écrivain martiniquaise, une des grandes figures de sa génération avec son époux, Aimé Césaire et ses amis proches : René Ménil, Georges Gratiant, Aristide Maugée, Lucie Thésée, avec qui elle anima, dans les dures années de la dissidence en Martinique de 1941 à 1945, la revue Tropiques qui joua un rôle majeur dans l’émergence des Antilles contemporaines.
L’oeuvre de Suzanne Césaire, réduite en quantité, est importante dans son contenu, car s’y trouvent traitées et éclairées les grandes questions qui traversent l’histoire contemporaine des Antilles, du point de vue littéraire, culturel, politique et identitaire.
Suzanne Césaire symbolise une écriture féminine qui aura une place majeure aux Antilles.

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Les Fables de La Fontaine : les 10, 11 & 12 décembre 2015 au TAC à 19h 30

— Dossier de presse —

les_fables_de_la_fontaineMISE EN SCÈNE : William Mesguich
ASSISTANTE À LA MISE EN SCÈNE : Charlotte Escamez
COSTUMES : Alice Touvet
SCÉNOGRAPHIE : William Mesguich et Mathieu Courtaillier
LUMIÈRES : Mathieu Courtaillier
SON : Julien Ménard
VIDÉO : Mathieu Courtaillier et Arnaud Maillard

SPECTACLE FAMILIAL, à partir de 6 ans
Tout commence lorsque Louis XIV demande à Jean de La Fontaine d’écrire un spectacle en vers. Les animaux prennent vie et Les Fables de La Fontaine se construisent devant nous.
Une cigale chantante, un lièvre italien, un coq texan, l’amour et la folie qui jouent une dernière partie de tennis…
Les univers se mélangent pour laisser place au jeu, au rire, à la poésie, et faire entendre, encore, et toujours, les plus belles morales du monde.
Les petits comme les grands découvrent une mise en scène vivante, drôle et qui s’offre avec grâce à la fantaisie théâtrale d’aujourd’hui…

Se passionner pour les Fables de La Fontaine
C’est vouloir explorer les méandres de l’âme et du coeur humain. C’est jouer à se faire peur. C’est aussi avoir vraiment peur.

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Les belles images de Lucette Salibur

— Par Selim Lander —

la_traversee_selimLucette Salibur a créé Traversée il y a vingt ans, un texte de Xavier Orville écrit spécialement pour elle. Autant dire qu’elle habite ce texte autant qu’elle est habitée par lui et qu’elle s’investit totalement dans ce monologue assez bref (45 minutes) mais qui fait intervenir plusieurs personnages de tous les âges. Cela se passe quelque part en Guyane, dans une région assez reculée, en tout cas pas urbaine. Au commencement, une vieille femme qui a trouvé refuge au sein d’un arbre creux. Les autres personnages interviendront ensuite, chacun ou plutôt chacune marquée par une douleur, une souffrance, un traumatisme ancien dont elle ne peut se défaire. Vision de la femme maltraitée, de la femme souffre-douleurs, de la femme impuissante à échapper à une fatalité atavique.

Rappelons-nous les trois ingrédients de la réussite au théâtre énumérés dans notre chronique précédente : un bon texte, une bonne mise en scène, de bons comédiens. Pour ce qui nous concerne, c’est le texte de Traversée qui a fait problème, non pas tant que le sujet manque d’originalité – chose plutôt habituelle, au théâtre – mais par la manière dont il est traité, enchaînant des situations certes tragiques mais convenues et assez facilement prévisibles, sans réelle construction dramatique.

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« La traversée », de Xavier Orville, avec Lucette Salibur

— Par Roland Sabra —
affiche_traverseeC’est un conte réaliste entre lumières vives et ombres noires au moment où le jour le dispute encore à la nuit. Elle est seule dans le creux du tronc d’un arbre de vie, desséché dont les branches portent les portraits des figures de sa vie. Elle nous dit la solitude et la misère d’existences qui peinent à être au monde sous le poids de dominations qui durent et qui perdurent de si loin qu’on en connaît plus le pourquoi mais dont on souffre encore et en corps le comment. Sans fin. Jusqu’à présent. Elle ira vers les autres, ses sœurs de douleurs. Ces vies en souffrances ce sont celles de six femmes d’un ici repérable à un lieu que l’on pourrait croire précis et localisable mais qui par ce qu’elles disent outrepassent nos petites frontières, qu’elles soient géographiques ou sociales. Elles disent haut et fort ce qui a été tu pendant tant de siècles. Elles disent la pauvreté et l’oppression. Elles appellent à la solidarité. Et c’est une enfant, Chloé, la verdoyante, l’herbe naissante, la déesse des moissons à venir en grec ancien, qui les invite à une traversée vers un monde où elles pourront être non seulement écoutées mais entendues, un monde dans lequel les chants du malheur ignoré se métamorphoseront en espérances et assurances d’accomplissement.

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Carnation et incarnation au théâtre vues par Patrick Chamoiseau

patrick_chamoiseauCet article a été initialement publié sur africultures.com, que nous vous invitons à visiter.

Patrick Chamoiseau, célèbre écrivain martiniquais, prix Goncourt pour Texaco en 1992, l’un des représentants de la Créolité avec Raphaël Confiant et Jean Bernabé, disciple inconditionnel d’Édouard Glissant, est indéniablement plus connu pour son œuvre romanesque que pour son œuvre théâtrale. Beaucoup ignorent en effet que l’auteur de Solibo le magnifique et Biblique des derniers gestes est aussi dramaturge. Ses pièces témoignent de l’intérêt de l’écrivain pour le conte, la langue créole ainsi que de son engagement politique contre le colonialisme et le néo-colonialisme : il s’inspire du théâtre grec antique avec sa première pièce écrite en 1975, une adaptation d’Antigone de Sophocle transposée dans le contexte indépendantiste martiniquais des années 70 ; il oppose les représentantes de la tradition orale antillaise et occidentale avec Manman dlo contre la fée Carabosse publiée en 1982; il confronte les croyances populaires antillaises au rationalisme cartésien dans Un dimanche avec un dorlis, pièce jouée en 2004 au festival d’Avignon dans une mise en scène de Greg Germain. Son théâtre offre aussi des réflexions sociologiques et politiques sur le monde du théâtre aujourd’hui, comme en atteste sa dernière pièce Audition sur l’esclavage, écrite en 2005 et encore inédite, où Chamoiseau s’interroge sur la couleur de peau au théâtre, sur le lien problématique entre carnation de l’acteur et incarnation du personnage.

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« Traversée » de Xavier Orville

Au Tropiques-Atrium Vendredi 04 décembre à 2015 20 h

affiche_traverseeIl y a vingt ans Xavier Orville répondait à une commande de Lucette Salibur. Elle propose aujourd’hui une nouvelle version de ce texte où elle se place sous l’angle d’approche d’une conteuse pour nous présenter un conte musical aux accents poétiques.

Les personnages de ce conte dramatique disent leur angoisse face à la solitude. Ils constituent autant d’îlots de mal vivre, depuis que l’indifférence en grand a fait son nid dans le coeur des hommes.
Alors la vieille -celle qui vit avec les guêpes dans le creux de l’arbre foudroyé- fait le pari d’aller frapper à tous les coeurs pour réparer la panne d’amour et rouvrir les portes de la solidarité. Les femmes écoutent incrédules, la rumeur de cet avènement… Il n’est pas sans signification que ce soit une enfant qui les invite à entreprendre la Traversée…

Traversée a été jouée par le théâtre du Flamboyant de la Martinique en octobre 1995 et présentée au Festival des francophonies à Limoges.

Xavier Orville : 1932 -2001

Xavier Orville est né le 3 janvier 1932 à Case-Pilote, en Martinique.

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La culture force majeure de l’économie

— Par Victor Hache —

culture_&_ecoLe deuxième panorama de l’économie de la culture et de la création souligne l’importance d’un secteur qui a généré en 2013 près de 84 milliards d’Euros et 1,3 millions d’emplois.

99% des Français écoutent de la musique. Ce chiffre révélé par le deuxième panorama de l’économie et de la création réalisé par le cabinet Ernst & Young et France Créative, confirme l’intérêt que le public porte à la musique dont l’activité est un atout majeur au cœur de la création culturelle.

Le secteur de la musique (qui doit faire face à la crise et au recul du soutien public aux activités culturelles, parvient à créer de la croissance (marché de 8 milliards d’euros, +5, 8% de revenus entre 2011 et 2013) et compte 240 000 emplois. Des emplois non délocalisables qui «attirent les jeunes» précise l’étude, notamment dans les domaines du spectacle vivant liés aux musiques actuelles (édition, production, audiovisuel, fabrication d’instruments, etc…). Véritable poids lourd de l’économie, la culture occupe une place de choix grâce au numérique qui accompagne nos pratiques culturelles. On note ainsi qu’un Français sur deux joue aux jeux vidéos, qu’ils écoutent la radio 2h56/jour ou regardent la télé 3h45/jour.

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Opéra. La passion du sang et de la mort

— Par Maurice Ulrich —
L’Opéra Garnier de Paris propose, en les enchaînant l’un à l’autre, « le Château de Barbe-Bleue », de Bartok, et « la Voix humaine », de Cocteau 
et Poulenc, sous la direction d’orchestre d’Esa-Pekka Salonen et dans la mise en scène de Krzysztof Warlikowski. Une réussite.

Bartok achève la composition du Château de Barbe-Bleue, son seul opéra sur le livret de son ami Béla Balazs, en 1911. Assez mal reçu, il ne sera joué pour la première fois qu’en 1918. Sans doute ce huis clos en enfer de deux personnages ne correspond pas vraiment à ce qu’on pense alors de l’opéra. Il y a ici beaucoup d’instruments de torture, beaucoup de sang sur les bijoux, sur les fleurs. Une dizaine d’années auparavant, Octave Mirbeau avait publié le Jardin des supplices, cette terrifiante promenade d’un couple amoureux dans le raffinement esthétique de l’horreur. Au moment où Bartok compose, la psychanalyse est encore balbutiante. Avec l’ouverture, l’une après l’autre, des portes du château, c’est pourtant dans l’inconscient de Barbe-Bleue que l’on semble entrer. À moins que ce ne soit dans celui de Judith, la femme amoureuse qui l’a rejoint dans sa demeure glacée où jamais le soleil ne pénètre.

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« Apocalypse » le nouvel album de Factor Will

— Dossier de presse —

apocalyspeOriginaire de Martinique, avec un père musicien, FACTOR WILL baigne dans le milieu de la musique depuis son plus jeune âge. Il grandit dans une cité de Fort-de-France, vivier de nombreux artistes.
Il commence par pratiquer le piano et la guitare. Éclectique dans ses gouts musicaux, son style s’affine au fur et à mesure des années pour se définir comme musicien Reggae-Dancehall, mais sans oublier ses racines en interprétant encore du zouk : FACTOR WILL est martiniquais, mais avant tout, caribéen !
La musique a toujours été pour lui un moyen de défendre des messages positifs. Son respect pour les générations précédentes qui l’ont initié et lui ont permis d’évoluer dans le milieu de la musique, l’ont tout particulièrement aidé à se construire en tant que personne, mais aussi en tant qu’artiste.
Il fait ses premiers pas très jeune sur scène (sound system et fêtes de quartiers). En 1993, après l’écoute du premier album de Mc Janik , il décide d’écrire ces propres textes. Sur la scène Reggae-Dancehall antillaise depuis 1995 à l’âge de 14 ans, son parcours, déterminé dans l’underground et ses participations à de nombreuses compilations, l’ont conduit à son deuxième album solo en 2009 « My Life », original et plein de bonnes « vibes ».

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Films primés aux Rencontres Cinéma Martinique 2015

Samedi 5  Décembre  à 18h & Mardi 15  Décembre  à  19h. Salle Frantz Fanon

un_caillou_&_des_hommes1ère  Edition : Compétition de documentaires  caribéens

En présence des Réalisateurs : Fabienne Kanor et Wally Fall

Samedi 5  Décembre  à 18h

Mention spéciale du Jury : Des cailloux et des Hommes. Un film de Fabienne et Véronique Kanor

 Un jour, ils sont sortis du chemin pour s’approcher du crack. Ils l’ont fumé, ils l’ont aimé mais le caillou leur a tout volé : foyer, santé, métier, argent, dignité …
Le crack, cette drogue à base de cocaïne, fait des ravages aux Antilles, particulièrement en Guadeloupe et en Martinique. Les deux réalisatrices ont passé un mois et demi de tournage en Guadeloupe et sont allés à la rencontre des victimes de cette addiction au crack. Elles ont posé leur caméra, écouté les témoignages des toxicomanes, de thérapeutes, de membres de la famille. Sans juger, sans accabler. Il en résulte un documentaire fort, parfois émouvant.


La 1ère

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En présence de Fabienne Kanor

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ceew_mi

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Mardi 15  Décembre  à  19h

Grand Prix du Meilleur documentaire Caribéen   

Ceew Mi – L’Horizon n’appartient à personne

Un film de Wally Fall                           

En 2012  , l’auteur suit son père qui va au Sénégal dans un contexte électoral tendu .

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Lettre ouverte des artistes à Marine Le Pen

— Par un collectif d’artistes —

lettre_ouverteMadame,

Que vous preniez la plume pour vous adresser aux artistes quelques jours à peine après les actes terroristes qui ont frappé nos valeurs et nos modes de vie ne nous donne aucune illusion sur vos intentions à notre égard. Tout est incompatible entre nous et seuls les intrigants, les traîtres et les crédules pourront croire un instant que la liberté de création a un sens pour le parti qui est le vôtre.

N’imaginez pas non plus une seconde que nous ne soyons pas conscients que notre société souffre de misère morale et que les victimes du 13 novembre demandent justice. A cette différence près que vous pensez «assainir» notre pays et lui redonner le goût du courage et de l’audace en fermant portes et fenêtres alors que nous pensons, à l’opposé, qu’il faut les ouvrir pour aérer nos esprits troublés au point que certains voient en vous un recours.

Nous travaillons et créons en France mais ici comme ailleurs, la liberté de création c’est d’abord l’ouverture à l’autre, celui qui n’est pas moi mais qui est égal à moi, quelles que soient sa couleur de peau, sa nationalité ou sa religion.

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La Fabrique à Chansons : 100 classes pour créer 100 chansons

fabrique_a_chansons100 classes participantes dans toute la France pour créer 100 chansons.
Plus de 2500 élèves impliqués
La Société des auteurs, compositeurs et éditeurs de musique (Sacem), les ministères en charge de l’Éducation nationale et de l’Enseignement supérieur, de la Culture et de la Communication et le réseau Canopé, lancent en cette rentrée scolaire une opération inédite : La Fabrique à Chansons. Quand les artistes, auteurs et compositeurs reprennent le chemin de l’école pour échanger, partager et vivre avec les plus jeunes une expérience musicale au coeur du processus de création…
Cent auteurs-compositeurs, sociétaires de la Sacem, se sont ainsi associés à des classes de CM1 ou de CM2 pour travailler tout au long de l’année scolaire sur un projet pédagogique d’éducation artistique et culturelle sur tout le territoire. Au total, ce sont donc une centaine de classes réparties dans l’ensemble des régions de France et DOM TOM et autant d’équipes enseignantes qui participent à ce projet. Accompagnés par les artistes, les enfants seront amenés à écrire ensemble les paroles d’une chanson, à composer la musique et à interpréter leur oeuvre en public.

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Cinéma. Le festival des 3 continents interroge les rapports Nord/Sud

festival_3_continentsPour sa 37e édition, ce festival dédié aux films d’Afrique, d’Asie et d’Amérique latine a célèbré le cinquantième anniversaire de la conférence tri-continentale de janvier 1976. L’occasion de revenir, avec son fils, sur l’histoire de son principal initiateur Mehdi Ben Barka et de tenter de comprendre comment le cinéma peut à la fois dénoncer les rapports de domination et avoir un rôle émancipateur.

Dans cette émission de radio réalisée en public au café La perle de Nantes, il est aussi question de liberté d’expression avec Malek Bensmail dont le film Contre pouvoirs nous plonge dans la rédaction du quotidien algérien El Wattan et du regard sur son pays du réalisateur indien Kumar Shahani.

Nantes, envoyée spéciale.  » Voilà presque cinquante ans que, dans le noir, le peuple des salles obscures brûle de l’imaginaire pour réchauffer du réel », selon les mots de Jean Godard. Et le cinéma était aussi une porte d’entrée, un moyen d’apprehension du réel et des enjeux qui traversent le monde. Fictions ou documentaires, le temps de réalisation des films les éloignent de l’immédiateté des évènements. Un recul plus que jamais nécessaire pour, au delà de l’affect et de l’émotion, donner à penser à partir d’un regard calme.

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Luc Bondy à cheval sur deux cultures prégnantes

luc_bondyLe directeur de l’Odéon-Théâtre de l’Europe s’est éteint à l’âge de soixante-sept ans, 
après avoir servi avec cœur et talent le meilleur du répertoire du Vieux Continent.

On apprenait samedi la mort à soixante-sept ans du metteur en scène Luc Bondy, à la tête de l’Odéon-Théâtre de l’Europe depuis mars 2012. On le savait malade. En juillet, il avait dû se rendre en Suisse pour des soins intensifs. Son état de santé ne l’empêcha pas, à force de volonté, de conduire jusque sous perfusion les répétitions d’Othello, spectacle prévu pour janvier. Né à Zurich, cet artiste brillant, issu d’une famille de haute culture (son grand-père avait dirigé le Théâtre de Prague, son père, journaliste, avait gagné la Suisse pour fuir le nazisme), accomplit une brillante carrière tant en Allemagne, où il participa, de 1985 à 1987, aux côtés de Peter Stein et Klaus-Michael Grüber, à la renommée de la Schaubühne de Berlin, qu’en Autriche, où il eut la charge du Festival de Vienne dix ans durant (de 2003 à 2013). Il excellait en effet aussi bien dans le registre dramatique proprement dit que dans l’art lyrique, pour lequel il était relativement moins connu en France, où il avait passé son enfance et sa première jeunesse, suivant les enseignements de Jacques Lecoq, chez qui il apprit à signifier par la souplesse du corps et la mobilité expressive du visage, puis en passant par l’université du Théâtre des Nations à Paris.

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MJF2015. De Felipe Cabrera & Léonardo Montana à Richard Bona : d’un style à l’autre

— Par Roland Sabra —

Felipe Cabrera, que l’on avait vu, le 31 ocnight_poemstobre dernier lors du rendu de résidence à Fonds Saint-Jacques et qui, ce soir-là avait semblé en de-ça de son talent a donné toute sa mesure lors de la soirée de clôture des spectacles en salle du MJF2015 au Tropiques-Atrium. La prestation s’est articulée autour du dernier opus, « Night Poems » paru en février 2015 et réalisé avec le pianiste Léonardo Montana. Il y avait beaucoup d’émotion sur scène et dans la salle. Après avoir sillonné les scènes du monde entier auprès de Gonzalo Rubalcaba durant quinze ans avec un quintet placé sous le parrainage de Dizzie Gillespie, Felipe Cabrera commence un longue carrière de collaborations internationales, souvent en fonds de scène mais toujours remarquées, auprès de Julien Loureau, Chano Dominguez, David Sanchez, Chico Freeman, Arturo Sandoval, Eddie Palmeri, Chris Potter, Omara Portundo, Mayra Andrade…
La chrysalide a donné son imago tardivement puisque Night Poems n’est que le troisième album du bassiste sous son nom. Discrétion et humilité sont peut-être les autres faces d’une sensibilité à fleur de peau qui expriment grâce, raffinement et exigence esthétique.

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Deux filles en vedette au festival de jazz

— Par Selim Lander —

Yilian CanizaresOn ne dira pas  « celle qui croyait au ciel et celle qui n’y croyait pas », ignorant les penchants métaphysiques de ces jeunes dames ou demoiselles du jazz, toutes deux charmantes et pourvues d’une voix agréable à défaut d’être transcendante. Deux métisses au teint de sapotille, la mince et la ronde, deux filles des îles, l’une de Cuba à la crinière rousse, l’autre du Cap-Vert à la crinière brune, celle qui nous attendrissait avec son français imparfait ; celle qui nous impressionnait avec sa maîtrise parfaite de notre langue prononcée de surcroît avec l’accent des élites parisiennes ; celle qui avait convoqué un « vrai » pianiste et un « vrai » bassiste jouant sur des instruments acoustiques et elle-même au violon (tous amplifiés, évidemment, nul n’est parfait) et celle qui préférait être accompagnée par des instruments électriques (orgue, guitare, basse) ; celle qui la jouait sexy, hauts talons, mini short, jambes et dos nus, et celle qui dissimulait ses formes sous un costume de scène d’inspiration ethnique (talons plus sages, jupe longue et des épaulettes pour agrémenter le haut ; celle qui aimait le jazz classique et celle restait plus accrochée à ses racines insulaires.

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MJF2015 : entre Jazz et Variété, deux trentenaires sur scène

— Par Roland Sabra —

D’Ylian Cañizares, la critique dans son ensemble vante les qualités. Helvético-cubaine, née à la Havane elle réside en Suisse, violoniste de l’école russe, elle construit sa formation de Caracas à Fribourg où elle découvre le jazz de Stéphane Grapelli qu’elle va mêler à ses ascendances afro-cubaines pour fonder Ochulare Quintet avec David Brito (contrebasse), Daniel Stawinski (piano) et Cyril Regamey (batterie). C’est avec cette formation qu’elle s’est produite à Fort-de-France dans le cadre du MJF2015. Sa musique se situe au confluent des sonates de Bach, des chants yoruba d’Afrique de l’ouest, du jazz latino. Du souvenir de Chopin à celui de Chucho Valdès en avalant les mémoires new-yorkaises du jazz américain mâtiné façon bossanova elle se ballade avec la tranquille certitude que l’avenir est à elle. Ce en quoi elle n’a pas tout à fait tort. Entre hybridation et éclectisme son répertoire témoigne d’une recherche, d’un chemin qui se défriche à l’avancée du pas. Elle chante en espagnol, en yoruba, en français. Et si l’éclectisme verse par moments dans un syncrétisme brouillon, si elle s’aventure, parfois avec facilité, sur le registre de la variété, c’est qu’elle est le reflet d’un temps ou les repères s’effacent, ou les genres se défont.

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En novembre, un autre cinéma sur d’autres écrans

— Par Janine Bailly —

cine_autrementBelle initiative que celle de Steve Zebina, notre fringant Monsieur Cinéma, toujours actif et jamais à court d’idées qui, en lien avec le Martinique Jazz Festival, nous a ouvert par trois fois la Case à Vent, à un horaire insolite, au sein de Tropiques-Atrium. En effet, c’est à treize heures que nous étions conviés, “avec notre sandwich” (je cite Steve), à une pause cinématographique et musicale, comme en une oasis de fraîcheur et de bonheur aux heures chaudes de la journée. Proposition intrigante, un brin inquiétante peut-être : se trouverait-il un public pour répondre à la proposition ? Ou bien nous retrouverions-nous quelques-uns épars devant la toile, comme il m’est arrivé parfois de le vivre à Fort-de-France ? Non ! Pari tenu ! Si les messieurs se comptaient sur trois doigts d’une main, les dames ont bien répondu “présentes”. Dames grisonnantes libres de leur temps certes, mais aussi jeunes femmes qui avaient su ou pu se rendre disponibles, à ce moment qui les voit plutôt traditionnellement confinées aux repas familiaux !

Mardi, ce mini-cycle rendait un hommage oh combien émouvant à Billie Holiday, avec en point d’orgue la chanson “Strange Fruit” qui, plus de cinquante ans après la tragique disparition de sa créatrice, continue de nous atteindre au plus profond du cœur et de la raison.

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« Les Artisans du futur »

les_artisans_du_futurProjection en avant-première :

Lundi  30 novembre 2015 à 19h à Madiana

Renseignements et réservations 0690 39 85 49 ou bcicom@bcicom.org

Le réchauffement climatique est déjà bien réel en Martinique qui figure parmi les régions du monde les plus vulnérables. Cependant, l’île compte aussi des hommes et des femmes qui refusent la fatalité, et qui mettent en oeuvre des actions pour réduire les catastrophes annoncées. Ils et elles sont, par leurs projets novateurs en matière d’énergie, d’habitat, de transport, d’agriculture, de pêche, de biodiversité, de gestion des déchets…, des artisans du
développement durable de leur région et des militants engagés au service de notre futur. Nous vous proposons dans ce film de partir à leur rencontre, à travers le regard passionné de Dominique Augier, une jeune chercheuse doctorante martiniquaise que nous observons mener son enquête… Une jeune chercheuse doctorante martiniquaise que nous observons mener son enquête…
Une coproduction Beau Comme Une Image, Beau Comme les Antilles, France Télévisions-
Martinique 1ère
Et le soutien de l’ADEME et du CNC

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Présentation des Grandes Marionnettes de Saint Pierre

Samedi 28 novembre 2015 à 10h sur la place Bertin de Saint Pierre

grdes_marionnettes_st-pierrFin de stage des Grandes Personnes
Fin de stage de la Résidence partagée à la création des Marionnettes géantes
L’Association des Amis du Parc Naturel Régional de la Martinique, le Pôle Emploi de Saint Pierre, la DAC Martinique, le Lycée polyvalent Saint James et le Grand Saint Pierre présentent les créations des stagiaires de l’Atelier, Samedi 28 novembre 2015 à 10h sur la place Bertin.
L’Atelier de création et de pratique des marionnettes géantes animé par Les Grandes Personnes d’Aubervilliers (93), a formé à la conception et à la pratique des marionnettes géantes articulées, 12 personnes en parcours d’insertion, 25 lycéens de la section MANAA (Mise à niveau en Arts appliqués) et 4 représentants associatifs de Saint Pierre.
La formation qui s’est déroulée dans les locaux du Lycée Saint James, présente samedi 28 novembre sur la place de Saint Pierre, une adaptation du conte traditionnel « Nanie Rosette ». Les stagiaires constitueront un groupe d’exploitation des créations qu’ils proposent déjà aux communes de la Martinique pour les prochains rendez-vous culturels de la Martinique et de la Guadeloupe.

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La marche des femmes en milliers de pas

Séance VO à Madiana le 26/11/2015 19h 30

— Par Dominique Widemann —

Les Suffragettes, de Sarah Gavron. La réalisatrice Sarah Gavron revient sur les activistes pionnières du droit des femmes dans l’Angleterre du XXe siècle et rend hommage 
à leur opiniâtre combat. Salutaire.

Londres, 1912. Au coin d’une rue, un groupe de femmes revendique le droit de vote, brisant au passage quelques vitrines. Une ouvrière, Maud Watts (Carey Mulligan) se fait prendre dans une bousculade qui d’abord la laissera perplexe. C’est elle dont la réalisatrice Sarah Gavron nous propose de suivre le parcours, cheminement d’un féminisme qui s’affirmera en conscience, aux risques et périls des pionnières qu’elle va rejoindre. Maud est l’épouse de Sonny et la mère du petit George. Elle trime dans une blanchisserie du quartier populaire de Bethnal Green. La tâche est rude au milieu des vapeurs suffocantes qui rongent les poumons, les corps ploient sous l’épuisement précoce, usés de brûlures. On pense aux univers gris de Dickens, à la Gervaise de Zola. Seul le linge fraîchement lavé dépose sa blancheur paisible. Le patron, Taylor, est une brute qui aboie et humilie ses employées sur lesquelles on devinera qu’il exerce un droit de cuissage, entre autres prérogatives absolues.

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