Catégorie : Arts de la scène

Shakespeare à Avignon

Le roi Lear, MES : Olivier Py
Richard III, MES : Thomas Ostermeier

richard-III— Par Michèle Bigot —
Shakespeare a toujours été à l’honneur à Avignon, et certains cadres lui conviennent particulièrement: c’est bien sûr le cas pour la cour d’honneur du Palais des papes, ou encore la carrière de Boulbon, mais cette année aucun spectacle n’est donné dans la carrière en raison de la baisse des subventions. L’opéra grand Avignon est également un lieu propice aux mises en scène de Shakespeare en raison de sa taille, de son histoire et de la profondeur de sa scène. Un certain prestige s’attache à ces mises en scène, qui en général font date et attirent les faveurs du public. Les metteurs en scène sont conscients de ces enjeux, parfois douloureusement : voici ce que dit Olivier Py à propos de la cour d’honneur : « La cour d’honneur propose également son esthétique : il faut jouer la cour. Elle impose un combat avec les éléments , avec le ciel, avec la parole. Si on ne s’adresse pas au ciel on perd les vingt derniers rangs.

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« Aimez-moi » Suzy Singa dans une ode à Césaire le 15 juillet au TAC

Mise en scène de Aliou Cissé, Hervé Deluge et José Exélis !

aimez-moi— Dossier de presse —

Au T.A.C. (Théâtre Aimé Césaire de Fort-de-France) 19h 30

Dans « Aimez moi ! », injonction… Il est question de prendre le prétexte d’un jeu de mot, afin de pousser un cri à l’amour, un cri à la compréhension mutuelle, un cri pour le partage.
« Aimez moi ! », aime moi, aimez-vous dirions nous !
« Aimez moi ! » se veut être une ode à Césaire à travers le prisme et le regard d’une femme artiste, singulière et engagée.
Sous la forme d’un One woman show, Césaire, le poète, le Maire, l’homme, le mari, le visionnaire, le père est convoqué, présenté, décliné, analysé, magnifié, dit, conté, chanté et raconté.
« Aimez moi ! » ou la traversée d’un siècle, d’un Pays qui a accouché de cet homme baobab qu’est Aimé Césaire ; Aimez, Aimé Césaire, mémoire vive de nous mêmes. Le choix de cette forme reste dans l’esprit de sobriété qui a toujours animé Aimé Césaire et dans la culture créole, voire nègre en général, dans laquelle la femme est le « poteau mitan » de la transmission.

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Avignon 2015 (6) : Du Québec – Carole Frechette, Michel Tremblay et Nathalie Boisvert

La Peau d’Elisa

La peau d'Elisa— Par Selim Lander —

Après une première série d’articles consacrée au festival IN, il est temps de présenter quelques pièces du OFF et, pour commencer, celles de trois Québécois. Carole Frechette est une auteure reconnue qui écrit des textes souvent émouvants joués sur des scènes du monde entier. La Peau d’Elisa, déjà interprétée l’année dernière en Avignon par une autre comédienne, est jouée cette année et mise en scène par Mama Prassinos (accompagnée à deux moments du spectacle par Brice Carayol). Une femme se raconte, ou plutôt, comme on le découvrira, elle raconte des histoires qui peuvent ou non être les siennes. Quoi qu’il en soit, elle n’est pas comme toutes les femmes. Elle est perpétuellement anxieuse ; son corps, sa peau l’inquiètent. Est-ce qu’il n’y en a pas trop, de peau, sur ses joues, son cou, ses coudes, ses genoux ? Elle s’inquiète et interroge les spectateurs : qu’en pensent-ils ? Un tel texte, qui dégage une poésie douce-amère, réclame une interprétation à l’unisson. 

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Avignon 2015 (5) : Stéfano Massini / Anna Politkovskaïa

Par Selim Lander

Femme-non-reeducable-Jeremy-F-Marron-882x450Anna Politkovskaïa est morte en 2006. L’année suivante paraissait Donna non rieducabile, Memorandum teatrale su Anna Politkovskaja (Femme non rééducable) du dramaturge italien Stéfano Massini. Un texte écrit dans l’émotion de l’assassinat sauvage de la journaliste russe. Une pièce ? Non, un « mémorandum », autrefois on aurait dit un « tombeau d’Anna Politkovskaïa ». Un récit parfois pédagogique car il faut bien expliquer la situation, au besoin en utilisant des textes de la journaliste elle-même, souvent dramatique quand elle interagit avec son partenaire chargé de la sale besogne, celle qui consiste à interpréter les salauds auxquels A. Politkovskaïa s’est frottée, pour son malheur.

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Avignon 2015 (4) : August Strindberg

— Par Selim Lander —

Andreas1Après des succès initiaux, l’existence du romancier et dramaturge suédois August Strindberg (1849-1912) est devenue compliquée, malheureuse, déprimée, comme il le raconte dans son récit Inferno (1897). Le Chemin de Damas, qui date de l’année suivante, se situe dans la même ambiance. Le spectacle présenté, toujours dans le IN, par le jeune metteur en scène Jonathan Châtel, est une adaptation de la première partie de « Till Damaskus ».

Il faut d’abord parler du Cloitre des Célestins qui abrite les représentations, le lieu le plus magique du festival.

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Festival de Fort-de-France 2015 : le programme!

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L’évènement majeur de cette 44ème édition du festival de Fort-de-France sera sans aucun doute Cirkafrika 2 « . La presse en parle :

Cirkafrika, un équilibre parfait

Voir la captation vidéo de FranceTV

Voir l’ensemble du programme ci-dessous ou le télécharger en pdf

Le programme! .

JEUDI 16 Juillet

 10H – 16H | Espace Camille Darsières | gratuit

 Exposition Sermac Du 6 au 26 juillet | 10h /16h |  gratuit

Quartier Coridon Exposition collective des stagiaires de l’Atelier d’arts plastiques : « À la manière de… »

18H30 | Espace Camille Darsières  |

 Kazino Kreyol Point de rendez-vous festif des festivaliers, le « Kazino Kreyol » c’est l’ambiance chaude et
conviviale des grands bals traditionnels d’antan : Avec l’orchestre NOU Kalennda Bèlè, Belya (MARTINIQUE)

 (RESTAURATION SUR PLACE)

 

 20H | Atrium | CirkAfrika | 35 €

 Ils sont 60 acrobates, danseurs, venus de toutes les Afriques, Zimbabwe, Afrique du Sud, Ghana…

20H | Atrium
| CirkAfrika | 35 €

 Ils sont 60 acrobates, danseurs, venus de toutes les Afriques, Zimbabwe, Afriquedu Sud, GhanaMêlant acrobaties, jonglages, numéros aériens, intermèdes comiques, claquettes, ballets, chants gospels accompagnés
d’un orchestre live, Cirkafrika se situe entre comédie, comédie musicale & grand spectacle de cirque.

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« Instantanés d’infini » : un théâtre qui parie sur l’intelligence et la sensibilité

11 & 12 juillet 2015 au TAC de Fort-de-France à 19h 30

instantanes_infini-2—Par Roland Sabra —

Le théâtre d’ Annick Justin Joseph est empreint des conditions plus générales  d’émergence du théâtre en Martinique. Que serait celui-ci sans l’apport de la poésie césarienne ? Cette double filiation théâtre et poésie est au centre du travail « Instantanés d’infini » présenté dans le cadre du 44ème festival de Fort-de-France. La poésie est une échappée, une liberté, elle joue sur la polysémie, on comprendra que les rares endroits où elle est encore lue soient les lieux d’enfermements, comme les prisons. Le titre de la pièce d’Annick Justin Joseph est en lui-même énigmatique. Il tire du côté de l’oxymore. Comment ce qui est relatif à un instant donné peut-il être infini ? L’opposition des deux termes est redoublée par le pluriel d’instantanés et le singulier d’infini.
L’auteure ne cherche pas à rivaliser avec Césaire, Glissant etc. Non, elle n’a pas cette folie⋅ Elle en a certainement d’autres. La dimension poétique de son travail se situe dans une écriture théâtrale qui est davantage celle de la suggestion plutôt que celle de l’affirmation.

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Avignon 2015 (3) : « Les Idiots »

— Par Selim Lander —Les idiots

Après N° 51 venue d’Estonie, voici, toujours dans le IN, une pièce en russe surtitré. Kirill Serebrennikov, directeur du Gogol Center de Moscou présente une version scénique des Idiots inspirée du film de Lars von Trier (1995). Pour protester contre une société qui ne leur convient pas, quelques individus décident de faire les « idiots », c’est-à-dire de se comporter de manière ridicule et/ou choquante, comme par exemple se faire pousser dans une chaise roulante en imitant un infirme psychomoteur. Ils se réunissent dans l’appartement de la tante de l’un d’entre eux.

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Avignon 2015 (2) : « N° 51 – Mu naine vihastas »

Après le Richard III d’Ostermeier en allemand surtitré, un spectacle en estonien.

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— Par Selim Lander —

En 2004, deux Estoniens Ene-Lis Semper, vidéaste et scénographe, et Tiit Ojasoo, metteur en scène ont créé la compagnie « Teater n° 99 ». Ce nom revêt une signification précise. Leur premier spectacle portait le numéro 99 ; les suivants sont numérotés en comptant à rebours et ils préparent actuellement le n° 43. Celui présenté cette année dans le IN d’Avignon porte le numéro 51. Son titre en français explique l’argument de la pièce (« Ma femme m’a fait une scène et effacé toutes nos photos de vacances »). Ce dernier, cependant n’apparaît pas immédiatement. Au début, un homme se trouve dans une chambre d’un hôtel moderne, de bon standing.

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Avignon 2015 (1) : Shakespeare et compagnie

Par Selim Lander

richard3_c_arno_declairPremière journée au festival d’Avignon 2015 avec deux Shakespeare au programme. Le très attendu Richard III de la Schaubühne (Berlin), mis en scène par Thomas Ostermeier, à l’Opéra d’Avignon, et le Roi Lear présenté dans la Cour d’honneur par le directeur du festival, Olivier Py.

Le Richard III de Thomas Ostemeier

Grand succès de Richard III, qui tient essentiellement à l’interprétation de Lars Eidinger dans le rôletitre. Il joue avec un réalisme étonnant l’être contrefait, jaloux du monde entier, dévoré d’ambition et foncièrement maléfique imaginé par Shakespeare. Affublé d’une bosse sur l’épaule gauche et d’un casque de cuir, avec un soulier démesurément allongé qui dissimule une autre malformation congénitale, les jambes torves, vouté, la démarche ondulante, physiquement inquiétant,  il l’est plus encore par son cynisme, ses manipulations constantes, les mensonges grossiers et les clins d’œil destinés à nous rendre complices de ces crimes.

Richard restera toute sa vie avec sa bosse et ses jambes torves[i] mais connaîtra une transformation physique notable au moment de son accession à la royauté, grâce au corset qui fait disparaître son voûtement.

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« La Folie Lacan » : une vraie réussite

— Par Michèle Bigot —
folie_lacanSous ce titre délicieusement polysémique, où l’attelage du déterminant au déterminé produit des connotations maoïstes dans le goût des années 70, Philippe Boyau nous présente un spectacle relevant du théâtre documentaire dans sa meilleure et sa plus actuelle tradition.
Le texte résulte d’un montage à partir de présentations de malades que Jacques Lacan, Le psychanalyste et théoricien que l’on sait, homme de théâtre s’il en est faisait à l’hôpital Ste Anne. Mais c’est surtout le clinicien que l’on a cherché à faire revivre ici, dans une relation sensible à l’autre, avec une écoute, une manière de questionnement, une insinuation, une approche douce mais insistante, une façon habile de scander la parole du patient par des reprises, des échos, des questions, bref tout un art digne de la maïeutique.
La troupe a travaillé à partir du texte dactylographié de ces présentations : potentiellement théâtral à la fois par sa structure dialogale et par son statut de représentation devant un public, le matériau demandait à être théâtralisé dans sa forme : il a fallu styliser, couper les redites, trouver un rythme, un tempo, une progression dramatique pour passer sur scène.

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« Page en construction » : juste, sensible intelligent et drôle

— Par Michèle Bigot —

pages_en_constructionQue peut-on dire aujourd’hui de l’Algérie d’aujourd’hui? Qu’en disent les Français et qu’en disent les Algériens eux-mêmes ? Et quand on veut en parler, sur quel ton et sur quel mode ? Parler de la guerre, parler des exactions du GIA, de la persécution des journalistes, ou bien du vécu des enfants d’immigrés en France, de la discrimination et du racisme ordinaire, de l’emprise du fondamentalisme? Les sujets ne manquent pas, mais tout cela est à haut risuque et puis tout cela peut-il faire un objet théâtral ?
Voilà le défi que le metteur en scène et comédien Kheireddine Larjam a réussi à relever avec bonheur. Il a fait appel au dramaturge Fabrice Melquiot pour donner forme théâtrale à ce texte intitulé « page en construction ». Titre programmatique pour une pièce de théâtre qui se présente à bien des égards comme « work in progress », qui cherche sa forme en avançant et la trouve peu à peu de façon convaincante. Au moyen de techniques éprouvées telles que l’interpellation du public, la réflexivité, le recours à des hors-scènes tels que la vidéo, la BD, la musique instrumentale, efficaces parce que intégrés à l’histoire et complexifiant la structure dramatique sans la faire imploser, une forme singulière se dessine peu à peu.

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Les noces de faïence du Cénacle : les conférences

cenacle_10eme1 semaine de conférences du 6 au 12 Juillet 2015 Kiosque Gueydon , Fort-de-France.

Voir l’ensemble du programme du festival ou le télécharger en pdf

.Dimanche 12 Juillet 2015

Le Dancehall né de la Jamaïque – Une musique de revendication identitaire

Table Ronde

Abdoulaye Gaye, auteur de « Le Dance hall : pratiques festives à dimension sociale à la Jamaïque »Maître de conférences en Études Anglophones ( Guyane)

Carolyn J.Cooper ,Editeur de l’ouvrage de référence « Global Reggae » édition Des Universités des West Indies Professeur de littérature et Culture au Mona(Jamaïque )

-Modérateur Fabrice Théodose, Membre du Collectif Sousleground

After C Jamaica Experience Vivez l’expérience d’une vraie dancehall party au son d’un real selecta Dj Genious (Collectif Rise Up Sound)

Abdoulaye Gaye

Le dancehall : pratiques festives à dimension sociale à la Jamaïque

Le discours matérialiste des DJ du dancehall est souvent opposé au discours révolutionnaire des chanteurs de reggae. Ceux qui ont aimé cette musique pour son côté spirituel et son engagement politique ne cachent pas leur déception devant les chansons sexuellement explicites et violentes des DJ.

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Les outre-mer au Festival d’Avignon 2015

outre-mer_avignonLa présence des compagnies des Outre-mer dans le OFF d’Avignon progresse d’année en année. Pour cette édition 2015, dix-sept compagnies sont présentes dans le OFF. Nous ne pouvons que nous en féliciter. C’est une belle opportunité pour découvrir la singularité de leurs créations. D’un territoire à l’autre, le brassage des cultures nourrit les imaginaires de ces créateurs, porteurs d’identités fortes.

Greg GERMAIN, Président

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Créée en 2013, l’Agence de promotion et de diffusion des cultures de l’Outre-mer travaille à la visibilité et à la circulation de la création ultramarine : patrimoine, arts de la scène, arts visuels, littérature, cinéma et audiovisuel. Elle accompagne les créateurs et porteurs de projets culturels en matière d’ingénierie et de développement de projets, de production et de diffusion, de formation et d’information. Elle favorise la mise en réseau, la coopération des opérateurs culturels et les projets multilatéraux, d’Outre-mer à Outre-mer, d’Outre-mer à l’Hexagone, et d’Outre-Mer à l’international. L’Agence vient de lancer son site internet cultures-outre-mer.fr autour de trois fonctions :

 – une « vitrine » d’information sur les actualités culturelles dans tous les territoires

 – un centre de ressources, à destination du grand public et des professionnels, qui a vocation à présenter tous les acteurs culturels et le patrimoine des territoires

 – une plate-forme de travail et d’échanges pour l’espace pro.

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« Instantanés d’infini » d’Annick Justin-Joseph, mise en scène de l’auteure

instantanes_infiniAu T.A.C. ( Théâtre Aimé Césaire) à 19h 30 les 11 & 12 juillet 2015.

Elle, Ludivine, sujette à de « brusques absences », se fraie en réalité, chaque fois qu’elle le peut, un passage, dans la complicité en l’autre bord d’un photographe et d’un magicien. Sur le fil de cette drôle d’histoire aux allures de « shap » insolite, une voix tendue au téléphone : celle d’une femme encore belle, la mère, trop tôt séduite, puis… délaissée. Paroles, gestes, musique, réactivent au cœur du jeu, une authentique passion à être, en forme parfois d’arrêts sur un conte de nos réalités, pour une danse de la vie bien différente de ce qu’il est convenu de vivre, en l’exil banalisé de nous-mêmes. « INSTANTANES D’INFINI » ou la précision ludique d’un regard, la profondeur de la captation, en marge de toute tentation d’inertie, de peur ou de renoncement.

Ludivine / Audrey PAMPHILE
La mère / Danielly FRANCISQUE
Le Photographe / Ruddy SYLAIRE
Le magicien / DEVA
Scénographie /Création lumière /Environnement technique / Dominique GUESDON René –Marc OLIVIER
Effets sonores / Benoît Le FOURNIS
Régies techniques / SERMAC Théâtre Aimé CESAIRE- Costumes / DEYVA CREATIONSS et Chantal MARVILLE –
Photos/ Marie – Claire – DELBE – CILLA
Chorégraphie – Arts martiaux / Franck DEDE
Dramaturgie / Chant de la mère / Mise en scène / Annick JUSTIN JOSEPH

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Festival Django Reinhardt, le swing à fleur de doigt

— Par Fara C. —

festi_django_reinaDans le décor enchanteur de l’île du Berceau, à Samois-sur-Seine, de nombreux passionnés du génial guitariste viennent de partout célébrer en musique sa mémoire.

Fondé en 1968 à Samois-sur-Seine (77), où mourut le légendaire guitariste le16 mai 1953, le Festival Django Reinhardtpropose chaque année un programme pointu dans une ambiance des plus festives. Les guitaristes se sentent évidemment chez eux, mais les autres instrumentistes aussi. En effet, l’autorité de Django ne connaît ni les barrières, ni les frontières. Dans une interview, le fameux guitariste George Benson nous avait confié son admiration pour celui qui est probablement le plus célèbre des manouches au monde.

Il y a des signes qui ne trompent pas. L’Américain James Carter, maestro du saxo, a tant kiffé l’atmosphère musicale et la convivialité qu’il est resté durant tout le festival et a multiplié les jam sessions dans les campings et au village des luthiers. On lui doit le disque en hommage à Django, « Chasin’ the Gypsy » (2000), que James avait enregistré avec sa cousine violoniste Regina Carter. Ce 24 juin, il vient d’offrir son souffle fertile à la création consacrée à Django.

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« Une seconde mère » : une nounou d’enfer made in Brasil

 — Par Barbara Théate —

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Une seconde mère confirme la qualité d’un cinéma latino-américain de plus en plus présent partout dans le monde.

Il y a quinze ans, ils marquaient le renouveau du cinéma sud-américain. Alfonso Cuarón (Y tu mamá también, 2001) et Alejandro González Iñárritu (Amours chiennes, 2000) lançaient la nouvelle vague mexicaine, emboîtant le pas à leurs confrères brésiliens, Walter Salles (Central do Brasil, 1998) et Fernando Meirelles (La Cité de Dieu, 2002), invités directement en compétition au Festival de Cannes. Les réalisateurs argentins n’étaient pas en reste et on découvrait alors Les Neuf Reines, de Fabián Bielinsky (2000), Bombón el Perro de Carlos Sorín (2004), et Leonera, de Pablo Trapero (2008).

Des films forts, à la mise en scène maîtrisée, qui témoignaient de la capacité de tous ces jeunes cinéastes à traiter des problèmes humains et sociaux de leurs pays aussi bien sur le mode de la comédie à l’ironie grinçante ou à l’humour délirant que du drame au réalisme perturbant et à l’émotion brute. La reconnaissance obtenue, la réussite à Hollywood pour certains, ou la candidature à l’oscar du meilleur film étranger (Dans ses yeux, de l’Argentin Juan José Campanella, lauréat de la statuette en 2010) ont fini de donner une impulsion à l’industrie cinématographique du continent latino-américain.

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Avec « Les Berlick » Ribes, Mrozek, Tartar et Molière étaient aux Trois-Ilets !

Reprise des activités en octobre 2015!

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— Par Carole Caillé —

Depuis 2009, au mois de juin, la Compagnie “Les Berlick” offre deux soirées de théâtre sur le Front de Mer de la Ville des Trois-Îlets. Ces présentations des ateliers enfants, adolescents et adultes sont pour tous l’aboutissement d’une année de travail sur les improvisations, puis sur l’adaptation d’un texte. Selon leur professeur et metteur en scène Arielle Bloesch, il s’agit du « dernier exercice pédagogique : la confrontation avec le public, cet instant magique de don et de partage ». Tous ont relevé le défi haut la main, dépassant ainsi leurs peurs pour trouver ensemble le plaisir de la scène.
Le mercredi soir, les enfants ont présenté une adaptation de la pièce “La chasse au renard” de l’auteur polonais Slawomir Mrozek, pièce à l’humour grinçant où le rire se mêle à la critique d’une société où “les privilèges étant abolis, tout le monde a le droit d’aller à la chasse… donc tout le monde a le devoir de chasser!” Si l’auteur dénonçait dans les années 1970 les dérives du communisme, on peut y voir aujourd’hui une critique d’un conformisme à l’extrême⋅ Et les enfants, malgré leur appréhension, se sont approprié les personnages riches en couleurs avec beaucoup de bonheur !

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Lutte des classes sanglante en Haïti

— Par Caroline Constant —
haiti_greveMeurtre à Pacot Arte, 22 h 55. Le réalisateur haïtien Raoul Peck expose avec une infinie précision les rapports 
de classes à l’œuvre dans Port-au-Prince ravagé par le séisme de 2010.

C’est une demeure bourgeoise. Avant le tremblement de terre du 12 janvier 2010, en Haïti, elle devait être majestueuse. Mais là, quelques jours après le drame, elle est lézardée de partout. Une femme (la chanteuse Ayo) creuse le sol à mains nues, en sanglotant. Son mari (Alex Descas) lui parle rudement, avec du mépris dans le regard et dans la voix : ce qu’elle tente de retrouver n’a aucune importance à ses yeux. Et pour cause : il s’agit du cadavre de l’enfant que ce couple de bourgeois haïtiens avait « adopté », de manière illégale. La femme pleure. Sur sa maison ruinée ? Son domestique parti ? Ou sur la mort du gamin, dont seule l’odeur de décomposition rappelle qu’il fut vivant ? Pour éviter la démolition de la maison, l’homme accepte de réaliser des travaux, et de louer un étage. C’est un jeune couple qui arrive : lui, Alex (Thibault Vinçon), passe pour un humanitaire.

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Une soirée théâtrale pas comme les autres

Les Trois Grâces, Une bataille navale

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— Par Selim Lander —

Ce n’est pas d’hier que les comédiens excursionnent en dehors des salles de théâtre pour aller à la rencontre du public qui n’est justement pas habitué aux dites salles. Il est plus rare que les critiques se hasardent à les suivre. Mais la Martinique n’est pas Paris, on n’est pas sans cesse sollicité par des dizaines de spectacles nouveaux à voir. Aussi, lorsque la création mondiale des Trois Grâces (même incomplète car amputée du dernier acte) d’Appoline Steward, pièce primée à l’avant-dernier concours d’ETC-Caraïbe, est annoncée, on se précipite, fût-ce à la salle des fêtes de Rivière-Salée, lieu que l’on devine pourtant peu propice au théâtre. Et, de fait, la scène bien que surélevée ne l’est pas suffisamment pour que les spectateurs aient une vue confortable sur y-celle (la scène) en dehors des tout-premier rangs. Mais ne faisons pas de façons. Nous étions, en ce qui nous concerne, bien placé. Et la salle avait été aménagée aussi bien qu’elle pouvait l’être, profitant de deux poteaux pour distinguer l’espace de la scène de celui des coulisses improvisées.

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« Every thing will be fine » : la suprême élégance de Wim Wenders

— Par Roland Sabra —

every_thing-1Il ne faut pas trop en demander à Madiana. Déjà programmer Wim Wenders représente pour le complexe shoelchérois un effort, mais de là à espérer que le film tourné en 3D soit projeté dans ce format, faut pas rêver ! La séance du 17 juin avait été annulée faute de codes pour démarrer et annoncée sur les panneaux d’affichage en VF le film était en réalité en VO ! Ouf ! Le pire était évité. Madiana ? Peut mieux faire ! Vraiment !
C’est donc en 2D que le dernier Wim Wenders s’est affiché sur l’écran de la petite salle n°1 puisque la 3D semble réservée aux films d’action ou à ceux d’un divertissement éloigné de tout réalisme, de toute vraisemblance, style Jurassic World. A chacun son cinéma et à chaque film son public !
Pourquoi ces remarques préliminaires ? Parce que le choix de Wim Wenders pour la 3D ne relève pas d’un caprice de metteur-en scène, il s’inscrit dans une recherche sur les limites de l’exploration visuelle et les modifications du jeu des comédiens induits par l’introduction d’une nouvelle technologie.

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Lacan sur grand écran

— Par Yann Diener psychanalyste —
trois_souvenirs_de_ma_jeuneDans le film d’Arnaud Desplechin, Trois souvenirs de ma jeunesse, Lacan est présent en filigrane, intégré à la matière même de l’oeuvre.

«Les procès faits ces temps-ci à la psychanalyse sont un mouvement réactionnaire, l’époque est réactionnaire». Ça n’est pas un psychanalyste qui a fait cette déclaration, c’est un cinéaste, en l’occurrence Arnaud Desplechin.
Desplechin affirme que la psychanalyse est pour lui une matière familière. Ce qui se confirme dans son dernier film, Trois souvenirs de ma jeunesse : Jacques Lacan en est un des personnages principaux. Le réalisateur freudophile n’a pas eu besoin de demander à un acteur d’incarner le génial psychanalyste français, d’imiter son phrasé théâtral et de revêtir ses costumes super seventies – difficile d’imiter le Lacan qui crève l’écran dans Télévision, filmé par Benoît Jacquot en 1973 (il y prophétise la montée des exactions déguisées en humanitairerie).

Dans Trois souvenirs de ma jeunesse, Lacan est là en filigrane, intégré à la matière même du film. Il y a déjà la récurrence de cette photo de l’analyste baroque en train de fumer son cigare tordu.

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« Impromptu théâtral » au centre culturel de Rivière Salée le 23 juin 2015 à 19h 30

« Les Trois Grâces » & « Une bataille navale» m.e.s. d’Hervé Deluge. Entrée gratuite.

les_3_graces— Dossier de presse —

« LES 3 GRACES »

d’Appoline Steward

« Les 3 grâces » a reçu le 1er prix d’écriture théâtrale contemporaine de la Caraïbe – ville de Paris/ETC Caraïbe.

Texte réalisé dans le cadre d’une résidence d’écriture à la cité internationale de la ville de Paris.

L’auteur a été reçue au Bénin, au SITHEB (Festival International du Bénin), où la pièce a été mise en lecture par des comédiens africains.

Enfin, ce texte a été présenté au Festival « Francophonie en Limousin », dans une mise en lecture par des comédiens français.

En 2015, la cie Ile Aimée, décide de produire un spectacle, autour de ce texte, dans une mise en scène d’Hervé Deluge.

Synopsis

Trois sœurs « Lucie », « Marie » et « Marthe » vivent dans un grand appartement. Elles s’y trouvent confinées à cause du « petit crime » commis par l’une d’entre elles. En effet Marthe a ramené quelque chose à la maison.

Les deux autres femmes deviennent ses complices malgré elles… La peur, l’inquiétude, la folie s’installent dès lors.

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Stage d’impro avec la Cie théatrale TRACK 26 & 27 juin 2015

track_improL’improvisation théâtrale est le lieu du théâtre contemporain où dans l’instant de la représentation l’acteur est à la fois : dramaturge, metteur en scène, scénographe, et acteur : il joue en public sans texte prédéfini, sans mise en scène préalable, selon son inspiration. Elle fait appel aux différentes techniques de l’art dramatique mais aussi au chant et à la danse, et permet de développer la créativité, l’écoute et l’échange chez le comédien. Le théâtre d’improvisation est une technique de jeu dramatique utilisant l’improvisation théâtrale. Cela consiste en la création d’un spectacle ou d’une performance sur l’instant.
L’improvisation est un élément important de la formation de l’acteur, employée dans la plupart des cours d’art dramatique. Elle peut être utilisée par les acteurs pendant les répétitions d’une pièce de théâtre, ou pendant la recherche sur la construction psychologique de leurs personnages.

L’improvisation peut également constituer le principe fondamental d’un spectacle, comme pour la commedia dell’arte, les spectacles d’improvisation (Match d’improvisation, Café-théâtre d’improvisation, Catch impro…) et souvent le théâtre de rue. Elle devient alors un enseignement à part entière, avec des techniques particulières, c’est ce que l’on appelle communément l’improvisation théâtrale.

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« Théâtre à l’hôpital » d’Arrabal à Paiement au Centre Emma Ventura

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— Par Roland Sabra —

« Théâtre à l’hôpital » ! L’expression est polysémique à souhait. De quoi s’agit-il au Centre Emma Ventura à Fort-de-France ? Non pas d’un énième attelage boiteux entre art et thérapie dont on sait qu’il fricote avec l’imposture.
Comme le dit brutalement Enzo Toma le metteur en scène du Teatro Kismet de Bari en Italie : « Je ne crois pas en l’art thérapie. La thérapie est codifiable. Elle est chimie quand l’art est alchimie. Le médecin et les artistes doivent certes trouver un langage commun et travailler conjointement, mais l’art ne sera jamais une thérapie. L’art thérapie, c’est la mort de l’art. L’art est toujours en mouvement. Il est source de conflits et de désordres alors que la thérapie permet d’y remédier… »
A Fort-de-France il s’agit pour le moment d’un simple hébergement de l’atelier de théâtre amateur de L’Autre Bord Compagnie. Depuis 2013, tous les mardis soirs de 18h 30 à 21h 30 ils sont une douzaine à se rendre dans la salle polyvalente de l’hôpital pour se livrer au plaisir de la scène.

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