— Par Sophie Joubert —
Le chef d’orchestre, compositeur et bâtisseur d’institutions est mort le 5 ajnvier 2016 à son domicile de Baden-Baden, à l’âge de 90 ans.
« Ça me barbe de jouer toujours la même chose (…) je préfère faire ce que je n’ai jamais fait » confiait Pierre Boulez en 2010 à l’Humanité. Compositeur joué dans le monde entier, chef invité à diriger les plus prestigieux orchestres du monde (le Symphonique de la BBC, l’orchestre de Cleveland, le philarmonique de New-York), théoricien, pédagogue et créateur d’institutions majeures comme l’Ircam et l’Ensemble intercontemporain, il était le dernier survivant de la génération des Nono, Berio, Stockausen et Ligeti, inventeurs d’une nouvelle musique après la seconde guerre mondiale. « Il a été déterminant dans la marche en avant de la musique de notre époque, la musique que l’on était en train de composer, celle qu’on allait jouer demain » a réagi Stéphane Lissner, le directeur de l’Opéra de Paris. « Pierre Boulez, c’est le compositeur du « Marteau sans maître », de « Pli selon pli », ou de « Répons ».