Catégorie : Arts de la scène

« Incandescences » à Tropiques-Atrium, texte et m.e.s. d’Ahmed Madani

Vendredi 26 janvier à 19h30

–– Présentation par Ahmed Madani

Dans le sillage d’Illumination(s) en 2012 et de F(l)ammes en 2016, Incandescences, dernier chapitre de la trilogie Face à leur destin, met en scène des jeunes femmes et des jeunes hommes non professionnels, nés de parents ayant vécu l’exil et résidant dans des quartiers populaires. L’objectif de cette nouvelle aventure s’inscrit dans la dynamique des précédentes : investir les scènes de France pour y faire entendre la voix d’une jeunesse rarement entendue, y amener d’autres corps, d’autres visages, d’autres histoires, poussé par un vent de liberté, de joie et d’espérance.

« Je prends deux morceaux de la réalité et je les frotte pour que le feu de la fiction en jaillisse. »

– P.Roth

Avec Incandescences, c’est par la bouche des enfants qu’ils ont engendrés que les corps de ces parents venus d’ailleurs et souvent cantonnés à n’être que des forces de travail, nous apprennent qu’ils sont aussi d’incroyables forces d’amour.

Lire la critique de Roland Sabra (Avignon en juillet 2021)

Une centaine de filles et de garçons, âgés de vingt à trente ans, ont accepté de rencontrer Ahmed Madani et de lui ouvrir leur cœur.

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Colloque : Penser nos danses dans les Caraïbes, de l’insularité à l’archipel

Les 26 et 27 janvier 2024 mené par Lazaro Benitez. Tropiques-Atrium / Maison Rouge

Ces dernières décennies, une production chorégraphique diversifiée se poursuit dans les contextes caribéens, créant ses propres perspectives. Ces perspectives ont habilement posé des questions à ce que nous pouvons nommer comme « la Caraïbe ». Elles ont été traversées par une pensée diasporique; par contagion et contamination des esthétiques; et un désir de composer un autre langage chorégraphique. Ce territoire devient un observatoire privilégié, omni-temporel, pour reconsidérer notre présence au monde, issues de cette trans-histoire et de cette trans-culture. Un terrain d’émancipation, transformateur de la réalité, et des réalités.
La condition insulaire peut-elle forger une forme de danse ? Quels sont les conditions pour créer dans un contexte insulaire ? Quelles sont leurs qualités, leurs singularités ? Comment la danse se révèle aux processus de domination actuel ? Danses caribéennes ou danses dans les Caraïbes ? Quels effets produisent-ils ?
Ce colloque met en présence d’artistes, chorégraphes et chercheurs/chercheuses venant de Cuba, République Dominicaine, Porto Rico, Guadeloupe, Trinidad et Tobago, Martinique et France.

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Le festival Off Avignon donne rendez-vous à la Ministre à l’occasion du plus grand festival « populaire » de France

Avignon Festival & Compagnies (AF&C), association qui accompagne le festival Off Avignon, prend acte de la nomination de Rachida Dati, nouvelle ministre de la Culture et lui adresse ses félicitations.

© Johanna Baschke
Lors de sa cérémonie de passation, Madame la Ministre a insisté sur sa volonté de se battre pour la culture populaire, en affichant une forte volonté de rassurer l’ensemble des actrices et des acteurs quant à son poids politique et sa capacité à se battre pour le secteur culturel.

Or, le festival Off Avignon, l’un des plus grands festivals de spectacle vivant du monde, est l’incarnation par excellence du théâtre et de la culture populaire, tant sur le territoire national qu’à l’international, en juillet comme le reste de l’année.

Sa position prépondérante, avec 1500 spectacles programmés dans toutes les disciplines, près de 350 000 spectateurs, près de 2 millions de billets vendus et 10 000 professionnels présents, le place ainsi au cœur des problématiques de la filière, dont notamment :

la crise de la diffusion ;
les défis écologiques ;
l’inflation des coûts de production ;
la menace sur la diversité et la liberté de la création culturelle.

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« Kap O Mond ! » – Une pièce distrayante qui donne à penser

— Par Selim Lander —

Deux comédiens, Sophie Richelieu et Charles Zevaco, sont au service de deux auteurs, Alice Carré et Carlo Handy Charles, dans une pièce qui devrait marquer les esprits. Deux jeunes gens, Mathieu et Kendy, se rencontrent lors du concours d’entrée à Sciences-Po (Paris, la précision est importante). L’un sera reçu et l’autre pas mais ils garderont le contact jusqu’à la fin, ouverte, de l’histoire. Mathieu, fils d’un modeste-prof-d’histoire-géo-de-gauche (1), est idéaliste ; il abandonne l’École de la rue Saint-Guillaume pour intégrer une ONG en Haïti. Kendy, fille d’Haïtiens restés au pays, abandonnera ses études de médecine pour étudier la gestion à l’Université Dauphine, avant de rejoindre Miami. Deux trajectoires a priori incompatibles et la question de savoir si elles pourront se rejoindre – et jusqu’à quand – est l’un des enjeux de la pièce. On ne le dévoilera pas ici.

Ce n’est pourtant rien dévoiler que de rappeler que le fonctionnement des ONG, où que ce soit, n’est pas toujours très clair. Lorsque Mathieu prend conscience que celle où il travaille dépense plus pour entretenir son staff qu’en subventions aux paysans, il démissionne.

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L’éphéméride du 20 janvier

Sortie, du film expérimental Le Sang d’un poète, réalisé par Jean Cocteau le 20 janvier 1932

Film de Jean Cocteau · 55 min · 19 janvier 1932 (France)
Genres : Muet, Expérimental, Fantastique, Drame
Casting (acteurs principaux) :
Enrique Rivero, Elizabeth Lee Miller, Pauline Carton, Odette Talazac, Jean Desbordes, Fernand Dichamps, Lucien Jager, Feral Benga
Pays d’origine : France

Casting complet et fiche technique

Synopsis :

Sur l’injonction d’une statue douée de vie, un poète plonge dans un grand miroir et découvre, de l’autre côté, un monde étrange et fascinant.

Le film se décompose en quatre parties :

Première partie
Une cheminée d’usine s’apprête à tomber. Durant ce temps, dans la chambre d’un poète, une statue sans bras s’anime brusquement. Cette dernière l’invite à plonger dans un miroir et de découvrir un autre monde. Des lieux et des personnages étranges s’offrent à lui : un couloir d’hôtel borgne, une fumerie d’opium, une chambre où l’on donne une leçon de vol à une jeune fille, un hermaphrodite, etc. Le poète s’arrache à ses fascinations malsaines et non sans mal regagne sa chambre.

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« Monsieur a bien changé », de Jean-Pierre Audier par la Cie de théâtre Coméd’Île

Au Foyer de l’Espérance Fort-de-France
Les places se sont vendues très rapidement cette année (l’effet COVID sans doute…) et les 8 premières dates (sur les 11 prévues) sont déjà pleines.
Rendez-vous sur ce lien https://urlz.fr/oHj7 pour connaître les 11 dates de représentation et réserver vos billets.
⚠️ Lever de rideau à 19h30 précises !
Toutes les recettes seront reversées au Foyer de L’Espérance Patronage Saint-Louis.
A propos de la pièce :
Paris 1930. Nous sommes chez les Delaffut, famille très comme il faut, à cheval sur les apparences, bourgeoise en diable, à la tête d’une fabrique florissante de … pots de chambre !
C’est le jour de la signature du contrat de mariage de la fille de la maison, Amélie, avec Jacques : les deux familles vont ainsi unir leurs deux entreprises….
Mais Grégoire, le père d’Amélie, qui ne supporte plus la tyrannie de son épouse, a brusquement disparu. Il est urgent de lui trouver « une doublure »…
Léon, clochard du Pont de l’Alma, parfait sosie de Grégoire, fera l’affaire… Il a le physique de l’emploi, mais pour le reste qu’en est-il ?

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« Pim-Pim Tché – Toast de vie », un film de Jean Odoutan

Samedi 20 janvier à 18h à la Fondation Clément / Gratuit
Par Jean Odoutan
Avec Aïcha Ouattara, Jean Odoutan, Stephane Soo Mongo
| 1h 30min | Comédie
Synopsis
Chimène, ravissante petite créature a tout pour retourner la tête à plus d’un. Son surnom, Pim-Pim Tché, « ma sale garce », lui sied à merveille. Virtuose de l’arnaque sentimentale, à 17 ans, ayant re-re-repiqué sa classe de 5ème, elle a son bonheur en ligne de mire, passer coûte que coûte en classe de 4ème pour bénéficier de la bourse scolaire. Mais avant d’en arriver à ce paradis, il lui faut jongler avec des jobs nullement reluisants pour assurer ses petits-déjeuners, dépanner ses parents abonnés à la dèche, ruser avec son prof de maths qui est au passage son tonton paternel.

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L’éphéméride du 19 janvier

Sortie en salle du film « Nèg Maron » le 19 janvier 2005

De Jean-Claude Barny
Avec Admiral T, D. Daly, Stomy Bugsy
Nationalité français
Synopsis :
Au coeur des petites Antilles, au début des années 2 000, dans un quartier populaire où se côtoient des personnages chaleureux, hauts en couleurs, Josua et Silex, deux jeunes amis d’enfance à la dérive, issus d’un milieu familial et social explosé, mènent une existence insouciante. Mais la violence de l’île et l’escalade de situations déroutantes vont mettre leur amitié à rude épreuve…

“Nèg maron” : Paradoxe criminel ou crime paradoxal ?

— Par Patricia Donatien-Yssa —

Le film Nèg Maron du réalisateur Jean-Claude Barny est un drame qui réunit un groupe de jeunes délinquants vivant dans un quartier populaire de la Guadeloupe, et qui s’articule autour d’un crime perpétré contre un blanc créole mafieux : Marcus. Josua et Silex, les deux complices de toujours et personnages principaux du film, se livrent à de petits cambriolages et vivent, tout comme leurs amis, « …en rupture avec le système économique et politique » 1. Enfermés dans une véritable microsociété, ils sont plongés dans un décalage et un paradoxe permanents.

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« Kap O Mond ! », texte Alice Carré et Carlo Handy Charles, m.e.s. Olivier Coulon-Jablonka

Vendredi 19 Janvier – 19h30 Tropiques-Atrium

Alice Carré et Carlo Handy Charles / Olivier Coulon-Jablonka
Avec : Roberto Jean et Charles Zevaco
Création sonore : Samuel Mazzotti
Collaboration artistique et dispositif scénique : Anne Vaglio
Construction : Théo Jouffroy

Un dialogue entre la Révolution française et la Révolution haïtienne

Mathieu rêve d’ailleurs, il n’en peut plus de cette banlieue et de son père, un prof d’histoire au collège qui continue de lui rabâcher les grands épisodes de la révolution française.
Il rencontre Kendy, un jeune Haïtien venu étudier en France, réalisant ainsi le rêve d’ascension sociale de sa famille, déçue par la politique haïtienne depuis l’indépendance.
Alors que tout les oppose et qu’ils sont en désaccord sur presque tout, au gré des préjugés qu’ils se renvoient, un étrange désir les attire.
Bientôt, les fantômes du passé se réveillent…
A travers cette pièce, qui raconte l’initiation de deux jeunes adultes, se croisent deux visages contemporains de France et d’Haïti, dans un perpétuel jeu d’échos avec le passé colonial de la France révolutionnaire.

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Le retour du Mois Kreyol Festival du 17 au 20 janvier

Il avait rassemblé plus de 12 000 personnes en 2022 autour de 95 propositions, le festival Mois Kréyol, orchestré par la compagnie Difé Kako, a rassemblé artistiques et culturelles, témoignant ainsi de l’engouement du public hexagonal et ultramarin pour la diversité des cultures créoles. Artistes confirmés, émergents ou amateurs venus d’ici et d’ailleurs ont partagé leur vitalité lors de cet événement.
Mois Kréyol a annoncé son retour dès octobre en 2023, sillonnant l’hexagone avec des escales à Paris et en Île-de-France, à Nantes, Strasbourg, Mulhouse, Bordeaux, La Rochelle, pour conclure en janvier 2024 en Guyane, Martinique et Guadeloupe. Sous le titre évocateur « An ka palé kréyol », cette édition a pour ambition de replacer la langue créole au premier plan. À travers des représentations immersives, le festival invite le public à explorer les voix des Caraïbes, résonnant de manière hybride entre les mots, la musique, les cultures urbaines et le langage des corps en mouvement.
Comprendre les identités multiples du créole nécessite un regard sur son histoire, c’est pourquoi le festival célèbre des moments-clés et des figures marquantes des Caraïbes.

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« Conte et Théâtre au jardin » de la Cie Car’Avan

Samedi 20 janvier à 19h au Théâtre BoiKaré – 60, impasse des Lauriers – Bois Carré – Le Lamentin

1ère partie :

Conte sous le manguier avec Jean l’Océan

2ème partie :

Titre du spectacle: MÉ KI SA NOU LÉ

Théâtre musical

Tout public à partir de 15 ans

Mise en scène: HERVÉ DELUGE

Comédienne & Chanteuse: SARAH-CORINE EMMANUEL
Instruments : DON SHORTY

En français et créole (compréhensible par tous)

Synopsis:

Entre chant et théâtre, entre humour et colère, entre plaisir et tristesse, entre désir et douleur, entre partage et solitude, entre mère et femme, Sarah-Corine Emmanuel nous prend par la main et nous convie à une promenade réfléchie et enjouée sur la condition des femmes, d’ici ou d’ailleurs.

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18-21 janvier. Quand les arts se rencontrent !

— Par Marie Alba —

L’art Gonds Tout présente l’exposition « Le Corps » à Saint-Pierre et des lectures théâtralisées sur le thème du corps à Fort-de-France et Saint-Pierre.

L’association L’art Gonds Tout présente du 18 au 21 janvier 2024 l’exposition « Le Corps », à la Guinguette de Saint-Pierre, en association avec les Nuits de la lecture 2024 dont la thématique, proposée par le Centre National du Livre, fait très certainement écho aux jeux olympiques qui se tiennent cette année en France.

Le corps, sujet que l’on retrouve dans toute représentation de l’art, de la peinture à la sculpture en passant par le théâtre et la poésie, devient support de l’expression aussi bien que matière à façonner pour les comédiens et les artistes de L’Art Gonds Tout .

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L’exposition installée dans la salle de la Guinguette, face à la mer des Caraïbes et au volcan, regroupe une quarantaine de créations, peintures et sculptures.

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Concert de Fabrice di Falco, accompagné de Yannick Jordane et Antonyo Roul

Vendredi 12 Janvier à la Cathédrale Saint Louis

Fabrice di Falco, né le 31 décembre 1974 en Martinique, incarne la quintessence d’une voix exceptionnelle, conjuguant la tessiture de sopraniste/contreténor avec une grâce baroque rappelant l’ère des castrats. Sa carrière illustre un parcours musical riche, empreint de diversité et de collaborations prestigieuses.

En 2004, il a émerveillé la reine de Danemark au palais de Fredensborg et a partagé la scène avec l’Orchestre symphonique royal d’Oman sous la direction de Russell Keable en 2007. Invité du célèbre Quatuor Comique en 2005 et du spectacle Le souffle du Vent au Cirque d’hiver en 2007, di Falco a prouvé sa polyvalence.

Sa discographie, témoignant de sa virtuosité, inclut un enregistrement soliste à Abbey Road Studio en 1999, intitulé Ombra Mai Fu. Acteur majeur du monde lyrique, il a également participé à des opéras tels que Heptameron, Les Nègres, Agrippina, et Les quatre jumelles.

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La Ribotte des petits – édition 2023

— Par Selim Lander — 

Ribote », en français de France : joyeux excès de table et de boisson. Dans la campagne martiniquaise d’antan, pendant la période de l’Avent, on passait de maison en maison pour chanter les cantiques de Noël et l’on était reçu avec du schrub ou du punch coco plus des gâteaux pour les enfants : c’était la « ribotte » (avec un ou deux t). Sous ce terme heureusement repris par Tropiques-Atrium, on désigne ici une série de spectacles au mois de décembre à destination des enfants. Deux pièces de théâtre « jeune public » étaient au programme.

Mon grand-père ce robot

Sur un texte de Sabine Revillet m.e.s. par Jérôme Wacquiez, avec François Raffenaud dans les rôles titre du grand-père et du robot se déroule une belle pièce pour adolescents qui agite plusieurs sujets, depuis la perte d’un être cher jusqu’au futur proche où nous serons confrontés à des robots intelligents et douées d’affectivité, en passant par les rapports à l’intérieur d’une famille (parents-enfants, parents-parents, enfants-enfants), la place de l’animal domestique et celle des réseaux sociaux.

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Un récital de Célimène Daudet diffracté par le regard biaisé de Christophe Huss sur le public de la diversité ethnoculturelle

— Par Claude Dauphin, musicologue —

/Mise en contexte/

—Par Robert Berrouët-Oriol, linguiste-terminologue — L’article ici reproduit a été acheminé par le musicologue d’origine haïtienne Claude Dauphin au journal montréalais Le Devoir à la suite de la parution le 23 mars 2023, dans les pages de ce quotidien, de l’article du critique musical Christophe Huss consécutif au récital de la pianiste franco-haïtienne Célimène Daudet tenu à Montréal le 22 mars 2023. L’article de Christophe Huss s’intitule « Célimène Daudet : l’art mais la manière » et il est encore accessible sur le site Web du journal Le Devoir. Pour les lecteurs qui ne vivent pas au Québec, il est utile de préciser que le journal Le Devoir, sur son site officiel, est présenté comme suit : « Le Devoir est un média d’information indépendant, sur mobile, papier, tablette et Web. Il a été fondé le 10 janvier 1910 par le journaliste et homme politique Henri Bourassa. Le fondateur avait souhaité que son journal demeure totalement indépendant et qu’il ne puisse être vendu à aucun groupe, ce qui est toujours le cas plus de cent ans plus tard.

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Le chanteur brésilien Carlos Lyra, l’un des grands artisans de la bossa nova, est mort à 90 ans

Carlos Eduardo Lyra Barbosa, alias Carlos Lyra, s’est éteint à l’âge de 90 ans, laissant derrière lui un legs incommensurable au sein de la bossa nova brésilienne. Né le 11 mai 1933 à Rio de Janeiro et disparu le 16 décembre 2023, il demeure l’un des grands architectes du mouvement musical qui a révolutionné la scène artistique dans les années 1950 et 1960.

Plongeant dans un contexte familial baigné de musique, Carlos Lyra, né le 11 mai 1936, développe une passion précoce pour cet art. Son parcours prend un tournant significatif à l’âge de 12 ans lorsqu’un accident lors d’un championnat de saut en longueur l’immobilise. C’est pendant cette période d’alitement qu’il explore divers instruments tels que le piano et la guitare, jetant les bases de sa future carrière musicale. Au lycée, sa rencontre avec Roberto Menescal donne naissance à la première académie de guitare de Rio de Janeiro, une pépinière de talents incluant Marcos Valle, Edu Lobo, Nara Leão et Wanda Sá.

L’année 1959 marque un tournant dans la carrière de Carlos Lyra avec son engagement actif dans le mouvement de la bossa nova.

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« Le Petit Chaperon rouge », texte de Jacob et Wilhelm Grimm, m.e.s. de Céleste Germe

20, 21 & 22 décembre à 19h / Tropiques-Atrium
Synopsis :
Le Petit Chaperon rouge est l’un des premiers contes qu’on lit aux enfants, l’un des plus connus. Un conte au charme si envoûtant que des générations d’enfants ont grandi avec lui. C’est celui-là que nous voulons faire entendre à nouveau. Pour la complexité et l’ambivalence des sujets qu’il traverse, aussi denses et noueux que les arbres centenaires, pour l’épaisseur poétique de l’histoire dont la trace perdure en de longs sillons dans nos imaginaires, pour l’imagerie : la forêt, la tâche rouge, le soleil qui éclate dans les canopées sombres.

Mais nous voulons aussi montrer une nouvelle fois Le Petit Chaperon rouge dans la version, puissante, positive et féministe des Frères Grimm, pour faire voir à quel point cette petite fille qui se promène joyeusement dans la forêt n’est pas imprudente ou naïve mais au contraire vaillante et courageuse, traversant les dangers et retournant le sort. Pour faire entendre ce récit initiatique, qui, par-delà les temps et les générations, magnifie la solidarité féminine et raille les affreux loups méchants. Pour faire redécouvrir ce conte émancipateur, beaucoup plus subversif qu’on ne le pense, qui affirme le droit au mystère, au plaisir, à la liberté et à la peur.

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« Amore », texte et m.e.s. de Pippo Delbono

— Par Michèle Bigot —

Le point de départ, pour l’écriture de ce spectacle, c’est le Portugal, c’est le Fado et une tentative de traduire la « saudade » qu’il exprime en mariant chant, lumière, couleur et danse. Incarner la poésie du fado, la faire vivre sur scène en usant de tous les moyens de l’art dramatique. La tension entre le manque et l’espoir est matière dramaturgique.

Evitare l’amore, abbracciare l’amore
« éviter l’amour, embrasser l’amour »

clame le poète, après son homologue brésilien Carlos Drummond De Andrade. Amore fait ce voyage sentimental qui partant d’Italie, nous conduit vers le Portugal en passant par le Brésil, l’Angola et le Cap-vert. Les langues romanes se combinent dans cette ode à l’amour, psalmodiée au micro par Pippo Delbonno, qui fait répondre la musique de la langue italienne aux accents mélancoliques du fado. La poésie lyrique qu’il scande mêle poèmes brésiliens, portugais, allemands, français. Tous chantent cette aspiration désespérée à l’amour, qui nous fait le rechercher tout en le craignant et souvent en le fuyant.

Pour intense et vibrante qu’elle soit, portée comme une mélopée par la voix du dramaturge, la poésie ne suffirait pas à occuper l’espace, n’était la scénographie qui l’accompagne.

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Au centre d’une économie insoupçonnée

— Par Christian Boutant(*)  —

Dans l’événementiel, la culture, les loisirs, le spectacle, que de flux générés, que d’intervenants, que d’investissements, que d’initiatives activant un entrepreneuriat bien réel mais encore et toujours ni évalué, ni mesure et peu encadré.

La période post-Covid a encore favorisé l’émergence de ce secteur économique sur le plan hexagonal mais aussi dans nos territoires où les manifestations se multiplient… Expositions d’arts graphiques et plastiques, investissements dans l’audiovisuel, musiques, spectacles, animations diverses, festivals, carnaval, Noël… On ne finira pas de citer toutes ces manifestations qui animent la vie de tous les jours et faisant intervenir des privés et aussi le secteur public. Combien d’emplois sont concernés, quelles sommes générées, quels budgets engagés… On a du mal à connaître les flux financiers générés par exemple par Tropiques Atrium, par le Grand Carbet, à mesurer le nombre de séances organisés par les établissements privés, à connaître le nombre d’artistes employés par le secteur hôtelier, à évaluer la production littéraire dont l’activité et la production n’ont jamais été aussi importantes et volumineuses dans notre histoire.

Nos artistes, par ailleurs, sont de plus en plus présents en France et leur influence pénètre les pays africains… Le zouk s’impose de plus en plus et est copieusement imité, copié, chanté propageant la langue créole vers des sommets jamais atteints.

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« Là où va la main… » par la Cie Les Bayadères

Samedi 16 décembre – 18h Tropiques-Atrium. Salle La Terrasse COMPLET
Spectacle solo à l’attention des jeunes publics
« Là où va la main, vont les yeux
Là où sont les yeux, est l’esprit
Là où est l’esprit, jaillit l’émotion
Là où est l’émotion, naît le sentiment » – extrait du Natya Shastra

Ce spectacle introduit le Bharatanatyam à un regard curieux.
La danse tout d’abord qui suit les codes très précis de ce style classique, danse sacrée du Sud de l’Inde. La maîtrise du geste ; la narration à travers les expressions du visage.
La musique ensuite, entre tradition et modernité qui fait le lien entre le spectateur et cette “histoire des temps anciens”.
La danseuse en solo est aidée de la lumière et aussi de la voix off souhaitée pour accompagner l’immersion du spectateur.
La danse est exécutée par Tessa Permal, danseuse expérimentée issue de la Cie Suryakantamani de Suzy Manyri et diplômée de l’Ecole Tala Sruti de Raghunath Manet.

Interprète : Tessa Permal
Chorégraphie : Tessa Permal, Raghunath Manet
Assistance à la mise en scène : Marion Phipps

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« Carmen » – Opéra Martinique – FilaOFestival 2023

Du 13 au 17 décembre 2023 à Saint-Pierre. Entrée libre. Voir les horaires ci-après.

La ville de Saint-Pierre accueille le festival Filao pour une semaine artistique avec des artistes de renoms sous la direction artistique de Fabrice di Falco.
Une organisation en partenariat avec la ville de Saint-Pierre, le CNM, le comité du tourisme de Martinique, le ministère des Outre-mer, la DAC Martinique, la Fondation Orange, la collectivité de Martinique, la Fondation Clément, Chanflor et Corsair

Découvrez ou redécouvrez l’opéra CARMEN pour la première fois donné par les Voix des Outre-mer en Martinique dans le cadre du festival FILAO 2023 ! Dans le lieu magnifique du parvis des ruines du Théâtre de Saint-Pierre en Martinique, faisons revivre les pierres de cet Opéra-théâtre par la musique qui a nourri chacune de ses soirées avant l’éruption de la montagne pelée.
Une soirée avec 6 artistes lyriques de la Martinique, de la Guyane et des Outre-mer pour vibrer au fil de la musique de Bizet.
Spectacle créé en Martinique pour le festival FILAO puis à La Réunion, Guadeloupe, Guyane en 2024.

Opéra-comique en quatre actes, sur un livret d’Henri Meilhac et Ludovic Halévy d’après la nouvelle de Mérimée.

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« Illusions perdues », adaptation du roman de Balzac par Xavier Giannoli

Dimanche 17 décembre / 21h10 / France 2
Le film a remporté de nombreux prix, dont sept César en 2022 et, parmi ceux-ci, celui du meilleur film.
Synopsis :
Lucien de Rubempré est un jeune poète idéaliste né sans fortune à Angoulême du début du xixe siècle. Sa relation avec une femme mariée de la petite noblesse locale est l’occasion de monter à Paris pour y satisfaire ses ambitions. Bientôt livré à lui-même dans cette ville trépidante et cruelle, il va découvrir que la vie littéraire, intellectuelle et artistique parisienne n’est que la façade d’un vaste système économique cynique, où « tout s’achète et se vend, la littérature comme la presse, la politique comme les sentiments, les réputations comme les âmes »1. Grâce à ses talents de critique, il entame une ascension au sein de la haute société parisienne. Mais ce système va se retourner contre lui.
La presse en parle :
Franceinfo Culture par Jacky Bornet
Xavier Giannoli a apporté le soin le plus minutieux à son adaptation, pour aboutir à ce que d’aucuns qualifient déjà de chef-d’œuvre. Avec Benjamin Voisin, Cécile de France, Vincent Lacoste, Xavier Dolan, Jeanne Balibar et Gérard Depardieu, le film tient au-delà de ses promesses.

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« Mon grand-père ce robot », de Sabine Revillet, m.e.s. Jérôme Wacquiez

Vendredi 15 décembre 19h / Tropiques-Atrium

Jacques vient de mourir et Angie, sa petite fille, est désemparée. Elle imagine qu’il s’est réincarné. Garance, sa mère, s’inquiète pour elle et se réfugie sur Facebook. Si l’on pouvait enrayer la mort, quel soulagement ce serait…
Une publicité de l’entreprise Illusion Robotic lui donne une idée. Et si l’on remplaçait Jacques par un clone robotique ? Damien son mari n’est pas d’accord, mais le robot arrive dans la famille et bouleverse les pensées et la routine de chacun. Cette “chose” s’ingère dans leurs habitudes alimentaires et s’immisce dans leurs intimités…
Et si les objets animés possédaient un cœur comme nous ? Et si la réincarnation existait ? Et si les robots captaient les présences invisibles ?

Autrice : Sabine Revillet
Mise en scène : Jérôme Wacquiez

Comment aider nos ainés ? Est ce qu’il est nécessaire que le robot puisse remplacer l’humain et va t il y arriver ? La question est d’actualité. De plus en plus de centenaires et de moins en moins de soignants dans nos sociétés occidentales. Le robot est il la solution ?

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« Le Petit Fugitif », un film de Raymond Abrashkin

Mercredi 13  décembre / 18h /Tropiques-Atrium

Le Petit Fugitif (Little Fugitive) est un film américain réalisé par Raymond Abrashkin, Ruth Orkin et Morris Engel, sorti en 1953. Il raconte l’errance d’un enfant seul au milieu de la foule et des attractions de Coney Island. Il fut présenté à la Mostra de Venise en 1953.

Synopsis
Alors que leur mère est partie au chevet de leur grand-mère souffrante, Joey, un garçon de 7 ans, se retrouve sous la surveillance de son frère aîné Lennie dans le Brooklyn des années 1950. Déçu de devoir ainsi annuler une sortie à Coney Island prévue avec ses amis, Lennie invente avec eux un stratagème pour que Joey s’imagine avoir tué son frère d’un coup de fusil en réalité inoffensif. Choqué, Joey s’enfuit, saute dans le premier métro, et se retrouve à Coney Island où il errera durant tout le week-end, s’amusant dans les diverses attractions, tandis que Lennie tente de le retrouver avant le retour de leur mère.

Tournage
Le film a été tourné du 5 juillet 1952 au 1er septembre 1952 sur les lieux même de l’action, à Brooklyn et Coney Island où Morris Engel avait grandi.

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La mort de Jean-Michel Saint-Victor dit « Zouzoul »

Dans le monde vibrant de la musique haïtienne, une triste nouvelle a ébranlé les cœurs mélomanes : Jean-Michel Saint-Victor, connu sous le surnom affectueux de « Zouzoul », a tiré sa révérence. Cette icône du Compas direct, d’abord célèbre avec les Shleu-Shleu puis au sein du Skah-Shah d’Haïti, a fermé les yeux chez lui en Floride, aux États-Unis, le dimanche 10 décembre 2023.

« Zouzoul », de son vrai nom Jean-Michel Saint-Victor, a été l’une des voix inoubliables du Skah-Shah Number One, captivant des milliers de fans de Compas au fil des décennies. Aux côtés de son complice vocal, Jean-Elie Telfort, alias « Cubano », il a été un pilier de cette formation musicale, rejoignant le groupe lors de la réalisation de leur troisième disque.

Le parcours musical de « Zouzoul » a débuté dès son plus jeune âge, né le 8 août 1945. Attiré par le chant, il a débuté dans la chorale avant de faire ses premières classes dans le modeste groupe « Les Frénétiques ». Sa destinée musicale a pris un tournant décisif lorsqu’il a été découvert par le manager Hughes Dada Jacaman le 25 décembre 1965, marquant ainsi le début de son aventure au sein des Shleu Shleu.

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