Catégorie : Arts de la scène

Te haré invencible con mi derrota

— Par Michèle Bigot —

te_hare_invencible_con_mi_dTexte, MES et jeu : Angelica Liddell
2/3/10/2015, La Criée, Marseille

Sous ce titre (« Je te rendrai invincible par ma défaite »), Angelica Liddell et sa troupe de l’Atra Bilis Theatro frappe une fois de plus un grand coup sur la scène théâtrale française. Plus que dans d’autres mises en scène, celui-ci perturbe le spectateur en profondeur, non moins que les codes du théâtre. Le meilleur signe en est qu’Angelica est ici seule en scène dans un spectacle qu’elle a écrit et dont elle signe la mise en scène, et qui par ailleurs témoigne très intimement de son vécu. Peut-on encore parler ici de « représentation » ? La question se pose de façon insistante et d’autant plus que l’actrice/metteure en scène ne vient pas saluer le public à la fin. D’ailleurs le spectateur se demande s’il est pertient et convenable d’applaudir. Le silence finit par envahir la scène et les gradins et c’est la seule fin qui s’impose après une telle cérémonie. Car c’est plutôt à un rituel que nous venons d’assister. Rituel funéraire, scène de spiritisme, communication avec les morts, exorcisme de la douleur, voilà les références qui s’imposent.

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Contes et musique dans la cité … et à la BU !

conte_musi_citeMardi 13 octobre 2015 à 19h

C’est devenu une tradition : à la rentrée universitaire, la BU se prend à vibrer au rythme du son et de la parole contée diffusés aux quatre coins de la Martinique par le festival  « Contes et Musique dans la Cité ».
Fidèle à ses promesses de rencontres, d’échanges et d’ouverture sur le mondela neuvième édition de ce festival fera halte à la Bibliothèque universitaire de Martinique avec un programme en deux temps, trois artistes :
Cindy Sneessens
. Née en Belgique, on apprend que « c’est adolescente qu’elle a entendu ses  premières histoires, dans les bars : des tranches de vie mêlées de larmes, de rires et de bière.
(…) En 2001, après avoir entendu une histoire plus marquante que les autres   » elle est devenue  conteuse, persuadée pendant un an, d’être la seule au monde à faire ce métier. « …

Nikoto
lui, a grandi en Martinique à l’écoute des contines de sa grand-mère, où les « différents compères » le disputaient aux génies de toutes sortes et au surnaturel le plus ébouriffant.

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« Antigone », dans une mise en scène d’Aurélie Dalmat

antigone-dalmatVendredi 16 octobre
Samedi 17 octobre

Scolaires le 8, 9, 12, 13 & 15 à 9H
Jean-José Pellan – 0596 70 79 37
Lynda Voltat – 0596 70 79 29
20H – salle Aimé Césaire & Frantz Fanon

Antigone est la fille d’OEdipe et de Jocaste, souverains de Thèbes. Ses deux frères, Étéocle et Polynice se sont entretués pour leur succéder. Créon, frère de Jocaste est -à ce titre- le nouveau roi, décide de n’offrir de sépulture qu’à Étéocle. Celui qui désobéira, sera puni de mort. Personne n’ose braver l’interdit, sauf Antigone, qui sera jugée et condamnée à être enterrée vivante…
« Parce qu’Antigone est une grande tragédie. Parce qu’Antigone est le drame qui met en scène le sentiment de l’injustice face aux règles établies, Antigone nous interroge… Et pour plus de vérité dans la catharsis, nous avons choisi de mêler le souffle de Sophocle au nôtre, à notre langue, à celle de Georges Mauvois, le créole, pour un aller-retour constitutif de notre « oraliture ».

Aurélie Dalmat
Comédienne et metteur en scène expérimentée, elle crée le TAM Théâtre en 2006.

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Allons au théâtre, pour rire et sourire !

Gautier– Par Janine Bailly –

Le Théâtre Aimé Césaire a ouvert ce mercredi, en beauté et en sourires, sa saison 2015-2016. C’est à Regardez mais ne touchez pas !, courte pièce méconnue de Théophile Gautier, qu’est revenu cet honneur. Cette comédie de cape et d’épée en trois journées, représentée pour la première fois à Paris en 1847, et jamais rejouée depuis sa création, fut rééditée en 2011 à l’occasion de la mise en scène de Jean-Claude Penchenat pour la Compagnie Abraxas.

La pièce prend comme point de départ une réalité historique : nous sommes au temps de Philippe V d’Espagne, qui a bien épousé en secondes noces Élisabeth Farnèse, nièce du duc de Parme, et dont le premier ministre évoqué dans le texte se nomme en effet Giulio Alberoni. Bien qu’il ait concerné l’épouse précédente, Marie-Louise de Savoie, l’incident sur lequel s’ouvre l’intrigue est relaté dans le Dictionnaire de la conversation et de la lecture, inventaire raisonné des notions générales les plus indispensables à tous :

« Une loi bizarre défendait en Espagne de toucher à la souveraine. Un jour la jeune reine étant tombée de cheval, et son pied s’étant engagé dans l’étrier, fut entraînée dans la cour du château.

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« Regardez mais ne touchez pas » : une heure trente de bonheur!

Au T.A.C. de Fort-de-France jusqu’au 10 octobre à 19 h 30

regardez_mais_ne_touchez_pa— Par Roland Sabra —

« Regardez mais ne touchez pas » de Théophile Gautier est une espagnolerie pourrait-on dire, comme il existe des chinoiseries, plus exactement une espagnolade, une œuvre artistique qui donne une image convenue, pittoresque et superficielle d’une Espagne qui n’aurait pas pris « le train de l’histoire », qui serait restée en marge du « progrès », qui serait empêtrée dans un monde où la préciosité côtoie le grotesque, image qui eut son franc succès au XIXè siècle. On connait l’argument : comment sauver la Reine d’Espagne dont le cheval s’est emballé, sans pour autant poser la main sur Elle puisque tout homme qui la touche est puni de mort ? Quand elle demande qui l’a sauvée deux prétendants se présentent. Don Melchior de Bodavilla, un imposteur fanfaron désargenté mais de noble extraction et Don Gaspar, un officier de fortune. Le Comte de San Lucar, grand maître des cérémonies et donc en charge de l’étiquette fait prévaloir la règle au détriment de ceux et celles pour qui elle est faite.

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Ibeyi, soul sisters

— Par Marie Ottavi —
ibeyA 20 ans, ces jumelles françaises, de mère vénézuélienne et de père cubain, livrent Ibeyi un premier album syncrétique et habité. Rencontre à Paris

A l’heure où la fusion d’effets et l’hybridation de genres sont plus qu’à la mode, l’apparition d’Ibeyi a des allures de mirage sonore : une soul à deux voix posée sur un piano, des percussions afro-cubaines, quelques samples de hip-hop, et une électro presque délicate dans la production. Rien qui ne vienne prendre le dessus sur cette sensation de dénuement vocal salvateur. Lisa-Kainde (les cheveux en bataille) et Naomi Diaz (les couettes en chignons), 20 ans à peine, sont jumelles, d’où leur nom de scène (« ibeyi » signifie jumeau en yoruba).

Nées à Paris, elles sont vénézuéliennes par leur mère et cubaines par leur père, le percussionniste Anga Diaz. Disparu en 2006, il a laissé un héritage que le premier album de ses filles révèle en filigrane. Elles chantent en anglais et en yoruba, cette langue majeure sur l’île de Cuba, où les esclaves venus du Nigeria et du Bénin l’implantèrent ainsi que leur religion et leur musique.

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Chantal Akerman pour mémoires

chantal_akerman— Par Dominique Widemann —

La cinéaste belge s’est éteinte, lundi, à Paris à l’âge de 65 ans. Laissant comme à son habitude notre imaginaire poursuivre.

Le temps a rattrapé la grande cinéaste du temps, des temps plutôt, et des mondes contenus dans chaque fragment de son œuvre. Chantal Akerman est née en Belgique, en 1950, dans une famille arrivée là quelque vingt ans plus tôt. Elle avait consacré son dernier film, No Home Movie, à sa mère, juive polonaise qui avait survécu à Auschwitz. Chantal Akerman réalise à dix-sept ans son premier film court, Saute ma ville, implosion explosive qui d’entrée la situe hors cadres. La géométrie décalée des siens ne cessera de faire acte de cinéma, alliant malice et gravité au gré de son nomadisme. Nous lui devons près de cinquante films, de divers formats, des installations que l’on n’a pas envie de séparer de ses autres travaux tant Chantal Akerman se joue des frontières et déplace les horizons. Elle intègre l’école de cinéma de Bruxelles après plusieurs zéro de conduite, en sort sans plus de bagage que l’expérimentation active de la photo.

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Rencontres autour de l’écriture musicale

— Par Victor LINA pour ART ET IMAGINAIRE —
art_&_imaginaire-2Tel était l’objectif de la soirée littéraire et musicale organisée ce vendredi 02 Octobre par la bibliothèque Schoelcher (en tant que service du Conseil Général) en partenariat avec l’association Art Imaginaire : favoriser la rencontre entre le public et les auteurs d’une collection de livrets de partitions, Valérie ROUSSE et Joël LITTORIE.
Ce n’était, certes, pas la première fois qu’ils se produisaient dans cet établissement puisque un certain jeudi 16 octobre 2003, à l’occasion du mois du patrimoine, ils avaient interprété, une sélection de partitions provenant du don que Victor Schoelcher avait fait de ses archives personnelles.
C’est dans l’enceinte de cet édifice conçu par Henri Picq, classé monument historique et première bibliothèque publique de la Martinique que se déroula cet évènement.
Une cinquantaine de personnes se présenta dans l’espace de ce qui fut l’ancienne grande salle de lecture, afin d’écouter tant la musique qu’interprétèrent Valérie ROUSSE et Joël LITTORIE que leur exposé didactique.
Les deux protagonistes accompagnés de l’altiste Valérie BEAUPIED proposèrent l’illustration instrumentale de leurs travaux d’écriture.

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Voir les film en V.O.

seance_voVous en avez peut être déjà entendu parler. Peut être même que vous avez déjà vu des films sous cette appellation. La Version Originale (ou VO pour les intimes), certains l’adorent, d’autres la détestent. Mais au juste…

…Qu’est ce que c’est la VO ?

Voir un film en version originale consiste à le regarder sans aucun doublage. C’est à dire dans la langue dans laquelle il a été tourné. Il s’agit d’une activité encore plutôt peu répandue dans notre pays mais en voie de démocratisation. Vous vous êtes en effet sûrement rendu compte que le marché du film français est composé en grande partie de films étrangers (notamment américains). Pourtant, en allant les voir, vous vous êtes aussi aperçus que les personnages parlent tout au long du film notre langue. Vous devez alors vous en douter, les films étrangers sont doublés. C’est une généralité qui touche non seulement la France mais aussi l’Espagne, l’Allemagne ou encore l’Italie. Regarder un film doublé est pour nous devenu normal.

Mais il ne faut pas aller bien loin pour se rendre compte que cette pratique n’est pas aussi répandue chez nos voisins Européens.

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« Regardez mais ne touchez pas ! »

regardez_pas_touchez-400« Regardez mais ne touchez pas ! »est une pièce de Théophile Gautier.
Cette comédie de cape et d’épée est un pastiche du drame romantique dans lequel l’auteur du Capitaine Fracasse ajoute la folie au lyrisme du théâtre de son époque. C’est une déclaration d’amour au théâtre !
Le metteur en scène Jean-Claude Penchenat révèle l’humour et la fantaisie étonnamment contemporains de cette comédie jamais jouée depuis sa création en 1847.
C’est une déclaration d’amour au cinéma de cape et d’épée !
Le cheval de la Reine d’Espagne s’est emballé. Il faut la sauver ! Mais tout homme qui touche à la Reine est puni de mort. Dona Beatrix, sa suivante, a promis sa main au sauveur de la Reine. Deux hommes se présentent comme tel : Don Melchior, imposteur fanfaron, et Don Gaspar, héros romantique. S’ensuivent courses poursuites, combats et duels entre ces deux rivaux.

Jean-Claude Penchenat
Cofondateur du Théâtre du Soleil avec Ariane Mnouchkine et comédien dans Capitaine Fracasse, La Cuisine, Le Songe d’une nuit d’été, Les Clowns, 1789 (le spectacle et le film), 1793, L’Âge d’or, ainsi que dans le film Molière.

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Domaine de Fonds Saint-Jacques : le programme octobre-décembre 2015

NOVEMBRE 
 Télécharger le programme
Tout ce qu’il faut savoir 
***************
RESIDENCE DE CREATION
Du 9 au 16 novembre
« Soyez vous-même, tous les autres sont déjà pris »
Compagnie Difé Kako
Danse contemporaine (France / Caraïbe)
Distribution
Chantal Loïal & Matthias Groos, chorégraphes,
Gaëlle Bouilly, scénographe,
Elsa Bodineau, dramaturge,
Thierry Berthomeu, musicien et compositeur
Sébastien Cairon, technicien vidéaste

Le projet

Ce spectacle s’inscrit dans le cadre d’ un projet de résidence territoriale d’action culturelle et de diffusion autour du futur projet chorégraphique de Difé Kako.
« Soyez vous-même tous les autres sont déjà pris » parle de nos origines, de notre culture, de nos rites, de nos croyances, d’éducation, de vie et à l’intérieur…de cette nécessité de danser.  Pour ces deux chorégraphes, comment la danse arrive-t-elle dans leur histoire ?  Qu’est ce qui constitue, révèle, pimente détermine leur propre danse ?….

Tout ce qu’il faut savoir

Possibilité d’assister aux répétitions pendant la résidence (sur réservation uniquement).

 

Samedi 14 novembre,20h

Salle La PurgerieCiné-Spectacle
Mois du film documentaire

1ère partie : Projection du film documentaire « Chantal Loial et la créolisation » – 52 mn

Avec pour fil rouge le parcours singulier de Chantal Loïal en tant que chorégraphe et interprète, le documentaire projeté aura pour objet la réinterprétation des traditions, le métissage et l’évolution des pratiques, entre Afrique, Antilles et Europe, les rencontres artistiques qui ont forgé des esthétiques chorégraphiques plurielles et singulières de la compagnie Difé Kako.

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Festival Conte et Musique dans la Cité

dede_duguetAu programme :

Mardi 6 octobre

Ouverture officielle du « Festival Conte et Musique dans la Cité » de Virgul’

9h-10h : présentation de l’ensemble des Conteurs du Festival Animations contées au Domaine fonds Saint-Jacques

10h : sortie de résidence & 1ère de création du spectacle « Dame Kéléman » de Dédé Duguet (sur réservation)

Public cible : public scolaire 1er et 2nd degré

Tarif : 5€/ élève à partir de 3 classes tarif dégressif à 3€.

Samedi 17 octobre, 20h

Clôture du Festival Contes & Musiques dans la Cité – Salle La Purgerie.

En présence des artistes du festival.

TOUS PUBLICS : ENTRÉE LIBRE

Du 28 septembre au 6 octobre, l’artiste conteur Dédé Duguet dit « Misié Lasous » sera l’invité du Domaine de Fonds Saint-Jacques dans le cadre d’une résidence d’artiste autour de la création d’un conte initiatique et fantastique « Dame Kéléman ». Ce projet s’inscrit en co-réalisation avec la compagnie Virgul’ dans le cadre de la prochaine édition du « Festival Contes et Musiques dans la Cité ». Ce festival porte un message fort, celui de la rencontre, de l’échange, de l’écoute et du dialogue interculturel.

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« Choc(s) » de la Cie Christiane Emmanuel

christiane_emmanuelVendredi 2 octobre au Tropiques-Atrium

Chorégraphe & danse : Christiane Emmanuel
Musiciens : Daniel Dantin, Micky Télèphe & Marc Séraline
Décor & scénographie : Valérie John
Création musicale : Jeff Baillard
Chant : Renée Capitaine
Montage décor : Gabrielle Talbot
Lumière : Dominique Guesdon
Environnement technique : Dominique Guesdon, Valérie Pétris & Mathurin Moisson
Environnement vidéo : Shirley Ruffin & David Gumbs

Lire aussi : « Choc(s) & Art-Rose » : de la beauté et de la danse

« Alors que notre planète oscille entre bouleversements économiques, crise sociétale et cris de l’humain, ces événements m’interpellent sur le devenir de notre monde et plus particulièrement celui de la Martinique, île amoureuse du vent et qui ne sent plus bon la vanille.

Le beau et le laid se sont échangés leur chemise, alors je traverse ma mémoire et je pense à toutes ces grandes dates de l’histoire et à tous ceux qui se sont battus, et je me raccroche.

Parce que l’homme, qu’il soit martiniquais, caribéen, européen, américain, a toujours été au centre de mes recherches, je voudrais leur dédier une danse d’espoir.

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Tropiques- Atrium : programmation entre rupture (beaucoup) et continuité (un peu)

— Par Roland Sabra —

hassane_kouyateLa lecture du programme de Tropiques-Atrium le laissait deviner et la présentation publique de la brochure l’a confirmé : la prise en main de la renouvelée salle nationale de Martinique par Hassane Kassi Kouyaté marque un tournant important dans l’histoire de la structure. C’est en effet la première fois que la maison commune est dirigée par un metteur en scène reconnu internationalement. Les trois axes d’orientation, à savoir, Les expressions féminines de la Caraïbe, Les écritures contemporaines et les Classiques revisités portent la marque de ce changement tout en prenant largement en considération les particularismes insulaires. La saison s’ouvre avec « Choc(s), une reprise de Christiane Emmanuel déjà vue en 2010 et une création monstre d’Aurélie Dalmat «  Antigone ». Le terme de « monstre » renvoie à la démesure, à l’insatiable énergie, à la fougue d’Aurélie Dalmat qui convoque sur scène pour cette Antigone, revisitée par Georges Mauvois au moins six douzaines de comédiens, chanteurs et choristes avec pour la première fois une ouverture de la scène coté salle Aimé Césaire et coté salle Frantz Fanon.

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T.A.C. : la programmation 2015-2016

— Présentation par Michèle Césaire —

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Télécharger le programme 2015-2016

Cela fait douze ans que l‘équipe du théâtre Aimé Césaire de Fort-de-France a relevé le défi de redonner vie à cette salle à l’Italienne de la Caraïbe. Pour y parvenir il a été proposé une programmation riche, un nouveau spectacle chaque mois d’octobre à juin, soit dix pièces présentées durant la saison et trente-quatre représentations tous publics.

La saison 2015-2016 sera dédiée aux grands écrivains mais aussi aux familles de théâtre et à la liberté d’expression. C’est cette alchimie qui produit de beaux spectacles et qui permet cette programmation foisonnante présentant de grands auteurs parce que nous défendons un théâtre de textes, sans oublier par le fait même, les familles de théâtre et les comédiens qui s’en font les interprètes.

Cette année nous aurons de grands plateaux et le plaisir de montrer des scènes habitées par de nombreux comédiens. C’est aussi une saison de créations dont trois Martiniquaises (La nuit des assassins, Cyclones et Oreste aime Hermione qui aime Pyrrhus qui aime Andromaque qui aime Hector qui est mort ).

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Vive le nouveau cirque – le festival CIAM 2015

— Par Selim Lander —

La ville d’Aix-en-Provence connue depuis des lustres pour son festival d’art lyrique et plus récemment, depuis que le ballet Preljocaj y a trouvé son point d’ancrage, grâce à la danse contemporaine, est en passe de devenir également une référence en matière de cirque. Le Centre International des Arts en Mouvement (CIAM) s’est ouvert en 2013 sur le terrain du château de La Molière ; il organise un festival d’automne, avec, cette année, neuf compagnies invitées. Le  public est au rendez-vous, ce qui prouve  que le « nouveau cirque » n’a plus rien … à prouver. Quelques coups de sonde dans le programme du festival 2015.

Gandini Juggling : 4×4 – Ephemeral Architectures

Rings of truth … Gandini Juggling search for meaning in 4x4.Sean Gandini, jongleur anglais, a créé sa compagnie en 1992. Celle-ci se produit avec plusieurs spectacles différents sur des scènes prestigieuses en Angleterre comme en Europe. Le CIAM l’a invitée pour une seule soirée, sous un chapiteau rempli à craquer par un public dont l’attention n’a jamais fléchi.

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Trois danseurs de Preljocaj présentent leurs recherches

— Par Selim Lander —

Sous l’intitulé général « Affluents », trois danseurs et une danseuse qui font partie du ballet d’Angelin Preljocaj ont présenté leurs créations lors d’une soirée, au Pavillon Noir, qui clôturait les manifestations organisées pour célébrer le trentième anniversaire de la compagnie. Disons d’emblée qu’on a été séduit par l’inventivité des jeunes danseurs chorégraphes (ils ont tous moins de trente ans). Seule la tentative de Caroline Jaubert, qui tentait de mixer théâtre et danse, est apparue ratée, faute d’un contenu suffisamment substantiel.

Absentia de Liam Warren

Absentia - Liam Warren ( J-Cl Carbonne)La première pièce est peut-être celle qui a fait le plus impression. Il convient d’imaginer quelque chose qui tient de la performance et du butô (ou butho), plutôt que de la danse occidentale. Au début, on aperçoit seulement des bouts du corps d’un danseur (formidable Marco Herlov Host) balayés par un rayon de lumière, « les empreintes d’un corps dans l’espace » comme l’écrit le chorégraphe canadien⋅ Après un noir, on découvre le danseur en position fœtale couché dans un couloir de lumière⋅ Il se déplacera sur le rythme du butô, accroupi ou debout.

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Devenir professeur de danse diplômé d’Etat (classique contemporain ou jazz)

de_prof_danseL’ARTCHIPEL
Centre de formation au Diplôme d’Etat de Professeur de Danse en Guadeloupe et pour toute la Caraïbe

le pôle de formation  de l’Artchipel est le seul centre de formation habilité, pour toute la Caraïbe, à préparer au diplôme d’état de professeur de danse Classique, Contemporain, Jazz.

LES AUDITIONS SONT OUVERTES

(Examen d’Aptitude Technique Et Diplôme d’État de Professeur de danse Options Classique, Contemporain, Jazz)

Votre objectif : Devenir professeur de danse diplômé d’Etat (classique contemporain ou jazz)

Notre credo : Savoir enseigner s’acquiert à condition de bien se connaitre en tant que danseur (se), de maitriser l’art d’enseigner à tous types de publics.

Notre ambition : Parfaire votre qualité de danseur (se) en vous apportant la maitrise technique liée à l’exigence de l’enseignement de la Danse (fondamentaux de la pédagogie active, histoire de la danse et la musique, analyse fonctionnelle du corps dans le mouvement dansé, éveil et initiation …).
Notre approche est aussi basée sur la pédagogie active et sur le développement de la créativité.

Prochaine rentrée en janvier 2016
 (inscription sur dossier)
Formation ouverte à toute la Caraïbe et Guyane 
Age requis : 18 ans minimum

Pré-requis : Nous recrutons des candidats déjà danseurs (ses) ou ayant développé de vraies capacités.


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À Charleville, des marionnettes de rêves et de papiers

— Par Géraldine Kornblum —

La 18e édition du Festival mondial des théâtres de marionnettes, qui vient d’ouvrir ses portes, 
se tient jusqu’au 27 septembre. L’occasion de découvrir quelques merveilles.

Charleville-Mézières (Ardennes), 
correspondance Voilà donc que s’est ouvert le Festival mondial des théâtres de marionnettes, vendredi dernier à Charleville-Mézières. Pendant dix jours, l’événement – biennal depuis 2011 – rassemble en salles comme dans la rue 115 compagnies venues des cinq continents, parmi lesquelles 41 premières en France et deux artistes invités, soit 569 représentations pour spectateurs de tous âges. Voilà surtout une édition qui s’annonce des plus prometteuses tant elle a livré aux premiers jours quelques succulences.

Une extrême beauté faite 
de douceur et de légèreté

Esquisses, de Barbara Mélois, une des nombreuses créations que présente le festival, est de celles-ci, de ces spectacles qui font de l’instant vécu un moment de grâce inouïe qui enserre le cœur d’un magma d’émotions dont il est difficile de se sortir, qui enveloppe le cerveau longtemps, très longtemps, d’une réminiscence persistante et incontrôlable, comme douée d’une force se refusant à refermer la parenthèse enchanteresse.

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Ciné Bokay Sen Piè

battledream_chronicleLa Région Martinique dans le cadre du Grand Saint Pierre et la Municipalité de Saint Pierre invitent les pierrotins à assister à la projection d’un film
Samedi 26 septembre 2015 Sur la place Bertin, à 18h30

Battledream Chronicle,

Alain BIDARD
Synopsis
En l’an 2100, l’empire de Mortemonde colonise la quasi-totalité des nations de la terre et réduit leur population en esclavage. Les esclaves sont contraints de collecter 1 000 XP chaque mois au Battledream, un jeu vidéo dans lequel on peut réellement mourir. Seuls ceux qui réussissent reçoivent le droit de vivre jusqu’au mois suivant.
Syanna, une jeune esclave martiniquaise, refuse de continuer à vivre ainsi et décide de se battre pour conquérir sa liberté.
Le réalisateur :
Spécialisé dans la production de films d’animation en images de synthèse, Alain BIDARD est un réalisateur indépendant qui travaille en Martinique depuis quatorze ans. En 1996, titulaire d’un BAC scientifique il intègre SUPINFOCOM (Valenciennes), l’une des meilleures écoles d’infographie d’Europe. Il y réalise son film de fin d’études Pixies, qui sera présenté dans de nombreux festivals dont le prestigieux Imagina à Monaco.

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« Unissons les théâtres public et privé pour faire face à la crise »

— Par Bernard Murat (Metteur en scène, acteur, réalisateur, scénariste, directeur du Théâtre Edouard-VII et Président du Syndicat national du théâtre privé -SNDTP) —

theat_pub_priveLe constat est sans appel et très inquiétant : pas une semaine sans qu’on apprenne de nouvelles coupes dans les budgets alloués par des collectivités à des théâtres publics, et ce mouvement touche à présent tous les établissements de la décentralisation théâtrale, cette histoire née dans l’après-guerre, qui a vu notre pays se doter d’un réseau unique au monde.

Quels que soient les efforts engagés par l’Etat pour contrecarrer cette tendance, et les annonces positives de ce début d’année par le premier ministre, le pire est sans doute à venir ; confrontées à des équations budgétaires impossibles, les collectivités territoriales, devenues le principal financeur de la culture, sont dans l’obligation de procéder à des arbitrages sévères.

Nous sommes, directeurs et entrepreneurs du théâtre privé, interpellés par ce mouvement, et solidaires de nos confrères du théâtre subventionné, sans que cela empêche une forme de lucidité qui nous oblige à nous interroger sur ce qu’il convient de faire pour répondre à ce repli sans précédent.

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Ben Foster, maillot jaune de Frears

— Par Barbara Théate —

the_programmStephen Frears considère Lance Armstrong comme un « psychopathe, une sorte de Scarface », et a conçu The Program à la façon d’un film de gangsters.

Il n’a pas vraiment gagné un Tour de France, mais Ben Foster mériterait le maillot jaune. En cinq mois, celui qui n’était jamais remonté sur un vélo depuis son adolescence a pédalé des centaines de kilomètres pour incarner Lance Armstrong devant la caméra de Stephen Frears.

L’acteur américain s’est dit fasciné par la personnalité de ce champion hors norme, adulé par des millions de fans avant de confesser chez Oprah Winfrey qu’il s’était dopé. « Son parcours pose la question de la moralité dans notre monde moderne, explique-t-il. La victoire à tout prix, l’appât du gain, la surmédiatisation, les mensonges ne sont malheureusement pas l’apanage du cyclisme : on retrouve ces ingrédients dans les sphères politiques, sociales et économiques. Si sa fondation a réussi à réunir des millions de dollars pour aider la recherche contre le cancer, il s’en est servi comme d’un bouclier médiatique. Il est d’une redoutable intelligence.

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Wi misyé Mona ( jòdi sanmdi gloria)

— Par Victor Lina —
eugene_monaMots sculptés sur bois brûlé
Une mèche chauffée à blanc
L’orifice fraîche inaugure
Calumet fumant
La flûte végétale

La fêlure se répète comme une chute sur la chemin de Golgotha
La passion messianique d’une impudeur ingénue
En sang chaud s’incarne d’une virilité presque nue
L’incendie ce serait peu dire de l’embrasement de ses sentiments
L’éclat de sa colère vomit l’injustice
Entre métaphore et martèlement
Le mot s’honore dans la musicalité d’une peau grattée
Un souffle évadé d’un alambic creusé dans le corps de l’arbre à vent
Vaporise ses sonorités intimes
Un universel de l’hommage, de la fougue, du spleen, de la rage
Toutoune bambou-a

Dès lors, on a vu se rallier aux murmures suggestifs, aux cris de colère, aux propos énigmatiques, aux râles, aux ritournelles mélancoliques, des générations qui semblaient opposées.
Voilà enfin l’indignation sauvegardée, la morale au prix de la démesure. Par-delà ses frasques, le personnage séduit. Car sous ses pieds nus, il y a des mots écrits ; entre ses mains ce simple morceau de bois est un instrument que l’artisan a fabriqué et que l’artiste va faire vivre dans l’espace d’un intervalle qui s’appelle jeu.

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Viola Davis : son bouleversant discours en hommage aux femmes noires

viola_davisLa comédienne a été sacrée dimanche soir aux Emmy Awards meilleure actrice dans une série dramatique pour How to Get Away With Murder. Elle est la première femme noire à décrocher ce prix dans l’histoire de la télévision américaine.

« La seule chose qui sépare les femmes de couleur de n’importe qui d’autre ce sont les opportunités (…) On ne peut pas gagner un Emmy pour des rôles qui n’existent tout simplement pas », a déclaré Viola Davis en acceptant son prix à Los Angeles. La comédienne Viola Davis sacrée dimanche soir aux Emmy Awards meilleure actrice dans une série dramatique pour How to get away with murder, est la première femme noire à décrocher ce prix dans l’histoire de la télévision américaine. Son discours, convaincu et fier, a été largement salué par l’assistance et sur les réseaux sociaux.

Viola Davis a remercié les dirigeants de la chaîne ABC, qui diffuse la série, ainsi que la productrice Shonda Rhimes, elle-même noire, pour avoir « redéfini ce que voulait dire être une femme belle, sexy, une femme de tête et noire ».

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Prestations mitigées d’anciens danseurs de Preljocaj

Memento Vivere de Sylvain Groud

Memento vivere Sylvain Groud— Par Selim Lander —

« Memento mori », disaient les anciens : n’oublie pas la mort, souviens-toi que tu es mortel. Mais la maxime inverse doit être prise tout aussi au sérieux : « memento vivere », n’oublie pas de vivre ! C’est elle qui est censée inspirer la pièce de Sylvain Groud, sur une musique de Steve Reich avec l’adjonction d’une vidéo de Grégoire Korganow. La vie c’est le souffle. Le spectacle commence donc avec la projection sur un écran blanc de l’image de un, deux, trois puis quatre personnages (deux hommes et deux femmes) debout, immobiles, en train de souffler bruyamment. On nous laisse plus que le temps pour contempler cet écran qui ne se remplit que très lentement et ce prologue paraît interminable. Enfin les danseurs que l’on a vus en vidéo apparaissent sur la scène et commencent à se livrer à divers mouvements – tenant plus de la gymnastique que de la danse – sur un bruit de castagnettes. Coordonnés ou pas, comme chaque danseur se livre à ses exercices dans son coin, il ressort plutôt de cette première séquence une impression d’improvisation. 

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