Catégorie : Arts de la scène

Carol : un vrai beau film!

— Par Guy Gabriel —

carol

Vu à Madiana. Séance VO.

Carol –  Réalisateur : Haynes Todd. Acteurs : Cate Blanchett, Sarah Paulson, Rooney Mara, Kyle Chandler, Cory Michael Smith Genre : Drame, Romance, Mélodrame Nationalité : Américain, Britannique Durée : 1h58mn
Dans le New York des années 1950, Thérèse, jeune employée d’un grand magasin de Manhattan, fait la connaissance d’une cliente distinguée, Carol, femme séduisante, prisonnière d’un mariage peu heureux. À l’étincelle de la première rencontre succède rapidement un sentiment plus profond. Les deux femmes se retrouvent bientôt prises au piège entre les conventions et leur attirance mutuelle.
Amours interdites, solitude et différence, voilà ce que l’on pourrait considérer comme les éléments essentiels de ce qui nous ramène aux mélos flamboyants des Douglas Sirk ou Billy Wilder ; tout cela, sans l’ombre d’une nuance péjorative.
Tiré du roman (semble-t-il autobiographique) d’une romancière de haut niveau, puis qu’il s’agit, ni plus, ni moins de Patricia Highsmith*, qui signe son roman sous le pseudo de Claire Morgan. (The price of salt)
En effet, on est au début des années 50 (1954), et l’homosexualité est considérée comme une tare, une maladie dont il faut se soigner ; seulement, l’amour étant ce qu’il est, il faut savoir assumer sa passion ; ce que vont faire Thérèse et Carol ; d’un côté, la petite vendeuse émerveillée, de l’autre, la grande bourgeoise qui a mal du côté du cœur, car elle est en instance de divorce, mais merveilleuse.

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Les Huit salopards

— Par Guy Gabriel —

les_huit_salopardsA Madiana

Les Huit salopards film de Quentin Tarantino ; avec Samuel.L.Jackson, Tim Roth, Michael Masden, Jennifer Jason Lee, Kurt Russell…
Interdit aux moins de 12 ans

Quelques années après la Guerre de Sécession, le chasseur de primes John Ruth, dit Le Bourreau, fait route vers Red Rock, où il conduit sa prisonnière Daisy Domergue se faire pendre. Sur leur route, ils rencontrent le Major Marquis Warren, un ancien soldat lui aussi devenu chasseur de primes, et Chris Mannix, le nouveau shérif de Red Rock. Surpris par le blizzard, ils trouvent refuge dans une auberge au milieu des montagnes, où ils sont accueillis par quatre personnages énigmatiques.
Alors que la tempête se confirme, l’auberge va abriter une série de tromperies et de trahisons. L’un de ces huit salopards n’est pas celui qu’il prétend être ; on pressent que tout le monde ne sortira pas vivant de l’auberge de Minnie…
Bien que situé juste après la guerre de Sécession Les huit salopards parle, peu ou prou, de l’Amérique d’aujourd’hui, celle qui n’a pas encore éradiqué totalement ses relents de racisme et d’intolérance.

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Le réalisateur italien Ettore Scola est mort

ettore_scola-2Auteur de près de 40 films, dont « Nous nous sommes tant aimés » et « Une journée particulière », le réalisateur italien est décédé à l’âge de 84 ans.

Le cinéaste italien Ettore Scola, réalisateur notamment d' »Une journée particulière » ou de « Nous nous sommes tant aimés », est mort mardi à Rome à 84 ans, selon les médias italiens citant des sources hospitalières. Ettore Scola, né en 1931, passait pour un des derniers grands maîtres du cinéma italien, réalisateur de chefs d’oeuvre mettant en scène Marcello Mastroianni, Sophia Loren, Vittorio Gassman ou Nino Manfredi.

Auteur de grands films sur l’histoire de son pays, il avait réalisé près de 40 films en 40 ans. Parmis ses plus connus, « Affreux, sales et méchants », pour lequel il avait reçu le Prix de la mise en scène au 29e festival de Cannes.
Caricature des sociétés modernes

Avant de se lancer dans le cinéma, Ettore Scola avait étudié le droit, puis travaillé dans la presse. Il débute dans le septième art en 1953, comme script doctor, puis comme scénariste. Il réalise son premier long métrage en 1964.

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Dominique Guesdon sous les feux de la rampe

— Par Christian Antourel & Ysa de Saint-Auret.

guesdon_desordreLa création en régie lumière représente un univers à part entière. Une atmosphère, une ambiance particulière, elle signe une présence, souligne une absence. Un travail scrupuleux en perpétuelle oscillation entre la forme et l’informe conduit le spectateur dans l’univers de Guesdon, parfois sombre et dramatique, ou souriant, jouant à chat percé, mais aussi merveilleusement interrogateur et mystérieux. Sa lumière supporte la pièce, l’introduit dans l’amplitude nécessaire aux mises en scène de talent.

L’éclairage ne s’improvise pas : l’exercice de style est impressionnant et réclame souvent une fécondité créative sous une maitrise technique avérée offrant toute une gamme de mouvements  des plus simples. Jouant des clairs obscurs ou soudainement plus complexes, propulsant le comédien le danseur sous des sunlights obéissants, sous des dehors débridés. Malgré les changements incessants d’ambiance de couleurs, malgré la musique par fois très présente, le contenu de l’espace scénique tient la route reste moderne et surtout lumineux. De son propre aveu sa riche expérience « s’est forgée sur la multiplicité de travaux de lumière- défilés de mode expositions, grands événements culturels, spectacles de variété et de rock Underground tournée showbiz » formateur pour techniciens du spectacle à l’ A.F.

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Les irrévérencieux : la création en partage, exigence et éclectisme

Les 21, 22 & 23 janvier 2016 à 19h 30 au T.A.C.

les_irreverencieux— Par Christian Antourel & Ysa de Saint-Auret —

Les irrévérencieux, mais le sont ils vraiment ? Si la mise en scène mélange sans sourcilier « coco épi zabrico » c’est pour le meilleur et pour le Dire.

Tout commence par un marché de dupes. Créer une citée basée sur les disparités et la consommation de ses habitants, c’est le projet grandiose et lucratif formé par M. Pantalone avec la complicité du duc Orlando. Pour sceller leur accord M. Pantalone lui offre d’épouser l’une de ses filles. A partir de cette trame toute simple, se déroule un spectacle fascinant prétexte à côtoyer, Commedia dell’arte, hip hop et human beat box ( cette manière originale de rendre des sons copiant la musique avec la bouche) Une Commedia dell’arte judicieusement modernisée, dont les caractéristiques sont parfaitement respectées, pour les puristes. On y retrouve : entre autres types comiques de la comédie italienne, l’inénarrable Pantalon, un comique de gestes prononcé, des masques, l’utilisation de langues et onomatopées plurielles. Enfin, une propension véritable des acteurs à effectuer de remarquables performances physiques.

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« Au nom du père et du fils et de J.M. Weston » une pièce de Julien Mabiala Bissila

Tropiques-Atrium le 22 janvier 20h.

au_nom_du_pere_&_du_filsCriss et Cross, deux frères, rescapés d’une guerre, retournent sur les lieux qu’ils avaient dû fuir, en quête de souvenirs et des traces de l’avant. Ils reviennent aussi chercher une paire de chaussures. Pas n’importe quelle chaussure à la petite semelle, non, la reine des chaussures. Celle que l’on exhibe fièrement les soirs de fête, les soirs de frime : la Weston !

A cette quête de l’objet précieux abandonné répond celle, plus absolue, de la mémoire : celle d’une famille qui a vécu l’indicible, celle d’une ville meurtrie, celle d’un pays ravagé par la folie des hommes.

Au pays de la SAPE ( Société des Ambianceurs et des Personnes Elégantes) où le paraître est roi, Julien Mabiala Bissila joue du symbole et aborde l’Histoire par le petit côté de la talonnette, par le dérisoire, comme pour mieux exorciser les douleurs, conjurer le sort, vaincre les terreurs.

Dans ce texte, le dramaturge congolais cultive le cocasse, taquine l’absurde et nous livre une pièce, tout à la fois grave et burlesque, qui contourne les clichés autant qu’elle surprend par son verbe.

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Conférence dansée, « BOW’T TRAIL » à la Maison Rouge

Vendredi 22 janvier 2016 à 19h

conf_dansee_22-01-16La Maison Rouge : Maison des Arts entame sa programmation 2016 en danse et en musique en vous conviant à sa première conférence dansée, « BOW’T TRAIL » le Vendredi 22 janvier 2016 à 19h

Dans le cadre de ses résidences d’artistes et d’échanges socio-culturel, La Maison Rouge : Maison des Arts accueille la chorégraphe-danseuse montréalaise Rhodnie Désir accompagnée de l’artiste tambouyé Alain Pinel-Féréol (Martinique). Elle vous présentera le projet BOW’T TRAIL dans son ensemble, puis une restitution du fruit de cette première étape de recherche et enfin, la chorégraphe vous proposera un échange autour de sa démarche artistique.

Pour Désir, l’étymologie du mot BOW’T (bateau) s’inspire de “bow” qui signifie en anglais s’incliner, mais qui désigne également la proue d’un navire.

Désir soulève le propos de la psyché du migrant, qu’il s’agisse d’un exil volontaire ou involontaire. Avec force et comme un cri de liberté, elle porte le poids de ceux qui ont quitté leur terre. Un miroir universel entre celui qui fut enchainé et déporté contre son gré et cet autre qui a choisi de plier bagages; mais qui gardent toujours en eux, l’ancrage d’une terre du passé.

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Sony Congo, ou le poids des mots chez Sony Labou Tansi

— Par Janine Bailly —

sonylaboutansiOn entre dans la salle, le décor éclairé dit déjà qu’il s’agira de se laisser pénétrer par la force des écrits : sur le plateau un coin-bibliothèque avec de vrais livres, vrais livres aussi au sol, délimitant le cercle de jeu, livres figurés enfin sur un écran tendu en fond de scène. Au déclin des lumières s’affiche sur ce même écran une carte d’Afrique situant le Congo. Vient ensuite un court reportage évoquant la guerre et les destructions de Brazzaville, séquence symbolique de l’état délétère de ce continent dont Sony Labou Tansi a voulu stigmatiser les failles, déplorer et peut-être panser les blessures, et pour lequel il a construit sa brûlante révolte de mots : « Les mots me charment me font signe et demandent que je leur trouve du travail à n’importe quel salaire. Sous ma plume comme des prolétaires les mots revendiquent leur droit à la parole… il faut quelqu’un qui les comprenne, qui les prenne à son service… Les mots croisent les mains s’assoient et s’endorment aux pieds du poète qui seul connaît leur valeur.

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Sony Congo : sur un mode binaire

— Par Roland Sabra —

sony_congo-2Pas facile de trouver dans les librairies martiniquaises des œuvres de Sony Labou Tansi. La Librairie Alexandre, avertie longtemps à l’avance, sollicitée plusieurs fois, n’a pas daignée répondre à l’invitation faite d’offrir à la vente à la sortie du spectacle les œuvres de cet auteur majeur de la littérature africaine. A quand l’ouverture d’une librairie consacrée aux arts de la scène ? N’y a-t-il pas un local prévu à cet effet au rez-de-chaussez du Tropiques-Atrium ?

C’est la qualité première de la pièce «  Sony Congo ou la chouette petite vie bien osée de Sony Labou Tansi » mise en scène par Hassane Kassi Kouyaté que de nous faire découvrir ce « Rabelais d’Afrique », ce « Molière africain », ce « Black Shakespeare », ce « Picasso de l’écriture », ce «  Diogène de Brazzaville », comme se plaît à le nommer la presse internationale. Et ses pairs en écriture n’en sont pas moins unanimes à reconnaître le talent de cet « artisan des mots, provocateur et insoumis. »

Hassane Kassi Kouyaté fréquente de puis de longues années l’œuvre de Sony Labou Tansi ( SLT) et c’est à l’occasion du vingtième anniversaire de la mort de l’écrivain qu’il passe commande auprès de Bernard Magnier fin connaisseur du poète romancier et dramaturge d’un texte de théâtre pour lui rendre hommage.

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Sony superstar

—Par Selim Lander —

3_sonycongo_pierre_van_eechauteSony Labou Tansi (SLT – 1947-1995) est l’un des auteurs les plus talentueux de cette école littéraire congolaise trop mal connue en France. Le spectacle qui lui est consacré et qui a été créé au printemps dernier au Tarmac (Paris) rappelle opportunément la pléiade de littérateurs qui ont émergé sous la bonne étoile de Tchicaya U Tam’si, jusqu’à Dieudonné Niangouna aujourd’hui. Des intellectuels qui se sont souvent mêlés de politique, dans un pays pourtant soumis à une censure tatillonne. Parmi ces écrivains, la figure de SLT émerge comme la plus anticonformiste, son expérience de la politique s’étant d’ailleurs limitée à un bref passage par l’Assemblée nationale. Professeur d’anglais puis homme de théâtre et romancier, il est l’auteur d’une œuvre baroque qui ne recule ni devant les invraisemblances ni devant la vulgarité, quand celles-ci sont nécessaires pour rendre compte de situations qui, pour invraisemblables et vulgaires qu’elles paraissent, ne sont pas moins trop souvent réelles dans une Afrique soumise à des dictatures aussi arbitraires que cruelles.

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Un hymne afro-jazz entre les États-Unis et Cuba

— Par Fara C. —

arthuro_ofarrillEn disque et en concert, l’Afro Latin Jazz Orchestra, sous la direction du pianiste Arturo O’Farrill, 
appelle à la danse et à la conscience. Pour que cesse l’embargo et que gagne la paix.

Attendu pour un concert exceptionnel en France, l’Afro Latin Jazz Orchestra (ou ALJO), étourdissante locomotive de groove placée sous la direction de son pianiste et chef Arturo O’Farrill, fêtera bientôt au Petit Journal Montparnasse la sortie de l’incandescent double CD Cuba : the Conversation Continues.

En 2003, lors du festival Jazz in Marciac, l’Aljo, encore baptisé du nom de son fondateur (Chico O’Farrill, père d’Arturo), donna un concert mémorable sous le chapiteau archicomble. Lui succéda, sur scène, le Buena Vista Social Club, avec Ibrahim Ferrer sous les feux de la rampe. L’illustre collectif cubain nous gratifie, lui aussi, d’un splendide album. Il s’agit de la réédition en vinyle, disponible pour la première fois en Europe, du disque originel Buena Vista Social Club, sorti en 1996. « Le Buena Vista Social Club a joué un rôle important en familiarisant les oreilles, partout sur la planète, à la magnifique tradition de notre île », nous confie O’Farrill Junior.

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David Bowie. Le rock pop art

— Par Victor Hache —

david_bowieLégende du rock britannique et artiste aux mille visages, David Bowie est mort des suites d’un cancer deux jours après la sortie de son dernier album, Blackstar. Il laisse une œuvre avant-gardiste qui a marqué l’histoire en mariant musiques expérimentales et populaires.

Cela faisait plusieurs années qu’il se battait contre la maladie, et les rumeurs les plus alarmantes couraient sur lui. Mais à chaque sortie d’album, comme en 2013 avec The Next Day, on espérait que tout cela n’était pas vrai. David Bowie avait réussi à faire croire qu’il était immortel. Mais depuis hier matin et l’annonce de son décès, c’est toute la planète musicale qui est plongée dans le deuil, sous le choc de l’immense perte de celui qui restera comme l’un des plus créatifs musiciens du siècle : « David Bowie est mort paisiblement aujourd’hui entouré de sa famille à l’issue d’un courageux combat de dix-huit mois contre le cancer », pouvait-on lire sur les comptes Twitter et Facebook de la pop star anglaise décédée dimanche à soixante-neuf ans, quelques jours après la sortie de son 25e album, Blackstar.

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Hassane Kassi Kouyaté : «Pour moi Sony est plus que jamais vivant »

« Sony Congo ou la chouette petite vie bien osée de Sony Labou Tansi » au Tropiques-Atrium : les 14 & 15 janvier 2016

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Le TARMAC : Pouvez-vous nous donner les raisons de ce travail sur Sony Labou Tansi ?
Hassane Kassi KOUYATÉ : Pour moi monter une pièce de théâtre qui parle de Sony Labou Tansi, avec un auteur et deux acteurs qui l’ont connu et aimé, c’est faire d’abord hommage au théâtre, à un théâtre exigeant tant au niveau du fond que de la forme, un théâtre du souffle tant le verbe utilisé est acéré, un théâtre où toutes les images sont sans équivoque, nettes et poignantes.

Avez-vous déjà une idée de la scénographie ?
Le plateau sera décomposé en trois espaces : celui du Lecteur, interprété par Criss Niangouna, qui évoquera ses lectures, ses souvenirs de l’homme et de l’oeuvre ; celui de Sony d’où Marcel Mankita fera entendre les mots de l’écrivain parlant de lui-même ou réagissant à ce que le Lecteur dira de lui ou aux images qui seront projetées. Le troisième espace sera celui où les deux comédiens se croiseront pour jouer des extraits des pièces.

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Sony Labou Tansi : une œuvre majeure d’une évidente actualité

sony_labou_tansi-2Entretien avec Bernard Magnier

Le Tarmac : Pouvez-vous nous dire comment est née l’idée de ce spectacle ?

Bernard Magnier : C’est une commande du comédien et metteur en scène Hassane Kouyaté qui souhaitait depuis longtemps aborder l’œuvre de Sony Labou Tansi. Nous en avons parlé et de cet échange est née l’idée d’un spectacle qui présenterait l’itinéraire de l’écrivain et tenterait une traversée de l’œuvre. En outre, pour le 20e anniversaire de sa mort, il me semblait important de saluer cet écrivain qui, en quelques années de création romanesque et dramaturgique, a bouleversé la scène littéraire africaine.

Comment avez-vous rencontré Sony Labou Tansi ?

J’ai lu en 1979, son premier roman, La Vie et demie. Ce fut un choc. Il y avait là quelque chose de neuf, tant dans le propos que dans la manière de le dire ou, plus exactement, de le crier. J’ai tout de suite souhaité entrer en contact avec l’auteur pour un entretien et lui demander des poèmes car je constituais à l’époque une petite anthologie pour la revue Encres Vives. Je lui ai écrit par l’intermédiaire de son éditeur.

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Sony Congo ou la chouette petite vie bien osée de Sony Labou Tansi

Tropique-Atrium : les 14 & 15 janvier 2016

sony_congoTexte Bernard Magnier / Mise en scène Hassane Kassi Kouyaté

Avec ses pièces enfiévrées, d’abord créées à Brazzaville par sa troupe, le Rocado Zulu Théâtre, ensuite livrées sur les scènes de Paris, Bruxelles ou New York, en passant par les capitales africaines, avec sa langue subversive et attentive aux injustices, avec ses romans iconoclastes, Sony Labou Tansi est l’une des voix majeures du continent africain.

Ce spectacle souhaite rendre compte de la destinée de ce créateur météore né en 1947 et décédé en 1995.

Deux comédiens. L’un est Sony Labou Tansi et porte sa parole. L’autre, un lecteur, passeur, qui feuillette l’œuvre de l’écrivain, relate sa destinée, retrace son itinéraire de création, son attachement à la terre africaine, son ancrage au Congo et sa volonté de s’adresser au monde. Tous deux devenant les interprètes de quelques brefs passages de ses pièces.

Dans la mise en scène d’Hassane Kassi Kouyaté, extraits de l’œuvre, musique, documents sonores et vidéos se mêlent pour donner à entendre un talent immense d’une urgente actualité. Sony Congo ou la destinée singulière d’un créateur.

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Une chanson d’Amin Maalouf en hommage aux victimes des attentats.

maalouf_louaneEn hommage aux victimes des attentats de janvier et novembre 2015, une musique composée par le trompettiste Ibrahim Maalouf sur des paroles de son oncle, Amin Maalouf, et interprétée par Louane est mise à disposition des enseignants, a annoncé vendredi le ministère de l’Education.
« Pour tous ceux qui sont tombés, Pour tous ceux qui ont pleuré, Ensemble nous resterons, Main dans la main », proclame le texte de « Un automne à Paris », qui est un poème de l’écrivain et académicien franco-libanais Amin Maalouf. La chanson a été créée à la demande de Najat Vallaud-Belkacem, qui souhaitait une « oeuvre symbolique et artistique à destination de tous les élèves », précise le communiqué de la rue de Grenelle.
Les enseignants pourront trouver sur le site eduscol.education.fr/commemoration-attentats-2015 une version instrumentale interprétée par l’Orchestre national de France, une partition pour piano, ainsi qu’une version libre de droits interprétée par la jeune Louane, la chanteuse qui a vendu le plus de disques en France en 2015.
La musique démarre par une strophe sans paroles, donnant la possibilité aux élèves de rédiger leur propre quatrain.

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La Trilogie Camille Claudel, Thérèse d’Avila, Sarah Kane

 

— Par Michèle Bigot —

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Après avoir présenté séparémént trois soirs de suite les trois volets de la trilogie, Charles Gonzalès en a donné l’intégralité le 18/12, au Théâtre des Halles à Avignon.

Dans son texte intitulé Vers un théâtre d’ambre, Charles Gonzalès fait le récit de cette trilogie, de sa genèse et de l’aventure humaine et théâtrale que sa création et son interprétation ont constituée. La genèse en est elle-même une véritable Odyssée, recoupant et traversant les tragédies du siècle passé et du siècle présent. Placée sous le signe de l’asile d’aliénés de Montdevergues, pendant les trente ans passés dans cet enfer où le mistral réveille les cauchemars des pensionnaires, cette tragédie dont l’idée a germé par hasard le soir même du 11 septembre 2001, à la faveur de la lecture d’une lettre écrite par Camille Claudel à l’atelier théâtre de la rue du Plateau, nous est revenue en décembre en Avignon, dans un theâtre où rôdent encore les âmes de Camille, de Thérèse et de Sarah, parce qu’il tient de la chapelle envahie de mistral, de la cloture du cloître et tout ensemble d’un sanctuaire de théâtre.

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Carnaval de Martinique : quelques parades d’avant les jours gras

carnaval_2014_alphaCi-dessous le programme des parades carnavalesques avant les jours gras:

Dimanche 10 Janvier : Parade au Lamentin

Dimanche 17 janvier : Foyal Parade à Fort de France

Vendredi 22 janvier : Parade Nocturne au Vauclin

Samedi 23 janvier : Parade Nocturne à Bellefontaine

Samedi 23 janvier : Parade Nocturne à Dillon « Best of Carnival » avec Alliance 972

Dimanche 24 janvier : Caravelle Parade à Trinité avec la « Bonm »

Samedi 30 janvier : La Bet a Fé à Fort de France avec « Gwanaval »

Dimanche 31 janvier : Parade Kiltival au Gros Morne

Dimanche 31 janvier : Parade à Sainte-Anne

Samedi 06 février : Samedi Gras au Morne Rouge

Programme sous réserve de modifications!

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Pierre Boulez, mort d’un musicien insoumis

— Par Sophie Joubert —

pierre_boulezLe chef d’orchestre, compositeur et bâtisseur d’institutions est mort le 5 ajnvier 2016 à son domicile de Baden-Baden, à l’âge de 90 ans.
« Ça me barbe de jouer toujours la même chose (…) je préfère faire ce que je n’ai jamais fait » confiait Pierre Boulez en 2010 à l’Humanité. Compositeur joué dans le monde entier, chef invité à diriger les plus prestigieux orchestres du monde (le Symphonique de la BBC, l’orchestre de Cleveland, le philarmonique de New-York), théoricien, pédagogue et créateur d’institutions majeures comme l’Ircam et l’Ensemble intercontemporain, il était le dernier survivant de la génération des Nono, Berio, Stockausen et Ligeti, inventeurs d’une nouvelle musique après la seconde guerre mondiale. « Il a été déterminant dans la marche en avant de la musique de notre époque, la musique que l’on était en train de composer, celle qu’on allait jouer demain » a réagi Stéphane Lissner, le directeur de l’Opéra de Paris. « Pierre Boulez, c’est le compositeur du « Marteau sans maître », de « Pli selon pli », ou de « Répons ».

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Dictionnaire passionné du tango

tango_passion« Le tango réside entre un pas et un autre, là où s’entendent les silences et où chantent les muses », disait le danseur Gavito, comme si c’était dans cette pause, cet interstice, que s’exprimaient les émotions qui donnent naissance au pas suivant. Dans cet entre-deux, naît et vit le tango que nous aimons.

Ni guide, ni encyclopédie exhaustive, ce dictionnaire se veut une déambulation subjective dans un univers en perpétuelle mutation. Car si le tango est bien un monde en soi, une musique, une danse, une poésie, il définit aussi une certaine conception de l’existence. Une promenade en liberté qui, si elle parcourt les sentes balisées de l’histoire et des références communes de Buenos Aires à Paris et au-delà, emprunte aussi des chemins de traverse au gré de nos investigations et de notre fantaisie.

Plus de cinq cents entrées font ainsi la part belle aux biographies de personnages (musiciens, chanteurs, danseurs, poètes…), mais aussi aux lieux, aux paroles, aux techniques et aux concepts, et permettent de reconstituer le voyage de cette alchimie métisse née dans le Río de la Plata au tournant du XXe siècle et vécue aujourd’hui autour du monde par des milliers de passionnés.

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« Le théâtre-monde de José Pliya »

pliya_afmilly« LE THEATRE-MONDE de José PLIYA » par Stéphanie Berard chez Honoré Champion
Le théâtre de José Pliya reflète les héritages culturels pluriels de ce dramaturge de l’entre-multiple né au Bénin, éduqué en Afrique et en France, aujourd’hui directeur artistique de la compagnie nationale CARAVELLE DPI installée à Marseille. Savant musicien et poète aux talents de conteur, Pliya est l’auteur de dix-sept pièces qui mettent en scène des êtres solitaires, égarés, confrontés à une identité vacillante menacée par des déplacements incessants. En quête d’une enfance perdue, d’un être aimé disparu, d’une terre confisquée, du désir envolé, les personnages se croisent et se décroisent sur la scène théâtrale devenue reflet d’un monde instable où l’autre sans cesse se dérobe. La perte et la disparition sont au cœur de cette dramaturgie de l’errance et de la quête, de la déroute et du détour, du conflit avec les autres et avec soi-même où le duo devient duel, où les silences accusent les malentendus et l’incompréhension. Énigmatique et initiatique, le théâtre de Pliya met en éveil et en émoi tous les sens, bouleverse, ébranle, désoriente et stimule le désir de partir enquête du sens.

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2016: Douze rendez-vous pour la culture africaine

— Par Siegfried Forster —

afrique_2016Au théâtre, au cinéma, dans la littérature, la photographie ou les arts plastiques, quels seront les rendez-vous incontournables de la culture africaine en 2016 ? Douze propositions pour les douze mois à venir.

Janvier
Après Rwanda, la vie après, des Belges Benoît Dervaux et André Versaille, après Between Rings, un documentaire de Salla Sorri et Jessie Chisi sur la boxeuse zambienne Esther Phiri, quel sera le regard porté sur l’Afrique et le regard de cinéastes africains sur le monde lors du Festival international de programmes audiovisuels (FIPA) à Biarritz ? Réponse entre le 19 et le 24 janvier, à la 29e édition du seul festival international défendant tous les genres de la création audiovisuelle. 

Février
Le danseur et chorégraphe franco-algérien Abou Lagraa continue la tournée de sa nouvelle création « Le Cantique des Cantiques » le 19 février au Théâtre Jean Vilar, à Vitry-sur-Seine. Une suite de poèmes et de chants d’amour, interprétée par six danseurs et deux comédiennes.

Mars
Le photographe malien Seydou Keïta (1921-2001), considéré comme l’un des plus grands photographes du XXe siècle, sera à l’affiche du Grand Palais, à Paris.

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Guadeloupe: le carnaval en 2016 se terminera plus tôt

vaval_couche_totEn raison de l’état d’urgence, le traditionnel carnaval de Guadeloupe se terminera plus tôt cette année, a annoncé à l’AFP le président de l’office du carnaval de la Guadeloupe (OCG).

Evénement majeur de l’île et attraction touristique, le carnaval se prolonge souvent tard dans la nuit. Ce ne sera pas le cas cette année, où il devra cesser à 22H00 en raison de l’état d’urgence étendu officiellement à la Guadeloupe le 19 novembre. Le président de l’OCG a appelé ses membres à une plus grande responsabilité en raison de la situation. « La préfecture a déjà signalé aux différents comités organisateurs que les manifestations doivent s’arrêter au plus tard à 22h », a-t-il dit.

Le coup d’envoi de la saison carnavalesque en Guadeloupe sera donné dimanche avec un défilé dans les rues du chef-lieu, Basse-Terre. Les défilés des dimanche et mardi gras constituent les temps forts du carnaval qui s’achèvera le mercredi des Cendres avec les adieux au roi du carnaval, Vaval.

Lefigaro.fr avec AFP

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Disparition de Natalie Cole

natalie_coleLa chanteuse soul américaine, fille de la légende du jazz Nat « King » Cole, est décédée à l’âge de 65 ans d’une insuffisance cardiaque dans un hôpital de Los Angeles.
Son agent a annoncé que Natalie Cole est morte jeudi soir. La famille a précisé qu’elle s’est éteinte au Cedars-Sinai Hospital à Los Angeles à la suite de complications dues à un problème de santé.
La fille du célèbre pianiste et chanteur de jazz a longtemps combattu des problèmes de toxicomanie et était atteinte d’une hépatite, ce qui l’a conduite à subir une transplantation de rein en mai 2009.
Selon le New York Daily News, la chanteuse soul avait éprouvé plusieurs ennuis de santé lors de la dernière année et avait été forcé d’annuler quelques concerts.

«Natalie Cole, soeur bien-aimée. Que son âme repose en paix», a écrit le révérend Jesse Jackson Sr.sur Twitter

La chanteuse avait vendu 14 millions d’exemplaires de son album de 1991, Unforgettable: With Love, pour lequel elle a également remporté six prix Grammy.
Sur cet album, on retrouvait quelques-uns des succès de son père et un duo virtuel avec celui-ci pour la chanson Unforgettable.

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Cinéma : 206 millions d’entrées en 2015

film_videSelon les dernières estimations de la direction des études, des statistiques et de la prospective du CNC, la fréquentation cinématographique atteint 24,94 millions d’entrées au mois de décembre 2015, soit le deuxième mois le plus fort depuis 35 ans (1980, première année de disponibilité des statistiques mensuelles).

En 2015, la fréquentation des salles de cinéma demeure à un niveau élevé avec 206,06 millions d’entrées soit un léger recul par rapport à 2014 (-1,4 %). Ce résultat est au dessus du niveau moyen des dix dernières années (199,58 millions). La fréquentation des salles de cinéma en France demeure en 2015 la plus élevée d’Europe.

Les films français réalisent 35,2 % des entrées en 2015

Après une année 2014 exceptionnelle pour les films français avec 44,4 % des entrées, la part de marché des films français est de 35,2 % en 2015. La fréquentation des films français diminue de 21,5 % en 2015 pour atteindre 72,56 millions d’entrées, soit un niveau inférieur à la moyenne des dix dernières années (78,53 millions). Au cours des dix dernières années la part de marché des films français est de 39,3 %.

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