Catégorie : Arts de la scène

Deux personnages d’immoralistes : « Dom Juan », « Le Bel indifférent »

— Par Selim Lander —

Dom Juan 2.0 Dom Juan 2.0 ou comment combiner l’écriture de plateau avec un texte classique

Molière et Dom Juan. Peut-on imaginer que cette pièce fut écrite dans l’urgence, pour pallier l’interdiction du Tartuffe, une pièce en prose, contredisant la règle des trois unités, qui n’eut que quinze représentations du vivant de Molière, bref rien qui puisse présager qu’elle soit considérée désormais comme l’un des chefs d’œuvre de l’auteur ? Le succès de la pièce est d’autant plus étonnant que si son sujet principal – l’impiété – pouvait faire scandale au XVIIe siècle, au même titre que celui de Tartuffe – la fausse dévotion – il ne peut guère toucher les Français d’aujourd’hui qui n’ont pas la religion comme principale préoccupation (on ne parle pas ici des islamistes qu’on n’imagine pas, au demeurant, en spectateurs de théâtre – ou des chrétiens intégristes qui ont besoin de quelque chose de plus provoquant que Molière pour se mobiliser).

Don Juan ou l’immoraliste. Contrairement à Tartuffe qui ne cesse de tenir des discours moralisateurs, Don Juan professe le rejet de toute morale autre que celle de ses plaisirs immédiats.

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Petites réflexions sans prétention

— par Janine Bailly—

Phedre(s) de Wajdi Mouawad, Sarah Kane et J.M. Coetzee mise en scene de Krzysztof Warlikowski au theatre de l'odeon du 17 mars au 13 mai 2016. Avec: Isabelle Huppert, Agata Buzek, Andrzej Chyra, Alex Descas, Gael Kamilindi, Norah Krief, Rosalba Torres Guerrero. (photo by Pascal Victor/ArtComArt)

Il semblerait qu’une mode sévisse actuellement au théâtre, comme si l’on était en manque d’œuvres originales à mettre en scène. Avec plus ou moins de bonheur, on « revisite » les œuvres du répertoire — sous certaines plumes il m’a même été donné de lire ce vilain verbe  de « dépoussiérer » —, on les adapte, on les change d’époques et de costumes, de lieux et de langages, on les résume et les allège ou les surcharge, on leur fait dire ce qu’au grand jamais elles n’auraient cru dire, irai-je jusqu’à écrire qu’on les triture et les tord et les malaxe en tous sens ? C’est là donc que se serait réfugiée une part essentielle de la créativité ? Ne boudons pas notre plaisir, ces manipulations font partie du jeu, et il est bel et bon que le metteur en scène prenne un point de vue qui lui soit propre, qu’il nous donne à voir le texte sous un angle singulier, et sous un éclairage qu’il aura privilégié, ceci à la condition que ce texte ne devienne pas qu’un simple prétexte.

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« Le bel indifférent » : pathétique !

— Par Roland Sabra —

le_bel_indifferent-2Un grand fauteuil, incommode sans doute. Une petite table basse avec un téléphone. Elle est déjà là, robe rouge seule sur le plateau noir. Seule c’est ce qui la définit le mieux. Elle attend. Le public entre s’installe, se salue, parle, papote comme si elle n’était pas là. Elle compte pour si peu. On le sait déjà. Imperceptiblement la lumière décline. La frontière entre l’avant et le début du spectacle est brouillée. Cette histoire n’a pas de commencement, ni de fin. Elle est de toujours, de toute éternité, sans époque et sans lieu. Une tragédie. Une tragédie de l’attente, de l’attente de l’autre, de l’amour pour l’autre, de l’amour bafoué, de la jalousie, de la solitude. Elle l’attend. Elle guette les bruits de l’ascenseur, de la cage d’escalier. Il arrive, s’installe dans le fauteuil, lit son journal. Sans un mot. Elle, elle parle, elle parle. Elle soliloque. Elle réclame. Elle menace. Elle dit aussi le mépris, la déchéance, l’obsession, l’argent, la violence et la haine, la mendicité amoureuse. Elle dit : « je t’aime, je t’aime, je t’aime, je t’aime ».

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« Dom Juan 2.0 », un parcours plaisant de la comédie à la farce

— Par Roland Sabra —

dom_juan-2_0-bLa pièce a été créée il y 9 ans et profilée de nouveau en 2014. Elle a son compteur un nombre respectable et enviable de représentations. Sa longévité est gage de qualité. C’est une adaptation réussie du Dom Juan ou le festin de pierre de Molière. La pièce on le sait a un statut d’hybridité. Elle ne respecte pas la règle des trois unités chère au théâtre classique. On ne sait pas toujours à quelle catégorie l’affecter. On l’évoque  donc quelques fois comme une tragi-comédie. Tous les metteurs en scène qui ont voulu ne s’en tenir qu’au texte rien qu’au texte ont été confrontés à cette hybridité, valorisant selon le cas tel ou tel aspect. Toute liberté prise avec le texte ne fait qu’amplifier, voire démultiplier ce questionnement.  Adaptation et / ou réécriture ? Le Robert définit l’une comme la « traduction très libre d’une pièce de théâtre comportant des modifications nombreuses qui la mettent au goût du jour ou la rajeunissent ». On peut l’entendre comme une tentative de réappropriation culturelle d’une œuvre culturelle ayant déjà une identité qui lui est propre.

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La mort de Prince

princePrince (de son vrai nom Prince Rogers Nelson), né le 7 juin 1958 à Minneapolis, au Minnesota (États-Unis) et mort le 21 avril 2016 à Chanhassen, dans le même État, est un auteur-compositeur-interprète, réalisateur artistique et producteur américain de pop, de funk, de rock et de R&B contemporain. Il est également danseur et acteur. Il a vendu, selon les estimations, entre soixante-et-un et plus de quatre-vingt millions de disques dans le monde.

Sa carrière, entamée en 1978, est l’une des plus denses dans l’univers de la pop, avec plus de trente recueils studio parus en moins de quarante ans. Il faut y ajouter de nombreux albums et chansons façonnés pour les Bangles, Sheena Easton, Chaka Khan, Patti LaBelle, Madonna, Sheila E., Mavis Staples ou The Time.

Son plus gros succès commercial est la bande originale du film Purple Rain (dans lequel il joue le rôle-titre), publiée en 1984 et vendu à vingt millions d’exemplaires. Il est également l’auteur de Sign « ☮ » the Times, des chansons du Batman de Tim Burton, des tubes Little Red Corvette, When Doves Cry, Kiss, Cream ou encore Sexy M.F.

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Au Théatre, il n’y a rien à comprendre, tout à sentir…

— Par José Alpha —

romyo_&_julie_alphaEn reprenant la maxime de Louis Jouvet, je m’autorise amicalement cette observation à la lecture de l’article paru le 15 avril dernier dans Madinin’art, l’organe critique des arts et spectacles vivants fort apprécié en Martinique.
Tenter de réduire la liberté du créateur du plateau théâtral, en l’occurrence celui de la tragédie romantique Romyo et Julie d’Hervé Deluge produite aux Tropiques Atrium les 14,15 et 16 avril dernier, ne peut selon moi avoir de sens pédagogique si on s’arc-boute à pointer les contre-nature, les gabegies voire les impérities du dramaturge qui poursuit pourtant son rêve de médiation à travers les histoires qu’il raconte avec ses acteurs, qu’il a su convaincre de l’estimable mission de son entreprise.
Tout en reconnaissant aimablement la jeunesse de l’histoire théâtrale en Martinique et dans les Antilles, même si, au demeurant, cette grande histoire qui trouve ses origines dans l’aire de l’esclavagisation, remonte au 18eme siècle dans l’archipel caribéen hispanophone et anglophone, certains critiques ne participent pas réellement à l’évolution perfectible de l’art à « jouer » les confusions, les dépassements, voire le mystère passionné des exaltations refoulées qui maintiennent les consciences dans l’immobilisme et la peur.

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« Les contes de la mer », ciné Ti Moun

Ciné Ti Moun à 15h le 23 Avril 2016. Tropiques-Atrium.

contes_de_la_merLes Contes de la Mer de  Aleksandra Zareba, Ignacio Ruiz, Gabriela Salguero & de Pärtel Tall, transportent le jeune public dans le monde inconnu et mystérieux des fonds marins, en trois films d’animation. Le Petit Bateau en Papier Rouge part à la découverte du monde, dans des aventures sur toutes les mers du globe. Enco, une Traversée à Vapeur présente le voyage imaginaire d’Enco, qui trouve sur la plage une épave. Le petit garçon construit ses rêves et des périples extraordinaires. Le Bonhomme de Sable nous fait découvrir la vie d’une plage quand la nuit est tombée. Personne ne sait vraiment ce qui s’y passe quand tout le monde est rentré chez soi. La plage devient alors un autre monde, peuplé de créatures mystérieuses.

Voir la bande-annonce ci-dessous.

LE PETIT BATEAU EN PAPIER ROUGE (Aleksandra Zareba Allemagne 13mn)
Un petit bateau en papier rêve d’explorer le monde. Il part donc à l’aventure sur toutes les mers de la Terre.

ENCO, UNE TRAVERSÉE À VAPEUR (Ignacio Ruiz et Gabriela Salguero – Chili 17mn)
Sur une plage déserte, un petit garçon s’embarque à bord d’une mystérieuse épave.

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« Un jour avec, un jour sans », un film de Hong Sang-soo

V.O. Madiana Vendredi 22 avril & Mercredi 27 avril 2016 19h 30

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Ham Cheon-soo, réalisateur de films indépendants, doit présenter ses oeuvres dans la ville de Suwon. Mais il arrive un jour trop tôt. Après avoir discuté avec une étudiante, il décide de profiter de son temps libre pour visiter un temple de la ville. Là, il rencontre Yoon Hee-jeong, une artiste peintre. Après avoir discuté dans un café, ils se retrouvent chez la jeune femme, qui propose au cinéaste de peindre une toile devant lui. Cheon-soo, sensible à cette démarche, lui explique ce qu’il aime dans son style et comment il perçoit sa personnalité. Un peu plus tard, dans la soirée, les deux boivent du soju dans un bar…

Hong Sang-soo
Un jour avec, un jour sans
Comédie dramatique réalisé en 2015 par Hong Sang-soo
Avec Jeong Jae-yeong , Kim Min-hee , Yoon Yeo-jeong.

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« Dégradé », une fiction qui témoigne de son temps

— par Janine Bailly —

Degrade-WTournée sans grands moyens dans la banlieue d’Amman en Jordanie, par les jumeaux Arab et Tarzan Abu-Nasser qui vivent là en exil depuis cinq ans, présentée à Cannes en compétition à la Semaine de la Critique, cette noire comédie nous aide à découvrir, de la vie à Gaza, autre chose que ce qui nous en est ordinairement montré au cinéma, à savoir le conflit israélo-palestinien.

Pour mieux entrer dans l’histoire, écoutons ce que les frères cinéastes ont à nous dire : « Nous sommes partis d’un fait divers qui a fait parler de lui en 2017, l’opération “Libérez le lion“, une intervention militaire du gouvernement islamiste en place, le Hamas, contre une des familles armées les plus influentes de Gaza. Cette famille avait volé le lion du zoo et l’exhibait afin de montrer son pouvoir et son insoumission. Le Hamas décida alors de la neutraliser en utilisant le lion comme prétexte. L’opération se termina dans un bain de sang. De notre côté, nous avons imaginé, en face de la maison de cette famille, un petit salon de coiffure dans lequel se déroulerait l’intégralité du film, autour d’une douzaine de femmes qui s’y retrouveraient coincées, attendant la fin de l’affrontement ».

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« Saint Amour »: une ode au vin

V.O. Madiana Jeudi 21 et Lundi 25 Avril 2016 à 19h30

saint-amourSynopsis
Tous les ans, Bruno fait la route des vins… sans quitter le salon de l’Agriculture ! Mais cette année, son père, Jean, venu y présenter son taureau champion Nabuchodonosor, décide sur un coup de tête de l’emmener faire une vraie route des vins afin de se rapprocher de lui. Et s’ils trinquent au Saint-Amour, ils trinqueront bien vite aussi à l’amour tout court en compagnie de Mike, le jeune chauffeur de taxi embarqué à l’improviste dans cette tournée à hauts risques entre belles cuvées et toutes les femmes rencontrées au cours de leur périple…

Entretien avec les réalisateurs Benoît DelépineGustave Kerven

COMMENT EST NÉ SAINT AMOUR ?

Benoît Delépine : Il a une genèse un peu particulière. Il y a quatre ou cinq ans, on avait eu l’envie de faire un film un peu comme un tour de force, entièrement situé au Salon de l’Agriculture, qu’on aurait tourné en quelques jours. La route des vins, on la faisait à l’intérieur du salon… L’histoire était déjà structurée par une relation père-fils : on avait contacté le comédien Jean-Roger Milo pour jouer le père, et on pensait à Grégory Gadebois pour le fils.

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« Le courageux petit Pépito » de Lucette Salibur

Vendredi 22 avril à 18h 30. Espace A’zwel

courageux_pepito-2Mise en lecture par Rita Ravier
avec Alex Donote, Rita Ravier, Ruddy Sylaire
CENTRE DE RECHERCHE
création et de diffusion théâtrale
Enfance et petite enfance
Une mise en lecture qui nous conte l’histoire d’un pays où aucune fleur ne pousse, où aucun oiseau ne vient chanter. Dame la pluie est retenue prisonnière dans un pays lointain. Que peut faire le courageux petit Pépito…
Centre commercial Lafontaine, Terreville, Schoelcher – Direction artistique : Lucette Salibur
Réservation : 0596 66 25 81 ou 0696 28 57 58 ou lazwel@gmail.com
L’espace A’zwel est conventionné avec la ville de Schoelcher, la Dac Martinique et est soutenu par la CTM
à l’espace A’ZWEL* des 2ans
18h30
Vendredi 22 avril

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Dom Juan 2.0, m.e.s. de Luca Franceschi

les 21, 22, 23 avril 2016 à 19h 30 au T.A.C

dom_juan-2_0— Dossier de presse —

Sept comédiens, cinq hommes et deux femmes, interprètent cette comédie qui compte une vingtaine de rôles. L’acteur ici ne se cache pas derrière son rôle, il existe en tant que tel, il est là pour nous raconter une histoire.
A l’heure du numérique, d’internet 2.0 et des communications virtuelles, où les relations se tissent par écrans interposés, réseaux sociaux et plateformes de rencontres, que reste-t-il des rapports humains, sincères et spontanés ?
En s’appuyant sur leur personnalité propre et la maitrise de rôles qu’ils interprètent avec autant de profondeur que de légèreté, les comédiens prennent possession du plateau pour créer un véritable dialogue avec le public. Un rapport ludique s’établit et introduit une idée de théâtre au présent.
Sous couvert de présenter un filage de sortie de résidence, les acteurs se présentent ici eux-mêmes au public à travers la pièce de Molière. En parallèle de leur jeu de comédien, ils se dévoilent au spectateur, dans leur rapport de groupe, leur fragilité, leur espièglerie, leurs doutes et coups de gueules.

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« Rose et le soldat » : à partir d’une histoire vraie

rose_&_le_soldatLe film « Rose et le soldat » tourné en Martinique par le guadeloupéen Jean-Claude Barny sur est diffusé sur France 2 le 20 avril à 20h50.

Synopsis :
La Martinique en 1942. Rose, jeune institutrice, est révoquée par le régime vichyste de l’amiral Robert. Révoltée, affamée par le blocus britannique, elle cherche à partir avec les dissidents, ces jeunes rebelles qui tentent au péril de leur vie, de fuir en bateau vers les îles anglaises. Mais un sous-marin allemand débarque un officier gravement blessé, le lieutenant von dem Borne, protégé par les autorités françaises… Rose rencontre à ce moment-là un capitaine de la marine, proche de l’amiral, qui tombe amoureux d’elle et sauve son frère… Leur passion pourra t elle surmonter les obstacles que la guerre et les ségrégations raciales mettent sur leur chemin ? Une étrange confrontation entre l’officier Allemand, le capitaine de la marine française et la jeune femme révoltée débute alors…

« Rose et le soldat », un téléfilm inspiré d’une histoire vraie.

Avec : Zita Hanrot , meilleur espoir féminin au César 2016, Fred Testot, Pascal Legitimus, Jocelyne Beroard, Jean-Michel Martial, Yan Gaël, Sandrine Salyères, Stanley Nourel.

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« Truth » le prix de la vérité

— Par Guy Gabriel —

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Truth de James Vanderbilt; drame américain, avec Cate Blanchett, Robert Redford,Dennis Quaid…Etats-Unis
Nous sommes en septembre 2004, Dan Rather, présentateur vedette CBS et sa productrice Mary Mapes sont au cœur d’une polémique, après la diffusion d’un reportage dans leur émission 60 Minutes Wednesday, mettant en cause G.W.Bush, qui, semble-t’il, aurait essayé d’échapper à ses obligations militaires, entre 1968 et 1974 ; ce dernier aurait bénéficié d’appuis familiaux et politiques pour échapper à la guerre du Vietnam. Cette affaire pourrait porter préjudice à la suite des événement, car nous sommes également à la veille de l’élection présidentielle de 2004. Curieusement, peu après, l’opinion publique et les médias mettent en doute les documents-clés de l’affaire, qui pourraient être des faux crées par Microsoft.

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« Le trésor » un film de Corneliu Porumboiu

V.O. Madiana le mercredi 20 et le Vendredi 29 Avril à 19h30

le_tresorSynopsis
À Bucarest, Costi est un jeune père de famille accompli. Le soir, il aime lire les aventures de Robin des Bois à son fils de 6 ans pour l’aider à s’endormir. Un jour, son voisin lui confie qu’il est certain qu’un trésor est enterré dans le jardin de ses grands-parents ! Et si Costi accepte de louer un détecteur de métaux et de l’accompagner pendant une journée, il serait prêt à partager le butin avec lui. D’abord sceptique, et en dépit de tous les obstacles, Costi se laisse finalement entraîner dans l’aventure…

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Entretien avec Corneliu Poromboiu

Quel fut le point de départ du film ?
Initialement, j’avais le projet de faire un documentaire sur un ami acteur et réalisateur, Adrian Purcarescu, qui n’a jamais pu terminer son film entamé il y a 10 ans, faute de financement. J’ai donc filmé une interview de lui où il me racontait les séquences manquantes de son film. Je pensais qu’ensemble, nous allions réussir à compléter ce film inachevé, mais je n’étais pas satisfait du résultat.

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« Fatima » César 2016 du meilleur film

V.O. Madiana le Jeudi 28 Avril à 19h30

fatima— Par Guy Gabriel —

Réalisateur : Faucon Philippe ; avec Zita Hanrot, Soria Zeroual, Kenza Noah Aïche Genre : Drame Nationalité : Français Durée : 1h29mn Festival : Festival de Cannes 2015
Fatima vit seule avec ses deux filles : Souad, 15 ans, adolescente en révolte, et Nesrine, 18 ans, qui commence des études de médecine. Fatima maîtrise mal le français et le vit comme une frustration dans ses rapports quotidiens avec ses filles. Toutes deux sont son moteur, sa fierté, son inquiétude aussi. Afin de leur offrir le meilleur avenir possible, Fatima travaille comme femme de ménage avec des horaires décalés. Un jour, elle chute dans un escalier. En arrêt de travail, Fatima se met à écrire en arabe ce qu’il ne lui a pas été possible de dire jusque-là en français à ses filles.
Inspiré des textes autobiographiques « Prière à la lune » et « Enfin, je peux marcher seule », écrits par la vraie Fatima (Elayouri), le film de Philippe Faucon est un superbe portrait de femme, une femme marocaine, face à la dure réalité de l’intégration, à la violence de la situation, une situation qu’elle tente de gérer au mieux.

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« Dégradé » de Arab et Tarzan Nasser

V.O. Madiana Mardi 26 Avril à 19h30

degrade-affSynopsis
Le film est présenté en Compétition à la Semaine de la Critique.
Une famille mafieuse a volé le lion du zoo de Gaza et le Hamas décide de lui régler son compte ! Prises au piège par l’affrontement armé, treize femmes se retrouvent coincées dans le petit salon de coiffure de Christine. Ce lieu de détente devenu survolté le temps d’un après-midi va voir se confronter des personnalités étonnantes et hautes en couleur, de tous âges et de toutes catégories sociales…

2015 • Long-métrage de fiction • 110 min. scénario Arab et Tarzan Nasser • réalisateurs Arab et Tarzan Nasser • chef opérateur Eric Devin • ingénieur du son Baha’a Otman • chef décorateur Tarzan Abunasser, Arab Abunasser • montage Sophie Reine, Eyas Salman • musique originale Benjamin Grospiron

Lire ci-dessous l’entretien avec les réalisateurs

Avec (par ordre d’apparition) : Tarzan Nasser, Maisa Abdelhadi, Nelly Abou Sharaf, Hiam Abbass, Manal Awad, Mirna Sakhla, Wedad Al Naser, Dina Shebar, Victoria Balitska, Reem Talhami, Huda Imam, Raneem Al Daoud, Samira Al Aseer, Raya Al Khateeb.

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« Les Rencontres pour le lendemain » – Premier bilan

— Par Selim Lander —

mairie Saint-EspritOrganisées à la médiathèque du Saint-Esprit, à l’initiative d’un écrivain philosophe, Faubert Bolivar, épaulé par un petit groupe de volontaires passionné(e)s, les Rencontres du lendemain dont la première a eu lieu au mois de janvier 2016 se sont déroulées jusqu’ici au rythme annoncé d’une par mois. Il s’agit à chaque fois de donner à la personnalité autour de laquelle s’organise la soirée l’occasion de se faire connaître du public autrement que par ses œuvres, d’une manière plus personnelle, plus intime. Le déroulement de chaque soirée suit toujours à peu près le même canevas : les deux ou trois personnes que la tête d’affiche a souhaité avoir auprès d’elle pour témoigner s’expriment avant qu’elle ne prenne elle-même la parole, puis un débat s’ouvre avec le public. Dans les intervalles, un film peut être projeté à la demande de la personnalité invitée et les organisateurs s’arrangent pour lui ménager quelques « surprises » : la lecture à plusieurs voix d’un de ses textes, une chanson accompagnée au clavier ou au tambour, un témoignage qu’elle n’avait pas sollicité, par exemple de la part de quelqu’un d’éloigné qui se sera fait filmer pour la circonstance…

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Roméo et Julie : du théâtre populaire

— Par Selim Lander —

Voir la grande salle « Aimé Césaire » (on se Roméo et Juliedemande comment elle pourrait s’appeler autrement !) de l’Atrium pleine jusqu’au dernier balcon, lors de la dernière et dixième représentation (si nous avons bien compté et « scolaires » comprises) d’une même pièce a quelque chose de rassurant. Dans une petite île comme la nôtre, dont la population totale atteint à peine celle d’une ville moyenne de Métropole, il n’est pas si facile de rassembler autant de spectateurs pour le théâtre. Certes, le Théâtre municipal (inutile de préciser son nom officiel : on ne peut pas se tromper !) fait régulièrement le plein de trois représentations de la même pièce mais la « jauge » n’est pas comparable. Le Théâtre municipal a son public (un mélange étonnant de boulevardiers et de spectateurs prêts à avaler les expériences les plus contemporaines) ; l’Atrium, dans la grande salle, a également son public féru de musiques d’aujourd’hui et de théâtre « populaire ».

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FIFP : 13ème édition

festival_panafrikain-2016_bLe Festival International du film Panafricain (nommé également FIFP) a vu le jour en 2004, sous la direction de Basile Ngangue Ebelle. Ce festival annuel se déroulant sur cinq jours, a traditionnellement lieu avant le Festival de Cannes.

Avec le salon consacré à la culture panafricaine qui l’accompagne il se présente comme une plate-forme d’exposition du cinéma et de ses métiers, des arts et des savoirs-faire, mais également de l’innovation, de la culture (la musique, la photo, la beauté, l’esthétique, la mode, le livre…) et de l’événementiel.

Cette 13e édition rend hommage à l’actrice congolaise Laurentine Milebo(1), à l’acteur franco-ivoirien Sidiki Bakaba(2) et au comédien et scénariste burkinabé André Bougouma(3).

Au programme, plus de 50 films : des courts et longs métrages, des animations et des documentaires, des romances, des comédies et des drames, de nombreuses avant-premières. Les meilleures œuvres concourent pour le Dikalo Award*.


Télécharger le programme

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« Le bel indifférent » Mise en scène : Aliou Cissé

Vendredi 22 avril à 20h -Tropiques-Atrium

le_bel_indifferent-1D’après l’oeuvre de Jean Cocteau.

Le Bel Indifférent a été écrit pour Edith Piaf et représenté pour la première fois en 1940 au Théâtre des Bouffes-Parisiens dans le décor de Christian Bérard. Paul Meurice donnait la réplique à Edith Piaf.
Il s’agit d’une courte pièce. Seul le personnage féminin parle. On assiste donc à un monologue. Un second personnage est en scène mais il ne parle pas.
La scène se passe dans une « pauvre chambre d’hôtel ». Une chanteuse de caf’conce, de retour de son tour de chant, attend son homme, Emile, un « gigolo », très beau, qui n’est toujours pas rentré. A son arrivée, elle lui fait une scène de jalousie terrible, lui demande où il était et le couvre de reproches. Pendant toute la scène, l’homme lit son journal et ne répond pas. Tandis qu’elle dévide ce qu’elle a sur le coeur, se décidant enfin à parler, il s’endort. Puis il se lève et s’apprête à partir. Comprenant qu’elle est allée trop loin, elle menace de se tuer et l’assure qu’elle l’attendra toujours.

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« Nos serments »? destinés à être violés…

— Par Michèle Bigot —

nos_sermentsNos serments

m.e.s. Julie Duclos

texte de Guy-Patrick Sainderichin et Julie Duclos

par la Cie L’In-quarto,

La Colline, Paris, 7-22/04/2016

Cette pièce au titre énigmatique est librement adaptée du film de Jean Eustache, La Maman et la Putain. Elle en reprend sans contrainte la thématique principale, celle des utopies amoureuses, telles qu’elles ont pris naissance dès les années 50 avec Sartre et Beauvoir et telles qu’elles ont été expérimentées par la jeunesse dans les années 70. En fait, le titre est inspiré par ce pacte que conclurent Sartre et Beauvoir, un engagement réciproque aux termes duquel chacun se devait non seulement de ne pas mentir à l’autre, mais de ne rien lui cacher ( La Force de l’âge).

Sans forcément en prendre une claire conscience, ils faisaient suite à une tradition bien établie dans la littérature française depuis Marivaux et sa Dispute. Aussi la pièce est-elle traversée par le souvenir de tous ces débats, et véhicule-t-elle toute une série d’échos, qui parcourent la littérature, mais aussi le théâtre et le cinéma. Si les auteurs font explicitement référence à Eustache, Sartre, Beauvoir et Marivaux, il n’en reste pas moins vrai qu’ils sont également redevables à Rohmer et à Bergman.

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« Romyo & Julie » : un symptôme de l’état du théâtre martiniquais

— Par Roland Sabra —

romyo_&_julie-0« Des actions contre nature produisent des désordres contre nature. »
William Shakespeare ; Macbeth (1605)

Disons le tout net de Roméo et Juliette il ne reste pas grand chose dans « Romyo & Julie » que nous présente Hervé Deluge, mais vraiment pas grand chose. Les rares traces de Shakespeare que l’on trouve dans le texte viennent d’autres œuvres de l’homme de Stratford-upon-Avon, de Hamlet déclarant à Ophélia « Doute que les astres soient de flammes, doute que le soleil tourne, doute de la vérité même, mais jamais ne doute que je t’aime » ou de la célèbre tirade de Shylock du Marchand de Venise :   « Un Juif n’a-t-il pas des yeux ? Un Juif n’a-t-il pas des mains… » par exemple. Il y a aussi du Jean-Paul Sartre, celui qui écrit “L’important n’est pas ce qu’on a fait de moi mais ce que je fais moi-même de ce qu’on a fait de moi. ». Il y a aussi un petite pique gratuite à l’encontre de « Tous créoles » et encore un « Touche pas la femme blanche » de Marco Ferreri .

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« Romyo & Julie », adaptation et m-e-s d’Hervé Deluge

romyo_&_julieDans cette adaptation du texte de Shakespeare, l’amour se joue sur un fond socio-historique complexe, dans un monde en passe de renouveau. 1848, la France abolit l’esclavage des nègres dans les colonies.
Tout sépare Romyo et Julie, lui est le nègre qui avec son tambour annonce sur les habitations l’abolition.
Elle, est l’héritière des colons hostiles au changement. Pourtant, ils s’aiment d’un amour fou et sincère en dépit des lois, des préjugés et de toutes les manigances. Entouré d’une vingtaine de comédiens, danseurs et musiciens, Hervé Deluge propose une transposition caribéenne, qui tout en divertissant, se situe dans une césure historique qui témoigne du passage brusque d’une société esclavagiste à une société postesclavagiste, voire moderne -à l’image des États-Unis passant du président Lincoln au président Obama.

Hervé Deluge
Formé au Nowtéat, au CDR puis à l’École régionale des Acteurs de Cannes, il joue ou met en scène tous les styles. On lui doit plusieurs adaptations de Classiques, des mises en scène de théâtre de rue avec un sens de la surprise et du spectacle.
Après « Tartuffe » il s’ataque à  » Roméo et Juliette »
D’après Roméo & Juliette de Shakespeare
Création Tropiques Atrium Scène Nationale

Adaptation & mise en scène : Hervé Deluge

Collaborateur artistique : Michel Bourgade

Assistant : Marc-Julien Louka

Création Lumière : Dominique Guesdon
Scénographie : Maud Hostache
Consultant pédagogique : Jean-Durosier Desrivières

Photo-Vidéo : Frédérique Chantossel

Musique : Groupe Bulma : Maurice Mouflet, Eddy Erepmoc, Jean-Marc Réunif
© visuel : Frédéric Lagnau

Avec :

Jean José Alpha, Jocelyne Béroard, Sully Cally, Max Cicéron, Aliou Cissé, Françoise Dô, Jean-Michel Dubray, Sarah-Corinne Emmanuel, , Daniely Francisque, Marina Jean-François, Joël Jernidier, Francky Joseph, Jean-Claude Lamorandièe, Charly Lérandy, Marc-Julien Louka, Aymeric Manuel, Florine Mullard, Gustavo Paz, Emile Pelti, Yannik Rivalain, Robert Ténébay, Virgil Venance, Vincent Vermignon, Patrick Womba

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« Du domaine des murmures », ou de l’art de persévérer…

— Par Roland Sabra —

du_domaine_des_murmures-4Prenez le même texte, le même metteur en scène, la même scénographie, changez la comédienne et vous obtenez deux représentations, que dit-on ? Deux pièces de théâtre différentes. Le metteur-en-scène José Pliya et la comédienne, chanteuse et musicienne Léopoldine Hummel en ont fait la démonstration vendredi 09 avril 2016 au Tropiques-Atrium en nous proposant « Du domaine des murmures »  une adaptation du roman de Carole Martinez publié aux éditions Gallimard et ayant obtenu le prix Goncourt des lycéens en 2011.

Il y avait pourtant beaucoup à redouter de la transposition sur le dispositif très frontal propre à la salle Frantz Fanon d’une pièce jusqu’alors jouée dans des espaces intimistes, comme le caveau du Théâtre de poche de Montparnasse ou la petite salle du Théâtre des Halles d’Avignon. On se souviendra des critiques nuancées, ou réservées  exprimées dans Madinin’Art. D’autres venues de quelques sommités théâtrales dont on taira les noms et exprimées de vive voix allaient dans le même sens. Elles portaient sur l’usage jugé «  incongru », « anachronique » d’un micro de pied pour amplifier la voix de la comédienne.

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