Catégorie : Arts de la scène

L’œil du doc : des docus réalisés par 200 jeunes

Lundi 30 mai 2016 à 9h Tropiques-Atrium

l_oeil_du_docPendant 3 mois, 200 jeunes ont relevé un pari fou : réaliser leur propre film documentaire !
Accompagnés par des réalisatrices professionnelles, ces jeunes éloignés du monde de la création documentaire, (PJJ, collèges, lycées pro et agricoles) ont laissé libre court à leur imagination et à leurs préoccupations.
Leurs films dénoncent les injustices et la violence. Mais ils parlent aussi d’amour, du quotidien, de jubilation…Touchants ou engagés, pleins d’humour ou critiques, ils témoignent de la Martinique d’aujourd’hui, vue à travers l’œil de sa jeunesse.
lundi 30 mai
VENEZ DÉCOUVRIR LEUR TRAVAIL !

Le projet initial :

Comment lire les images qui débordent des téléviseurs ?
Quelle est la place du documentariste ?
Comment filmer la réalité ?
Pour répondre à ces questions, l’Oeil du Doc s’ouvre en Martinique de janvier à mars 2016..

A travers des ateliers en milieu scolaire et au sein de la PJJ, les jeunes apprendront à décoder un film. Puis, caméra au poing, ils apprendront à ouvrir l’oeil pour passer du statut de consommateur à celui de faiseur d’images.

Pour cette première édition, 12 classes et plusieurs jeunes de la PJJ participeront aux ateliers.

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Molières 2016 : les lauréats

les_molieres-400Les metteurs en scène Joël Pommerat (quatre récompenses), Alain Françon, les comédiens Dominique Blanc, Catherine Frot, Charles Berling et Wladimir Yordanoff sont les grand gagnants de cette édition 2016.

Molière du comédien dans un spectacle de théâtre public

Lauréat : Charles Berling dans Vu du pont
Nominations :
Christian Hecq dans Vingt mille lieues sous les mers
Denis Lavant dans Les Fourberies de Scapin
François Marthouret dans Les affaires sont les affaires
Michel Vuillermoz dans Cyrano de Bergerac

Molière du comédien dans un spectacle de théâtre privé

Lauréat : Wladimir Yordanoff dans Qui a peur de Virginia Woolf ?
Nominations :
Michel Aumont dans Le Roi Lear
Michel Bouquet dans À torts et à raisons
Michel Fau dans Fleur de cactus

Molière de la comédienne dans un spectacle de théâtre public

Lauréate : Dominique Blanc dans Les Liaisons dangereuses
Nominations :
Catherine Hiegel dans Le Retour au désert
Francine Bergé dans Bettencourt boulevard ou Une histoire de France
Isabelle Huppert dans Phèdre(s)

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Afro street dance

La rue princesse danseLa rue Princesse par la Cie N’Soleh d’Abidjan

Par Selim Lander

Nous ne dirons rien à propos de l’ensemble de cette édition de la biennale de danse, n’ayant pu assister qu’à l’ultime spectacle, celui des Ivoiriens, intitulé La Rue Princesse. Ce fut, en tout état de cause, une assez agréable manière de clôturer la biennale, drôle et enlevée de bout en bout (mais voir in fine), sur une musique faite pour accompagner la danse. L’idée d’asseoir quelques spectateurs sur la scène autour de tables de bar pour rappeler les « maquis » abidjanais, installait tout de suite une ambiance bon enfant, en accord avec le comportement sympathiquement décontracté des danseurs.

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Paris Hip Hop prend l’accent new-yorkais

Les Neg’Marrons méditent et résistent
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—Par Fara C. —
Au festival Paris Hip-Hop, Jacky et à Ben-J présenteront leur album Valeur sûre. Un cocktail de rap et de reggae qui exhorte à la danse et à la conscience.

En 1997, Rue Case Nègre, des Neg’Marrons, triomphait, avec plus de 150 000 exemplaires vendus. C’était leur premier album, premier disque d’or : façon Zidane, Jacky et Ben-J tiraient un but prodigieux. Après une étincelante couronne de disques d’or, les deux chanteurs français accomplissent un retour en beauté avec l’album Valeur sûre, autoproduit. Ils ont invité des artistes de leur trempe, les rappeurs Passi, Purple Star et Dry, la chanteuse sud-africaine Tato… Intégrant judicieusement des sonorités électroniques actuelles, ils gardent leur signature : cet alliage allègre de reggae et de rap, qui appelle à la danse tout en portant des messages d’une grande profondeur. Le titre éponyme donne le ton du disque : Méditer, résister, unité, humilité, tel leur adage.

« En vingt ans de carrière, on a observé la mutation de la société : force est de constater que le peuple a été trahi », expliquent-ils d’une même voix.

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Ken Loach ne renonce pas

— Par Michaël Melinard —

moi_daniel_blake-2Six fois primé au festival de Cannes, où il avait reçu la Palme d’or en 2006 pour Le Vent se lève, Ken Loach, 79 ans, se voit couronner pour la deuxième fois avec Moi, Daniel Blake, qui raconte les démarches d’un menuisier cardiaque pour récupérer sa pension d’invalidité.

Cannes, envoyé spéciale. Ken Loach va célébrer, le mois prochain, son 80e anniversaire. Il se murmurait récemment que le discret cinéaste britannique s’apprêtait à prendre sa retraite. On ne peut certes jurer de rien à propos de son avenir. Néanmoins, force est de constater que l’éminent représentant d’un cinéma engagé n’a pas baissé les armes, toujours prêt à battre le fer contre la dérégulation de l’économie et le démembrement du service public outre-Manche. La force évocatrice de ses films tient dans sa capacité à donner à ses constats, ses colères et ses révoltes un visage humain.

Dans ce vingtième long métrage, le douzième en compétition, il a les traits du menuisier Daniel Blake (Dave Johns). Ouvrier expérimenté et compétent, Daniel se remet à peine d’un problème cardiaque. D’un côté, son médecin lui interdit de travailler.

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Palmarès du Festival de Cannes 2016 : Ken Loach & Xavier Dolan

moi_daniel_blake● Palme d’or du court-métrage: Timecode, de Juanjo Giménez

● Caméra d’or: Divines, de Houda Benyamina

● Palme d’or d’honneur: Jean-Pierre Léaud

● Prix d’interprétation masculine: Shahab Hosseini, pour Le Client d’Asghar Farhadi

● Prix d’interprétation féminine: Jaclyn Jose, pour Ma’Rosa de Brillante Mendoza

● Prix du jury: American Honey, d’Andrea Arnold

● Prix du scénario: Asghar Fahradi pour Le Client

● Prix de la mise en scène: ex aequo pour Baccalauréat de Cristian Mungiu et Personnal Shopper d’Olivier Assayas

Grand Prix du jury: Juste la fin du monde de Xavier Dolan

Palme d’or: Moi, Daniel Blake, de Ken Loach

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« Au prix de la mort » : un chant d’amour de la liberté

— Par Roland Sabra —

delgres-3Méconnu en France et controversé aux Antilles, Louis Delgrès, né le 02 avril 1766 à Saint-Pierre de Martinique, est un héros de la lutte anti-esclavagiste. C’est un métis né d’une mère blanche martiniquaise et d’un père fonctionnaire du Roi de Tobago. « Au prix de la mort » raconte la dernière journée de celui qui mena la résistance contre les troupes bonapartistes venues, sous les ordres de Richepance,  restaurer l’esclavage aboli une première fois en 1794 par la Convention. Le 06 mai 1802 une flotte d’une douzaine de navires ayant à son bord 3500 soldats se profile à l’horizon des côtes guadeloupéennes. Louis Delgrès, soldat engagé dans l’armée française dont il a gravi les échelons par son courage et ses faits d’armes, est alors colonel. Épris des idéaux révolutionnaires de liberté et d’égalité il est chargé de protéger la Guadeloupe des appétits coloniaux des autres puissances européennes. A cette époque, pour échapper à cette première abolition de l’esclavage, la Martinique s’était livrée corps et âme aux Anglais. A la trahison des idéaux révolutionnaires par le Consulat, Delgrès va opposer une résistance farouche, désertant l’armée, regroupant quelques centaines de combattants bientôt rejoints par des femmes guadeloupéennes, pour une lutte disproportionnée, militairement perdue d’avance mais moralement victorieuse pour les siècles et les siècles.

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« La Réunification des deux Corées » de Joël Pommerat, adapté par L’Autre Bord Cie

26-27-28 mai 2016 à 19h 30 au T.A.C.

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Une adaptation  par la Compagnie de l’Autre bord de la pièce de Joël Pommerat, créée en 2014 dans l’hexagone.  ( Lire l’article de R. Sabra)

« La Réunification des deux Corées » de Joël Pommerat les 26-27-28 mai 2016 au Théâtre Aimé Césaire dans le cadre du festival « Amateur en Mai ».

Ce spectacle monté dans un hôpital sera aussi offert en juin dans deux centres hospitaliers, il entre dans le cadre du dispositif national « Culture et Santé » (ARS et DAC).

La pièce :
En une mosaïque de vingt instants singuliers (dont douze sélectionnés pour cette pro-duction), la Réunification des deux Corées explore la complexité des liens amoureux. Amants, amis, couples mariés ou adultères, vieilles histoires et relations passagères esquissent un tableau réaliste de ce qui nous attache et nous déchire en même temps. Réel ou ressenti, il n’y a pas d’amour, il n’y a que des manques d’amour.

La Réunification des deux Corées
Joël Pommerat

Né en 1963, Joël Pommerat auteur et metteur en scène français, a fondé en 1990 la compagnie Louis Brouillard.

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Ma Biennale de Danse en demi-teintes

– Janine Bailly –

LagrimanteOn se réjouissait, en ce joli mois de mai, d’assister une fois encore aux spectacles de la Biennale de Danse, soumis à notre curiosité par Tropiques Atrium, et pourtant nous reste un goût de trop peu, en quelque sorte une petite déception chevillée au coeur et au corps. Certes, il y eut, magique, la soirée Edwin Ailey II, la grâce alliée à la force de ces jeunes danseurs, athlétiques, aériens et techniquement parfaits ; le plaisir de revoir Mon corps est le corps de tout le monde, de la Compagnie Art & Fact et la possibilité de sourire à cette critique énergique, entre humour et gravité, de la société à laquelle nous sommes astreints. Il y eut aussi la fontaine d’eau, de corps entremêlés, de larmes et de drôles de rires hurlés en pleurs de Lagrimante, nouvelle création de Christiane Emmanuel. Il y eut enfin la vie africaine bouillonnante de Rue Princesse, déclinée en une pittoresque galerie de personnages dansés avec maestria par une troupe parfaitement au point. Mais il faut cependant avouer que certaines prestations, caractérisées davantage par leur indigence que par leur créativité, et qui ne semblaient guère à la hauteur de leurs ambitions, me firent un brin somnoler puis regretter d’avoir grevé mon budget, et ce de façon non négligeable puisqu’aucune possibilité d’abonnement spécifique à cette manifestation ne nous était proposée.

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D’un classique à l’autre, du théâtre amateur au théâtre professionnel

« L’assemblée des femmes ». « Andromaque ».

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– Par Janine Bailly –

Le théâtre Aimé Césaire nous a donné à voir ce mois de mai deux pièces classiques, l’une dans le cadre du Festival de théâtre amateur, l’autre dans le cadre de sa programmation annuelle.

La compagnie Courtes Lignes, habituée du festival susdit, s’est attaquée à L’Assemblée des Femmes, comédie d’Aristophane, déjà revue par Robert Merle, et montée par nos amis guadeloupéens en un patchwork hilarant ! S’il reste la belle idée de faire prendre le gouvernement d’Athènes par les femmes de la cité, si la critique du monde économique et politique incarné en la personne du sycophante demeure et se teinte, hélas ! d’actualité, il faut bien dire que nous sommes amenés assez loin de l’original, la troupe tirant la représentation vers le burlesque, ce qui se peut comprendre, et vers la gaudriole bien appuyée, le sexe devenant, oserai-je l’écrire ainsi, le pilier de la comédie ! C’est un peu lourd, certes, et sans doute ai-je fini par me lasser. Mais la comédie antique ne se terminait-elle pas dans un banquet à l’atmosphère dionysiaque ?

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« La Rue Princesse » a enjaillé Tropiques-Atrium

— Par  Roland Sabra —

la_rue_princesse-42011 : mort et résurrection de La Rue Princesse. Le 05 août de cette année là le président Ouattara, fraîchement élu, envoie ses bulldozers « nettoyer », plus exactement raser La Rue Princesse dans le quartier d’Aya de la commune de Yopougon juste au nord d’Abidjan, la capitale économique de Côte d’Ivoire. Cette rue mythique, connue internationalement pour ses maquis (boites de nuit à ciel ouvert) ses bars dans lesquels la bière se compte en casiers, ses commerces en tout genre, ses musiques, ses danses, son imaginaire écervelé, ses rumeurs, ses dires et ses rires appartenait au peuple des rues. La dernière trace de chenille de bulldozer à peine effacée par la pluie, La Rue Princesse renaissait sous la forme d’une pièce chorégraphique portant son beau nom.

L’idée appartient à Jenny Mezile, une chorégraphe d’origine haïtienne, mais ivoirienne d’adoption quand elle n’est pas parisienne. Elle fonde sa première compagnie en 1994, et c’est à Paris en 1997 qu’elle rencontre le danseur Massidi Adiatou, né au Nigéria et abidjanais depuis l’âge de deux ans. Ils fondent une compagnie de danse.

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Oreste aime Hermione qui aime Pyrrhus qui aime Andromaque qui aime Hector qui est mort

— Par Selim Lander —

andromaque-2Nous écrivions ce qui suit après avoir assisté à une représentation de la pièce lors du festival d’Avignon en 2014 à la chapelle du Verbe incarné. La première représentation au Théâtre municipal, jeudi 19 mai, devant un public enthousiaste qui a offert une standing ovation aux deux comédiens, dans une version qui nous a semblé un peu changée, tirée par moments vers la comédie musicale, confirme la réussite de leur projet.

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Nelson-Rafaell Madel et Paul Nguyen, deux comédiens du collectif La Palmera (1), assistés par Néry pour la mise en scène, présentent une version réduite d’Andromaque précédée d’un prologue explicatif de leur crû, très ludique, à grand renfort de baudruches qui figurent les combattants de la guerre de Troie et les principaux protagonistes de la tragédie de Racine.

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Biennale Danse Martinique 2016. Programme 2 : à peine sauvé de l’ennui par Lagrimante

—Par Roland Sabra —

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« Dans ses yeux tout baignés de larmes, pourquoi donc ce muet ennui? »

Marlène Myrtil aura eu le mérite d’avoir tenté une hybridation entre théâtre et danse. A-t-elle réussi ? La réponse est claire. C’est non ! Le souvenir que laissera ce travail n’est pas dans le titre «  Impérissable – Trajectoires marines ». Vouloir faire danser les mots du texte « Humus » de Fabienne Kanor quand ces mots dans leur agencement littéraire dansent par eux-mêmes relève de l’impossible.

Des extraits du texte sont mi-dits mi-joués par deux danseuses qui tentent d’illustrer, de prolonger, de sur-signifier par des pas de danse. La difficulté tient à ce que le texte autour de la blesse, de l’arrachement se suffit à lui-même et qu’il apparaît surchargé par le propos chorégraphique. Ce dernier loin d’être en adéquation, en symbiose avec l’écrit est parfois soit en décalage, soit carrément en contradiction et encore faut-il qu’il soit audible.

Inutile d’épiloguer. Le travail de Marlène Myrtil  ne se limite pas à ce faux pas que l’on oubliera vite.

L’ennui a été éloigné par une fontaine «  lagrimante », proposée par la Cie C.

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La liste des nominations de la cérémonie des Molières 2016

les_molieresLa cérémonie 206 des Molières se déroulera le lundi 23 mai sur France 2 en différé et sera présentée cette année par Alex Lutz aux Folies Bergères. Il y a deux nouvelles catégories: le Jeune Public et le One Man/Woman Show. Et cette année, l’ensemble de l’Académie a établi la liste des nominations.

Deux spectacles sont en tête avec 5 nominations: Fleur de Cactus et Qui a peur de Virginia Woolf ?, deux spectacles différents, l’un est une comédie de Boulevard mise en scène par Michel Fau, l’autre est un drame psychologique mis en scène par Alain Françon. Ce sont deux productions du théâtre privé. Dans le public, le 20 000 Lieues sous les mers de Christian Hecq et Valérie Lesort sort son épingle du jeu avec 4 nominations, devant Vu du Pont d’Arthur Miller dans la mise en scène d’ Ivo van Hove et Ca ira (1) de Joël Pommerat avec 3 nominations. Il est à noter que ne figurent aucun comédien ou comédienne venant du théâtre public dans les catégories Révélation et comédien dans un second rôle, un manque d’imagination et de connaissance pour le collège des votants.

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« Les Noirs dans le cinéma français », une étude pointue de Régis Dubois

noirs_ds_cinema_franceCet ouvrage poursuit deux objectifs. D’une part analyser l’image du « Noir » et son évolution dans l’imaginaire cinématographique français depuis un siècle. D’autre part, mettre en lumière la présence des Noirs et Métisses dans le cinéma hexagonal depuis les premières vues des frères Lumière jusqu’au triomphe d’Intouchables, en évoquant notamment les rôles interprétés par Josephine Baker, Habib Benglia, Darling Légitimus, Robert Liensol, Isaac de Bankolé, Firmine Richard, Jacques Martial, Alex Descas, Mouss Diouf, Aïssa Maïga, Edouard Montoute, Stomy Bugsy, Eriq Ebouaney, Joeystarr ou Omar Sy.

Ce livre consacre par ailleurs un chapitre au « cinéma noir français » pour essayer de comprendre pourquoi et comment s’est constitué un cinéma identitaire, pour ne pas dire communautaire, réalisé par des cinéastes afro-ascendants depuis une trentaine d’années.

Un dictionnaire regroupant les principaux acteurs et réalisateurs concernés parachève ce projet.

Régis Dubois est enseignant en histoire du cinéma et a déjà publié de nombreux ouvrages sur le 7e art, dont Images du Noir dans le cinéma américain blanc (L’Harmattan, 1997), Le Cinéma des Noirs américains, entre intégration et contestation (Le Cerf/Corlet 2005), Une histoire politique du cinéma (Sulliver, 2007) ou Hollywood, cinéma et idéologie (Sulliver, 2008).

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« Andromaque » , un monde de passions

19, 20 & 21 mai 2016 à 19 h 30 au T.A.C.

—Par Christian Antourel —

Comment ? Se taper Andromaque et ses 1648 alexandrins ? Pas possible et surtout pas gagné ! Pari tenu, pourtant, avec cette mise en scène originale, truffée de trouvailles en forme de mise en bouche. Fi du rébarbatif et du classique soporifique ! Au contraire les acteurs réussissent même le tour de force de nous faire aborder la tragédie et son cortège se noirceurs sous un angle quelque peu ludique, voire légèrement festif, ce qui n’est pas le moindre des paradoxes.

Car « mus par le désir de partager et de rendre concret un texte d’une grande richesse en cherchant les ponts qui relient notre quotidien à celui de ce monde en apparence si éloigné de nos codes et nos valeurs »

Le Collectif La Palmera sous la houlette du metteur en scène Néry

s’empare d’Andromaque,  une des grandes pièces écrites au XVII ème siècle par Racine, qui subit l’impact d’un modernisme énergique et décomplexé mais conserve à ce classique l’élégance et la poésie des vers en alexandrins.

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Toni Erdmann : «Pour l’instant, c’est la Palme du Festival de Cannes !»

— Par François Aubel —

toni_erdmanCinquième film présenté en compétition, la comédie de la réalisatrice a complètement bluffé les festivaliers.[…]

Depuis sa présentation officielle samedi 14 mai, toute la Croisette ne parle que de Toni Erdmann, le film de la jeune réalisatrice Maren Ade. Ce n’est pas si fréquent, au vrai, de pleurer de rire en voyant un film allemand de 2h42. Car, oui, c’est l’hénaurme sensation de ce début de compétition. D’abord prévu pour la section Un certain regard, on ne peut que se féliciter que cette comédie loufoque et émouvante sur la relation difficile entre un père et sa fille, incarnés par les acteurs Peter Simonischek et Sandra Hüller, totalement bluffants, figure en définitive dans la course à la Palme.

Pour le moment, ce film est d’ailleurs le seul à prétendre à la récompense suprême. Parce qu’il réussit, avec une parfaite maîtrise et sans jamais sombrer dans le pathos ou la facilité, à réunir des thèmes aussi variés que les affres de la famille, l’aliénation contemporaine au travail et la politique économique de l’Union européenne.

Toni Erdmann ne sortira qu’en août sur nos écrans…

Lire Plus => LeFigaro.fr

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Au Prix de la Mort, les dernières heures de Delgrès

Saint-Pierre, dans les ruines du théâtre le 20 mai 2016 à 19 h

au_prix_de_la_mort-2Tragédie en vers de Christine Lara

Mise en scène par  Véronique Essaka de Kerpel et Ludovic Goma

Cette pièce de théâtre historique met en scène Louis Delgrès (1772-1802) lors de sa révolte contre la tentative par Bonaparte de rétablir l’esclavage qui s’achèvera par un suicide collectif. En 1802, le Premier Consul veux rétablir l’esclavage aux Antilles, pourtant aboli 8 ans plus tôt à Saint-Domingue et promulgué par la Convention en 1794.(1)
Bonaparte envoie toute une escadre commandée par le Général Richepance. Face à la la menace qui pèse sur cette liberté reconquise de haute lutte, Delgrès refuse de se soumettre.
Après une vaine résistance face à un ennemi mieux armé et en plus grand nombre, le héros et ses hommes préfèrent mourir au nom de la dignité humaine, que d’être de nouveau réduits en esclavage; ils font sauter leur place assiégée et se donnent ainsi la mort en sauvegardant leur liberté. Cette mort dramatique de Louis Delgrès, d’hommes et de femmes refusant l’esclavage, survenue le 28 mai 1802, est commémorée comme acte historique fondateur, inoubliable.

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« Strates » & « Mon corps est le corps de tout le monde » ou l’art de l’entre deux, trois, quatre…

— Par Roland Sabra —

Bintou Dembélé et Anne-Marie Van alias Nach ont proposé un composé de danses urbaines autour du hip-hop et du krump. S’il n’est pas besoin de s’appesantir sur le hip-hop, on rappellera brièvement l’origine du krump, littéralement Kingdom Radically Uplifted Mighty Praise (éloge d’un royaume puissant et radicalement élevé). Le krump et ses danseurs, des krumpers, trouvent leurs origines dans les années 1990, lors des émeutes violentes dans les ghettos de Los Angeles. Comme l’ensemble des danses urbaines qui ont émergées ces toutes dernières décennies le krump est à la fois l’expression d’un désespoir social, d’une rage de vivre et d’un désir irrépressible vers un autre monde. Apparemment violente dans sa gestuelle par la rapidité des mouvements exécutés, la danse est avant tout une quête identitaire, un cri de chair, une demande de reconnaissance que seuls les corps peuvent dire dans un concentré d’énergie hors-normes. Si le désespoir, la colère et la haine peuvent se lire sur les visages des krumpers, jamais ceux-ci n’entrent dans une logique d’affrontement physique. La violence est intériorisée et canalisée dans un élan vers une transcendance : le Kingdom Radically Uplifted Mighty Praise !

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Compagnie Danse Contemporaine de Cuba, salle Garcia Lorca, La Havane

danse_contemporaine_la-havaneLa compagnie Danse Contemporaine de Cuba revient dans la salle Garcia Lorca du Grand Théâtre de La Havane Alicia Alonso avec des chorégraphies de son répertoire actif et la première mondiale de la pièce Audition room, de l’Anglais Theo Clinkard.

Avec une nouvelle distribution, la compagnie mère se présentera dans l’appelé « Colosse du Prado Â», les 13, 14 et 15 mai comme une partie du programme de l’événement « Mayo Teatral », avec la reprise des œuvres El Cristal, de Julio César Iglesias ; Cenit, de Laura Domingo, et Matria etnocentra, de George Céspedes. Un programme de chorégraphes cubains présentant une opposition des tendances et des esthétiques qui nourrissent le travail et le sens esthétique de la compagnie.

Avec le soutien du Conseil National des arts Scéniques, de la Casa de las Américas et du Grand Théâtre de La Havane Alicia Alonso, la représentation du samedi 14 mai sera dédiée à la 1ère Biennale Internationale de Dessin de La Havane.

Les 20, 21 et 22 mai, le programme change pour la seconde semaine. La compagnie dirigée par le maître Miguel Iglesias.

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« Andromaque » de Jean Racine

19, 20 21 mai 2016 à 19h 30 au T.A.C.

andromaque

Résumé d’Andromaque

Oreste, le fils d’Agamemnon, est envoyé par les Grecs à Buthrote pour demander à Pyrrhus, roi d’Épire, qu’il lui livre Astyanax, le fils de sa captive troyenne Andromaque. Or Pyrrhus aime Andromaque et délaisse sa fiancée Hermione, fille d’Hélène. Pour Oreste, qui n’a cessé d’aimer en vain Hermione, l’espoir renaît. Pyrrhus s’est opposé à la demande d’Oreste, mais exige d’Andromaque, pour prix de la sécurité de son fils, qu’elle l’épouse (Acte I). Hermione, à qui Oreste est venu déclarer la constance de son amour, le repousse, et, piquée du refus de Pyrrhus, demande à Oreste de renouveler sa requête. Pyrrhus a réfléchi et accepte de livrer Astyanax (Acte II). Oreste, voyant son espoir s’évanouir avec cette décision qui semble éloigner Pyrrhus d’Andromaque, projette d’enlever Hermione. Son ami Pylade l’y aidera. Hermione triomphe et éconduit Andromaque venue lui demander de sauver son fils. Celle-ci supplie alors Pyrrhus, qui renouvelle son ultimatum. Elle va se recueillir sur le tombeau de son époux Hector (Acte III). Elle se décide à épouser Pyrrhus mais se tuera juste après la cérémonie: Astyanax sera alors sauvé.

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Concert de Black M annulé : la ministre de la culture dénonce « un ordre moral nauséabond »

black_m« Des voix déchaînées ont obtenu l’annulation d’un concert au nom d’un ordre moral nauséabond et décomplexé. N’acceptons jamais cela. » La ministre de la culture, Audrey Azoulay, a dénoncé samedi 14 mai depuis Cannes l’annulation d’un concert du rappeur Black M, qui devait se produire après la cérémonie de commémoration de la bataille de Verdun fin mai. « Ce n’est pas la première fois que l’autocensure succède à ces coups de forces inacceptables », a-t-elle ajouté, alors qu’elle s’exprimait devant des professionnels du cinéma à l’occasion du Festival de Cannes.

Samedi matin, l’un des prédécesseurs de Mme Azoulay Rue de Valois, Jack Lang, a déploré sur France Inter l’annulation du concert à Verdun, estimant qu’il ne fallait pas « capituler devant l’idéologie frontiste ».

« La Mairie de Verdun aurait dû maintenir le concert, et d’ailleurs c’est illégal d’interdire une manifestation artistique comme celle-là, aucune raison ne le justifiait, il n’y avait aucune menace à l’ordre public, aucun risque de violence. (…) Je souhaiterais que nous soyons nombreux à dire que nous condamnons cette interdiction. »

Le rappeur et membre du groupe Sexion d’assaut Black M devait se produire le 29 mai, à laquelle sont attendus le président François Hollande et la chancelière allemande Angela Merkel.

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« Alvin Ailey II » : quelle leçon!

— Par Roland Sabra —

alvin_ailey_revel-2Bluffant ! Totalement bluffant ! Voilà ce qui vient à l’esprit à la sortie de la salle Aimé Césaire de Tropiques-Atrium après avoir vu Ailey II. Redécouverte que la danse, danseuses et danseurs existaient encore, oubliées les indigences exhibées au nom d’un localisme brandi comme un cache misère. La démonstration de danse offerte se voulait un hommage à Ronnie Aul, décédé l’an dernier et elle le fût avec justesse. On sait l’importance de l’apport du chorégraphe étasunien, installé en Martinique depuis le milieu des années 60, dans la formalisation du travail des danseurs martiniquais. C’est la même rigueur, la même précision dans le geste, la même exactitude du mouvement la même somme d’énergie dans le moindre tremblement, la même détermination et le même engagement corps et âme dans le travail en cours que l’on retrouve sur scène. Fidèles aux techniques incroyablement dynamiques et athlétiques qui ont caractérisé la compagnie Alvin AileyI et qui étaient révolutionnaires elles et ils survolent la scène comme suspendus aux cintres par des fils invisibles faisant danser leurs corps et leurs âmes des étoiles dans les yeux.

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« Nus descendant l’escalier  » en ouverture de la Biennale de Danse

—Par Roland Sabra —

D’abord c’est un chant, un cri, un chant, un cri. On ne sait, ni d’où il vient, ni ce qu’il est. Superbe et saisissant il envahit le hall de Tropiques-Atrium. Puis une silhouette apparaît dont on voit d’abord les pieds, puis les jambes et le corps enfin. Cette fois, c’était lui devant et elle derrière. Collée à lui, presque invisible ils descendent l’escalier, lentement marche après marche. Image démultipliée du même comme un clin d’œil à la chronophotographie qui inspira le tableau de Marcel Duchamp et/où évocation d’un état d’indifférenciation, de « fusionnalité » diraient les thérapeutes du couples ? On ne sait et on ne veut pas savoir on veut ressentir ce qu’ils expriment là, maintenant au bas de cet escalier de marbre blanc, là maintenant qu’elle sort de son ombre, qu’elle se détache pour une nouvelle attache. Elle est au sol, à quatre pattes, une laisse autour du cou. Il lui fait faire le tour du parvis intérieur de Tropiques-Atrium. Lentement, toujours lentement, au ralenti, comme dans un état de toute éternité. D’autres fois c’est lui l’animal de compagnie qu’elle promène.

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« Nus descendant l’escalier #5 » Transgression? Vous avez dit transgression?

11 mai 2016 à  19h 15 Hall de Tropiques-Atrium

gueredrat_tauliaut_nus-2En ouverture de la Biennale de Danse Martinique 2016 les performeurs Annabel Guérédrat & Henri Tauliaut reprennent dans un cinquième épisode « Nus descendant l’escalier ». La performance a lieu au « Tropiques-Atrium » mercredi 11 mai 2016 à 19 h 15 Au delà du titre elle  est est bien plus qu’un clin d’œil à l’œuvre « Nu descendant un escalier n° 2 » de Marcel Duchamp qui fit scandale (voir ci-après) et dont on estime aujourd’hui qu’elle est la pierre de touche à partir de laquelle va émerger l’art contemporain. Sans vouloir diminuer le talent de nos artistes martiniquais soyons sûrs que la descente de l’escalier de « Tropiques – Atrium » ne sera pas le point nodal de création d’un mouvement artistique comparable. Le but recherché est plus modeste mais non pas sans intérêt puisqu’il se veut être l’origine d’un  futur festival de performances qui devrait voir le jour en avril 2017⋅

L’art performance s’origine dans la première moitié du siècle dernier et puise ses sources dans  futurisme, le dadaïsme, le surréalisme et l’école du Bauhaus.

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