Catégorie : Arts de la scène

« Georges Dandin » ou la fable timide

18 & 19 novembre 20h – salle Frantz Fanon. FdF.

23 novembre 19h au Carbet

george_dandin-3— Vu par José Alpha, le dimanche 13 novembre 2016 au Marin —

En épousant Angélique Sotenville incarnée ici par l’impétueuse Daniely Francisque, le paysan fortuné Georges Dandin créé par Molière le 18 juillet 1668 à Versailles à la demande du Roi Louis XIV, espère s’élever au-dessus de sa condition pour faire partie de la noblesse de la cour. Seulement la jeune femme trompe son mari et chaque fois que Dandin tente de la confondre, celle-ci l’humilie en retournant la situation contre lui, le faisant passer pour un goujat, au point de demander à ses parents de la libérer de cette union trop contraignante pour sa jeunesse.

« Monsieur de la Dandiniere » (Patrick Womba) , le père d’Isabelle et son épouse Mme Sotenville (Lucette Salibur) qui voient dans la fortune de Dandin le moyen de renflouer leurs affaires, feront tout pour sauver les apparences et garder la dot de l’ambitieux mari.

Cette farce populaire en trois actes de Molière qui n’est pas la plus célèbre, a fait pourtant l’objet de plusieurs adaptations plus ou moins réussies.

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« Les mille et une nuits ». -Volume 1 : l’inquiet-

Vendredi 18 novembre 2016 à 19h 30. V.O. Madiana

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De Miguel Gomes
Avec Miguel Gomes, Crista Alfaiate, Carloto Cotta
Genre Drame
Nationalités: Portugais, Français, Allemand, Suisse
Date de sortie 24 juin 2015 (2h 10min)

Synopsis
Où Schéhérazade raconte les inquiétudes qui s’abattent sur le pays : « Ô Roi bienheureux, on raconte que dans un triste pays parmi les pays où l’on rêve de baleines et de sirènes, le chômage se répand. En certains endroits la forêt brûle la nuit malgré la pluie et en d’autres hommes et femmes trépignent d’impatience de se jeter à l’eau en plein hiver. Parfois, les animaux parlent, bien qu’il soit improbable qu’on les écoute. Dans ce pays où les choses ne sont pas ce qu’elles semblent être, les hommes de pouvoir se promènent à dos de chameau et cachent une érection permanente et honteuse ; ils attendent qu’arrive enfin le moment de la collecte des impôts pour pouvoir payer un dit sorcier qui⋅⋅⋅ »⋅ Et le jour venant à paraître, Schéhérazade se tait⋅

1er volume des Mille et une nuits

*****

La presse en parle : « Flamboyant », « Chef-d’œuvre », « Film-monstre », « Extravagant », etc.

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« Divines » de Houda Benyamina

23 novembre 2016 à 19h 30 Madiana VO

divinesAvec Oulaya Amamra, Kevin Mischel, Jisca Kalvanda plus
Genre Drame

Synopsis:
Interdit aux moins de 12 ans
Dans un ghetto où se côtoient trafics et religion, Dounia a soif de pouvoir et de réussite. Soutenue par Maimouna, sa meilleure amie, elle décide de suivre les traces de Rebecca, une dealeuse respectée. Sa rencontre avec Djigui, un jeune danseur troublant de sensualité, va bouleverser son quotidien. 

La presse en parle :

aVoir-aLire.com par Claudine Levanneur
Un film qui, en plus d’être humain et bouleversant, nous offre pleinement le charisme, la générosité et le talent de la toute jeune Oulaya Amamra, petite sœur de la réalisatrice. Un duo prometteur que le cinéma a intérêt à ne pas perdre de vue.
Télérama par Cécile Mury
À mesure qu’il plonge dans la noirceur du polar, qu’il referme le piège sur ses héroïnes, « Divines » perd un peu de son originalité. Il reste, malgré tout, l’une des révélations de l’année, notamment grâce au talent inouï de ses jeunes interprètes.
LCI par Marilyne Letertre
Le film de Houda Benyamina est tout à la fois : un récit d’apprentissage, une éducation sentimentale, sociale et religieuse, une déclaration d’amour à la danse et au cinéma, un thriller féminin sous tension, une histoire d’amitié….

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« Les poings dans les poches » : 8ème meilleur film de tous les temps, en version restaurée!

21 novembre à 19 h30  à Madiana en VO

les_poings_ds_les_pochesDe Marco Bellocchio
Avec Lou Castel, Paola Pitagora, Marino Mase
Genre Drame
Nationalité Italien

Synopsis
Souffrant d’épilepsie, le jeune Alessandro s’est, petit à petit, enfermé dans son monde. Perdu dans l’admiration qu’il a pour son frère Augusto, qui rêve d’épouser Lucia, et pour se donner le sentiment de dominer son destin, Alessandro entreprend de détruire le carcan familial.

La presse en parle :

Cinquante ans après, Les poings dans les poches n’a pas pris une ride. Restauré en version 4K sous la direction du réalisateur lui-même, le premier long-métrage de Marco Bellocchio, qu’il réalisa à vingt-six ans, reste une œuvre intense et intemporelle, critique de la société de l’époque.

Un an après la sortie de Prima della rivoluzione de Bernardo Bertolucci, Les poings dans les poches devient, en 1965, un précurseur des événements de mai 1968 et de la révolte de la jeunesse, symbolisée ici par son personnage principal. Un personnage qui provoque un mélange de fascination et d’effroi, un monstre manipulateur et destructeur décidé à faire exploser le carcan familial et le milieu bourgeois.

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« Antipodes » recherche une danseuse guadeloupéenne pour sa tournée

metis_gwaANTIPODES, une pièce artistique Cirque et Danse pour 10 interprètes, qui croise danses, cirque, rythmes, tradition, cultures et écritures d’aujourd’hui… (Guadeloupe, Haïti, Grenade, Sainte Lucie, France métropole, Suède et Argentine)

ANTIPODES recherche une danseuse Guadeloupéenne pour sa Tournée (Guadeloupe, Guyane, France, Caraïbe, Réunion…)

AUDITION POUR UNE DANSEUSE POLYVALENTE

Vendredi 25/11/2016

Ecole de danse Mod’Est de Jean Claude Bardu
Chemin de saint Sauveur
97111 Dubelloy (Morne à l’eau)
10h à 12h

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« La pluie » : le temps de l’absence

la_pluieSpectacle(s) : La Pluie
Auteur(s) : Daniel Keene
Metteur(s) en scène : Alexandre Haslé
Acteur(s) : Alexandre Haslé, Manon Choserot
Intervenant(s) : Nicolas Dalban-Moreynas
Texte(s) : La Pluie
Dans la petite salle du Paradis, tout en haut du Lucernaire, une matrone enguenillée accueille le public avant de s’en aller avec sa carriole brinquebalante. Une petite vieille, modeste, va prendre sa place. Elle est entre les mains du marionnettiste Alexandre Haslé. Un fond d’air d’accordéon, le bruit d’un train, un chant yiddish… Des figures surgissent du fond de sa mémoire : une femme portant une voilette de deuil, un homme imposant, un vieillard barbu, un violoniste… Des gens qui sont partis en lui laissant leurs affaires, qu’elle a gardées. « Ils m’ont donné des affaires et elles remplissaient ma maison » Deux petites chaussures traînent là, celles d’un petit garçon qui lui a confié une bouteille contenant de l’eau de pluie. Puis les bruits de train ont cessé, seules sont restées les traces des pas dans la terre, la pluie. Tout ce qu’elle peut faire, « c’est me souvenir »….
Lire Plus=> LeJDD.FR

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« Lost in La Mancha » au Wahoo Café au Carbet

Jeudi 17 novembre 2016 à 19 h

lost_in_la_manchaDe Keith Fulton, Louis Pepe
Avec Francisco Reiguera, Orson Welles, Philip A. Patterson
Genre Documentaire
Nationalités Américain, Britannique

NB : Wahoo café est situé à la cabane de Tosch, sur la plage du Carbet.

Synopsis :
Pendant l’été 2000 en Espagne, Fulton et Pepe suivent, pour en réaliser le making of, le tournage de ce qui aurait dû être The Man Who Killed Don Quixote, un film que projette de réaliser Terry Gilliam depuis plusieurs années. Jean Rochefort doit tenir le rôle-titre, et Johnny Depp et Vanessa Paradis font également partie de la distribution. Cependant, le tournage tourne vite à la catastrophe : problèmes d’organisation, conflits personnels, vols intempestifs de F16 de l’armée de l’air américaine basée en Espagne sur le site de tournage, pluie diluvienne dans un lieu désertique qui dégrade le matériel et altère le décor – le désert servant de lieu de tournage devenant verdoyant le lendemain du déluge –, maladie de Jean Rochefort qui empêchera celui-ci de jamais remonter à cheval et l’écarte des plateaux1.

L’assureur du film acquiert alors les droits sur le scénario ainsi que les scènes déjà tournées, en contrepartie du remboursement des producteurs.

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Nicole Cage & Christian Marie-Jeanne

19 novembre à 19h 30 au T.O.M. de Foyal

nicole_cage__cmjAvec Alchimie

Poésie & Musique

Romancière martiniquaise la plus prolifique, Nicole Cage-Florentiny a publié quatre romans : C’est vole que je vole (1998), Confidentiel (2000), L’Espagnole (2002) et Aime comme musique ou comme mourir d’aimer (2005). Nicole Cage-Florentiny est également poète et dramaturge ; son talent à mettre en espace ses textes et à les faire vivre par le public est remarquable. Elle monte un spectacle autour de C’est vole que je vole. Elle écrit également des chansons qu’elle présente en spectacle dans différentes bibliothèques.

C’est vole que je vole traite de la folie et de l’enfance massacrée. La jeunesse et l’histoire sont au cœur de cette oeuvre qui met en avant les travers et les atouts de la société martiniquaise pour une avancée résolue vers le futur. L’un de ces atouts, ce sont les femmes, dont les métaphores poto mitan et fanm doubout prennent tout leur sens sous la plume de l’auteure. Les femmes chez Cage-Florentiny sont souvent décrites dans des situations extrêmes, traduisant la volonté de l’auteure de créer une « mythologie interne » ainsi que son aspiration à une société plus humanisée, bâtie sur une redéfinition des rapports hommes-femmes.

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« George Dandin » : H2K en mission!

23 novembre 19h au Carbet.

george_dandin— Par Roland Sabra —

Dans le cadre des «  Classiques revisités », la thématique du premier trimestre de Tropiques-Atrium Scène nationale, Hassane Kassi Kouyaté ( H2K) propose d’explorer « George Dandin, ou le mari confondu ». Mission ? Explorer ? De quoi s’agit-il pour lui ? De réinvestir son talent internationalement reconnu dans la formation et le perfectionnement du travail de comédiens antillais. L’argument de la pièce de Molière est connu de tous. Un paysan enrichi épouse une fille de nobliaux désargentés espérant par là acquérir quelque respectabilité. Las ! Son épouse et ses beaux-parents méprisent un mari et un gendre de si basse extraction. Sa femme n’aura de cesse de revendiquer une liberté entravée par les liens d’un mariage arrangé et pour lequel elle n’avait aucun penchant !

Lecteur naïf ou metteur en scène expérimenté nul n’est épargné par la question troublante : qu’est ce Molière a voulu dire dans ce « divertissement » royal offert à la cour de Louis XIV ? Ce diable d’homme avait plus d’un tour dans sa plume. Plus d’un siècle avant la Révolution française annonce-t-il en la personne de Dandin l’avènement politique d’une classe bourgeoise issue de la paysannerie et le déclin corrélatif d’une noblesse en voie de décomposition ?

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Le mois du Doc: semaine 2

le_mois_du_doc_s2C’est une nouvelle semaine sous le signe du Mois Du Doc Martinique qui débute ; au programme : projections, rencontres, animations et inédits.

Les bons plans du Mois du Doc de la semaine :

Mardi 15 Novembre

-19h30  Projection du film « A praga « ( La plaie) au Quatorze Soixante-Un ( Ex Palais de Justice de Fort-de-France ) C’est l’histoire de la lutte éternelle entre l’Homme et le Monde animal. Un documentaire aux allures de film catastrophe dans un univers hithcokien.

-19h30 Projection du film « No land’s song « au Cinéma Madiana avec Tropiques Atrium Scène Nationale– tarif : 8 euros En Iran, depuis la révolution de 1979, les femmes n’ont plus le droit de chanter en public en tant que solistes. Avec l’aide de trois artistes venues de France, une jeune compositrice va braver censure et tabous pour tenter d’organiser un concert de chanteuses solo.

Mercredi 16 Novembre  

19h -Entrée libre  Projection du film «  Je suis le peuple  » sur la Savane avec Nuit Debout Martinique; Janvier 2011 en Egypte, les manifestations anti-gouvernementales rassemblent des dizaines de milliers de personnes dans les rues du Caire.

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« La Saison des femmes »

Mardi 22 novembre 2016 19h 30 en VO à Madiana

la_saison_des_femmesAvec le soutien de Tropiques-Atrium dès 18h l’Union des Femmes de Martinique organisera des discussions, avec affiches, tee-shirt, documents…

Un film de Leena Yadav
Avec Tannishtha Chatterjee, Radhika Apte, Surveen Chawla
Genre Drame
Synopsis :
La tradition a toujours été respectée dans ce petit village du Gujarat, surtout par les femmes qui ne remettent pas en cause l’organisation patriarcale, voire franchement phallocrate, de cette société rurale. Rani, jeune veuve, négocie, avec son amie Lajjo, le mariage de son fils Gulab avec une jeune adolescente, Janaki. L’affaire est conclue. Quand les deux femmes reviennent à leur village, un conseil est réuni pour décider l’avenir d’une jeune fille qui fuit sa belle-famille parce que son mari la délaisse et que les autres hommes de la belle-famille abusent d’elle. Mais les anciens ne sauraient tolérer une telle infamie : il renvoie la jeune fille à son sort. Rani tente vainement, mais mollement de protester. Rani, Lajjo, questionnées, aiguillonnées par leur amie Bijli, prostituée et danseuse d’une sorte de cabaret, commencent à remettre en cause cet ordre moral qui interdit l’éducation et l’indépendance aux femmes.

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No Land’s Song

Mardi 15 novembre 2016 à Madiana à19h 30 V.O.

no_land-s_songDe Ayat Najafi
Avec Sara Najafi, Parvin Namazi, Sayeh Sodeyfi
Genres Documentaire, Musical
Synopsis:
Selon les mollahs iraniens, la voix féminine est source de péché car elle est susceptible, dans la loi islamique, de donner du plaisir aux hommes. Il est donc interdit pour les femmes de chanter en solo en public, sauf si celui-ci est exclusivement féminin. Les autorités tolèrent que les femmes chantent en public à condition qu’elles aient un rôle musical secondaire et qu’elle soient impérativement accompagnées de plusieurs hommes qui couvrent nettement leurs voix. En revanche, elles sont autorisées à chanter dans la sphère privée.

La jeune compositrice iranienne Sara Najafi, féministe active et sœur du réalisateur a cependant un projet fou à Téhéran : organiser, peu avant les élections présidentielles iraniennes de 2013, un concert de chant au cours duquel des femmes chanteront en solo sur scène devant un public mixte, afin de renouer avec une tradition de chansons persanes qui existait et avait beaucoup de succès avant l’arrivée de l’Ayatollah Khomeini et la révolution islamique d’Iran en 1979.

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« Monchichi » : la danse comme un art de combat

— Par Selim Lander —

monchichi-danseLa danse contemporaine réserve le meilleur et le pire, jusqu’à la négation de toute danse chez une Teresa de Keersmaeker, par exemple[i]. Gageons que l’unique représentation du duo Wang-Ramirez en Martinique marquera durablement les esprits. C’est en tout cas ce qu’indique cet indicateur en général très fiable de la qualité d’un spectacle qu’est l’applaudimètre. Un argument de plus en faveur de la conception kantienne de la beauté : il n’est nul besoin d’un long apprentissage pour l’apprécier, elle s’impose naturellement à chacun (« sans concept », écrit Kant). Et ceci vaut a contrario pour toutes les productions d’un certain « Art Contemporain » qui laissent de marbre les spectateurs. Ah, ces expositions d’art plastique « où il est de bon ton de se montrer » qui voient défiler devant les « Œuvres » d’artistes bouffis de prétention des cohortes de visiteurs, lesquels ne peuvent dissimuler leur indifférence quand ils n’ont pas l’audace de se montrer sarcastiques ! Laissons donc aux « Initiés » ces « Œuvres » qui ne suscitent chez le plus grand nombre que le mépris et l’ennui, découragent le regard et contredisent donc la définition kantienne et remercions plutôt tous ceux, artistes et programmateurs, qui continuent à penser que l’art et la beauté ont partie liée.

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« Monchichi » : un enchantement !

— Par Roland Sabra —

monchichi-2Elle s’appelle Mme Wang et lui M Ramirez. Elle est allemande par son père et coréenne par sa mère. Il est né français de parents ibériques parlant catalan et castillan. Elle est ballerine. Il danseur de breakdance ( b-boy). L’une et l’autre vivent dans deux univers que beaucoup de choses séparent. Mais Cupidon est capricieux. Ils tombent follement amoureux l’un de l’autre et vont donc s’inventer un monde à eux, rien qu’à eux. Enfin pas tout à fait puisqu’ils vont nous en faire part, nous invitant à le visiter. Cette langue commune qu’ils créent n’est pas un entre deux, n’est pas un syncrétisme, un mélange hétéroclite, un migan. Elle n’est pas un pot-pourri de ballet et de breakdance. Elle puise dans ce courant de la danse expressionniste né sous la République de Weimar dans les années vingt du siècle dernier et que l’on appelle le Tanztheater. Le terme et le mouvement qu’il désignait avait disparu avant de ressurgir dans les années 80 pour identifier par exemple le travail de Pina Bausch et de ce qu’on a appelé de façon plus générique la nouvelle danse française.

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Le musicien et poète canadien Leonard Cohen s’est éteint à 82 ans

leonard_cohenCe poète mélancolique, compositeur, et artiste légendaire est un symbole de la génération post-soixante-huitarde. On doit au chanteur à la voix grave et aux textes sombres, certains des hymnes les plus envoûtants de ces dernières décennies. Parmi les plus connus Hallelujah, repris plus de 120 fois.

Une carrière de plus de 50 ans

Né à Montréal dans une famille juive, en 1934, Leonard Cohen se lance à l’âge de 30 ans dans la chanson, après des études littéraires et la publication dequelques reccueils, sans grand succès. C’est la musique qui va lui offrir une réussite inespérée.

Plusieurs générations ont fredonné, dansé ou appris à jouer de la guitare, sur ses titres les plus célèbres. Avec sa voix toujours murmurée, Leonard Cohen s’interrogeait sur la nature de l’homme et de dieu. Suzanne ou So Long Marianne illustrent, en 1967, un premier recueil de chansons marquées par le mal-être et le dépit amoureux.

En 1969, il écrit un nouvel album, Songs from a Room, plus sombre. Il le propulse vers les sommets avec notamment Bird on the Wire, repris par de nombreux artistes comme Johnny Cash ou Joe Cocker.

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La mère confidente

16, 17, 18, 19 Novembre 2016 à 19h 30 au T.A.C.

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— Par Christian Antourel —

Afin de mieux espionner les amours de sa fille, la mère d’Angélique demande à celle-ci d’être sa confidente !

Dorante et Angélique se sont rencontrés avec la complicité de Lisette dans un jardin. Ils s’aiment mais Dorante n’a pas de biens et leur amour est suspendu au choix de Madame Argante, mère d’Angélique qui envisage un autre prétendant, Ergaste, pour sa fille. Un paysan peu scrupuleux..Lubin,, va profiter de cette situation pour semer les indiscrétions. Madame Argante, voulant contrôler la situation, propose à sa fille d’être sa confidente. Troubles aveux, retournement de situation, confessions et quiproquos font de cette pièce peu connue de Marivaux, un enchantement de drôleries et de finesses. « Xavier Lemaire signe une mise en scène magique de cette comédie que Marivaux écrivit en 1735 et trop peu jouée depuis, alors qu’il excelle à mettre les cœurs à nu pour en dévoiler leurs plus indicibles battements… » On aime ces images en formes de toiles peintes qui créent une ambiance propice à l’évasion, et les jeux de lumières comme sous une pergola, Clairs obscur qui donnent aux personnages l’allure de peintures « vivantes » voulues lumineuses, des instantanés de vie de figures littéraires incarnées.

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Le circuit Elysé à Madiana : palme d’or de l’incurie !

—Par Roland Sabra —

madiana_incurieCe n’est pas la première fois qu’une séance en V.O programmée à Madiana est annulée à la suite de l’incompétence des services de projection incapables de sélectionner le fichier VOST (Version Originale Sous-Titrée) dans le package numérique téléchargé. Hier soir la Palme d’Or du festival de Cannes 2016, Moi, Daniel Blake de l’immense Ken Loach annoncée en VO a été programmée en VF. Inadéquation entre les mouvements des lèvres et les mots sensés être dits, silence des comédiens, bouche cousue, au moment où ils parlent, traduction approximative pour limiter au possible ce décalage etc. On avait là tous les travers de la VF.

Devant le dol manifeste, cette tromperie sur la marchandise, des cris, des sifflets se font entendre. Des spectateurs se lèvent, vont protester auprès des guichetiers, qui n’en peuvent mais. L’un d’entre eux vient dans la salle, demande au public nombreux de bien vouloir attendre, promet un redémarrage du film en VO. Le film se poursuit en VF. Un quart d’heure plus tard nouvelle sortie de spectateurs courroucés. Pas de responsable dans le complexe cinématographique.

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Trump président: le jour où la prophétie de Michael Moore s’est réalisée

trump_mooreDès le mois de juillet, le documentariste américain Michael Moore prédisait la victoire du milliardaire républicain. Son article ne cesse d’être partagé sur les réseaux sociaux ce mercredi matin, depuis que son présage est devenu réalité.
Le réalisateur américain Michael Moore avait détaillé, près de quatre mois avant le scrutin, les raisons pour lesquelles Donald Trump sera élu.
« Il est temps de sortir de votre bulle pour faire face à la réalité ». Michael Moore, le réalisateur américain de documentaires (Fahrenheit 9/11, Bowling for columbine…) a publié mi-juillet sur son site un article prophétique: « Cinq raisons pour lesquelles Trump va gagner ». Depuis que le candidat républicain s’est assuré d’accéder à la Maison Blanche en déjouant tous les pronostics, ce mercredi matin, l’article, ne cesse d’être partagé sur les réseaux sociaux, aussi bien dans sa version américaine que française, traduite par Le Huffington Post.
Le réalisateur, qui sortira prochainement Michael Moore in TrumpLand, un documentaire sur le milliardaire new-yorkais, esquisse un constat implacable: « Ce clown à temps partiel et sociopathe à temps plein va devenir notre prochain président ».

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Décès de Raoul Coutard, chef-opérateur mythique de la Nouvelle Vague

Figure emblématique de la Nouvelle Vague, Raoul Coutard avait travaillé avec Jean-Luc Godard, François Truffaut, Pierre Schoendoerffer et Costa-Gavras. Il est décédé mardi soir à l’âge de 92 ans.

Raoul Coutard avait été le directeur de la photographie de quelques-uns des plus grands films français de la seconde moitié du 20e siècle: A bout de souffle, Le Mépris et Pierrot le Fou de Jean-Luc Godard, Jules et Jim de François Truffaut, La 317e Section et Le Crabe-Tambour de Pierre Schoendoerffer, Lola de Jacques Demy ou encore L’aveu et Z de Costa-Gavras.

Atteint d’une longue maladie, il vivait depuis plusieurs années au Boucau, près de Bayonne (Pyrénées-Atlantiques), et est décédé mardi soir dans une clinique de Labenne (Landes). Né à Paris le 16 septembre 1924, il avait été sergent dans l’infanterie coloniale pendant la Guerre d’Indochine, commandant une section au Laos, avant de devenir photographe aux armées puis, toujours en Indochine, photographe pour Paris-Match et Life. Il y rencontre le cinéaste Pierre Schoendoerffer, avec qui il se lie pour ses premiers pas cinématographiques. « Nous avons très vite conclu un pacte entre nous: le premier qui arriverait à entrouvrir la porte du cinéma y entraînerait l’autre! 

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« George Dandin ou le Mari confondu » de Molière

18 & 19 novembre 20h – salle Frantz Fanon. FdF. Le  23/11 à 19h au Carbet.

le_mari_confondu-1Mise en scène : Hassane Kassi Kouyaté
Assistante à la mise en scène : Arielle Bloesch
Scénographie : Sarah Desanges
Création lumière : Marc-Olivier René
Costumes : Anuncia Blas
Univers sonore : Serge Béraud
Construction de décor : William Vahala & Tony Raynaud
Avec : Joël Jernidier (George Dandin),Daniely Francisque (Angélique), André Duguet (Clitandre), Lucette Salibur (Madame de
Sotenville), Patrick Womba (Monsieur de Sotenville), Aliou Cissé (Colin), Néophana Valentine (Claudine) & Christophe Rangoly (Lubin)
Comédie en 3 actes et en prose commandée par Louis XIV. Elle fut jouée le 18 juillet 1668 à Versailles, lors des fêtes
données pour célébrer les victoires militaires de la France. George Dandin, riche paysan, a voulu s’élever au-dessus de sa condition en épousant la fille d’un gentilhomme, Angélique de Sotenville. Mais il a tout lieu de regretter cette union : la famille d’Angélique a conclu ce mariage pour avoir son bien et lui fait bien sentir le peu d’estime qu’elle a pour lui. Quant à Angélique, elle semble disposée à se laisser courtiser par Clitandre, un jeune galant qui rôde autour d’elle, accompagné de son valet Lubin.

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« La Mère confidente », pièce de théâtre de Marivaux

16, 17 18 & 19 novembre 2016 au T.A.C. à 19h 30

la_mere_confidentePièce de théâtre en trois actes

Marivaux drape à ravir le caractère d’une mère protectrice qui se veut “amie”, “confidente” pour mieux se faire obéir.

Car l’amour triomphe toujours dans les pièces de théâtre de Marivaux et dans la Mère confidente, Angélique rencontre un étranger dans un bois dont elle tombe amoureux éperdument amoureuse.

La Mère confidente met en scène deux amoureux. Madame Argante présente le plus âgé à sa fille Angélique. Voyant que cet amoureux lui déplaît, elle interroge sa fille qui lui avoue qu’elle a souvent rencontré un jeune homme lisant dans le parc voisin, qu’ils ont fait connaissance et qu’il l’aime, mais qu’il ne la demande pas en mariage parce qu’il est sans fortune, celle-ci dépendant d’un oncle qui n’a que trente-cinq ans. La mère lui explique que cet amour est sans issue, Angélique en convient, mais elle ne peut se l’arracher du cœur. Sa mère lui demande de l’informer de tout ce qui se passera entre elle et son amant. Angélique pleure et promet.

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« Monchichi » par la Cie Wang Ramirez

Samedi 12 Novembre – 20h – Salle Frantz Fanon

monchichi-1

Créé en 2011 Monchichi est la pièce fondatrice du duo Wang Ramirez. Un spectacle à la frontière du hip hop et de la danse contemporaine Monchichi chorégraphie avec humour et poésie le portrait d’une nouvelle génération urbaine, mobile et interculturelle.

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Elle s’appelle Mme Wang et lui M Ramirez. Elle est allemande par son père et coréenne par sa mère. Il est né français de parents ibériques parlant catalan et castillan. Elle est ballerine. Il danseur de breakdance ( b-boy). L’une et l’autre vivent dans deux univers que beaucoup de choses séparent. Mais Cupidon est capricieux. Ils tombent follement amoureux l’un de l’autre et vont donc s’inventer un monde à eux, rien qu’à eux. Enfin pas tout à fait puisqu’ils vont nous en faire part, nous invitant à le visiter. Cette langue commune qu’ils créent n’est pas un entre deux, n’est pas un syncrétisme, un mélange hétéroclite, un migan. Elle n’est pas un pot-pourri de ballet et de breakdance. Elle puise dans ce courant de la danse expressionniste né sous la République de Weimar dans les années vingt du siècle dernier et que l’on appelle le Tanztheater.

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Patrice : « Tout est mélange et brassage des cultures »

— Par Victor Hache —

patrice_lifes_bloodPatrice, chanteur aux origines allemande et sierra-léonaise, sort Life’s Blood. Un album aux métissages musicaux où se mêlent reggae, soul et vibrations subtilement positives.

Alors que l’époque est marquée par le ­populisme et le repli, Patrice chante We are the Futur in the ­Present (nous sommes l’avenir dans le présent). Un hymne aux couleurs d’un monde ouvert à l’autre : « Je veux dire qu’on est culturellement métissé, confie Patrice. Untel aime le yoga, l’autre écoute du hip-hop, vient de Pologne ou d’ailleurs. Tout est mélange et brassage des cultures que je peux choisir pour me construire. Tout ça, c’est le futur que je veux. » Une philosophie ­humaniste aux antipodes de la peur et du rejet, qui traverse les thèmes de son nouvel album Life’s Blood. « Ça devient difficile de trouver des vibrations positives dans le monde où partout l’atmosphère est très tendue, poursuit le chanteur. Je me suis demandé quelles étaient les vraies valeurs aujourd’hui. Life’s Blood, c’est un peu comme l’eau, cette chose dont on a le plus besoin avec l’air.

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« Valse Bleue Pasillo » de Guy Vadeleux : un vif succès populaire

— Par Roland Sabra —

guy_vadeleux-2Il y a un public pour la musique de variétés à tel point que celle-ci a obtenu la reconnaisance d’une certaine unité dans son singulier «  La variété ». L’expression est une invention française qui n’a pas d’équivalent en anglais si ce n’est l’expression « Middle of the road » nettement plus péjorative puisqu’elle renvoie aux musiques d’ascendeurs ou de supermarchés. La variété est pourtant fille du music-hall et peut-être des arts circassiens. On lui préférera l’expression musique populaire plus juste en ce qui concerne Guy Vadeleux. Les trois représentations de « Valse Bleue Pasillo » qu’il a données les 4, 5 & 6 novembre 2016 à Tropiques-Atrium se sont jouées à guichets fermés. Pas la moindre place disponible. Un public que l’on ne voit pas habituellement dans la salle de la Scène nationale et qui ne demande qu’une chose pouvoir y revenir plus souvent. Un public âge à l’image de la Martinique vieillissante comme l’assènent les démographes. Un public dont l’enfance a été bercée de ces airs qu’il connaît sur le bout des doigts, il faudrait dire sur le bout de la langue mais l’expression suggère une part d’oubli fort éloigné de la réalité.

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Eros et Thanatos jouent à la poupée

— Par Jean Roy —

mademoiselleAvec Mademoiselle, Park Chan-wook signe certainement son chef-d’œuvre. Il a été présenté en compétition à Cannes, dont il est reparti avec une récompense technique.

Sélectionné pour être l’entrée sud-coréenne retenue en compétition au dernier Festival de Cannes, Mademoiselle est le premier thriller en costumes de Park Chan-wook. Cette adaptation littéraire est librement inspirée de la romancière britannique ouvertement homosexuelle Sarah Waters (livre publié en français en 10-18 sous le titre « Du bout des doigts). L’histoire originelle du livre (paru en 2002 et qui apporte alors à son auteure une consécration qui lui permet d’être élue auteure de l’année) se situe en 1862, mais le réalisateur la transpose dans la Corée des années 1930, sous la domination japonaise. L’histoire devient celle des rapports entre une jeune femme japonaise, Hideko, vivant luxueusement en recluse dans une propriété isolée imaginaire avec un oncle tyrannique et d’une Coréenne, Sookee, engagée pour être sa bonne à tout faire. Mais Sookee a un secret. Avec la complicité d’un escroc se faisant passer pour un comte, elle a d’autres ambitions que de demeurer domestique jusqu’à son trépas.

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