Catégorie : Arts de la scène

Silence

Mercredi 15 février 2017 à 19h 30 Madiana VO

De Martin Scorsese
Avec Andrew Garfield, Adam Driver, Liam Neeson
Genres Drame, Historique
Nationalités Américain, Italien, Japonais, Mexicain
Synopsis:
XVIIème siècle, deux prêtres jésuites se rendent au Japon pour retrouver leur mentor, le père Ferreira, disparu alors qu’il tentait de répandre les enseignements du catholicisme. Au terme d’un dangereux voyage, ils découvrent un pays où le christianisme est décrété illégal et ses fidèles persécutés. Ils devront mener dans la clandestinité cette quête périlleuse qui confrontera leur foi aux pires épreuves.

Voir la bande-annonce en bas de page.

La presse en parle :

aVoir-aLire.com par Frédéric Mignard
(…) une magistrale leçon de cinéma, qui apaise dans sa ferveur et épate dans son intelligence, au-delà de tout prosélytisme déplacé.

Première par Gaël Golhen
Un chef-d’oeuvre qui pose plus de questions qu’il n’impose une vision.

Voici par Jérôme Saunier
Comment mettre en images le doute intérieur ? Comment représenter la crise du prêtre Rodrigues, qui en appelle à Dieu mais n’obtient par définition aucune réponse ? Impossible à filmer et pourtant Scorsese s’y attelle, plan par plan, superposant le déchirement spirituel des hommes à des paysages de nature majestueuse, impartiale…

Le Figaro par Marie-Noëlle Tranchant
L’ampleur âpre et austère de la mise en scène, très inspirée par les grands cinéastes japonais, orchestre le silence et le secret qui sont les ressorts de cette épopée existentielle, aux registres multiples : drame historique, le film parle de la clôture d’un État, de l’oppression, de la clandestinité, de la persécution.

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Yékri n°4 – Février 2017

––  Par Malika —

Télécharger le n° 4

Yékri … Yékra ! Comme ce cri poussé par les conteurs au début des contes créoles d’antan lontan pour solliciter l’attention de leurs auditoires, la newsletter Yékri veut attirer l’attention sur la culture créole, sur les talents ultramarins au sens large. Elle reprend l’objectif de la newsletter Elokans dont elle se veut l’héritière : « représenter une effervescence kréyol en diffusant des informations socio-culturelles liées à l’Outre mer, particulièrement de la Caraïbe et de l’Océan indien. » (Véronique LAROSE, créatrice de la publication Elokans). Elle en reprend également les principes :
BOUCLAGE DE Yékri n° 05 de mars 2017 : le dimanche 26 février 2017
CONDITIONS de diffusion de vos actualités socio-culturelles. Yékri paraît mensuellement. Ainsi, pour le relais de vos actualités, adressez-moi ces infos un mois avant :
– descriptif complet de l’événement : textes en version WORD de préférence, images en JPG ;
– indications nécessaires : date et horaire, adresse précise de la manifestation, accès-transports, personne(s) à contacter.
– chaque structure, chaque particulier s’exprime en son nom propre.
Pour recevoir Yékri : transmettez-moi votre demande d’inscription par mail mycol5@gmail.com.

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Mary Prince d’après The History of Mary Prince, récit autobiographique d’une esclave antillaise

— Par Michèle Bigot —

M.E.S. Alex Descas

avec Souria Adèle

Théâtre municipal de Fort-de France, 2/02/2017

Ce spectacle présenté en 2015 à l’Albatros, dans le cadre du festival d’Avignon par la compagnie Man Lala, présente une séquence de textes extraits d’un récit autobiographique. Il s’agit du premier témoignage publié en 1831 à Londres, sur les conditions de vie de son auteur, Mary Prince dans les colonies britanniques. Née esclave dans une colonie des Bermudes vers 1790, elle est vite séparée de ses parents lors d’une vente des esclaves de la maison. Ses premiers maîtres la traitent avec humanité; elle bénéficie même d’un enseignement rudimentaire, et elle est trop jeune pour comprendre sa condition d’esclave. Mais très vite elle fait l’apprentissage de l’affliction par la séparation brutale d’avec les siens dans son plus jeune âge. Ecoutons-la:

Je ne savais ni où j’allais, ni ce que mon nouveau maître ferait de moi, j’avais le coeur brisé de chagrin et mes pensées retournaient sans cesse vers ceux dont on m’avait si brusquement séparée. Je n’arrêtais pas de me dire: « Oh, ma mère!

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« Il a déjà tes yeux »: en tête du box office français… et toujours pas diffusé aux Antilles

De Lucien Jean-Baptiste
Avec Aïssa Maïga, Lucien Jean-Baptiste, Zabou Breitman
Genre Comédie
Nationalité Français

Synopsis :
Paul est marié à Sali. Tout irait pour le mieux s’ils arrivaient à avoir un enfant. Jusqu’au jour où Sali reçoit l’appel qu’ils attendent depuis si longtemps : leur dossier d’adoption est approuvé. Il est adorable, il a 6 mois, il s’appelle Benjamin. Il est blond aux yeux bleus et il est blanc. Eux… sont noirs !

 La presse en parle :

Elle par Khadija Moussou
Le film est beau sans être niais, tolérant sans être donneur de leçons. Un film avec un vrai message pour le vivre-ensemble, bien trop rare en ce moment.

Direct Matin par La Rédaction
Le réalisateur aborde cette comédie sociale plus originale qu’il n’y paraît sur le vivre ensemble, à la manière des comédies italiennes des années 1970. Le burlesque y est donc très présent, sans aucun manichéisme.

Ecran Large par Christophe Foltzer
« Il a déjà tes yeux » fait preuve d’une très belle énergie, d’une grande intelligence et de beaucoup d’humanité.
La critique complète est disponible sur le site Ecran Large

Femme Actuelle par La Rédaction
On adopte sans hésiter ce film jubilatoire.

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Séances en VO : février 2017

On rappellera au spectateur peu averti que le choix des films relève de deux lieux différents : d’un coté Tropiques-Atrium et de l’autre le circuit Elizé sans que cela apparaisse très clairement. Deux logiques sont en concurrence. La première correspond aux exigences du cahier des charges d’une Scène nationale, la seconde aux nécessités économiques d’un distributeur privé. Elles peuvent se croiser, parfois, mais pas toujours. Voir par exemple le conflit qui oppose le circuit Elizé au réalisateur Lucien Jean-Baptiste à propos du film « Il a déjà tes yeux » Dans la mesure du possible Madinin’Art   signale à ses lecteurs ce qui relève de l’une et … de l’autre.

 

lundi 6 Février 2017 : Le client *
mardi 7 Février 2017 : La fine équipe* > En présence de l’équipe du film
mercredi 8 Février : La fine équipe*
jeudi 9 Février 2017 : Le client*
vendredi 10 Février : Sélection de moyens métrages de science-fiction*
mardi 14 Février 2017 : Jackie
mercredi 15 Février 2017 : Silence
jeudi 16 Février 2017 : Jackie
lundi 20 Février 2017 : Silence
jeudi 23 Février 2017 : Fences

* Sélection de Tropiques-Atrium

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S0.CI3.TY

Vendredi 10 février 2017 à 19h 30 Madiana

De Khris Burton
Avec : Vincent Vermignon, Catherine Denecy, Paul Pryce,Steeve Ange-Mascarillus.
France (Martinique) | 2016
27 min Science fiction
Présentation :
Khris Burton est à l’origine des deux courts métrages Maybe another time ( 2013 ) et Nanny ( 2015 ), tous deux primés au festival international film minute son dernier opus, S0.CI3.TY questionne avec originalité le rapport de l’homme à son environnement mais aussi son rapport à sa propre humanité. Dans cette épopée SF futuriste, l’humanité vit en symbiose avec « La Cité » une mégapole régie par une intelligence artificielle. Les hommes sont connectés à elle par un appareil  (Reg) qui régule leurs paramètres physiques et émotionnels.
On suit d’abord le personnage de JO.hn campé par Vincent Vermignon, qui se réveille sur une île mystérieuse, à des milliers de kilomètres de la Cité. Attaqué par un animal sauvage, il perd son régulateur  et découvre donc pour la première fois sensations et émotions. Désormais, il y a un homme, un territoire inconnu et toute une humanité à redécouvrir.

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Le Client

Jeudi 9 février 2017 19h 30 en V.O. à Madiana

De Asghar Farhadi
Avec Shahab Hosseini, Taraneh Alidoosti, Babak Karimi
Genre Drame

Prix d’interprétation masculine et du scénario au dernier Festival de Cannes

Synopsis :

Emad, professeur, et Rana forment un jeune couple qui prépare une représentation de la pièce de théâtre Mort d’un commis voyageur d’Arthur Miller. Suite à un tremblement de terre qui a endommagé leur appartement, ils doivent déménager et sur les conseils d’un ami ils emménagent dans un nouvel appartement. Celui-ci était occupé précédemment par une prostituée; la venue d’un ancien client va changer leurs vies

Voir la bande-annonce en bas de page

La presse en parle :

Femme Actuelle par Valérie Beck

Le réalisateur iranien d' »Une séparation » signe un film magistral, doublement récompensé à Cannes par les prix du scénario et celui de l’interprétation masculine. A mi-chemin entre le thriller et la chronique sociale, ce drame nous embarque et nous interpelle jusqu’à un final poignant.
La critique complète est disponible sur le site Femme Actuelle

Positif par Vincent Thabourey
Asghar Farhadi excelle à orchestrer ce ressac temporel.

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Le Métro fantôme … où chacun peut voter pour l’idiot de son choix

Centre André Aliker de Ste Thérèse à Fort de France : jeudi 9, vendredi 10 et samedi 11 février 2017 à 19h 30

— Par Clara Chérubin —

C’est samedi dernier, le 4 février, lendemain du tremblement de terre qui a secoué autant les corps que les âmes de la Martinique, que je me suis assise dans le Théâtre Aimé Césaire de Fort de France en attendant l’ouverture de rideau du Métro Fantôme écrit par Amiri Baraka ex black panther, en 1963, adapté et mis en scène par José Alpha.
Je scrute le lustre du Théâtre, les poteaux supports métalliques des balcons, les fauteuils et puis le rideau de scène, … tout est en place. Comme si le Théâtre Aimé Césaire inauguré en 1912 avec ses 800 places, aujourd’hui 160, n’avait pas bougé et est encore capable de tenir tête, dix ans plutard, à des séismes aussi violents que celui du 21 novembre 2007 (7.1 sur Richter). Partout où se posent mes yeux, tout est calme et rassurant. Pourtant l’équipe du Théâtre des cultures créoles (Cie Téatlari) avait vécu la veille, m’ont-ils dit, ces mystérieuses secousses qui avaient interrompu la répétition technique sur le plateau, tellement le théâtre était secoué par « des mains invisibles ».

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« Jaz » : Jandira Bauer et l’art de la mise en scène.

Les appréciations de Michèle Lapelerie et de Christiane Rodulfo

— Par Michèle Lapelerie —

Jandira lit une pièce de théatre africaine et, soudain, pose ses lunettes :

« Bleu de chine » oui ! D’ un coup de baguette magique, elle nous fait entrer dans un univers poétique, lumineux, qui nous transporte, qui nous transporte…..

Et nous montons,, nous montons jusqu’au sommet de cette belle tour, blanche de tulle.
Mais, qu‘est-ce ?.Nous voyons un grand, un gros phallus ! Cette énorme érection ne peut être que le symbole de la force et de la puissance de la virilité masculine.

Jandira, la facétieuse ,nous dit « non » .Ce « grand et gros machin emmailloté » n‘est qu’ une vulgaire cabine dans laquelle la merveilleuse comédienne viendra s’habiller et se déshabiller tout au long du spectacle.

Jandira a l ‘art de la caricature et sa créativité est remarquable.

Des jeux de lumière, éblouissants, fascinants ;

Ce double WC, éclairé par le projecteur ne peut être qu’un trou où s entassent nos excréments noirs de puanteur. La judicieuse Jandira l a décoré de larges bandes brunâtres. Petit mais puissamment mis en valeur il devient le tabernacle sacré dans lequel Jane, le « LOTUS BLANC », dépose ses vêtements ,surtout cette robe d un blanc immaculé, souvenir précieux de la tendre, de la douce relation qui l’a unie à Oridé.

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La visite d’un cirque kouglistanais en Martinique

— Par Selim Lander —

Prière aux grincheux de s’abstenir ! Comme son nom l’indique, ce cirque qui n’en est pas vraiment un ne débarque pas du Canada, et contrairement à ce que l’accent des trois bonshommes qui s’agitent sur la scène pourrait laisser penser, mais d’une lointaine planète – peut-être de l’étoile alpha II du Centaure, va savoir ? – où la rigolade et la fantaisie sont les principales règles de la vie politique. Puristes de l’art circassien, abstenez-vous itou, car vous ne verrez aucun numéro époustouflant, rien qui puisse accélérer les battements de votre cœur. Nous sommes dans le domaine du « presque rien » dont au sujet duquel j’ai déjà eu à vous causer mais pas tout-à-fait du « n’importe quoi » et c’est ce « pas tout-à-fait » qui fait  toute la différence ! Réussir un spectacle avec presque rien – ou si peu ! – c’est possible en effet tant que l’on ne fait pas « tout-à-fait » n’importe quoi ! La preuve avec ces Kouglistanais.

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Jaz, de Koffi Kwahulé. m.e.s. de Jandira Bauer : humain et puissant

— Par Margaux Villain-Amirat, comédienne —
Jandira Bauer et ses mises en scènes, c’est une histoire que je suis depuis longtemps. Depuis avant que je parte de Martinique faire mes armes de comédienne à Paris. Longtemps. C’est donc avec une excitation teintée d’appréhension que je me suis donc rendue le 28 janvier au Théâtre Aimé Césaire voir sa dernière création, Jaz de Koffi Kwahulé. La même appréhension qu’on a quand on s’apprête à retrouver un ami des années plus tard. Les questions se bousculent : ai-je changé ? A-t-elle changé ? Pourrons-nous encore trouver un point d’entente ? Mais dès le lever de rideau, ces questions se dissipent et le point d’entente est bel et bien là.
Derrière les cheveux blonds d’une Jann Beaudry éblouissante se découpe la Place Bleu de Chine, théâtre de notre tragédie sur fond de jazz. Jann y danse et y chante l’histoire de Jaz, habitante d’un quartier laissé à l’abandon par les pouvoirs locaux, qui se fait abuser dans les sanitaires publics. Si l’histoire de Kwahule est dure, elle nous est pourtant contée avec amusement et distance, comme une jeune femme qui aurait décidé d’effacer une blessure de sa mémoire, de mettre son malheur derrière elle et de renaître de ses cendres.

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Mes impressions sur « Jaz », au gré de mes fantaisies.

— Par Maryvonne Brisson —

Fermons les yeux un instant et figurons-nous une scène nue, une scène où ne trône qu’un patron bien galbé et surmonté d’un chic chapeau de femme.  Voilà le décor nu, la nudité de nos vies modernes et fragiles. La fragilité d’une belle jeune femme libre et insoumise. Existence fragile d’encombres, de déchets et de la solitude dans la foultitude moderne d’une cité en dérive.

La violence de l’homme éructe la bestiale voix d’une  pulsion assouvie. Pleurs, plaintes ou éructations d’un homme repentant ? Animal rampant et implorant. Jaz, la voix de la douleur, du crime banal dans une société avilissant le meilleur d’elle-même : La Femme.

Je suis saisi de frayeur et médusé par le jeu voluptueusement violent de cette jeune actrice qui sert bien ce drame moderne qui doit heurter et hanter nos âmes bien pensantes et très accommodantes. La voix , celle de Jaz, belle et fragile proie des fantasmes d’un criminel lubrique. Le couteau obscène et la litanie d’une descente aux enfers, du viol. La voix de Jaz éructe et crie la douleur glaçante d’une chair outrée et d’une vie fracassée.

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Le monologue du Gwo Pwèl « Abò ti-bis jònn-lan »

Mardi 14  & mercredi 15 février 2017 à 20 h

-Tropiques-Atrium –

« …Je n’ai jamais aimé m’épancher devant ces gens qui ont ce penchant pervers de se pencher sur le malheur des uns et des autres avec cette compassion hypocrite.
Ai toujours préféré sourire en silence, dans ce grinyen dan grimaçant de façade, faire face à l’autre, aux autres, en soignant ma devanture, avec comme enseigne tout va bien, ou du moins tout va pour le mieux… et pourvu que ça dure ! »
J’avais décidé d’être un homo rictus à défaut d’être un makoumè pleureur… car finalement sourire était la meilleure façon que j’avais trouvé de montrer les crocs à mon désespoir… »
Un homme seul, face à lui-même, dans la solitude de son désespoir, dans le chagrin d’amour antillais, le fameux Gwo Pwèl. Un one-man-show sous fond de texte de slam où le spectateur rentre dans l’intimité introspective d’un homme délaissé.

Narrateur : MaKanDJa
Pièce de théâtre slamée de : Fabrice Théodose
Mise en scène : Patrice Lenamouric
Lumière : Marc-Olivier René
Son : Didier Adréa
© visuel : Agnès Brézéphin
Coproduction : Migann’Art & Tropiques Atrium Scène nationale
Avec le soutien de : Ministère de la Culture et de la Communication (DAC Martinique) & Collectivité Territoriale de Martinique (CTM)

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Made in Kouglistan

Samedi 4 février & Dimanche 5 février 17h –

Tropiques-Atrium. Salle Frantz Fanon.

Dernière création de la compagnie québécoise Throw2catch, elle se veut participative et rassembleuse. Invitant un spectateur à se joindre à eux pour le bon déroulement de leur trame narrative, les trois personnages, tour à tour attachant, intriguant et épatant, renouvellent inlassablement leur rapport avec le public.
Hyperactifs, les 3 acrobates ne ratent pas une occasion, ni une technique ingénieuse (acrobatique ou théâtrale), pour faire découvrir la culture de leur pays imaginaire d’origine : le Kouglistan…
De découvertes en découvertes, armés de leurs traditions et de leurs savoir-faire, tous les prétextes sont bons pour déclencher le plaisir collectif et semer une bonne humeur virale. La piste se transforme en réel exutoire pour un feu roulant de prouesses techniques et d’humour pour toute la famille !
« Made in Kouglistan en mettra plein la vue aux petits et grands… » – Le Courrier du Sud

Metteurs en scène & Interprètes : Gisle Henriet, Barthélémy Glumineau & Guillaume Biron
© crédit photo : Danielle Dumont

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Quand Médée-Kali trouve place au Memorial Acte

— Par Scarlett Jesus —
La pièce de Laurent Gaudé, « Médé-Kali » est, à l’évidence, d’actualité. La preuve en est qu’elle a été mise en scène presque simultanément, en février 2016, au Théâtre de la mer (Joliette Minoterie), à Marseille, ainsi que dans le 93, à Montreuil-sous-Bois. Montée par la Cie Kamma crée par Karine Pédurand, elle a été jouée en Guyane, début novembre, puis à L’Archipel de Basse-Terre, en Guadeloupe les 20 et 21 janvier 2017, avant d’être présentée au public martiniquais le 24 janvier, dans le cadre du Festival des Petites formes, à L’Atrium. La voici revenue en Guadeloupe, ce vendredi 27 janvier, mais dans un lieu hautement emblématique cette fois, le Mémorial Acte. Nul doute que la réception d’une telle pièce dans ce « Centre caribéen d’expressions et de mémoire de la traite et de l’esclavage », ne peut que se charger d’une coloration particulière. « Médée-Kali » peut-elle apporter une quelconque contribution à un vivre-ensemble harmonieux, permettant que s’opère, à travers l’horreur que suscite cette histoire tragique, la catharsis des sentiments de haine et de vengeance engendrés par l’histoire douloureuse de l’esclavage ?

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Conférence/Performance à la BU du campus

Mardi 14 février 2017  à 18h45

En préfiguration du 1er Festival International d’Art Performance (Martinique, avril 2017), la Cie. ArtIncidence, associée au CEREAP, fera une halte à la BU Schoelcher, mardi 14 février, pour une soirée performative en deux temps/deux actions qui donneront à apprécier une fois de plus la grande diversité créative de ce mode d’expression artistique.

El Nuevo Mundo, avec Henri Tauliaut (plasticien, VDjing), Annabel Guérédrat (performeuse) et Franck Martin (Sound designer)
Fake Nature, avec Ana Monteiro (Performeuse/chorégraphe)

L’évènement se prolongera par une conférence d’Olivia Berthon, suivie d’un échange avec le public.

Cette manifestation s’inscrit dans le cadre d’un cycle de cinq soirées conférences/performances qui, de janvier à avril, mobilise la coopération de différents partenaires et lieux d’accueil martiniquais – voir détail et calendrier sur le site d’ArtIncidence. Aux côtés des institutions culturelles de la CTM, des médiathèques municipales et de l’ESPE, la BU, troisième étape du programme, est naturellement au nombre de ces acteurs. Ces cinq rendez-vous sont autant de soirées de préfiguration du FIAP17 qui se tiendra du 17 au 23 avril prochains en Martinique.

Cette première édition du FIAP réunira des artistes internationaux venus de tous les coins du monde : Caraïbe, USA, Europe Amérique du sud….

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« Kimbidalé » à la bibliothèque Schoelcher, Fort-de-France.

Le 06 février 2017 à 18h30


Un Court métrage de Emmanuelle Labeau

Année de production : 2015
Synopsis :

Depuis vingt ans, Madina Aidahis et Halima Issé mènent une lutte acharnée pour mettre fin à la pratique de l’excision et de l’infibulation en pays Afar éthiopien. Chaque jour, elles sillonnent les villages de la région de Gawani pour sensibiliser les habitants sur les effets néfastes de ces mutilations génitales féminines. À partir de 2005, leur combat prend une dimension internationale. Soutenues par le mouvement féministe français Femmes Solidaires, Madina et Halima réussissent à sauver plus de huit cent cinquante petites filles.

Durée du film : 51 minutes

Lire: Ces femmes qui se battent contre l’excision

Dans le cadre de la Journée internationale de lutte contre les mutilations sexuelles féminines, la Bibliothèque Schœlcher vous invite à la projection du film documentaire « Kimbidalé (Entière) » écrit et réalisé par la journaliste reporter Emmanuelle LABEAU.
KIMBIDALE – SYNOPSIS : Depuis 20 ans, Madina Aidahis et Halima Issé mènent une lutte acharnée pour mettre fin à la pratique de l’excision et de l’infibulation en pays Afar éthiopien.

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Le festival des Petites Formes » – Un Bilan

— Par Selim Lander —

Pour la deuxième année consécutive, Tropiques Atrium Scène nationale a organisé dans la deuxième quinzaine de janvier un festival de théâtre qui se caractérise à la fois par l’économie de moyens (un ou deux comédiens au maximum dans chaque spectacle) et une présence massive des créations antillaises avec L’Aliénation noire de et avec Françoise Dô en ouverture le 17 janvier, Circulez de José Jernidier qui joue accompagné de son frère Joël le 21 janvier, Médée Kali de Laurent Gaudé avec Karine Pedurand le 24 janvier, Le But de Roberto Carlos de Michel Simonot avec Elie Pennont dans une MES d’Hassane Kouyaté. Unique exception un spectacle venu de Suisse, Le Relais de et avec Patrick Mohr. À noter que la plupart de ces spectacles ont été également présentés « en communes ».

François Dô dans L’Aliénation noire

Françoise Dô, jeune martiniquaise, est la lauréate du concours d’écriture théâtrale lancé par Tropiques Atrium en 2016 ce qui lui a valu une aide à la création. Elle signe cependant elle-même la MES, ce qui semble confirmer qu’ « aux âmes bien né/es, la valeur n’attend point le nombre des années », comme dirait un certain Corneille.

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La la land

À Madiana

—Par Guy Gabriel —

Réalisé par Damien Chazelle ; avec Emma Stone, Ryan Gosling, J.K. Simmons, Rosemarie DeWitt, John Legend

A Los Angeles, Mia actrice en devenir, sert des cafés entre deux auditions. De son côté, Sebastian, un passionné   de jazz, joue du piano dans petit club pour assurer sa subsistance. L’un comme l’autre sont à des  lieux de leurs rêves. Le destin, parfois malicieux, va réunir ces doux rêveurs ; mais cette rencontre fortuite part sur de mauvaises bases avant de tourner au coup de foudre; résistera-t-il aux aléas de la vie, à la vie trépidante de Hollywood ?

Que dire après la vision de La la land, le deuxième long métrage de Damien Chazelle, sinon que c’est un vrai bonheur ; un vrai bonheur par une mise en scène fluide au possible, et une interprétation remarquable de Ryan Gosling et de Emma Stone, surtout cette dernière, époustouflante. Damien Chazelle continue, ici, son hommage à la musique et au jazz , en particulier, après son étonnant Whi plash (déjà un hommage au jazz) , mais aussi au cinéma hollywoodien, notamment à la comédie musicale.

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« Le but de Roberto Carlos » : que vienne le temps d’un autre temps.

— Par Roland Sabra —

Pour beaucoup c’est le plus beau coup franc de l’histoire du football. On peut le revoir à l’infini ici. De façon totalement improbable, le ballon a contourné le mur par la droite et soudain bifurque vers la gauche heurte le poteau et rentre dans le petit filet. Vaincre l’impossible c’est la même détermination qui anime ce jeune garçon qui, Ulysse des temps modernes, entame un périple qui doit le mener de son Afrique natale vers un pays européen où il espère signer un contrat dans une équipe de foot. Il a pour compagnon de galère Moussa, Vlad, Rarek, Anita, Kossi, Yanis, Sali, Dit Mir, Adama, Garda, l’Albanais et bien d’autres sans nom, sans fortune, sans rien que qu’espérance d’un passage vers un lieu où l’on ne crève pas de faim.

Le texte est une composition à entendre. Assonances, anacoluthes et anaphores sont au service d’une musicalité narrative décalée. La voix dit d’un lieu multiple, tout autant le migrant, le passeur, le garde-frontière, le flic, que la peur, l’angoisse, l’espérance, le souffle du voyage, ses ruptures, ses courses, ses retours en arrières, l’enfermement et le sable du désert.

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Cinéma : deux disparitions

L’acteur britannique aux mille visages John Hurt, connu entre autres pour ses rôles dans « Elephant Man » et « Alien », est décédé à l’âge de 77 ans des suites d’un cancer du pancréas.

John Hurt avait été nommé deux fois aux Oscars, pour son second rôle dans « Midnight Express » (1978) au côté du protagoniste, William Hayes, touriste américain détenu dans les geôles turques, et pour son premier rôle dans « Elephant Man », deux ans plus tard Sa performance dans « Midnight Express » lui avait valu d’être récompensé aux Bafta Awards, les récompenses annuelles britanniques du cinéma et de la télévision, et d’obtenir le Golden Globe du meilleur second rôle.
L’acteur, qui incarnait Monsieur Ollivander dans « Harry Potter à l’école des sorciers », avait aussi joué le rôle du second officier Kane dans « Alien » et le premier rôle dans « 1984 ». Son décès a été confirmé à l’agence de presse britannique PA par son agent Charles McDonald…

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Une voix inoubliable s’est tue: l’actrice française Emmanuelle Riva, célèbre pour ses rôles dans « Hiroshima mon amour » d’Alain Resnais et « Amour » de Michael Haneke, s’est éteinte vendredi à l’âge de 89 ans après un long combat contre le cancer.

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Le théâtre, quand la femme reconquiert sa parole

— par Janine Bailly —

Sur les tréteaux foyalais, trois figures de femmes ont pris corps et vie en ce mois de janvier, si différentes dans leur singularité, et pourtant si proches dans leur combat pour être au monde : il y eut l’Antigone, de Sorj Chalandon, à ressusciter dans Beyrouth soumise à la fureur guerrière des hommes, sœur de l’Antigone antique qui, bravant la volonté du roi Créon, de ses mains grattait la terre pour donner à son frère Polynice une digne sépulture. Puis vint la Médée Kali de Laurent Gaudé, figure triangulaire revisitant les mythes, faite de Méduse à la chevelure de serpents qui pétrifie les hommes, de Kali la déesse meurtrière aux multiples bras, de Médée enfin, amante, épouse et mère assassine, qui par son crime fait expier à Jason sa trahison, qui revient chercher les corps de ses enfants et de ses mains nettoie compulsivement le marbre du tombeau. La troisième, mais non la moindre, se nomme Jaz, qui nous ramène à des temps plus universels.

L’écriture dramatique de Koffi Kwahulé a pu être qualifiée de déambulatoire, et c’est bien la déambulation de la femme violée que nous suivons sur scène, dans la représentation de la pièce Jaz, que nous proposent pour quelques soirs, au théâtre Aimé Césaire, Jandira Bauer et ses acteurs.

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« Le temps et la chambre » de Botho Stauss, m.e.s. Alain Françon

— Par Michèle Bigot —
Après avoir mis en scène La Trilogie du revoir en 2015 à l’ENSATT, A. Françon revient à Botho Strauss avec sa pièce la plus déconcertante : Le temps et la chambre. A. Françon avoue sa prédilection pour ces auteurs de langue allemande que sont Botho Strauss et Peter Handke. Cependant, avec Le temps et la chambre, l’entreprise relève de la gageure. C’est qu’on a affaire à un texte à l’agencement très paradoxal. On peut le qualifier de récit, à condition qu’on accepte de débarrasser le récit de toute intrigue et de toute linéarité. Il reste certes des personnages : deux hommes servent de centre à la première partie, Julius (Jacques Weber) et Olaf (Gilles Privat), tous deux âgés, complices dans leur scepticisme, qui observent le spectacle de la rue et assistent à l’irruption des passants qu’ils ont observés dans l’espace de leur chambre. Au centre de la seconde partie Marie Steuber, qu’on a déjà vue apparaître en première partie, entourée successivement d’hommes avec qui elle dialogue de façon plus ou moins orageuse. In fine , le spectateur pourra recomposer une histoire, qui lui aura été livrée à l’état de fragments, dans un montage kaléidoscopique.

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Festival des Petites Formes 2 ème édition. Bilan d’étape

À voir, à boire et à manger !

— Par Roland Sabra —

Presque toujours à la fin des représentations étaient offerts aux spectateurs thé parfumé et galettes de manioc . Une bonne idée. L’occasion de dire autour de ce qui avait été proposé. Ou de n’en rien dire…

Tout a commencé par « L’aliénation noire » avec des avis « globalement positifs » qu’on1 lira ici et .

Le second soir on1 a ( j’ai ) touché le fond de l’ennui et de la honte. L’ennui n’est rien, reste la honte. La honte pour ces comédiennes et comédiens en apprentissage qui lisaient des textes qui n’avaient été l’objet d’aucune lecture à la table, d’aucune explication, d’aucune analyse et auxquels ils ne comprenaient rien. Comment une telle chose a -t-elle pu être, montée, montrée et par quel manque de vigilance ? L’image de Tropiques-Atrium s’est assombrie ce soir là. Le titre ? « Dommages à Vincent Placoly ».

Puis il y eut «  Circulez » auquel « on » (je) n’ajoutera pas le trop facile « Y’a rien à voir ». Selim Lander en a fait une critique plutôt flatteuse.

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Dalida

-Par Guy Gabriel —

Réalisé par Lisa Azuelo ; avec Sveva Alviti, Jean-Paul Rouve, Ricardo Scarmacio, Nicolas Duvauchelle.

De sa naissance a Caire en 1933 à son premier Olympia en 1956, de son mariage avec Lucien Morisse, aux  soirées disco, de son voyage initiatique en Inde, au succès mondial de Gigi l’amoroso en 1974, on suit le parcours chaotique de Yolanda Gigliotti, alias Dalida (référence évidente au personnage biblique Dalila)

On est toujours un peu inquiet à l’annonce d’un biopic ; reconnaitra-t’ on l’intéressé ? son image ne sera-t-elle pas dénaturée ? Rien de tout cela avec le dernier film de Lisa Azuelo (LOL), car la réalisatrice adopte une mise en forme du sujet rien moins que linéaire ; en effet, si on suit l’évolution de la chanteuse de sa naissance au Caire à sa mort c’est par le biais d’une mise en image qui tente, et y réussit le plus souvent des rapports que ses chansons entretiennent avec sa propre vie.

Du coup on se trouve en face d’une véritable héroïne tragique au sens de la tragédie grecque ; toute sa vie défile devant nous comme un écartement permanent entre sa vie personnelle et sa vie professionnelle.

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