Catégorie : Arts de la scène

La salle mobile de Tropiques-Atrium s’appelle désormais « Salle Josy Michalon »

— Communiqué de presse —
Fort-de-France, le 22 mars 2023
Le Conseil d’administration et la direction de Tropiques Atrium ont souhaité saluer le parcours et l’apport d’une grande figure martiniquaise de la danse : Madame Josy Michalon.

Danseuse, chorégraphe, formatrice et chercheuse, Madame Josy Michalon a formé des générations de danseurs tout en effectuant de nombreuses recherches consacrées aux danses africaines et afro-descendantes, tant du point de vue artistique, qu’anthropologique.

Aussi, par un vote unanime lors de sa séance du mercredi 6 mars 2024, le conseil d’administration a décidé de dénommer la salle mobile de Tropiques atrium : « Salle Josy Michalon ».

Josy Michalon

Chorégraphe, membre du CID (Centre International de la Danse de l’Unesco), chercheur en ethnochoréologie, danseuse, pédagogue possédant une solide formation, Josy Michalon est une figure historique des danses de Martinique.

En 1978, Aimé Césaire, lui confie la direction de l’Atelier Traditions Populaires du SERMAC (Service Municipal d’Action Culturelle de la Ville), qu’elle dirigera pendant 35 ans avec rigueur formant des générations de danseurs.

Josy Michalon incite l’Éducation nationale et les associations à favoriser la formation. Elle mène en milieu scolaire des expériences qui développent l’intérêt des enseignants pour l’action culturelle et permettent d’intégrer l’enseignement du Bèlè dans le programme scolaire.

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Germaine Acogny qui « décolonise sa propre histoire »

— Par Selim Lander —

Les festivals ont cela de bien qu’ils obligent à découvrir des spectacles expérimentaux. Soit ici la combinaison d’une danseuse-chorégraphe française et dakaroise, Germaine Acogny et d’un comédien-metteur en scène franco-allemand, Mikaël Serre. La première danse et le second est crédité de la mise en scène. Il faut également compter – outre l’équipe habituelle du musicien, du scénographe, de l’ingénieur lumière, etc – avec un vidéaste, Sébastien Dupouey, car la vidéo jouera un rôle important dans ce spectacle, à la fois comme illustration d’un discours et comme substitut de la danseuse dans les moments où elle cesse de bouger. Car celle-ci, à 79 ans, a bien besoin de pauses, même si sa danse relève plutôt de l’expression corporelle et n’exige donc pas d’efforts physiques démesurés.

Ce spectacle que l’on hésite à classer dans la catégorie des pièces chorégraphiques s’intitule À un endroit du début, sans doute pour signaler qu’il y sera beaucoup question des origines. Il commence en effet par un hommage au père, une sorte d’hommage car ce dernier était fonctionnaire colonial et il lui est reproché, par exemple, d’avoir abandonné l’animisme pour la foi chrétienne.

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« À un endroit du début » : Un voyage intime à travers les racines et les révolutions

Vendredi 22 mars à 19h30 à Tropiques-Atrium

— Par Hélène Lemoine —

Dans le spectacle captivant « À un endroit du début », Germaine Acogny, pionnière de la danse africaine contemporaine, invite le public à un voyage profondément personnel à travers ses racines, ses révolutions et ses identités plurielles. Accompagnée par le metteur en scène talentueux Mikaël Serre, Acogny transcende les frontières de la danse, du théâtre et du cinéma pour révéler une histoire aussi captivante que révélatrice.

Dès les premières lignes, le spectateur est plongé dans l’univers complexe et envoûtant de Germaine Acogny. Fille d’un fonctionnaire colonial et petite-fille d’une prêtresse Yoruba, elle explore les intersections de sa propre histoire avec celle de l’Afrique tout entière. À travers une chorégraphie émouvante, des récits intimes et des projections visuelles, Acogny dessine le portrait d’une femme en quête de ses origines, de sa voix et de son héritage.

Le spectacle est un manifeste vibrant pour le respect des traditions africaines et la beauté intemporelle de ses rituels. Acogny et Serre défient les conventions et réinventent le récit autobiographique en fusionnant les influences occidentales et africaines.

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« MamiSargassa 3.0 » : Annabel Guérédrat, femme-sargasse

— par Selim Lander —

Annabel Guérédrat est une performeuse talentueuse. Elle l’a prouvé dans des pièces comme I’m a bruja (« Je suis une sorcière ») qui nous avaient marqué. Elle revient avec une nouvelle pièce inspirée par les sargasses, ces algues nauséabondes qui envahissent régulièrement la Martinique. Le programme – qu’elle dira à un moment de la pièce, alors qu’elle est couchée sur le plateau, prenant une pause bien méritée après la séquence de danse qui a précédé – est alléchant dans sa perspective afrofuturiste, décidément à la mode après Tropique du Képone vu la semaine dernière :

« Après des siècles de colonisation, de contamination, d’occupation et de tourisme, aucun humain, aucun animal, aucune plante n’a survécu. Seules les sargasses sont restées.

Mami Sargassa, une nouvelle entité génétiquement modifiée, a éclos. Pour rester vivante, elle s’enterre elle-même dans de la sargasse fraîche. Cet acte de sorcellerie lui permet de renaître, de se réhumaniser, d’enfanter de nouveaux êtres hybrides ».

Au début de la pièce, une vidéo montre Annabel Guérédrat, nue, au milieu des sargasses dans lesquelles elle se roule, s’enroule, parfois nageant, parfois bousculée par les vagues.

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MamiSargassa 3.0.  : Un voyage au cœur de l’écoféminisme radical

Mercredi 20 mars à 19h Salle mobile au Saint-Esprit

— Par Hélène Lemoine —

Plongez dans un conte caribéen futuriste où l’art, la sorcellerie et la résilience s’entremêlent dans une expérience immersive. MamiSargassa 3.0. & ses guests est bien plus qu’un simple spectacle : c’est une exploration captivante de l’écologie et de la condition féminine, portée par la vision unique de la chorégraphe martiniquaise Annabel Guérédrat.

Au cœur de cette performance envoûtante, Annabel Guérédrat, accompagnée de ses deux musiciens performeurs, Raphaël Gautier et Daniel Dantin, vous emmène dans un voyage artistique intense. Inspirée par les rituels d’enterrement de la sargasse, une algue toxique devenue emblématique, cette œuvre vous transporte en 2083, sur une île déserte jadis appelée Martinique.

Imaginez un monde où seules les sargasses ont survécu, où une nouvelle entité génétiquement modifiée, Mami Sargassa, émerge pour défier l’extinction. Pour survivre, elle s’enterre dans la sargasse fraîche, accomplissant ainsi un acte de sorcellerie qui lui permet de renaître, de se réhumaniser et d’enfanter de nouveaux êtres hybrides.

Annabel Guérédrat, artiste multidisciplinaire ancrée dans son héritage caribéen, explore avec passion les thèmes de l’écoféminisme radical et de la dark ecology.

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« La complainte du sentier Pather Panchali », un film de Satyajit Ray

Mercredi 20 mars à 18h30 Tropiques-Atrium

La Complainte du sentier (titre original : bengali : পথের পাঁচালী, Pather panchali) est un film indien, le premier film du réalisateur bengali Satyajit Ray, sorti en 1955. C’est également le premier volet de la trilogie d’Apu.

Synopsis
Dans le Bengale rural des années 1920, le brahmane Harihar Roy vit dans la maison de ses ancêtres qui nécessite des réparations, mais il est trop pauvre pour les payer. Il vit avec sa femme Sarbajaya, sa fille Durga qui vole régulièrement des fruits dans le verger qu’ils ont été amenés à vendre aux voisins, son jeune fils Apu, et Indir, une vieille parente. La maison abrite aussi un chien, des chats et une vache. Sarbajaya s’occupe des tâches ménagères, de la préparation de la nourriture et des rites religieux.

Incapable de gagner assez d’argent pour subvenir aux besoins de la famille, Harihar part en quête d’un nouveau travail, laissant Sarbajaya seule pour gérer la famille. Pendant son absence, Indir meurt, puis, lors d’un ouragan, Durga tombe malade, et meurt à son tour. Lorsque le père revient, il trouve la maison dévastée.

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La mort du compositeur et pianiste Aribert Reimann

— Par Sarha Fauré —

Aribert Reimann, compositeur et pianiste passionné, s’est éteint le mercredi 13 mars à Berlin, sa ville natale, à l’âge de 88 ans. Né dans une famille imprégnée de musique religieuse, Reimann s’est rapidement tourné vers une carrière dédiée à l’art lyrique et à la composition. Sa mère contraltiste et son père organiste lui ont transmis cette passion dès son plus jeune âge, et son initiation précoce à la scène à l’âge de dix ans lors d’une production théâtrale a façonné sa trajectoire future.

Après des études au conservatoire de Berlin, où il a été formé en écriture, en piano et en composition, Reimann a débuté une carrière remarquable en tant que pianiste de lied. Sa collaboration avec des artistes éminents tels que Dietrich Fischer-Dieskau et Brigitte Fassbaender a marqué le début d’une série de créations musicales remarquables. En parallèle, son intérêt pour le théâtre et la poésie l’a amené à explorer le domaine de l’opéra.

Son premier opéra, « Un Songe », inspiré d’une pièce d’August Strindberg, a été suivi par une série d’œuvres mettant en musique des textes littéraires majeurs, notamment « Lear », d’après Shakespeare, qui reste l’un de ses ouvrages les plus célèbres.

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« La Maison de Bernarda Alba » : après le contre, le pour

— Par Selim Lander —

Puisque Madinin’Art se veut ouvert à une critique pluraliste et au risque de la contradiction.

Yves Beauchesne a créé la pièce célèbre de Lorca en 2020 avec une distribution d’où ne subsistent que Fabienne Luchetti dans ce qui, il est vrai, est souvent considéré le premier rôle, celui de la servante, laquelle, comme souvent chez Molière, est chargée entre autres de dire le bon sens, et deux des cinq filles de cette Bernarda qui donne son nom à la pièce. Il serait certainement inutile de résumer l’intrigue d’une pièce déjà présentée plusieurs fois à la Martinique, en particulier dans l’adaptation remarquée de Odile Pedro Real avec sa troupe de comédiennes guyanaises (1). Rappelons quand même que Lorca a écrit cette tragédie dans des conditions elles-mêmes tragiques, en 1936, alors qu’il était en prison, deux mois avant d’être exécuté par les phalangistes. Il y dénonce le poids des traditions dans une Espagne corsetée par la religion et qui allait, sous le règne de Franco, s’enfoncer dans une nuit encore plus sombre.

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 » La maison de Bernarda Alba » par Yves Beaunesne : Une maison de l’ennui!

— Par Roland Sabra —

Yves Beaunesne, après des études en droit et lettres, se forme à l’Institut national supérieur des arts du spectacle de Bruxelles et au Conservatoire national supérieur d’art dramatique de Paris . Il débute sa carrière de metteur en scène en 1995 avec « Un mois à la campagne » d’Ivan Tourgueniev, récompensé par le prix Georges-Lerminier. Il crée ensuite des œuvres de Paul Claudel à la Comédie-Française et à la Colline. En 2002, il fonde la Manufacture-Haute École de théâtre de Suisse romande et dirige le CDN de Poitou-Charentes de 2010 à 2020. Il enseigne dans diverses institutions prestigieuses et ses réalisations, dont « L’Annonce faite à Marie » de Claudel en 2014, sont saluées par la critique. C’est donc un metteur en scène chevronné, reconnu par l’ensemble du métier qui nous propose en 2020 sa lecture de la Maison de Bernarda Alba » jouée ce samedi 16 mars à Tropiques-Atrium à Fort- de-France.

Cette dernière pièce de Federico García Lorca, , fut rédigée en 1936 pendant son emprisonnement par les Phalangistes, juste avant son exécution.

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« It’s a Sin », série, réalisée par Peter Hoar

Sur France 2 le 18 mars 2024 à 21h10

« It’s a Sin » est une série britannique qui sera diffusée , à l’occasion du 30e Sidaction. Cette série, réalisée par Peter Hoar, offre une perspective poignante sur l’impact du VIH dans les années 1980 à Londres.

L’histoire suit Ritchie, Roscoe, Colin, Ash et Jill, cinq jeunes amis qui se retrouvent à Londres, chacun avec ses rêves et ses aspirations. Mais alors qu’ils entament leur vie adulte, un nouveau virus se répand dans la communauté gay, apportant avec lui la peur, la discrimination et la tragédie.

Avec cinq épisodes de 45 minutes chacun, « It’s a Sin » explore les différentes facettes de la vie de ces personnages, mettant en lumière l’amour, la perte et l’amitié. La série est portée par une bande originale culte qui accompagne les spectateurs dans cette époque où la vie brillait malgré la menace constante du VIH.

Au casting, on retrouve des acteurs talentueux tels qu’Olly Alexander, Nathaniel Curtis, Omari Douglas, Lydia West, Keeley Hawes, Neil Ashton, Shaun Dooley, Callum Scott Howells, Toto Bruin et David.

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Aya Nakamura ou la symphonie d’une vie et d’une voix

— Par Hélène Lemoine —

Au cœur de la ville bruyante de Bamako, au Mali, le 10 mai 1995, Aya Nakamura voit le jour. Elle est née dans un berceau de culture et de tradition, imprégnée des mélodies envoûtantes des griots, ces conteurs-chanteurs qui tissent les récits de l’histoire avec les notes de leurs voix. Son nom, Aya Nakamura, résonne comme une mélodie, un prélude à une carrière musicale qui transcendera les frontières.

Cependant, son destin la mène loin de ses terres natales. Alors qu’elle est encore une enfant, ses parents décident de déménager en France, cherchant de nouvelles opportunités pour leur famille. Aya Nakamura grandit dans la banlieue animée d’Aulnay-Sous-Bois, où les sons de sa nouvelle vie se mêlent aux échos lointains de sa patrie africaine.

Dans ce foyer baigné de musique, Aya nourrit sa passion pour l’art dès son plus jeune âge. Inspirée par l’héritage musical de sa famille, elle explore les différents styles et genres, forgeant ainsi son identité artistique unique. Son nom de scène, Nakamura, est un hommage à son admiration pour Hiro Nakamura, un personnage de la série télévisée « Heroes », dont les pouvoirs s’étendaient au-delà des limites du temps et de l’espace.

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« Tropique du Képone » : décapant

— Par Selim Lander —

Les initiés auront tout de suite compris qu’il sera question du chlordécone, Képone est l’une des marques sous lesquelles cet insecticide fut commercialisé et utilisé dans les conditions (contestables) et avec les résultats (catastrophiques) que l’on sait. Les autres spectateurs ne tarderont pas à se mettre dans le bain grâce aux paroles de la bande son.

Mais auparavant il faudra en passer par le prologue que l’on retrouve dans maintes pièces contemporaines, pendant lequel il ne se passe rien et surtout pas de la danse. En l’occurrence les deux interprètes assises sur des chaises de plage dégustent très lentement une banane sur une musique répétitive qui ne doit pas dépasser cinq ou six mesures.

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« La Maison de Bernarda Alba » de Federico García Lorca, m.e.s. d’Yves Beaunesne

Samedi 16 mars à 19h 30 Salle Frantz Fanon Tropiques-Atrium

Un petit village andalou, dans les années 1930. A la mort de son second mari, Bernarda Alba impose à ses cinq filles célibataires un deuil où l’isolement complet est exigé : pendant huit ans, « le vent des rues ne doit pas entrer dans cette maison ». Derrière les volets clos, la femme sera coupée du monde et des hommes et, de toute façon, « les hommes d’ici ne sont pas de leur rang. » Seule pourvue d’une importante dot, Angustias, fille aînée du premier mariage, est fiancée à Pepe le Romano, un beau garçon du village appâté par sa dot. Mais la belle Adela, la cadette des sœurs, s’est rapprochée de lui depuis longtemps. Autour de ce jeune homme, objet de convoitise pour toutes ces jeunes femmes, La Maison de Bernarda Alba donne à voir, sous la forme d’un huis clos, la violence d’une société verrouillée de l’intérieur, que la passion fait voler en éclats.

Note d’intention du metteur en scène
La chèvre n’a pas dit son dernier mot

Il a suffi qu’un théâtre de guignol ambulant passe un jour par le village natal de Lorca pour que sa vocation soit signée et qu’il se mette à fabriquer un théâtre de marionnettes.

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Éveil chromatique : Tropique du Képone :

— Par Hélène Lemoine —

Dans l’éclatant tourbillon des notes et des mouvements, Tropique du Képone se dresse comme un phare d’alerte, éclairant l’horizon de la conscience collective. La fusion de la danse contemporaine et de l’engagement environnemental érige un spectacle d’une puissance saisissante, révélant les stigmates et les espoirs d’une région en quête de guérison.

Marlène Myrtil et Myriam Soulanges, éminentes figures de la scène artistique antillaise, tissent avec habileté un récit où le poison du chlordécone se mêle aux rythmes hypnotiques de la danse. Telles des alchimistes du mouvement, elles façonnent un univers où l’urgence écologique devient matière à réflexion, où les émotions se dansent autant qu’elles se ressentent.

Dans l’antre de leur création, les spectateurs sont conviés à une expérience sensorielle inédite. Avant que les corps ne s’élancent dans la chorégraphie, un prologue subtil, teinté d’ironie, éveille les consciences endormies. Assises, telles des sentinelles contemplatives, les danseuses dégustent lentement une banane, emblème ambigu de fertilité et de poison, sous les pulsations d’une musique énigmatique. Costumées en cosmonautes du futur, elles évoquent avec audace les mystères de l’afrofuturisme, réclamant une réinvention des possibles.

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« Walk Up », un flm de Hong Sangsoo

Mardi 19 mars à 19h Tropiques-Atrium

De Hong Sang-Soo | Par Hong Sang-Soo
Avec Hae-hyo Kwon, Hye-Young Lee, Song Seon-mi
Titre original Tab | 21 février 2024 en salle | 1h 37min | Drame
Synopsis :
Byungsoo, un réalisateur célèbre, accompagne sa fille chez une amie de longue date, propriétaire d’un immeuble à Gangnam. La visite des lieux entraîne pour Byungsoo un voyage hors du temps où se dessinent, à chaque étage, ses amours passés et à venir. Fin portraitiste, Hong Sangsoo transforme le quotidien d’un immeuble en puzzle des relations humaines. Un terrain de jeu qui explore les désirs, les regrets, les rêves, et bien sûr, le cinéma.

La presse en parle :
Culturopoing.com par Pierig Leray
Hong Sang-Soo filme cette bête qui rôde (la dépression) avec une telle intelligence (cette inversion architecturale entre l’état dépressif de Byungsoo et sa montée progressive dans les étages de l’immeuble est du génie) prouvant une fois de plus la vitalité sans pareille de son imaginaire métaphysique.

Cahiers du Cinéma par Romain Lefebvre
L’art hongien de la fragmentation consiste d’abord à découper l’édifice par niveaux afin d’y faire se dérouler les différents segments de son récit.

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« Moi, Tonya », un film de Craig Gillespie

Dimanche 17 mars à 21h sur OCS Max
Par Steven Rogers
Avec Margot Robbie, Allison Janney, Sebastian Stan
Titre original I, Tonya
21 février 2018 en salle | 2h 00min | Biopic, Comédie, Drame

Synopsis :
En 1994, le milieu sportif est bouleversé en apprenant que Nancy Kerrigan, jeune patineuse artistique promise à un brillant avenir, est sauvagement attaquée. Plus choquant encore, la championne Tonya Harding et ses proches sont soupçonnés d’avoir planifié et mis à exécution l’agression…

La presse en parle :
Femme Actuelle par La rédaction
On a adoré ce biopic explosif à la fois burlesque et tragique porté par Margot Robbie et son interprétation triple axel.

20 Minutes par Caroline Vié
Le réalisateur de « The Finest Hours » n’a pas choisi un format classique, ce qui rend ce biopic passionnant.

CNews par La rédaction
Dans une mise en scène au montage impétueux et haché, « Moi, Tonya » fait usage d’un ton bourré d’ironie. L’écueil du mélodrame est ainsi évité pour livrer un récit agité, qui fait le portrait d’une femme meurtrie et belliqueuse.

CinemaTeaser par Emmanuelle Spadacenta
Gillespie offre à ce conte de fées raté un écrin normcore, aussi immoral que sophistiqué : comme la survivante qu’elle est, Tonya Hardmg en sort presque grandie.

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Nouveaux Regards Film Festival 2024 en Guadeloupe

7ème édition du 20 au 24 Mars 2024

« Nouveaux Regards Film Festival de Guadeloupe » est portée par l’Association ACIA (l’association CINEMA D’ICI ET D’AILLEURS), créée par 2 guadeloupéennes de l’ingénierie culturelle et passionnées de cinéma et mis en place chaque année par une équipe dynamique et compétente partageant les mêmes valeurs.

ACIA est une association Loi 1901 qui a pour but de promouvoir le cinéma sous toutes ses formes par le biais d’événements ou d’actions à destination du grand public ou des professionnels de l’industrie. Être une force vive du territoire, aider au développement des actions, faire croiser et partager les compétences, sont le fer de lance de l’association.

Ce festival fidélise chaque année de plus en plus de public mais aussi de professionnels venant de Guadeloupe, de Martinique, de Paris et d’ailleurs. Le programme détaillé sera dévoilé prochainement lors de la conférence de presse du Jeudi 14 Mars 2024, mais déjà voici un résumé des grandes lignes de cette 7ème édition:

– La compétition de films provenant exclusivement de la Caraïbe

– La Virtual Reality Room by BNP PARIBAS

– La séance Insolite « DARK FANTASY »

– La séance insolite « AFROFUTURISME »

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L’éphéméride du 14 mars

Première de Macbeth, drame lyrique en quatre actes de Giuseppe Verdi au Théâtre de la Pergola de Florence, le 14 mars 1847.

Macbeth est un opéra en quatre actes de Giuseppe Verdi, sur un livret de Francesco Maria Piave et Andrea Maffei, d’après la tragédie de William Shakespeare, représenté pour la première fois au Teatro della Pergola à Florence, le 14 mars 1847.
Macbeth avait été commandé pour le carnaval. Le théâtre dut ouvrir ses portes bien plus tôt que prévu et le public nombreux réserva un triomphe à cette œuvre.
Deux autres versions suivirent, une en français à Paris le 19 avril 18651 et la version finale en italien à Milan le 28 janvier 1874.

L’opéra fut repris au Théâtre Lyrique de Paris en 1865 avec quelques modifications. Mais la majorité de la partition se trouvait déjà dans la version italienne. Les deux adjonctions les plus importantes sont celles de l’air La luce langue au IIe acte et du ballet au IIIe. Il n’était pas possible en effet de faire représenter un opéra à Paris sans un ballet. Cette version était naturellement en français, mais le public fut à cette occasion nettement moins séduit que le public florentin de la première création.

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Le Cirque Roger Lanzac de retour en Martinique

— Par Hélène Lemoine —

Le Cirque Roger Lanzac, fidèle à sa tradition, pose ses valises en Martinique pour une série de représentations exceptionnelles. Installé aux Trois-Ilets, au Domaine de Château Gaillard, le cirque offre un spectacle mêlant numéros classiques et modernes, dans une ambiance conviviale et familiale.

Au programme, vous découvrirez les incontournables du cirque : des acrobates, des équilibristes, des clowns, et bien d’autres talents encore. De plus, un laser show enchantera vos soirées, ajoutant une touche de féérie à l’événement.

Sous le titre « Les stars du cirque », le spectacle met en lumière une sélection d’artistes de renom, prêts à vous émerveiller par leur talent et leur virtuosité. Vous serez également invités à assister à des numéros mettant en scène des animaux, avec la présence d’un lion et de deux tigres.

Le Cirque Roger Lanzac vous accueille au Domaine de Château Gaillard aux Trois-Ilets, avec des représentations les dimanches à 15h et 18h. Les billets sont disponibles au prix de 25 euros pour les adultes et 15 euros pour les enfants. Pour toute information complémentaire, veuillez contacter le 0696 09 78 00.

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« Afrodyssée » : une merveille d’invention

— Par Selim Lander

Lors de notre précédente chronique sur le festival CEIBA (1), nous regrettions que la meilleure pièce ait été programmée en premier. C’est encore plus vrai pour cette « Afrodyssée » ; la première pièce, Metamorphosis, est en effet une merveille d’invention qui contraste malheureusement avec les deux pièces suivantes, toujours exécutées par la compagnie cubaine « Rakatan » dirigée par Nilda Guerra Sanchez.

Metamorfosis

Cette pièce pour deux danseurs et une danseuse chorégraphiée par Narcisso Medina s’ouvre comme une fleur qui déploie ses pétales. On découvre alors que les deux danseurs encadraient la danseuse dont le corps est contenu dans un cylindre de la taille d’un baril de pétrole. Les deux danseurs vont se détacher d’elle et elle restera presque jusqu’à la fin prisonnière de son tonneau, ce qui ne l’empêchera pas de le faire basculer et de ramper grâce aux mouvements du haut de son corps, puis de le redresser à la force des bras, retrouvant ainsi sa position initiale, tandis que les deux hommes dansent de leur côté, ensemble ou séparément, sur une musique électronique.

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« La mère de tous les mensonges », un film d’Asmae El Moudir ***

Lundi 18 mars – 19h / Jeudi 21 mars – 14h / Madiana

Festival de Cannes 2023 Prix de la mise en scène Un Certain Regard & Œil d’or du meilleur documentaire Marrakech 2023 Etoile d’or Maroc /Qatar/Arabie Saoudite/Égypte | 2023 | 1h36 | VOSTFR (arabe) Documentaire Titre original Kadib Abyad
28 février 2024 en salle | 1h 37min | Documentaire
Synopsis :
Casablanca. La jeune cinéaste Asmae El Moudir cherche à démêler les mensonges qui se transmettent dans sa famille. Grâce à une maquette du quartier de son enfance et à des figurines de chacun de ses proches, elle rejoue sa propre histoire. C’est alors que les blessures de tout un peuple émergent et que l’Histoire oubliée du Maroc se révèle.

La presse en parle :

Madinin’Art par la rédaction
De l’art de la fiction à faire émerger une Vérité, un refoulé intimement emmêlés dans histoires familiale et collective.
Bande à part par Nadia Meflah
Œuvre cathartique qui utilise l’animation pour exorciser les plaies du passé, ce documentaire marocain, primé au dernier Festival de Cannes, impressionne. Par la volonté farouche de la cinéaste d’annihiler les mensonges de l’histoire, au sein de sa famille et de son pays, le Maroc.

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Le 8 mars, journée des droits de la femme au théâtre

— Par Selim Lander —

À l’occasion de la journée des droits de la femme, le 8 mars, un peu étendue en amont et en aval, deux spectacles sont à l’affiche à la Martinique. Au Théâtre municipal de Fort-de-France Laudes des femmes des terres brûlées, une pièce venue de la Guyane (française) écrite et mise en scène par Odile Pedro Leal et, à l’OMCL du Robert puis au CDST à Saint-Pierre, Monologues de femmes mise en scène par Marie Alba.

Laudes des femmes des terres brûlées

Cette pièce est directement inspirée du recueil Femmes des terres brûlées de la poétesse québécoise d’origine haïtienne Marie-Célie Agnant. Odile Pedro Leal est une femme de théâtre guyanaise qui a déjà présenté à la Martinique, en 2021, un mémorable Bernarda Alba from Yana (Yana pour Guyane), à partir de la pièce de Lorca, dont nous avons dit en son temps tout le bien qu’il fallait en penser (1). On retrouve ici les mêmes qualité (mise en scène, direction d’acteurs, costumes, usage des chants a capela dans une langue guyanaise) au service d’un texte. Si cette pièce, pose problème, contrairement à Bernarda Alba, c’est uniquement à cause du texte.

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« La zone d’intérêt », un film de Jonathan Glazer

Dimanche 10 mars – 11h / Jeudi 14 mars – 14h / Madiana

De Jonathan Glazer
Avec Christian Friedel, Sandra Hüller, Johann Karthaus
Titre original The Zone Of Interest
31 janvier 2024 en salle | 1h 45min | Drame, Historique, Guerre
Synopsis :
Le commandant d’Auschwitz Rudolf Höss et son épouse Hedwig réalisent sur un terrain directement adjacent au mur du camp leur vision d’une vie de rêve avec une famille nombreuse, une maison et un grand jardin. Cependant, lorsque Rudolf doit être muté à Oranienburg, leur petite vie idéale menace de s’effondrer et il cache l’information à son épouse. Quand Hedwig l’apprend, elle refuse de quitter sa maison de rêve.
La presse en parle :
Bande à part par Anne-Claire Cieutat
Une œuvre d’une puissance sidérante et durable.

Culturopoing.com par Vincent Nicolet & François Armand
Ce regard sur une apparence de normalité, en réalité corrompue et cynique, provoque le malaise et confère au film toute sa force. C’est aussi à nous que Jonathan Glazer s’adresse en fin de compte, pour sonder notre propre rapport à l’Histoire et ses atrocités, interroger notre sensibilité et éventuellement réveiller notre indifférence.

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« La bête », un film de Bertrand Bonello

Dimanche 10 mars – 19h / Jeudi 14 mars – 19h / Dimanche 17 Mars – 11h / Madiana
Par Bertrand Bonello, Guillaume Breaud
Avec Léa Seydoux, George MacKay, Guslagie Malanda
France | 2024 | 2h26
Drame, Romance, Science-fiction
Synopsis :
Dans un futur proche où règne l’intelligence artificielle, les émotions humaines sont devenues une menace. Pour s’en débarrasser, Gabrielle doit purifier son ADN en replongeant dans ses vies antérieures. Elle y retrouve Louis, son grand amour. Mais une peur l’envahit, le pressentiment qu’une catastrophe se prépare.

La presse en parle :
L’Humanité par Pablo Patarin
Surtout, Bertrand Bonello expérimente, tord l’image tout autant que la narration, déroute, à la manière d’un David Lynch, son récit tendant vers un fantastique dérangeant. Sans toujours nous permettre de saisir les tenants et aboutissants de chaque séquence, Bertrand Bonello nous enjoint à parcourir sa Bête en nous laissant porter par nos propres sentiments.

Les Inrockuptibles par Arnaud Hallet
Le film manigance son émotion avec une certaine distance, dans une brèche située quelque part entre Cronenberg et Lynch mais qui n’appartient qu’à Bonello. Une brèche devenue un royaume étourdissant de beauté.

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« Laudes des Femmes des Terres Brûlées », texte et m.e.s. Odile Pedro Leal

Les jeudi 7, vendredi 8 et samedi 9 mars à 19h 30 au T.A.C.

« et il y a cette chape de plomb sur les paupières du monde et tout ce que dans le silence et par le silence nous ignorons »
Marie-Célie Agnant

Laude : Chant religieux n’appartenant pas à la liturgie, et écrit sur un texte en langue vernaculaire.

La pièce
Femmes mythiques. Quatre sœurs, allégories des quatre points cardinaux. Repères syncrétiques des humanités terrestres, elles régissent l’orientation des civilisations. A quel moment leur pouvoir leur a échappé ?
En ces temps, elles interrogent la Déesse-Mère, le Monde, leurs Chimères, comme les enfants d’une mère absente, au soir de leur vie…
Ce sera le jugement des morts, rite des peuples marrons de Guyane, pour la mère silencieuse. Comme des Reines-Mages, les sœurs se retrouvent au mitan de la nuit pour le jugement profane… Les comptes sont faits depuis la promesse de toutes les amours au Jardin d’Eldorado jusqu’aux enfers terrestres du quotidien des femmes, des mondes déplacés, des mondes disparus : Le Nouveau Monde ! L’enfant abandonné des Dieux…

L’auteure
Après sa première pièce de théâtre, « La Chanson de Philibert ou Les Gens Simples », primée au concours RFI de 1993, s’ensuivent plusieurs adaptations de textes portées à la scène.

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