Catégorie : Arts de la scène

Ouverture de Cap Excellence Théâtre en Guadeloupe

ou quand la scène théâtrale tend un miroir à la société.

— Par Scarlett Jesus —
Succédant à ce qui fut le Festival des Abymes, la 6ème édition de Cap Excellence théâtre, organisée à l’initiative de la communauté des trois communes Abymes, Baie-Mahaut et Pointe-à-Pitre, propose du 09 au 14 mai 2017 un programme autour du thème « La quête du mieux-être ».
L’observation de la programmation semble révélatrice de certains choix.
On constate, en premier lieu, une diversité liée à l’origine différente des compagnies (de Guadeloupe, de Martinique, de France et de Côte d’Ivoire). Une autre diversité est celle des lieux de représentations, situés dans différentes salles et établissements scolaires des trois communes. Ajoutons à cela une diversité évidente de formes, le festival proposant des représentations, des lectures, une déambulation et de nombreux ateliers pédagogiques.
Parallèlement à cette diversité symbolisant une volonté d’ouverture, un autre choix est manifeste : celui de la transmission et d’un ancrage. Ce n’est pas un hasard si le parrain de cette 6ème édition est cette année Harry Kancel, auquel Cap Excellence Théâtre a voulu rendre hommage.

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La Otra Orilla, ou comment parler de mouvement et d’immobilité

11, 12, & 13 mai 2017 à 19h30 au T.A.C.

— par Janine Bailly —

Mettre en scène, de façon ludique et vivante, La Otra Orilla, en français L’Autre Rive, du dramaturge cubain Ulises Cala, ne doit pas être chose facile, mais requiert plutôt une belle inventivité, tant le texte se plaît à défier les règles de la narration classique. Ce talent, Ricardo Miranda n’en est pas dépourvu, et une fois encore, c’est à un spectacle original et singulier qu’il nous convie, pour trois soirs seulement, au théâtre Aimé Césaire.

Le texte, découpé en tableaux, chacun étant inscrit dans un espace modulaire particulier que dessinent quelques blocs facilement déplaçables sous la poussée des deux acteurs, le texte présente une double particularité, celle de ne se plier à aucun ordre chronologique, celle aussi de mêler les temps, temps clos de l’attente sur la rive du fleuve, temps pluriels de la vie antérieure. Car ils sont là, l’homme et la femme, pour un dialogue inclinant par instants au monologue, quand par exemple l’une devient mère parlant à sa fille, toutes deux femmes abandonnées par un père absent.

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« The fits »: de la féminité entre sexe et genre, un chemin parmi d’autres

— Par Roland Sabra —

de Anna Rose Holmer
Avec Royalty Hightower, Alexis Neblett, Da’Sean Minor
Genre Drame
Nationalité étasunienne

Elle a onze ans et son prénom épicène, Toni, est comme le reflet d’une indétermination qu’elle va quitter au cours d’un cheminement qui la conduira de la salle de boxe à la salle de danse. Des gants de boxe aux mitaines en dentelles, comment passer des uns aux autres ? Et pourquoi ? Elle a onze ans, elle accompagne son grand frère au gymnase. A l’étage, la salle de boxe , et juste au dessus la salle de danse. De l’une à l’autre comme le passage d’une indécision à une affirmation, comme l’abandon d’un état incertain au profit d’un autre revendiqué. De l’enfance à l’adolescence en quelque sorte.

Chausser des gants ou des Convers… pour s’en sortir ? Elles et ils sont noirs, issus de milieux défavorisés, certaines ont des mères référentes, juste pour dire la décomposition de la structure familiale. Pas de boxe, pas de hip hop sans stigmate et sans tentative de retournement de celui-ci. (Voir Stigmate de Goffman, Minuit, 1974).

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« L’Autre Rive » de Ulises Cala

11, 12, & 13 mai 2017 à 19h30 au T.A.C.

— Par Selim Lander —

« Jusqu’où faut-il aimer ? Il faudrait un manuel pour expliquer cela. »

Cette phrase prononcée par un homme qui va émigrer en abandonnant sa fille n’est qu’un aspect d’un texte qui brasse toutes sortes de sentiments, de sensations, depuis les jeux amoureux pleins de malice jusqu’à la désespérance profonde en passant par les moments d’attente indécise hantés par la crainte des « persécuteurs ». Nous sommes sur une île, Cuba sans nul doute, entourée d’une « mer interdite ». La télévision qu’on entend parfois s’exprime en espagnol (« la télévision est une chose répugnante » répètera l’homme à plusieurs reprises).

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« Solitude » d’après « La Mulâtresse Solitude » d’André Schwarz-Bart

Jeudi 18 mai 2017 à 20 h Salle Frantz Fanon

Cie La Grande Horloge
Avec :
Marie-Noëlle Eusèbe: Solitude
Laure Guire : Bayangumay
Laurent Manzoni : L’homme
Figure de résistance, de révolte, figure de femme : emblème de la lutte contre l’esclavage, la mulâtresse Solitude se dressera contre l’oppression et le paiera de sa vie.
Fani Carenco met en théâtre le roman d’André Schwarz-Bart, dans une atmosphère baignée des croyances antillaises.
Solitude est une femme de légende. Enfant née du viol d’une esclave par un marin pendant la traversée qui la déportait aux Antilles, elle voit en 1794 l’abolition de l’esclavage, puis son rétablissement par Napoléon en 1802. Elle entrera alors en lutte aux côtés des insurgés… Une femme pour toutes les femmes, pour toutes les luttes.
Trois comédiens portent le récit de ce destin exceptionnel. Cette adaptation révèle l’intemporalité de la révolte, met en question la mémoire des hommes et la facilité de l’oubli. Elle dévoile la formidable luminosité des êtres en résistance.

Adaptation & Mise en scène : Fani Carenco
Assistante à la mise en scène : Lili Sagit
Scénographie : Fani Carenco,Nicolas Natarianni & Christophe Charamond
Lumière : Nicolas Natarianni
Son : Nicolas Natarianni & Thibault Lamy
Création vidéo : Thibault Lamy

Production : La Grande Horloge
Coproduction : Bonlieu, Scène Nationale d’Annecy, Les Inachevés – Académie des savoirs et des pratiques artistiques partagées sous l’égide de la Fondation Bullukian
Avec le soutien de : Ministère des Outre-mer
© crédit photo : Céline Chagnas – La Grande Ho

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Oxmo Puccino à Tropiques-Atrium

Samedi 13 mai 2017 à 20h – Salle Aimé Césaire

Oxmo Puccino, de son vrai nom Abdoulaye Diarra, né le 3 août 1974 à Ségou, au Mali, est un rappeur français. La principale singularité d’Oxmo Puccino réside dans son écriture, fondée sur les métaphores et les phrases chocs. Ce lien à la chanson française lui vaut le surnom de « Black Jacques Brel ». Il se considère lui-même comme un « chansonnier » et un « poémien ». Oxmo est le frère de Mamoutou Diarra, international français de basketball.

Avec un autre rappeur du 19e arrondissement, Pit Baccardi, il intègre le collectif Time Bomb, qui lui permet de collaborer avec notamment les X-Men, Lunatic (Booba et Ali) et Hifi. Alors que le collectif Time Bomb originel se sépare, Oxmo Puccino signe un contrat avec la maison de disques Virgin et publie son premier album studio, Opéra Puccino, en 1998, qui met huit ans pour décrocher sa certification disque d’or en 2006. Son sixième album, Roi sans carrosse, est publié le 17 septembre 2012. En novembre 2015, il publie son huitième album intitulé La Voix lactée.

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Le Mai de Saint-Pierre 2017

Du dimanche 7 mai (au 30 juin)
« Terre et Espace » / C.D.S.T.
Exposition philatélique et cartophile
Lundi 8 mai 8 h à 17 h
Table en fête / Domaine du Fort
Expositions, évangélisation, déjeuner festif, marché local, animations organisée par la Communauté du Chemin Neuf
8 h 15
Mémoire et renaissance / Place Monuments aux Morts
Dépôt de gerbes, 8 mai 1945
8 h 30 Messe commémorative célébrée par Mgr David MACAIRE / Cathédrale
10 h Procession à l’Ossuaire / Cathédrale
11 h
Ouverture de l’exposition
« La Catastrophe de 1902, la Martinique se souvient » / Place BERTIN
organisée par l’association AMARHISFA
12 h
Célébration du centenaire de la statue « La Renaissance » de Madeleine de Jouvray
19 h Concert / Place Bertin
La Pastorale des Artistes
19 h
Les premières de la mode / Château Depaz (entrée 30 euros)
organisées par l’association les Premières de la Mode
Mercredi 10 mai : Journée Porte ouverte du R.S.M.A.
/ Place Bertin
du jeudi 11 au dimanche 14 mai
Grand Prix Pétanque de la Caraïbe / Boulodrome, stade Gabriel Suvelor organisé par le Club Bouliste de Saint-Pierre

19 h
Récital poétique « Le Renouveau de Saint-Pierre » par Rigobert THOBOR, poète passionné/ Espace Marché Couvert

 

 

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Ne croyez pas que je ne l’aime pas cet enfant

17, 18, 19, 20 mais 2017 au T.A.C. 19h 30

Textes : Joël Pommerat, Thomas Vinterberg, Mogens Rukov
Adaptation et Mise en scène : Guillaume Malasné
Adaptation et Assistance à la mise en scène : Caroline Savard
Lumière : Viviane Vermignon
Décor : Dominique Guesdon

L’Autre Bord a choisi d’adapter et de réunir deux textes :

Cet Enfant de Joël Pommerat et Festen du danois Thomas Vinterberg.

Lire la critique de M. Bigot de Cet enfant

A l’origine de Cet enfant, il y a eu des rencontres avec des femmes de Normandie vivant en cité. C’était en 2002. Le projet avait été demandé par la Caisse d’Allocations Familiales du Calvados et le Centre Dramatique National – Comédie de Caen. Plusieurs jours durant, ces femmes, Joël Pommerat et nous, l’équipe de comédiens, nous avons échangé et réagi ensemble sur le thème de la parentalité. Suite à ces rencontres, Joël Pommerat a écrit, à sa façon, sans jamais retranscrire une histoire directement racontée, mais plutôt en rêvant les déchirements de tous. Cet enfant est une suite de séquences imaginées de confrontations familiales, qui étirent à leur maximum les tensions ordinaires du lien parent-enfant.

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La nouvelle et incroyable odyssée d’Iliade

— Par Marina Da Silva —

Le Théâtre Paris-Villette accueille pendant dix jours un projet théâtral hors-norme avec des détenus du centre pénitentiaire de Meaux autour de dix chants de l’Iliade. Magistral. (Photo Charlotte Gonzales)
Ils arrivent un à un sur le plateau où il y a seulement des chaises disposées en arc-de-cercle et prennent la parole pour se présenter. Mon nom est Achille, fils de Pelée… Agammemnon… Patrocle… Ils sont en jean ou en survêtement mais la densité de leur regard et de leur présence nous aimante. L’effet de déplacement est prodigieux. Tous les spectateurs – qui ont payé leur place – connaissent les enjeux de cette nouvelle odyssée de l’Iliade interprétée par des détenus, des ex-détenus devenus comédiens et des comédiens professionnels, qui va être donnée en dix épisodes, dix jours de suite, et se construit encore chaque jour en répétition avant d’arriver en pleine lumière.
Un projet titanesque. L’an dernier, en janvier 2016, Valérie Dassonville et Adrien de Van, directeurs du Théâtre Paris-Villette, avaient lancé Vis-à-vis, une proposition inédite et audacieuse autour de la création artistique en milieu carcéral, qui s’était clôturée par un premier chant de l’Iliade, monté par Luca Giacomoni avec des détenus du Centre pénitentiaire de Meaux.

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Les séances VO de mai 2017

Mercredi 17 mai – 19h30

Yourself and yours  de Hong Sang Soo  

Synopsis :
Le peintre Youngsoo apprend que sa petite amie Minjung a bu un verre avec un homme et s’est battue avec lui. Le couple se dispute et Minjung s’en va, déclarant qu’il est préférable qu’ils ne se voient plus pendant un certain temps. Le lendemain, Youngsoo part à sa recherche, en vain. Pendant ce temps, Minjung (ou des femmes qui lui ressemblent) rencontre d’autres hommes…

Lire la presentation du film,, voir la bande annonce, la presse en parle…

 

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« Get out », un film de Jordan Peele

A Madiana

Par Guy Gabriel —

Avec Daniel Kaluuya, Allison Williams, Catherine Keeler, Bradley Whitford.

Chris, un jeune afro-américain, est invité chez les parents de sa petite amie blanche ; accueil chaleureux dans une demeure ultra-chic, dans un premier temps, mais très vite, et surtout à l’arrivée d’autres invités, l’atmosphère va se tendre et une série d’incidents va révéler l’inimaginable. Ce qui était proche de la gentillesse va devenir progressivement menaçant, les personnages souriants vont devenir inquiétants…

Voilà un film surprenant, mélange parfait de comédie et d’horreur, sur le racisme latent traité avec un brio réjouissant par un jeune réalisateur afro-américain qui ne manque pas d’originalité.

Jordan nous dit comment le pire peut se trouver dans une situation clean et derrière des visages les plus amènes ; mais assez rapidement, on est mal à l’aise, car tant de gentillesse, semble cacher des douleurs à venir. Tout cela est amené avec un humour déstabilisant, prouvant que l’humour et l’horreur peuvent curieusement cohabiter, le premier étant révélateur du second, ce que Peele exprime en disant lors d’une interview : « J’aime le build-up (accumulation), l’intuition de ce qui va arriver.

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« La Nuit de Rois » de la Cie Kokolampoe

— Par Roland Sabra —

De la naissance du Christ on ne sait pas grand-chose et comme il fallait retenir une date ayant une dimension symbolique ce fût le solstice d’hiver qui fût choisi. Les jours commencent à rallonger et les ombres de la nuit raccourcissent. La date retenue est un héritage des traditions festives des “Douze nuits”, propres aux calendriers celte et germanique et de la tradition romaine antique des Saturnales ou Calendes de janvier. Ces fêtes païennes, puis chrétiennes s’accompagnaient de masques et mascarades, déguisements et travestissements carnavalesques et de représentations théâtrales au cours desquelles le renversement des interdits et les inversions de sens sont célébrés. A commencer par ce qu’énonce la Bible dans le Deutéronome, XXII, 5 : « Une femme ne portera pas un costume masculin, et un homme ne mettra pas un vêtement de femme : quiconque agit ainsi est en abomination à Yahvé ton Dieu. » Diantre! Diable!  Fichtre!

La douzième et dernière nuit était celle de l’Épiphanie soit approximativement le 6 janvier. C’est de celle-ci dont il est question dans « La nuit des Rois » la pièce de Shakespeare dont le titre exact en français serait « La douzième nuit.

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Noémie Caruge : « Jayanti »

06 mai 2017 à 19H30 au Grand Carbet de Foyal

— Par Christian Antourel —

Réalisation d’un Arangetram de Bhârata natyam. Virtuosité incisive.

D’entre les huit styles de danses classiques de l’Inde, le Bhârata natyam séduit tout particulièrement le public français. La rigoureuse géométrie de cet alliage de danse pure (nritta) guidée par les rythmes de la musique et de la danse expressive (nâtya) qui convoque gestes des mains et expressions du visage, concourt à apprécier la richesse poétique d’une culture tant chorégraphique que spirituelle.

Art composite le Bharata natyam synthétise la mélodie, le rythme, la poésie et le théâtre, l’essence narrative et l.’abstraction ornementale « C’est un yoga artistique qui a pour but de révéler le spirituel à travers le corporel » Mais d’où vient que cette forme extrêmement codifiée, hermétique pour un spectateur novice, puisse si bien selon les interprétations toucher à la plus éblouissante des éloquences ? A la manière peut-être de Noémie Caruge qui possède à ce point le langage de sa danse qu’elle semble pouvoir exprimer directement la substance des émotions.. Elle fait partie d’une génération qui a su reprendre en héritage la plus ancienne danse de l’Inde

Noémie Caruge parle de la réalisation d’un Arangetram.

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« Underground », la série américaine sur l’esclavage diffusée sur France Ô

À partir du samedi 7 mai 2017 à 20 h 55 (trois épisodes par soir)

L’histoire se déroule au XIX ème siècle, dans le sud des Etats-Unis, en Géorgie. Un riche propriétaire et politicien du nom de Tom Macon (Reed Diamond) détient plusieurs hectares de terre sur lesquelles s’étend sa plantation de coton. Plus d’une centaine d’esclaves y travaillent.
Autoritaire et parfois violent, Tom Macon se pense à l’abri de toute fuite de l’un d’entre eux et se vante souvent de la discipline et de la rigueur qu’il leur a inculquée. Mais un esclave peu docile va venir perturber ce calme apparent…

Synopsis:
Noah (Aldis Hodge), habile forgeron, est prêt à tout pour accéder à la liberté. Intelligent et pragmatique, il tente de rassembler un petit groupe d’esclaves et de les rallier à sa cause.
Après plusieurs tentatives, Noah réussit à convaincre 5 d’entre eux : son petit frère Henri (Renwick Scott), Moses (Mykelti Williamson) et sa femme Pearly Mae (Adina Porter), l’homme de force Zeke (Theodus Crane), ainsi que Rosalee (Jurnee Smollett-Bell), l’une des servantes de maison. Chaque membre est mis à ontribution afin de mettre ses savoirs au service de leur fuite organisée.

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« Cette guerre que nous n’avons pas faite » : belle traversée, en immersion dans un bar et des mots

12 mai 2017 à 20h. Tropiques-Atrium

Texte : Gael Octavia
Mise en scène : Luc Clémentin
Avec : Vincent Vermignon

— Par Geoffrey Nabavian —

A Lilas en Scène, on a pu découvrir en avant-première, avant sa création à la Scène nationale de Martinique, cette pièce signée Gaël Octavia, lauréate du Prix Etc_Caraïbe/Beaumarchais 2013. Récompense qui nous avait permis de l’entendre lue par Simon Mauclair, aux Francophonies en Limousin 2014… La voici aujourd’hui jouée par Vincent Vermignon dans la mise en scène de Luc Clémentin. Intense, drôle, incantatoire, immersif : Cette guerre… est un bonheur total. Partagé dans un bar…
Une immersion parfaite : voici ce que nous offre, dès l’entrée, Cette guerre que nous n’avons pas faite, spectacle présenté en avant-première, et en sortie de résidence, à Lilas en Scène, avant sa création à la Scène nationale de Martinique/Tropiques Atrium, à venir en mai 2017. Assis à nos tables dans le bar-restaurant où nous dînons, nous voyons tout à coup débarquer un homme dans un halo de fumée. Mis comme un soldat, il entre et commence à jouer avec tout l’espace, au milieu de nous.

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Marionnettes : entre des monstres visibles et des pouvoirs imaginaires

— Par Gérald Rossi —

La 8e édition du festival Orbis Pictus a rassemblé plusieurs milliers de spectateurs qui ont découvert le travail de quinze compagnies revendiquant une diversité d’expression artistique présentée dans des formes brèves.

Elles ont envahi le palais du Tau du 28 au 30 avril. Dans des salles vibrant encore (ou peu s’en faut) des cérémonies du sacre de plus de trente rois de France, une quinzaine de compagnies de marionnettes et de théâtre d’objet ont fait escale à Reims du 28 au 30 avril pour la 8e édition du festival Orbis Pictus. Lequel dans son nom rend hommage à la première encyclopédie illustrée due au philosophe tchèque Comenius, au XVIIe siècle. L’association du mot et de l’image était la finalité recherchée alors. Une méthode de pensée et de représentation qui trouve une continuité avec des spectacles de 5 à 30 minutes, « dans des conditions que l’on ne retrouve nulle part ailleurs » reconnaissent les co-directeurs Angelique Friant et David Girondin Moab. En raison de l’exceptionnalité du lieu et de la démarche qui favorise l’émergence de nouvelles expression précisent-ils.

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9e biennale internationale des arts de la marionnette

Du 9 mai au 2 juin 2017

Le théâtre de marionnette aurait il enfin gagné un nouveau statut ?
La récente prise de parole de la ministre de la Culture laisse présager d’une meilleure acceptation du travail des artistes-marionnettistes.
Par l’annonce de la création d’un label national pour les structures oeuvrant au développement des arts de la marionnette, un signal important est donné. Nous nous en réjouissons.
Les artistes réunis à l’occasion de cette 9e Biennale internationale des arts de la marionnette portent une parole forte. Loin d’être indifférents au monde qui les entoure, ils ont le désir de questionner les actes de nombre d’entre nous. Cet engagement leur est nécessaire. En s’emparant de textes tels que Rhinocéros d’Eugène Ionesco ou Max Gericke ou pareille au même de Manfred Karge, en se saisissant de sujets éclairants sur notre société tels que trafics et autres petits arrangements, par la volonté de dénoncer oppressions et usurpations, par le choix de récits démystifiant nos peurs et stimulant notre imaginaire, ils créent ces spectacles qui nourrissent notre espace mental. Simultanément, la diversité et la richesse des formes proposées témoignent de la capacité des marionnettistes à penser l’espace scénique, construire des univers singuliers et inventer des lieux où s’épanouissent échanges et hybridations entre les arts.

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Mirpou au royaume des enfants

Précédé de quelques considérations sur la politique culturelle

— Par Selim Lander—

Du théâtre jeune public à l’Atrium, c’est non seulement rare mais précieux à voir l’affluence à la représentation programmée à 17 h un samedi après-midi, jour et heure bien choisis au demeurant pour attirer les petites têtes brunes ou blondes et leurs parents. Il n’est jamais trop tôt pour donner le goût du théâtre, aussi ne peut-on que souhaiter que de telles séances deviennent plus fréquentes.

En cette période d’élection présidentielle, les institutions culturelles sont sur la sellette. Aucun des deux candidats restant en lice ne semble décidé à pérenniser sans examen un système où les institutions culturelles à caractère plus ou moins officiel captent la quasi-totalité (85%) du budget du ministère de la Culture. La question récurrente est celle du public qui fréquente ces institutions, un public que l’on sait culturellement favorisé. Car si des solutions existent pour faire accéder le public « populaire » à la culture « noble », elles n’ont jamais été mises en œuvre avec la vigueur nécessaire. Le slogan – magnifique – de « la culture élitaire pour tous » est malheureusement resté un slogan.

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« Ciné & Jazz à La Pointe »

Le 6 mai à partir de 14h

Jazz à La Pointe est de retour en 2017 :

La Pointe Faula, Le Vauclin
Le 06 mai 2017
 A partir de 14 h

Concerts de:

José Longlade

Jacky Bernard

& Bambou Man

 Tchok en Doc : cinéma en plein air à 18h
Gratuit

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L’enfer n’est pas forcément où on le croit

— Par Gérald Rossi —

Après « Djihad », Ismaël Saidi poursuit avec « Géhenne » sa dénonciation des délires mortifères de l’embrigadement idéologique au nom des religions.
Juste en fond de scène, rideau ouvert, par dessus un crâne et des flammes qui semblent danser, un mot en lettres géantes, le titre du nouveau spectacle de Ismaël Saidi : « Géhenne », qui signale l’enfer dans la bible, ou encore la douleur et le martyre. De quoi se douter que ce second opus du belge Ismaël Saidi, dont « Djihad » a fait un carton la saison passée, ne sera pas un bon moment au pays des gentils petits barbus.

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« Lire et Dire pour le Plaisir 2017 » 11è édition

Du 9 au 20 mai 2017

— Présentation par Valère Egouy, directeur artistique —

En 2016, elles ont pris plaisir à lire et dire dans la thématique « Humour et Sensualité ». Sharon, Egidia, Chloé, Valérie et Régine ont fait sensation.

En 2016, elles ont pris plaisir à lire et dire dans la thématique « Humour et Sensualité ». Sharon, Egidia, Chloé, Valérie et Régine ont fait sensation.
En 2017, un grand auteur martiniquais est mis en valeur comme en hommage. Dix soirées pour se laisser bercer les oreilles et réveiller la conscience.

Voir le programme ci-après

Vous écouterez lire et dire avec plaisir les écrits d’Edouard GLISSANT par Sabah MAACH (Maroc), Irma HELOU (Catalane), Sophie JOIGNANT (France), Sandra ANGULO (Equateur) et Odile DOVIN-MOREL (Martinique).
C’est une invitation aux voyages dans les mots que vous fait VIRGUL’ par les artistes invitées.
Après chaque soirée, sauf exception, Mahamadou LAMINE SAGNA, auteur Sénégalais fera de ses mots un trait d’union entre GLISSANT et WEST. Une belle occasion de présenter son ouvrage sur Cornel WEST.
Dans ce « Pays rêvé, pays réel » où « Sang rivé » et « Le sel noir » juste devant « La case du Commandeur » sous le « Soleil de la Conscience » « Manifeste pour les produits de Haute Nécessité » pour que « Monsieur Toussaint » n’attrape pas la « Malemort » durant « Le discours antillais ».

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« DJANGO », film français de Etienne Comar

A Madiana

– Par Guy Gabriel —

Avec Reda Kateb, Cécile de France, Raphael Dever , Bimbam Merstein, Beata Palya

Nous sommes à Paris en 1943, sous l’Occupation, Django Reinhart , le célèbre guitariste est au sommet de son art ; il est, comme il le dit lui-même, « le roi du swing » et triomphe dans toutes grandes salles de spectacle ; cependant, en Europe, ses frères tziganes sont persécutés par les nazis. Ses affaires vont se gâter lorsque la propagande nazie veut l’envoyer en Allemagne pour une série de concerts…

Django est le portrait original d’un artiste au talent incontesté, auquel Woody Allen avait déjà rendu hommage en utilisant son œuvre au maximum dans son Accords et désaccords, Django Reinhart .

Loin d’un biopic classique, le film s’intéresse à deux années de la vie de l’artiste ; on y découvre un musicien pris dans la spirale du nazisme et qui refuse au péril de sa vie et de celle de sa famille toute forme de collaboration. On découvre un homme ordinaire, qui ne vit que pour sa musique, mais qui, sur le plan personnel doit se débattre dans les filets de trois femmes ; son épouse, sa maîtresse (la toujours excellente Cécile de France) et sa mère, un rien possessive.

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Sur les tréteaux du Maroni, un théâtre d’émancipation

 La nuit des rois le 5 mai 2017 à 20h Tropiques-Atrium

— Par Rosa Moussaoui —
La compagnie KS and Co s’est installée il y a dix ans en Guyane, dans l’ancien bagne de Saint-Laurent-du-Maroni. Elle a donné corps au théâtre école Kokolampoe, ancré dans les cultures et les langues d’Amazonie.

Pas de doute, il n’y a pas plus bel endroit que le théâtre pour donner sens aux secousses qui ébranlent et refaçonnent les communautés humaines. Entre les cases de l’ancien bagne de Saint-Laurent du Maroni, à l’ombre du gigantesque manguier que la brise du soir échappée du fleuve fait murmurer, s’invente, sur les planches et dans les luttes, une autre Guyane. La compagnie KS and Co, née en 1993 de la rencontre avec le cinquième studio du Théâtre d’art de Moscou, créé par Konstantin Stanislavski, s’est ancrée là voilà bientôt dix ans. Ewlyne Guillaume et Serge Abatucci, venu, lui, du Théâtre de la Soif nouvelle d’Aimé Césaire, y bâtissent patiemment une utopie, celle d’un théâtre école ouvert aux cultures du fleuve Maroni, aux multiples communautés qui peuplent l’orée de la forêt amazonienne.

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Festival de Théâtre Amateur de Fort-de-France 2017

Du 11 mai au 3 juin 2017 au T.A.C. ( Théâtre Aimé Césaire)

Programme

11, 12, & 13 mai 2017 à 19h30

« La otra orilla » texte de Ulises Cala, m.e.s. de Ricardo Miranda

Avec Nelson Rafaell MADEL et Astrid MERCIER
Dimwazell’Compagnie,

17, 18, 19, 20 mais 2017 au T.A.C. 19h 30

Ne croyez pas que je ne l’aime pas cet enfant

Textes : Joël Pommerat, Thomas Vinterberg, Mogens Rukov
Adaptation et Mise en scène : Guillaume Malasné
Adaptation et Assistance à la mise en scène : Caroline Savard
Lumière : Viviane Vermignon
Décor : Dominique Guesdon

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« La otra orilla » texte de Ulises Cala, m.e.s. de Ricardo Miranda

11, 12, & 13 mai 2017 à 19h30 au T.A.C.

Avec Nelson Rafaell MADEL et Astrid MERCIER
Dimwazell’Compagnie, après une résidence de création en Martinique et à Cuba, vous présente sa nouvelle création « La Otra Orilla » les 11, 12 et 13 Mai 2017 à 19h30 au Théâtre Aimé Césaire de Fort de France.
L’axe principal de cette compagnie est de produire et créer des échanges culturels entre la Martinique et l’ailleurs, et d’interroger, à travers ses projets artistiques singuliers, le monde et ses contemporains. Cette création est le troisième volet de notre « Entre deux rives », dont l’objectif est d’établir un pont entre la Martinique et Cuba.
L’auteur Ulises CALA (auteur contemporain cubain) a remporté de nombreux prix et a été Lauréat du prix « Textes en paroles » en 2008 avec sa pièce « La Otra Orilla »

Synopsis :Deux individus arrivent sur les rives d’un fleuve qui délimite deux lieux. C’est une frontière, ou, en tout cas, un passage qui conduit à un lieu différent. Un passeur doit rejoindre les voyageurs alors que des persécuteurs les guettent.

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