Catégorie : Arts de la scène

« Le Secret de la chambre noire » de Kiyoshi Kurosawa

Vendredi 16 Juin – 19h30 Madiana. VO

Avec Tahar Rahim, Constance Rousseau, Olivier Gourmet
Genres Drame, Fantastique
Nationalités Français, Belge, Japonais
Synopsis :
Stéphane, ancien photographe de mode, vit seul avec sa fille qu’il retient auprès de lui dans leur propriété de banlieue. Chaque jour, elle devient son modèle pour de longues séances de pose devant l’objectif, toujours plus éprouvantes. Quand Jean, un nouvel assistant novice, pénètre dans cet univers obscur et dangereux, il réalise peu à peu qu’il va devoir sauver Marie de cette emprise toxique.

La presse en parle :
Le Dauphiné Libéré par Jean Serroy
Toute la complexité d’un cinéma hanté par la mort, et par le cinéma, dans un grand film fantomatique, sombre et envoûtant.

Transfuge par Damien Aubel
Kiyoshi Kurosawa réalise, avec « Le Secret de la chambre noire », une magistrale oeuvre sépulcrale.

Critikat.com par Juliette Goffart
Atmosphérique et lumineux, entre Poe, Barthes et « Vertigo », « Le Secret de la chambre noire » est l’un des plus beaux films de fantômes qu’on ait vus depuis bien longtemps.

Culturebox – France Télévisions par Jacky Bornet
Entre deux mondes, ésotérique, « Le Secret de la chambre noire », distille le mystère vénéneux du romantisme noir.

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Public or not public

8, 9 & 10 juin 2017 à 19h 30 au T.A.C.

Dramaturgie de Carlo Boso
La pièce
Public or not public est un parcours historique du théâtre à travers les siècles. Il nous dévoile la naissance du public voilà 50 000 ans, lorsque l’homo sapiens réalise l’effet que ses actions produisent sur ses congénères. La représentation théâtralisée accompagnera à partir de là l’évolution de l’humanité, ses mutations et ses changements de mentalité. Le spectacle est le matériau indispensable à l’homme dans son désir et son besoin de se connaître.
Une comédie délirante sur la place du public dans l’histoire du théâtre. En passant de la préhistoire à aujourd’hui, de l’Antiquité à la Renaissance, de la tragédie à la farce, la Quadrilla va vous embarquer dans un voyage spectaculaire, insolite et burlesque. Accrochez-vous, public vous ne serez plus de simples spectateurs… !

LE METTEUR EN SCENE CARLO BOSO
Diplômé à l’école du Piccolo Teatro de Milan, Carlo Boso a participé à la réalisation d’une cinquantaine d’oeuvres théâtrales dirigées par des metteurs en scène tels que Massimo Castri, Peppino de Filippo, Dario Fo, Peter Locack, Giorgio Strehler, Ferruccio Soleri.

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Concert musique classique à l’église de Briant (Fort-de-France)

Dimanche 11 Juin 2017 à 15h30 – entrée libre

Ensemble instrumental Rolant Jolet
Violonistes : Roland Jolet, Germain Beaubrun, Annie Signoret, José Raso, Marguerite Louiset, Xavier Chevallier
Pianiste : Frédérique Angama
Flûtiste : Valérie Ladrat
Cantatrice : Anne Marie Beaubrun

Programme

Jésus que ma joie demeure de J. S. Bach
Ave verum de Mozart
Canon de Pachelbel
Lascia ch’io Pianga de Haendel
Ave Maria de Schubert
Aria de J. S. Bach
Ave Maria de Saint-Saëns
Vierge Marie de Francis Lopez
Sérénade de Schubert
Panis Angelicus de César Franck
Adagio d’un concerto pour hautbois d’Albinoni
Laudate Dominum de Mozart
Petite musique de nuit de Mozart
La Pioggia de Vivaldi
Gardellino de Vivaldi

Durée : environ 1h30
Renseignements :
0696 259186 (Roland JOLET)
0596 64 33 79 (église de Briant-Saint

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Première édition de « Jazz à la Pointe » au Village de la Poterie.

Samedi 10 juin 2017 20h Village de la Poterie

Frantz Laurac (Piano) et Gabriel Cibrélis (Balafon / percussions), présentent un duo inédit en toute intimité.

Dans la limite des places disponibles – Réservation conseillée *

Frantz Laurac : J’ai commencé le piano à l’âge de 5 ans parce que ma mère était professeur de musique. Ma grand-mère dirigeait une chorale au François (Martinique) qu’elle avait formée. On est une famille de musiciens. Ensuite, au collège, je me suis rendu compte que j’entendais la musique. On m’a pris en option musique et je suis resté dans ce cursus. Au lycée, j’ai pris des cours avec Valérie Pelrose (professeur à l’école Suzuki). Après l’option musique, je me suis inscris au CAPES d’éducation musicale à Paris mais ça correspondait pas à ce que je recherchais. J’ai changé de voie et je suis devenu musicien professionnel…

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« Permettez, Madame! » &  » Jacques et Walt en folie » par la Cie Les Berlick

Vendredi 9 Juin 2017 à 19H30 Les Trois-Îlets

Centre Culturel, Ancienne Ecole de l’Îlet Sixtain
Les Trois-Îlets

“PERMETTEZ, MADAME!”

de Eugène Labiche
AVEC:
STEPHANIE ROCHE : MADAME BONACIEUX
RENAUD CLEMENT : BAPTISTE, domestique
EVELYNE FAIVRE : MONSIEUR BONACIEUX
VALERIE FUERTES : LEON, oncle d’Henri
CHRISTIANE LACAM : BLANCHE, fille des Bonacieux
CORINNE PAGNOT : HENRI

Depuis plus de 30 ans, Monsieur Bonacieux supporte le caractère tyrannique de son épouse qui mène son ménage d’une main de fer. Aujourd’hui, leur fille Blanche sera fiancée à Henri, car son l’oncle Léon vient officiellement faire la demande en mariage. Mais il se trouve que Léon est, lui aussi, une forte tête…

A cette comédie en un acte représentée pour la 1ère fois en 1863, nous avons ajouté des extraits de “La Belle Hélène” opérette de Jacques Offenbach, qui sera jouée en 1864…imaginant que nos deux jeunes amoureux ont assisté aux répétitions et connaissent des passages entiers par coeur, l’occasion pour eux de transférer leur amour dans celui de Pâris et Hélène… et de nous amuser avec les libertés que le théâtre propose, pour le plaisir de tous!

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« La Terre qui ne voulait plus tourner » & « Le Dragon » par la Cie Les Berlick

Jeudi 8 Juin 2017 à 19H30 Les Trois-Îlets

Centre Culturel
Ancienne Ecole de l’Îlet Sixtain
Les Trois-Îlets

« La Terre qui ne voulait plus tourner” 

de Françoise du Chaxel
AVEC:
TYLIA BABIN / MAELLE CARANTE / MAELYS FOLANT / DUNE FRANCISCO / EGLANTINE GEOFFROY / AMBRE et HARRY GIBUS / SALOME GUILLAUME / LISE MORILLON / ALEXANDRE et RYAN PARIS
La Terre en a assez de ces humains qui ne prennent pas soin d’elle, elle se trouve laide et décide un jour d’arrêter de tourner. Dans l’espace, d’autres planètes tentent de la remotiver, tandis que sur terre, on s’interroge, cherche des solutions ou profite de la situation… Il faudra l’intelligence de la Lune et la sensibilité d’un enfant pour convaincre “La Présidente qui s’occupe de tout” d’agir pour que le respect de notre planète bleue devienne une priorité… et alors peut-être que la Terre se décidera à tourner à nouveau…?
Auteure d’une quinzaine de pièces de théâtre, Françoise du Chaxel partage son temps entre l’écriture et l’action culturelle. Elle a écrit plusieurs pièces en direction de la jeunesse pour, dit-elle, “… célébrer leurs qualités poétiques souvent noyées dans les clichés dont les affublent les médias et les politiques”
Les enfants de l’atelier ont tout de suite adhéré à cette fable sur le respect de notre planète et endossé les costumes des nombreux personnages avec tout leur coeur!

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Traité de bave et d’éternité – Isidore Isou (1951)

Ce soir à 20h au  14°N 61°W, Place de l’Enregistrement Foyal

— Par citylightscinema —

France – EN ENTIER – VF sous titrée anglais – Environ 115 mn

« Je crois premièrement que le cinéma est trop riche. Il est obèse. Il a atteint ses limites, son maximum. Au premier mouvement d’élargissement qu’il esquissera, le cinéma éclatera ! »
« J’annonce la destruction du cinéma, le premier signe apocalyptique de disjonction, de rupture, de cet organisme ballonné et ventru qui s’appelle film. » Isou.
Avec Isidore Isou, Bernard Blin, Albert J. Le Gros, Colette Garrigue, Marcel Achard, Jean-Louis Barrault, Blanchette Brunoy, Blaise Cendrars, Jean Cocteau, et les voix d’Isidore Isou, François Dufrêne et Gil J Wolman.

Jean Cocteau donna au film le Prix de l’Avant-Garde, et en dessina une affiche, qui est visible ICI (droits réservés).

Traité de bave et d’éternité est composé de poèmes lettristes et de l’histoire d’amour de Daniel, par ailleurs créateur d’un manifeste. La grande spécificité du film et qui fait sa renommée est son chamboulement formel : aucune recherche de synchronisation entre l’image et le son (« montage discrépant« ) et intervention directe sur la pellicule (« cinéma ciselant« ).

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Bòd lanmou pa lwen

— Par Térèz Léotin —

« Ou sé an piékoko a lanmou
Ou sé an fétou lanmou cho
ki pa jenmen brilé mwen,
pa ni ayen… sof wou
Bouch-ou sé an flè « carnivore »
Sel soley mwen sé toujou wou
é man lé « dékodé toutt partision kò-a’w. »

Tousa sé bel pawol misié Jéra. Moun pito konnett-li pou « Lak-la » afoss misié ni labitid pozé yo an pié toutt fanm ki sé fè malè kwazé chimen’y.
Kimoun ki té di, kimoun ki té konprann kréyol pa té sa kozé lanmou ? Kimoun sa ki té lé kwè neg kréyol pa té ka tonbé danmou ?

Bòd lanmou pa lwen, piess téyat misié Frankito a, moun Gwadloup, ka vini fè nou viré lanng. Men tansion ! Kou tala misié Jéra vini pri an pwop trap-li a, é chak fwa tren’y sé mennen’y jwenn ta manzè Léna, tjè’y ka tounen tanbou afoss batt an bidipbap bèlè andidan lestonmak toumanté boug-la, ba’y. I ka press ababa’y, press fè’y ped lakatt.

Yonn fini pa konprann lott, enmen lott, bwaré lanmou yo, jik jou anlott masoukrel vèglé misié. É lè chen ni labitid manjé zé…..Ou

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Festival International du Film-Documentaire de Martinique 2017

Du 9 au 17 Juin 2017 à Madiana & « Hors les murs »

L’association PROTÉA organise du 9 au 17 Juin 2017, « LES RÉVOLTÉS DU MONDE », 1ère Edition du Festival International du Film-Documentaire de Martinique, avec des projections de films en compétition et hors compétition (événement gratuit) aux dates suivantes :• Du 9 au 11 Juin : Projections au Cinéma Madiana

Du 12 au 17 Juin : Hors les murs avec des projections décentralisées à :

  • Saint-Pierre (12 Juin),
  • Carbet (13 Juin),
  • Sainte-Luce (14 Juin), Rivière-Salée,
  • Anses d’arlet (16 Juin),
  • Saint-Joseph (17 Juin)

Après sept éditions riches en émotions, le Festival du Film-Documentaire « Les Révoltés de l’Histoire » cède la place à la première édition du Festival International du Film-Documentaire de Martinique « Les Révoltés du Monde pour vous proposer un nouveau format de rencontres autour du film-documentaire et de l’histoire des luttes menées par les peuples africains et afro-descendants.

S’appuyant sur une sélection de documentaires internationaux, de haut niveau, récents, le Festival International du Film-Documentaire de Martinique : « Les Révoltés du Monde » propose de vous faire découvrir cette année des longs métrages audacieux et engagés sur des personnages ou des groupes qui, à l’instar de Cheikh Anta Diop ( Kemtiyu, Seex Anta, Cheikh Anta) ou des Black Panthers ( Black Panthers, les prémices d’une révolution ), ont marqué leur époque et continuent d’inspirer les luttes actuelles.

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« Et ce n’est pas qu’on allait quelque part », sur les épaules de Mylène Wagram

— Par Roland Sabra —

Et ce n’est pas qu’on allait quelque part
si vous voyez ce que je veux dire

je veux dire nous n’allions nullepart
même si le bateau se déplaçait je suppose
& la mer aussi se déplaçait impéccable
& aussi les vagues
& pourtant dans mon rêve c’était juste
un bâtiment un moment un jusant

Dans un décor minimaliste, presque dépouillé qui renvoie à précarité de la situation exposée la version présentée en Martinique de « Et ce n’est pas qu’on allait quelque part » repose dans sa quasi totalité sur les épaules de Mylène Wagram. Lors de la création elle était épaulée par Katia Scarton Kim. DreamHaït de Kamau Brathwaite, traduit par Christine Pagnoulle sous le titre RêvHaïti est adapté pour la scène par la metteure en scène Frédérique Liebaut. A la richesse première du texte qui mêle et entremêle langue vernaculaire, avec une multitude de registres de langue, de procédés littéraires, de figures de style et d’inventions graphiques Frédérique Liebaul a eu l’idée lumineuse de croiser ce poème au lyrisme foisonnant avec des textes de Christophe Colomb, d’Aimé Césaire, de Las Casas.

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Les Buv’Art et « La Folie Guitry », Courtes Lignes et « Le Repas des fauves »

— par Janine Bailly —

Traditionnellement, le dernier mois du printemps voit fleurir les représentations dites “de fin d’année”, celles des plus petits comme celles des plus grands leurs aînés qui ouvrent le chemin, témoignages de ces semaines studieuses où l’on s’est retrouvé pour, en amateurs débutants ou éclairés, mettre au point un spectacle digne de la scène. Saluons l’audace de celles et ceux qui, osant se confronter au regard d’un public, font ainsi vivre au plus près de nous les arts, musique, danse, ou théâtre, et ce parfois en dépit du trac qui soudain, au moment du jeu, vient les surprendre et leur nouer le ventre.

D’une belle assurance font preuve les comédiens de la compagnie Courtes Lignes, venue comme chaque année de Guadeloupe participer au Festival du théâtre amateur de Fort-de-France, avec cette fois une pièce qui en 2011 recueillit trois Molière : Le repas des Fauves, de Vahé Katcha, écrivain d’origine arménienne qui, en 1960, alors que s’éloignait en France le spectre de l’occupation allemande, put parler, avec aisance et un humour de bon aloi, de cette période difficile, et de la Résistance.

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L’œuvre de Césaire à l’espace Niemeyer

— Par Fara C —
Débat et concert Debout dans les cordages, avec le duo Zone libre et le rappeur Marc Nammour.

Dans le cadre du cycle Des lendemains qui chantent, fêtant les 80 ans du Front populaire et conjuguant patrimoines musicaux, poésie et histoire, l’espace Niemeyer accueille un débat-lecture présenté par Zebrock et célébrant l’œuvre d’Aimé Césaire, essentiel initiateur du concept de la négritude. En prologue du concert-poésie Debout dans les cordages, initié en 2013 par Serge Teyssot-Gay (guitariste, cofondateur de Noir Désir), un débat (« À quoi la poésie et la chanson nous engagent-elles ? »), animé par Rosa Moussaoui, journaliste à l’Humanité, convie Bertrand Dicale, spécialiste de la chanson, Francis Combes, poète-éditeur, et le rappeur de la Canaille, Marc Nammour.

Avec Debout dans les cordages, Serge Teyssot-Gay, Marc Nammour et le batteur Cyril Bilbeaud s’emparent avec brio de Cahier d’un retour au pays natal, de Césaire. « Ce texte, publié en 1939, est plus que jamais nécessaire en ces temps troubles où on nous impose de rentrer dans des moules, nous confie Serge Teyssot-Gay. C’est une parole émancipatrice et universelle dans son appel à sortir des carcans.

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« Traité de bave et d’éternité », un film d’Isidore Isou

 Mardi 6 juin 2017 à 20h au  14°N 61°W

espace d’art contemporain
Place de l’Enregistrement
97200 Fort de France

Traité de bave et d’éternité est le premier film ciselant du cinéma lettriste, écrit et réalisé par Isidore Isou en 1951. Ce film a notamment fait scandale à Cannes en 1951 et a reçu le prix des Spectateurs d’Avant-Garde.

Un spectateur en parle :

Le manifeste d’ouverture, le premier quart du film, est un chef d’œuvre en soi. Un « work in progress » théorique et appliqué parfaitement cohérent, et d’une actualité saisissante, aussi bien du point de vue du cinéma expérimental que de l’art moderne en général (on pense au collage, au sampling… à tous les procédés inventés ces dernières décennies). Dans la suite émerge surtout la séquence de poésie lettriste, et des jeux d’images gravées directement sur pellicules qui l’accompagne (qui ont dû inspirer J.-P. Bouyxou dans son « Graphyty »). On tombe autrement dans les faiblesses d’un art conceptuel, où la théorie esthétique prend le pas sur l’accomplissement de l’œuvre, et aussi dans pas mal d’auto-exaltation. Mais même avec ces derniers aspects, le film est indispensable à une cinéphilie sérieuse

Le film
Montage

Ce film est basé sur le principe du montage discrépant qui consiste, selon Isou, en une disjonction totale entre le son et l’image, traités de manière autonome sans aucune relation signifiante.

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« Le repas des fauves », par la Cie Courtes Lignes : utilitarisme ou déontologisme?

— Par Roland Sabra —
« Le repas des fauves » de Vahé Katcha et adapté au théâtre par Julien Sibre est construit autour d’un débat éthique vieux comme le monde. Le succès populaire de la pièce atteste de la permanence d’un questionnement autour d’éthique déontologique et éthique conséquentialiste.
1942 en France, une ville de province, un dîner de la bourgeoisie locale. Pour l’anniversaire de Sophie, Victor, son mari a réuni le cercle des intimes. Malgré l’Occupation et les restrictions la soirée s’annonce festive. Combines, marché noir, petits arrangements, compromission et collaboration ont été les pourvoyeurs de la fête. Au milieu des échanges et des mondanités, au piede l’immeuble un attentat tue deux officiers allemands. Kaubach, le chef de la Gestapo exige deux otages par appartement. Parce qu’il fréquente la librairie de Victor, et par « courtoisie », il accorde deux heures aux sept convives pour designer deux d’entre eux . Outre le couple mari et femme il y a là Jean-Paul, le médecin, Pierre, aveugle et réformé depuis qu’il est rentré du front, André, qui vend sans complexe de l’acier aux Allemands, Françoise, une veuve attirée par la Résistance, et Vincent, maître de philosophie désabusé.

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Watabwi, un album unique et essentiel

Watabwi, le groupe de souffleurs de conques marines sort son premier CDlivret. Un album envoûtant et exaltant conçu comme un voyage sonore autour de la conque de lambi, ce coquillage qui fut au coeur des pratiques culturelles
martiniquaises. Fruit d’années de travail et de recherche, disque patrimonial, Watabwi est un CD-livret qui s’écoute, qui se lit… et qui se danse.
Bon voyage!
Et au début était la conque…
Cadeau de la mer aux Hommes, la conque marine est l’un des plus vieux instruments de musique de l’humanité. Elle est soufflée par les aborigènes d’Australie depuis plus de 45 000 ans. On la retrouve dans l’antiquité grecque, égyptienne ou maya, dans le Pacifique, en Inde… La belle nacrée annonce les victoires, rassemble les hommes. Elle est aussi la voix et l’attribut des Dieux, l’instrument indispensable de nombreux rituels.
Aux Antilles, la pêche au lambi (strombus gigas) est pratiquée depuis plus de 6000 ans. Ce précieux coquillage est utilisé par les peuples premiers de cette région du monde comme source de protéines animales. La conque sert de
récipient, elle entre dans la fabrication de lames d’outils, de hameçons, de bijoux, et elle est un instrument sonore de communication.

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Discriminations raciales et genrées dans la danse martiniquaise

— Par Roland Sabra —

C’est sous la direction de Karine Bénac-Giroux que se sont déroulées les deux journées consacrées aux « Discriminations raciales et genrées dans la danse contemporaine martiniquaise ». Les échanges ont été riches et intenses entre universitaires, artistes et public. Tables rondes avec exposés théoriques, performances d’artistes, conférences-dansées, pièce de théâtre, ont dialogué et se sont éclairés mutuellement. Jamais les discours universitaires ne se sont installés en surplomb des expériences de vie que l’ensemble des artistes ont bien voulu rapporter. La chorégraphe Agnès Dru à travers son parcours étasunien, a montré comment son identité de « frenchie » s’était construite d’une différenciation dans une confrontation à l’altérité surdéterminée par un rapport salarial porteur de discriminations. C’est l’ensemble de ce parcours qu’elle réinjecte dans sa conférence dansée. Les stéréotypes de couleur, de genre sont convoqués dans l’espace cage d’un enfermement aux murs de verre. Petite culotte noire, haut blanc, mains protectrices sur le sexe et les seins, elle va revêtir la tenue, un peu masculine d’un personnage blanc allant à la rencontre d’une femme noire en robe elle aussi noire.

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Courtes Lignes présente : « Le Repas des fauves » de Vahé Katcha

— Par Selim Lander —

Que fait le théâtre de boulevard sinon nous amuser de situations dramatiques, susceptibles a priori de donner plus à pleurer qu’à rire ? Le ressort le plus courant, dans le vaudeville, consiste à se moquer d’un cocu, en usant largement du procédé dit de « l’ironie » : tout le monde est au courant, y compris les spectateurs, de ce que le mari malheureux ignore encore. Cependant, comme le thème est éculé à force d’avoir servi, les auteurs ont dû explorer d’autres voies. Pour ne prendre qu’un exemple, emprunté à Guitry, dans la pièce mystérieusement intitulée Le KWTZ[i], lorsque le mari cocu apparaît, tout à fait à la fin, il n’ignore déjà plus qu’il est trompé par sa femme avec son meilleur ami et la pièce joue sur un autre ressort, principalement un faux suicide des amants et, accessoirement, lorsque le mari paraît enfin, sur l’incertitude quant au comportement qu’il adoptera à leur égard.

Si cette pièce tourne encore autour du cocuage, le thème n’intervient plus guère, ou alors de manière anecdotique, chez les auteurs contemporains. Tel est le cas dans Le Repas des fauves où le mari découvre que sa jeune épouse n’est pas tout à fait l’oisillon de la dernière couvée qu’il croyait.

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Piano kon sa ka ékri

Vendredi 9 juin 2017 20h Tropiques-Atrium

Cette 6e édition invite en fil rouge le pianiste et compositeur colombien-brésilien Leonardo Montana, découverte du Martinique Jazz Festival 2015, en 1ère partie de Richard Bona, en duo avec Felipe Cabrera pour leur CD Night poems, salué par la critique.
Il apprend le jazz en autodidacte en Guadeloupe puis étudie au CNR de Rouen et au Conservatoire National Supérieur de Paris. Jeune talent de stature internationale,
il s’est produit aux côtes de Dave Liebman, Mokhtar Samba, Chico Freeman, Arnaud Dolmen, Marcia Maria, Omara Portuondo…
Les pianistes invités sont Olivier Bertrac, Fred Lamour, Gilles Rosine de la Martinique et Sylvain Ransy, notre coup de coeur de Guadeloupe.
Chacun joue 3 titres dont un duo avec le fil rouge, qui a carte blanche pour le répertoire travaillé en amont avec le groupe et le final du concert.
« Pianiste casse-cou, il s’épanouit dans les prises de risque ».

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« Solitudes Martinique », de Véronique Kanor

Jeudi 8 juin 2017 à  19h au CDST de Saint-Pierre

Performance scénique avec projection de photos-vidéos Solitudes Martinique est une performance de pictdub-poetry, une expérience martiniquaise de poésie sociale et visuelle.

Lire :« Solitudes Martinique », de Véronique Kanor : entre amour et politique par Roland Sabra —

Sur scène, une femme aux mots hirsutes et au coeur en vrac fait son retour au pays prénatal pour guérir d’un limbé.
Face à elle, 2 écrans : photographies et fragments filmiques s’y jettent et montrent une île aux humeurs mouvantes, une terre empoisonnée sur laquelle poussent des supermarchés en pagaille, des hommes qui auraient préféré être femmes s’ils y avaient pensé plus tôt, des aliénations, du vide. Et de l’espoir.

Chagrin d’amour et chagrin d’île s’enroulent en une longue balade…

*****

« Depuis mille ans, j’héberge une île. Je n’ai pas eu le choix, à vrai dire. Elle m’habitait bien avant que mon corps ne m’habite. Je lui disais : Vas-y, fous le camp avec tes volcans mal éteints. Je lui balançais du gros sel. Je ne voulais pas d’elle. Je voulais London, la lune.

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« Les théâtres francophones du Pacifique Sud », d’Alvina Ruprecht

Après une présentation de Kanaké, jeu scénique conçu par Jean-Marie Tjibaou, l’ouvrage propose dix-neuf entretiens avec des spécialistes du milieu théâtral, originaires des collectivités françaises du Pacifique Sud (Nouvelle-Calédonie et Polynésie française).

Ils nous offrent un nouveau regard sur ce que nous appelons le « théâtre », nous obligeant à relativiser notre perception « classique » de la pratique scénique et textuelle. Le résultat est à la fois une extraordinaire fusion des pratiques vivantes, qui relèvent autant d’une formation professionnelle telle qu’on en trouve en
Europe que des pratiques rituelles qui structurent ces sociétés.

Plusieurs institutions jouent un rôle fondamental dans la création et la recherche dans ces territoires. Ce sont le Théâtre de l’Île, le Centre d’Art, le Centre Goa Ma Bwarhat à Hienghène, le Centre culturel Jean-Marie Tjibaou à Nouméa, ainsi que La Maison de la Culture et le Conservatoire artistique de la Polynésie française à Papeete.

L’oeuvre de Jean-Marie Tjibaou, mise en scène par George Dobbelaere, est devenue un événement de rassemblement régional. Elle a inauguré des rapports entre une forme hybride de théâtre et les stratégies de l’anthropologie théâtrale telles que l’ont théorisée Richard Schechner et Eugenio Barba.

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Les Molières : lauréats 2017

La 29e cérémonie des Molières, lundi soir, a consacré Alexis Michalik et sa pièce «Edmond» qui totalise cinq statuettes. L’actrice Isabelle Huppert a de son côté reçu un Molière d’honneur.

Avec cinq récompenses sur sept possibles, plus d’un quart des prix décernés lors de cette soirée, des Molières, l’auteur et metteur en scène d’«Edmond» a littéralement triomphé lundi soir aux Folies Bergère, à Paris. Un véritable sacre et une sacrée fête pour le jeune homme, aussi célébré que chahuté pour son succès insolent, le plus gros de la saison à Paris qui va se prolonger encore, dans la Capitale mais aussi en tournée avec une seconde distribution.

Assis sur un trône entre deux récompenses, très souvent moqué au cours de la soirée – «C’est moi qui ai les meilleures critiques, l

es meilleures répliques… mais votez pas pour Michalik !», lancent dans un sketch de faux hommes politiques – le jeune homme de 34 ans n’a pas boudé son plaisir. «C’est un peu ma fête ce soir, on se paye bien ma tête, mais c’est le jeu», s’amuse-t-il avec l’humilité de celui à qui tout réussit.

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« La Folie Guitry » par la troupe Les Buv’Art

Les 2 et 3 juin 2017 à 19h30 au Robert

Par Laurence Aurry

A l’OMCL sur le front de mer

Entrée libre

Pourquoi jouer du Sacha Guitry ? Quel intérêt peut-il y avoir aujourd’hui à reprendre ces comédies bourgeoises du début du XXè siècle ? Le théâtre n’a-t-il rien de moins léger et conventionnel à proposer ?  C’est sans doute ce que le spectateur peut se demander et ce sont aussi les questions que nous nous sommes posées, nous, comédiens et metteur en scène de la troupe, les Buv’Art.  Dans la grosse production de Guitry, plus de 120 pièces, oui, certaines ont vieilli et n’échappent pas aux stéréotypes du Boulevard de la Belle époque. Mais, il est des pièces qui gardent une fraîcheur, une singularité et une modernité assez surprenantes. C’est ce que nous avons découvert,  notamment avec la lecture de ses courtes pièces en un acte qui viennent d’être rééditées.

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Cannes 2017 : un état du monde, un état du cinéma ?

Le palmarès du 70e Festival de Cannes :
Palme d’or: « The Square » du Suédois Ruben Östlund
– Grand Prix: « 120 Battements par minute » du Français Robin Campillo
– Prix de la mise en scène: « Les Proies » de l’Américaine Sofia Coppola
Prix du scénario ex-aequo: « Mise à mort du cerf sacré » du Grec Yorgos Lanthimos et « You were never really here » de la Britannique Lynne Ramsay
– Prix du jury: « Loveless » (« Faute d’Amour ») du Russe Andreï Zviaguintsev
– Prix d’interprétation féminine: l’Allemande Diane Kruger pour « In The Fade »
– Prix d’interprétation masculine: l’Américain Joaquin Phoenix pour « You Were Never Really Here »
– Camera d’or: « Jeune Femme » de la Française Léonor Serraille
Palme d’or du court métrage: « Xiao Cheng Er Yue » (« Une nuit douce ») du Chinois Qiu Yang
Mention spéciale du court métrage: « Katto » (« Le plafond ») du Finlandais Teppo Airaksinen
Prix spécial du « 70è anniversaire du Festival de Cannes »: Nicole Kidman

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Cannes 2017 : « L’amant d’un jour » & « Un beau soleil intérieur », Prix de la Quinzaine des Réalisateurs

Le Prix SACD de la Quinzaine des Réalisateurs a été décerné ex-aequo à L’amant d’un jour, de Philippe Garrel, et Un beau soleil intérieur, de Claire Denis. Un signal fort pour le cinéma d’auteur français. Car la compétition était féroce. On partage ce coup de cœur pour deux longs métrages qui ont su convaincre le jury. L’amant d’un jour captive dès sa scène d’ouverture : dans les rues de Paris la nuit, une jeune femme marche en sanglotant, après avoir rompu avec son fiancé. Elle débarque avec sa valise chez son père, et lui demande de l’héberger. Elle ne tarde pas à découvrir que sa nouvelle belle-mère a son âge, 23 ans… Tourné en noir et blanc, ce drame visuellement magnifique s’interroge sur la passion amoureuse et la fidélité sans jamais porter de jugement. Il vaut pour son interprétation (Esther Garrel, la fille du réalisateur, possède un sacré charisme), sa concision ainsi que sa lucidité sur les rapports humains, non sans une certaine ironie.

Claire Denis et son casting de luxe récompensés

Un beau soleil intérieur donne aussi la part belle à une actrice, et pas n’importe laquelle : Juliette Binoche, sublimée par la caméra de Claire Denis.

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« La Folie Guitry » par la troupe « Les Buv’Art »

2, 3, juin 2017 à 19h 30. OMCL  du Robert.

Le KWTZ, Chez la reine Isabeau et Villa à Vendre, trois pièces de théâtre en un acte de Sacha Guitry, jouées par la troupe amateur  » Les buv’art  » , ne seront malheureusement pas présentées au TOM de Fort de France, dommage, dommage !

 » La Folie Guitry  » se jouera uniquement au Robert,  à l’Office Municipal de la Culture et Loisirs (OMCL) Robert, 6 boulevard Henri Auzé, Le Robert.

La soirée sera belle et surtout, amusante !

Le KWTZ

Argument :
Un couple d’amants (Maximilien et Hildebrande), ne pouvant vivre leur amour, décide de se suicider pour être ensemble dans l’éternité. Le mari, tout comme le destin, ne semblent pas l’entendre ainsi. Quant à la bonne (alias Julie, alias Marie, alias Augustine car son maître fauché Maximilien se plaît à travers ces différents prénoms à se faire accroire qu’il a plusieurs domestiques !), elle aimerait bien recevoir ses gages…

Le KWTZ est inspiré de la rencontre de Guitry avec les maîtres de l’absurde Alfred Jarry et Alphonse Allais1.

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