Catégorie : Arts de la scène

Le Festival de Cannes : tout un programme!

Du mardi 14 mai au samedi 25 mai 2024

— Par Hélène Lemoine —

Un peu d’histoire

Le Festival de Cannes, incarnation du glamour et de la grandeur cinématographique, s’érige aujourd’hui en un événement culturel d’une importance mondiale incontestable. Sa réputation s’enracine dans une histoire riche, débutant officiellement en 1946, mais dont les prémices remontent à huit ans plus tôt.

En 1938, la Mostra de Venise, première compétition internationale dédiée au cinéma, subit les pressions politiques de l’Allemagne nazie, conduisant à une controverse majeure dans l’attribution des récompenses. Cet épisode déclenche le désir de créer un événement cinématographique libre de toute ingérence politique.

Philippe Erlanger, alors membre du jury français à la Mostra de Venise, envisage dès son retour en France l’organisation d’un festival cinématographique indépendant. Soutenu par des personnalités politiques françaises telles que Jean Zay et Albert Sarraut, le projet prend forme rapidement.

En mai 1939, Cannes est choisie comme ville hôte du festival, succédant à Biarritz, dans un contexte de rivalité avec Venise et d’aspiration à une aura hollywoodienne. Cependant, le déclenchement de la Seconde Guerre mondiale anéantit les espoirs d’une première édition réussie.

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« Bushman », drame de David Schickele

Mardi 14 mai à 14h à Madiana | Jeudi 23 mai à Tropiques-Atrium
Par David Schickele
Avec Paul Eyam Nzie Okpokam, Elaine Featherstone, Jack Nance
Synopsis :
Tout public😀 
En 1968, Martin Luther King est assassiné et la guerre du Biafra entraîne une terrible famine. Gabriel a fui le Nigéria et vit à San Francisco, au contact de la communauté afro-américaine comme des milieux bohèmes blancs. Dans ces États-Unis très agités des sixties, sa vie d’exil est jalonnée de rencontres, d’escapades et d’errances, mais il reste habité de souvenirs et de la nostalgie du village de son enfance. Bientôt, son visa arrive à expiration…

La presse en parle :
Paris Match par Yannick Vely
Noir et blanc somptueux, propos politique d’une rare puissance sur les États-Unis mais aussi sur l’Afrique : ce film sur un immigré nigérian dans la Californie des Sixties surprend par sa modernité de ton entre ironie mordante et violence sociale.

Cahiers du Cinéma par Alice Leroy
Bushman doit beaucoup à l’interprétation de Paul Eyam Nzie Okpokam, qui déroute la chronique attendue des errances de la contre-culture vers une réflexion plus profonde sur la solitude de l’exil, l’engagement et la communauté.

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« Comme un lundi », comédie de Ryo Takebayashi

À Madiana en VOSTfr
Avec Makita Sports, Wan Marui
Synopsis :
Votre boss vous harcèle ? Vos collègues vous épuisent ? Vous ne voulez plus retourner au bureau ? Vous n’imaginez pas ce que traversent Yoshikawa et ses collègues ! Car, en plus des galères, ils sont piégés dans une boucle temporelle… qui recommence chaque lundi ! Entre deux rendez-vous client, réussiront-ils à trouver la sortie ?

La presse en parle :
Dernières Nouvelles d’Alsace par N.C
Quand la routine devient loufoque : au Japon, Ryo Takebayashi enferme des jeunes pubards créatifs dans un bureau où la vie se répète indéfiniment, avec un sentiment de déjà-vu, déjà vécu.

L’Ecran Fantastique par La rédaction
Vous détestez les lundis, elle aussi ! Cette comédie, servie avec humour par son actrice principale, tire son épingle du jeu.

L’Obs par Xavier Leherpeur
Une comédie loufoque, sociale et fielleuse sur le monde du travail made in Japan. Outre la résolution sans cesse repoussée avec malice de cette fiction déjantée, le cinéaste brocarde le système hiérarchique qui prévaut dans les bureaux nippons.

Le Dauphiné Libéré par N.C

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1874. La naissance de l’impressionnisme, docu-fiction d’Hugues Nancy et Julien Johan

Sur Arte.tv jusqu’au 25 septembre.

— Par Hélène Lemoine —

En 1874, un groupe hétéroclite mais passionné d’artistes se réunit autour de l’idée de défier l’ordre établi de l’académisme artistique de l’époque. Parmi eux, figurent des noms qui deviendront légendaires : Monet, Renoir, Degas, Bazille, et d’autres encore, tous animés par le désir ardent de créer quelque chose de nouveau, de révolutionnaire.
Pourtant, cette révolution artistique ne naît pas du néant. Elle trouve ses racines dans les expériences individuelles de ces jeunes artistes. En 1862, Claude Monet, alors un jeune caricaturiste, découvre l’art de la peinture de paysage grâce à son mentor, Eugène Boudin. Sa découverte des vastes horizons des falaises normandes le pousse à abandonner ses crayons pour une palette de couleurs, l’amenant à Paris où il rejoint l’atelier de Charles Gleyre. C’est là qu’il rencontre ses futurs compagnons de lutte artistique : Alfred Sisley, Auguste Renoir et Frédéric Bazille.
L’année 1863 marque un tournant décisif avec l’organisation du Salon des refusés, un événement qui secoue le monde de l’art établi. Inspirés par des œuvres comme « Le déjeuner sur l’herbe » d’Édouard Manet, ces jeunes peintres commencent à remettre en question les normes rigides de l’Académie des beaux-arts.

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Decolonial Film Festival : regards cinématographiques sur l’histoire et la résilience

Du 14 au 25 mai  : L’écran ( Saint-Denis) | Le Saint-André des Arts ( Paris) | Point Ephémère ( Paris) | Le Luminor ( Paris) Le Luxy ( Ivry-sur-Seine) L’Espace 1789 ( Saint-Ouen)

— Par Hélène Lemoine —

Le Decolonial Film Festival inaugure sa première édition du 14 au 25 mai en région parisienne, offrant une sélection minutieusement choisie de films porteurs de réflexions profondes sur les questions cruciales de colonisation, de pouvoir, et de résistance. Conçu comme une alternative au faste du festival de Cannes, cet événement se veut une fenêtre ouverte sur des cinématographies souvent marginalisées, offrant ainsi un espace de discussion et de sensibilisation pour tous les publics.

À l’opposé du glamour et de la compétition de Cannes, le Decolonial Film Festival aspire à créer un environnement inclusif et accessible où chacun peut se plonger dans des récits cinématographiques engagés. Loin d’être une simple manifestation artistique, ce festival est un acte politique, cherchant à normaliser les perspectives décoloniales et à remettre en question les récits dominants.

Soutenu par une levée de fonds participative, le Decolonial Film Festival se distingue par son indépendance vis-à-vis des grands réseaux de l’industrie cinématographique.

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« La Promesse verte », un film de Edouard Bergeon

À Madiana
Avec Alexandra Lamy, Félix Moati, Sofian Khammes

Synopsis :
Pour tenter de sauver son fils Martin injustement condamné à mort en Indonésie, Carole se lance dans un combat inégal contre les exploitants d’huile de palme responsables de la déforestation et contre les puissants lobbies industriels.

La presse en parle :
Ouest France par Philippe Lemoine
Un film qui réconcilie les générations autour d’un défi majeur qu’il est urgent de partager.

20 Minutes par Caroline Vié
Une plongée angoissante dans l’huile de palme.

Femme Actuelle par La Rédaction
Sous le voile pudique de la fiction, le film met en lumière des vérités sur le côté sombre de l’Indonésie et les méfaits de l’argent roi, quel que soit le pays.

Franceinfo Culture par Alexandra Gardes
Avec beaucoup de tension, mais aussi de sensibilité, « La Promesse verte » met en lumière les enjeux écologiques, politiques et économiques liés à la déforestation.

Le Parisien par Catherine Balle
À travers cette fiction captivante, Édouard Bergeon porte efficacement son message écologique et politique. Au final, « La Promesse verte » est un long-métrage porté par des acteurs habités.

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« Dieu est une femme » de Andrés Peyrot

•lundi 6 mai à 19h •mardi 7 mai à 14h •jeudi 16 mai à 14h
Par Andrés Peyrot, Elizabeth Wautlet
Titre original God is a Woman
Documentaire 3 avril 2024 en salle | 1h 25min |
Synopsis
En 1975, Pierre-Dominique Gaisseau, explorateur français oscarisé pour son documentaire Le Ciel et la Boue, se rend au Panama pour réaliser un film sur la communauté fermée des Kunas, où la femme est sacrée. Gaisseau, son épouse et leur fille Akiko vivent avec les Kunas pendant une année. Mais le projet fait faillite et la copie est confisquée par une banque. Cinquante ans plus tard, les Kunas attendent toujours de découvrir « leur » film, devenu une légende transmise par les plus anciens aux plus jeunes. Un jour, une copie cachée est retrouvée à Paris.. À travers sa forme et l’histoire qu’il raconte, Dieu est une femme interroge le rapport entre protagonistes et cinéastes de film documentaire dans une perspective de décolonisation du regard et du cinéma.

La presse en parle :
Culturopoing.com par François Armand
Beauté ultime du film, si les Kunas ne renient rien de ce qui les relie à la société des Blancs, c’est bien une voie d’émancipation qui se dessine.

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« La salle des profs », un film de İlker Çatak

Le jeudi 2 mai à 19h, le lundi 13 à 14h, le mardi 14 à 19h et le jeudi 16 à 19h à Madiana
| Par İlker Çatak, Johannes Duncker
Avec Leonie Benesch, Michael Klammer, Rafael Stachowiak
Titre original Das Lehrerzimmer | 6 mars 2024 en salle | 1h 39min | Drame
Synopsis
Tout public
Alors qu’une série de vols a lieu en salle des profs, Carla Nowak mène l’enquête dans le collège où elle enseigne. Très vite, tout l’établissement est ébranlé par ses découvertes.
La presse en parle :
Madinin’Art par la rédaction
Courte, concise et dépourvue de tout superflu, « La Salle des profs » ne laisse aucun répit à son public. Chaque scène est soigneusement orchestrée pour maintenir une tension palpable, nous plongeant toujours plus profondément dans l’obscurité de son intrigue. Entre drame et suspense, ce thriller intelligent et addictif nous offre un regard saisissant sur les travers d’un système éducatif en perpétuelle crise. La critique complète est disponible ci-dessous.

20 Minutes par Caroline Vié
Ce drame poignant pourrait coiffer au poteau La Zone d’intérêt de Jonathan Glazer, Le Cercle des neiges de Juan Antonio Bayona, Moi capitaine de Matteo Garrone ou Perfect Days de Wim Wenders, tant son sujet parle au parent, à l’enseignant ou à l’élève (voire aux trois à la fois) qui sommeille quelque part en nous.

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« A bout de sueurs », texte de Hakim Bah, m.e.s. de Diane Chavelet & Hakim Bah

Samedi 4 Mai – 19h30 à Tropiques-Atrium

Présentation :
Lauréat du Prix Lucernaire – Laurent Terzieff et Pascale de Boysson 2019.

À bout de sueurs est une tragédie sur le mirage de l’exil, et une longue plongée aux enfers, qui engloutit implacablement une famille entière, femme, mari et enfant. Ce qui a motivé l’écriture est un fait divers authentique à partir duquel Hakim Bah remonte une chaîne dramaturgique. Un drame : celui de deux jeunes passagers retrouvés morts de froid dans le train d’atterrissage d’un vol Conakry-Bruxelles. L’action a lieu dans un pays du Sud. Binta revoit Fifi, son amie d’enfance, après de longues années de séparation. Fifi est allée vivre en France après avoir rencontré Michel sur internet. Elle initie Binta à cet outil pour la libérer d’une vie conjugale harassante. Binta quitte son mari Bachir pour aller rejoindre un autre homme, sous prétexte d’aller secourir un frère malade en France. Les mois passent. Bachir met tout en œuvre pour reconquérir Binta, désormais injoignable. Il prend le parti de venir la récupérer à Paris, et abandonne ses enfants. Les enfants décident alors de partir à leur tour avec l’espoir de revoir leur maman, ce qui entraîne leur mort dans le train d’atterrissage de l’avion.

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« La Machine de Turing », de Benoit Solès, m.e.s. de Tristan Petitgirard

Les 2, 3 et 4 mai 2024 à 19h30 au T.A.C.

4 MOLIÈRES

Meilleur spectacle Théâtre Privé
Auteur francophone vivant : Benoit Solès
Metteur en scène Théâtre Privé : Tristan Petitgirard
Comédien  : Benoit Solès

L’incroyable destin d’Alan Turing, le mathématicien anglais qui a brisé le code secret de l’Enigma allemande pendant la Seconde Guerre mondiale.

L’histoire vraie d’un génie au destin brisé.
Manchester. Hiver 1952. Suite au cambriolage de son domicile, le professeur Turing porte plainte au commissariat. D’allure peu conventionnelle, il n’est d’abord pas pris au sérieux par le sergent Ross. Mais sa présence n’échappe pas aux Services Secrets. Et pour cause, Alan Turing est un homme détenant de nombreux secrets… De son incroyable acharnement pour briser l’« Enigma », à sa course irrépressible pour comprendre le « code » de la nature, nous découvrons un homme atypique et attachant, inventeur d’une « machine pensante », véritable genèse de l’intelligence artificielle et des ordinateurs… Marqué à jamais par la mort de son ami d’enfance, Christopher, Alan Turing sera finalement condamné pour homosexualité et mettra fin à ses jours, tel Blanche-Neige, en croquant dans une pomme empoisonnée… Voici le destin hors du commun d’un génie injustement resté dans l’ombre et broyé par la « machine » bien-pensante de l’Angleterre des années 50.

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« Code noir : les révoltés du Gaoulet »

En podcast sur le site de Martinique la 1ère

La série « Code noir : les révoltés du Gaoulet » est disponible en podcast sur le site de Martinique la 1ère. À travers six épisodes de 26 minutes chacun et trois bonus, plongez dans la vie des colonies à l’époque de l’esclavage.

Inspirée par les travaux de recherche de l’historienne Myriam Cottias sur l’affaire du Gaoulet en 1710, cette fiction audio évoque une révolte d’esclaves en Martinique au XVIIIe siècle. Les auditeurs sont avertis dès le début que la fiction s’inspire de faits réels. L’histoire suit les destins de quatre personnages : Titus, un esclave vieillissant ayant gagné la confiance de son maître après des années de labeur, Amadi, un homme fraîchement débarqué d’un navire négrier découvrant l’horreur du système esclavagiste, Jeanne, une jeune femme esclave victime des violences de son maître, et sœur Camille, une religieuse blanche convaincue de la nécessité d’évangéliser et de sauver les âmes des esclaves.

Cette plongée dans l’histoire des Antilles françaises dévoile, à travers parfois des scènes violentes, le combat pour la liberté dans une société opprimant corps et esprits.

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« Kaligula », coup de poing

— Par Selim Lander —

Ce n’est pas tout les jours qu’on monte une pièce du répertoire à la Martinique. Félicitons d’emblée Patrice Lenamouric de s’être lancé dans Caligula dont l’auteur, Camus, disait qu’elle était une pièce d’acteur et de metteur en scène. Encore fallait-il trouver cet acteur qui allait interpréter le rôle titre. C’est chose faite avec Yann Gaël qui enflamme son personnage, lui communicant tout ce qu’il a d’excessif et au-delà (voir plus bas). Lors de la création, en 1945, à Paris, c’est Gérard Philippe qui s’en était chargé dans une riche distribution où apparaissait déjà, par exemple, le jeune Michel Bouquet.

Patrice Lenamouric a « exotisé » le titre de la pièce (Kaligula) qu’il a située dans une improbable « New Babylone » de 2048, une concession à la mode afro-futuriste qui ne s’imposait pas vraiment dans la mesure où aujourd’hui, en 2024, les exemples bien réels de dictateurs sanguinaires ne nous font pas défaut. Mais peu importe car ce qu’on entend, à quelques détails près, c’est bien le texte de Camus. Un texte resserré avec une distribution elle-même resserrée à cinq comédiens (contre une quinzaine lors de la création en 1945), dont Daniely Francisque dans le rôle de la « maîtresse vieillissante » Kaysonia (Caesonia) et Patrice Lenamouric dans le rôle du sénateur Kéréa (Cherea), Guillaume Ruffi et Julien Béramis se partageant les autres rôles, ceux du moins qui ont été conservés.

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La mort de Laurent Cantet, maître de l’humanisme cinématographique

— Par Sarha Fauré —

Laurent Cantet, cinéaste discret mais profondément engagé, a laissé une empreinte indélébile sur le cinéma français. Son décès, survenu le 25 avril, a été un moment de deuil pour toute la communauté cinématographique. Cantet, né en 1961, a grandi avec une sensibilité particulière aux nuances de la société et des rapports humains, une sensibilité qu’il a su traduire magistralement sur pellicule tout au long de sa carrière.

Son premier long-métrage, « Ressources humaines » (1999), a été comme une entrée en matière, une exploration subtile des tensions sociales et familiales dans le contexte de l’entreprise. Cantet a immédiatement attiré l’attention avec sa capacité à capturer les nuances des relations humaines, démontrant une compréhension profonde des dynamiques complexes qui animent la société contemporaine.

Cette sensibilité s’est encore affirmée avec « Entre les murs » (2008), le film qui a valu à Cantet la Palme d’or à Cannes. Adapté du roman de François Bégaudeau, le film offre un portrait saisissant de la vie dans une classe de collège en zone d’éducation prioritaire. Cantet a réussi à capturer l’énergie brute de l’adolescence, tout en explorant les enjeux sociaux et éducatifs qui sous-tendent chaque interaction.

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Adam Czulak en concert: une soirée de virtuosité chopinienne et plus encore !

Samedi 27 avril à 19h30 à Tropiques-Atrium

Adam Czulak, pianiste de renom spécialisé dans l’interprétation des œuvres de Chopin, se produira en concert à Tropiques-Atrium le samedi 27 avril à 19h30. Ayant commencé le piano à l’âge de 7 ans, il a parcouru un chemin impressionnant dans le monde de la musique. Originaire de Pologne, il a étudié au Conservatoire National Supérieur de Musique de Gdansk, où il a reçu le Premier Prix de Piano, Accompagnement et Musique de Chambre, ainsi qu’un Prix d’interprétation au Concours International de Musique de Chambre de Lodz.

Après avoir déménagé en France en 1996, Adam Czulak a continué à enrichir sa carrière musicale. Il a obtenu une Médaille d’Or de Musique de Chambre au Conservatoire National de Région de Rueil-Malmaison. Depuis lors, il s’est produit sur diverses scènes en Pologne, en France, en Allemagne, en Guadeloupe, aux États-Unis, et a participé à des festivals de renom tels que le Festival du Vigan et Les Musicales de Castelnau-le-Lez.

Reconnu comme un spécialiste de Chopin, Adam Czulak a enregistré un CD des plus belles œuvres du compositeur à l’occasion du bicentenaire de sa naissance.

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« Césaire – Serreau, une rencontre au fondement du champ théâtral caribéen »

Du mercredi 24 au vendredi 26 avril à la Villa Chanteclerc et sur le campus de Schœlcher

— Par Hélène Lemoine —

Au cœur de la dynamique théâtrale caribéenne, la cinquième étape du chantier « Jean-Marie Serreau – Nouvelles humanités » explore l’impact et les enjeux du compagnonnage entre Aimé Césaire et Jean-Marie Serreau. Cette collaboration a marqué profondément le paysage culturel des îles, stimulant la créativité artistique et catalysant le Festival de Fort-de-France. Sous le signe des tempêtes, à la fois climatiques et politiques, cette rencontre entre deux figures emblématiques du théâtre s’est révélée être bien plus qu’une simple alliance artistique. Elle a incarné le symbole même de la décolonisation pour Serreau, imprégnant ainsi le champ théâtral de sens et de résistance.

Organisé par l’Université Sorbonne Nouvelle en collaboration avec l’Université des Antilles, ce colloque invite à une réflexion pluridisciplinaire sur les implications de cette relation exceptionnelle. Politique culturelle, esthétique, dramaturgie, anthropologie, éco-poétique et éco-conception sont autant de domaines explorés pour comprendre la profondeur de cette connexion humaine, intellectuelle et artistique.

Pendant trois jours, la Villa Chanteclerc et le campus de Schœlcher seront le théâtre de débats, de conférences et d’animations variées.

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8e édition du festival international du film documentaire de Martinique

Du 25 avril au 04 mai à Fort-de-France et en communes

Le Festival International du Film Documentaire de Martinique – Les Révoltés du Monde vous invite pour sa 8e édition qui aura lieu du 25 avril au 4 mai 2024, avec une sélection de 14 films autour de figures historiques et de luttes citoyennes pour la liberté, les droits des femmes, la solidarité, la justice économique et sociale.

À partir du combat de Néné pour électrifier un village isolé au Sénégal, nous découvrirons comment La lumière des femmes éclaire les enjeux de la modernité. C’est aussi l’importance de lutter contre la domination et l’exploitation qui conduisit Rachel Keke à mener La révolte des femmes de chambre d’un des plus grands hôtels parisiens. Koromousso – Grande soeur lève le voile sur une part d’intimité d’un groupe de Canadiennes d’origine africaine en abordant le phénomène de l’excision et sa réparation.

Nurse blanche et enfant noir nous révèle une autre intimité : celle d’immigrés noirs nigérians qui se remémorent leur enfance dans des familles d’accueil britanniques blanches. Avec Le courage en plus, nous verrons comment la création artistique apporte un changement et de l’espoir à des jeunes Guinéens en situation de handicap.

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Finale martiniquaise du Trophée d’impro des collégiens

Mercredi 24 avril à l’hôtel La Batelière – salle auditorium, à Schœlcher

— Par Hélène Lemoine —

L’improvisation théâtrale, véritable laboratoire de créativité et d’expression, déborde les conventions du théâtre traditionnel. En son sein, l’acteur ou l’actrice se mue en un véritable artisan de l’instant, jonglant avec les rôles de dramaturge, de metteur en scène, de scénographe et bien sûr d’interprète. Contrairement aux représentations classiques, l’improvisation se déploie devant un public sans filet, sans texte préétabli ni directives figées. C’est dans cet espace d’imprévu et de liberté que naissent les instants les plus vibrants et les plus authentiques de l’art théâtral.

L’improvisateur ou l’improvisatrice, porté(e) par son imagination et sa spontanéité, explore un territoire où les frontières entre réalité et fiction s’estompent. Les techniques du jeu dramatique, affinées au fil de l’expérience et de l’entraînement, deviennent des outils précieux pour naviguer à travers les méandres de l’improvisation. Mais l’impro ne se limite pas aux seules compétences théâtrales : elle fait également appel au chant, à la danse, voire à d’autres formes artistiques, pour enrichir le spectacle et élargir son champ d’expression.

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« Nous, jeunesse(s) d’Iran. Voyage interdit au sein de la génération Z iranienne »

Gratuit à la demande sur France.tv

— Par Sarha Fauré —

« Nous, jeunesse(s) d’Iran. Voyage interdit au sein de la génération Z iranienne » est bien plus qu’un simple documentaire. Réalisé par Solène Chalvon-Fioriti et diffusé sur France 5, ce film de 70 minutes plonge les spectateurs dans le tumulte de la jeunesse iranienne, révélant une société en plein bouleversement.

Au cœur de ce récit se trouve l’étincelle qui a enflammé la nation : la tragique mort de Jina Mahsa Amini en septembre 2022. Sa disparition a déclenché le mouvement « Femme Vie Liberté », une révolte massive étouffée dans la violence à l’automne de la même année. Mais loin de s’éteindre, cette révolte a enclenché une transformation culturelle profonde, portée par la génération Z.

À travers six récits poignants de jeunes de moins de 25 ans, le documentaire offre une plongée intime dans les aspirations, les luttes et les espoirs de cette jeunesse iranienne. Des étudiants brisant les tabous dans les universités aux manifestants clamant leur liberté dans les rues, chaque témoignage révèle une facette unique de cette génération en mutation.

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« Eureka », un film de Lisandro Alonso

Mardi 23 avril à 19h à Madiana
Jeudi 25 avril à 14h à Madiana
Par Lisandro Alonso, Fabian Casas
Avec Viggo Mortensen, Chiara Mastroianni, Alaina Clifford
28 février 2024 en salle | 2h 27min | Drame
Synopsis :
Alaina est accablée par son travail d’officier de police dans la Réserve de Pine Ridge. Elle décide de ne plus répondre à sa radio.
Sa nièce, Sadie, attend son retour pendant une longue nuit, en vain. Sadie, triste, décide d’entamer son voyage avec l’aide de son grand-père. Elle s’envole dans le temps et l’espace vers l’Amérique du Sud. Elle ne regardera plus de western en noir et blanc, qui ne la représentent pas.
Tout lui semble différent quand elle commence à percevoir les rêves d’autres indiens qui habitent dans la forêt. Ses conclusions sont incertaines…
Les oiseaux ne parlent pas aux humains, mais si seulement nous pouvions les comprendre, ils auraient sans doute quelques vérités à nous transmettre.

La Presse en parle :
Culturopoing.com par Eléonore Vigier
Voyage entre l’espace et le temps abolis, à la chronologie disloquée, Eureka est un adieu au monde, qui le fuit vers l’au-delà, le rêve et l’immatériel.

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« Kaligula », d’après Albert Camus, m.e.s. Patrice Le Namouric

26 avril à 19h30 Tropiques-Atrium
New Babylon, 2048. Un jeune empereur accédant à un pouvoir sans limites s’en sert sans limites pour sauver son monde.
Inspiré par les mythologies africaines caribéennes — à l’instar d’œuvres comme Le meilleur des mondes (Aldous Huxley) ou 1984 (George Orwell) —, l’univers dystopique de Kaligula questionne le devenir de la Terre, en mettant en lumière les tendances totalitaires et cataclysmiques d’une rationalité économique et technologique poursuivant ses propres fi ns au détriment de la vie, et de son sens même.
Yann Gaël : Kaligula / Daniely Francisque : Kaysonia / Guillaume Ruffi n : Hélikon / Julien Béramis : Chipion / Patrice Le Namouric : Kéréa / Et toute la distribution : Sénektous, Métélous, Lépidous, Oktavious, Patrikious, Méréya, Moukious, Prèmié gad, Dézienm gad, Prèmié sèvit, Dézienm sèvit, Twazienm sèvit, Madanm Moukious, Prèmié powet, Dézienm
powet, Twazienm powet, Katrienm powet, Senkienm powet, Sizienm powet

Inspirée par les mythologies africaines, l’histoire se déroule ici en 2048 dans la Cité flottante de New Babylone, au dessus d’une Terre recouverte par les eaux, constellée d’une multitude d’archipels et de ville-plateformes reliés les uns aux autres par de gigantesques tubes sous-marins.

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« Ne quittez pas [s’il vous plaît] » : un théâtre des bonnes intentions

— Par Selim Lander —

Madinin’Art a déjà publié une longue critique de cette pièce par Hélène Lemoine qui dit déjà beaucoup de choses. Elle s’ouvre sur un « verdict sans appel : un texte pauvre, une intrigue fragile laissant un goût d’inachevé », nuancé néanmoins grâce à quelques « moments d’humour grinçant et d’incivilité ». De fait, les spectateurs interrogés à la sortie de la représentation à la Martinique ont confié s’être pas mal ennuyé. Et pourtant la salle a chaleureusement applaudi.

Ces réactions contradictoires sont bien à la mesure d’une pièce dont on ne peut que saluer les bonnes intentions comme l’engagement des deux comédiens, tout en déplorant l’absence d’intrigue et les longueurs, en particulier au début où une cliente des services sociaux s’efforce d’obtenir une réponse à propos du versement de son RSA, réponse qu’elle n’obtiendra (évidemment) pas de la part d’un employé plus intéressé à corriger les fautes de français que de réparer les anomalies du dossier. Le principe, valable tout au long de la pièce, est en effet celui des échanges téléphoniques.

La pièce s’améliore ensuite avec deux scènes effectivement plus humoristiques : une émission des radios de nuit où les auditeurs confient leurs difficultés sentimentales ; le sondage à distance.

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Trois artistes martiniquais nommés à la cérémonie des Flammes 2024

Jeudi 25 avril au Théâtre du Châtelet
— Par Hélène Lemoine —

La deuxième édition des Flammes, également connue sous le nom de Flammes Awards, s’annonce comme un événement incontournable dans le paysage musical français. Célébrant les cultures urbaines, cette cérémonie prestigieuse récompense les artistes, producteurs et compositeurs évoluant dans les sphères du rap, du R&B et de la nouvelle pop. Elle vise à combler un vide dans le paysage des récompenses musicales françaises en offrant une vitrine aux talents souvent sous-représentés dans les grands médias et les cérémonies traditionnelles.

Initiée en 2023 par les médias de culture populaire Yard et Booska-P, en partenariat avec Spotify, cette cérémonie a rapidement suscité l’intérêt et l’enthousiasme des amateurs de musique urbaine. Elle s’est imposée comme un rendez-vous annuel incontournable, attirant l’attention des artistes, des fans et des acteurs de l’industrie musicale.

La Martinique, haut lieu de la culture caribéenne, se distingue une fois de plus avec dix pré-nommés pour cette édition. Parmi eux, trois artistes émergent avec des nominations significatives. Kalash, originaire de la Martinique mais ayant grandi à Strasbourg, a marqué les esprits avec ses sonorités uniques mêlant reggae, dancehall et rap.

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« Civil War », un film de Alex Garland

À Madiana lundi 22 avril à 19h 15 : seule séance de programmée en VOSTFr

Avec Kirsten Dunst, Wagner OKMoura, Cailee Spaeny
17 avril 2024 en salle | 1h 49min | Action, Thriller

Synopsis : Dans un futur proche, une équipe de journalistes voyage à travers les États-Unis au cours d’une guerre civile qui s’intensifie rapidement et engloutit le pays tout entier, luttant pour survivre dans un pays dont le gouvernement est devenu une dictature dystopique où les milices extrémistes partisanes commettent régulièrement des actes politiques et de violence.

La presse en parle :

Culturopoing.com par Thibault Vicq
Alex Garland condense le temps dans un blockbuster total, à l’analyse éloquente d’une nation en déliquescence. La fresque ne s’autoproclame pas comme telle, elle s’impose par sa variété de points de vue et par sa capture plurielle des instants.

Franceinfo Culture par Jacky Bornet
Un grand film, dans la lignée de ce que donnait le meilleur du cinéma politique américain des années 1970, avec la touche d’un metteur en scène exigeant dans ses sujets et dans leur traitement.

Le Journal du Geek par Allan Blanvillain
Civil War fait partie de ces films qui ne s’oublient pas facilement dans son portrait glaçant, nihiliste et maîtrisé d’une Amérique en proie au chaos.

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« Aliker – Sucre amer » : un hommage à la résilience et au combat pour la vérité

— Par M’A —

La compagnie Car’Avan présente avec force et émotion « Aliker – Sucre amer », une pièce de théâtre contemporaine qui puise son inspiration dans la vie tragique d’André Aliker, figure marquante du journalisme martiniquais.

Dans cette œuvre portée par la mise en scène de Thierry Sirou, les acteurs Laurence Couzinet-Letchimy et Jean l’Océan se glissent avec virtuosité dans les 17 rôles de la pièce, explorant les multiples facettes de la vie et de la mort d’André Aliker.

La pièce tisse un récit intense, illustré par des chants et de la musique, qui ravive la mémoire collective et soulève les questions essentielles sur la justice et la vérité. L’histoire d’André Aliker, né au Lamentin en 1894, se dessine avec éclat, de ses exploits pendant la Première Guerre mondiale à son engagement militant en tant que rédacteur en chef du journal « Justice », en passant par son combat pour dénoncer les injustices sociales.

Au centre de la pièce se trouve le scandale financier impliquant le puissant béké Eugène Aubéry, que Aliker a courageusement exposé dans ses écrits, mettant ainsi sa vie en danger.

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Ne Quittez pas [S’il vous plait], texte et mise en scène Maud Galet Lalande

Vendredi 19 avril 19h / Topiques-Atrium

Construite avec un humour grinçant et en miroir de situations vécues, de témoignages et des messages laissés sur le répondeur de la ligne téléphonique créée pour le spectacle, Ne quittez pas [s’il vous plaît] fait entendre ces voix trop souvent réduites au silence.

Trois histoires ubuesques et tellement familières où chacun·e tente, au bout du fil, de se ré-approprier la parole.

Et, à sa mesure, de faire enfin bouger les lignes.

« Ne Quittez pas [S’il vous plaît] » est une pièce de théâtre écrite et mise en scène par Maud Galet Lalande, explorant les méandres de la communication contemporaine à travers trois situations téléphoniques éloquentes. Dans cette œuvre, les protagonistes se retrouvent immergés dans un univers où la technologie, l’absurde et la solitude se mêlent pour former un tableau saisissant de notre société moderne.

Dès le début, le spectateur est plongé dans l’ambiance avec des voix enregistrées, témoignages authentiques recueillis auprès du public, distillées telles des confessions. Mais derrière cette atmosphère intrigante, se cache un constat amer : malgré un matériau riche et des décors soigneusement élaborés, la pièce souffre d’un texte pauvre et d’une intrigue fragile.

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