Catégorie : Arts de la scène

Des petites et une Grande Histoire(s).

Le Jazz à trois doigts, texte et m.e.s. Luca Franceschi

Par Dégé

La pluie est rédhibitoire. Sinon on peut mesurer le succès d’une pièce au nombre de groupes de spectateurs restant discuter devant le Théâtre Aimé Césaire et à la durée de leurs échanges. Ce soir là, 16 novembre, le public a été bon : la salle a risqué quelques applaudissements, s’est autorisée à rire, a répondu aux demandes d’interactivité, et a remercié intensément au salut final des acteurs.

Dehors des sourires de satisfaction mais les commentaires sont sans vigueur : difficile d’expliquer le plaisir. Or les rationalistes ont du mal à justifier leur acrimonie « Où est le Jazz là dedans ? ». Au delà de l’ennui exprimé, Ils semblent même prêts à se laisser convaincre du contraire.

Le Jazz à trois doigts est un spectacle qui rend heureux. On n’en sort pas indigné, prêt à combattre pour ou contre, bouleversé du miroir tendu…Non simplement heureux. Pas exalté. Heureux au point d’apprendre l’hospitalisation d’un ami sans être révolté : on sait qu’on ira lui soutenir le moral. Heureux au point où, à la sortie du spectacle, ayant assisté impuissant de loin à l’attaque d’une vielle dame par un malabar voulant la dépouiller de son sac, on reste heureux.

→   Lire Plus

Théâtre documentaire

Le Jazz à trois doigts, La Fin de l’homme rouge        

— Par Selim Lander —

Hasard du calendrier, le Théâtre municipal de Fort-de-France et Tropiques-Atrium ont présenté simultanément deux pièces relevant du « théâtre documentaire ». Pour Lucas Franceschi, il s’agit de raconter des histoires nées dans la misère des petits métiers du monde » tandis que Stéphanie Loïk se propose de « parler du Monde et de l’être humain ». Certes tout théâtre « parle » (enfin, sauf exception !) et « raconte des histoires », néanmoins les deux déclarations d’intention, dans leur brièveté, indiquent suffisamment que le contenu importe ici davantage que le souci de l’intrigue. Sur le fond, sinon dans la forme, le propos est plutôt celui d’un conférencier que d’un dramaturge.

Le Jazz à trois doigts de et avec Lucas Franceschi

Un comédien qui monologue accompagné par un accordéoniste, c’est une configuration assez banale. La prédilection des metteurs en scène pour l’accordéon (ici tenu par Bernard Ariu) s’explique par le caractère polyvalent d’un instrument aux tonalités proches de l’orgue mais d’un orgue populaire fait pour les chants nostalgiques autant que pour les danses endiablées.

→   Lire Plus

« The square » : du cynisme comme dépassement des contradictions?

— Par Roland Sabra —

Plus qu’une critique du monde de l’art contemporain qui n’est somme toute que le reflet de l’époque The Square, le film de Ruben Östlund aborde avec férocité, à partir d’une situation singulière dans un pays particulier et qui reste une référence en matière de «vivre ensemble», des thématiques universelles. Il déclare dans le dossier de presse : « Je voulais faire un film élégant en me servant de dispositifs visuels et rhétoriques pour bousculer le spectateur et le divertir. Sur le plan thématique, le film aborde plusieurs sujets, comme la responsabilité et la confiance, la richesse et la pauvreté, le pouvoir et l’impuissance, l’importance croissante que l’on accorde à l’individu par opposition à la désaffection vis-à-vis de la communauté et la méfiance à l’égard de l’État en matière de création artistique et de médias ».

The square est pour l’auteur une nouvelle fois l’occasion d’une illustration de l’effet papillon. Dans Snow therapy, prix du Jury Un Certain Regard en 2014, lors de vacances de neige, une avalanche de poudreuse s’abattait sur la terrasse d’un restaurant d’altitude et provoquait la fuite du père de famille abandonnant femme et enfants devant le danger.

→   Lire Plus

« Une vie violente » : la violence comme arme politique

— Par Selim Lander —

On ne saurait voir en Martinique ce film sur la Corse sans être sensible aux ressemblances et aux différences entre les deux îles. Ressemblances : le sentiment d’une minorité de la population de vivre en pays colonial avec la rancœur, le besoin de révolte que cela suscite immanquablement chez les personnes concernées… et l’incompréhension du reste de la population. Différences : la Martinique n’a pas la culture de la Corse basée sur un machisme exacerbé, un sentiment dévoyé de l’honneur, la vendetta, une accoutumance au crime organisé ; l’histoire des luttes pour l’indépendance dans chacune des îles témoigne suffisamment dans ce sens.

Il n’en reste pas moins que la Corse fonctionne comme un anti-modèle pour la Martinique, l’exemple même des erreurs à ne pas commettre. S’il reste encore des indépendantistes en Martinique, malgré des années de Césairisme, l’exemple corse pourra leur apprendre qu’il faut convaincre et non brutaliser, si l’on veut rendre sa cause populaire, et que les comportements mafieux ne sont pas de bons arguments.

→   Lire Plus

«Clandestin, voyage en autisme(s)»,

18 & 19 novembre 2017 à 15h Villa FL Le Lamentin

Afin de sensibiliser le grand public sur la question de l’Autisme, l’Association Martinique Autisme a choisi comme support une pièce de théâtre «Clandestin, voyage en autisme(s)», qui raconte le combat au jour le jour d’une mère pour son enfant autiste.

Les représentations auront lieu pour les scolaires à 9h  les 16, 17 novembre, et pour tout public à 15h les 18 et 19 novembre 2017.

Le combat au jour le jour d’une mère pour son enfant autiste. Entre humour, colère, poésie, abattement ou exaltation.

Elle observe les premières étrangetés dans le comportement de son fils. Elle attend un diagnostic dont elle a depuis longtemps déjà l’intuition. Elle réinvente chaque jour les mots parentalité et éducation. C’est une plongée dans le quotidien : Louis, enfant autiste, rejeté du monde, coupable d’être né différent. Nous sommes plongés dans un monde sensoriel, un tourbillon émotionnel fort, très fort…

Lorsque Claire Rieussec, avec qui j’avais déjà travaillé, m’a appelée pour que je signe la mise en scène de Autisme ? Pour nous, l’essentiel est invisible, je ne connaissais absolument rien sur le sujet.

→   Lire Plus

« L’Orage Africain – Un continent sous influence » De Sylvestre Amoussou

Avec Sylvestre Amoussou, Philippe Caroit, Sandrine Bulteau
Genre Drame
Nationalité béninois

Synopsis:
Le Président de la République d’un pays africain imaginaire, qui souffre de voir les richesses naturelles de son pays uniquement exploitées par des entreprises occidentales, décide de nationaliser tous les moyens de productions installés sur son territoire par des étrangers : puits de pétrole, mines d’or, de diamants, etc.
Évidemment, les Occidentaux apprécient peu : « C’est nous qui avons foré ces puits, nous qui avons creusé ces mines » ! Les Africains répondent : « Exact, mais c’est notre sous-sol ». Un combat féroce s’engage alors, où tous les coups sont permis. Surtout ceux qui sont interdits. Qui va gagner ? Cette histoire, bien sûr, est une fiction. Pour l’instant. Mais allez savoir…

La presse en parle :

Le Nouvel Observateur  par Xavier Leherpeur

Dénonçant un colonialisme toujours vivace et criminel, Sylvestre Amoussou signe un brûlot féroce, parfois manichéen mais mû par une vraie conviction militante.

La critique complète est disponible sur le site Le Nouvel Observateur

Le Journal du Dimanche par Alexis Campion

S’il cultive un certain exotisme et une ambiance malicieuse, le film ne tire que peu de légèreté de ce réquisitoire trop prévisible sinon trop avéré.

→   Lire Plus

« Le jazz à trois doigts » texte et m.e.s. Luca Franceschi

16, 17, 18 novembre 2017 à 19h 30 au T.A.C.

Learco est né en 1911 à Lizzano, dans un petit village toscan, le jour même de la création de l’usine de munition – la SMI – qui allait faire la richesse industrielle de la vallée pendant le XXème
siècle.
En grandissant, Learco semble lié de manière étrange à cette usine. Son père en tout cas en est convaincu : son fils doit devenir ouvrier et entrer à la SMI. Mais Learco n’est pas de cet avis. Sa passion pour la musique et l’accordéon le pousse vers un autre avenir.
Le Jazz à trois doigts est un récit, le récit d’un homme de nos jours qui plonge dans les souvenirs de son enfance pour nous raconter l’histoire de son grand-père. C’est un récit nourri par les images, les atmosphères, les sensations, les odeurs d’une époque lointaine.
La pauvreté, la condition ouvrière, la guerre, l’immigration, ces thèmes synonymes de souffrance et de tristesse sont accompagnés d’images et d’airs de musique qui viennent
nous apporter la couleur de l’espoir.
Les images vidéo basculent entre images d’archives et rêveries historiques.

→   Lire Plus

« La fin de l’homme rouge » de Svetlana Alexievitch, m.e.s. Stéphanie Loïk

17 novembre 2017 à 20 h Tropiques-Atrium

De Svetlana Alexievitch – Prix Nobel de littérature 2015 –
Svetlana Alexievitch écrit à partir d’interviews de russes et biélorusses, de tous âges et de toutes conditions sociales, ayant vécu ou non l’ère soviétique. Elle questionne non sur la politique, mais sur… les détails d’une vie.

La Fin de l’homme rouge ou le temps du désenchantement (1ère partie), traite de l’effondrement de l’Union soviétique.
Dix histoires au milieu de nulle part (2ème partie) raconte la Russie et la Biélorussie d’aujourd’hui, sous l’ère de Vladimir Poutine et d’Alexandre Loukachenko.

Durée estimée du spectacle: 2 heures 45 mn.

Pour La fin de l’homme rouge ou Le temps du désenchantement, comme pour ses autres textes, armée d’un magnétophone et d’un stylo, Svetlana Alexievitch, avec une acuité, une attention et une fidélité uniques, s’acharne à garder vivante la mémoire de cette tragédie qu’a été l’U.R.S.S, à raconter la petite histoire d’une grande utopie. Il s’agit de son dernier roman-témoignages, traduit par Sophie Benech et publié chez Actes-Sud (il a reçu le Prix Médicis Essai 2013), réalisé à partir d’interviews de femmes et d’hommes de tous âges et de toutes conditions sociales, russes et biélorusses ayant vécu ou non l’ère soviétique.

→   Lire Plus

Le Mois du Doc au Lamentin : accepter nos différences

— par Janine Bailly —

Ce vendredi avait lieu, à la salle de cinéma du Centre Culturel du Bourg, au Lamentin, une bien belle cérémonie de clôture pour le maintenant traditionnel Mois du Documentaire. Le thème choisi cette année, « la Différence », riche d’occurrences diverses, non seulement a donné lieu à des projections originales, mais s’est aussi montré propice à la discussion, au débat d’après projection.

Trois films ce soir-là pour célébrer nos différences, nous rappeler ce qu’elles ont de douloureux et d’enrichissant à la fois, pour nous aider à comprendre l’autre, en dépit des barrières que dressent trop souvent les hommes, et qu’il nous faut faire tomber.

Différence des sexes, interrogation sur la place de la femme, dans la famille et dans la société, quand on vous a imposé un prénom qui ne correspond pas à votre genre de naissance, tel est le propos du court-métrage Mauvais genre, présenté par la réalisatrice guadeloupéenne Guy Gabon. Le titre, lourd de sens, nous ouvre déjà à l’idée qu’une petite fille, venue en place du garçon désiré agrandir une famille qui comptait déjà deux petits mâles, a porté ce prénom de genre opposé à son sexe féminin comme « un fardeau », sous le regard suspicieux des autres.

→   Lire Plus

Christiane Emmanuel : « Je remets le couvert : Indigestion »

— par Janine Bailly —

« Mangeons all inclusive, suite… ». De quoi s’agit-il ? Deux représentations, cette semaine, à Tropiques-Atrium, pour ce spectacle, extrait d’une trilogie  sur le mal-être, que Christiane Emmanuel dit avoir écrite en 2008, à partir d’un constat fait sur nos comportements alimentaires. Qu’en est-il, se demande-t-elle, dix ans après ? Que sont nos rapports à la nourriture, et par-delà, au monde ?

Dans le billet de présentation très explicite que la chorégraphe a elle-même rédigé, il est question de fast food. Ça, on ne connaît que trop, “ça” qui prolifère sur l’île ! Il est question de junk food, en français malbouffe, pléonasme en quelque sorte pour fast food. Question encore de pornfood, une tendance qui s’est emparée des réseaux sociaux, et qui consiste à prendre en photo ce que l’on mange, en le présentant sous ce qu’on pense être son plus beau jour, afin d’allécher de potentiels “amis”.

Ici, le son d’abord, comme sorti d’une forêt profonde, mystérieux, annonciateur de quelque sortilège. La lumière initiale comme retenue, rematérialisant les contours d’un espace blanc posé sur la scène, occupé en chacun de ses angles par un corps, ou couché, ou allongé, ou recroquevillé, dans ses habits bruns.

→   Lire Plus

Pleins feux sur Kery James : théâtre, rap, portrait.

— Par Dominique Daeschler —

En trois temps, trois mouvements, Kery James décline avec efficacité, avec passion mais sans emphase la devise républicaine Liberté, Egalité, Fraternité, intervertissant l’ordre : pas de liberté sans avoir conquis l’égalité grâce à la fraternité.

Premier round : au théâtre avec A vif

Récemment en reprise au Rond Point à Paris, A vif, la pièce de et avec Kery James (rappeur né en Guadeloupe aux Abymes), créée en début d’année à la scène nationale bipolaire de Lons le Saunier et Dole dans une mise en scène du sénégalais Jean Pierre Baro fortement impliqué sur des sujets d’engagement politique et citoyen ( discriminations, racisme, identité, dérives du pouvoir..) conforte l’option de citoyenneté responsable prise par Kery James.
Dans A VIF, Jean Pierre Baro met en scène deux avocats (Kery James, Yannick Landrein) qui argumentent, en une joute oratoire, sur la responsabilité de l’Etat dans les divisions actuelles en « deux France ». Pour, le blanc, avec un côté bien propret et gentil garçon, contre, le noir, issu des banlieues.
Première intelligence : avoir donné à Kery le rôle valorisant, la responsabilité individuelle citoyenne, la maturation que nécessite la conscience collective et son urgence.

→   Lire Plus

Hommage au dramaturge Marius Gottin

Soirée littéraire à la BU Martinique mardi 14 novembre 2017

« Né en 1949 à Fort de France, je noircis des feuillets depuis mon enfance (…). Scribouillard impénitent mais paresseux, je m’entête à taper encore et toujours sur un ordinateur qui, peu charitable, se marre mais se marre…des refus des maisons d’édition ou des comités de lecture. « 

Ainsi parlait Marius Gottin à propos de lui-même, avec une ironie distante conforme à ce personnage aux appétits multiples. Homme d’écriture, homme de théâtre, militant associatif, voix et figure majeures de Radio Balisier, de RCI ou du Sermac*, il aura endossé tous les rôles de l’expression culturelle et accompagné avec talent la vie artistique martiniquaise, des bouillantes années 1970-80 jusqu’à son départ brutal en 2011, à 61 ans.

Six ans après sa disparition, l’association Écritures Théâtrales Contemporaines en Caraïbe vous convie à une soirée d’hommage à Marius Gottin mardi 14 novembre à 18 h45, à la BU du campus de Schoelcher, partenaire de l’opération. Alfred Alexandre, Charly Lérandy, Patrick Womba, Eric Delor, Alicja Korek et Rita Ravier évoqueront l’itinéraire de M. Gottin, et, lectures à l’appui, nous guideront au coeur de son oeuvre dramatique et narrative.

→   Lire Plus

Formation : « La dramaturgie et les écritures techniques »

Du 20 au 25 novembre 2017 à Fort-de-France

L’association « La servante » propose cet atelier

conduit par

Danielle Paume

Chorégraphe, dramaturge et adaptatrice.

Du 20 au 25 novembre 2017 -salle paroissiale de Bellevue à Fort de France

ESPACE DES SCENES POPULAIRES DE MARTINIQUE

Un atelier pour amener chaque intervenant à être force de proposition personnelle et originale en s’appuyant sur le sens donné par l’auteur .

Atelier ouvert aux techniciens de la scène, aux concepteurs (lumières-son – vidéo), aux scénographes et costumiers, aux réalisateurs, aux plasticiens, aux musiciens, aux comédiens etdanseurs, aux chorégraphes et metteurs en scène, aux auteurs

Depuis Brecht la dramaturgie est pratiquée comme « le gardien du sens ». Véritable interface entre l’auteur, le metteur en scène et l’interprétation, les outils de la dramaturgie permettent de respecter le sens (parfois caché) de l’œuvre qui sera interprétée et mise en scène. Le plus souvent, le metteur en scène est son propre dramaturge. Mais dans certains cas, les interprètes et toute l’équipe de création qui entourent le metteur en scène : la scénographie, la lumière, le son, les costumes, ont besoin de cette étape dramaturgique.

→   Lire Plus

Le Caire confidentiel – A Ciambra

— Par Selim Lander —

Le Caire confidentiel de Tarik Saleh

On ne le dira jamais assez, le cinéma permet non seulement de voyager immobile, bien calé dans son fauteuil, mais encore il permet de se faire en une heure trente ou deux heures une idée bien plus précise sur le pays ainsi visité que si l’on devait supporter les inconvénients d’un long séjour. Car pour ce qui est des voyages organisés, qui croirait encore qu’ils font connaître quoi que ce soit ?

Il se trouve justement que le signataire de ces lignes a eu l’occasion il y a quelques années de passer une quinzaine de jours au Caire, à l’invitation d’un ami alors en poste à l’Ambassade de France. Jamais je ne prétendrai à l’issu de cette période pourtant pas si brève connaître la ville dont je n’ai aperçu que les aspects  les plus superficiels, comme un arbre dont on ne voit que l’écorce, ignorant de la sève qui l’innerve autant que des parasites qui grouillent dessous. Des parasites, justement, il n’en manque pas en Egypte, comme le film nous le fait découvrir, gens plus ou moins haut placés qui sucent le sang du peuple sans la moindre vergogne.

→   Lire Plus

The square

Mercredi 15, Vendredi 17 novembre 2017 à 19h30 VO.

Date de sortie 18 octobre 2017 (2h 22min)
De Ruben Östlund
Avec Claes Bang, Elisabeth Moss, Dominic West
Genre Comédie dramatique
Nationalités suédois, allemand, danois, français

Synopsis :
Palme d’or au Festival de Cannes 2017

Christian est un père divorcé qui aime consacrer du temps à ses deux enfants. Conservateur apprécié d’un musée d’art contemporain, il fait aussi partie de ces gens qui roulent en voiture électrique et soutiennent les grandes causes humanitaires. Il prépare sa prochaine exposition, intitulée « The Square », autour d’une installation incitant les visiteurs à l’altruisme et leur rappelant leur devoir à l’égard de leurs prochains. Mais il est parfois difficile de vivre en accord avec ses valeurs : quand Christian se fait voler son téléphone portable, sa réaction ne l’honore guère… Au même moment, l’agence de communication du musée lance une campagne surprenante pour The Square : l’accueil est totalement inattendu et plonge Christian dans une crise existentielle.

La presse en parle :

Bande à part par Pierre Charpilloz
Une œuvre d’art. Un joyau de modernité.

→   Lire Plus

Se résigner, craindre, prévoir « Une vie violente » ?

2ème projection mardi 14 novembre 19h 30 à Madiana

— Par Dégé —

Aucun « effets spéciaux » ; une prise de vue banale « à la française », proche du cinéma vérité ; une prise de son pas terrible, voire inaudible comme trop souvent dans le cinéma français (hausser le volume sonore n’étant, hélas, pas la solution) ; des acteurs qui jouent avec un tel naturel qu’ils ont l’air d’être les témoins involontaires d’un film documentaire…Mais au final quelle violence !

Elle est partout. Non seulement envers les victimes comme celui qui meurt atrocement dès les premières minutes du film, mais envers les femmes, chaque femme, envers les jeunes, chaque jeune, envers les travailleurs, ce commerçant, cet ouvrier des champs…Chacun tour à tour pleure, rit jaune, tremble, vomit, fuit en vain…Pas une seule vie, toutes sont frappées. Une région française entière, un pays tout entier, la Corse.

L’origine de ce mal ?

Thierry de Peretti, le réalisateur, après « Les Apaches », semble concentrer son talent sur son île comme laboratoire d‘étude. Un regard amoureux mais sans complaisance : il n’est pas question de folklore corse.

De Peretti focalise dans « Une vie violente* » son attention sur un jeune étudiant réfugié à Paris pour échapper à son inévitable assassinat.

→   Lire Plus

A Cimambra

Jeudi 16 Novembre à 19h30

Date de sortie 20 septembre 2017 (1h 58min)
De Jonas Carpignano
Avec Pio Amato, Koudous Seihon, Damiano Amato plus
Genre Drame
Nationalités italien, américain, français, suédois, allemand, brésilien

Synopsis:
Pio a 14 ans et veut grandir vite. Comme son grand frère Cosimo, il boit, fume et apprend l’art des petites arnaques de la rue. Et le jour où Cosimo n’est plus en mesure de veiller sur la famille, Pio va devoir prendre sa place. Mais ce rôle trop lourd pour lui va vite le dépasser et le mettre face à un choix déchirant.

La presse en parle :

Les Fiches du Cinéma par Pierre-Simon Gutman
Portrait à la fois brut et d’une belle ambition romanesque, doublé d’une dimension de fable morale, “A Ciambra” est une franche réussite.

Cahiers du Cinéma par Vincent Malausa
Ce cinéma de pure incarnation, avançant cœur battant, nous permet d’échapper aux deux tendances – vitrines de nouveaux riches et tentation du radicalisme chic – qui ont dominé la production italienne depuis les années 2000.

Le Dauphiné Libéré par Jean Serroy
Caméra à l’épaule, suivant cette boule de vie et de nerfs qu’est le jeune Pio Amato, le film de Jonas Carpignano, dans une ligne sociale qui fait penser aux frères Dardenne, fonctionne à l’énergie : on s’y laisse prendre.

→   Lire Plus

Le Caire Confidentiel

Lundi 13 Novembre à 19h30

Date de sortie 5 juillet 2017 (1h 51min)
De Tarik Saleh
Avec Fares Fares, Hania Amar, Mari Malek
Genres Policier, Thriller
Nationalités suédois, allemand, danois

Synopsis :
Le Caire, janvier 2011, quelques jours avant le début de la révolution. Une jeune chanteuse est assassinée dans une chambre d’un des grands hôtels de la ville. Noureddine, inspecteur revêche chargé de l’enquête, réalise au fil de ses investigations que les coupables pourraient bien être liés à la garde rapprochée du président Moubarak.

La presse en parle :

Le Parisien par Renaud Baronian
Le spectateur passe par toutes les émotions, emporté comme les héros par le vent violent de l’histoire : ne ratez pas ce film immense !
La critique complète est disponible sur le site Le Parisien

Les Inrockuptibles par Serge Kaganski
L’essentiel, c’est le talent et l’inspiration de Tarik Saleh pour transcender ce matériau réaliste, renouveler ses codes, en s’échappant dès qu’il le peut des clous de l’enquête de son flic pour se laisser porter par les vents d’une balade cinématographique sensualiste et sensorielle.
La critique complète est disponible sur le site Les Inrockuptibles

aVoir-aLire.com

→   Lire Plus

« Une Vie Violente » de Thierry de Peretti

Mardi  14 Novembre 2017 à 19h30 en VO

Date de sortie 9 août 2017 (1h 53min)
De Thierry de Peretti
Avec Jean Michelangeli, Henry-Noël Tabary, Cédric Appietto
Genres Thriller, Drame
Nationalité français
Synopsis:
Malgré la menace de mort qui pèse sur sa tête, Stéphane décide de retourner en Corse pour assister à l’enterrement de Christophe, son ami d’enfance et compagnon de lutte, assassiné la veille. C’est l’occasion pour lui de se rappeler les évènements qui l’ont vu passer, petit bourgeois cultivé de Bastia, de la délinquance au radicalisme politique et du radicalisme politique à la clandestinité.

La presse en parle :

Télérama par Jacques Morice
Le film est ample car il englobe des choses éternelles. Tout un héritage de violence ancestrale et de vendetta, de codes d’honneur et de malédictions.
La critique complète est disponible sur le site Télérama

Critikat.com par Nicola Brarda
Le réalisateur s’écarte donc de la reconstitution historique pour donner lieu à une réévocation, plongeant tant le spectateur néophyte que celui mieux informé dans le climat d’une époque.
La critique complète est disponible sur le site Critikat.com

Culturebox – France Télévisions par Mehdi Weber
Saisissant et touchant, « Une vie violente » est avant tout un film sincère et humaniste, qui aborde sans concessions la spirale tragique de la radicalisation.

→   Lire Plus

Césaire : La liberté face au dogme. Film documentaire en production

Appel à financement participatif par Guy Deslauriers

Alors il nous faudra avoir la patience de reprendre l’ouvrage, la force de refaire ce qui a été défait; la force d’inventer au lieu de suivre; la force « d’inventer » notre route et de la débarrasser des formes toutes faites, des formes pétrifiées qui l’obstruent…

Comment Louis Aragon et Aimé Césaire deux des plus grands poètes du XXe siècle, en sont-ils venus à s’opposer au point d’arriver à un point de rupture irréparable ? L’un adhère au Parti communiste en 1930, l’autre en 1935. Césaire démissionne du PCF en 1956, à cause notamment des révélations du rapport Khrouchtchev, mais Aragon garde le silence et restera au parti jusqu’à sa mort. Cependant l’opposition des deux hommes n’est pas d’abord un différend politique sur fond de déstalinisation. La rupture entre eux est plus ancienne, plus profonde et s’ancre dans un contexte historique de décolonisation qui a pris la forme d’une tentative colonisation culturelle de l’un par l’autre. De plus, Césaire trouve cocasse de recevoir une leçon de prolétariat de la part d’un bourgeois français, lui qui passe la majeure partie de son temps à régler des problèmes de santé publique ou d’assainissement de l’eau, aussi bien comme député de la Martinique que comme maire de Fort-de-France.

→   Lire Plus

« Ouvrir la voix » : faire entendre les femmes noires de France

— Par Julia DUMONT —

Dans son documentaire « Ouvrir la voix« , Amandine Gay interroge 24 femmes noires sur leur identité. La réalisatrice souhaite constituer une archive sur la condition des femmes noires en Europe au XXIe siècle.

Pendant deux heures, ces femmes racontent la manière dont elles ont découvert qu’elles étaient noires, les remarques salaces sur leur sexualité, la pression de la communauté noire pour répondre à certains canons de beauté ou encore les discriminations à l’éducation et à l’embauche. Le résultat est un documentaire fort et touchant, au cinéma depuis le 11 octobre.

France 24 : Quelle était votre intention en réalisant ce documentaire ?

Amandine Gay : Mon objectif était de réaliser un documentaire qui tienne lieu d’archive. Quand j’étais plus jeune, j’étais très critique envers les [femmes noires françaises] plus âgées. Je leur reprochais de ne nous avoir rien laissé. Quand on regarde le Black feminism [féminisme noir] américain, à partir des années 1970, il y a une explosion de livres. En France, les filles noires, si elles ne sont pas anglophones, n’ont pas accès à des écrits de femmes noires sur leur expérience, leur histoire.

→   Lire Plus

Quatre films en VO du 13 au 17 novembre 2017

Voir le programme ci-dessous

Le Caire confidentiel : 13 novembre 2017
Une vie violente : 14 novembre 2017
The Square (Palme d’Or Festival de Cannes 2017) : 15 novembre 2017
A Ciambra : 16 novembre 2017
The Square (Palme d’Or Festival de Cannes 2017) : 17 novembre 2017

*****

***

*

Pourquoi regarder un film en VO ?

“Pourquoi s’embêter à regarder un film en VO alors qu’on peut tranquillement le regarder en français ?”

Il faut tout simplement savoir que pendant le tournage d’un film, les comédiens sont en relation directe avec le metteur en scène. Ce dernier est là pour les diriger, leur expliquer ce qu’il veut faire ressortir de par leur jeu. Ainsi sont travaillées les intonations, le débit de parole, les éventuels accents… Lors du doublage, le réalisateur n’est plus là. Certes, une fiche précisant aux doubleurs le jeu à adopter leur est transmise mais ils ne possédant pas forcément ni le potentiel de jeu, ni la voix du comédien d’origine. Le doublage peut vite s’avérer non conforme aux désirs du metteur en scène.

Et il faut aussi avouer qu’entendre un anglais ou un espagnol parler dans sa propre langue apporte un réel plus au film.

→   Lire Plus

« Le mariage du Diable », de Gluck par Carib’Opéra

Le collectif d’artistes lyriques antillais Carib’Opera sera présent sur scène à Paris et en Martinique en novembre prochain, tout en préparant activement la Première Flute Enchantée de Mozart, jamais donnée en Guadeloupe pour Avril 2018 !

D’ici-là, et concocté pour les Parisiens, c’est avec un grand plaisir que je vous annonce la création du nouvel opéra comique de Gluck, le Mariage du Diable !

Vous y découvrirez ou redécouvrirez les membres de notre collectif d’artistes lyriques antillais Carib’Opéra dans une scénographie délirante, qui intègre des musiques caribéennes à la musique classique de Gluck dans une ambiance mi-vaudou mi-carnaval …

Les 7, 9 et 10 Novembre prochains :
A 20h30 : Espace Beaujon – 208 rue du Faubourg Saint-Honoré – Paris 8.

→   Lire Plus

Jazz: Kyle Eastwood sort «In Transit», son huitième album

— par RFI —

Parmi les disques sortis cette semaine, In Transit, huitième album de Kyle Eastwood, le fils du célèbre acteur et réalisateur Clint Eastwood. Si son nom lui assurait d’emblée une notoriété à ses débuts, il y a vingt ans, force est de constater que le contrebassiste a confirmé son talent et s’est forgé depuis une solide réputation dans le monde du jazz.

Il s’est bien tourné vers des études de cinéma, au tout début. Mais son truc à lui c’est la musique. La contrebasse, le jazz, et surtout celui des années 50-60, dénommé le hard bop.

Les grands noms de l’époque ont d’ailleurs leur place sur ce huitième album de Kyle Eastwood, comme sur les précédents. Une reprise de Thelonious Monk, une autre de Charlie Mingus.

Le jazz, Kyle Eastwood, 49 ans, est tombé dedans tout petit, grâce à la discothèque de son père, un passionné. Ami de Count Basie, entre autres, Clint emmenait son fils aux concerts, et dans les loges à la rencontre des légendes du jazz. Depuis, Kyle Eastwood n’oublie jamais de leur rendre hommage, tout en créant ses propres compositions avec son quintet.

→   Lire Plus

« Echos#1 » : nouvelle création de la Cie Métis Gwa

4 et 5 novembre 2017

Rencontrer des danseurs, circassiens et musiciens d’ici et d’ailleurs pour échanger sur leurs pratiques.
Dévoiler une sensibilité personnelle et collective portée par une recherche inédite.

ECHOS #1, Cirque et Danse est la résultante de cette aventure.
Pour la première fois les artistes caribéens s’approprient deux agrès de cirque, le mât chinois et le trampoline.

Mise en scène Gaëtan Levêque
Assistant chorégraphe Makerson François
Interprètes Aimée Cartry (Guadeloupe/Réunion), Jonathan Colombo (Guadeloupe), Julien Kanor (Guadeloupe), Natty Montella (Guadeloupe), Makerson François (Haïti), Guillaume Amaro (France), Pedro Consciencia (Portugal), Anais Albisetti (France)
Régie générale William Leclercq (Guadeloupe)

Acrobaties, portées acrobatiques, mât chinois, trampoline, danses urbaine, contemporaine, traditionnelle

Pour ses 10 ans, Métis’Gwa partage son goût des rencontres artistiques, de la danse et du cirque.

Programmation des 4 et 5 Novembre 2017

→   Lire Plus