Catégorie : Arts de la scène

Le Mois du Doc au Lamentin : accepter nos différences

— par Janine Bailly —

Ce vendredi avait lieu, à la salle de cinéma du Centre Culturel du Bourg, au Lamentin, une bien belle cérémonie de clôture pour le maintenant traditionnel Mois du Documentaire. Le thème choisi cette année, « la Différence », riche d’occurrences diverses, non seulement a donné lieu à des projections originales, mais s’est aussi montré propice à la discussion, au débat d’après projection.

Trois films ce soir-là pour célébrer nos différences, nous rappeler ce qu’elles ont de douloureux et d’enrichissant à la fois, pour nous aider à comprendre l’autre, en dépit des barrières que dressent trop souvent les hommes, et qu’il nous faut faire tomber.

Différence des sexes, interrogation sur la place de la femme, dans la famille et dans la société, quand on vous a imposé un prénom qui ne correspond pas à votre genre de naissance, tel est le propos du court-métrage Mauvais genre, présenté par la réalisatrice guadeloupéenne Guy Gabon. Le titre, lourd de sens, nous ouvre déjà à l’idée qu’une petite fille, venue en place du garçon désiré agrandir une famille qui comptait déjà deux petits mâles, a porté ce prénom de genre opposé à son sexe féminin comme « un fardeau », sous le regard suspicieux des autres.

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Christiane Emmanuel : « Je remets le couvert : Indigestion »

— par Janine Bailly —

« Mangeons all inclusive, suite… ». De quoi s’agit-il ? Deux représentations, cette semaine, à Tropiques-Atrium, pour ce spectacle, extrait d’une trilogie  sur le mal-être, que Christiane Emmanuel dit avoir écrite en 2008, à partir d’un constat fait sur nos comportements alimentaires. Qu’en est-il, se demande-t-elle, dix ans après ? Que sont nos rapports à la nourriture, et par-delà, au monde ?

Dans le billet de présentation très explicite que la chorégraphe a elle-même rédigé, il est question de fast food. Ça, on ne connaît que trop, “ça” qui prolifère sur l’île ! Il est question de junk food, en français malbouffe, pléonasme en quelque sorte pour fast food. Question encore de pornfood, une tendance qui s’est emparée des réseaux sociaux, et qui consiste à prendre en photo ce que l’on mange, en le présentant sous ce qu’on pense être son plus beau jour, afin d’allécher de potentiels “amis”.

Ici, le son d’abord, comme sorti d’une forêt profonde, mystérieux, annonciateur de quelque sortilège. La lumière initiale comme retenue, rematérialisant les contours d’un espace blanc posé sur la scène, occupé en chacun de ses angles par un corps, ou couché, ou allongé, ou recroquevillé, dans ses habits bruns.

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Pleins feux sur Kery James : théâtre, rap, portrait.

— Par Dominique Daeschler —

En trois temps, trois mouvements, Kery James décline avec efficacité, avec passion mais sans emphase la devise républicaine Liberté, Egalité, Fraternité, intervertissant l’ordre : pas de liberté sans avoir conquis l’égalité grâce à la fraternité.

Premier round : au théâtre avec A vif

Récemment en reprise au Rond Point à Paris, A vif, la pièce de et avec Kery James (rappeur né en Guadeloupe aux Abymes), créée en début d’année à la scène nationale bipolaire de Lons le Saunier et Dole dans une mise en scène du sénégalais Jean Pierre Baro fortement impliqué sur des sujets d’engagement politique et citoyen ( discriminations, racisme, identité, dérives du pouvoir..) conforte l’option de citoyenneté responsable prise par Kery James.
Dans A VIF, Jean Pierre Baro met en scène deux avocats (Kery James, Yannick Landrein) qui argumentent, en une joute oratoire, sur la responsabilité de l’Etat dans les divisions actuelles en « deux France ». Pour, le blanc, avec un côté bien propret et gentil garçon, contre, le noir, issu des banlieues.
Première intelligence : avoir donné à Kery le rôle valorisant, la responsabilité individuelle citoyenne, la maturation que nécessite la conscience collective et son urgence.

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Hommage au dramaturge Marius Gottin

Soirée littéraire à la BU Martinique mardi 14 novembre 2017

« Né en 1949 à Fort de France, je noircis des feuillets depuis mon enfance (…). Scribouillard impénitent mais paresseux, je m’entête à taper encore et toujours sur un ordinateur qui, peu charitable, se marre mais se marre…des refus des maisons d’édition ou des comités de lecture. « 

Ainsi parlait Marius Gottin à propos de lui-même, avec une ironie distante conforme à ce personnage aux appétits multiples. Homme d’écriture, homme de théâtre, militant associatif, voix et figure majeures de Radio Balisier, de RCI ou du Sermac*, il aura endossé tous les rôles de l’expression culturelle et accompagné avec talent la vie artistique martiniquaise, des bouillantes années 1970-80 jusqu’à son départ brutal en 2011, à 61 ans.

Six ans après sa disparition, l’association Écritures Théâtrales Contemporaines en Caraïbe vous convie à une soirée d’hommage à Marius Gottin mardi 14 novembre à 18 h45, à la BU du campus de Schoelcher, partenaire de l’opération. Alfred Alexandre, Charly Lérandy, Patrick Womba, Eric Delor, Alicja Korek et Rita Ravier évoqueront l’itinéraire de M. Gottin, et, lectures à l’appui, nous guideront au coeur de son oeuvre dramatique et narrative.

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Formation : « La dramaturgie et les écritures techniques »

Du 20 au 25 novembre 2017 à Fort-de-France

L’association « La servante » propose cet atelier

conduit par

Danielle Paume

Chorégraphe, dramaturge et adaptatrice.

Du 20 au 25 novembre 2017 -salle paroissiale de Bellevue à Fort de France

ESPACE DES SCENES POPULAIRES DE MARTINIQUE

Un atelier pour amener chaque intervenant à être force de proposition personnelle et originale en s’appuyant sur le sens donné par l’auteur .

Atelier ouvert aux techniciens de la scène, aux concepteurs (lumières-son – vidéo), aux scénographes et costumiers, aux réalisateurs, aux plasticiens, aux musiciens, aux comédiens etdanseurs, aux chorégraphes et metteurs en scène, aux auteurs

Depuis Brecht la dramaturgie est pratiquée comme « le gardien du sens ». Véritable interface entre l’auteur, le metteur en scène et l’interprétation, les outils de la dramaturgie permettent de respecter le sens (parfois caché) de l’œuvre qui sera interprétée et mise en scène. Le plus souvent, le metteur en scène est son propre dramaturge. Mais dans certains cas, les interprètes et toute l’équipe de création qui entourent le metteur en scène : la scénographie, la lumière, le son, les costumes, ont besoin de cette étape dramaturgique.

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Le Caire confidentiel – A Ciambra

— Par Selim Lander —

Le Caire confidentiel de Tarik Saleh

On ne le dira jamais assez, le cinéma permet non seulement de voyager immobile, bien calé dans son fauteuil, mais encore il permet de se faire en une heure trente ou deux heures une idée bien plus précise sur le pays ainsi visité que si l’on devait supporter les inconvénients d’un long séjour. Car pour ce qui est des voyages organisés, qui croirait encore qu’ils font connaître quoi que ce soit ?

Il se trouve justement que le signataire de ces lignes a eu l’occasion il y a quelques années de passer une quinzaine de jours au Caire, à l’invitation d’un ami alors en poste à l’Ambassade de France. Jamais je ne prétendrai à l’issu de cette période pourtant pas si brève connaître la ville dont je n’ai aperçu que les aspects  les plus superficiels, comme un arbre dont on ne voit que l’écorce, ignorant de la sève qui l’innerve autant que des parasites qui grouillent dessous. Des parasites, justement, il n’en manque pas en Egypte, comme le film nous le fait découvrir, gens plus ou moins haut placés qui sucent le sang du peuple sans la moindre vergogne.

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The square

Mercredi 15, Vendredi 17 novembre 2017 à 19h30 VO.

Date de sortie 18 octobre 2017 (2h 22min)
De Ruben Östlund
Avec Claes Bang, Elisabeth Moss, Dominic West
Genre Comédie dramatique
Nationalités suédois, allemand, danois, français

Synopsis :
Palme d’or au Festival de Cannes 2017

Christian est un père divorcé qui aime consacrer du temps à ses deux enfants. Conservateur apprécié d’un musée d’art contemporain, il fait aussi partie de ces gens qui roulent en voiture électrique et soutiennent les grandes causes humanitaires. Il prépare sa prochaine exposition, intitulée « The Square », autour d’une installation incitant les visiteurs à l’altruisme et leur rappelant leur devoir à l’égard de leurs prochains. Mais il est parfois difficile de vivre en accord avec ses valeurs : quand Christian se fait voler son téléphone portable, sa réaction ne l’honore guère… Au même moment, l’agence de communication du musée lance une campagne surprenante pour The Square : l’accueil est totalement inattendu et plonge Christian dans une crise existentielle.

La presse en parle :

Bande à part par Pierre Charpilloz
Une œuvre d’art. Un joyau de modernité.

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Se résigner, craindre, prévoir « Une vie violente » ?

2ème projection mardi 14 novembre 19h 30 à Madiana

— Par Dégé —

Aucun « effets spéciaux » ; une prise de vue banale « à la française », proche du cinéma vérité ; une prise de son pas terrible, voire inaudible comme trop souvent dans le cinéma français (hausser le volume sonore n’étant, hélas, pas la solution) ; des acteurs qui jouent avec un tel naturel qu’ils ont l’air d’être les témoins involontaires d’un film documentaire…Mais au final quelle violence !

Elle est partout. Non seulement envers les victimes comme celui qui meurt atrocement dès les premières minutes du film, mais envers les femmes, chaque femme, envers les jeunes, chaque jeune, envers les travailleurs, ce commerçant, cet ouvrier des champs…Chacun tour à tour pleure, rit jaune, tremble, vomit, fuit en vain…Pas une seule vie, toutes sont frappées. Une région française entière, un pays tout entier, la Corse.

L’origine de ce mal ?

Thierry de Peretti, le réalisateur, après « Les Apaches », semble concentrer son talent sur son île comme laboratoire d‘étude. Un regard amoureux mais sans complaisance : il n’est pas question de folklore corse.

De Peretti focalise dans « Une vie violente* » son attention sur un jeune étudiant réfugié à Paris pour échapper à son inévitable assassinat.

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A Cimambra

Jeudi 16 Novembre à 19h30

Date de sortie 20 septembre 2017 (1h 58min)
De Jonas Carpignano
Avec Pio Amato, Koudous Seihon, Damiano Amato plus
Genre Drame
Nationalités italien, américain, français, suédois, allemand, brésilien

Synopsis:
Pio a 14 ans et veut grandir vite. Comme son grand frère Cosimo, il boit, fume et apprend l’art des petites arnaques de la rue. Et le jour où Cosimo n’est plus en mesure de veiller sur la famille, Pio va devoir prendre sa place. Mais ce rôle trop lourd pour lui va vite le dépasser et le mettre face à un choix déchirant.

La presse en parle :

Les Fiches du Cinéma par Pierre-Simon Gutman
Portrait à la fois brut et d’une belle ambition romanesque, doublé d’une dimension de fable morale, “A Ciambra” est une franche réussite.

Cahiers du Cinéma par Vincent Malausa
Ce cinéma de pure incarnation, avançant cœur battant, nous permet d’échapper aux deux tendances – vitrines de nouveaux riches et tentation du radicalisme chic – qui ont dominé la production italienne depuis les années 2000.

Le Dauphiné Libéré par Jean Serroy
Caméra à l’épaule, suivant cette boule de vie et de nerfs qu’est le jeune Pio Amato, le film de Jonas Carpignano, dans une ligne sociale qui fait penser aux frères Dardenne, fonctionne à l’énergie : on s’y laisse prendre.

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Le Caire Confidentiel

Lundi 13 Novembre à 19h30

Date de sortie 5 juillet 2017 (1h 51min)
De Tarik Saleh
Avec Fares Fares, Hania Amar, Mari Malek
Genres Policier, Thriller
Nationalités suédois, allemand, danois

Synopsis :
Le Caire, janvier 2011, quelques jours avant le début de la révolution. Une jeune chanteuse est assassinée dans une chambre d’un des grands hôtels de la ville. Noureddine, inspecteur revêche chargé de l’enquête, réalise au fil de ses investigations que les coupables pourraient bien être liés à la garde rapprochée du président Moubarak.

La presse en parle :

Le Parisien par Renaud Baronian
Le spectateur passe par toutes les émotions, emporté comme les héros par le vent violent de l’histoire : ne ratez pas ce film immense !
La critique complète est disponible sur le site Le Parisien

Les Inrockuptibles par Serge Kaganski
L’essentiel, c’est le talent et l’inspiration de Tarik Saleh pour transcender ce matériau réaliste, renouveler ses codes, en s’échappant dès qu’il le peut des clous de l’enquête de son flic pour se laisser porter par les vents d’une balade cinématographique sensualiste et sensorielle.
La critique complète est disponible sur le site Les Inrockuptibles

aVoir-aLire.com

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« Une Vie Violente » de Thierry de Peretti

Mardi  14 Novembre 2017 à 19h30 en VO

Date de sortie 9 août 2017 (1h 53min)
De Thierry de Peretti
Avec Jean Michelangeli, Henry-Noël Tabary, Cédric Appietto
Genres Thriller, Drame
Nationalité français
Synopsis:
Malgré la menace de mort qui pèse sur sa tête, Stéphane décide de retourner en Corse pour assister à l’enterrement de Christophe, son ami d’enfance et compagnon de lutte, assassiné la veille. C’est l’occasion pour lui de se rappeler les évènements qui l’ont vu passer, petit bourgeois cultivé de Bastia, de la délinquance au radicalisme politique et du radicalisme politique à la clandestinité.

La presse en parle :

Télérama par Jacques Morice
Le film est ample car il englobe des choses éternelles. Tout un héritage de violence ancestrale et de vendetta, de codes d’honneur et de malédictions.
La critique complète est disponible sur le site Télérama

Critikat.com par Nicola Brarda
Le réalisateur s’écarte donc de la reconstitution historique pour donner lieu à une réévocation, plongeant tant le spectateur néophyte que celui mieux informé dans le climat d’une époque.
La critique complète est disponible sur le site Critikat.com

Culturebox – France Télévisions par Mehdi Weber
Saisissant et touchant, « Une vie violente » est avant tout un film sincère et humaniste, qui aborde sans concessions la spirale tragique de la radicalisation.

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Césaire : La liberté face au dogme. Film documentaire en production

Appel à financement participatif par Guy Deslauriers

Alors il nous faudra avoir la patience de reprendre l’ouvrage, la force de refaire ce qui a été défait; la force d’inventer au lieu de suivre; la force « d’inventer » notre route et de la débarrasser des formes toutes faites, des formes pétrifiées qui l’obstruent…

Comment Louis Aragon et Aimé Césaire deux des plus grands poètes du XXe siècle, en sont-ils venus à s’opposer au point d’arriver à un point de rupture irréparable ? L’un adhère au Parti communiste en 1930, l’autre en 1935. Césaire démissionne du PCF en 1956, à cause notamment des révélations du rapport Khrouchtchev, mais Aragon garde le silence et restera au parti jusqu’à sa mort. Cependant l’opposition des deux hommes n’est pas d’abord un différend politique sur fond de déstalinisation. La rupture entre eux est plus ancienne, plus profonde et s’ancre dans un contexte historique de décolonisation qui a pris la forme d’une tentative colonisation culturelle de l’un par l’autre. De plus, Césaire trouve cocasse de recevoir une leçon de prolétariat de la part d’un bourgeois français, lui qui passe la majeure partie de son temps à régler des problèmes de santé publique ou d’assainissement de l’eau, aussi bien comme député de la Martinique que comme maire de Fort-de-France.

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« Ouvrir la voix » : faire entendre les femmes noires de France

— Par Julia DUMONT —

Dans son documentaire « Ouvrir la voix« , Amandine Gay interroge 24 femmes noires sur leur identité. La réalisatrice souhaite constituer une archive sur la condition des femmes noires en Europe au XXIe siècle.

Pendant deux heures, ces femmes racontent la manière dont elles ont découvert qu’elles étaient noires, les remarques salaces sur leur sexualité, la pression de la communauté noire pour répondre à certains canons de beauté ou encore les discriminations à l’éducation et à l’embauche. Le résultat est un documentaire fort et touchant, au cinéma depuis le 11 octobre.

France 24 : Quelle était votre intention en réalisant ce documentaire ?

Amandine Gay : Mon objectif était de réaliser un documentaire qui tienne lieu d’archive. Quand j’étais plus jeune, j’étais très critique envers les [femmes noires françaises] plus âgées. Je leur reprochais de ne nous avoir rien laissé. Quand on regarde le Black feminism [féminisme noir] américain, à partir des années 1970, il y a une explosion de livres. En France, les filles noires, si elles ne sont pas anglophones, n’ont pas accès à des écrits de femmes noires sur leur expérience, leur histoire.

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Quatre films en VO du 13 au 17 novembre 2017

Voir le programme ci-dessous

Le Caire confidentiel : 13 novembre 2017
Une vie violente : 14 novembre 2017
The Square (Palme d’Or Festival de Cannes 2017) : 15 novembre 2017
A Ciambra : 16 novembre 2017
The Square (Palme d’Or Festival de Cannes 2017) : 17 novembre 2017

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Pourquoi regarder un film en VO ?

“Pourquoi s’embêter à regarder un film en VO alors qu’on peut tranquillement le regarder en français ?”

Il faut tout simplement savoir que pendant le tournage d’un film, les comédiens sont en relation directe avec le metteur en scène. Ce dernier est là pour les diriger, leur expliquer ce qu’il veut faire ressortir de par leur jeu. Ainsi sont travaillées les intonations, le débit de parole, les éventuels accents… Lors du doublage, le réalisateur n’est plus là. Certes, une fiche précisant aux doubleurs le jeu à adopter leur est transmise mais ils ne possédant pas forcément ni le potentiel de jeu, ni la voix du comédien d’origine. Le doublage peut vite s’avérer non conforme aux désirs du metteur en scène.

Et il faut aussi avouer qu’entendre un anglais ou un espagnol parler dans sa propre langue apporte un réel plus au film.

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« Le mariage du Diable », de Gluck par Carib’Opéra

Le collectif d’artistes lyriques antillais Carib’Opera sera présent sur scène à Paris et en Martinique en novembre prochain, tout en préparant activement la Première Flute Enchantée de Mozart, jamais donnée en Guadeloupe pour Avril 2018 !

D’ici-là, et concocté pour les Parisiens, c’est avec un grand plaisir que je vous annonce la création du nouvel opéra comique de Gluck, le Mariage du Diable !

Vous y découvrirez ou redécouvrirez les membres de notre collectif d’artistes lyriques antillais Carib’Opéra dans une scénographie délirante, qui intègre des musiques caribéennes à la musique classique de Gluck dans une ambiance mi-vaudou mi-carnaval …

Les 7, 9 et 10 Novembre prochains :
A 20h30 : Espace Beaujon – 208 rue du Faubourg Saint-Honoré – Paris 8.

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Jazz: Kyle Eastwood sort «In Transit», son huitième album

— par RFI —

Parmi les disques sortis cette semaine, In Transit, huitième album de Kyle Eastwood, le fils du célèbre acteur et réalisateur Clint Eastwood. Si son nom lui assurait d’emblée une notoriété à ses débuts, il y a vingt ans, force est de constater que le contrebassiste a confirmé son talent et s’est forgé depuis une solide réputation dans le monde du jazz.

Il s’est bien tourné vers des études de cinéma, au tout début. Mais son truc à lui c’est la musique. La contrebasse, le jazz, et surtout celui des années 50-60, dénommé le hard bop.

Les grands noms de l’époque ont d’ailleurs leur place sur ce huitième album de Kyle Eastwood, comme sur les précédents. Une reprise de Thelonious Monk, une autre de Charlie Mingus.

Le jazz, Kyle Eastwood, 49 ans, est tombé dedans tout petit, grâce à la discothèque de son père, un passionné. Ami de Count Basie, entre autres, Clint emmenait son fils aux concerts, et dans les loges à la rencontre des légendes du jazz. Depuis, Kyle Eastwood n’oublie jamais de leur rendre hommage, tout en créant ses propres compositions avec son quintet.

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« Echos#1 » : nouvelle création de la Cie Métis Gwa

4 et 5 novembre 2017

Rencontrer des danseurs, circassiens et musiciens d’ici et d’ailleurs pour échanger sur leurs pratiques.
Dévoiler une sensibilité personnelle et collective portée par une recherche inédite.

ECHOS #1, Cirque et Danse est la résultante de cette aventure.
Pour la première fois les artistes caribéens s’approprient deux agrès de cirque, le mât chinois et le trampoline.

Mise en scène Gaëtan Levêque
Assistant chorégraphe Makerson François
Interprètes Aimée Cartry (Guadeloupe/Réunion), Jonathan Colombo (Guadeloupe), Julien Kanor (Guadeloupe), Natty Montella (Guadeloupe), Makerson François (Haïti), Guillaume Amaro (France), Pedro Consciencia (Portugal), Anais Albisetti (France)
Régie générale William Leclercq (Guadeloupe)

Acrobaties, portées acrobatiques, mât chinois, trampoline, danses urbaine, contemporaine, traditionnelle

Pour ses 10 ans, Métis’Gwa partage son goût des rencontres artistiques, de la danse et du cirque.

Programmation des 4 et 5 Novembre 2017

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Elina Dumont : « Longtemps j’ai habité dehors »

One woman show le 8 novembre 2017 à 16h 30 au T.O.M. ( Croix Mission)

En avant-première des XXI èmes Journées Antilles-Guyane d’Addictologie
FIRST CARAIBES présente
Elina DUMONT
ONE WOMAN SHOW
LONGTEMPS J’AI HABITE DEHORS
Le 8 novembre 2017 à 16h30
au Théâtre TOM de la Croix Mission
FORT DE FRANCE
Un spectacle qui a fait le tour des grandes villes de France avec un succès extraordinaire

Un spectacle autobiographique salué unanimement par la critique.

SDF pendant 15 ans, ancienne toxicomane, Elina DUMONT présente un spectacle qui ne ressemble à aucun autre !
C’est que sa vie chaotique de la rue à la scène ne ressemble à aucune autre !
Avec un humour déjanté qui fait rire du pire, elle raconte des histoires effarantes, désespérantes, truculentes qui ont parsemé sa vie.

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« Ne pas laisser notre prostestation créatrice dégénérer en violence… »

Soutien des membres du Conseil d’administration de Tropiques-Atrium au directeur Hassane Kassi Kouyaté et aux personnels face aux agissements de certains individus.
Nous, membres du Conseil d’administration, tenons à déclarer publiquement notre soutien à la Direction et aux collaborateurs d travaillant quotidiennement à la mise en œuvre du service public de la culture au sein de l’établissement Tropiques-Atrium.
Ils sont, en effet, attaqués sans relâche par des personnes utilisant des actes d’intimidation inadmissibles.
Depuis plus de huit mois perdure un harcèlement généralisé à l’égard des employés de cette structure qui a pour point de départ le drame survenu le 13 février dernier lorsqu’un artiste a « foncé » dans le hall de l’établissement avec son véhicule, provoquant d’importants dégâts matériels.
L’affaire est passée en justice. Les faits ont été condamnés mais un esprit de haine et de vengeance continue d’animer un petit groupe de personnes à l’encontre de l’établissement et de son personnel.
Les attaques à l’encontre du directeur sont constantes, mêlant propos diffamatoire, racistes et dénigrement public systématique de son travail.
La diffamation s’est ensuite étendue à d’autres employés : harcèlement sur les réseaux sociaux, déclaration diffamatoires dans les médias, appels téléphoniques anonymes, irruptions et interventions haineuses dans les bureaux, attaques personnelles… Tout cela doit maintenant cesser.

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JazZ à la PoiNTe : Mayday Dominica en solidarité avec la Dominique

Samedi 28 octobre 2017 à 14h. Pointe Faula, au Vauclin

À l’occasion de la reprise de JazZ à la PoiNTe, les artistes Martiniquais se mobilisent pour vous offrir un concert gratuit en soutien à la Dominique. Au cours de ce concert nous collecterons massivement vos dons à la Dominique !

Marc Cabrera – Nicolas Lossen – Daniel Dantin – Philippe « Pipo » Burdy – Vincent Tolleron – Frantz Laurac – Bambou Man – Ymelda – Luc Labonne – Maleika – Don Shorty – Willy Léger – Ivy Jalta

MAYDAY DOMINICA
Samedi 28 Octobre 2017, à 14h
sur la plage de la Pointe Faula, au Vauclin.
Contribuez à la collecte sur Leetchi : https://www.leetchi.com/c/charity-nonprofit-art-power

Nous collectons / we’re collecting :

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Pierre Béziers dans « Baga » de Robert Pinget

— Par Selim Lander —

Une petite salle (en l’occurrence le théâtre des Ateliers à Aix-en-Provence) et un comédien seul sur la scène dans un décor simplifié à l’extrême : cette définition minimaliste du théâtre n’est pas la moins séduisante. C’est celle, en tout cas, qui permet le contact le plus étroit, le plus intime avec le comédien, parce qu’il est physiquement proche, parce qu’il est en permanence présent, parce qu’il concentre nécessairement l’attention. En contrepartie, cela exige de lui de la « présence » et une attention constante.

Le texte importe aussi, évidemment. Il le faut assez « fort » pour que, quel que soit le talent du comédien, l’attention, des spectateurs cette fois, se maintienne jusqu’au bout. À cet égard, il n’est pas absolument certain que le roman de Robert Pinget nous parle aujourd’hui autant que lors de sa publication, en 1958, une époque où l’absurde faisait davantage recette en littérature.

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« Ovando », ou comment revisiter l’histoire

— par Janine Bailly —

Lors de ce moment ultime d’une représentation, nommé « bord de scène », l’un des comédiens nous dira, de la présence anachronique du magicien Volvéro auprès du gouverneur Ovando, — volver, revenir ? ici, revenir dans le passé, revenir sur le passé historique ? — qu’elle est destinée à nous rappeler, dans de constants aller-retours, la ressemblance entre autrefois et aujourd’hui, la similitude entre la colonisation par les puissances européennes au temps des “grandes découvertes”, la colonisation sous forme plus récente de territoires d’outre-mer, et l’aliénation qui d’une autre façon perdure.

Le procédé peut sembler un rien pédagogique : le dramaturge “envoie” le voyageur du temps, le magicien Volvéro, vite promu scribe-cartographe-bouffon, auprès du gouverneur et de son secrétaire Médina, sur l’Hispaniola du début du seizième siècle afin qu’il tente, mais en vain, de changer le cours de l’Histoire. Ainsi, Georges Mauvois, de concert avec son personnage, peut répondre par la négative à la question de savoir si les choses auraient pu être différentes, et si le nez de Cléopâtre avait été, etc. Mais ne nous incite-t-il pas aussi à rêver sur ce que serait la Caraïbe, au cas où le génocide des Peuples Indiens n’aurait pas eu lieu ?

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Solo, du chaos à la danse

— Par Corinne Binesti —

Souleymane Sanogo, alias Solo, a connu la rue à Bamako, au Mali, dès l’âge de 15 ans. Sa vie est faite de brutalité et de misère. Aujourd’hui, à 28 ans, il est reconnu comme un danseur contemporain avéré, issu des écoles de danse à renommée internationale. Rencontre.

Il y a d’abord ce regard. Intense. Et puis ce corps, habité par la danse. Sa danse. Celle qui fait de lui un homme libre. « Quand je danse, j’oublie tout. C’est là que je me sens le plus heureux. La danse m’a trouvé », raconte Solo, 28 ans et déjà grand danseur de danse contemporaine.

Repéré lors d’une audition par l’une des écoles chorégraphiques les plus sélectives du monde (PARTS), à Bruxelles (Belgique), où il s’est en partie formé, son histoire singulière ne le destinait pas aux savoirs sophistiqués de cet art.

L’école, un rêve impossible

Enfant des rues à Bamako, Solo a connu la peur, la violence, la faim et quelques petits « boulots »: « je vendais de l’eau potable dans des sachets en plastique, je portais les valises et je dormais par terre.

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Les Rolling Stones mettent le feu à la U Arena

— Par Victor Hache —

Le légendaire groupe emmené par l’éternellement jeune Mick Jagger a inauguré jeudi 19 octobre la plus grande salle de spectacle d’Europe basée à Nanterre, par un concert rempli d’énergie devant 40 000 personnes. Les Stones s’y produiront à nouveau dimanche 22 Octobre et mercredi 25 octobre à l’occasion des seules dates françaises de leur tournée européennes.
Ils avaient déjà inauguré le Stade de France en 1998. Jeudi 19 octobre, les Rolling Stones ont baptisé la U Arena, la plus grande salle de spectacles indoor située à Nanterre la Défense avec un show généreux et rempli d’énergie. Une U Arena flambant neuf aux plâtres encore frais qui amuse Mick Jagger «C’est une nouvelle arène. On est tous des vierges ici. J’espère que les toilettes fonctionnent!» a lancé le chanteur en français. C’était parti pour deux heures et quart d’un concert où les papys du rock se sont donnés à fond, ouvrant par l’endiablé «Sympathy for the devil». Ce soir, les Stones avaient visiblement envie de se faire plaisir sur scène. Keith Richard (73 ans) et Ron Wood (70 ans) enchaînent les riffs de guitare, Charlie Watts (76 ans), imperturbable, marque le tempo à la batterie et Mick Jagger (74 ans) ne manque pas une occasion de provoquer le public entre deux «woo woo, woo woo » : «ça va Paname ?

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Ovando : à voir, tout de même!

— Par Roland Sabra —

Ovando est la dernière pièce de Georges Mauvois, sans aucun doute la plus chère à son coeur. En témoigne l’émotion qui s’est emparée de lui lors de la première création mondiale de la pièce ce jeudi matin devant une salle de collégiens. Un beau passage de témoin entre un auteur de 96 ans et la jeunesse du pays, à charge pour elle de faire vivre et transmettre à son tour cet héritage.

Nicolas de Ovando est un soldat et un noble espagnol gouverneur d’Hispaniola de 1502 à 1509 où il fait preuve d’une cruauté jusque là inconnue dans la répression des populations indigènes. Dès son arrivée, Ovando ordonne la première importation dans les Amériques d’esclaves d’origine africaine parlant espagnol (appelés ladinos). Il est le principal artisan du génocide indien qui fit passer la population de l’île d’environ 500 000 personnes en 1492 à 60 000 habitants selon le recensement de 1507. Il dirige lui-même les troupes espagnoles contre les Indiens Tainos qu’il décime. Les survivants deviennent esclaves des colons espagnols. Il « pacifie » la province de Xaragua en brûlant quarante chefs indigènes et en pendant le cacique Guaorocuya et sa tante Anacoana…

Pouvait-il en être autrement ?

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