Catégorie : Arts de la scène

« Manuela et le boxeur »: un vrai théâtre populaire!

Mardi 9 avril à 19h30 à Tropiques-Atrium

— Par M’A —

Reprise d’un article paru le 20/07:2024 à l’occasion du Festival Culturel de Fort-de-France

C’est dans la rue qui porte son nom, dans le centre culturel qui porte son nom, que l’avant-première de la toute première pièce de théâtre évoquant sa vie a été jouée et saluée par un tonnerre d’applaudissements grandement mérités.

J. José Alpha s’est livré à un long travail d’enquête, multipliant les entretiens avec les proches, relisant les articles de presse locale, française et étrangère, exhumant les archives de la Bibliothèque Schoelcher et les documents de la Fédération Française de Boxe (BoxTime) pour nous proposer « Manuella et le boxeur », « Drame d’inspiration tragique » à propos de la vie de François Pavilla. Un travail d’historien et de sociologue qui restitue avec justesse le climat et les contradictions sociétales dans lesquelles s’est construite la phénoménale carrière du boxeur martiniquais. Arrivé en métropole dans les années 1950, il fait partie de cette génération de migrants venus d’outre-mer à qui l’État, préfigurant le BUMIDOM, promettait opportunité et vie meilleure.

→   Lire Plus

« Ce qu’il faut dire », texte Léonora Miano, m.e.s. Catherine Vrignaud Cohen

Mardi 1er avril – 19h30 – Tropiques-Atrium

« Ce qu’il faut dire » est une œuvre de Léonora Miano, mise en scène par Catherine Vrignaud Cohen, qui interroge les rapports entre l’Occident et l’Afrique à travers une écriture percutante et sans compromis. La pièce se compose de trois tableaux, chacun explorant des facettes différentes des relations humaines, de l’histoire coloniale et de la quête identitaire. Loin des discours lissés et des prétentions à l’objectivité, le texte se caractérise par sa brutalité et sa poésie, deux registres qui se mêlent pour provoquer une réflexion intime et collective sur les injustices et les héritages du colonialisme.

La première partie, intitulée « La question blanche », s’attaque frontalement aux structures raciales établies par l’Occident, en évoquant la classification des couleurs de peau et l’inversion des rapports de domination dans la repentance occidentale. La seconde, « Le fond des choses », nous plonge dans l’histoire de la colonisation et de l’immigration, en mettant en lumière les paradoxes et les ambiguïtés des rapports entre l’Afrique et l’Europe, à la fois dans le passé et dans les enjeux contemporains.

→   Lire Plus

« Papa aux Antilles », un film documentaire d’Anne-Gaelle Brault

Disponible jusqu’au 29 juillet 2027 !

Le documentaire « Papa aux Antilles », réalisé par Anne-Gaëlle Brault, explore la question complexe et souvent taboue de la paternité en Martinique, offrant un regard intime et profond sur le rôle du père dans la société antillaise. Disponible en streaming jusqu’au 29 juillet 2027, ce programme de 52 minutes, accessible à tous, interroge les héritages historiques, sociaux et culturels qui façonnent la place du père dans les familles des Antilles.

À travers des témoignages poignants d’hommes et de femmes martiniquais de différentes générations, le film se penche sur l’absence paternelle et les effets de cette dynamique dans la société actuelle. Le rapport du Sénat de 2023 révèle qu’en Martinique, plus de la moitié des familles sont monoparentales, un chiffre trois fois plus élevé qu’en métropole. Deux tiers des naissances ne sont pas reconnues par les pères, et une large majorité des chefs de famille sont des femmes, mettant en lumière l’ampleur de ce phénomène.

« Papa aux Antilles » ne se contente pas de dresser un constat, mais invite à comprendre les raisons de cette absence, en remontant aux racines de l’histoire antillaise.

→   Lire Plus

« Les Révoltés du Monde », édition 2025

Du 3 au 12 avril 2025

Le Festival International du Film Documentaire de Martinique “Les Révoltés du Monde” vous invite, pour sa 9e édition qui aura lieu du 3 au 12 avril 2025  avec une sélection de 14 films inédits, à partager des moments de découverte et de réflexion autour d’initiatives citoyennes, de mouvements sociaux ou de luttes politiques en faveur de la liberté, de l’égalité et de la justice.

Le Festival sera l’occasion de croiser des portraits individuels, des groupes sociaux et des périodes de lutte qui montrent la circulation des résistances
dans l’espace et le temps. Aux origines, l’esclavage nous ouvre ainsi un nouveau chemin explorant la mémoire de la traite et de l’émancipation. Le combat pour la liberté et l’égalité a également été porté de manière plus radicale par Malcolm X aux Etats-Unis ou par MK, l’armée secrète de Mandela en Afrique du Sud, avec en arrière-plan une Afrique – Point chaud de la Guerre froide . Nouvelle-Calédonie : l’invraisemblable verdict donne une certaine profondeur à l’actualité du mouvement d’indépendance kanak en revenant sur le procès de l’assassinat d’indépendantistes kanaks en 1984.

→   Lire Plus

« Hewa Rwanda. Lettre aux absents » de Dorcy Rugamba

Lecture musicale lundi 10 avril à 19h Médiathèque Alfred-Melon-Degra au Saint-Esprit

Avec Dorcy Rugamba & Majnum

Le texte Hewa Rwanda. Lettre aux absents de Dorcy Rugamba est une œuvre profondément marquée par le génocide des Tutsi en 1994 et par la quête de reconstruction qui en découle. À travers ce livre, Dorcy Rugamba explore sa douleur personnelle et collective, tout en cherchant à redonner une voix aux absents, en particulier à ses proches massacrés lors du génocide. L’œuvre, qui fait écho à une lettre adressée à ses défunts, est une réflexion intime sur la perte, le deuil, mais aussi sur l’importance de la mémoire dans le processus de survie et de réconciliation.

Dans Hewa Rwanda, Dorcy Rugamba retourne pour la première fois à Kigali en 1996, après avoir échappé au génocide en passant par le Burundi. La maison de son enfance, autrefois pleine de vie, est désormais vide, marquée par la disparition de ses parents et de plusieurs de ses frères et sœurs. Ce vide, ce retour dans l’absence, nourrit la réflexion de l’auteur sur la dépossession, la perte d’une langue, d’un foyer, et d’une identité.

→   Lire Plus

Deux belles et bonnes soirées de danse

— Par Selim Lander —

Les soirées des vendredi et samedi 28 et 29 mars 2025 à l’Atrium de Fort-de-France étaient consacrées à la danse et, hasard ou pas, une danse exclusivement masculine. Deux pièces originales et fortes qui laissent une impression durable.

Corpos

En ouverture de cette mini session de danse, c’est la salle Frantz Fanon qui a accueilli la première pièce, création franco-brésilienne, plus exactement guadeloupéo-brésilienne puisque se sont associés deux chorégraphes, l’un de Guadeloupe, Hubert Petit-Phar, l’autre du Brésil, Augusto Soledade, aux côtés desquels on ne saurait manquer de mentionner le créateur musique, Anthony Rouchier, car si la musique est inséparable de la danse, la bande son est apparue ici remarquablement adaptée au propos des chorégraphes.

Corpos (« les corps » en bon français) est divisée en deux grandes parties séparées par un intermède, en principe silencieux sauf quand les danseurs se mettent à parler ou à chanter. À ce propos, le photographe installé au centre du deuxième rang était-il autorisé à prendre des centaines de photos avec un appareil particulièrement bruyant et qui devenait insupportable dans un vaste rayon autour de lui lorsque cessait la musique ?

→   Lire Plus

Dérives à partir de « Corpos » & « Full Moon »

Dans « L’Éthique », Spinoza énonce une affirmation provocatrice : « Personne n’a encore jamais dit que peut un corps ». Cette phrase, bien que déstabilisante et apparemment iconoclaste, s’inscrit au cœur de sa pensée philosophique et en marque un des fondements essentiels. En défiant les conceptions traditionnelles de la philosophie antérieure, Spinoza nous invite à réexaminer notre rapport au corps et à la manière dont nous le définissons. Au lieu de considérer le corps comme un simple objet matériel, il soutient que l’essence du corps ne réside pas dans sa forme ou sa composition, mais dans ses capacités à agir et à subir. Autrement dit, un corps existe et se définit par ce qu’il peut produire comme actions et ce qu’il peut recevoir comme effets. Cette perspective change radicalement notre manière de concevoir le corps et de le comprendre en tant que processus vivant et dynamique.

Interroger ce que peut un corps, c’est donc questionner les limites et les frontières de cette puissance. Un corps, selon Spinoza, n’est pas un objet passif qui subit sans fin des influences extérieures, mais un acteur dans un monde qui agit, réagit, et interagit.

→   Lire Plus

Nouveaux Regards Film Festival 2025

Du 2 au 6 avril  en Guadeloupe

Le Nouveaux Regards Film Festival, créé en 2015, met en avant la diversité et la richesse du cinéma caribéen et international. Le festival considère l’image comme un moyen de raconter des histoires, d’interroger le passé, d’éclairer le présent et d’imaginer l’avenir.

Le cinéma est un patrimoine culturel qui traverse les époques et les frontières. Il appartient à ceux qui le créent, mais aussi à ceux qui le regardent, le partagent et s’en inspirent. La diffusion de films est une action culturelle importante, accessible à tous, qu’il s’agisse d’apprendre, de se divertir, de comprendre ou de vivre ensemble. C’est un engagement que nous poursuivons chaque année.

Grâce à la collaboration des équipes, des partenaires publics et privés, des professionnels, des bénévoles et des spectateurs, le festival continue d’être un événement culturel majeur, centré sur la découverte et le partage. Cette édition 2025 se déroule dans des lieux emblématiques : le Mémorial ACTe à Pointe-à-Pitre, où le festival est né, et le Palais de la Culture Félix Proto des Abymes, où il se tient également chaque année.

→   Lire Plus

« Full Moon », une création de Joseph Nadj

Samedi 29 mars à 19h 30 à Tropiques-Atrium
Après Omma en 2021, le chorégraphe revient avec Full Moon, une nouvelle exploration de la danse, cette fois-ci en lien avec l’univers du jazz noir américain.

La pièce rassemble huit danseurs originaires de différents pays africains (Mali, Sénégal, Côte d’Ivoire, Burkina Faso, Congo Brazzaville), dont sept avaient déjà participé à Omma. Le travail de Josef Nadj s’appuie sur leurs mémoires collectives et leurs traditions corporelles, tout en les orientant vers une réflexion sur l’histoire du jazz, particulièrement celle de la fin des années 1950 aux années 1980, période marquée par les mouvements d’émancipation des Afro-Américains. Le spectacle fait ainsi écho à des figures importantes du free jazz comme Charles Mingus, Cecil Taylor et Anthony Braxton.

Dans cette création, le chorégraphe explore également la notion de marionnette, un élément récurrent dans son œuvre. La marionnette, comme le masque, symbolise la frontière entre le vivant et l’inanimé, et renvoie à l’idée que la création, par nature, n’est jamais parfaite, mais toujours en mouvement.

Full Moon propose une réflexion sur les racines culturelles, la danse, et la musique, dans une forme qui mêle les influences africaines et l’esprit du jazz, tout en étant nourrie de l’improvisation et de la liberté qui caractérisent ce genre musical.

→   Lire Plus

« Lire Lolita à Téhéran », un film d’Eran Riklis

Madiana : Vendredi 28 mars à 17h | Dimanche 30 mars à 11h | Lundi 31 mars à 19h15 | Mardi 1er avril à 16h30 | Jeudi 3 avril à 19h15

Par Marjorie David
Avec Golshifteh Farahani, Zar Amir Ebrahimi, Mina Kavani
Titre original Reading Lolita in Tehran | 26 mars 2025 en salle | 1h 47min | Drame

Synopsis :
Tous publics avec avertissement
Malgré une solidarité féminine chaleureuse très présente dans ce film, l’ambiance oppressante et certaines scènes de violence faites aux femmes sont susceptibles de heurter un public sensible.
Azar Nafisi, professeure à l’université de Téhéran, réunit secrètement sept de ses étudiantes pour lire des classiques de la littérature occidentale interdits par le régime. Alors que les fondamentalistes sont au pouvoir, ces femmes se retrouvent, retirent leur voile et discutent de leurs espoirs, de leurs amours et de leur place dans une société de plus en plus oppressive. Pour elles, lire Lolita à Téhéran, c’est célébrer le pouvoir libérateur de la littérature.

La presse en parle:
Dernières Nouvelles d’Alsace par Nathalie Chifflet
La force libératrice de la littérature s’inscrit au cœur d’une sororité qui est ce qu’Eran Riklis filme le mieux, davantage que le contexte politique, arrière-plan trop flou.

→   Lire Plus

« Corpos », une chorégraphie de Hubert Petit Phar

Vendredi 28 mars à 19h30 à Tropiques Atrium

Corpos est une pièce chorégraphique créée par Hubert Petit-Phar, chorégraphe guadeloupéen, et Augusto Soledade, chorégraphe de Bahia, accompagnés de danseurs bahianais et guadeloupéens. La création explore le thème du corps noir, abordé comme un outil politique, à travers une réflexion commune sur la stigmatisation et la représentation du corps dans un monde où les frontières esthétiques, politiques et symboliques sont de plus en plus floues.

La pièce s’interroge sur la manière dont le regard porté sur l’humain évolue en fonction de l’environnement sensoriel, culturel ou matériel. Elle invite à réfléchir sur la place laissée à la singularité des corps au croisement de différentes cultures et identités. Corpos pose ainsi des questions sur la représentation corporelle et sexuelle, notamment à travers les échanges avec des artistes brésiliens, tout en abordant les enjeux liés à la perception de l’autre.

Le spectacle sera présenté le vendredi 28 mars à 19h30 à Tropiques Atrium, Fort-de-France. Il est accessible à partir de 10 ans et le tarif est de 25 euros. Pour plus d’informations, contactez le 0596 70 79 29.

→   Lire Plus

« Banzo » : Une exploration poignante du colonialisme et de ses démons oubliés

— Par Sabrina Solar —

Le film Banzo de Margarida Cardoso plonge le spectateur au cœur d’une époque révolue, mais d’une brutalité toujours présente dans les mémoires collectives. L’histoire se déroule en 1907, sur les îles de São Tomé-et-Príncipe, une colonie portugaise au large du Gabon. Malgré l’abolition officielle de l’esclavage, ces îles restent un lieu de souffrance pour les Africains, qui, bien que officiellement libres, sont contraints de travailler dans des conditions inhumaines dans les plantations de cacao. Le docteur Afonso (incarné par Carloto Cotta), un médecin portugais, débarque dans cet enfer tropical pour soigner une mystérieuse maladie qui ravage les travailleurs : le banzo. Ce mal, une forme de dépression aiguë, est une manifestation de la tristesse et de la nostalgie des exilés arrachés à leur terre, un mal qui les conduit lentement vers la mort.

Le banzo ne se contente pas d’être une simple maladie ; il incarne l’âme meurtrie des esclaves modernisés, qui, bien qu’en théorie libres, n’ont nulle part où aller. Le film, par son réalisme cru et son atmosphère lourde, fait revivre cette réalité oppressante où l’espoir se fait rare et où la survie devient un combat quotidien, non pas contre des ennemis visibles, mais contre un système invisible de domination et de déshumanisation.

→   Lire Plus

« Banzo », un film de Margarida Cardoso

A Madiana mercredi 26 mars à 19h
Avec Carloto Cotta, Hoji Fortuna, Ruben Simões | 25 décembre 2024 en salle | 2h 07min | Drame
Synopsis
Îles de Sao Tomé-et-Principe, 1907. Le docteur Afonso vient refaire sa vie dans une plantation de cacao, où il doit soigner un groupe de serviteurs « infectés » par une maladie connue sous le nom de Banzo. Les décès se succèdent les uns aux autres, sans que personne ne semble pouvoir rien y faire. Par crainte que ce phénomène ne soit contagieux, le groupe est envoyé sur une colline isolée au milieu de la forêt.
La presse en parle :
Cahiers du Cinéma par Ariel Schweitzer
Il est donc bien question ici, […] de renverser le regard, politique aussi bien que cinématographique, devant ce banzo qui n’est pas uniquement la maladie du colonisé mais celle d’une civilisation européenne arrogante et aveugle.

Les Fiches du Cinéma par Jef Marcadé
Grâce à une mise en scène d’une grande subtilité, le film de Margarida Cardoso met à nu la dialectique du maitre et de l’esclave.

Libération par Sandra Onana
Sourcé dans les documents de vie quotidienne des domestiques, journaux de bord et autres récits en marge du quotidien des élites, « Banzo » donne l’impression d’allier minutie ultra documentée et geste de composition.

→   Lire Plus

Hamdan Ballal, coréalisateur palestinien du film oscarisé «No Other Land», attaqué par des colons israéliens et arrêté

Le 24 mars 2025, Hamdan Ballal, coréalisateur palestinien du documentaire oscarisé No Other Land, a été arrêté par l’armée israélienne en Cisjordanie, suite à une violente attaque menée par des colons israéliens. Cette arrestation a eu lieu à Soussiya, un village situé dans le sud de la Cisjordanie, un territoire occupé par Israël depuis 1967. Selon les témoignages rapportés par Yuval Abraham et Basel Adra, les autres coréalisateurs du film, un groupe de colons a agressé Hamdan Ballal, le laissant blessé à la tête et au ventre. Après l’attaque, des soldats israéliens sont intervenus dans l’ambulance qu’il avait appelée et ont procédé à son arrestation, malgré son état de santé. Les témoins affirment avoir filmé les événements, et l’ONG Center for Jewish Nonviolence a également relayé ces informations.

L’armée israélienne, dans un premier temps, a justifié cette arrestation en affirmant que Ballal et deux autres Palestiniens avaient jeté des pierres sur les forces de sécurité, un point de vue qui a été vivement contesté par des témoins présents sur place. De son côté, l’avocate Leah Tsemel, en contact avec la police israélienne, a indiqué que les trois détenus étaient en attente de soins médicaux dans une base militaire.

→   Lire Plus

« Terres au féminin », de la Cie Kaméléonite

Jeudi 27 mars 2025 à 19h Marché couvert, Saint-Esprit
Jeudi 3 avril 2025 à 19h Galerie Pory Papy, Le Carbet

Suivi de …
Bokantaj anlè mes travay latè-a
en collaboration avec Jafa, communes et l’association Lasotè.

Présentation de « Terres au féminin »

Dans le cadre de sa résidence d’implantation à Saint-Pierre, la compagnie a lancé en 2020 les Chroniques agricoles, deux petites formes hybrides mêlant danse et art de la parole. Ce travail est le fruit de rencontres et de collectages de paroles d’agriculteurs, jardiniers, retraités, et amoureux de la terre sur le territoire de la Martinique. Ces deux premières créations ont rencontré un large succès, avec plus de 30 représentations en milieu scolaire et en communes.

Fortes de cette expérience, la compagnie a souhaité prolonger ce travail en abordant spécifiquement la place des femmes dans le champ agricole, qu’il soit traditionnel ou innovant. C’est ainsi qu’est né le projet Terres au féminin.

Terres au féminin met en lumière le rôle essentiel que jouent les femmes dans la relation à la terre, une relation qui, bien que marquée par des racines ancestrales, est avant tout singulière, intimement liée à leur histoire et à leur identité.

→   Lire Plus

« Black Dog », un film de Guan Hu

À Madiana,  mardi 25 mars à 19h

Réalisé par Guan Hu (La Brigade des 800) et récompensé du Prix Un Certain Regard à la dernière édition du Festival de Cannes.

Synopsis :
Lang revient dans sa ville natale aux portes du désert de Gobi. Alors qu’il travaille pour la patrouille locale chargée de débarrasser la ville des chiens errants, il se lie d’amitié avec l’un d’entre eux. Une rencontre qui va marquer un nouveau départ pour ces deux âmes solitaires.

La presse en parle :
Madinin’Art par la Rédaction
Black Dog, réalisé par Guan Hu (à qui l’on doit La Brigade des 800), est un film captivant qui a remporté le Prix Un Certain Regard lors de la dernière édition du Festival de Cannes. Dans ce film, l’artiste dépeint une atmosphère à la fois poétique et sauvage, où se rencontrent l’isolement, le mystère et une beauté sobre.

Au cœur de l’intrigue, le personnage de Lang, interprété avec subtilité par Eddie Peng (Are You Lonesome Tonight ?), se dévoile comme un être mutique et solitaire, tout comme ce chien noir énigmatique qui semble être un reflet de son propre isolement.

→   Lire Plus

« September & July », un film d’Ariane Labed

À Madiana  Mardi 25 mars à 14h.

Avec Mia Tharia, Pascale Kann, Rakhee Thakrar
Titre original September Says | 19 février 2025 en salle | 1h 40min | Drame
Synopsis :
Interdit – 12 ans avec avertissement
July fait face à la cruauté du lycée grâce à la protection de sa sœur aînée September. Sheela, leur mère, s’inquiète lorsque September est renvoyée et July en profite pour affirmer son indépendance. Après un événement mystérieux, elles se réfugient dans une maison de campagne, mais tout a changé…
La presse en parle :
So Film par Boris Szames
Une histoire de sororité contrariée qui vient toucher un point de frottement chez Ariane Labed, actrice et cinéaste profondément travaillée par la violence sous toutes ses formes.
L’Obs par Guillaume Loison
Cruauté distillée à la façon d’un supplice chinois, imaginaire sculpté par la connivence barrée et la malice des deux adolescentes, le film oscille entre burlesque abrasif et ironie affectueuse, maîtrisé de bout en bout, limite maniaque.

La Septième Obsession par Xavier Leherpeur
L’emprunt revendiqué aux codes du fantastique (l’intrusion du hors-champ), à l’univers des contes de fées (l’obscurité des lieux de transition) et à leurs névroses exacerbe le trouble du spectateur qui, sans cesse intrigué par le refus d’un récit conventionnel, se perd avec un malaise « délicieux » dans ce sensoriel et tellurique dédale psychanalytique.

→   Lire Plus

« Food Coop », un film de Tom Boothe

Mardi 25 mars à 17h30 au  Téyat Otonom Mawon (T.O.M.) Croix Mission à FdF

Synopsis
En pleine crise économique, dans l’ombre de Wall Street, une institution qui représente une autre tradition américaine est en pleine croissance. C’est la coopérative alimentaire de Park Slope, un supermarché autogéré où 16 000 membres travaillent 3 heures par mois pour avoir le droit d’y acheter les meilleurs produits alimentaires dans la ville de New York aux prix on ne peut moins chers.
2 novembre 2016 en salle | 1h 37min | Documentaire
La presse en parle :

Télérama par Jérémie Couston
Euphorisant du premier au dernier plan, ce documentaire explore les aspects pratiques et éthiques de ces co­opératives.

aVoir-aLire.com par Jérémy Gallet
Le film se présente comme une déambulation curieuse et bienveillante à travers les méandres de ce magasin unique en son genre, sans PDG, sans actionnaires.

L’Humanité par Dominique Widemann
Le film de Tom Boothe n’élude pas écueils et imperfections du modèle développé. Cette franchise participe à la compréhension des ressorts et motivations de la coopérative et de ses participants à hauteur. Les dernières séquences insistent sur l’ingratitude des tâches indispensables.

→   Lire Plus

« Apprendre » , un film documentaire de Claire Simon

 Lundi 24 mars à 20h à Tropiques-Atrium

29 janvier 2025 en salle | 1h 45min | Documentaire

Synopsis :
Apprendre, lever le doigt, ne pas se tromper. Avoir envie que la maîtresse ou le maître nous dise : c’est bien ! Savoir lire, écrire, compter, c’est pas toujours facile …
Apprendre aux enfants, détecter dans leurs yeux ce qui coince, les encourager, les aider. Les faire lire, chanter…
Apprendre à se parler dans la cour plutôt que de se battre.
Apprendre, cela se passe dans une école élémentaire de la République dans une ville de la banlieue parisienne.

La presse en parle :

Franceinfo Culture par Laurence Houot
Un film aussi clair, simple et puissant que son titre,

Télé Loisirs par Sébastien Ors
Furtivement, la cinéaste aborde des sujets fondamentaux (libre arbitre, rapports de classe…) et porte sur l’enfance un regard lucide qui nous à comprendre le monde des adultes.

Abus de Ciné par Germain Brévot
Un documentaire qui prouve également l’intelligence des enfants face à celle des adultes, corrompus par des années de présupposés et un système qui les broie.

→   Lire Plus

29e édition du FEMI

Jusqu’au 28 mars

Pour sa 29ème édition, le FEMI propose une Sélection Officielle riche d’une cinquantaine de films où la Guadeloupe, la Martinique et la Guyane sont présentes en force : 8 courts-métrages documentaires, 25 courts-métrages de fiction, 11 documentaires et 6 longs-métrages venus de la Caraïbe, de l’Amérique latine, du continent africain et de l’Océan Indien… Les sections récemment initiées « Femmes dans le Monde » et « Rétrospective sur les cinémas caribéens » mettent en lumière des oeuvres rares : respectivement « Choke Hold », long-métrage saint-martinois, et « La Machette et le marteau », premier documentaire antillais, tourné en Guadeloupe dans les années 1970, resté longtemps difficile d’accès et récemment restauré par la Cinémathèque française. Côté longs-métrages de fiction, les terres de Guadeloupe, de la Guyane et d’Haïti sont généreusement représentées tandis qu’un film sur le célèbre Frantz FANON, venu d’Algérie et sélectionné à la Berlinale 2024, prestigieux festival international de Berlin, vous est présenté peu avant la sortie en salles imminente du « Fanon » de Jean-Claude BARNY, en écho et différences.
Littérature et cinéma. Le lien établi entre ces deux arts, qui fut la marque d’éditions éclatantes du FEMI, se prolonge : après la remise du Prix d’Honneur au réalisateur martiniquais Guy DESLAURIERS, dont le scénariste attitré est le célèbre auteur Patrick CHAMOISEAU, en 2023 et la présence de l’incontournable écrivaine guadeloupéenne Gisèle PINEAU en tant que Marraine du FEMI 2024, le Parrain de cette édition n’est autre que le poète et romancier Ernest PÉPIN, véritable enfant de la Ville de Lamentin.

→   Lire Plus

« 120 battements par minute », un film de Robin Campillo

Dimanche 23 mars à 20h sur Martinique 1ère, Guadeloupe 1ère
Par Robin Campillo
Avec Nahuel Perez Biscayart, Arnaud Valois, Adèle Haenel | 23 août 2017 en salle | 2h 23min | Drame | Date de reprise 29 novembre 2017 | ★★★★★ |

120 Battements par minute est un film dramatique français coécrit et réalisé par Robin Campillo, sorti en 2017.

Succès critique et public, le film a remporté de nombreux prix. En compétition au Festival de Cannes, il y obtient le Grand Prix, la Queer Palm, le Prix François-Chalais et le Prix FIPRESCI, ainsi que le Prix du Public au Festival de Cabourg 2017. De plus, il remporte lors de la cérémonie des Césars 2018 les Césars du meilleur film, du meilleur acteur dans un second rôle, du meilleur espoir masculin, du meilleur scénario original, du meilleur montage et de la meilleure musique originale.

Synopsis
Au début des années 1990, le sida se propage depuis près de dix ans. Les militants d’Act Up-Paris s’activent pour lutter contre l’indifférence générale. Au cours des « R.H. » (réunions hebdomadaires menées par deux médiateurs se chargeant de donner les tours de paroles se décident les actions pour que soient mises en œuvre les trithérapies pour les malades atteints du sida, spécialement les « zaps » (irruption au siège du laboratoire pharmaceutique Melton Pharm, aspersions de faux sang, notamment contre le directeur de l’Agence française de lutte contre le sida), les die-in, les distributions de préservatifs et de brochures d’information dans les lycées, les tracts dont chaque slogan provocateur est débattu et approuvé par l’assemblée.

→   Lire Plus

« Flow, le chat qui n’avait plus peur de l’eau », un film de Gints Zilbalodis

Lundi 24 mars 9h30 à Tropiques-Atrium
Sélection Officielle Festival de Cannes « Un Certain Regard » | Lettonie, France, Belgique | 2024 | 1h25| Animation

Synopsis
Tout public

Un chat se réveille dans un univers envahi par l’eau où toute vie humaine semble avoir disparu. Il trouve refuge sur un bateau avec un groupe d’autres animaux. Mais s’entendre avec eux s’avère un défi encore plus grand que de surmonter sa peur de l’eau ! Tous devront désormais apprendre à surmonter leurs différences et à s’adapter au nouveau monde qui s’impose à eux.

La presse en parle :

Dernières Nouvelles d’Alsace par Nathalie Chifflet
Le chat et ses compagnons sont magnifiés par chaque image, d’une beauté formelle éclatante : la mise en scène sophistiquée, les mouvements de caméra minutieux, les contrastes de lumière finement sculptés composent des tableaux vivants.

Le Dauphiné Libéré par Nathalie Chiffle
Une odyssée hypnotique et envoûtante, enchanteresse et mystérieuse.

Le Parisien par Renaud Baronian
Un film choc sans personnages humains et sans dialogues : du jamais-vu.

Les Echos par Adrien Gombeaud
Le cinéaste letton signe un film d’animation virtuose et, à travers des bêtes, un portrait de notre humanité.

→   Lire Plus

Kolo Barst en concert : « Limiè Lorizon » à Tropiques Atrium

Samedi 22 mars à 19h30 à Tropiques Atrium

Le  Kolo Barst revient sur scène après une longue absence de 14 ans et présente son tout nouvel album Limiè Lorizon à Tropiques Atrium. Ce concert promet d’être un voyage musical et spirituel à travers la voix unique et les textes engagés de l’artiste.

Kolo Barst, originaire de Basse-Pointe en Martinique, s’est fait connaître en 2004 grâce à son titre Févryé 74, qui évoque la révolte des ouvriers agricoles et la répression violente de la grève de janvier 1974. Ses chansons sont des hymnes à la culture martiniquaise, aux valeurs humaines, à la justice sociale et à la fraternité. Véritable poète et griot moderne, Kolo chante avec une passion authentique et une sincérité profonde.

Après un long silence discographique, le retour de Kolo Barst est marqué par Limiè Lorizon (La lumière de l’horizon), un album de sept titres, produit en septembre 2024. Ce projet, qui a vu le jour après une décennie de réflexion et de travail, nous offre une ouverture sur demain, portée par des sonorités riches et des textes percutants.

→   Lire Plus

« Les Filles du Nil : quand le théâtre devient un acte de rébellion

Lundi 24 mars à 18h à Tropiques-Atrium

Mercredi 16 octobre à 18h30
« Les Filles du Nil », un film de Ayman El Amir, Nada Riyadh
Madiana
29 janvier 2025 en salle | 1h 42min | Documentaire
| Par Nada Riyadh, Ayman El Amir
Titre original Rafaat Einy LL Sama
Synopsis
Dans un village du sud de l’Égypte, une bande de jeunes filles se rebelle en formant une troupe de théâtre de rue. Rêvant de devenir comédiennes, danseuses et chanteuses, elles défient leurs familles coptes et les habitants de la région avec leurs performances audacieuses. Filmé sur 4 années, Les Filles du Nil suit le parcours de ces jeunes filles qui deviennent femmes.

Madinin’Art en parle :

— Par Hélène Lemoine —
Depuis El-Barsha, un petit village copte du sud de l’Égypte, une révolution discrète mais puissante a vu le jour. C’est là que Nada Riyadh et Ayman El-Amir ont découvert, en 2017, un groupe de jeunes femmes courageuses qui utilisaient le théâtre de rue pour défier les normes sociales étouffantes auxquelles elles étaient confrontées. Majda, Haidi, Monika, et leurs amies ont créé des saynètes où elles exposaient avec audace les réalités qu’elles vivaient au quotidien : mariages précoces, harcèlement et contrôle des corps féminins.

→   Lire Plus

« Black Label », en streaming & replay gratuit sur Culturebox

Disponible jusqu’au 01/08/2025

Diffusé le 20 mars 2025 à 23h01 sur Culturebox, Black Label est un spectacle qui fusionne poésie, musique et danse pour rendre hommage à l’engagement antiraciste et à la lutte pour l’égalité. Inspiré par le recueil Black-Label de Léon-Gontran Damas, publié en 1956, ce spectacle met en lumière les voix de la négritude, tout en traversant les époques et les luttes, des premières revendications de la charte du Manden en 1222 aux mouvements contemporains comme Black Lives Matter.

Sous la direction du metteur en scène David Bobée et porté par l’acteur et rappeur JoeyStarr, le spectacle réunit plusieurs artistes  : la musicienne jazz Noëmi Saint-Aimé, le chanteur et danseur Nicolas Moumbounou, ainsi que Jules Turlet, chansigneur, qui traduit l’intégralité du spectacle en langue des signes. Ensemble, ils offrent une interprétation puissante des écrits antiracistes les plus marquants, allant de Léon-Gontran Damas à Aimé Césaire, en passant par Malcolm X et Tracy K. Smith.

À travers une fresque visuelle mêlant images d’archives (traites négrières, colonisation, violences policières), Black Label interroge les origines et les réalités des diasporas africaines. Chaque mot, chaque geste, chaque note s’imbrique pour former un cri contre l’oppression et la déshumanisation des peuples noirs, un hommage à l’histoire collective et à la lutte pour la dignité.

→   Lire Plus