Catégorie : Musiques

La cantatrice américaine Grace Bumbry est morte à l’âge de 86 ans

L’Américaine Grace Bumbry, première cantatrice noire à chanter en 1961 au festival de Bayreuth, est décédée dimanche à Vienne à l’âge de 86 ans, a annoncé lundi son fils.

Victime d’un AVC en octobre alors qu’elle se rendait à New York pour recevoir une récompense pour sa carrière, cette star de l’opéra était rentrée quelques semaines plus tard dans la capitale autrichienne, sa ville d’adoption.

C’est là qu’elle est morte à l’hôpital, selon son fils adoptif David Lee Brewer, cité par l’agence de presse APA. Ses funérailles devraient avoir lieu à Saint-Louis (Missouri), où elle avait vu le jour le 4 janvier 1937.

Indifférente

Fille d’une institutrice et d’un employé des chemins de fer, on l’emmène petite à un concert de Marian Anderson, la première artiste noire à s’attaquer au chant lyrique.

C’est une révélation qui conduira la mezzo soprano à faire ses débuts à l’Opéra de Paris à l’âge de 23 ans. Remarquée, elle est choisie par Wieland Wagner, le petit-fils du compositeur Richard Wagner, pour incarner au festival de Bayreuth la Vénus de Tannhäuser.

Indifférente aux réactions racistes dans un milieu alors fermé, Grace Bumbry devient la première personne de couleur à décrocher un rôle majeur dans ce lieu renommé, accédant à la gloire internationale, selon la biographie publiée sur son site internet.

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Sortie de Résidence – Afropolis de Sélène Saint-Aimé et Boris Reine-Adélaïde

Mardi 9 mai – 19h30 Tropiques-Atrium – Salle Frantz Fanon

A l’initiative de Sélène Saint-Aimé et Boris Reine-Adélaïde, le projet Afropolis a pour objet de promouvoir et développer la pratique de la musique traditionnelle contemporaine et des expressions artistiques associées.

Après deux années de recherche et de composition, les deux artistes présentent la 2ème étape de création d’Afropolis : un voyage autour des compositions du duo mélangeant des nouveaux rythmes traditionnels bèlè influencés par de nouvelles techniques de frappes, de chant et de danse. Pour cette 2ème restitution de projet, une équipe de musiciens et danseurs rejoint la dynamique.

Sélène Saint-Aimé et Boris Reine-Adélaïde sont compositeurs associés à Tropiques Atrium pour la saison 2022-2023 et 2023-2024.

Composition et chant : Sélène Saint-Aimé
Composition et Tambour bèlè : Boris Reine-Adélaïde
Tambours, Tibwa : Jeff Pierre, Jérémiah Bizon
Chœurs : Claudine Pennont
Danse : Clara Desportes, Renaud Bonnard
Copyright photos : Fernando Lopez

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Jean-Michel Cabrimol & La Maafia

Samedi 6 mai – 19h30 Tropiques-Atrium

En 40 ans, La Maafia de Jean-Michel Cabrimol a traversé des périodes de la musique antillaise avec créativité et adaptation.
La Maafia c’est une signature, un son original et un swing reconnaissables dès la première note !
Le groupe a su se renouveler tout en gardant son identité et s’est produit un peu partout dans le monde. La Maafia a su aussi attirer des musiciens reconnus pour ses enregistrements et live.
Jean-Michel Cabrimol, par son style, sa longévité fait partie du patrimoine musical martiniquais. La Maafia est acclamée dès son premier album dans les années 80 !

Ce concert, le premier à Tropiques Atrium, sera un temps fort cadencé, épicé et riche en émotions !

Sur le Facebook de l’artiste:
Jean-Michel CABRIMOL débute sa carrière musicale, en Martinique, en tant que batteur dans le groupe « Les Léopards » à l’âge de 14 ans. En 1981, il trace sa propre route. Il crée son groupe « LA MAAFIA », sort son premier album « Neg contre Neg » qui devient un tube légendaire et découvre l’amour de son public.

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Jamrock Sound System Festival

Dimanche 7 mai, de 16 h à 1 h au camp de Balata, à Fort-de-France

Sont programmés, entre autres, Fantan Mojah, Killimanjaro, Silverbullet, Togeda Inna Di Gideon et Natty & Batry…

Owen Moncrieffe alias Fantan Mojah est un chanteur de reggae jamaïcain. Il est né le 5 août 1975 à Saint Elizabeth où il vécut jusqu’à l’âge de neuf ans. Participant à des petites compétitions de chant dans sa ville natale, il démontra très jeune son intérêt pour la musique.

C’est à Kingston, où il partit s’installer quelque temps après dans le but de se créer des contacts, qu’il concrétisa son désir de faire de la musique. Il fit ses débuts avec le Killimanjaro Sound System (qui a notamment lancé Sizzla) sous le pseudonyme de Mad Killer, en référence à son idole Bounty Killer.

En 1997, le chanteur se pencha sur le rastafarisme, mouvement auquel il adhérera rapidement. Au même moment, il tissa des liens avec le chanteur Capleton et la David House. À cette occasion, il écrit des textes pour le prophète et décide de se donner un nom plus spirituel.

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Le chanteur et défenseur des droits civiques Harry Belafonte est mort

(New York) Voix envoûtante et physique charmeur, Harry Belafonte, surnommé « le roi du calypso », a connu la gloire dès les années 1950 et marqué son époque par ses convictions humanitaires et sa lutte pour les droits civiques aux États-Unis.

L’emblématique chanteur est mort mardi à l’âge de 96 ans, ont rapporté plusieurs médias américains.

Né à Harlem le 1er mars 1927 d’une mère jamaïcaine et d’un père martiniquais, le chanteur s’est fait le porte-voix de ces rythmes avec Matilda, Day-O, Island in the Sun, Jamaica Farewell, Try to Remember ou Coconut Woman.

C’est enfant, lorsqu’il vit en Jamaïque, que George « Harry » Belafonte découvre le calypso, une musique aux influences ouest-africaine née dans les carnavals de Trinité-et-Tobago, qui va séduire le public américain par son exotisme.

Revenu aux États-Unis, il entre au Théâtre Noir de Harlem après la guerre et monte plusieurs pièces avec son ami de toujours Sidney Poitier, avant de se lancer dans la musique où son charisme et ses qualités vocales lui réservent un succès rapide, qui sera le tremplin de son engagement contre la ségrégation raciale.

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Nicolas Lossen : un artiste hors cadres

“À la manière d’un palétuvier, 
Je plante de nouvelles racines,
À mesure que s’étendent mes branches.
C’est ma seul façon d’Être
Vivant”.

Il a exploré la Soul, le Reggae, la Pop et le Reggae avec One Way to the sky. Avec Pié Coco’a, il a exploré l’univers du Jazz Caribéen, il s’est lié avec la Guitare Andalouse dans Biguine Flamenca, il a picoré des éléments de musique Amérindienne dans Native, il a construit Cœnesthésia autour des musiques Urbaines, Nicolas Lossen est-il une illustration de l’éclectisme culturel tel que le définit Pierre Bourdieu, s’agit-il d’omnivarisme culturel comme l’entend Richard A. Peterson ? Raphaël Confiant parle de diversalité. Nicolas Lossen, lui, préfère retenir le terme, plus modeste, de versatilité. Dont acte.

Madinin’Art : Bonjour Nicolas, merci de nous accorder cette interview. vous vous définissez comme un artiste très « versatile ». Pouvez-vous nous en dire plus sur l’origine de cette « versatilité » ?

Nicolas Lossen : Bonjour Madinin’Art, merci de m’inviter. En effet, la versatilité qui caractérise mes activités est assez naturelle. Depuis toujours, j’ai eu un besoin vital de voyager et de m’enraciner dans différentes cultures.

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La mort d’Ahmad Jamal, le pianiste américain qui inspira Miles Davis et Keith Jarrett

Ahmad Jamal, né Frederick Russell Jones, est un pianiste et un compositeur de jazz américain né le 2 juillet 1930 à Pittsburgh en Pennsylvanie et mort le 16 avril 2023 dans le Massachusetts.

Biographie
L’enfance
Frederick Russel Jones (Ahmad Jamal, à partir de 1952, à la suite de sa conversion à l’islam) est né le 2 juillet 1930 à Pittsburgh en Pennsylvanie. Sa famille est très modeste : son père travaille dans une aciérie, sa mère fait des ménages. C’est pourtant elle qui achètera le piano sur lequel il fera ses débuts.

Pittsburgh a vu naître à cette époque de très nombreux jazzmen comme Kenny Clarke, Mary Lou Williams, Erroll Garner, et Art Blakey dont beaucoup furent des musiciens précoces (on peut notamment citer le cas d’Erroll Garner, voisin de la famille Jones — leurs mères étaient amies4 — qui débuta à l’âge de deux ans) : ce sera le cas du jeune Frederick (Ahmad).

Il semble en effet que son premier contact avec un piano ait lieu à 3 ans lorsque son oncle, en train de jouer dans le salon familial, le défie de reproduire la phrase musicale qu’il vient d’exécuter.

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La mort d’Anthony Curvin Serrant

Un des géants des Grammacks, Anthony Curvin Serrant, ancien guitariste, auteur, compositeur, arrangeur et chanteur est décéd le 14 avril 2023.

Gramacks est un groupe de calypso, reggae et cadence issu du village de Saint-Joseph, en Dominique, actif entre 1972 et 1985, puis refondé par l’un de ses membres, le célèbre artiste dominicain Jeff Joseph, en 1997.

Historique
Ce groupe réunit à sa fondation en 1972 plusieurs amis, étudiants pour les uns à la Dominica Grammar School, à la Saint Mary’Academy pour les autres. Sa tendance musicale rassemble à la fois du reggae, du calypso et de la cadence, ce qu’on appellera plus tard la cadence-lypso.

En 1985, le groupe se dissout, chacun s’installe de son côté, en Dominique pour certains, aux États-Unis pour les autres. Seul Jeff Joseph prendra la décision de refonder le groupe en 1997 avec de nouveaux membres : Gramacks New Generation.

L’hommage de Gordon Henderson, chanteur et musicien de la Dominique, fondateur du groupe Exile One, et co-créateur du rythme cadence-lypso.
J’ai rencontré Curvin Serrant lorsque les Grammacks sont venus en Guadeloupe en 1972 à l’époque de la Cadence-Lypso.

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Jédi Mizik : Luc Labonne

Jeudi 13 avril 19h30 – Tropiques-Atrium – Salle Frantz Fanon

Luc Labonne apparaît sur la scène musicale du zouk dans les années 80. Au fil du temps, il élargit son répertoire et participe à des groupes majeurs comme Akoustik Zouk, Malavoi, Gilles Rosine, Les frères Bernard avec lesquels il se produit dans des festivals dans la Caraïbe et ailleurs.

Comme choriste, il est un des musiciens incontournables de studio de l’île. Multipliant les expériences et les formats, le chanteur est désormais inscrit dans le paysage musical martiniquais, capable de tout chanter.

Luc Labonne ainsi que ses fidèles et talentueux accompagnateurs nous invitent à un voyage musical caribéen teinté de jazz et de musique traditionnelle. Après s’être mis au saxophone, c’est au piano que nous le découvrirons lors de son concert.

Luc Labonne, A cœur ouvert, pour chanter la vie, l’espoir, la nature ou dénoncer l’injustice avec des textes en prise avec la société et la Martinique.

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Hommage à Paul Calonne

Dimanche 16 avril 16h – Tropiques-Atrium -Salle Frantz Fanon

Les violons seront en fête pour célébrer la mémoire de Paul Calonne, ce maître de l’instrument et généreux formateur.
De la musique classique au folklore antillais, des airs d’opéra aux chansons traditionnelles, un florilège de chanteurs, chanteuses, chorales, groupes instrumentaux, dont la plupart ont connu le maître Calonne animeront une scène qui se veut pétillante de joie.
D’anciens élèves célébreront cette fête avec leurs violons, ainsi que son petit neveu Yohann Jean-Alexis qui accompagnera sa sœur la soprano Coretta Jean-Alexis Moueza, sans oublier la harpe de Claire Lefur.

Ce spectacle est organisé à l’initiative de Marguerite Louiset, chanteuse et violoniste, fille adoptive de Paul Calonne en partenariat avec l’Association Voix et Sons Caribéens.

PAUL CALONNE
Paul Calonne fut séduit par le violon dès l’âge de 7 ans.
Bibliothécaire au Lycée Schoelcher, il donnait des cours de violon chez lui aux Terres Sainville.
Il a formé plusieurs générations d’élèves dont certains furent membres de l’Orchestre Symphonique de Martinique, ou Malavoi !
Bienveillant, d’une grande bonté d’âme, prêtant son concours aux initiatives les plus charitables, Paul Calonne a choisi de vivre dans la modestie, l’humilité et n’hésitait pas à donner gratuitement des cours aux plus nécessiteux.

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Danse et musique en composition instantanée : Yaël Réunif, en duo avec Jordan Beal

Sortie de Résidence Mercredi 5 avril – 19h30
Salle La Terrasse
Entrée libre – Places limitées

Danse : Yaël Réunif
Percussions & Bass : Jordan Beal
Création lumière : José Cloquell

Dans la continuité d’une première étape de recherche sur la composition spontanée en danse qui s’est concrétisé en 2022 par une performance lors de la biennale internationale de danse de Martinique, Yaël Réunif continue son exploration de la relation entre danse et musique contemporaines en duo avec le musicien Jordan Beal dans une démarche commune de composition instantanée.

Si l’art est bien communication dont l’improvisation serait une modalité, comment construire des passerelles entre danse et musique dans la composition instantanée en simultané, entre les artistes, entre les artistes et le public, comment créer des règles et des codes communs aux deux disciplines qui permettraient l’élaboration d’un langage commun lisible et audible par tous sans notion de hiérarchie ?

Production : Premier Mouvement
Coproduction : Tropiques Atrium – Dispositif d’accompagnement « Résidence tremplin »
Avec le soutien de la Dac Martinique

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Grand concert de musique classique pour lutter contre le racisme

— Par Renel Exentus, doctorant en études urbaines à l’INRS —

Dans le cadre de la semaine d’action contre le racisme et pour l’égalité des chances, la musique a été une fois de plus au rendez-vous pour marquer l’importance de construire une société plus juste et plus égalitaire. En partenariat avec le CIDIHCA, la Société de recherche et de diffusion de la musique haïtienne (SRDMH) a organisé le samedi 25 mars 2023 un grand concert avec le Quatuor Crossing Borders Music de Chicago. En dépit des contraintes météorologiques, le public était au rendez-vous de 7h30 à 22h00 dans la Salle de concert du Conservatoire de musique de Montréal où les instruments à cordes du Quatuor dirigé par Tom Clowes ont créé une ambiance sublime.

Comme dans ses concerts précédents, la SRDMH présentait un programme recherché réparti entre compositeurs haïtiens et cubains. Composé de deux parties, le concert s’articulait autour de plusieurs thématiques dont l’anticolonialisme, l’égalité hommes-femmes, l’antiracisme, etc. La cité, œuvre de la compositrice haïtienne Sabrina Jean-Louis, ouvrait le concert. Sous l’impulsion des archets des talentueux musiciens du Quatuor Crossing Borders Music, cette pièce révélait une heureuse harmonie de rythmes et de mélodies inspirés du patrimoine culturel haïtien, où la beauté et l’élégance se côtoient.

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Lola – La tribu des malfinies

Jeudi 30 mars à 19h  Salle Mobile (Saint-Esprit)

Les malfinis, ces rapaces endémiques à la Caraïbe, souvent solitaires, savent pourtant s’élever pour chasser en tribu existante et vibrante.

Dans un concert de slam porté par Lola, impudeur, ironie, violence et force frisent avec douceur et tendresse pour aborder le thème pluriel du féminin dans la société, de sa présence, de son écho et de sa lutte. Un féminisme qui colle au réel avec poésie.

Car la tribu des malfinies réaffirme la prévalence d’une unité dans la multiplicité, et tente de lutter contre la solitude inhérente à la condition humaine. Elle interroge la définition calquée sur les mots et la signification établie par celui qui nomme. Elle confronte la finitude du mot au champ des possibles ouverts par la rencontre des langues, des sonorités et des images.

Mais cette tribu est surtout le reflet d’une condition féminine qui éclot, tel l’oiseau de proie chassant chaque carcan imposé, jusqu’à la définition qu’on a voulue lui donner.

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La tribu des Malfinies est un concert où se croisent le slam, l’écriture, les rythmes et la musique.Ce

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« Quatre musiciens nés esclaves », un concert de l’ensemble Vox Caribæi

Dimanche 26 mars 2023 à 18h30 au Centre culturel du bourg du Lamentin

Conviant le spectateur à un voyage musical, ce spectacle met en scène les parcours de quatre hommes aux parcours singuliers : Ignatius Sancho, Julius Soubise, Billy Waters et Joseph Antonio Emidy.
L’expérience se présente comme une rencontre avec la diaspora noire, dans l’Angleterre du XVIIIème siècle. « Nous allons rendre hommage à ces quatre artistes qui, après avoir été esclaves, ont pu faire carrière en Angleterre au milieu du XVIIIe et début XIXe siècle », explique Éric Martinel, le fondateur du groupe.

Les personnages principaux
-Ignatius Sancho : compositeur, écrivain, commerçant et abolitionniste
-Julius Soubise : acteur, bretteur, cavalier et violoniste amateur
-Billy Waters : vétéran de la Royal Navy et artiste de rue
-Joseph Antonio Emidy : compositeur, chef d’orchestre et violoniste professionnel

La mise en scène
Développant le principe d’un théâtre dans le théâtre, des scènes miniatures sont peuplées de figurines habillées en costumes d’époque.
En arrière-plan, la musique accompagne, structure et commente l’action.

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Icare et le père(*)

— Par Silvia Lippi —

RÉSUMÉ À travers l’analyse du rapport entre Icare et Dédale et entre Thalos et Dédale, il sera montré comment l’indifférence et la jalousie du père envers le fils peuvent casser le désir meur­trier de ce dernier à l’égard du père, désir salutaire, indispensa­ble pour que le fils puisse accomplir des actes en son nom. Sera ensuite analysé le rapport triangulaire entre acte, père et nom. Sera aussi démontré que le père qui se prend pour un père, c’est­à-dire qui reste dans la position d’idéal, occupe en réalité la position de fils, fils empêtré dans les méandres de l’Œdipe. Dans la dernière partie, à travers la relation entre Sonny Rollins et John Coltrane, sera déplié de quelle façon la rivalité père-fils conditionne et inspire la production artistique.
MOTS-CLÉS acte, désir, fantasme, fonction symbolique, idéal, interprétation, nom, note, version, père.

« Le héros est celui qui s’est opposé à l’autorité paternelle et a fini par la vaincre. »
Salvador Dali (citation de Freud) [1]

Le point central du complexe d’OEdipe, tel qu’il est conçu par Freud, est constitué par le fantasme parricide : le fils veut prendre la place du père à côté de la mère.

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Mort du crooner Bobby Caldwell, l’interprète du tube « What You Won’t Do for Love »

Bobby Calwell est mort mercredi 15 mars des suites d’une longue maladie. Une triste nouvelle annoncée par sa femme Mary via le compte Twitter du chanteur : « Bobby est décédé à la maison. Je le serrai fort dans mes bras alors qu’il nous quittait. J’ai le cœur brisé à jamais. Merci à vous tous pour vos nombreuses prières au fil des ans. Repose en paix, mon amour ».

Robert Hunter Caldwell, né le 15 août 1951 à New York (État de New York) et mort le 14 mars 2023 à Great Meadows (New Jersey), est un chanteur et auteur-compositeur américain qui a enregistré le titre What You Won’t Do for Love en 1978.

Après plusieurs albums R&B et smooth jazz, Caldwell se tourne vers les standards du Great American Songbook et le répertoire de Frank Sinatra. Il demeure très populaire au Japon, où il fait l’objet d’un véritable culte.

Carrière
Bobby Caldwell est né à Manhattan, mais a grandi à Miami. Sa mère était agent immobilier et de l’un de ses clients a été le chanteur de reggae Bob Marley.

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Leïla Olivesi désignée musicienne française de l’année par l’Académie du Jazz

La pianiste et cheffe d’orchestre franco-mauritanienne âgée de 45 ans devient la 6e femme à recevoir cette récompense en près de soixante-dix ans.

La compositrice, pianiste et cheffe d’orchestre Leïla Olivesi a reçu dimanche le Prix Django-Reinhardt de l’Académie du Jazz, devenant la 6e femme à recevoir cette récompense en près de 70 ans d’existence. Le prix est décerné chaque année à un musicien de jazz français qui s’est singularisé au cours de l’année écoulée. Son dernier album, Astral, est sorti en novembre avec un orchestre composé d’une dizaine de musiciens.

« Cela fait vraiment plaisir de sentir que cette passion pour les compositions, pour la musique, pour monter tout un groupe et raconter une histoire musicale, est partagée par l’Académie« , a déclaré l’artiste de 45 ans, qui a six disques à son actif. « Tout ce travail qu’on fait tous les jours en étant musicien prend un sens encore plus important (avec cette récompense) et me donne envie d’aller plus loin« , a déclaré la musicienne franco-mauritanienne.

Selon son label Attention Fragile, l’univers musical de Leïla Olivesi se trouve quelque part entre Paris, New York et le désert du Sahara.

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Paul Rosine, Paulo… ou le parachèvement d’un artiste musicien.

Pianiste, chanteur, compositeur, auteur, arrangeur, chef d’orchestre.

— Par Manuel Césaire —

Mes quelques mots ne se réclament d’aucune exhaustivité.

D’autres avant moi ont discouru et disserté.

D’autres après moi, le feront car il faudra continuer à analyser, à comparer pour tenter de saisir, de comprendre l’arborescence de son œuvre et de son génie musical.

Un génie martiniquais et universel.

Ou encore un génie musical universel mis au service de sa « martiniquanité », de son identité profonde.

C’est sur cet aspect que je souhaite m’attarder, aujourd’hui.

Les influences dans l’œuvre de Paulo Rosine, on les entend, bien entendu.

De la musique classique au jazz, en passant par la musique de film et les musiques latino-américaines, ces influences stylistiques, ces procédés d’écriture sont identifiables dans l’orchestration générale, tant pour la section des cordes frottées (violons/alto/violoncelle) que pour la section de cuivres.

Paulo Rosine adaptera souvent la répartition des voix en fonction des pupitres disponibles. 

Le procédé d’harmonisation de la section de cordes s’apparente à la technique du quatuor à cordes. Néanmoins et faute d’avoir un 1er violon, un 2nd violon, un violon alto et un violoncelle, Paulo adaptera son harmonisation en fonction des instruments qu’il a « à sa disposition » ce, avec la contrainte des tessitures.

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Une Fanm Doubout

—Par M’A —

Une performance inoubliable ce vendredi 10 mars à Tropiques-Atrium. Ses quatre musiciennes violonistes sont de blanc vêtues, ses deux musiciens, aux claviers et aux percussions sont habillés couleur nuit, comme elle qui arrive juchée sur des chaussures dotées d’immenses semelles compensées. Elle n’a pas pour autant choisi son camp! Détail, à noter tout de même. L’essentiel est ailleurs. Et il est massif!

Elle a subjugué le public martiniquais dans un univers musical envoûtant, inventif, métissant les genres, les cultures et les influences. Elle a su en chantant dans une langue que son public ne parle pas l’émouvoir jusqu’aux larmes… Elle mêle des mélodies orientales déchirantes au trip hop, ce genre musical qui a pour base une rythmique hiphop, sur laquelle viennent se greffer toutes sortes d’influences, notamment jazz, blues, musique électronique. Elle fait dialoguer percussions du Maghreb, violons du Proche-Orient, sonorités électroniques, dans une recherche urgente et passionnée d’humanité et de vérité. Poésie et politique sont pour elle, sœurs siamoises. La forme et le fond ne sont les deux faces d’un même poème, d’une même chanson.

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Emel Mathlouthi , Tunis dans la voix

En concert à Tropiques-Atrium le 10 mars à 19h30

— Par Aliette de Laleu —

Emel Mathlouthi (arabe : آمال المثلوثي), aussi connue sous le nom Emel, née le 11 janvier 1982 à Tunis, est une chanteuse, auteure-compositrice et productrice de musique tunisienne. Elle se fait connaître en 2011 avec le titre Kelmti Horra (signifiant en français « Ma parole est libre »).

Elle vit depuis entre son pays d’origine, la France et les États-Unis. En 2020, la vidéo de sa chanson Holm est vue plusieurs millions de fois en l’espace de quelques mois.

Connue pour une vidéo devenue virale après la révolution tunisienne de janvier 2011, la chanteuse Emel Mathlouthi a quitté son pays natal et s’est réconcilié avec ses racines dans son dernier album, enregistré à Tunis pendant le confinement.
Le 14 janvier 2011, Ben Ali quittait le pouvoir en Tunisie après un mois de révoltes. De cette révolution il reste des images marquantes, notamment celle d’une chanteuse.
Habillée tout en rouge, elle se tient debout parmi la foule calme. Ben Ali a quitté le pays mais le peuple tunisien continue de se réunir et ce jour-là, Emel Mathlouthi choisit de chanter une de ses compositions : Kelmti Horra, Ma parole est libre…

En peu de temps, la vidéo d’Emel Mathlouthi fait le tour du monde et devient une sorte d’hymne au cœur des révoltes qui secouent alors de nombreux pays.

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Le saxophoniste américain Wayne Shorter, « géant du jazz », est mort à 89 ans

Le jazzman américain Wayne Shorter, saxophoniste considéré comme l’un des plus grands compositeurs de jazz des Etats-Unis et musicien touche-à-tout, est mort jeudi à Los Angeles à l’âge de 89 ans.

Son agente Alisse Kingsley l’a confirmé à l’AFP dans un message écrit, mais sans dévoiler la cause du décès de cet artiste afro-américain né le 25 août 1933 à Newark, près de New York, et dont l’influence sur le jazz et d’autres genres musicaux a duré plus d’un demi-siècle.

Musicien éclectique
Celui que le New York Times qualifie jeudi dans sa nécrologie de musicien « innovant », « intrépide » et « énigmatique » a joué avec les plus grands – Miles Davis, Herbie Hancock, Art Blakey – et excellait aussi bien au saxophone soprano qu’au ténor, notamment avec son groupe de jazz fusion des années 1970 et 1980, Weather Report.

Actif dès les années 1950, Shorter fait aujourd’hui figure de légende dans le domaine du jazz et du jazz fusion, non seulement en tant que musicien mais aussi en tant que compositeur. En parallèle à sa carrière solo il a été un membre essentiel des Jazz Messengers, du second quintet de Miles Davis et le cofondateur de Weather Report .

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Sam Castendet et son orchestre antillais

Intégrale inédite 1951 -1954 (CD paru chez Aztec Musique en février 2023)

Qui se souvient aujourd’hui de Sam Castendet, clarinettiste et chef d’orchestre, qui méritait d’accéder à la notoriété d’un Benny Goodman de la biguine ?

C’est grâce à l’érudit Jean-Pierre Meunier, zélé compilateur pour Frémaux & Associés qui œuvre aussi ici, que l’on avait redécouvert Sam Castendet, auteur du subtilement subversif Martinique 1948, qui raille l’état post-colonial à l’heure de la départementalisation. Trois ans plus tard, la mélodie de la biguine (sa spécialité, qu’il aime métisser au bon vieux jazz) intitulée Martinique Moin Chérie navigue dans les mêmes eaux. C’est l’une des nombreuses perles de cette anthologie, qui met la focale sur une période où le clarinettiste quitte la direction de l’orchestre de La Canne à Sucre pour fonder en 1952 son propre cabaret, Le Fort-de-France. Dès 1954, l’expérience tournera court, mais il en reste des traces avec ces 19 ultimes faces, qui remettent à sa juste place ce fort en thèmes.

Musicien historique des Antilles, Samuel Castendet est un instigateur de la gaieté, du plaisir, de la volupté propres aux danses des climats tropicaux.

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Maleïka – Soul System

Mercredi 8 mars – 19h Salle mobile (Saint- Esprit)
Soul System
Années 90, Maleïka grandit entre les salles de théâtre et les livres d’Aimé Césaire, les histoires de sa cité et les sound system qui forgent son caractère. Après le SERMAC, elle fait ses premières scènes en France dans les années 2010. Elle intègre le Conservatoire de musique de Tourcoing et crée son premier projet : Maleïka Project à la croisée du jazz et de la musique caribéenne. Elle sort en 2014 l’EP Mizik Mawon.
2015, Maleïka remporte le All For One Caribbean, puis s’en suit une résidence de création à Tropiques Atrium où elle cofonde The Ting Bang, trio électro-bèlè. Depuis 2020, elle poursuit en solo, toujours en recherche d’un équilibre entre héritage et modernité. Esprit libre, elle sort divers singles qui distillent une poésie caribéenne introspective et engagée. Ils annoncent la sortie de son 1er album.
Composition, textes, chant : Maleïka
Direction musicale : Ismaël Nobour
Guitare, Composition : Ralph Lavital
Claviers : Wendy Milton
Batterie : Yoann Danier
Tambour Bèlè : Johan Lebon
Création lumière : José Cloquell
Ingénieur du son : Gilles Pastel
Scénographie : Rita Ravier
Stylisme : Linley Désiré, Katy Sainte-Rose Méril

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Les noces… (de Figaro), m.e.s. Hervé-Claude Ilin

Vendredi 3 mars – 19h30 / Tropiques-Atrium – Salle Aimé Césaire
Opéra/Musique Cie Opéra clandestin

Mise en scène : Hervé-Claude Ilin
Adaptation :
 Colin Fraigneau
Arrangements : 
Jean-Baptiste Cougoul
Piano : 
Jeanne Vallée
Violon : 
Aramis Monroy
Violoncelle :
 Sabine Balasse

Suzanne : Sonia Menen
Figaro : 
Rajiv Cerezo Chugani
Le Comte : 
Jean-Fernand Setti
La Comtesse : 
Lucie Emeraude
Cherubino : 
Sophie de Guerry
Antonio/Basilio : 
Guillaume Figiel-Delpech

Spectacle surtitré en français

Ce sont les noces clandestines de Figaro et Susanne, et celles du théâtre et de l’opéra : une adaptation qui a pour ambition de marier l’opéra avec son texte d’origine, deux éclairs de génies fous : Mozart et Beaumarchais.

En l’espace d’une folle journée, les masques tombent, et chaque personnage, sur le ring, révèle son (véritable ?) visage. Les pistes alors se brouillent… Sont-ce les noces de Figaro, ou celles de Suzanne ? Le Comte est-il vraiment maître, la Comtesse tient-elle les ficelles ? Le page Cherubino est-il l’innocence ou le mal en puissance ? Basilio et Antonio, rebelles ou dociles ?

Dans cette version actualisée, où l’on rit franchement, le Comte nous rappelle ces hommes de pouvoir et de luxe qui ne doutent de rien, et la Comtesse est une femme qui vit difficilement la décadence qui la guette, face au couple antagoniste Susanna-Figaro.

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Stella Gonis – Moman Bèlè

Mercredi 1er mars – 19h  Esplanade Eugène Mona

À la fois, danseuse, chanteuse, tambouyé, Stella Gonis voue sa vie au bèlè. En quelques années, elle en est devenue une référence. Sa voix puissante alliée à une forte présence scénique font d’elle l’une de ses plus dignes représentantes. Joueuse de tambour, chanteuse, danseuse, Stella Gonis est une femme bèlè. Elle fait voyager ce rythme typiquement martiniquais dans le monde avec succès.

D’abord au Maroc, puis à Montréal, et maintenant en Europe, en Suède ces jours-ci d’où elle poste des vidéos de ses concerts qui font danser des milliers de personne avant de repartir pour d’autres villes du Canada, Stella Gonis est ambassadrice du bèlè.

En 2008, elle était le personnage central du documentaire “Bèlè, Tambour vivant” (réal Barbara Jean-Élie- 52′ HD- ADN-TRACE- Canal +). Elle dansait, chantait et exprimait la joie qu’elle avait à partager cette culture avec tous les membres de la communauté bèlè et au-delà. A cette période, le bèlè était devenue une mode, disait-elle, parce que tout le monde voulait prendre des cours de bèlè, danser bèlè, participer aux soirées bèlè.

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