Catégorie : Musiques

Les Villes des Musiques du Monde célèbrent l’esprit de tolérance de l’Al-Andalus

— Par Fara C. —

Fiesta sévillane, superbes concerts et créations, ateliers de cuisine, spectacles pour enfants… Le festival du 9-3 invite à la rencontre, sous un seul étendard : celui de notre humanité partagée.

Au son joyeux des guitares flamencas et gitanes, le public a inauguré, le 10 octobre, le 16e festival Villes des Musiques du Monde, lors de la Canal’cade. Cette croisière musicale sur le canal de l’Ourq, du quai de la Loire au débarcadère à la Porte d’Aubervilliers, vise à relier Paris et la périphérie.

Cette édition, sous-titrée « Les Andalouses », souhaite raviver l’esprit de tolérance de l’Al-Andalus, qui rassembla les terres de la péninsule Ibérique sous autorité musulmane de 711 à 1492, et où les savants et artistes musulmans, juifs et chrétiens, grâce à leurs échanges, firent d’Al-Andalus un foyer culturel européen.

La parade andalouse a amené le public au Magic Mirror d’Aubervilliers, où plus de six cents spectateurs ont découvert la création « Les Andalousies – du Bosphore à Gibraltar ». Le festival s’attache à faire découvrir le quartier de Saint-Denis, surnommé « la petite Espagne », bâtie au gré des vagues d’immigration espagnole.

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« Emergence Musique Martinique »

emergence_musicOBJET DU CONCOURS

Le Concours « Emergence Musique Martinique » a pour objet de faire émerger des talents musicaux martiniquais (musiciens ou interprètes) afin de leur faire bénéficier d’un soutien artistique, logistique, administratif et d’une visibilité accrue sur la scène culturelle martiniquaise.

Ce concours réunira les professionnels et institutionnels de la musique et de la culture autour des projets artistiques des candidats dans le but de soutenir leur création et de favoriser leur professionnalisation. La première session de ce concours sera réservée aux genres musicaux Jazz et Pop/Soul Créole. Une seconde session réservée aux musiques urbaines (dancehall, reggae, hip hop, rap, slam) sera organisée au moins de juin 2016 et fera l’objet d’un nouveau concours.

Ce concours est ouvert à toute personne physique ou groupe de personnes physiques, musiciens ou interprètes, sans limite d’âge, n’ayant pas encore commercialisé de supports musicaux.

_ ORGANISATION DU CONCOURS

Ce concours est organisé par Tropiques Atrium Scène Nationale de Martinique du 15 octobre au 15 novembre 2015, en partenariat avec le Domaine de Fonds St-Jacques. Les candidats ayant soumis leurs candidatures seront présélectionnés par un comité de sélection composé de professionnels de la musique et d’institutionnels de la culture.

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« D’une rive à l’Autre » Éric Ildefonse à F.S.J. le 31 octobre 2015 à 20h

eric_ildefonse-400Spectacle musical
Résidence de création
Du 19 au 31 octobre 2015
Pianiste & compositeur : Éric Ildefonse (martinique)
Tambour bèlè : Phillipe Gouyer-Montout (martinique/rouen)
Percussions indiennes : Nantha Kumar (singapour/madrid)
Sitar : Subrata De (new delhi)
Batterie : Arnaud Dolmen (guadeloupe/paris)
Contrebasse : Felipe Cabrera (cuba/paris)
Saxophone : Luther François (ste lucie/martinique)

Le projet
« D’une rive à l’Autre », questionne l’identité. Cette interrogation s’oriente selon deux pôles, d’un côté, le langage de l’improvisation, de l’autre, le renouvellement d’éléments musicaux ayant trait à l’héritage africain. Deux pôles inspirés par le jazz, les rythmes de la Martinique (particulièrement ici le bélya, le ladja, grand bèlè, bèlè li sud,biguine) et l’imaginaire véhiculé par la tradition orale.
Elle se poursuit en écho à l’Histoire qui des rives de l’Afrique puis des rives de l’Inde du Sud a réuni sur le sol de la Martinique mais aussi ailleurs dans la caraïbe, africains et indiens.
« D’une rive à l’Autre », est une oeuvre artistique, d’ouverture musicale et d’innovation et plus intrinsèquement, un hommage, à ces deux « ancêtres » que sont l’Afrique et l’Inde, pour faire éclore un champ favorable au foisonnement de réalités multiples, diverses et nouvelles, au diapason de notre actuelle modernité.

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Arthur H. « Dans la musique, l’identité française n’existe pas »

arthur_hArthur H fête ses 25 ans de musique en sortant un coffret regroupant toutes ses créations musicales. Il se produira au Grand Rex, à Paris, le 4 novembre et sera en tournée jusqu’en avril 2016. L’occasion d’apprécier l’éclectisme du chanteur à la voix caverneuse.

HD. Comment vous sentez-vous à l’ère du numérique, vous qui concevez les disques comme une histoire ?

ARTHUR H. Je conçois toujours mes disques comme un film, avec un début, un milieu et une fin. J’ai toujours envie de produire quelque chose qui prend du temps. L’objet permettait de se concentrer sur un bout de quelque chose, de l’étudier avec attention. Avec le streaming, on a accès à tout ; du coup, on n’a accès à rien. Le but du système est de produire des êtres totalement décentrés pour leur faire faire n’importe quoi. Cela participe de ce système de dépersonnalisation. Notre travail a beaucoup perdu de sa valeur. On a beaucoup moins de moyens qu’avant au niveau du temps et de l’argent. Tout est compressé, les gens sont précarisés. Ce système qui fabrique de la peur ne peut pas amener de la qualité.

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« 360°, Passeport Caraïbe »

Pratiques artistiques émergentes dans une Caraïbe qui s’inscrit dans la contemporanéité.

— Par Scarlett JESUS * —

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On peut se positionner en défenseur des cultures traditionnelles menacées de disparition.
Parallèlement, on peut, avec autant de conviction, s’engager dans la promotion de créations artistiques contemporaines, délibérément en rupture avec une culture perçue comme étrangère.
Dans les deux cas, ne s’agit-il pas de promouvoir sur le devant de la scène des pratiques témoignant de l’inventivité de catégories sociales marginalisées dont elles expriment les modes de vie et façons de penser ?
Ainsi, les « arts de la rue », en banlieue comme dans les quartiers défavorisés de Guadeloupe, permettent à des jeunes, en rupture  avec une société dans laquelle ils ne se reconnaissent pas, de s’exprimer à travers le hip-hop, la break danse ou encore le slam.
Une façon pour eux de tout chambouler en faisant leur « cirque ».
L’association guadeloupéenne Métis’Gwa collabore avec le Plus petit cirque du monde pour faire se rencontrer dix jeunes artistes, issus d’horizons divers de la Caraïbe, à l’occasion d’un projet en deux volets : un spectacle, en avril, à L’Artchipel, et divers interventions dans des lieux improbables tels que des maisons de quartiers, cours d’immeubles ou rues.

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Debout dans les cordages : le rap au service du « Cahier »

cahier_d_un_retour— Par Dominique Daeschler —

Dans le cadre des 14èmes pérégrinations poétiques dans le Jura qui allient balades et lectures dans un voyage entre les langues, une version rap du « Cahier d’un retour au pays natal » a été donnée à la Maison du Peuple de St Claude.
Marc Nammour (la Canaille) accompagné de Serge Teyssot Gay (ont on se souvient des riffs ravageurs dans Noir désir) à la guitare et de Cyril Bilbeaud à la batterie, a empoigné crânement une lecture rap du texte césairien. Le décor est réduit au fond de scène en parpaings et à la sobriété de « pendards » noirs boosté par des effets lumière où domine le rouge. La musique, omniprésente ponctue, joue de l’envolée lyrique et de l’attente. Immobile, dans la dignité de la verticalité devant son pupitre ou en fond de scène bras en croix avec des effets démultipliés à la Velickovic, Marc Nammour rappe le Cahier et le texte césairien résiste : les fins de phrase sont happées, les sonorités de la langue gommées pour conserver le rythme. Il y a du courage, du professionnalisme dans cette interprétation fougueuse valorisée par le jeu subtil de Serge Teyssot Gay .

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William Cepeda à FSJ

Martinique Jazz Festival à FSJ le 22/10/2015 à 16h00

william_cepeda-2Dans le cadre de la programmation du Martinique Jazz Festival, le Domaine de Fonds Saint-Jacques ( FSJ) accueillera l’artiste portoricain William CEPEDA.
Né à Loiza, « le cœur de la petite Afrique », à Puerto Rico, William Cepeda est professionnel depuis l’äge de 18 ans. Tromboniste, joueur de conques, diplômé du Conservatoire de musique de Puerto Rico et de la Berklee School of music aux Etats-Unis, il a accompagné les références du latin jazz, de la salsa et du jazz : Ruben Blades, Dizzy Gillespie, Myriam Makeba, Oscar de León, Eddie Palmieri, Celia Cruz, Tito Puente, Marc Antony…
Avec un phrasé unique, un style novateur, au carrefour d’influences, sa musique inspirée des rythmes populaires portoricains, met en avant les racines africaines avec son groupe Afro-rican Jazz. Une musique de résistance et d’ouverture. Compositeur, arrangeur, professeur, il est un des musiciens majeurs de Puerto Rico et du latin jazz avec des nominations aux Grammy Awards, sa présence dans les festivals et sur plus d’une centaine d’enregistrements.
Pour ce concert, William Cepeda invitera sur quelques titres les souffleurs de conques de Watabwi.

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LALIN PLENN Lavwa Bèlè pou ti manmay

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– Vendredi 20 et samedi 21 novembre à Saint Pierre : Vava Grivalliers (1926-2011) Bèlè liNo

Trois- ïlets le Samedi 24 octobre : place Gabriel Hayot, devant l’église Matinée – 10h, place Gabriel Hayot, devant le marché du bourg : démonstrations danses et chants, devant le marché avec les ateliers municipaux des 3 ilets et Anses d’Arlet, les visteurs et maraichers en costumes traditionnels Fin de journée – à la Poterie des 3 Ilets :
17h – sur la plage du Village de la Poterie : spectacle vivant avec les Hommes d’Argile
19h – place du Village de la Poterie : rassemblement pour la soirée Moment Bèlè avec les grands maitres du Bèlè , les associations et personnalités.

Saint Pierre : vendredi 20 et samedi 21 nov 2015

Vendredi 20 novembre : rencontre avec la jeunesse scolarisée et associative.
Matinée – 8h30 à 12h dans les établissements scolaires (primaires, collège et lycée ) : interventions , démonstrations, atelier et échanges avec les élèves et leurs enseignants
o Exposition : « Les grandes figures du Bèlè du Nord » Mairie- du 19 au 28 novembre
Fin de journée – 18 h, à Hôtel de VilleSaint Pierre: Hommage à Vava Grivalliers
Conférence / de Vava Grivalliers, ; Les origines du Bèlè, spécificités du Bèlè Li Sid, et Bèlè Li Nò, rôles du tambour, du chant, de la voix égale et de la danse dans l’exécution de la ronde Bèlè … Impacts du Bèlè sur la formation et l’éducation des jeunes, lien social et socle identitaire, etc.

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Ibeyi, soul sisters

— Par Marie Ottavi —
ibeyA 20 ans, ces jumelles françaises, de mère vénézuélienne et de père cubain, livrent Ibeyi un premier album syncrétique et habité. Rencontre à Paris

A l’heure où la fusion d’effets et l’hybridation de genres sont plus qu’à la mode, l’apparition d’Ibeyi a des allures de mirage sonore : une soul à deux voix posée sur un piano, des percussions afro-cubaines, quelques samples de hip-hop, et une électro presque délicate dans la production. Rien qui ne vienne prendre le dessus sur cette sensation de dénuement vocal salvateur. Lisa-Kainde (les cheveux en bataille) et Naomi Diaz (les couettes en chignons), 20 ans à peine, sont jumelles, d’où leur nom de scène (« ibeyi » signifie jumeau en yoruba).

Nées à Paris, elles sont vénézuéliennes par leur mère et cubaines par leur père, le percussionniste Anga Diaz. Disparu en 2006, il a laissé un héritage que le premier album de ses filles révèle en filigrane. Elles chantent en anglais et en yoruba, cette langue majeure sur l’île de Cuba, où les esclaves venus du Nigeria et du Bénin l’implantèrent ainsi que leur religion et leur musique.

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Rencontres autour de l’écriture musicale

— Par Victor LINA pour ART ET IMAGINAIRE —
art_&_imaginaire-2Tel était l’objectif de la soirée littéraire et musicale organisée ce vendredi 02 Octobre par la bibliothèque Schoelcher (en tant que service du Conseil Général) en partenariat avec l’association Art Imaginaire : favoriser la rencontre entre le public et les auteurs d’une collection de livrets de partitions, Valérie ROUSSE et Joël LITTORIE.
Ce n’était, certes, pas la première fois qu’ils se produisaient dans cet établissement puisque un certain jeudi 16 octobre 2003, à l’occasion du mois du patrimoine, ils avaient interprété, une sélection de partitions provenant du don que Victor Schoelcher avait fait de ses archives personnelles.
C’est dans l’enceinte de cet édifice conçu par Henri Picq, classé monument historique et première bibliothèque publique de la Martinique que se déroula cet évènement.
Une cinquantaine de personnes se présenta dans l’espace de ce qui fut l’ancienne grande salle de lecture, afin d’écouter tant la musique qu’interprétèrent Valérie ROUSSE et Joël LITTORIE que leur exposé didactique.
Les deux protagonistes accompagnés de l’altiste Valérie BEAUPIED proposèrent l’illustration instrumentale de leurs travaux d’écriture.

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Wi misyé Mona ( jòdi sanmdi gloria)

— Par Victor Lina —
eugene_monaMots sculptés sur bois brûlé
Une mèche chauffée à blanc
L’orifice fraîche inaugure
Calumet fumant
La flûte végétale

La fêlure se répète comme une chute sur la chemin de Golgotha
La passion messianique d’une impudeur ingénue
En sang chaud s’incarne d’une virilité presque nue
L’incendie ce serait peu dire de l’embrasement de ses sentiments
L’éclat de sa colère vomit l’injustice
Entre métaphore et martèlement
Le mot s’honore dans la musicalité d’une peau grattée
Un souffle évadé d’un alambic creusé dans le corps de l’arbre à vent
Vaporise ses sonorités intimes
Un universel de l’hommage, de la fougue, du spleen, de la rage
Toutoune bambou-a

Dès lors, on a vu se rallier aux murmures suggestifs, aux cris de colère, aux propos énigmatiques, aux râles, aux ritournelles mélancoliques, des générations qui semblaient opposées.
Voilà enfin l’indignation sauvegardée, la morale au prix de la démesure. Par-delà ses frasques, le personnage séduit. Car sous ses pieds nus, il y a des mots écrits ; entre ses mains ce simple morceau de bois est un instrument que l’artisan a fabriqué et que l’artiste va faire vivre dans l’espace d’un intervalle qui s’appelle jeu.

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Jams torrides à la petite Halle de la Villette

— Par Fara C. —

Conçus par Reza Ackbaraly et inaugurés par le saxophoniste Rodolphe Lauretta, les afters de “La petite Halle Off Jazz” offrent de folles jam-sessions. Mos Def et Melvin Van Peebles ont pris le micro !

Avec son captivant hommage au producteur et créateur culte du hip hop Madlid, le saxophoniste et compositeur Rodolphe Lauretta  a inauguré avec brio les afters de la petite Halle , située dans le même bâtiment que la grande Halle de la Villette, à Paris, en s’inscrivant dans la synergie du festival Jazz à la Villette . Ce nouveau lieu de concerts, placé sous la direction générale de Renaud Barillet (de la Bellevilloise), voit sa programmation confiée à Reza Ackbaraly. Une garantie de qualité et d’ouverture artistique.

En effet, la chaîne européenne Mezzo, le festival Jazz à Vienne et d’autres structures (jusqu’aux Etats-Unis !) ont profité ou bénéficient encore du concept « Jazz Mix » inventé par Reza Ackbaraly et de la programmation que ce dernier cisèle chaque fois sur mesure, en fonction des lieux et des artistes présents sur les sites festivaliers où il opère.

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Je m’appelle Mohammed Amr et je viens de Ramallah en Palestine…

mohammed_amrJe m’appelle Mohammed Amr et je viens de Ramallah en Palestine. Actuellement je fait un Master de pédagogie musicale, mon instrument est le violon Alto, pour pouvoir payer mes études et promouvoir la culture Palestinienne, j’organise des concerts en Solo où je propose un programme varié, allant du répertoire Baroque avec les Suites de j.S Bach, en passant par la musique romantique et la musique moderne, sans oublier la musique orientale.

J’anime également un débat avec le publique, où j’essaye d’exposé une vision différente de la cause Palestinienne, une vision détaché de tout nationalisme, j’essaye de promouvoir la nécessité de se libérer de tout préjugé ou croyance qui empêche de voir la réalité telle qu’elle est. Je parle également du rôle de l’individu, qui a le devoir je se libérer de son conditionnement social, et de réfléchir par lui-même, une étape indispensable pour concevoir une action juste.

Je joint à cette lettre deux liens vidéo, le premier contient un débat que j’ai animé en collaboration avec le comité Dordogne-Palestine et qui a eu lieu à Bergerac en France l’année dernière. Le deuxième lien est un extrait du concert qui a suivi ce débat, où j’interprète « Chagrin d’amour » de Fritz Kreisler.

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Nicolas Genest, une trompette de pastel et de passion

— Par Fara C. —

genest_robillardLe jazzman s’apprête à publier un CD en duo avec le pianiste Yvan Robilliard et joue en clôture du Festival Jazz Métis.

On attend avec impatience le nouvel album du trompettiste et bugliste Nicolas Genest en duo avec le pianiste Yvan Robilliard, “A Long Lone Way”, qui sortira en octobre sur le label indépendant Cristal Records (distribué par Harmonia Mundi). Les deux complices viennent d’en offrir la fine saveur dans le cadre du Festival Jazz Métis (https://festivaljazzmetis.wordpress.com/), à Montreuil-sous-Bois. Nicolas Genest, que l’on a souvent entendu dans des formations plus fournies, a jeté son dévolu, pour ce disque, sur la formule dépouillée du duo. Le souffleur inspiré, que l’on surnomme Nini le magnifique (https://www.facebook.com/ninilemagnifique), a croisé le chemin d’Yvan Robilliard (http://www.yvanrobilliard.com/) lors du fameux concours national de Jazz à la Défense en 2005. Le premier faisait partie du jury, le second se produisait en piano solo et, à l’issue de la compétition, allait brillamment remporter le premier prix de soliste et celui de composition. Joli hasard, Nicolas Genest avait gagné, en 1993, le premier prix de soliste au même concours.

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Hugh Coltman et la note bleue

— Par Victor Hache —

hugh_coltmanLe chanteur britannique sort un bel album de reprises jazz, en hommage à Nat King Cole.

Revisiter l’univers de Nat King Cole. L’exercice pouvait paraître périlleux tant nous gardons en nous la voix de soie et les mille nuances de blues du légendaire crooner, pianiste américain. Hugh Coltman, qui jusqu’ici nous avait habitués à un élégant registre pop-folk, n’a pas à hésité à se lancer dans l’aventure et sort aujourd’hui Shadows, Songs of Nat King Cole (Sony-Okeh). Un album de reprises des plus belles chansons du musicien, dont on célèbre cette année les 50 ans de la disparition. Hugh Coltman lui rend un superbe hommage en apportant une touche personnelle et légèrement plus « roots » aux classiques que sont Nature Boy, Mona Lisa, mais aussi à des titres plus rares comme Annabelle ou The Shadows. Ancien leader de The Hoax, avec lequel il flirtait déjà avec la note bleue, le chanteur britannique, qui s’est installé en France, a découvert Nat King Cole enfant, grâce à sa mère qui passait régulièrement ses disques à la maison.

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Youssoupha, activiste sans peur et sans reproche de la métaphore

— Entretien réalisé par 
Fara C. —

youssoupha_ngrtdDans son excellent album NGRTD, le rappeur français pose la question de la négritude et interroge le système dominant. 
Sans compromis, mais avec tendresse pour l’humanité.

Son verbe porte alertement critique du système, ainsi qu’autodérision, tendresse, respect. Youssoupha s’est forgé un style original. Il raille Éric Zemmour sans s’appesantir, fustige les paradis fiscaux, célèbre Nina Simone, Malcolm X… Avec un sens acéré de la formule, de la punchline. Dans son CD NGRTD, qui témoigne magnifiquement de son ouverture musicale, le rappeur inspiré évoque ce pourquoi, enfant, il a probablement été moqué : « J’ai mis un cheveu sur la langue de Molière », scande-t-il, sans complexe. Rencontre avec un artiste singulier, affranchi des codes et modes, irradiant une profonde humanité.

Pourquoi avoir appelé votre dernier album « NGRTD » ?

YOUSSOUPHA J’ai dû remplacer le titre d’origine, « Négritude », par « NGRTD », après avoir reçu la lettre d’un avocat m’informant que je n’avais pas le droit d’utiliser le terme négritude. Un businessman, qui n’a vraisemblablement rien à voir avec Aimé Césaire et ses compagnons de lutte, a détourné ce vocable historique en en déposant la marque.

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Décès de Doudou Ndiaye Rose, le « trésor humain » du Sénégal

— Par Fabrice Savel avec AFP —

doudou_ndiaye_roseLe Sénégal a perdu mercredi 20 août un de ses plus grands ambassadeurs culturels à travers le monde, son maître-tambour Doudou Ndiaye Rose, décédé à 85 ans et qui était classé par l’Unesco « trésor humain vivant ».

« Monument », « légende », « percussionniste hors pair », « magicien des tambours »: à l’annonce du décès de Doudou Ndiaye Rose, plusieurs télévisions sénégalaises ont bouleversé mercredi après-midi leurs programmes pour lui consacrer des hommages, diffusant des images de récentes manifestations pour son 85e anniversaire. « Nous avons perdu notre père, notre ami, un grand homme, Doudou Ndiaye Rose », a déclaré à l’AFP un de ses neveux, le chanteur Doudou Ndiaye Mbengue. « Il a eu un malaise mercredi matin, il a été transporté à l’Hôpital Le Dantec », à Dakar, où il s’est éteint, a expliqué à l’AFP Aboubacar Demba Cissokho, de l’Association de la presse culturelle du Sénégal, proche de sa famille. Doudou Ndiaye Rose était apparu bien portant mardi aux obsèques d’un autre percussionniste sénégalais, Vieux Sing Faye.

Doudou Ndiaye Rose a marqué le Sénégal de son empreinte et a partagé la scène avec de nombreux artistes dont Miles Davis, les Rolling Stones, des percussionnistes au Japon… Son nom est associé aux défilés civils marquant la fête de l’Indépendance du Sénégal – célébrée chaque 4 avril – durant lesquels des majorettes marquent le rythme au son de ses percussions.

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Le jazz en barricade d’Archie Shepp et Bernard Lubat

— Entretien réalisé par 
Fara C. —
archie_shepp_&_bernard_lubaDe retour de Jazz in Marciac où chacun a marqué les esprits, les deux musiciens se rejoignent à Uzeste musical. 
Ils y poursuivront leur mission d’artistes : s’interroger, changer la société.
Archie Shepp retrouvera Bernard Lubat à Uzeste musical, lors de deux rendez-vous passionnants, le 18 août dans le cadre de l’« Artifice Opéra Fraternité » et, le lendemain, au sein du « Délibération Orchestra ». Le légendaire saxophoniste, dont la récente venue à Jazz in Marciac a créé l’événement, a embrasé le chapiteau gersois avec son Attica Blues Big Band, tandis que le maestro gascon et sa Cie Lubat, 12 août, ont fait de la scène de l’Astrada une tribune, où musique et verbe se sont élevés en joyeuse « lubarricade ». Discussion à bâtons rompus avec les deux amis.
Archie, vous venez de jouer Attica Blues à Jazz in Marciac, où vous avez dit au public que la situation n’a guère changé…
Archie Shepp Oui, plus de quarante ans après le massacre perpétré à Attica par les autorités, les mêmes problèmes persistent.

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Faada Freddy, la voix de l’âme

Le chanteur sénégalais, Faada Freddy, est l’un des artistes les plus programmés dans les festivals de l’été.

faada_freddy— Par Éric Mandel —

« Dans nos sociétés individualistes, le bonheur et le partage sont de plus en plus rares. La musique permet ce moment de communion avec le public. Et elle ne doit pas avoir de limites. » Le propos pourrait agacer les plus blasés et les esprits chagrins. Trop consensuel, angélique, bourré de clichés… Sauf que Faada Freddy ne se contente pas de belles paroles entendues mille fois. Il applique à la lettre cette philosophie de vie sur scène, son terrain de prédilection. Au point de parfois jouer les prolongations… dans la rue. L’anecdote est ancienne mais révélatrice. En novembre 2014, lors d’un concert au Trianon, à Paris, le chanteur frustré par le « couvre-feu » imposé au terme de près de deux heures d’un show intense, avait alors invité les spectateurs à le retrouver sur le boulevard. Ils seront près de 300 à répondre à l’appel. « Le concert s’est terminé en cacahuètes dans le métro », s’amuse le chanteur sénégalais.

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« Jazz Night » Omer Avital, Arturo Sandoval au Parc Culturel Aimé Césaire

jazz_night-2015Dans le cadre de la 44ème Édition du Festival Culturel de la ville de Fort-de-France , rendez-vous le samedi 18 Juillet 2015 à 18h30 à 00h où soufflera comme un air de Dolce Vita sur Foyal.

Au cœur du Parc Culturel Aimé Césaire , sous les étoiles, en pelouse, gradin ou autour d’une table, embarquez pour la 5ème Édition de la Jazz Night !

Un voyage entre musique et découverte culinaire. Un public de plus en plus nombreux à chaque édition.

Cette année encore le Festival de Fort-de-France propose de voyager au rythme du swing .

A noter la présence cette année encore du Jardin des saveurs , Village Culinaire – possibilité de se restaurer sur place.

Au programme :
-Jug Band Matnik
– Carte Blanche de Jojo Grocravla au menu :
– Saveurs locales en compagnie de Jojo , Alfred Varasse et la plume de la Slameuse Flo.
– Frantz Laurac et Malika Tirolien
– Omer AVITAL ( Israël / USA)
– Arturo Sandoval ( Cuba/USA)

Omer Avital

Parmi les nombreux musiciens israéliens talentueux qui sont apparus sur la scène de jazz du monde au cours des dernières années, Omer Avital se démarque du reste.

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« Civilisation & rythmes des Mornes »

Domaine de Fonds Saint-Jacques : dimanche 19 juillet 2015 à 17 h

max_cilla-2Surnommé «le père de la flûte des mornes, « L’artiste-flûtiste Max Cilla proposera le dimanche 19 juillet au Domaine de Fonds Saint-Jacques, un concept musical inédit entouré de ses musiciens. Un concert dans lequel il mettra en exergue toutes la richesse de l’oralité des mornes et cette relation toute particulière qu’il entretient avec la nature. Ce sera l’occasion pour Max Cilla de partager avec le public le fruit de ses nombreuses expériences artistiques, humaines & spirituelles.
Un concert-événement autour d’un artiste majeur du patrimoine musical martiniquais à ne pas manquer!
Avec :
> Marcé : chant & percussions
> Michel Cilla : tambou-di-bass, guiro,chant
> Sissi Percussions : tambou-bèlè, congas, chant
> Christian Eugenia : congas
> Alfred Varasse : ti-bwa & timbales
> Patrick Féré : guitare basse
> Max Cilla : fl ûtes, guiro & chant
Et de nombreux amis flûtistes & autres musiciens invités…
EN OUVERTURE : le groupe de souffleurs de conques de lambi Watabwi
Concert Hommage à Max Cilla avec MARCÉ en invité spécial !

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Festival Django Reinhardt, le swing à fleur de doigt

— Par Fara C. —

festi_django_reinaDans le décor enchanteur de l’île du Berceau, à Samois-sur-Seine, de nombreux passionnés du génial guitariste viennent de partout célébrer en musique sa mémoire.

Fondé en 1968 à Samois-sur-Seine (77), où mourut le légendaire guitariste le16 mai 1953, le Festival Django Reinhardtpropose chaque année un programme pointu dans une ambiance des plus festives. Les guitaristes se sentent évidemment chez eux, mais les autres instrumentistes aussi. En effet, l’autorité de Django ne connaît ni les barrières, ni les frontières. Dans une interview, le fameux guitariste George Benson nous avait confié son admiration pour celui qui est probablement le plus célèbre des manouches au monde.

Il y a des signes qui ne trompent pas. L’Américain James Carter, maestro du saxo, a tant kiffé l’atmosphère musicale et la convivialité qu’il est resté durant tout le festival et a multiplié les jam sessions dans les campings et au village des luthiers. On lui doit le disque en hommage à Django, « Chasin’ the Gypsy » (2000), que James avait enregistré avec sa cousine violoniste Regina Carter. Ce 24 juin, il vient d’offrir son souffle fertile à la création consacrée à Django.

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Créole jazz à l’Atrium

— Par Selim Lander —

pianoEn prélude à la fête de la musique, l’EPCC programmait ce samedi 20 juin 2015 cinq pianistes jazz, martiniquais au moins d’origine. Une nouvelle fois, la preuve était faite de l’engouement du public  pour la musique. La grande salle de l’Atrium était en effet quasi-remplie alors que le Théâtre municipal programmait lui-même, ce soir-là, trois concerts consécutifs et qu’un autre événement musical se déroulait sur la Savane. Laissons de côté ce dernier qui visait son propre public ; la concomitance des concerts de l’Atrium et du Théâtre municipal n’est pas sans laisser quelques regrets, car de nombreux auditeurs de l’un auraient bien voulu écouter les autres (et réciproquement). Sans vouloir offenser personne, on ne peut que déplorer cette concurrence qui n’a pas lieu d’être.

Encore la grande salle de l’Atrium était-elle à peu près pleine ce 20 juin au soir. Il n’en va plus de même lorsque les événements qui se font concurrence à la même date s’adressent à un public potentiellement moins important. Ainsi fut-il, le 30 mai dernier, lorsque trois spectacles de danse se déroulèrent simultanément.

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La révolution de Fou Malade, en rap et dans la rue

— Par Fara C —

Catalyseur du mouvement Y en a marre au Sénégal, le visionnaire Fou Malade donne, avec son Bat’Haillons Blin-D, un concert lors de l’engagé Festival Africa Fête, à Marseille. Exceptionnel!

«Quitte le pouvoir: la révolte des Y en a marre», captivant documentaire d’Aïda Grovestins et Machteld Aardse, a inauguré hier le 11e Festival Africa Fête itinérant (FAFI), fondé pour perpétuer la mémoire du légendaire activiste culturel et politique Mamadou Konté (1948-2007), père de l’association Africa Fête. « Ce film montre très bien la force de Y en a Marre, qui a mobilisé autant de citoyens sénégalais en si peu de temps », souligne Cécile Rata, directrice à Marseille du FAFI.

Le charismatique rappeur Fou Malade a joué, avec son groupe Bat’Haillons Blin-D, un rôle décisif dans la réussite de Y en a marre, dont un des hauts faits de lutte a été l’éviction du président Wade. Il a utilisé la caisse de résonnance du hip hop pour appeler à un NTS (Nouveau Type de Sénégalais), et a convaincu la jeunesse à une inscription massive sur les listes électorales.

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Ornette Coleman, célèbre saxophoniste, est mort à 85 ans.

colemanOrnette Coleman, né le 9 mars 1930 à Fort Worth (Texas) et mort le 11 juin 2015 à New York1, est un saxophoniste ténor et alto, trompettiste, violoniste et compositeur, précurseur majeur du free jazz.

À quatorze ans, il étudie le saxophone alto puis, deux ans plus tard, le saxophone ténor. Il commence par jouer dans des orchestres de rhythm and blues dans le Sud des États-Unis. Il s’installe à Los Angeles où il est contraint de travailler comme liftier tout en étudiant l’harmonie, la théorie musicale (largement en autodidacte) et en élaborant ce qui deviendra l’essentiel de son style, tant sur le plan harmonique que rythmique (frôlant l’atonalité soutenue par un tempo fluctuant).

Coleman épouse, en 1954, la poète Jayne Cortez (en) dont il divorce en 1964. Leur fils Denardo, nait en 19562.

L’accueil parmi ses pairs est mitigé, mais déjà il reçoit l’appui de certains d’entre eux. C’est le bassiste Red Mitchell qui le découvre. Il enregistre en 1958 son premier disque pour la firme Contemporary de Lester Koenig (« Something else! The Music Of Ornette Coleman », avec Don Cherry, Walter Norris (en), Don Payne, Billy Higgins), puis en 1959 « Tomorrow is the question!

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