Catégorie : Musiques

Jams torrides à la petite Halle de la Villette

— Par Fara C. —

Conçus par Reza Ackbaraly et inaugurés par le saxophoniste Rodolphe Lauretta, les afters de “La petite Halle Off Jazz” offrent de folles jam-sessions. Mos Def et Melvin Van Peebles ont pris le micro !

Avec son captivant hommage au producteur et créateur culte du hip hop Madlid, le saxophoniste et compositeur Rodolphe Lauretta  a inauguré avec brio les afters de la petite Halle , située dans le même bâtiment que la grande Halle de la Villette, à Paris, en s’inscrivant dans la synergie du festival Jazz à la Villette . Ce nouveau lieu de concerts, placé sous la direction générale de Renaud Barillet (de la Bellevilloise), voit sa programmation confiée à Reza Ackbaraly. Une garantie de qualité et d’ouverture artistique.

En effet, la chaîne européenne Mezzo, le festival Jazz à Vienne et d’autres structures (jusqu’aux Etats-Unis !) ont profité ou bénéficient encore du concept « Jazz Mix » inventé par Reza Ackbaraly et de la programmation que ce dernier cisèle chaque fois sur mesure, en fonction des lieux et des artistes présents sur les sites festivaliers où il opère.

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Je m’appelle Mohammed Amr et je viens de Ramallah en Palestine…

mohammed_amrJe m’appelle Mohammed Amr et je viens de Ramallah en Palestine. Actuellement je fait un Master de pédagogie musicale, mon instrument est le violon Alto, pour pouvoir payer mes études et promouvoir la culture Palestinienne, j’organise des concerts en Solo où je propose un programme varié, allant du répertoire Baroque avec les Suites de j.S Bach, en passant par la musique romantique et la musique moderne, sans oublier la musique orientale.

J’anime également un débat avec le publique, où j’essaye d’exposé une vision différente de la cause Palestinienne, une vision détaché de tout nationalisme, j’essaye de promouvoir la nécessité de se libérer de tout préjugé ou croyance qui empêche de voir la réalité telle qu’elle est. Je parle également du rôle de l’individu, qui a le devoir je se libérer de son conditionnement social, et de réfléchir par lui-même, une étape indispensable pour concevoir une action juste.

Je joint à cette lettre deux liens vidéo, le premier contient un débat que j’ai animé en collaboration avec le comité Dordogne-Palestine et qui a eu lieu à Bergerac en France l’année dernière. Le deuxième lien est un extrait du concert qui a suivi ce débat, où j’interprète « Chagrin d’amour » de Fritz Kreisler.

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Nicolas Genest, une trompette de pastel et de passion

— Par Fara C. —

genest_robillardLe jazzman s’apprête à publier un CD en duo avec le pianiste Yvan Robilliard et joue en clôture du Festival Jazz Métis.

On attend avec impatience le nouvel album du trompettiste et bugliste Nicolas Genest en duo avec le pianiste Yvan Robilliard, “A Long Lone Way”, qui sortira en octobre sur le label indépendant Cristal Records (distribué par Harmonia Mundi). Les deux complices viennent d’en offrir la fine saveur dans le cadre du Festival Jazz Métis (https://festivaljazzmetis.wordpress.com/), à Montreuil-sous-Bois. Nicolas Genest, que l’on a souvent entendu dans des formations plus fournies, a jeté son dévolu, pour ce disque, sur la formule dépouillée du duo. Le souffleur inspiré, que l’on surnomme Nini le magnifique (https://www.facebook.com/ninilemagnifique), a croisé le chemin d’Yvan Robilliard (http://www.yvanrobilliard.com/) lors du fameux concours national de Jazz à la Défense en 2005. Le premier faisait partie du jury, le second se produisait en piano solo et, à l’issue de la compétition, allait brillamment remporter le premier prix de soliste et celui de composition. Joli hasard, Nicolas Genest avait gagné, en 1993, le premier prix de soliste au même concours.

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Hugh Coltman et la note bleue

— Par Victor Hache —

hugh_coltmanLe chanteur britannique sort un bel album de reprises jazz, en hommage à Nat King Cole.

Revisiter l’univers de Nat King Cole. L’exercice pouvait paraître périlleux tant nous gardons en nous la voix de soie et les mille nuances de blues du légendaire crooner, pianiste américain. Hugh Coltman, qui jusqu’ici nous avait habitués à un élégant registre pop-folk, n’a pas à hésité à se lancer dans l’aventure et sort aujourd’hui Shadows, Songs of Nat King Cole (Sony-Okeh). Un album de reprises des plus belles chansons du musicien, dont on célèbre cette année les 50 ans de la disparition. Hugh Coltman lui rend un superbe hommage en apportant une touche personnelle et légèrement plus « roots » aux classiques que sont Nature Boy, Mona Lisa, mais aussi à des titres plus rares comme Annabelle ou The Shadows. Ancien leader de The Hoax, avec lequel il flirtait déjà avec la note bleue, le chanteur britannique, qui s’est installé en France, a découvert Nat King Cole enfant, grâce à sa mère qui passait régulièrement ses disques à la maison.

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Youssoupha, activiste sans peur et sans reproche de la métaphore

— Entretien réalisé par 
Fara C. —

youssoupha_ngrtdDans son excellent album NGRTD, le rappeur français pose la question de la négritude et interroge le système dominant. 
Sans compromis, mais avec tendresse pour l’humanité.

Son verbe porte alertement critique du système, ainsi qu’autodérision, tendresse, respect. Youssoupha s’est forgé un style original. Il raille Éric Zemmour sans s’appesantir, fustige les paradis fiscaux, célèbre Nina Simone, Malcolm X… Avec un sens acéré de la formule, de la punchline. Dans son CD NGRTD, qui témoigne magnifiquement de son ouverture musicale, le rappeur inspiré évoque ce pourquoi, enfant, il a probablement été moqué : « J’ai mis un cheveu sur la langue de Molière », scande-t-il, sans complexe. Rencontre avec un artiste singulier, affranchi des codes et modes, irradiant une profonde humanité.

Pourquoi avoir appelé votre dernier album « NGRTD » ?

YOUSSOUPHA J’ai dû remplacer le titre d’origine, « Négritude », par « NGRTD », après avoir reçu la lettre d’un avocat m’informant que je n’avais pas le droit d’utiliser le terme négritude. Un businessman, qui n’a vraisemblablement rien à voir avec Aimé Césaire et ses compagnons de lutte, a détourné ce vocable historique en en déposant la marque.

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Décès de Doudou Ndiaye Rose, le « trésor humain » du Sénégal

— Par Fabrice Savel avec AFP —

doudou_ndiaye_roseLe Sénégal a perdu mercredi 20 août un de ses plus grands ambassadeurs culturels à travers le monde, son maître-tambour Doudou Ndiaye Rose, décédé à 85 ans et qui était classé par l’Unesco « trésor humain vivant ».

« Monument », « légende », « percussionniste hors pair », « magicien des tambours »: à l’annonce du décès de Doudou Ndiaye Rose, plusieurs télévisions sénégalaises ont bouleversé mercredi après-midi leurs programmes pour lui consacrer des hommages, diffusant des images de récentes manifestations pour son 85e anniversaire. « Nous avons perdu notre père, notre ami, un grand homme, Doudou Ndiaye Rose », a déclaré à l’AFP un de ses neveux, le chanteur Doudou Ndiaye Mbengue. « Il a eu un malaise mercredi matin, il a été transporté à l’Hôpital Le Dantec », à Dakar, où il s’est éteint, a expliqué à l’AFP Aboubacar Demba Cissokho, de l’Association de la presse culturelle du Sénégal, proche de sa famille. Doudou Ndiaye Rose était apparu bien portant mardi aux obsèques d’un autre percussionniste sénégalais, Vieux Sing Faye.

Doudou Ndiaye Rose a marqué le Sénégal de son empreinte et a partagé la scène avec de nombreux artistes dont Miles Davis, les Rolling Stones, des percussionnistes au Japon… Son nom est associé aux défilés civils marquant la fête de l’Indépendance du Sénégal – célébrée chaque 4 avril – durant lesquels des majorettes marquent le rythme au son de ses percussions.

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Le jazz en barricade d’Archie Shepp et Bernard Lubat

— Entretien réalisé par 
Fara C. —
archie_shepp_&_bernard_lubaDe retour de Jazz in Marciac où chacun a marqué les esprits, les deux musiciens se rejoignent à Uzeste musical. 
Ils y poursuivront leur mission d’artistes : s’interroger, changer la société.
Archie Shepp retrouvera Bernard Lubat à Uzeste musical, lors de deux rendez-vous passionnants, le 18 août dans le cadre de l’« Artifice Opéra Fraternité » et, le lendemain, au sein du « Délibération Orchestra ». Le légendaire saxophoniste, dont la récente venue à Jazz in Marciac a créé l’événement, a embrasé le chapiteau gersois avec son Attica Blues Big Band, tandis que le maestro gascon et sa Cie Lubat, 12 août, ont fait de la scène de l’Astrada une tribune, où musique et verbe se sont élevés en joyeuse « lubarricade ». Discussion à bâtons rompus avec les deux amis.
Archie, vous venez de jouer Attica Blues à Jazz in Marciac, où vous avez dit au public que la situation n’a guère changé…
Archie Shepp Oui, plus de quarante ans après le massacre perpétré à Attica par les autorités, les mêmes problèmes persistent.

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Faada Freddy, la voix de l’âme

Le chanteur sénégalais, Faada Freddy, est l’un des artistes les plus programmés dans les festivals de l’été.

faada_freddy— Par Éric Mandel —

« Dans nos sociétés individualistes, le bonheur et le partage sont de plus en plus rares. La musique permet ce moment de communion avec le public. Et elle ne doit pas avoir de limites. » Le propos pourrait agacer les plus blasés et les esprits chagrins. Trop consensuel, angélique, bourré de clichés… Sauf que Faada Freddy ne se contente pas de belles paroles entendues mille fois. Il applique à la lettre cette philosophie de vie sur scène, son terrain de prédilection. Au point de parfois jouer les prolongations… dans la rue. L’anecdote est ancienne mais révélatrice. En novembre 2014, lors d’un concert au Trianon, à Paris, le chanteur frustré par le « couvre-feu » imposé au terme de près de deux heures d’un show intense, avait alors invité les spectateurs à le retrouver sur le boulevard. Ils seront près de 300 à répondre à l’appel. « Le concert s’est terminé en cacahuètes dans le métro », s’amuse le chanteur sénégalais.

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« Jazz Night » Omer Avital, Arturo Sandoval au Parc Culturel Aimé Césaire

jazz_night-2015Dans le cadre de la 44ème Édition du Festival Culturel de la ville de Fort-de-France , rendez-vous le samedi 18 Juillet 2015 à 18h30 à 00h où soufflera comme un air de Dolce Vita sur Foyal.

Au cœur du Parc Culturel Aimé Césaire , sous les étoiles, en pelouse, gradin ou autour d’une table, embarquez pour la 5ème Édition de la Jazz Night !

Un voyage entre musique et découverte culinaire. Un public de plus en plus nombreux à chaque édition.

Cette année encore le Festival de Fort-de-France propose de voyager au rythme du swing .

A noter la présence cette année encore du Jardin des saveurs , Village Culinaire – possibilité de se restaurer sur place.

Au programme :
-Jug Band Matnik
– Carte Blanche de Jojo Grocravla au menu :
– Saveurs locales en compagnie de Jojo , Alfred Varasse et la plume de la Slameuse Flo.
– Frantz Laurac et Malika Tirolien
– Omer AVITAL ( Israël / USA)
– Arturo Sandoval ( Cuba/USA)

Omer Avital

Parmi les nombreux musiciens israéliens talentueux qui sont apparus sur la scène de jazz du monde au cours des dernières années, Omer Avital se démarque du reste.

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« Civilisation & rythmes des Mornes »

Domaine de Fonds Saint-Jacques : dimanche 19 juillet 2015 à 17 h

max_cilla-2Surnommé «le père de la flûte des mornes, « L’artiste-flûtiste Max Cilla proposera le dimanche 19 juillet au Domaine de Fonds Saint-Jacques, un concept musical inédit entouré de ses musiciens. Un concert dans lequel il mettra en exergue toutes la richesse de l’oralité des mornes et cette relation toute particulière qu’il entretient avec la nature. Ce sera l’occasion pour Max Cilla de partager avec le public le fruit de ses nombreuses expériences artistiques, humaines & spirituelles.
Un concert-événement autour d’un artiste majeur du patrimoine musical martiniquais à ne pas manquer!
Avec :
> Marcé : chant & percussions
> Michel Cilla : tambou-di-bass, guiro,chant
> Sissi Percussions : tambou-bèlè, congas, chant
> Christian Eugenia : congas
> Alfred Varasse : ti-bwa & timbales
> Patrick Féré : guitare basse
> Max Cilla : fl ûtes, guiro & chant
Et de nombreux amis flûtistes & autres musiciens invités…
EN OUVERTURE : le groupe de souffleurs de conques de lambi Watabwi
Concert Hommage à Max Cilla avec MARCÉ en invité spécial !

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Festival Django Reinhardt, le swing à fleur de doigt

— Par Fara C. —

festi_django_reinaDans le décor enchanteur de l’île du Berceau, à Samois-sur-Seine, de nombreux passionnés du génial guitariste viennent de partout célébrer en musique sa mémoire.

Fondé en 1968 à Samois-sur-Seine (77), où mourut le légendaire guitariste le16 mai 1953, le Festival Django Reinhardtpropose chaque année un programme pointu dans une ambiance des plus festives. Les guitaristes se sentent évidemment chez eux, mais les autres instrumentistes aussi. En effet, l’autorité de Django ne connaît ni les barrières, ni les frontières. Dans une interview, le fameux guitariste George Benson nous avait confié son admiration pour celui qui est probablement le plus célèbre des manouches au monde.

Il y a des signes qui ne trompent pas. L’Américain James Carter, maestro du saxo, a tant kiffé l’atmosphère musicale et la convivialité qu’il est resté durant tout le festival et a multiplié les jam sessions dans les campings et au village des luthiers. On lui doit le disque en hommage à Django, « Chasin’ the Gypsy » (2000), que James avait enregistré avec sa cousine violoniste Regina Carter. Ce 24 juin, il vient d’offrir son souffle fertile à la création consacrée à Django.

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Créole jazz à l’Atrium

— Par Selim Lander —

pianoEn prélude à la fête de la musique, l’EPCC programmait ce samedi 20 juin 2015 cinq pianistes jazz, martiniquais au moins d’origine. Une nouvelle fois, la preuve était faite de l’engouement du public  pour la musique. La grande salle de l’Atrium était en effet quasi-remplie alors que le Théâtre municipal programmait lui-même, ce soir-là, trois concerts consécutifs et qu’un autre événement musical se déroulait sur la Savane. Laissons de côté ce dernier qui visait son propre public ; la concomitance des concerts de l’Atrium et du Théâtre municipal n’est pas sans laisser quelques regrets, car de nombreux auditeurs de l’un auraient bien voulu écouter les autres (et réciproquement). Sans vouloir offenser personne, on ne peut que déplorer cette concurrence qui n’a pas lieu d’être.

Encore la grande salle de l’Atrium était-elle à peu près pleine ce 20 juin au soir. Il n’en va plus de même lorsque les événements qui se font concurrence à la même date s’adressent à un public potentiellement moins important. Ainsi fut-il, le 30 mai dernier, lorsque trois spectacles de danse se déroulèrent simultanément.

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La révolution de Fou Malade, en rap et dans la rue

— Par Fara C —

Catalyseur du mouvement Y en a marre au Sénégal, le visionnaire Fou Malade donne, avec son Bat’Haillons Blin-D, un concert lors de l’engagé Festival Africa Fête, à Marseille. Exceptionnel!

«Quitte le pouvoir: la révolte des Y en a marre», captivant documentaire d’Aïda Grovestins et Machteld Aardse, a inauguré hier le 11e Festival Africa Fête itinérant (FAFI), fondé pour perpétuer la mémoire du légendaire activiste culturel et politique Mamadou Konté (1948-2007), père de l’association Africa Fête. « Ce film montre très bien la force de Y en a Marre, qui a mobilisé autant de citoyens sénégalais en si peu de temps », souligne Cécile Rata, directrice à Marseille du FAFI.

Le charismatique rappeur Fou Malade a joué, avec son groupe Bat’Haillons Blin-D, un rôle décisif dans la réussite de Y en a marre, dont un des hauts faits de lutte a été l’éviction du président Wade. Il a utilisé la caisse de résonnance du hip hop pour appeler à un NTS (Nouveau Type de Sénégalais), et a convaincu la jeunesse à une inscription massive sur les listes électorales.

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Ornette Coleman, célèbre saxophoniste, est mort à 85 ans.

colemanOrnette Coleman, né le 9 mars 1930 à Fort Worth (Texas) et mort le 11 juin 2015 à New York1, est un saxophoniste ténor et alto, trompettiste, violoniste et compositeur, précurseur majeur du free jazz.

À quatorze ans, il étudie le saxophone alto puis, deux ans plus tard, le saxophone ténor. Il commence par jouer dans des orchestres de rhythm and blues dans le Sud des États-Unis. Il s’installe à Los Angeles où il est contraint de travailler comme liftier tout en étudiant l’harmonie, la théorie musicale (largement en autodidacte) et en élaborant ce qui deviendra l’essentiel de son style, tant sur le plan harmonique que rythmique (frôlant l’atonalité soutenue par un tempo fluctuant).

Coleman épouse, en 1954, la poète Jayne Cortez (en) dont il divorce en 1964. Leur fils Denardo, nait en 19562.

L’accueil parmi ses pairs est mitigé, mais déjà il reçoit l’appui de certains d’entre eux. C’est le bassiste Red Mitchell qui le découvre. Il enregistre en 1958 son premier disque pour la firme Contemporary de Lester Koenig (« Something else! The Music Of Ornette Coleman », avec Don Cherry, Walter Norris (en), Don Payne, Billy Higgins), puis en 1959 « Tomorrow is the question!

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Marc Cary : jazz, électro, hip-hop et musiques du monde

« Rhodes Ahead, Vol 2 » que l’on peut qualifier de « jazz psychédélique » – un jazz initié par Miles Davis avec « A Silent Way », poursuivi de « Bitches Brew », un jazz électronique de feu, avec des éléments électro, drum’n’bass, transe, ambiant, rock et musiques du monde – est particulièrement inspiré par la musique marocaine, qui a profondément influencé Marc Cary ors de son voyage au Gnaoua Festival de 2013.

La colonne vertébrale de sa musique repose sur un axe double : d’une part, la transe rythmique de Marc Cary révélant toute sa magie du clavier grâce à la sensibilité « techno » de sa production et ses compétences à la programmation, et d’autre part le jeu tranchant, presque surhumain, du batteur Terreon Gully, qui impulse à cet album une « drum-machine » inondée de vibrations soul inégalée dans le genre… Sameer Gupta aux tablas et Tarus Mateen à la contrebasse complètent l’équipe en parfaite symbiose avec la transe induite par la complicité du clavier et de la batterie. Igmar Thomas, trompettiste invité, finit d’enflammer l’affaire, faisant clairement entendre sa filiation à Miles, tout en projetant le Rhodes Ahead Trio vers un jazz du futur.

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Grégory Privat : nommé aux Victoires du Jazz 2015

victoires_du_jazz-2015Les Victoires du jazz sont une cérémonie annuelle française de récompenses consacrées au jazz. Apparus d’abord au sein des Victoires de la musique en 1986, puis décernés au sein des Victoires de la musique classique à partir de 1994, les trophées liés au jazz font l’objet d’une cérémonie spécifique, baptisée « Victoires du jazz », depuis 2002.

En 2015, pour leur 13ème édition, Les Victoires du Jazz investissent la scène du Théâtre de la Mer à Sète pour une soirée de live en public le mercredi 24 juin.

La critique musicale est quasiment unanime. Le millésime 2015 des nominations aux Victoires du jazz est un excellent millésime.

Parmi les nommés de cette 13ème édition figure Grégory Privat, pianiste de Jazz caribéen né en Martiniqueen Décembre 1984. Il est considéré comme l’un des grands talents de la nouvelle scène jazz française. L’influence musicale de son père José Privat, pianiste du groupe Malavoi, lui donne les fondements essentiels du musicien qu’il est devenu aujourd’hui. En 2009, il crée sa nouvelle formation en quintet, réunissant la plupart de ses compositions, avec laquelle il se produit dans de grands clubs deJazz et festivals en Europe.

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Admiral T, ou comment prendre un bain de Jouvence

— Par Janine Bailly —
admiral_tAdmiral T s’annonce pour un premier concert le 14 mai à vingt heures à l’Atrium, aussitôt les réservations s’envolent à la vitesse de l’éclair. Aussi un second concert est-il programmé pour la veille, même heure, même lieu : aussitôt les réservations s’envolent à la vitesse de l’éclair… Bon, d’Admiral T je possède un CD, « Toucher l’horizon » , acheté voici quelques années dans ma démarche de néophyte qui veut « tout découvrir des Antilles » où elle a « émigré ». Vite, je le ressors de la pile, l’enfourne dans le lecteur, et je constate que j’aime toujours, que de petites mélodies tenaces me sont restées gravées au tréfonds de la mémoire. Allez, courage, me voici partie pour le tour des agences Mobile Plus, qui seules délivrent le précieux sésame, voir si par hasard il ne resterait pas quelques billets à acheter… Dans la boutique, mes cheveux blancs ne semblent pas vraiment cadrer avec ma demande : comme il ne reste que quelques places séparées, il m’est fort gentiment donné le conseil d’appeler « les personnes pour qui j’achète les places », afin de savoir si elles acceptent de ne pas assister côte à côte au concert.

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Lamentin Jazz Project 13ème Edition : 19 mai – 24 mai 2015

lamentin_jazz_project— Dossier de presse —

La création et la pratique de la musique de Jazz ainsi que les espaces de spectacle sont nombreux dans la Caraïbe. Nous citerons par exemple les festivals de Jazz suivants :

Martinique : Matinik Jazz Festival, Lamentin Jazz Project et Biguine Jazz,
Guadeloupe :Ilojazz,
Sainte-Lucie : Jazz in the South, Saint-Lucia Jazz and Arts Festival,
Haïti : Festival International de Jazz de Port-au-Prince,
Barbade : NANIKI Caraïbes jazz Safari,
Trinidad and Tobago : Trinidad and Tobago Jazz Experience,
Dominique : Dominicas ‘ jazz’ N créole …

– Les musiciens de jazz caribéens sont nombreux et leur talent indéniable est démontré sur bien des scènes internationales!

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La cuisine créole d’Arthur H et Nicolas Repac

Par Selim Lander

arthur h l'or noirOn apprend par les gazettes (Le Monde des Livres du15 mai) que Maryse Condé vient de publier un livre pas vraiment de mais sur la cuisine (Mets et Merveilles, J.-CL. Lattès, 2015). On se demande ce qu’elle penserait de la drôle de tambouille poético-musicale à base d’ingrédients (principalement) antillais concoctée par deux Français de France. Rien à dire en ce qui nous concerne, sinon des éloges, sur les ingrédients : les textes de Césaire (tirés du Cahier, des Armes miraculeuses, de Corps perdu) sont « étranges et pénétrants » comme il se doit ; et ceux qui l’accompagnent sans être aussi puissants (comment se comparer à Césaire ?) méritent néanmoins d’être entendus. On remarque en particulier, pour leur originalité, l’humour macabre d’Amos Tutuloa (L’Ivrogne dans la brousse traduit Raymond Queneau) ainsi qu’une définition de l’amour vrai comme l’art du voyage à motocyclette par Édouard Glissant (Marie-Galante). Rien à dire non plus, sinon des éloges, sur le chef, le nommé Arthur H (comme Higelin), lequel, incontestablement, sait dire des textes : mieux que ça, sa manière concentrée et inspirée, ménageant là où il faut les silences qu’il faut, est celle d’un maître.

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Arthur, le nègre

« L’Or noir » à Fonds Saint-Jacques le 16/05/2015 à 20h

or_noir— Par Nadine Eghels —

Enfant, j’ai entendu quelqu’un dire que les nègres étaient des gens qui vivaient le long du fleuve Niger, et cela m’avait tant touché que souvent, la nuit, je filais là-bas. Il n’était pas question de race, ni de couleur, mais d’un lieu où l’on pouvait se rendre, en suivant le fil rouge de la nuit. Je dis cela parce qu’après t’avoir entendu, Arthur, je suis retourné là-bas où je t’ai retrouvé.
Le chemin, pour y aller, n’est pas fait de terre mais de chants, un long ruban de chants, rugueux, longtemps macérés dans l’eau de vie et le sang gâté. J’y ai retrouvé des gens venant de partout, et de tous les temps.
Ils y étaient par choix. Édouard Glissant, les pieds dans l’eau, conversant, avec Aimé Césaire. James Noël pêchant des écrevisses, juste à la courbe du fleuve, et ce nègre courant, dans la brousse avec un molosse à ses trousses ne peut être que Chamoiseau, et tant d’autres, même Queneau, et Vian, et cette voix qui nous vient du fond de la bananeraie, langoureuse et élégante, comme un hamac l’aurait fait s’il savait chanter, parfois grave et sèche comme une lampée de rhum, pour s’éteindre doucement afin de faire corps avec la nuit : c’est celle d’un jeune homme du nom d’Arthur H.

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B.B. King, une vie entière vouée au blues

— Par Fabrice Savel avec AFP —

bb_kingB.B. King était l’une des dernières légendes vivantes du blues des origines, musique qu’il jouait depuis la fin des années 40 et qu’il a continué de défendre sur scène jusqu’à sa mort, muni de sa fidèle Gibson surnommée « Lucille ».
Le guitariste américain B.B. King, légende du blues qui a inspiré de nombreux musiciens, s’est éteint à l’âge de 89 ans. B.B. King avait été hospitalisé au début du mois à Las Vegas à la suite de problèmes de déshydratation, selon sa fille Patty King. D’après les médias américains, « le roi du blues » est décédé jeudi soir à Las Vegas. B.B. King, de son vrai nom Riley B. King, était considéré comme l’un des plus grands guitaristes de tous les temps. Avec plus de 50 albums à son actif, il est notamment célèbre pour des tubes devenus des classiques comme « Three O’Clock Blues », « The Thrill has Gone » ou « Rock me baby ».
Depuis quelques mois, il souffrait de graves problèmes de santé récemment. Diabétique, il avait été pris d’un malaise en octobre pendant un concert pour cause d’épuisement et de déshydratation, ce qui avait entraîné l’annulation du reste de sa tournée.

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Sonny Troupé, entre voyage et rêve

Le percussionniste-batteur ouvre de nouveaux champs qui honorent ses racines antillaises. Bientôt aux festivals Gnaoua, à Essaouira, et C’est pas du jazz, à Paris.

sonny_troupe— Par Fara C. —

Révélation d’un jazz nourri du legs antillais, le percussionniste-batteur guadeloupéen Sonny Troupé mériterait, comme son complice martiniquais Grégory Privat, que les victoires du jazz 2015 distinguent pareille démarche. Si, chez ces deux solistes et compositeurs, la quête d’un patrimoine aussi riche demeure sous-exposée, cela vient de la séquelle, souvent inconsciente, de la pensée dominante envers les anciennes colonies. Sonny se produit bientôt, avec Grégory, dans deux festivals essentiels par leur attention à réparer l’iniquité qui frappe encore des musiques issues, en grande partie, de l’esclavage.

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Arthur H : « L’Or Noir »

Vendredi 15 mai 20h à l’Atrium

Samedi 16 mai 20h Domaine de Fonds Saint-Jacques

arthur_hLe Domaine de Fonds Saint-Jacques, Centre Culturel de Rencontre en partenariat avec l’EPCC Atrium Martinique accueille Arthur H pour une lecture musicale.

Arthur H, interprète
Nicolas Repac , musique – création musicale
Kên Higelin, mise en espace
Nadine Eghels, montage texte
Les Antilles à entendre aujourd’hui, ce sont trois îles où le français se traite somptueusement, alors qu’il est un héritage, où on le sait bien, la souffrance a une grande part.
Ces trois îles qui ont tant de choses à dire, écoutons-les.
Chance, privilège, elles nous parlent sans qu’il y ait besoin de traduction, familièrement ! Car partager une langue, n’est-ce partager la même circulation vitale, n’est-ce pas alors être consanguins, jusqu’à l’âme ?
Ces trois îles placées sous le signe du volcan et du tremblement de terre, ce sont la Martinique d’Édouard Glissant, la Guadeloupe de Daniel Maximin, l’Haïti de René Depestre. Nous avons choisi ces poètes pour ouvrir la barrière, mais derrière eux d’autres voix, nombreuses, vont chanter.
Et pour cela, Arthur H est heureux de leur prêter la sienne…

Black gold, l’or noir, l’exploration du sexe, de l’âme & du coeur, du sens caché, du sens limpide, du sens révélé par le contact, le toucher si ressourçant avec l’âme du monde dans toute sa rugosité délirante, son hystérie,sa douceur, son infi nie douceur, son injustice abyssale, sa beauté infernale.

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Dernières nouvelles de Tiken Jah Fakoly

En concert le 29 avril à Paris, le chanteur reggae ivoirien Tiken Jah Fakoly veut « mobiliser contre la peur » et rêve de créer une radio en Afrique.

tiken_jah_fakoly—  Par Alexis Campion —

Grande réussite du reggae africain ces dix dernières années, le chanteur ivoirien Tiken Jah Fakoly tourne ces jours-ci en France*. Dans les salles de province ou cette semaine au Zénith de Paris, il fait résonner ses chansons sorties l’an passé sur l’album Dernier Appel, comme toujours très critiques envers les dirigeants africains et occidentaux. Et bien entendu nourries d’espoirs en faveur d’une Afrique plus démocratique.
« Ces terroristes sans visage sont le mal qu’il faut combattre »

Si déprimantes et meurtrières soient-elles, les récentes actualités du Mali, du Nigeria ou du Kenya n’entament pas son moral d’acier. « Rien ne doit nous arrêter, dit-il, certainement pas ces terroristes sans visage. Ils sont le mal qu’il faut combattre. De même il faut se mobiliser contre la peur. Nos ancêtres, qui ont combattu l’esclavage et la colonisation nous montrent l’exemple. S’ils s’étaient découragés, où en serions-nous aujourd’hui? »

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Un somptueux coffret consacré à Sidney Bechet

— Par Fara C. —

sidney_bechetPrimée par l’Académie du jazz, l’anthologie suisse de 4 CD remet les pendules à l’heure du génie de Bechet.

On ne s’en rend plus vraiment compte, mais Sidney Bechet a été une des premières vedettes internationales du jazz, à l’instar de Louis Armstrong. Le coffret de quatre CD, « In Switzerland / En Suisse », vient remettre magistralement les pendules à l’heure, précisément à l’heure helvétique. Il réunit plus de quatre heures et quart de concerts, d’émissions radiophoniques et d’entretiens, rares ou inédits, exhumés des archives de Radio-Lausanne, Radio-Genève et de collections privées. Les enregistrements ont été réalisés entre 1949 et 1958 : des titres moins connus du grand public (par exemple, « Muskrat Ramble ») jusqu’aux tubes qui, comme « Les oignons », ont fait le tour de la terre, de purs standards et des chansons populaires dont le jazz s’est emparé (« Saint Louis Blues », « Summertime », « Love For Sale » « September Song »…), ainsi que des partitions pour ballet signées de Bechet. Une merveille.

Le clarinettiste et saxophoniste a vu le jour à la Nouvelle-Orléans et grandi dans le chaudron musical de l’ancienne cité française.

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