Catégorie : Musiques

E.sy Kennenga en concert à Tropiques Atrium

Mercredi 17 mai 2017 à 20h

E.sy Kennenga est né le 17 mars 1984 en Martinique d’une famille de musiciens. Dès l’âge de 5 ans, il étudie la guitare. A 14 ans, il écrit ses premières compositions. Avec le groupe « One Day », il fait ses premiers pas sur scène et deux albums sont édités « Un jour » en 2001, puis « Il Faut Le Dire » en 2003.

Il rencontre alors le compositeur martiniquais Joël Jaccoulet et intègre le « B.Carribean Crew », composé à l’époque de Goldee et Perle Lama. Il collabore à de nombreuses compilations.

En 2009, E.sy Kennenga fait la première partie de la tournée live de Lyricson, Papa Tank et Mylan avec une formule guitare/voix qui fait son succès. En 2010, E.sy Kennenga représente la Martinique dans l’émission de RFO 9 Semaines et 1 jour.

Son premier album solo EK Trip sort le 30 août 2010. On y retrouve Pa Pè, Love Adan Tchè Mwen, Truc de Fou et Pinting Party qui donnera un remix avec l’artiste guadeloupéen Admiral T. À la fin de l’année, son concert au New Morning affiche complet.

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Oxmo Puccino à Tropiques-Atrium

Samedi 13 mai 2017 à 20h – Salle Aimé Césaire

Oxmo Puccino, de son vrai nom Abdoulaye Diarra, né le 3 août 1974 à Ségou, au Mali, est un rappeur français. La principale singularité d’Oxmo Puccino réside dans son écriture, fondée sur les métaphores et les phrases chocs. Ce lien à la chanson française lui vaut le surnom de « Black Jacques Brel ». Il se considère lui-même comme un « chansonnier » et un « poémien ». Oxmo est le frère de Mamoutou Diarra, international français de basketball.

Avec un autre rappeur du 19e arrondissement, Pit Baccardi, il intègre le collectif Time Bomb, qui lui permet de collaborer avec notamment les X-Men, Lunatic (Booba et Ali) et Hifi. Alors que le collectif Time Bomb originel se sépare, Oxmo Puccino signe un contrat avec la maison de disques Virgin et publie son premier album studio, Opéra Puccino, en 1998, qui met huit ans pour décrocher sa certification disque d’or en 2006. Son sixième album, Roi sans carrosse, est publié le 17 septembre 2012. En novembre 2015, il publie son huitième album intitulé La Voix lactée.

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« Ciné & Jazz à La Pointe »

Le 6 mai à partir de 14h

Jazz à La Pointe est de retour en 2017 :

La Pointe Faula, Le Vauclin
Le 06 mai 2017
 A partir de 14 h

Concerts de:

José Longlade

Jacky Bernard

& Bambou Man

 Tchok en Doc : cinéma en plein air à 18h
Gratuit

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Calypso Rose, joyeuse insoumise

L’auguste et frondeuse gouailleuse de Trinidad bientôt à Bourges et à l’Olympia

— Par Fara C. —

Chapeau bas à Banlieues bleues d’avoir braqué les feux sur Calypso Rose en 2016, lors de deux concerts exclusifs. Et bravo au label Because Music d’avoir sorti le CD Far From Home, avec la complicité de Manu Chao, coproducteur et interprète sur trois morceaux. À 76 ans, la chanteuse trinidadienne vient de remporter la victoire de l’album du monde. En 1972, elle était la première artiste femme à être couronnée reine du calypso au carnaval de Trinidad. Cette distinction lui sera décernée à diverses reprises. Ce qui lui vaudra le surnom de Calypso Queen. Avec huit cents chansons et trente albums à son actif, elle a imposé au monde son art de conjuguer sujets sociaux et appels à la danse. Calypso Rose incarne une femme libre, qui synthétise en elle la fronde d’une Miriam Makeba et la sensuelle irrévérence d’une Cesaria Evora. Le CD a le mérite d’inclure un livret avec détails éditoriaux et paroles (en anglais). No Madame dénonce, sur un rythme entraînant, la dure condition imposée au personnel de maison.

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Jean-Claude Montredon en concert au New Morning le 19 avril 2017

Sortie Nationale le 31 / 03 / 2017
(Q-Mix / Rue Stendhal)
BAND
• Jon Handelsman (tenor & fl ûte)
• Michel Alibo (basse)
• Jean-Claude Montredon
(batterie & harmonica)
• Alain Jean-Marie (piano)
• Stéphane Belmondo (bugle & trompette ; avec l’aimable accord de sa maison de disque Naïve)
*****

En grandissant rue de la Batterie à Fort-de France, le choix de vie de Jean-Claude Montredon pour l’instrument du même nom, sonne comme un air de destinée qui s’accomplit.
Professionnel dès l’âge de 12 ans, les congas furent ses premières partenaires pour accompagner les orchestres de bals de son île natale, la Martinique. La batterie ne tarda pas à faire son entrée dans la vie du jeune Montredon qui, pris de passion pour cet instrument travailla son jeu 8h par jour des années durant et créa un son unique, empreint de subtilité, tout en nuance, qui le conduisit naturellement vers le jazz… Le talent n’ayant pas de frontière, en 1967 Jean- Claude s’envole au Canada en compagnie du pianiste Marius Cultier avec qui il partagera de nombreuses scènes. La rencontre avec le pianiste Alain Jean-Marie sera primordiale.

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M- a trouvé son âme au Mali

— Par Alexis Campion —

Matthieu Chedid sort un album afro-pop né de sa rencontre avec l’Afrique et de sa complicité avec Toumani Diabaté.

Non je ne connais pas l’Afrique » chantait-il en 1999 dans Mama Sam. Depuis, Matthieu Chedid a « un peu » comblé ce manque, pris le temps de découvrir le Sénégal et le Mali. Chemin faisant, de concerts en aéroports, le chanteur-guitariste s’est lié avec des artistes comme Amadou et Mariam, Fatoumata Diawara, Ayo ou Tony Allen. « On partage tous l’évidence du blues. »

Ces dernières années, -M- a fréquenté aussi le grand joueur de kora Toumani Diabaté et son fils Sidiki, star montante du hip-hop malien en plus d’être un virtuose de cet instrument emblématique, en forme de harpe-luth à 21 cordes. Ensemble, les trois artistes cosignent Lamomali, un disque éclectique et bouillonnant où les ballades planantes cohabitent avec des airs plus musclés, où la pureté acoustique peut à tout moment bifurquer vers des riffs électriques plus remuants, à l’instar de Bal de Bamako, le single enregistré avec Oxmo Puccino. « Fatoumata Diawara, qui chante sur presque tous les morceaux, a beaucoup compté aussi, précise-t-il.

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Jean-Marc Médeuf : concert annulé

Jeudi 13 avril 2017 à 20h Tropiques-Atrium

Il se forme à Paris dans plusieurs conservatoires dont 5 ans d’études supérieures au conservatoire national de musique de Boulogne. Il est aussi diplômé du conservatoire du XIIIe arrondissement de Paris et se perfectionne auprès de Francis Kleynjans et Louis Lautrec.
Rentré en Martinique, il mène une carrière d’enseignantformateur,fonde l’institut pédagogique de la guitare en 1995 et approfondie sa formation universitaire.
Jean-Marc Médeuf s’est produit aux Antilles ou lors du Carrefour mondial de la guitare du CMAC, comme soliste ou accompagnateur de musiciens référents des Amériques : Aldo Rodriguez, Amos Coulanges, Rodrigo Riera… Ce récital sera l’occasion d’un voyage musical, de la guitare classique à la guitare créole,via les Amériques.

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Piano classique à l’Atrium

— Par Selim Lander —

Dans toutes les époques les vieux réactionnaires ont été inaudibles et même ridiculisés. Qu’on permette quand même à l’un d’entre eux d’exprimer son bonheur (nul n’est obligé à le lire). Oui, ce fut un bonheur d’écouter enfin, pour la première fois en Martinique lors de cette saison 2016-2017, un instrument, le piano en l’occurrence, dans toute sa pureté ou sa simplicité, comme on voudra. Car si nous avons déjà entendu cet instrument pendant le festival de jazz, il était systématiquement amplifié, à l’instar des autres instruments, comme si désormais, pour les musiciens d’aujourd’hui, l’important avant toute chose était d’en mettre plein les oreilles des auditeurs. Il y eut certes des moments de grâce : parfois, dans ces concerts, le batteur a accepté de se calmer, les guitares et basses électriques se sont tues, et l’on a pu avoir une idée de ce que furent les petites formations de jazz d’antan lors d’un bref solo du piano ou un duo piano-contrebasse avec ou non accompagnement discret de la batterie. Si ces instruments restaient amplifiés, au moins le bruit avait-il cessé.

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Chuck Berry, légende du Rock’n’Roll , est mort

Le guitariste, chanteur et auteur-compositeur âgé de 90 ans a été retrouvé sans vie, ce samedi, à son domicile du comté de Saint Charles, dans le Missouri, samedi.

Selon la police du comté de St-Charles qui a été dépêchée pour une urgence médicale vers 12 h 30 l’homme n’a pas pu être réanimé et son décès a été déclaré à 13 h 26, heure locale.
Né Charles Edward Anderson Berry à Saint-Louis, Missouri le 18 octobre 1926, Chuck Berry fut un des pionniers du rock‘n’roll. Avec les chansons comme Maybellene (1955) , Roll Over Beethoven (1956), Rock and Roll Music (1957) et Johnny B. Goode (1958), Chuck Berry a développé le “Rhythm & Blues” de son temps en y apportant des éléments distinctifs de ce qui deviendra le « Rock’n’Roll » : des paroles axées sur la vie adolescente, le consumérisme ainsi qu’une musique donnant la place belle aux solos de guitare et à la mise en scène de son interprète

Il a influencé de nombreux autres artistes, et son répertoire a été très souvent repris (notamment ses titres les plus célèbres, Johnny B.

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Loulou Boislaville : il y a 16 ans déjà!

— Par Philippe Pilotin —

Déjà 16 ans qu’il nous a quittés !

Louis-lucien Boislaville dit Loulou Boislaville
(1919 – 2001)
(Auteur – chanteur – compositeur – interprète – danseur)

Mercredi 15 mars 2017, cela fait 16 ans que le musicien martiniquais Louis-lucien Boislaville dit Loulou Boislaville nous a quittés.

Acteur incontournable du patrimoine musical antillais, Loulou Boislaville a marqué de son empreinte bon nombre de chants populaires et a su émerveiller les publics à travers la Caraïbe, l’Europe, l’Amérique avec les Grands Ballets Martiniquais, puis le Nouveau Ballet Martiniquais. Avec son équipe du groupe Folklorique Martiniquais, ils feront plusieurs fois le tour du monde et de la Caraïbe à l’Europe, le succès sera le même.

Né en 1919 à Fort-de-France, Loulou Boislaville se passionne très jeune pour la musique. Il avait un fort penchant pour les tables de multiplications qu’il récitait en chantant, en rythmant les mots. Il était encore jeune quand il a rejoint les Éclaireurs de France dont il devient même chef de groupe. En 1935, les festivités pour le tricentenaire du rattachement des Antilles à la France subjuguent le jeune Louis.

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Festival PARIS MUSIC – 2ème édition

16 • 17 • 18 • 19 Mars 2017

Faisons le Paris de la musique !

Paris Music repart pour quatre jours de concerts en mars 2017 ! Créé par les organisateurs du « Disquaire Day » en association avec la Mairie de Paris, le festival se donne pour ambition de devenir chaque année un rendez-vous incontournable et d’offrir une voix importante à Paris au sein de la création musicale internationale. Paris Music s’installe dans les salles de concerts jusqu’aux lieux parisiens les plus atypiques. Musées, centres culturels, bars… venez vivre une expérience d’écoute insolite !

Festival pluriel, Paris Music présente tous les styles musicaux, de la pop à la musique contemporaine, du hip hop à la musique classique, du jazz à la musique électronique. Les dates sont déjà annoncées : rendez-vous les 16, 17, 18 et 19 mars prochains !

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Les Amazones d’Afrique : Lonnè épi rèspé !

Leur nom n’est pas une marque publicitaire, un produit de marketing. Ce nom elles l’ont conquis par leur courage, leur combativité et leur talent. Dans les six derniers mois de l’année 2015 le Mali connaît une grave crise politique et militaire. Une partie du territoire est envahie et passe sous la domination d’intégristes religieux. Comme toujours dans ces périodes de crises se dévoile aux yeux de tous, loin de tout artifice, la nature du pouvoir, sa captation par la gente masculine et la domination qu’il exerce sur les femmes. Discuter de la condition féminine est hors de propos, il y a d’autres urgences ! Pensez donc ! Mettez sous le boisseau, la polygamie, l’excision, les mariages forcés etc. Dans les périodes révolutionnaires il n’y a que lors de la conquête du pouvoir que le femmes ont la possibilité de se faire entendre. Une fois le but atteint elles sont priées de rentrer dans l’ombre et de laisser toute la place à ces messieurs. La guerre de libération de l’Algérie l’illustre de façon caricaturale.

En octobre 2015 à la Fiesta des Sud, à Marseille va se produire sur scène un groupe de chanteuses d’origine sub-saharienne, qui toutes ont une solide carrière solo reconnue internationalement et qui vont dire non à l’ordre patriarcal, non au système des castes, non à l’enfermement.

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Les Amazones d’Afrique : quand la musique donne le pouvoir aux femmes

Mercredi 8 mars 2017  à 20 h.Tropiques-Atrium

Les plus grandes chanteuses et musiciennes maliennes unissent leurs voix pour promouvoir l’égalité entre hommes et femmes.

[…] A l’origine du projet, les trois divas maliennes Oumou Sangaré, Mamani Keita et Mariam Doumbia – du duo Amadou & Mariam – qui ont donné en octobre 2015 leur premier concert commun au festival de la Fiesta des Sud, à Marseille. Cette année le trio a décidé d’élargir son horizon en invitant la grande griotte Kandia Kouyaté, la légende germano-nigériane du hip-hop Nneka et Inna Modja au flow féministe. Du côté des chœurs, on découvre deux artistes encore peu connues : l’auteur-compositrice-interprète Mariam Koné et la pétillante Pamela Badjogo à l’univers afro-jazz. Enfin, la batteuse malienne Mouneissa Tandina vient compléter le collectif. Un melting-pot générationnel et musical qui promet de l’invention et du punch au cœur de la tradition mandingue.
« En tant que femme musicienne ou chanteuse, on a deux fois plus de choses à prouver. On se bat au quotidien pour notre condition de femme à la maison et dans notre travail, pour qu’on nous écoute !

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La vie foisonnante de la musique contemporaine

— Par Maurice Ulrich —

Dix jours de musique contemporaine avec vingt concerts et plus de quarante compositeurs ont offert un large tableau d’un champ de création plus vivant que jamais, au-delà des clichés.Au lendemain du concert de clôture du festival de musique contemporaine de Radio-France, Présences, et à partir d’un programmation cette année de grande qualité, il n’est pas inopportun d’y revenir, ne serait-ce que pour donner un aperçu de ce qu’est la musique « classique » d’aujourd’hui. Il est fréquent de la ramener à quelques noms appartenant déjà à l’histoire, Boulez, Stockhausen et quelques autres, diversement connus et appréciés, or la réalité c’est que l’on a jamais écrit autant de musique qu’aujourd’hui. Ainsi au cours des dix jours du festival, plus de quarante compositeurs ont été joués en une vingtaine de concerts, dont nombre ont aujourd’hui une quarantaine d’années. On évoquera bien évidemment la figure de la compositrice finlandaise Kaija Saariaho. Ecrivant pour la musique de chambre comme pour les grandes formations orchestrales, intégrant la modernité pour la plier à une profonde sensibilité particulièrement présente dans ses pièces pour cordes souvent teintée d’une sorte de mélancolie secrète, elle n’en est pas moins capable de déclencher les foudres des cuivres et timbales.

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Nuits Caraïbes 2017 : 15ème édition

Pour fêter sa 15ème édition, les Nuits Caraïbes proposent 10 concerts « pétillants » au croisement de tous les styles de musique, en Guadeloupe, à Marie-Galante et en Martinique.

‏Les lieux, les artistes et les programmes ont été coordonnés par notre directeur artistique Yves Henry qui a eu à cœur de faire revenir certains musiciens déjà présents au cours des précédentes éditions : les comédiens Alain Carré et Stéphanie Leclef, le clarinettiste Michel Lethiec, la violoniste Hildegarde Fesneau et le violoncelliste Louis Rodde, ainsi que deux artistes qui se produiront pour la première fois aux Nuits Caraïbes : la soprano d’origine antillaise Magali Léger et le tout jeune pianiste Gwendal Giguelay.

Les mots clés de ces Nuits Caraïbes 2017 sont : charme, légèreté, bonne humeur, émotion, passion…

Quels que soient les styles musicaux, les instruments utilisés ou les lieux des concerts, cette programmation a été guidée uniquement par le souci de vous faire vibrer mais aussi sourire, et oublier pour quelques instants les rudesses du monde actuel. Si la musique « classique » reste le cœur de ce festival, il s’y mêlera d’autres styles de musique, notamment avec un hommage à Henri Salvador, ansi que de la poésie, avec un hommage à Jacques Prévert.

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Un « festival des petites formes » au féminin, deuxième temps

— par Janine Bailly —
Ce soir du vendredi vingt janvier, à la brune, c’est à une Nuit de la Poésie que nous étions conviés, heureux que cette forme littéraire, pas toujours facile, trouvât sa place dans le Festival des petites formes, regrettant cependant que cela n’eût pas lieu dans une véritable salle, un lieu plus intime que ce chapiteau, à la structure métallique qui se manifeste parfois incongrûment, et qui se révèle assez peu apte aux confidences.

La première, Widad Amra, long vêtement souple se déployant en ondes vertes noires et bleues au gré de sa marche, amples gestes accompagnant le dire, voix sûre et posée, parfois toute en intériorité, parfois toute en force contenue mais brisée soudain par des éclats de juste colère ou par une adresse directe au public, Widad nous fait l’offrande d’un montage de ses récits poétiques, ceux déjà publiés, ceux encore inédits. Les saxophones et l’accordéon de Thierry Marque, comme les instruments originaux – sanza, harmonica, djembé – et la voix en réponse de Patrick Womba, sont là bien présents, qui soulignent, de leurs modulations, de leurs souffles de joie ou de mélancolie, de leurs notes puissantes ou cristallines, la déclamation émouvante de la poétesse.

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Un « Festival des petites formes » au féminin, premier temps

— par Janine Bailly —

Le festival des petites formes, deuxième du nom, proposé par Tropiques Atrium Scène Nationale, met heureusement en lumière(s) les artistes antillais, que leur voix emprunte, pour se faire entendre, la forme théâtrale, la forme poétique ou la forme musicale. Et les femmes y ont cette année plus que droit de cité, une place de choix !

C’est à l’une d’entre elles que revint, à la salle Frantz Fanon, l’honneur d’ouvrir la manifestation. Et ce fut pour tous une découverte, celle d’une jeune femme, écrivaine et comédienne au talent prometteur, Françoise Dô qui interpréta sur scène le texte grâce auquel elle a été sacrée lauréate du concours En avant la création de Tropiques Atrium. Avec L’Aliénation Noire, elle conquit son public, jouant pour lui, avec élégance et justesse, avec humour aussi, les bonheurs et les affres de l’exil, du pays où l’on naît à celui où, par les vicissitudes de l’existence, l’on est un jour appelé à vivre. Nous disant la dure conquête d’une identité singulière, de celle que l’on prétend nous forger à celle que soi-même on travaille à se bâtir, seule ou avec les autres, dans la douleur ou dans la joie !

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Viktor Lazlo ; « Love me tender »

— Par Selim Lander —

Avant le festival des Petites Formes qui commence dès mardi, la fin de la semaine dernière a fait s’enchaîner deux spectacles « martiniquais » de grande qualité : jazz d’abord avec Viktor Lazlo ; danse ensuite avec Jean-Hugues Mirédin et la cie Art&fact.

Viktor Lazlo, chanteuse d’origine martiniquaise qui poursuit une brillante carrière internationale chante le jazz tel qu’on l’aime. Si cela avait un sens, on dirait que le meilleur concert du Martinique Jazz Festival 2016 a eu lieu hors festival, le 13 janvier 2017, et que c’était le récital de Viktor Lazlo. Pourquoi apprécions-nous tant cette interprète ? Pas tellement pour sa voix, belle mais pas exceptionnelle, mais parce qu’elle a l’humilité de faire entendre la quintessence du jazz sans aucune esbroufe. On peut déjà en juger par les instruments qui l’accompagnent : piano, guitare et basse. Oui, vous avez bien lu ! Pas de batterie[1], alors qu’elle fut omniprésente pendant le festival, avec même certains batteurs leaders.

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Sons d’hiver fête les 100 ans du jazz en France

— Par Fara C. —

Le festival du 9-4 convie à une célébration joyeuse et créative. Avec Jacques Schwarz-Bart, James « Blood » Ulmer, Amina Claudine Myers… Et des tambours-conférences libres d’accès.

Soutenu contre vents et marées par le conseil départemental du Val-de-Marne, le 26e Sons d’hiver célèbre les 100 ans du débarquement du jazz en France, non pas avec nostalgie, mais en suscitant une inventivité riche en approches. Fabien Barontini, directeur, explique : « Ce qui est passionnant dans la musique afro-américaine, c’est qu’elle est à la fois populaire et savante, et qu’elle véhicule une dimension politique, un besoin de liberté. Exprimant l’identité d’un peuple opprimé par l’esclavage, elle constitue une réponse existentielle à une situation de domination. »

À la tête de son Voodoo Jazz Trio (le 22 janvier), Jacques Schwarz-Bart, saxophoniste et compositeur afro-français établi à New York, illustre magnifiquement le syncrétisme culturel et philosophique qu’il cultive, exhortant à la conscience autant qu’à la paix. Par son parcours et par l’histoire de sa famille, il incarne avec fulgurance la quête animant le jazz. Et recèle en lui la mémoire de deux déportations : la traite négrière que vécurent ses ascendants maternels africains et l’internement de ses aïeux juifs à Auschwitz.

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« Moman Mizik Bèlé » : affaire à suivre

— Par Roland Sabra —

C’est le bon moment. Cent cinquante ans et à peine plus et n’étant jamais parti le voilà de retour sous une forme qui creuse son sillon fécond celui d’une autonomie en gestation dans son expression purement musicale. Fils de l’abolition de l’esclavage, mot fourre-tout dans sa formulation générique il recouvre et la danse, et la musique, et l’instrument, et le moment ou il s’exprime, et l’ensemble des valeurs de résistance, de partage, d’entre-aide, de solidarité qu’il charroie sur les terres qui l’on vu naître et sur d’autres.

Edmond Mondésir fait le choix de mettre en valeur sa dimension instrumentale, sans la chorégraphie et sans le chant qui habituellement mène la musique. Au dialogue entre danseurs et tambouyé il substitue un « trilogue » entre le tambour, la basse et la guitare, sur fond indispensable de tibwa auquel le bèlé, puisque c’est de lui dont on parle, doit l’essentiel de sa rythmique. Quant à la ligne mélodique elle est souvent soulignée par le talon pied du tambouyé qui par un frappé-frotté modifie la sonorité du tambour.

L’originalité du travail d’Edmond Mondésir à la basse, de Léon Bertide à la guitare, des trois tambouyés et des deux bwatés dont ils s’entourent permet de faire entendre clairement la musique tambourinaire alors que très souvent l’attention est attirée si ce n’est accaparée par la danse avec toute la richesse de la symbolique culturelle, sociale et politique dont elle est chargée.

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 » Jazz à la Pointe » : Nicolas Lossen autour de « Pié coco’a, The african American Jazz Tale »

Samedi 17 décembre 2016 à partir de 13h.

— Par M’A —

« Jazz à la Pointe » Samedi 17 décembre, au Vauclin dans le cadre de « Jazz à La Pointe », Nicolas Lossen .

Le vendredi 16 décembre 2016 est la date de sortie de « Pié coco’a, The african American Jazz Tale » le deuxième album de l’artiste martiniquais Nicolas Lossen trois ans après «  One way to the sky ». Ce nouvel opus est accompagné d’un DVD «  Six months with Nicolas Lossen » condensé d’un voyage au nord de l’Amérique au cours duquel le musicien a pu découvrir des publics et des espaces dont il a su tirer profit. Liens entre l’ici et l’ailleurs, entre le présent et ce passé qui insiste, sont cultivés, creusés, dans un travail d’acculturation qui loin de se présenter comme une perte est au contraire vécu comme un processus de construction permanent d’une identité caribéenne suffisamment assurée et ouverte aux vents du monde pour pouvoir se frotter au grand frère étasunien et en « tirer la substantifique moelle ». Nicolas Lossen dit dans la langue universel de la musique l’invraisemblable brassage culturel et l’indicible douleur qui a résulté de la traite négrière.

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Jédi Mizik Martinique : « Moman Mizik Bèlè » épi Edmond Mondésir

Jeudi 15 décembre 20h Tropiques-Atrium

Basse : Edmond Mondésir
Guitare : Léon Bertide
Tambour bèlè : Patrick Doré
Tambour bèlè : Yoan Lebon
Tambour bèlè : Jean-Baptiste Gina
Tibwa : Camille Doré
Tibwa : Gilbert Abaul

Ce projet met en lumière l’expression instrumentale développée depuis 35 ans dans les productions de Bèlènou. Le sentiment bèlè est quelque chose de profond qui s’exprime et se ressent dans la pratique traditionnelle, avec le tibwa, le tambour et le chant, en lien avec la danse. Ce concept démontre qu’il peut aussi s’exprimer et se ressentir dans le mode instrumental, à travers le jeu de la basse et de la guitare en dialogue avec le tibwa et le tambour.
Cette exploration permet de saisir la variété des atmosphères mélodiques et la déclinaison des séquences rythmiques qui correspondent à notre manière de ressentir le sentiment bèlè.
La présence de deux jeunes tanbouyé répond à la nécessité de la transmission, mais offre aussi un éventail de sonorités qui permet d’apprécier le jeu du tambour martiniquais.
Jédi Mizik Martinique
Edmond Mondésir
Moman Mizik Bèlè
Jeudi 15 décembre
20h – Salle Frantz Fanon
Tarif C 25€ 20€ 8€

Basse : Edmond Mondésir
Guitare : Léon Bertide
Tambour bèlè : Patrick Doré
Tambour bèlè : Yoan Lebon
Tambour bèlè : Jean-Baptiste Gina
Tibwa : Camille Doré
Tibwa : Gilbert Abaul

AlterPresse – 2011

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La rumba cubaine, patrimoine de lʼhumanité

Yʼ a de la rumba dans lʼair ! La rumba cubaine vient dʼêtre ajoutée par lʼUnesco à liste prestigieuse du patrimoine culturel de lʼhumanité, parmi dʼautres manifestations du génie humain tels la bière belge ou le carnaval de Granville (Manche). Est-ce une répercussion de la disparition du Lider maximo qui vient de casser son cigare ?
En tout cas, cette inscription au tableau dʼhonneur de lʼUnesco est une bonne nouvelle qui donne lʼoccasion de découvrir cette forme musicale riche et authentique, incarnation de la culture cubaine que lʼon associe à tort aux roucoulades à la Dario Moréno et aux clichés folkloriques à la noix de coco.
Née de la rue
Pour faire simple, on dira que la rumba est en quelque sorte le blues ou le rap des Cubains. Comme dans le Deep South américain, cʼest une musique ultra populaire, née de la rue et des bas-fonds, inventée par les esclaves qui ont réussi à préserver et perpétuer la spiritualité et les richesses musicales de lʼAfrique perdue, au même titre que la santeria, la religion afro-cubaine, à laquelle est est souvent liée.

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Le piano créole à son zénith

Le pianiste Mario Canonge joue quasi tous les mois au Baiser salé, club parisien attentif aux musiciens afro-français. Il fait partie des compositeurs et improvisateurs qui ont hissé à son zénith le piano d’inspiration caribéenne. Des partitions de standards et d’originaux signés par quinze pianistes majuscules – Mario Canonge, Alain Jean-Marie, Chicko Jehelmann, les regrettés Marius Cultier et Paulo Rosine… – sont regroupés dans “Le piano dans la musique créole – The Creole Piano Book” (notre photo). Ce livre-CD bilingue (français, anglais) édité par l’ADMC (Association pour le développement des musiques créoles, www.admc.fr)), fournit les clés nécessaires à l’étude de cette expression musicale. Introduction du musicologue Roland Pierre-Charles, préface du fameux pianiste Alain Jean-Marie, CD pédagogique, présentation des rythmes, notes biographiques. Un ouvrage essentiel.

Mario Canonge, les 14, 21, 23 et 28 décembre, Paris, Baiser salé (http://www.lebaisersale.com/intro.html); CD Mitan (http://mariocanonge.net). “Le piano dans la musique créole – The Creole Piano Book”, livre-CD (ADMC), 214 pages, 35 euros.

 
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Bisexualité, race & blues dans la musique de Bessie Smith & de Janis Joplin

— Par Iris Miské —
Dans cet article de Jane Evans Braziel, on apprend que Janis Joplin a payé une pierre tombale à son idole Bessie Smith, que sa musique doit tout à la culture afro-américaine et que la libération sexuelle des beatniks était tristement hétéronormée ! A lire en écoutant «I’m wild about that thing».
Jane Evans Braziel est une universitaire américaine. Dans cet article, elle s’intéresse aux multiples points communs entre les chanteuses Bessie Smith et Janis Joplin, tout en explorant leur différences, liées à l’époque à laquelle elles ont vécu et chanté, mais aussi -et surtout– à leur couleur de peau.
Trente-trois ans après la mort de Bessie Smith, Janis Joplin payait de sa poche une pierre tombale pour honorer l’impératrice du blues, enterrée dans l’anonymat, subissant la ségrégation jusque dans sa mort.
De nombreuses connections existent entre Bessie Smith & Janis Joplin : elles ont toutes deux été décrites comme de grosses consommatrices d’alcool, frivoles, et volages en amour, obscènes, lascives, etc. ( forcément des femmes qui assument leur sexualité, ça fait couler beaucoup d’encre); elles ont toutes deux bouleversé la musique de leur époque et eu des morts tragiques.

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