Catégorie : Musiques

Nuits Caraïbes : festival de musique classique

17 février 2018
Maison du Maud’huy à Saint-François (1873)

€ – 80,00>€

A l’origine terre du Comte éponyme, le Maud’Huy devient la propriété d’une dynastie d’industriels exploitant la sucrerie Sainte-Marthe. La maison principale est bâtie en 1873, sur un plan caractéristique de la maison coloniale.Elle est rehaussée d’un étage par Amédée Huyghes Despointes qui devient propriétaire de l’ensemble en 1960. L’intérieur est enrichi d’un mobilier en bois local (mahogany et acajou), typique des îles anglophones et francophones de la Caraïbe (fauteuils-planteurs, berceuses, lits à colonnes, table à manger Regency, etc.).

→   Lire Plus

Claude Dauphin : « Musique et liberté au siècle des Lumières »

— Propos recueillis par Robert Berrouët-Oriol —

Le musicologue Claude Dauphin vit et travaille à Montréal. Auteur du livre de référence « Histoire du style musical d’Haïti » (Éditions Mémoire d’encrier, 2014), il vient de faire paraître à Paris, aux Éditions L’Harmattan, « Musique et liberté au siècle des Lumières ». Notre collaborateur Robert Berrouët-Oriol l’a rencontré pour une entrevue exclusive au National. 

Le National (LN) : Voulez-vous, Claude Dauphin, pour les lecteurs du National, situer votre parcours de musicologue (formation, principales publications, enseignement universitaire) ?

Claude Dauphin (CD) : Tout d’abord, un amical bonjour au lectorat du National qui me fait l’honneur de s’intéresser à mes récentes publications dans le domaine de la musicologie. Ma formation en musicologie s’est déroulée dans les années 1970-1980. Commencée à l’Université du Québec à Montréal, je l’ai poursuivie à l’Université de Montréal (maîtrise) et achevée à l’Académie Liszt (Université de Budapest) en Hongrie, par un doctorat. À sa suite, j’ai accédé à un poste de professeur à l’Université du Québec à Montréal, en 1988, tout en contribuant à différents enseignements ou directions de recherche dans le réseau universitaire français.

→   Lire Plus

À Sons d’hiver, le jazz se créolise en toute liberté

— Par Fara C. —

La Cie Lubat invitant Alfred Varasse et Luther François puis Omar Sosa avec Jacques Schwarz-Bart incarnent avec force la créolisation d’Édouard Glissant.

Christian Favier, président du conseil du Val-de-Marne, défend avec force Sons d’hiver, « carrefour de cultures, où création rime avec transmission et émancipation ». Les bâtisseurs antillais d’un jazz prenant en compte la richesse de leur culture – ancestrale autant que moderne – restent iniquement sous-exposés dans l’Hexagone. Ils sont insuffisamment programmés et récompensés par les divers prix. De ce point de vue, Sons d’hiver propose deux rendez-vous cardinaux. D’abord, la Cie Lubat (le 3, « Enjazzement libre »), avec le maître du tambour bélé martiniquais Alfred Varasse et Luther François, émérite saxophoniste de Sainte-Lucie. Puis le pianiste cubain Omar Sosa et le saxophoniste guadeloupéen établi à New York Jacques Schwarz-Bart (le 9, « Creole Spirits »). Cette création explorera les liens entre santeria cubaine et vaudou haïtien, dont la capacité de résistance a traversé les siècles. « Creole Spirits » et « Enjazzement libre » constituent d’éclatantes illustrations de la « créolisation » conçue par Édouard Glissant, qui, dans Traité du Tout-Monde (1993), écrivait : « J’appelle créolisation la rencontre, l’interférence, le choc, les harmonies et disharmonies entre les cultures, dans la totalité réalisée du monde-terre. 

→   Lire Plus

Où sont les jazzwomen? La chercheuse Marie Buscatto a enquêté.

— Propos recueillis par Fara C. —

Malgré leur succès croissant, mis en lumière par Jazz à Saint-Germain-des-Prés et Jazz’Hum’ah notamment, les femmes du jazz peinent à obtenir la reconnaissance qu’elles méritent. Interview avec Marie Buscatto, auteure de l’édifiant livre « Femmes du jazz »
Le bilan de l’édition 2014 de Jazz à Saint-Germain-des-Prés confirme, année après année, le succès des femmes artistes que ce festival s’attache à mettre à l’affiche : concerts à guichets fermés (ou quasiment) pour Tricia Evy, Kellylee Evans, Sofie Sörman, Youn Sun Nah, Eliane Elias, Natalia M. King… De même, les rencontres publiques programmées et animées par Helmie Bellini (voir vidéo ci-dessous), par ailleurs talentueuse chanteuse, ont pour la plupart rempli la salle mise à disposition dans le cadre d’un partenariat par le café Les éditeurs.

Nous avions observé un engouement similaire lors de l’édition 2013 de Jazz’Hum’ah à la Fête de l’Huma, pour les prestations scéniques d’Airelle Besson, Anne Paceo, Elise Caron, Laïka, Macha Gharibian, Géraldine Laurent…

Pourtant les « jazzwomen » de talent n’obtiennent pas autant de travail, ni la même médiatisation, que leurs homologues masculins.

→   Lire Plus

Lilas Jazz Quartet revisite avec bohneur le patrimoine musical national

— Par Roland Sabra —

Ce soir là le Quartet s’est transformé en Quintet. Un invité, était là, venu de sa Bretagne lointaine, sans biniou, mais avec sa guitare. Julien Tritz a régalé le public de ses impros aériennes et magiques, dont il semble avoir le secret. Le Lilas Jazz Quartet est une jeune formation composée d’éléments ayant une solide praxis jazzistique étayée par des improvisations comme il se doit mais aussi, et c’est beaucoup plus original par un désir de revisiter le patrimoine musical français en le colorant façon jazz, bossa nova, samba, ballades, swing etc. Adaptation ou retour aux sources ? On ne sait trop tant il est vrai que le souci de restituer l’œuvre dans son contexte, celle du siècle dernier, est empreint de la formidable explosion musicale issue du ragtime, de la marche, du negro spiritual et du blues. La chanson française ne s’est pas construite dans un bunker imperméable aux musiques du monde. Bien au contraire et c’est un des grands mérites du Lilas Jazz Quartet que de rappeler, ou d’apprendre à son public que bien des standards internationaux du Jazz sont des adaptations étasuniennes de créations françaises.

→   Lire Plus

La mort de France Gall

France Gall est morte dimanche 7 janvier à l’âge de 70 ans des suites d’un cancer. Égérie naïve de Serge Gainsbourg au temps des yéyé puis interprète inspiré de son mari, l’auteur-compositeur Michel Berger, la fille du parolier Robert Gall aura été une des artistes pop les plus importantes de la variété française.

Son sourire enfantin et sa voix sucrée ont incarné de 1960 à 1990 l’émancipation douce des jeunes filles françaises de l’après-guerre…. La chanteuse France Gall nous a quittés ce dimanche 7 janvier 2018 des suites d’un cancer, a annoncé sa chargée de communication Geneviève Salama. «Il y a des mots qu’on ne voudrait jamais prononcer. France Gall a rejoint le «Paradis blanc» le 7 Janvier, après avoir défié depuis 2 ans, avec discrétion et dignité, la récidive de son cancer», indique-t-elle dans un communiqué. Elle avait été hospitalisée fin décembre pour une «infection sévère».

Isabelle Gall est née le 9 octobre 1947 à Paris dans une famille à la fibre artistique développée. Son grand-père est l’un des fondateurs des petits chanteurs à la Croix de bois, son père, Robert Gall, écrit des chansons aussi importantes que La Mamma de Charles Aznavour.

→   Lire Plus

Mina Agossi, princesse de l’afro-futurisme

— Par Fara C. —
Avec le CD UrbAfrika, la lutine et sensuelle chanteuse franco-béninoise lance des passerelles d’amour entre les générations et entre les cœurs.

Mina Agossi a marqué l’actualité en 2017, avec l’étonnant disque afro-futuriste UrbAfrika, et par sa collaboration avec Ahmad Jamal. Le légendaire et sémillant pianiste de 87 ans l’a invitée, ainsi que le slammeur Abd Al Malik, aux concerts de présentation de son opus (Marseille) à Jazz in Marciac, au festival Jazz des 5 continents de Marseille, à Jazz à Vienne puis au Palais des congrès de Paris. « Chaque fois, ce fut comme un rêve éveillé, nous confie-t-elle. Le titre éponyme de l’album d’Ahmad Jamal est complexe à interpréter, malgré une apparente simplicité. C’était d’autant plus impressionnant qu’Ahmad était, comme toujours, imprévisible quant à la tournure qu’il décidait, sur-le-champ, de donner au morceau. » Née d’une mère française et d’un père béninois, la vocaliste, auteure et compositrice a été remarquée vers 2005 par le saxophoniste Archie Shepp, qui l’a invitée sur scène à diverses reprises, et qu’elle a convié pour son CD Red Eyes (2012).

→   Lire Plus

Misié Léyon (Ba Léon Sainte-Rose)

— Par Daniel M. Bertin —

Wou bon yich Sentespri
Ou pa boug ki pèd tan
Ou mennen bel lavi
Kon an gran NONM vayan

Chimenw sé an bon tras
Pou alé pli douvan
Ou viv bel fas a fas
Pas ou té konbatan

Ou pòté konésans
Ba piti kon ba gran
Pou fè yo pran avans
Lè ou té anségnan

An Désanm Senkantnèf
Ou té manifestan
Pou an Matinik nèf
Ou té gran militan

Lè ou té manb l’OJAM
Ou té an rézistan
Ou pa té pè jandam
Ou sé boug ki ni san
Kréatè flit banbou
Ou monté group mizik
Eti’y té ni tanbou
Epi dé bel ritmik

Man di an ho de paj
Ki ou té an gran NONM
Sé pa an zafè laj
Man ka esplitjé NONM

N, prèmié let adan Neg
O, prémié let Otantik
N, prèmié let adan Nou
M, prèmié let dan Matnik

→   Lire Plus

La mort de Manno Charlemagne

Joseph Emmanuel Charlemagne, dit Manno Charlemagne (ou Chalmay, en créole haïtien) est un auteur-compositeur-interprète engagé et homme politique haïtien, né à Port-au-Prince (Haïti) en 1948 et mort le 10 décembre 2017.

Exilé pendant une partie des années 1980 et 1990, il a été maire de Port-au-Prince de 1995 à 1999.

Sous la dictature des Duvalier

Manno Charlemagne naît en 1948 à Carrefour, dans la périphérie sud de Port-au-Prince. Il ne connaît pas son père ; sa mère travaillant à Miami, il est élevé par sa tante. Toutes deux chantent des airs traditionnels, que l’enfant Manno reprend. Son style musical sera aussi influencé par les artistes haïtiens (Dodof Legros, Lumane Casimir, Issa el Saieh (es), Raoul Guillaume, Gérard Dupervil, Pierre Blain, Joe Trouillot, Guy Durosier (es), Toto Bissainthe, Ansy Dérose) et nord-américains (Louis Armstrong, Billie Holiday) qu’il écoute à la radio, par les chansons des ruraux venus à la ville et le rara qu’il entend dans la rue, ainsi que par sa participation à la chorale de son école, tenue par les Frères de l’instruction chrétienne.

Comme de nombreux Haïtiens, il subit les exactions des tontons macoutes, miliciens au service du dictateur François Duvalier ; il connaît ainsi la prison et la torture en 1963, à l’âge de 15 ans.

→   Lire Plus

Le Martinique Jazz festival 2017

— Par Selim Lander —

Un aperçu limité aux deux soirées qui se sont déroulées dans la grande salle de l’Atrium, aperçu très partiel d’un festival qui aura permis d’écouter en divers endroits de la Martinique une vingtaine d’ensembles plus ou moins étoffés. Les deux soirées de gala dans la salle Aimé Césaire ont permis chacune, comme il est désormais de tradition, de découvrir successivement deux ensembles différents. La chanteuse d’origine guadeloupéenne Tricia Evy a précédé l’Africain Ray Lema le 1er décembre. Le lendemain, le « souffleur » américain Kenny Garrett a succédé à sa compatriote l’organiste Rhoda Scott. Deux soirées éclectiques et de bonne facture. Ray Lema joue du piano et ajoute parfois sa voix chaude et grave. Son quintette rassemble un guitariste (basse), un saxo, un trompettiste, un batteur. Kenny Garrett est un surdoué du saxophone, admirateur de John Coltrane, qui accompagna Miles Davis pendant plusieurs années avant de prendre son envol. Accompagné par un pianiste, un contrebassiste, un batteur, un percussionniste, il se revendique de genres musicaux très variés et séduit particulièrement dans ses solos qui balancent entre virtuosité et lyrisme.

→   Lire Plus

Hallyday : la quête d’un père

Johnny Hallyday, décédé dans la nuit de mardi à mercredi, n’a jamais vraiment renoué avec la Belgique, le pays de son père qui l’a abandonné après sa naissance, comme l’illustre sa bataille controversée pour acquérir la nationalité belge avant de finalement renoncer, il y a dix ans.
« Je l’ai inventé tout entier/Il a fini par exister/Je l’ai fabriqué comme j’ai pu/Ce père que je n’ai jamais eu », a chanté « l’idole des jeunes » qui n’a jamais fait mystère de cette blessure inconsolée. « Ne pas avoir eu de père a marqué toute ma vie. La déchirure… », écrit Johnny, né le 15 juin 1943 à Paris, dans son autobiographie.
Léon Smet – un artiste de cabaret bruxellois proche des Surréalistes, monté à Paris avant la Deuxième guerre mondiale – a déserté le foyer familial huis mois après la naissance de son fils, qu’il a d’ailleurs tardé à reconnaître à l’état-civil. En réalité, Jean-Philippe Smet, le nom de Johnny, sera élevé par sa tante paternelle belge Hélène, qui vivait alors à Paris avec son mari et ses deux filles.

→   Lire Plus

« Wild Fantasy » : soirée Bouyon à la BU…

Mardi 5 décembre 2017 à 18h 45

Installation artistique son et lumière à la BU du campus de Schoelcher mardi 5/12
Interrogée sur le mot « Bouyon », une encyclopédie en ligne bien connue indique sobrement : « Style musical né dans la caraïbe, à la fin des années 1980, assez répandu dans les Petites Antilles.  » C’est assez pour distinguer ce bouyon-là de son homonyme culinaire, mais c’est trop peu pour donner la mesure du phénomène de société que représente ce genre musical dans nos territoires.

Apparu en Dominique dans les années 1980, ce mélange de musique traditionnelle et moderne est reconnaissable à son univers sonore très dynamique, où le corps est mis à l’épreuve dans un jeu de scène qui répond à des codes particuliers – notamment des tenues colorées et moulantes… Aujourd’hui, comme le rapporte l’article de France Antilles ci-dessous, le Bouyon dans sa déclinaison « Gwada » est entouré d’un halo de soufre et de scandale, porté par des paroles, un sens du mouvement et de la gestuelle à travers lesquels certains perçoivent nettement « une dérive de notre société ».

→   Lire Plus

Martinique Jazz Festival 2017 : le jazz a cent ans!

Originaire du Sud des États-Unis, il est créé à la fin du XIXe siècle et au début du XXe siècle au sein des communautés afro-américaines. Avec plus de cent ans d’existence, du ragtime au jazz actuel, il recouvre de nombreux sous-genres marqués par un héritage de la musique euro-américaine et afro-américaine, et conçus pour être joués en public. Il émerge à partir d’autres genres musicaux, dont le ragtime, la marche, le negro spiritual et le blues, et comporte des caractéristiques telles que l’utilisation fréquente de l’improvisation, de la polyrythmie, de la syncope, du shuffle, du scat et des notes bleues. En outre, il emprunte de nombreux éléments à la musique populaire américaine (en) et à la tradition des brass bands3. Couramment associé aux cinq instruments emblématiques du jazz — le saxophone, la trompette, le trombone, la clarinette et le piano —, le jazz mobilise cependant un grand nombre d’instruments différents, dont la guitare, la batterie, et la contrebasse.

Voir le programme du MJF 2017 ci-dessous

Au cours du XXe siècle, le jazz a acquis une large popularité au-delà des frontières des États-Unis et s’est répandu dans le monde, donnant naissance à de très nombreux styles et sous-genres selon les pays et les régions.

→   Lire Plus

Mort du jazzman Jon Hendricks

Al Jarreau était un de ses admirateurs, Bobby McFerrin fut un de ses élèves: le chanteur et compositeur américain Jon Hendricks, une des toutes premières voix qui ont compté dans le jazz chanté, est mort mercredi à New York à 96 ans, a annoncé jeudi sa fille Michele. Jon Hendricks, un des précurseurs du « vocalese » qui consiste à mettre en paroles et en voix des solos instrumentaux de jazz, s’est éteint dans un hôpital de New York, a ensuite indiqué son agent publicitaire, sans préciser la nature du décès.

Spécialiste du scat, il s’était rendu célèbre dans les années 1950 avec le trio Lambert, Hendricks & Ross et l’album « Sing A Song Of Basie » (1957), une version vocale du big band de Count Basie. Fils de pasteur, né à Newark (New Jersey) le 16 septembre 1921, il a grandi à Toledo (Ohio), où il interprétait des spirituals et des hymnes à l’église. Vocaliste hors pair, il a 11 ans lorsqu’il chante à la radio avec le pianiste Art Tatum.

Engagé pendant la Seconde guerre mondiale, il participe au débarquement en Normandie le 12 juin 1944.

→   Lire Plus

Ciné Jazz : Janis Joplin

— Par Selim Lander —

En prélude au festival de jazz de Tropiques Atrium qui se déroulera du 26 novembre au 3 décembre en divers lieux de la Martinique, trois films sont projetés à Madiana à raison d’une seule séance par film, les 20, 21 et 22 novembre. Autant dire qu’il ne faut pas se réveiller trop tard.

C’était donc le premier, hier, consacré à Janis Joplin, pas un biopic, mais un documentaire qui combine des captations de concerts (Monterey, Woodstock…), les extraits d’un talk show, des bouts de lettres qu’elle adressait à ses parents, des bouts de film la montrant avec ses musiciens, des témoignages de proches, sa sœur, des musiciens… Autant dire immédiatement que ce film d’Amy Berg intitulé simplement Janis est un chef d’œuvre du genre. Cela tient avant tout, évidemment, à la personnalité de J. Joplin (1943-1970), à sa musique, à sa voix, à son destin météorique, à sa fin tragique.

→   Lire Plus

Pleins feux sur Kery James : théâtre, rap, portrait.

— Par Dominique Daeschler —

En trois temps, trois mouvements, Kery James décline avec efficacité, avec passion mais sans emphase la devise républicaine Liberté, Egalité, Fraternité, intervertissant l’ordre : pas de liberté sans avoir conquis l’égalité grâce à la fraternité.

Premier round : au théâtre avec A vif

Récemment en reprise au Rond Point à Paris, A vif, la pièce de et avec Kery James (rappeur né en Guadeloupe aux Abymes), créée en début d’année à la scène nationale bipolaire de Lons le Saunier et Dole dans une mise en scène du sénégalais Jean Pierre Baro fortement impliqué sur des sujets d’engagement politique et citoyen ( discriminations, racisme, identité, dérives du pouvoir..) conforte l’option de citoyenneté responsable prise par Kery James.
Dans A VIF, Jean Pierre Baro met en scène deux avocats (Kery James, Yannick Landrein) qui argumentent, en une joute oratoire, sur la responsabilité de l’Etat dans les divisions actuelles en « deux France ». Pour, le blanc, avec un côté bien propret et gentil garçon, contre, le noir, issu des banlieues.
Première intelligence : avoir donné à Kery le rôle valorisant, la responsabilité individuelle citoyenne, la maturation que nécessite la conscience collective et son urgence.

→   Lire Plus

Jazz: Kyle Eastwood sort «In Transit», son huitième album

— par RFI —

Parmi les disques sortis cette semaine, In Transit, huitième album de Kyle Eastwood, le fils du célèbre acteur et réalisateur Clint Eastwood. Si son nom lui assurait d’emblée une notoriété à ses débuts, il y a vingt ans, force est de constater que le contrebassiste a confirmé son talent et s’est forgé depuis une solide réputation dans le monde du jazz.

Il s’est bien tourné vers des études de cinéma, au tout début. Mais son truc à lui c’est la musique. La contrebasse, le jazz, et surtout celui des années 50-60, dénommé le hard bop.

Les grands noms de l’époque ont d’ailleurs leur place sur ce huitième album de Kyle Eastwood, comme sur les précédents. Une reprise de Thelonious Monk, une autre de Charlie Mingus.

Le jazz, Kyle Eastwood, 49 ans, est tombé dedans tout petit, grâce à la discothèque de son père, un passionné. Ami de Count Basie, entre autres, Clint emmenait son fils aux concerts, et dans les loges à la rencontre des légendes du jazz. Depuis, Kyle Eastwood n’oublie jamais de leur rendre hommage, tout en créant ses propres compositions avec son quintet.

→   Lire Plus

JazZ à la PoiNTe : Mayday Dominica en solidarité avec la Dominique

Samedi 28 octobre 2017 à 14h. Pointe Faula, au Vauclin

À l’occasion de la reprise de JazZ à la PoiNTe, les artistes Martiniquais se mobilisent pour vous offrir un concert gratuit en soutien à la Dominique. Au cours de ce concert nous collecterons massivement vos dons à la Dominique !

Marc Cabrera – Nicolas Lossen – Daniel Dantin – Philippe « Pipo » Burdy – Vincent Tolleron – Frantz Laurac – Bambou Man – Ymelda – Luc Labonne – Maleika – Don Shorty – Willy Léger – Ivy Jalta

MAYDAY DOMINICA
Samedi 28 Octobre 2017, à 14h
sur la plage de la Pointe Faula, au Vauclin.
Contribuez à la collecte sur Leetchi : https://www.leetchi.com/c/charity-nonprofit-art-power

Nous collectons / we’re collecting :

→   Lire Plus

Les Rolling Stones mettent le feu à la U Arena

— Par Victor Hache —

Le légendaire groupe emmené par l’éternellement jeune Mick Jagger a inauguré jeudi 19 octobre la plus grande salle de spectacle d’Europe basée à Nanterre, par un concert rempli d’énergie devant 40 000 personnes. Les Stones s’y produiront à nouveau dimanche 22 Octobre et mercredi 25 octobre à l’occasion des seules dates françaises de leur tournée européennes.
Ils avaient déjà inauguré le Stade de France en 1998. Jeudi 19 octobre, les Rolling Stones ont baptisé la U Arena, la plus grande salle de spectacles indoor située à Nanterre la Défense avec un show généreux et rempli d’énergie. Une U Arena flambant neuf aux plâtres encore frais qui amuse Mick Jagger «C’est une nouvelle arène. On est tous des vierges ici. J’espère que les toilettes fonctionnent!» a lancé le chanteur en français. C’était parti pour deux heures et quart d’un concert où les papys du rock se sont donnés à fond, ouvrant par l’endiablé «Sympathy for the devil». Ce soir, les Stones avaient visiblement envie de se faire plaisir sur scène. Keith Richard (73 ans) et Ron Wood (70 ans) enchaînent les riffs de guitare, Charlie Watts (76 ans), imperturbable, marque le tempo à la batterie et Mick Jagger (74 ans) ne manque pas une occasion de provoquer le public entre deux «woo woo, woo woo » : «ça va Paname ?

→   Lire Plus

Alfred Varasse en concert

Dimanche 22 octobre 2017 à 17 h. Tropiques-Atrium

Difé All Stars ! _
Alfred Varasse a traversé l’histoire de la musique martiniquaise depuis 40 ans. Artiste militant, musicien, auteur-compositeur, il se produit dans tous les styles : jazz, tambour, gospel, variétés, depuis les années 70 et avec les grands musiciens de l’époque : Chyko Jéhelmann, Eugène Mona, Kali, Luther François…
Mais son empreinte est celle du groupe d’avant-garde Difé, créé en 1978, dans lequel les femmes chantent en lead des textes engagés, soutenues par une rythmique et des cuivres au croisement du jazz, du bèlè et de la kadans. Un style original qui connaît un succès populaire en Martinique, mais aussi à l’étranger.
Le groupe produira 4 albums cultes.
Depuis, Alfred Varasse a mené divers projets, y compris spirituels, dont Blue Biguine, Ladja ô Jazz et des orchestres de tambours. Cet instrument sacré, qu’Aimé Césaire lui demanda d’enseigner en le faisant rentrer de Paris en 1977. Pour ce concert hommage, en forme de carte blanche, on retrouvera ses compositions et des succès de Difé,
enrichi de surprises.

Batterie, Percussions & Direction : Alfred Varasse
Chant : Aly’s Varasse, Ivy Jalta & Orlane
Choeurs : Maud Masse & Régine Féline
Basse : Philipe Burdy
Piano : Michaël Marnet
Guitare : Nicolas Lossen
Tambour bèlè : Niko Gernet
Percussions : Laël Varasse
Saxophones : Luther François
Trompette : en cours
Flûte : Mario Masse
Invités : Régis Thérèse (Basse), Elyzé Domergue (Piano)
Soukaina et Maya Varasse, Ange M, Flo P.G

→   Lire Plus

Manuel Sainte-Rose : Biguinement-Vôtre !

14 octobre 2017 à 20h – Tropiques-Atrium

Clarinette, saxophone et maintenant le chant, Manuel Sainte-Rose est issu de la lignée des grands clarinettistes martiniquais. Fils de musicien, formé par Honoré Coppet à la clarinette, il est découvert à l’âge de 15 ans au Festival de la clarinette.
Depuis, il n’a cessé de mettre en avant la musique traditionnelle, aux cotés de Max Ransay durant 10 ans, puis en leader avec Mozaïko et en jouant ou enregistrant avec de grands défenseurs du patrimoine : Claudy Largen, Guy Vadeleux, Gertrude Seinin, Pierre Rassin… Il sera l’interprète des musiques du film Biguine de Guy Deslauriers en 2004 et sort Clarinettement Dansant, son premier album, nominé au Prix SACEM 2006.
Musicien discret, doté d’un jeu fluide, ouvert à tous les styles, Manuel Sainte-Rose est désormais une valeur sûre. Biguinement-Vôtre ! , son nouvel opus très apprécié du public, se transpose sur notre scène pour un hommage à l’âge d’or de la biguine.
Clarinette, Saxophone & Chant : Manuel Sainte-Rose
Piano : José Lancry
Basse : Jean-Marc Albicy
Batterie : José Zébina
Trompette & Trombone : Daniel Ravaud
Choeurs : Matthieu Narayanin, Jean-Louis Morville, Gérard Sainte-Rose & Alicia Corbion

Tarif A ¬ 35€ 30€ 15€

 

→   Lire Plus

« Europa Oslo » de l’O.N.J. : une soirée d’exception

— Par Roland Sabra —

Au terme de son mandat de quatre ans à la tête de l’Orchestre National de Jazz Olivier Benoît aura rempli sa mission de façon éclatante. Après Paris, Rome et Berlin il s’est attaché à nous faire entendre la forme d’une autre capitale européenne : Oslo.  Pour cela il fallait un « passeur ». Ce sera Hans Petter Blad, écrivain, poète, dramaturge, scénariste, amateur de jazz dont les œuvres balancent entre jour et nuit, blanc et noir, rage et mélancolie. À la dizaine d’instrumentistes qui l’accompagnent Olivier Benoît a ajouté la voix de la chanteuse Maria Laura Baccarini qui elle aussi balance entre cris et murmures. Ces jeux de contrastes et d’oppositions se retrouvent dans la composition musicale de l’opus. Tensions, ruptures rythmiques, assauts impatients et profondes respirations foisonnent dans l’écriture savante d’un jazz urbain qui emprunte aussi bien au rock progressif qu’à la musique répétitive contemporaine. Parfois des moments de sidération emportent la salle comme celui qui figure un affrontement entre instruments acoustiques et instruments électriques. Des morceaux en mille feuilles dans lesquels chaque soliste en dialogue et en confrontation avec la masse sonore de l’orchestre fait entendre sa particularité tout en concourant à l’œuvre commune.

→   Lire Plus

« Europa Oslo » : Orchestre National de Jazz

Samedi 30 septembre à 20h – Tropiques-Atrium

L’ONJ a été créé en 1986, sous l’impulsion de Jack Lang, par le ministère de la culture et de la Communication, pour affirmer dans un geste politique fort sa volonté de reconnaissance du jazz. Cette institution prestigieuse et unique en son genre, a produit 11 projets d’orchestres, portés par 10 directeurs musicaux et artistiques, et a accueilli près de 150 solistes.
Une première visite en Martinique avec des actions menées vers les scolaires & les musiciens.

Dans le programme qu’a imaginé Olivier Benoit – à la direction de l’orchestre national de jazz depuis janvier 2014 -, Europa Oslo constitue la quatrième étape d’une série de chapitres consacrés à des capitales européennes : Paris, Berlin et Rome. Dans son désir d’appréhender musicalement la «forme d’une ville », le compositeur et guitariste a changé d’angle et choisi une approche pluridisciplinaire : pour retranscrire sa représentation de la cité norvégienne, il a décidé, en l’occurrence, de faire appel pour la première fois à des mots, ceux du poète norvégien Hans Petter Blad qui a puisé dans son ouvre des textes qu’il a lui-même traduits en anglais afin que leur interprétation soit confiée à la chanteuse italienne Maria Laura Baccarini.

→   Lire Plus

Drépanositoz sé zafè nou tout

Drépaction Martinique, c’est parti !!!
Notre association, l’APIPD (Association Pour l’Information et la Prévention de la Drépanocytose), agit pour les malades et au nom des malades depuis près de 30 ans en apportant au quotidien aide, soutien, conseils, information et réconfort moral aux malades, enfants malades et à leurs familles.

Notre priorité est de sensibiliser la population, mais surtout les jeunes gens en âge de procréer. Cette pathologie génétique, très répandue en Martinique, est paradoxalement si mal connue de la plupart de nos concitoyens. Même si elle est la plus dépistée, les chiffres les plus récents sont particulièrement alarmants : 2000 Martiniquais sont touchés par ce fléau ; près de 40 000 porteurs sains donc des transmetteurs ont été recensés ; 1 couple sur 60 a un risque de mettre au monde un enfant malade.

Dans le monde, plus de 50 millions de personnes sont concernées, ce qui a fait de la drépanocytose un véritable problème de santé publique.
Elle a été classée en quatrième priorité de santé publique et une journée mondiale lui a été consacrée, pourtant on en parle peu et la maladie continue inlassablement de faire des ravages.

→   Lire Plus

Le chanteur soul Charles Bradley est décédé

Il était atteint d’un cancer et âgé de 68 ans.

Le chanteur soul Charles Bradley est mort. Victime d’un cancer de l’estomac, diagnostiqué en octobre 2016, il s’est éteint ce samedi à l’âge de 68 ans. Ses proches ont annoncé sa mort sur son compte Twitter officiel. «C’est avec le coeur lourd que nous annonçons le décès de Charles Bradley», est-il écrit.

Né en Floride, dans le sud-est des Etats-Unis, Charles Bradley grandit à New York où il découvre le «parrain» de la soul James Brown au légendaire Apollo Theater de Harlem. Il se lance alors dans une carrière de chanteur de reprises de son idole, allant jusqu’à copier sa garde-robe et à imiter le style de James Brown sur scène.

Mais, malgré sa voix puissante qui rappelle celle d’Otis Redding, Charles Bradley a du mal à joindre les deux bouts. Et c’est son premier album, sorti en 2011, qui lui vaut un début de notoriété, à plus de 60 ans. Son dernier album, «Changes», publié l’an dernier, lui a enfin permis de toucher un plus large public et a figuré sur la liste des «meilleurs albums de l’année 2016» de nombreux magazines spécialisés.

→   Lire Plus