— Propos recueillis par Rodolf Étienne —
Percussionniste, enseignant en tambour, griot de la tradition, Alfred Varasse poursuit son engagement de militant en faveur de l’instrument et du patrimoine, nous invitant à une relecture de notre histoire, avec le tambour martiniquais au centre du discours, au cœur même du débat. Il revient sur son parcours de musicien et nous témoigne son engagement qui n’a en rien changé, sinon évolué, pour plus de place encore pour ce mythique instrument, au sein de la société martiniquaise et, plus largement, antillaise.
Pour rentrer dans le vif du sujet, tout commence pour toi en France, par une rencontre, et plus encore, par une relation suivie avec Aimé Césaire ?
Oui, effectivement. Quand je rencontre Aimé Césaire(1), je suis musicien à Paris, percussionniste-batteur, et j’expérimente de nouvelles approches avec des musiciens tels qu’Emilien Antile(2), Al Lirvat(3) ou encore Henry Guédon(4), avec lesquels j’interviens sur des albums. Je suis arrivé en France en 1973. Je vivais alors une vie de musicien professionnel et je profitais de ces expériences pour améliorer mes qualités et mes compétences.