Catégorie : Danses

« Omma », de Josf Nadj, le talent et la beauté

— Par Roland Sabra —

Omma, en grec ancien, « œil », mais aussi « ce qui est vu ou regardé » est la dernière création du chorégraphe Josef Nadj. Et elle se donne à voir ! A l’origine du projet, né au cours d’un séjour au pays Dogon, il y a ce postulat, jamais infirmé, d’une origine africaine de l’humanité, qu’elle soit le fait d’une seule population ou de centaines d’années de métissages et d’échanges culturels entre groupes hominiens plus ou moins isolés (1). Le choix des danseurs par le chorégraphe semble opter pour cette seconde hypothèse. Il a réuni huit interprètes originaires du Mali, du Sénégal, de Côte d’Ivoire, du Burkina Faso, du Congo Brazzaville et de la République Démocratique du Congo : ce sont autant d’influences, de mouvements, de cultures et d‘histoires qui imprègnent cette pièce. Josef Nadj ajoute une hypothèse personnelle : la danse est apparue avec la naissance de l’humanité et comme démonstration il va embarquer ses interprètes dans un voyage vers cette source. Ils vont lui donner la matière et construire à partir d’éléments de leur spécificité singulière une danse commune, plurielle et universelle.

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« Omma » du chorégraphe hongrois Josef Nadj

Samedi 30 avril – 19h30 — Salle Aimé Césaire Tropiques-Atrium

Huit danseurs du continent africain réunis par un des chorégraphes les plus sensibles aux bruissements du monde, pour confronter leurs histoires, leurs imaginaires et témoigner d’une humanité qui reste éveillée face aux défis, aux interrogations et aux peurs qui la traversent.

Chorégraphe et plasticien, Josef Nadj reste en permanence sur le qui-vive, l’œil toujours en éveil, pour porter un regard incisif et profond sur le monde qui l’entoure. Il propose une rencontre avec des artistes venus du continent africain, berceau de l’humanité, avec lesquels il échange dans une liberté réjouissante. Les huit compagnons réunis par Josef sont au croisement d’histoires et de réalités différentes mais dans l’espace vide du plateau, ils vont ensemble construire une image d’humanité en prise aux questionnements multiples qui nous assaillent. Un grand poème chorégraphique, un moment généreux de joie, de gravité et de réflexion

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« En son lieu », de Christian Rizzo

Vendredi 29 avril – 19h30 — Salle Frantz Fanon Tropiques-Atrium

Un corps a-t-il la capacité de condenser les espaces extérieurs et intérieurs ? Faisant suite à ses précédentes pièces, ce nouveau solo signé Christian Rizzo est une dérive qui prend source dans le paysage. Le chorégraphe et le danseur hip-hop Nicolas Fayol ont ainsi répondu ensemble à « l’appel du dehors ». Pour mieux revenir au théâtre.

À propos
Après avoir réuni le flux de solitude de treize danseurs dans une maison, mis un pied dans le monde du conte, ou délocalisé dans de vastes paysages les danses nées dans le confinement d’un studio, Christian Rizzo ajoute une nouvelle pièce à son puzzle chorégraphique et architectural. en son lieu, lui permet aussi de renouer avec sa pratique du portrait dansé, qu’il avait mis entre parenthèse depuis 2012 et d’agrandir son archipel de soli. Cette nouvelle création, intimiste, condense ses recherches d’espaces dans un seul corps, celui de Nicolas Fayol. C’est sa technique hip-hop, fille de la rue, et son choix, à première vue paradoxal, de vivre en dehors des villes qui ont convaincu Christian Rizzo de proposer au danseur d’être son compagnon de route.

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Biennale Internationale de danse de Martinique : enfin la danse vint!

— Par Roland Sabra —

Dès les premiers mouvements, les premiers élans, illumine le style dans la pureté et la beauté du geste. Figure majeure de la danse contemporaine la chorégraphe Carolyn Carlson construit ses créations avec une écriture stylistique particulière, celle d’une corporéité de toute évidence, d’une présence au monde à la croisée de la danse, de la musique, de la poésie, comme des modes de partage de cet état de solitude propre à la condition humaine. Les soli de Carolyn Carlson sont toujours l’expression d’un dire intime, d’une implication peine et entière dans le propos qu’elle ne déploie que pour elle, pour des intimes ou des proches. Pas plus loin. Jamais. Trois soli nous étaient proposés sous le titre générique « Islands ».

Wind woman(Création 2011)

Dans cet opus créé pour et interprété par la danseuse Céline Maufrid la chorégraphe Carolyn Carlson choisit d’interroger le sentiment de l’éphémère sous la forme du vent, qui s’écoule sans durée prévisible et qui peut faire preuve à la fois d’une grande douceur et d’une puissance terrifiante. C’est à la fois l’enveloppe externe qui nous berce, nous porte, nous bouscule, nous renverse mais aussi ce souffle qui vient de l’intérieur, le souffle de l’intime, celui de la vie, celui de son éphémère persistance..

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« Islands », chorégraphie de Carolyn Carlson

Mercredi 27 avril – 19h30 – Salle Aimé Césaire  – Tropiques Atrium

Présentation

Carolyn Carlson a toujours cultivé le don de tracer des lignes d’une troublante pureté de son pinceau de calligraphe. De la même manière, elle a balisé son parcours de soli qu’elle a elle-même dansé ou imaginé pour des interprètes qui lui sont chers. En les créant, elle a toujours entretenu un dialogue très riche avec la musique. Cette soirée trace une sorte de diagonale qui relie trois compositeurs, Edgar Varese, Meredith Monk et Michael Gordon, plusieurs époques et trois interprètes.
Il y a d’abord Density 21,5 porté par la pièce d’Edgar Varese et qui, en mai 1973, marqua l’irruption de Carolyn Carlson sur la scène de l’Opéra de Paris. Quatre décennies plus tard, elle a transmis ce solo aux airs de signature graphique à Isida Micani, qui a marqué de sa présence incisive les créations des quinze dernières années de la chorégraphe.
Puis il y a deux pièces plus récentes. Burning, sur la musique de Meredith Monk, interprétée par Won Myeong Won, danseur aussi flamboyant qu’imprévisible. Pour lui Carolyn Carlson a imaginé un rituel primitif et contemplatif.

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« Cette terre me murmure à l’oreille » & « Mamisargassa 2.0 »

Mardi 26 avril – 19h30 – Salle Frantz Fanon Tropiques-Atrium
Cette terre me murmure à l’oreille

« Écoute avec tes yeux cette partition de jazz »

« Face à nous, 3 êtres humains porteurs de leur culture, 3 sensibilités différentes qui s’expriment sur scène, 3 personnages reliés par un héritage commun.

La pièce nous montre une évolution : distants les uns des autres, les héros se rencontrent peu à peu grâce à la danse. Les moments de tension puis d’opposition finissent par laisser place à la joie pure de se savoir frères, conscients de leur origine commune.

Forger une danse contemporaine d’identité caribéenne : c’est dans cette perspective que Christiane Emmanuel, formée à l’Académie Internationale de Danse à Paris et à l’École Nationale d’Art de Cuba, a inscrit son travail de chorégraphe. Désireuse d’une danse lisible par toutes et tous, l’artiste martiniquaise porte son regard d’une descendante sur l’Afrique. La rencontre avec la Terre-Mère lui témoigne des similitudes avec la Martinique dans la corporalité à travers les mouvements, les attitudes, les mœurs. »

Martinique
Cie Artincidence Création

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« Ustium », une ouverture. « Feu sacré », en sommeil

— Par Roland Sabra —

La Biennale de danse de Martinique a ouvert avec succès ses portes sous le chapiteau mobile de Tropiques-Atrium installé au Saint-Esprit. Le bien nommé spectacle «  Tremplin » a remporté un franc succès. Le rebond attendu s’est produit à Fort-de-France avec deux pièces «  « Ustium » et « Feu sacré ». Le chorégraphe guadeloupéen, Hubert Petit-Phar, ouvre une porte, (Ustium en bas latin) sur un domaine plutôt sensible, longtemps resté dans l’ombre, celui de la masculinité aux Antilles. Dans le clair obscur qui baigne le plateau ils sont trois que l’on découvre figés dans des arabesques corporelles lors d’une succession de plans fixes. Trois semblables et différents, trois ensembles et séparés, trois pour deux plus un tiers exclu, un tiers excluant, un tiers séparateur qui vont décliner le thème du double, celui de l’impossible fusion, mais aussi celui  de l’enfermement dans la binarité. Les mouvements des danseurs insistent : quand deux d’entre eux se déplacent sur un axe, le troisième prend le sens opposé, les heurtent et les séparent. Quand deux forment un couple le troisième s’assoit, sur le plateau, sur une chaise, immobile, ailleurs.

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« Feu Sacré » & « Ustium »

Vendredi 22 avril – 19h30 — Salle Aimé Césaire
Feu Sacré
Martinique / ITalie
Concept et chorégraphie : Ludovic Party
Musiques : Benat Achiary, Serguei Rachmaninov, Kodo, Steve Reich, Orestes Stasimos
Interprète : Antonino Filardo
Vidéos Mapping et lumières : Alice Felloni
Voix Off : Mauro Toscanelli
Costumes : Ludovic Party
Photos : Andrea D’Errico
Production : Ipazia Production

Le mythe de Prométhée a toujours fasciné les femmes et les hommes, les penseurs et les artistes. Probablement parce qu’il a symbolisé la lutte des forces amies du progrès humain et de la civilisation contre toute forme de pouvoir.

Dans cette pièce dansée par un seul homme, nous voulons faire un parallèle entre l’enchaînement de Prométhée, donc de tous les hommes et enquêter sur la privation de liberté par un pouvoir divin et politique ; le désir de liberté et donc de liberté mentale malgré les chaînes, de s’en débarrasser en affrontant un voyage à travers les émotions et l’expérience d’un titan d’aujourd’hui, qui fusionnera dans une extase libératrice.

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Ralph Fiennes / Noureev, pas de deux, Arte, 20 h 55 le 20/04/22

Devenu le plus célèbre danseur de ballet au monde à seulement 23 ans, Rudolf Noureev (1938-1993), « le corbeau blanc », est à l’honneur dans un biopic éponyme qui retrace une partie de son parcours en s’inspirant de la biographie écrite par Julie Kavanagh (Rudolf Noureev, une vie, L’Archipel, 2019). 

C’est l’histoire d’une volonté.[…] Le film pose une question plus qu’il ne prend position : qu’est-ce qu’un artiste ?[…] C’est un film sur l’auto-réalisation : qu’est-ce que ça coûte de devenir ce que vous êtes ?
(Ralph Fiennes)

Avec Noureev, Ralph Fiennes revient sur la vie du danseur de ballet d’origine russe, et en particulier sur les conditions dans lesquelles il passe à l’Ouest et décide de rester en France pour échapper à la dictature soviétique. Il fait ainsi le choix de la danse et de la liberté : « Je veux rester », décidera-t-il à la barbe du KGB. Un « grand saut vers la liberté » qui sera présenté par la presse internationale comme une victoire du « monde libre ». Entre documentaire, docufiction et drame biographique, un film fait de flashbacks et de suspense, qui se concentre moins sur la gloire de celui qui deviendra le plus célèbre des danseurs classiques que sur des thématiques comme son adolescence ou son homosexualité. 

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« Tremplin », une création chorégraphique collective

Jeudi 21 avril – 19h30 Salle Mobile – Saint-Esprit

Danse / Biennale internationale de Danse de Martinique 2022

Création Martinique

Chorégraphies, interprétation : Yaël Réunif, Francis Saint-Albin (Madak), Pascal Séraline
Regard extérieur : Jean-Félix Zaïre
Création Lumière : Jean-Pierre Népost
Création musicale : Christophe Césaire, Jordan Beal, Jeff Baillard et Vladimir Cécile
Photo : Peggy Fargues et Jordan Beal
Coproduction : Tropiques Atrium Scène nationale

Avec le soutien de : Collectivité Territoriale Martinique, DAC Martinique, La Maison Rougee, l’Espace Pôle Forme

Depuis mars 2020, le monde vit en suspens, en « Stop and Go ». Depuis mars 2020, les êtres humains trouvent leur liberté, dans les contraintes. Vraiment ?

Tremplin est une création chorégraphique collective qui aborde les propos de 3 artistes chorégraphes en partant du contexte sanitaire que traverse actuellement la planète. Elle s’articule d’une part en 3 solos, ou chacun aborde et questionne « l’état d’âme », « l’état d’être », « l’état de corps » et « l’état des relations » des créateurs-interprètes contemporains martiniquais. D’autre part en 2 « entre-deux » où le temps sera en suspens… comme confiné.

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« Corps et des accords » : la Biennale Internationale de danse de Martinique

— Présentation par Tropiques – Atrium —

Cette nouvelle édition de la Biennale Internationale de Danse sera un espace de rencontres, entre les créateurs et les publics, entre artistes d’ici et d’ailleurs. C’est un écrin de création et de diffusion qui proposera aux spectateurs de découvrir de nouveaux talents tout en retrouvant ou en découvrant de grandes figures de la Danse.

La danse soude les corps des couples !Mais la danse c’est d’abord un art et un élément de socialisation qui contribue à rapprocher, à unir voire, souder le communautés humaines. « Elle permet de célébrer notre humanité » dit Anne Teresa de Keersmaeker.

Parce que la Danse s’interroge et interroge plus que jamais aujourd’hui, parce que les enjeux évoluent et que les perspectives sont troubles, des rencontres et des débats seront organisés afin de permettre aux pratiquants d’échanger, avec l’éclairage de sociologues et de chercheurs.

Rituel religieux ou expression artistique codifiée ou pas, la danse est conceptuelle, savante pour certains et profondément populaire pour d’autres. Elle nous entraine parfois jusqu’à la transe, sondant notre spiritualité.

La diversité de cette programmation permettra de saines et nécessaires confrontations entré des pratiques, les parcours, les personnalité set les esthétismes.

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Conférence dansée : «Mon île »

18 mars à 19 h à la Maison Rouge

La Maison Rouge – Maison des Arts, vous invite à la conférence dansée
«Mon île »
avec Lovatiana Erica Rakotobe

La Maison Rouge – Maison des Arts, vous invite
SYNOPSIS

Ce spectacle qui a pour titre « Mon île » parle de la reprise d’un corps déchiré, bloqué, frustré d’avoir eu mal au moindre effort physique à un certain moment. Ce corps qui un jour ne répond plus, décide de rester immobile, refuse de se lever, de bouger tout simplement. Face à ces épreuves, j’ai appris à me reconstruire, guérir, et à me transformer. C’est toutes ces émotions que j’ai décidé de mettre sur scène pour monter ce solo.
BIOGRAPHIE
Rakotobe Lovatiana Erica est une danseuse professionnelle et chorégraphe originaire d’Antanarivo (Madagascar). Elle commence la danse en 1994 avec la danse moderne puis découvre la danse contemporaine au sein d’une compagnie locale. Elle suit par la suite des stages et formations qui lui ont permis d’approfondir sa pratique artistique. En 2002, elle fonde sa propre compagnie : « Compagnie Lovatiana » avec laquelle elle produit ses premières créations comme Voninkazo adaladala (Fleur Fofolle) ou encore Manankasy (Sacré).

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Conférence dansée de Yaël Réunif : «Voies d’improvisation»

Le 18 mars de 18h00 à 19h30 à La Maison Rouge 

PRÉSENTATION

La Maison Rouge : Maison des Arts est une association loi 1901 fondée en juillet 2011 par la chorégraphe Christiane Emmanuel. La maison familiale où elle a grandi et esquissé ses premiers pas de danse a été transformée en un espace de rencontre et d’échange ouvert à tous, amateurs et professionnels. Depuis sa création, la Maison Rouge : Maison des Arts s’est développée pour devenir un véritable tiers-lieu social et culturel au coeur du quartier des Terres Sainville. Lieu d’inclu­sion, de cohésion sociale et de ressource pour la pratique artistique. L’association propose des cours de danse, chant, mu­sique et arts plastiques aux jeunes de 2 à 18 ans dispensés par des professeurs diplômés d’Etat et des artistes professionnels pédagogues. Depuis 2011, la Maison Rouge : Maison des Arts, accueille de jeunes compagnies en résidences de création, chorégraphes et danseurs interprètes venus des quatre coins du monde, propose des stages, masterclasses, ateliers et des rencontres artistiques et soutient également la formation et la professionnalisation des artistes.

A PROPOS DE L’ARTISTE

Née en 1993 à Berlin, Yaël Réunif est une danseuse-interprète dont l’activité artistique se concentre sur la recherche dans le domaine de l’improvisation et de la composition spontanée.

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Superbes « Belles Places »  !

Par Selim Lander

Deux danseuses noires + deux circassiennes blanches, une pièce 100 % femmes avec une intention féministe affichée. Les danseuses sont souvent quatre en réalité car les deux circassiennes se mettent également à danser dans les tableaux à quatre. Après un prologue superflu au cours duquel est délivré en voix off un premier discours militant (éloge de la « femme djok », i.e. poteau mitan) à la clé, le spectacle commence et sera un enchantement de début à la fin, faisant oublier aussi bien le discours inaugural que celui qui viendra interrompre brièvement la pièce. Dans cette veine, on aura préféré le moment où une danseuse, micro en main, s’adresse à sa partenaire (puis idem pour les circassiennes).

Il n’y a pas si longtemps, on voyait fleurir sur les plateaux des pièces parlant des migrants : c’est sans doute ce qu’attendaient les subventionneurs. Désormais la mode est pour les sujets « woke » (racisés, femmes, lgbtq…). Ainsi va le monde. Toutes ces vertueuses intentions n’empêchent heureusement pas de faire de bons spectacles. Et celui-ci en est un, son ramage sauvé par son plumage.

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« Belles Places » en tournée !

À l’Artchipel le 12 février 2022 à 17 h

Rendez-vous le 12 février prochain à 17h à L’Artchipel – Scène nationale de la Guadeloupe pour découvrir cette nouvelle création danse et cirque contemporain !

Mis en scène par le chorégraphe guadeloupéen Léo Lérus, Belles Places, le tout nouveau spectacle de Métis’Gwa, invite le spectateur à une conversation originale à mi-chemin entre la danse et le cirque contemporain, menée tambour battant par quatre femmes aux personnalités, âges, corps et origines différentes. 

Nouvel opus d’un cycle de rencontres artistiques entre le cirque et la Caraïbe initié depuis 2018 par Métis’Gwa et ses partenaires Le Plus Petit Cirque du Monde et Touka Danses – Centre de Développement Chorégraphique National de Cayenne, Belles Places est le témoin vivant d’une écriture de cirque caribéen qui s’affirme, croisant rythmes, métissages et innovation artistique.

Une création caribéenne danse et cirque contemporain, pour quatre artistes féminines de Guadeloupe, Guyane et France hexagonale et deux roues Cyr.

Propos artistique

Un cheminement collectif questionne la femme dans sa diversité. Empreinte de cultures et de couleurs caribéennes, cette conversation vivante s’articule entre danse, cirque et prises de parole.

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« Psyche », conférence dansée avec Oxana Chi et Layla Zami

Le 07 janvier 2022 de 18h00 à 19h30 à La Maison Rouge – Maison des Arts

SYNOPSIS
La conférence dansée invite le public à arpenter la porosité des frontières entre passé ré-imaginé, présent ressenti et futurité réalisée. Au coeur du programme, un extrait du spectacle « Psyche » chorégraphié et interprété par Oxana Chi. Dans cette création profondément ancrée dans son héritage culturel, la danseuse-chorégraphe explore sa mémoire corporelle ainsi que celle des peuples diasporiques qui l’entourent. En quête des affinités entre l’âme et la psyché, sa danse l’emporte au plus profond d’elle-même, pour en extraire sa propre humanité et féminité. Le solo de danse est accompagné d’une bande sonore concoctée par Sylvestre Soleil avec Drum & Didgeridoo, ainsi que d’un encas musical composé et interprété par Layla Zami (saxophone, kalimba, loops).
Pour ouvrir la soirée, Dr. Zami nous offre des pistes de réflexion sur les relations entre mémoire culturelle, danse, et espace-temps. Le propos s’inspire de son ouvrage Contemporary PerforMemory : Dancing Through Spacetime, Historical Trauma, and Diaspora in the 21 st Century (Transcript Verlag / Columbia University Press, 2020) dans lequel elle a analysé les chorégraphies de sept artistes internationaux dont Oxana Chi, Christiane Emmanuel, et André Zachery (Haiti/USA).

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« La résistance joyeuse » de Lia Rodrigues, chorégraphe-citoyenne du Brésil

Paris – Elle est depuis des décennies une figure de la danse militante au Brésil. Dans son dernier spectacle, Lia Rodrigues se fait l’écho de voix d’indigènes qui se sentent menacés par « un président génocidaire » et « pas écoutés » par l’Europe en matière d’environnement.

« Encantado« , le titre du spectacle présenté à Paris, peut surprendre. Une création sur l’enchantement, dans un Brésil étouffé à la fois par une crise politique et sanitaire?

Mais les « encantados » (les enchantés), ce sont aussi des entités mystiques appartenant à la cosmogonie de peuples indigènes au Brésil.

« Ils vivent entre le ciel et la terre, dans la nature; ils enchantent et désenchantent, comme de la magie« , explique à l’AFP la chorégraphe dont le spectacle est présenté au Théâtre National de Chaillot puis au Centquatre, deux scènes où elle est artiste associée.

Ces entités ont « guidé » la création du spectacle en pleine pandémie à Maré, ensemble de favelas à Rio de Janeiro où depuis 2004, Lia Rodrigues a fait installer sa compagnie, créé une école de danse et un centre d’art.

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Danse par temps de Pandémie

Deux soirées danse comme pour augurer que la pandémie sera bientôt derrière nous et que la saison culturelle pourra reprendre normalement. Puisse le proche avenir le confirmer.

— Par Selim Lander —

Obsoletum de et avec Joss et Resist

Deux danseurs sur le plateau. Joss (Jean-Michel Garraud) accroupi pendant que Resist (Yves Milôme) joue avec une chaise en clamant un texte dont il est l’auteur. Après ce début qui paraît un peu laborieux, tout change lorsque Joss se réveille et se met à danser, bientôt suivi par son compagnon, en alternance conformément aux règles de la breakdance où chacun présente tour à tour son numéro. Avec les passages obligés comme lorsque Joss se met à tournoyer sur la tête. Les meilleurs moments, cependant, sont ceux où les deux se mettent à danser/jouer ensemble. Il se noue alors entre eux une réelle complicité lorsqu’ils se reconnaissent, se saluent. La chaise, quand elle est partagée, prend alors tout son sens. Si l’un apparaît plus fringant que l’autre et capable de figures plus compliquées, cela ne nuit pas à la qualité de cette pièce qui est justement destinée à montrer l’effet du passage des années sur le corps et la technique des danseurs.

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« L’ombre d’un doute » / « Répercussions »

Double spectacle de danse vendredi 19 novembre 2021 à 19h — Tropiques-Atrium

Création 2021

Dans le cadre du projet Dansez-Croisez, Tropiques Atrium Scène nationale de Martinique et le CCNT ont souhaité se rassembler autour d’un projet de création pour deux danseurs martiniquais.

L’ombre d’un doute est un duo qui se joue des chemins artistiques, des questionnements identitaires, des racines et de « l’ancré en soi » de chacun des interprètes.

C’est aussi une pièce qui joue tout court, de par ses contrepoints et ses mises en évidence, qui bousculent le rythme linéaire et répétitif d’une mise en abîme sereine…
Les deux interprètes, d’une générosité sans faille, pourraient vous faire douter de tout, sauf de l’importance de ce qu’ils font, et de ce qu’ils transmettent.

Chorégraphie : Thomas Lebrun
Assistante : Anne-Emmanuelle Deroo
Danseurs : Jean-Hugues Miredin, Laurent Troudart
Création lumière : Jean-Philippe Filleul
Création costumes : Kite Vollard
Crédit photo : Thomas Lebrun

Coproduction : Centre chorégraphique national de Tours et Tropiques Atrium Scène nationale

Dansez-Croisez est un partenariat mis en œuvre depuis 2018 par le CCN de Tours, Touka Danse – CDCN de Guyane et la DGCA, valorisant et motivant les croisements artistiques entre les territoires ultramarins de la Guyane et des Caraïbes et l’hexagone, afin de renforcer la formation et visibilité des artistes.

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 » Écouter-regarder-ressentir  » / « Obseletum » : double spectacle de danse

Samedi 13 novembre 2021 — 19h – Salle Frantz Fanon

Compagnie Real Squad « Obseletum » / Patrick Servius « Écouter-regarder-ressentir »

Double spectacle de danse : Compagnie Real Squad « Obseletum » / Collaboration artistique de Pascal BLAISE et NASTY.

« La place de l’homme contemporain faisant face à une dualité imposée par de profonds changements sociétaux. »
Deux danseurs hip-hop, des plus expérimentés des Antilles – Guyane, Artistes, Pères de famille, nous font part de leurs expériences à travers cette création.
Des rencontres toutes plus enrichissantes, des personnalités, des anecdotes nombreuses !
A l’écoute des femmes, des inégalités et des problématiques soulevées, les hommes se découvrent décomplexés et font face à leurs émotions. Nous sommes liés et avons un besoin viscéral de changement !
Cette pièce relate de situations qui nous poussent à la réflexion sans jugements, juste des moments de vie suspendus dans l’espace-temps de deux hommes amoureux de la vie.

Distribution

Mise en scène : Joss et Resist
Collaboration artistique de Pascal BLAISE et NASTY.
Création sonore : Yves Milôme
Régie lumière : Jean Pierre Listoir
Interprètes : Resist, Joss

Administrateur : Frédéric Oltra

Patrick Servius « Écouter-regarder-ressentir »

Au centre du plateau, Ludivine tourne sur elle-même avec les yeux fermés… Victoria et Maryem entrent et se déplacent à reculons… On sait qu’elles vont entrer en contact et que cette rencontre révélera les histoires de chacune.

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«Cette Terre me murmure à l’oreille», création de la Cie Christiane Emmanuel

15 et 16 octobre 2021 à Tropiques Atrium

La Compagnie Christiane Emannuel présente sa nouvelle création «Cette Terre me murmure à l’oreille» les 15 et 16 octobre 2021 à Tropiques Atrium, Scène Nationale à 19h00, Salle Frantz Fanon. Cette création met en scène Jean-Félix Zaïre, Christian Kossa et Abdoulaye Konaté sous l’œil de la chorégraphe, Christiane Emmanuel et son assistant chorégraphique, Pascal Séraline.

Note d’intention

L’Afrique, Terre-mère, berceau de l’humanité, plantée tel un baobab dont les racines et les branches traversent les océans. Elle nous pénètre et codifie inlassablement notre ADN comme autant de fruits hybrides . Au delà des contraintes historiques et administratives, comment recréer un espace de vie, de partage, d’écoute, de poésie corporelle et musicale avec une partie du monde (d’où nous venons) et où il était peut-être strictement interdit de mettre les pieds, par peur du lendemain.

Tisser des liens, consolider des ponts, qui pour le moment restent fragiles, sont quelques-unes de nos préoccupations et objectifs.

Ce projet de création se veut dialogue transatlantique entre Caraïbe et Afrique. Travailler en étroite collaboration avec des danseurs-chorégraphes africains et caribéens, dans un enrichissement mutuel, vers la co-recherche et le co-développement d’une danse contemporaine dont les sources et ressources ancrées dans la terre nous parlent tel un baobab ou un fromager.

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« Cercle égal demi Cercle au Carré », de la Cie Difé Kako

Comment mettre en relation ce qui nous fonde dans la différence pour créer un langage nouveau ?

Théâtre Jacques Carat à Cachan (94) Jeudi 8 juillet 2021 à 19h
Durée spectacle : 1h
Durée du bal : 40 min.
Tout public
Tarifs : Spectacle et bal gratuits uniquement sur réservation

Lire sur Madinin’Art : Difé Kako : danse traditionnelle, danse actuelle

Tableau impressionniste, Cercle égal demi Cercle au Carré embarque à son bord douze interprètes de tous âges venant de Guadeloupe, de Martinique, de Guyane, du Cameroun, du Gabon et de l’Hexagone. Sur ce bateau pris dans la vague qui relie les territoires, le but du jeu est de partager et de mettre en friction les multiples cultures. Ainsi, boulangère, quadrille, haute taille et autres danses sociales introduites aux Antilles et en Guyane avec la colonisation, réappropriées par les esclaves, ont rencontré les danses africaines. Par un processus d’adaptation créatif ont émergé ensuite les danses créoles. Elles viennent aujourd’hui se transformer au contact du hip-hop, du voguing, du ragga, du krump, de la kizumba, du zuèt et inversement. Le dialogue ainsi établi entre tradition et modernité revisite les danses sociales et les électrise dans un univers géométrique au contact des danses urbaines, composant un hymne vivifiant à la créolisation et au métissage artistique.

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Stage Intensif de DanseS+Atelier Bèlè (SID+AB) IXème édition 

2 au 14 août 2021 à Pôlform et à Saint-Pierre

Bienbonjou tout moun !

Zot té ka tandé’y, i la !!! 💃Le Stage Intensif de DanseS+Atelier Bèlè (SID+AB) IXème édition ouvrira ses portes du 2 au 14 août 2021 à Pôlform et à SAINT-PIERRE.🕺

Cette année encore, le SID+AB vous propose plus de 80 cours, toujours à des prix défiant toute concurrence. Anfen zòt za konnèt ! 😃. Les planning des cours seront bientôt disponibles.  

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Avant-première : « Indes Galantes », m.e.s. Clément Cogitore, chorégraphie Bintou Dembélé.

Samedi 19 juin à 19h à Tropiques-Atrium

La danse s’invite sur l’écran Cinéma de Tropiques Atrium, à l’occasion de l’avant-première du film « Indes Galantes » !

France –2021- 1h48 – Documentaire, danse, opéra

Réalisation : Philippe Béziat

Synopsis :
C’est une première pour 30 danseurs de hip-hop, krump, break, voguing… Une première pour le metteur en scène Clément Cogitore et pour la chorégraphe Bintou Dembélé. Et une première pour l’Opéra de Paris. En faisant dialoguer danse urbaine et chant lyrique, ils réinventent ensemble le chef-d’œuvre baroque de Jean-Philippe Rameau, Les Indes Galantes. Des répétitions aux représentations publiques, c’est une aventure humaine et une rencontre aux enjeux politiques que nous suivons : une nouvelle génération d’artistes peut-elle aujourd’hui prendre la Bastille ?

La presse en parle :

The Financial Times – Shirley Apthorp : Ravishing: ‘Les Indes galantes’

El Mundo – Ignacio Gil Vasquez : Un espectáculo de cuatro horas, brillante, moderno. Divertido y que hace pensar. Bello. Espectacular.

Connaissance des arts – Guy Boyer : une nouvelle vision plastique contemporaine. Chef-d’œuvre ! 

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« Sonmiziksonpawol » de Annick Justin-Joseph

Les 17, 18 et 19 juin 2021 à 19h 30 au T.A.C

Honneur et hommage à Henri Brival (joueur émérite du bwa ronflé)

Mise en scène : Annick JUSTIN JOSEPH,
Saxophone : Medhy CASERUS VERIN, (14 ans)
Bwa wonflé : Daniel BARDURY
Harmonica : Jean-Louis NGUYEN
Sonmiziksonpawol : Christophe RANGOLY (Papa Slam)
Danse / Texte : Ina BOULANGÉ
Chant / Danse / Percussions : Stella GONIS

Invité : James GERMAIN, l’une des plus belles
voix d’Haiti, dans un répertoire aux saveurs d’un son « kréyol/mandingue »

Création lumière : Valérie PETRIS

Les mots voyagent… en la réalité de nos espaces créoles.
Mouvance essentielle du son…
Trame de paroles – racines… en la musique des langues, et à travers les voix d’instruments qui font que les océans ne nous séparent plus. Martinique, Sainte-Lucie, Haïti et bien au-delà, les Indes, l’Afrique…
« Seul l’esprit poétique corrode et bâtit, retranche et vivifie » nous dit Aimé Césaire dans « L’appel au magicien ».
De nous autres à ce monde en crise…
De nous autres nous-mêmes à l’invention du parler qui nous sommes… Tropiques blues… le souffle des Caraïbes, îles archipels entre deux Amériques, et la vibration des sons qui créent des passages : tambour, flûte, saxo… harmonica et bwa wonflé… autant de respirations, sur des textes dits ou chantés, soutenus par des musiciens passionnés, toutes générations confondues.

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