Catégorie : Danses

Ateliers de danse à Fort-de-France avec Annabel Guérédrat

bmcLE MERCREDI & LE SAMEDI
Atelier danse à l’attention des femmes, autour de notre féminité avec l’état d’esprit du Body-Mind Centering® en résonance direct avec le plaisir de danser librement dans le ressenti & le lâcher prise.
Aucune technique particulière ni des années de pratique de danse sont nécessaires pour suivre ces ateliers

Ce sont à chaque fois des ateliers de 2h qui peuvent prises séparément – Soit :

mercredi 18 septembre de 15h à 17h
samedi 21 septembre de 10h à 12h

mercredi 25 septembre de 15h à 17h
samedi 28 septembre de 10h à 12h

mercredi 2 octobre de 15h à 17h
samedi 5 octobre de 10h à 12h

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Avignon : Jean-Paul Delore, Anne Teresa de Keersmaeker

Fin du IN, pour ce qui nous concerne, avec deux événements bien éloignés du théâtre.

— Par Selim Lander —

Dieudonné Niangouna dans Sans Doute

« Oratorio électrique, spectacle musical, théâtre fragmentaire » : telles sont quelques-unes des expressions qui reviennent à propos des productions de Jean-Paul Delore (qui dirige « Carnets Sud/Nord, laboratoire itinérant de créations théâtrales et musicales »). Il est présent cette année dans le IN avec le spectacle Sans Doute, par l’intermédiaire de Dieudonné Niangouna, comme l’on sait l’un des deux « artistes invités » cette année. Ce dernier paye d’ ailleurs de sa personne dans le spectacle, en tant que comédien (et danseur) vedette : heureuse l’occasion ainsi fournie à ceux qui, comme nous, n’avaient pas encore eu l’occasion de découvrir son remarquable talent d’acteur, de se rattraper.

Quelle que soit l’étiquette qu’on lui accole, Sans Doute ne se présente en tout cas pas comme une pièce de théâtre. Douze comédiens / musiciens / chanteurs sont alignés face au public, avec l’équipement requis pour jouer de la musique électronique ou électro-acoustique. Les chants cependant seront le plus souvent traditionnels. La composition du plateau est éclectique avec six nationalités et sept langues différentes, réunies au gré des résidences de Jean-Paul Delore en Afrique, an Amérique du Sud, au Brésil, au Japon.

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Théâtre et cavalcades à St Pierre : chapeau bas!

— Par R.C. —

mai_st-pierreLe Mai de Saint Pierre 2013 organisé cette année par la municipalité et l’antenne régionale du Grand Saint Pierre a tenu son pari d’éclairer les rues de la cité, de couleurs, de senteurs, de chants, de danses et de frénésie musicale relayées avec talent par la voix de Michel Thimon en direct sur Martinique 1ère.

On se sentait bien dans la ville d’Art et d’Histoire, on pouvait imaginer ce qu’était la vie de la cité avant l’éruption de 1902 avec ses petits commerces, ses va-et-vient, ses cris d’enfants, ses palé gro-goj et les rires des femmes qui ont fait dire à Raphael Martine, le maire, que « la ville retrouve peu à peu son prestige, Saint Pierre renait avec le souvenir, mais surtout grâce à l’intelligence des pierrotains ».

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Musique et danse à l’Atrium.

— Par Selim Lander —

Avec le Requiem de Verdi dans la grande salle, la compagnie de Christiane Emmanuel dans la salle Fanon, la fin de semaine dernière a été particulièrement riche en événements culturels. Le Requiem de Verdi est une œuvre exceptionnelle qui réclame des moyens exceptionnels. On en jugera à l’aune de ceux qui étaient déployés chez nous : cent vingt choristes, un orchestre en formation symphonique de cinquante-huit musiciens, les quatre chanteurs solistes requis pour les parties de basse, ténor, mezzo et soprano ! Ce n’est pas tous les jours que les Martiniquais ont l’occasion d’assister à un tel événement qui sera à nul doute le clou de l’année Césaire ! Le lien entre Verdi et Césaire peut apparaître ténu mais, ainsi que le père Élie – à l’origine de l’événement – l’a remarqué en préambule, le hasard du calendrier (grégorien) fait bien les choses, puisque l’année 2013 est tout autant celle du centenaire de la naissance de Césaire que celle du bicentenaire de la naissance de Verdi. Par ailleurs le Requiem est dédié à Alessandro Manzoni, un ami de Verdi qui fut aussi un écrivain engagé politiquement, tout comme Césaire donc.

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« Mangrove »: une chorégraphie de Christiane Emmanuel

— Par Roland Sabra —

mangroveChristiane Emmanuel dans, Mangrove, créé en 2011 et donné dans une nouvelle version, les 25 et 26 avril 2013 à l’Atrium, évoque un monde mouvant, dans lequel les frontières entre la terre et la mer son floues, indécises, en perpétuelle recomposition. Fidèle à elle-même la chorégraphe martiniquaise nous parle d’identité avec cette sensualité que l’on retrouve comme un fil conducteur de l’ensemble de son œuvre. Il s’agit là d’identité première. L’identité sexuelle. Problème de tous les temps, posé aujourd’hui avec un peu plus d’acuité, sous la pression débordante d’un individualisme forcené qui prétend en faire une question de choix personnel. La mangrove ce lieu d’indécision est la métaphore d’un univers indifférencié, à l’origine du monde dans lequel humanité et animalité ne sont pas bien séparées.Elle est le royaume d’un personnage extravagant et androgyne (Ricardo Miranda). Doté d’une poitrine phallique, deux énormes cônes dressés et bariolés, l’androgyne règne sur un monde qui ne repose que sur l’absence de différence, sexuelle entre autres. Au début du spectacle, couchés sur le plateau le long d’une diagonale il y a des tas, plus exactement des corps dans des postures désarticulées ou enchevêtrées dans l’horizontalité du plateau.

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Les danseurs occupent la rue arabe

— Par GILLES JOBIN Chorégraphe —

Si le «printemps arabe» a déclenché un véritable tsunami politique, une autre révolution, celle des corps, est en cours et c’est la danse qui en est l’un des principaux vecteurs. On assiste en ce moment dans les rues de Tunis ou du Caire à la revendication d’un espace démocratique à travers «les signes de la danse» où les corps en mouvement revendiquent la liberté et la démocratie. Danseurs urbains et contemporains se retrouvent ensemble dans la rue, devant les souks ou lors des manifestations, parfois sous les gaz lacrymogènes pour défendre la liberté. La force d’évocation silencieuse de la danse se trouve ainsi au centre du débat démocratique dans les pays arabes.

Quand Besma Khalfaoui*, la veuve du syndicaliste tunisien Chokri Belaïd assassiné le 6 février 2013, vient à Genève quelques semaines après l’assassinat de son mari, elle déclare dans la presse que «des jeunes à Tunis utilisent en ce moment la danse, dans la rue, comme moyen de résistance. C’est ce type d’action que nous allons soutenir (1)». C’est le message du corps, la danse des signes que Basma Belaïd revendique car elle sait que dans son pays la voix de la jeunesse s’exprime désormais à travers cet art.

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La voix et la force de l´École Nationale de Ballet de Cuba

— Par Teresa Valenzuela Traduit par Alain de Cullant —
Les Rencontres Internationales des Académies pour l’Enseignement du Ballet ont lieu tous les ans depuis 1964 à La Havane

Depuis l´an 2000, le siège de l´École Nationale de Ballet est situé sur le célèbre Paseo del Prado, dans un bâtiment datant de 1904. Les caractéristiques les plus visibles de l´immeuble de quatre niveaux sont les luxueux escaliers de marbre et les sols, les nombreuses fenêtres, la polychromie et l´harmonie entre les arrondis des colonnes, les décorations extérieures et intérieures où l’on souligne les plafonds avec divers éléments décoratifs. La menuiserie maintient son style et les sols conservent leurs dalles originales de marbre de Carrare.

Sa directrice, la professeur Ramona de Saá, Prix National de Danse 2006 et Docteur Honoris Causa en Art, irradie d´énergie et d´enthousiasme quand elle parle de l´institution ; ses yeux bleus s’illuminent en se référant à la méthodologie cubaine dans l´enseignement du ballet : « Les particularités de nos classes sont, entre autres, que dans le dosage des programmes d´études se trouve comment nous élaborons et enseignons un mouvement pour qu´il serve de préparation à d´autres, comment nous incorporons les phases d´apprentissage, les étapes et la musique afin que l’élève, quand il fait un mouvement caractéristique, soit préparé pour l´exécuter.

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Max Diakok et le gwoka

— Par Selim Lander —

Max DiakokUn danseur venu de Guadeloupe avec ses deux tambourinaires présentait ses créations samedi 23 février au CMAC. Le prologue a déçu : une gestuelle trop souvent visitée de l’homme (l’esclave ?) qui se libère peu à peu de ses chaînes, sur une musique de supermarché, les deux tambours restant dissimulés sous un voile noir. Le danseur est habillé d’un pantalon blanc et d’une chemise en filet qui lui confère une allure androgyne, sans qu’on sache très bien dans quel but. Par contraste, peut-être, la deuxième séquence nous a paru la plus convaincante : les gwoka enfin entrés dans la danse, Max Diakok se lance dans une série de marches, variées, avec des roulades d’yeux particulièrement expressives, l’humour des mimiques renforçant le dynamisme des déplacements. Il a troqué à ce moment-là son haut en filet pour une veste d’homme de meilleur aloi. Dans les deux séquences suivantes, il sera torse nu, exhibant une musculature parfaite sur un corps fin de danseur : plastique parfaite qui n’est pas pour rien dans l’admiration que suscite sa performance. Dans la troisième séquence – les gros ka sont de nouveau au repos –, on entend la mer, des chants d’oiseaux, puis une mélodie douce au piano.

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Israël Galvan : quand un danseur croit être un penseur

Par Raphaël de Gubernatis

–Si le sujet déclaré de l’ouvrage est profondément tragique, le résultat, lui, n’en est que plus affligeant. Que peut-on bien dire du spectacle intitulé « Le Réel / Lo Real / The Real », conçu par le danseur de flamenco Israël Galvan et ses compagnons pour tenter d’évoquer l’effroyable génocide perpétré par les nazis sur les tziganes, sinon que c’est un accablant navet ?

Les niaiseries d’un apprenti

De toute évidence, ni ce pauvre Galvan, sans doute sincère dans sa naïveté, ni ses camarades ne possèdent les moyens nécessaires pour porter un sujet aussi lourd à la scène. Alors même que le thème évoqué est carrément illisible, à l’exception de quelques allusions transmises par des images filmées, l’auteur accumule dans son ouvrage toutes les niaiseries d’un apprenti qui se veut à tout prix novateur et téméraire et qui, pour ce faire, croit devoir passer par mille singeries obligées apparaissant sans doute à ses yeux comme des preuves de modernité.

Un « zapateado » sur une plaque en tôle

Il ne suffit pas de se rouler comme un possédé sur une plaque de tôle perforée après l’avoir traînée sur le sol, de passer la tête par l’ouverture qui y est pratiquée, puis d’y essayer un « zapateado » effréné, pour moderniser le flamenco ou lui conférer quelque éloquence.

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Ce que le jour doit à la nuit : Hervé Koubi transcende la danse de rue

Par Selim Lander. Ce que le jour doit à la nuit est d’abord le titre d’un roman de Yasmina Khadra, cet ancien militaire reconverti dans la littérature qui se trouve actuellement diriger le Centre culturel algérien de Paris. Hervé Koubi est pour sa part un Français issu de l’immigration algérienne (suivant l’expression consacrée). Le titre de sa nouvelle création – qui met en scène douze danseurs hommes, algériens à l’exception d’un seul, burkinabé – traduit son propos plus clairement peut-être qu’il ne le laisse entendre dans ses notes d’intention : qu’est-ce qu’un jeune Français comme lui, éduqué complètement en dehors de la culture maghrébine (études de pharmacie et de danse) doit au pays des origines ?

 Hervé Koubi1

Pour le découvrir, il est parti à la rencontre du peuple d’Algérie et plus particulièrement des jeunes hommes adeptes du hip hop, peut-être la seule danse authentiquement populaire d’aujourd’hui. Sa compagnie est née de ces rencontres. Un premier ballet, El Din, en 2010, a précédé Ce que le jour doit à la nuit dont la première a eu lieu à Aix, le 31 janvier, dans ce lieu magique qu’est le Pavillon Noir d’Angelin Preljocaj.

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Pawòl a kò pawòl a ka

 (création 2008), « Parole du corps, parole du tambour Ka « . Cette pièce est un voyage initiatique aux confins de nos mémoires créoles, à l’instar de celui de Ti Jean L’horizon, personnage des contes traditionnels caribéens réputé pour sa pugnacité et sa capacité d’adaptation. Dans cet univers onirique foisonnant d’images, équilibre et déséquilibre, ahan et néant, éloquence et silence ne constituent que divers aspects de la même quête : être debout entre terre et ciel, accueillir les traces héritées des ancêtres tout en balisant son chemin de l’ombre vers la lumière. Le point de départ de cette pièce sont les deux solos « Au verso de l’Oubliance », 2005, et « Hors Kabouya », 2006.  Extrait vidéo du spectacle 2nd Extrait »Hors Kabouya » (Dénouer les noeuds) Finaliste du concours du Festival Orkesztika Alapìtvàny en 2005 (Budapest Hongrie) En anglais

Note de l’auteur

« Depuis mes débuts dans la composition chorégraphique, en 1995, je n’ai eu de cesse d’interroger les danses ancestrales de Guadeloupe pour y débusquer, au-delà de leur organisation formelle et de leurs codes, une parole essentielle susceptible de nourrir ma démarche créative.

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Le Cmac ou la loi d’airain de l’oligarchie

— Par Roland Sabra —

Poster-TabouLe sociologue italien Robert Michels a montré qu’il existait une loi d’airain de l’oligarchie dans toute organisation. Celle-ci conduit les dirigeants à être plus intéressés par la conservation de leurs positions que par les intérêts initialement poursuivis par l’organisation dont ils ont la charge. On assiste à une captation du pouvoir par un groupe dirigeant qui échappe progressivement au contrôle des organismes institutionnels qui les ont mis en place. L’organisation crée des dirigeants, qui tout en s’appuyant sur les ressources collectives mises à leur disposition dans le cadre originel de leur mission développent des comportements qui tendent à échapper à tout contrôle. «L’organisation est la source d’où naît la domination des mandataires sur les mandants… » ( R. Michels). Des processus de différenciation interne et de division du travail aboutissent à la constitution de pré-carrés inamovibles et intouchables. L’arrivée d’un élément extérieur est presque toujours source de conflit car motif à une nouvelle délimitation des territoires pour ne pas dire une mise en cause des féodalités constituées. La crise de gouvernance du CMAC en est une triste illustration.

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Benjamin Millepied à la tête du ballet de l’Opéra de Paris

L’Opéra de Paris avait laissé partir en Russie le Français Marius Petipa. Il ramène aujourd’hui Benjamin Millepied, 36 ans, d’Amérique pour diriger sa troupe qui compte parmi les plus belles du monde.

C’est une révolution! Aucun chorégraphe n’avait dirigé le ballet de l’Opéra de Paris depuis Serge Lifar. Et Benjamin Millepied n’est pas le type de danseur rompu aux grands ballets classiques, l’un des fer de lance pourtant, de la compagnie. Et pourtant Benjamin Millepied est indispensable! Dans ce monde qui se montre chaque jour un peu plus sourd à la parole si particulière de la danse, il a décidé d’y consacrer sa vie. Voici quatre ans il disait déjà: «Je deviendrai directeur de compagnie pour remettre la danse au centre des arts, susciter des désirs créatifs et toucher les gens d’aujourd’hui». Ses 36 ans n’y changent rien, il a toujours été précoce. Son mariage célébré cet été avec Natalie Portman, la plus brillante des actrices américaines rencontrée sur le tournage de Black Swan n’ébranle pas davantage sa détermination. Pas plus que la naissance de leur fils Aleph, un an plus tôt.

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Lettre ouverte aux martiniquais

— par Josiane Cueff —

Mon projet culturel basé sur la diffusion, la création,  les échanges artistiques, la formation et l’éducation artistique, a permis ma nomination à Fort de France, début 2011 pour diriger le Cmac, scène nationale de Martinique.  Ce haut lieu culturel doit évoluer en tenant compte des enjeux fondamentaux impliqués dans la stratégie de développement culturel, social, économique et régional. J’ai travaillé sans compter, avec passion, pour offrir un programme organisé pour tous,  ouvert à l’émotion, à la beauté, à la réflexion, à la découverte,  à l’interrogation, enfin ouvert à la stimulation de ce que l’être humain a de plus riche, l’éveil des sens, de l’esprit, la pensée, les idéaux, l’évolution au sens noble.
Dès ma prise de fonction,  de très nombreuses difficultés se sont présentées, aussi bien pour programmer dans  les salles de spectacles, que pour mettre en place mon projet, ainsi que pour assumer mes responsabilités légitimes de directrice. 

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Les dérobades de Georges-Louis Lebon

  — Par Roland Sabra —

 

–Au delà de l’épisode bouffon et quelque peu pitoyable dont on aura la narration ci-après un véritable problème se pose pour les représentants du Ministère de la Culture en Martinique : y-a-t il un interlocuteur crédible avec lequel négocier pour mettre fin aux crises de gouvernance à répétition que connait le CMAC? —RECIT—

Monsieur Lebon et moi nous ne partirons pas en vacances ensemble. C’est comme ça! Il y a déjà longtemps que je cherchais à rencontrer l’homme qui a largement contribué à l’aggravation de la crise de gouvernance du CMAC. Toutes mes tentatives étaient restées vaines. Monsieur Lebon sans doute impressionné dans sa jeunesse par la lecture de Henri Laborit n’a gardé en mémoire, de ces écrits qui eurent un certain retentissement dans les années 70 du siècle dernier, que l‘Eloge de la fuite, titre d’un ouvrage célèbre du socio-biologiste. La fuite est en effet une attitude possible devant le poids des responsabilités, des contraintes qu’impose l’ordre social. Il est deux autres attitudes possibles, selon Laborit : la soumission ou la lutte.

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Le CMAC en crise : historique

Opération de déstabilisation au CMAC : après Manuel Césaire, Josiane Cueff ?

— par Roland Sabra —

Le débrayage du 06-12-2011

Le 30 avril 2010 Claude Lise, alors Président du Conseil Général mettait fin aux fonctions de Manuel Césaire, administrateur de l’éphémère regroupement CMAC-Atrium et qui de toute façon ne souhaitait pas s’aventurer davantage sur une planche savonnée.  Ce n’était là que l’épilogue, provisoire et non définitif, on va le voir, d’un énième épisode de la guerre picrocholine qui agite le vaisseau amarré rue Cazotte à Fort-de-France. Manuel Césaire avait estimé que les entraves du Conseil Général de l’époque à l’accomplissement de ce pourquoi il avait été nommé, « filialement » relayées à l’intérieur de la structure par des enjeux de pouvoir lui rendaient impossible l’accomplissement de sa mission, en conséquence de quoi il préférait jeter l’éponge. Parmi les chausse-trappes, on assista à une grève minoritaire, sept grévistes en tout et pour tout, se conclure en quelques heures par une augmentation de salaire de 150 Euros. Officiellement le conflit avait la forme d’une opposition entre deux projets de fusion des structures du CMAC et de l’Atrium.

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« Keep smiling »


 A l’ATRIUM salle Frantz FANON  le vendredi 16 novembre à 19h30

 

 

 

—L’Association APSARA est heureuse de présenter cette année, en cette rentrée 2012, un spectacle de bharatanatyam*, avec présentation de musique carnatique et de kathak. Cette représentation a pour but de réunir des fonds pour partir en Inde en fin d’année, il s’agit également de présenter ce qui a été appris par certains élèves de l’Ecole lors du stage d’été organisé en 2011 à l’Ecole Bhavan, à Londres.

« Keep smiling » c’est pour aussi résumer la persévérance nécessaire pour apprendre 6 chorégraphies de bharatanatyam entourées de pratiquantes chevronnées, s’initier au kathak (danse traditionnelle du nord de l’Inde) et à la musique carnatique (musique du sud de l’Inde) en 3 semaines pour finalement se retrouver sur scène à la fin du stage.

C’est aussi la joie éprouvée, par nos élèves enchantés et bouleversés, de se retrouver dans une des plus anciennes capitales d’Europe ancrée dans la modernité et le pluriculturel, avec en son sein le centre Bhavan, la découverte de la culture et des traditions indiennes.  

« Keep smiling » est aussi le résultat d’une relation de groupe de passionnés par une culture, une danse et une expérience, loin de nos habitudes et de la sécurité d’un entourage familiale.

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« Porter la plume dans la plaie »

— Par Roland Sabra —

  Ils sont plus de cent cinquante à former  ce qui n’a  de collectif que le nom pour dire leur attachement au label « Scène nationale » et à « une direction indépendante des pouvoirs politiques et de tout groupe de pression« . On ne sait pas trop comment ils se sont trouvés. Une plasticienne martiniquaise a pris son carnet d’adresses, a téléphoné à des amis pour  dire son émotion  face au risque de disparition du CMAC et s’est entendue dire par ses interlocuteurs des choses qui faisaient écho à ses inquiétudes. Que faire alors? Elle s’est souvenue que le droit de pétition, droit à l’expression de l’individu, est reconnu comme un des droit fondamentaux par les textes constitutionnels depuis 1791 :  » Chacun a le droit d’adresser une pétition écrite aux pouvoirs publics afin de provoquer l’examen de problèmes d’intérêt individuel ou collectif « ).  La révolution a commencé par des cahiers de doléances. Elle dit qu’il lui a fallu une semaine pour rédiger un texte  prenant en compte le point de vue du spectateur  et suffisamment consensuel pour qu’en quelques jours plus cent cinquante  connaissances la rejoignent. 

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Jean-Sébastien s’accroupit dans la rizière.

 Par Selim Lander.
  Grâce à José Chalons, les Martiniquais sont familiarisés avec le buto, cet art inventé après la deuxième guerre mondiale par Tatsumi Hijikata et son disciple Kazuo Ohno, deux artistes animés par le désir d’innover tout en revenant aux fondamentaux de la danse japonaise. Les gestes d’automates décomposés à l’extrême, la démarche d’une infinie lenteur participent du même ésotérisme que les courbettes, les révérences ou la cérémonie du thé, tous ces rites à-demi sacrés qui font la spécificité de la culture japonaise à nos yeux d’occidentaux.
Yukiko Murata, jeune Japonaise installée à Paris, mêle le buto et la danse la plus moderne dans un spectacle qui tient à certains égards de la performance. Elle est accompagnée au violoncelle par Annette Isenberg. La première partie est la plus fidèle à l’esprit du buto, encore qu’elle se déroule sur un rythme plus rapide que celui exigé en stricte orthodoxie. La danseuse est vêtue d’une camisole blanche à laquelle sont suspendues trois clochettes qui tintent en cas de mouvement brusque. Elle tient dans ses mains serrées du riz qu’elle ira verser dans un bol lorsqu’elle aura achevé de faire le tour des spectateurs (regroupés à ce moment-là dans cercle fermé par un cordon rouge), puis elle s’éclipse dans la salle voisine, laissant la musicienne conclure sa suite de Bach.

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Mission d’expertise au CMAC : trop tard !

— par Roland Sabra —

La mission du Ministère de la Culture chargée d’une expertise sur les dysfonctionnements du CMAC arrive en Martinique cette semaine. Elle arrive un peu tard puisque mise devant le fait accompli par le coup de force de Georges-Louis Lebon qui en procédant au changement de serrure du bureau de la Directrice du CMAC interdit à l’intéressée d’accéder à son lieu de travail. Il faut bien parler de coup de force puisque le dernier Conseil d’Administration du CMAC le 27 juin 2012 avait décidé de solliciter une expertiseavant de se prononcer sur l’avenir de la Direction du CMAC. Décision qui ne convenait pas à David Zobda, Vice-Président du Conseil Général, membre de droit du C.A. et encore moins à G-L. Lebon, Président, titre plus honorifique que doté de réel pouvoir, du CMAC. L’un et l’autre, très proches, ils se connaissent depuis de longues années, il leur arrive de partir ensemble à des Festivals en France, refusaient d’envisager que la Directrice puisse continuer sa mission. On ne connaît pas encore le degré d’implication du Vice-président du Conseil Général, dans ce coup de force réalisé, en « loucedé », au beau milieu des vacances scolaires, le 31 juillet 2012.

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La danse côté pile et côté face

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par Roland Sabra

    Lorsque le rideau se lève ils sont là, groupés sur le plateau, côté cour, au fond, indifférenciés, en paquet, six corps mêlés dessinant une vague rosace. Puis infiniment lentement les corps se soulèvent, se mettent en mouvement ralenti, à la limite du déséquilibre, se différencient et tendent vers un portique situé coté jardin  et qui se révèlera être la façade d’une scène de théâtre avec son double rideau. Ce cadre mobile, sensé séparer le proscenium de la scène, sera montré tantôt côté coulisses, tantôt côté salle et tantôt de profil. Le parcours  depuis la naissance n’aura d’autre but que ce portail vers la scène. ces six là, quatre femmes et deux hommes ne sont nés que pour la danse. Ils n’émergent de l’informe que pour prendre la figure de danseur.  En cette année du 140ème anniversaire de la mort de Darwin  on pourrait voir là une résurgence drolatique de l’idéologie du dessein intelligent.des créationnistes! Voilà l’originalité du travail de la chorégraphe d’origine espagnole Suzanna Pous avec la troupe cubaine Danzabierta : nous montrer la vie d’une troupe de danse dans la coulisse et sur la scène.

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BITTER SUGAR « La revue nègre contemporaine » de Raphaëlle Delaunay

par Christian Antourel —

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« Si l’on en croit certaines sirènes, la danse jazz serait une éternelle oubliée. Il existe pourtant des manifestations clairement consacrées à ce style de danse, et d’autres qui proposent autour d’elle des alliages inédits »

Autour de Raphaëlle Delaunay, danseuse d’origine antillaise et d’Asha Thomas, danseuse noire américaine de la Compagnie Alvin Ailey. Trois interprètes, toutes de formations différentes, prolongent dans la transposition d’un hip hop métissé de musique électro et de danse africaine, la musique exubérante et l’excentricité d’un jazz déluré et dénudé, éloquent, joyeux et poétique. Qui passe par les corps en éruption et rappelle dans le swing majeur d’un rythme effréné de charleston, de lindy hop, du black botton, du fox-trot , ragtime au piano très syncopé et de shim sham. Autrefois à l’affiche du Savoy, principal dancing de Harlem dans les années 20/30. L’important est de s’amuser, de faire la fête, de rire, par le plaisir de la danse et du rythme. Dans le souvenir, évoquer les esprits, sans nostalgie, des Duke Ellington, Cab Galloway, Louis Armstrong, Ella Fitzgerald, et Joséphine Baker.

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« La Vénus Hottentote » : un loupé authentique ?

–par Kélian Deriau —


Etranges univers que celui arpenté par la chorégraphe guadeloupéenne Chantal Loïal dans son nouveau solo « On t’appelle Vénus » Ce spectacle très insolite se voulait être l’observatoire, le rapporteur d’un phénomène de société. On nous avait annoncé une danse aux mille facettes, une danse afro caraïbe et contemporaine, qui devait parcourir l’histoire de cette Venus noire. En extraire la violence dans une écriture chorégraphique. Y d’écrire les viols moraux et physiques, qu’a subis cette femme. Suggérer en filigrane les vertiges, la tragédie et l’horreur. Nous pouvions espérer à tout le moins, sans préjuger de l’expression chorégraphique utilisée, une démonstration scénique du plus bel effet, qui a chacun de ses mouvements devait représenter le supplice et la mouvance des éléments de la vie de la vénus, compte tenu d’un savoir faire auguré. Mais une prédisposition sournoise montrait précocement le bout de son nez. Chantal, nous a juste gratifié d’un parcours touristique de son panorama au demeurant impressionnant et d’une joliesse avérée pour qui aime les émotions débordantes. Disons tout de suite que Chantal Loïal a un une énorme supériorité sur d’autres danseuses.

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« On t’appelle Vénus » : Rendre sur scène son corps à Sawtche

—Par Layla Zami —

 

 

Un texte écrit d’oralité retrouvée
par Layla Zami
http://www.laylazami.net

A chanter de vive voix ou à murmurer tout bas

Un quart. de tour.
Encore un quart. Encore un puis un autre !
« On » en a fait le tour.
La danseuse tourne…
Public jeté d’emblée, sans détour, dans le rôle
de celles et ceux qui ont tué, violé, volé de leurs regards, gestes et paroles,
le corps et la vie de Sawtche.

Même après sa mort
Les scientifiques – scienti-fric
Dépecèrent le corps
L’étiquetèrent, sans éthique.

Chantal Loïal est sur scène.
La foule moqueuse et haineuse, projetée en bande sonore, met le public mal à l’aise. Se reconnaîtrait-on dans les moqueries et voix aigres ? Plus tard au cours du spectacle, l’artiste dira « la danseuse aux grosses fesses » et certain-e-s étoufferont leur embarras dans un rire inachevé. Elle joue de l’ambiguïté entre elle et Sawtche pour révéler les continuités entre aliénations contemporaines et oppressions du passé.

Qui d’autre qu’une artiste peut éveiller dans un même temps, compréhension et stupéfaction ? Colorer de beauté une laide réalité d’enfermement et d’humiliation ?

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