Catégorie : Danses

« Rup_ture » ou l’abstraction corporelle

Par Selim Lander

ruptureAprès la Machine à beauté, la semaine dernière, un spectacle de théâtre programmé par l’Atrium, la salle Frantz Fanon est à nouveau comble pour un spectacle du CMAC, cette fois, la dernière création de la compagnie guadeloupéenne Lénablou (comme sa chorégraphe, Léna Blou). Le plateau est divisés en deux : devant un écran blanc disposé en biais, à jardin, un tapis blanc carré sur lequel évolueront les quatre danseurs ; à cour deux musiciens avec leurs instruments (contrebasse et batterie) qui viendront se surajouter à la bande son. Celle-ci, à vrai dire, se suffit à elle-même – une musique contemporaine signée Marc Jalet avec déjà pas mal de basses, mais sans que cela devienne obsédant comme dans les boites de nuit – si bien que les deux musiciens semblent plutôt là pour la décoration.

Avant que le spectacle commence, on voit apparaître sur l’écran des bandes ou des lignes verticales en mouvement, selon une esthétique très « Supports/Surfaces ». La vidéo, signée Christoph Guillermet, jouera également son rôle par la suite, en particulier dans la séquence qui montre les évolutions du danseur Léo Lérus, silhouette démultipliée à différentes tailles, un moment assez saisissant, qui laisse une curieuse sensation car on ne s’intéresse plus guère, à ce moment-là, aux danseurs en chair et en os qui sont pourtant encore là, sur le bord opposé de leur quadrilatère.

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Venez danser sur la plage

 danser_plage Avec Annabel GUEREDRAT

  LE SAMEDI 8 NOVEMBRE 2014

 Thématique : Un voyage dans notre  vibration cellulaire 

 Les cellules sont des organismes vivants. Elles sont aussi le microcosme de notre individualité. Notre interaction avec les autres est le reflet extérieur de notre communication cellulaire intérieure, l’état intérieur de nos cellules qui reflète l’histoire de nos relations avec les autres. C’est par une réorganisation somatique que je propose de nouvelles expériences de mouvements sans effort afin qu’une expérience cellulaire inédite se produise. Comment pouvons-nous, à travers la vibration cellulaire, rencontrer ce qui se manifeste dans l’instant présent en nous-mêmes et chez les autres ? De sorte que nous nous exprimons, nous écoutons et nous répondons directement avec l’intégrité de notre être.

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« Le Point de non-retour »…

point_non_retourGuadeloupe, Grenade, Haïti, Espagne
Jeudi 06 Novembre 2014
Centre culturel de Sonis
Rond-point Ignace
97139 Les Abymes
20h00

Entrée gratuite
Mercredi 05 Novembre 2014
Cocktail Dansant – Restitution du travail
Ecole Mod’Est
Dubelloy – Chemin St Sauveur
97111 Morne à l’eau

20h00
Entrée gratuite – Chak moun ka minné on ti bitin pou bwé

Après la création Hip Cirq Europ et une tournée en Europe en 2013, les artistes caribéens de la compagnie Métis’Gwa continuent de questionner leurs pratiques artistiques.

Originaires de Guadeloupe, Grenade, Haïti et d’Espagne, ils expérimentent ensemble de nouveaux rapports entre l’art et le mouvement : celui du corps et des défis qui lui sont faits… Articulé autour du dynamisme de la danse Hip Hop, des arts du cirque et de la danse traditionnelle Ka, le  » Point de non-retour  » se veut une création autour de la prise de risques des artistes.

Guidée par le style Jazz, Afro, Ka du chorégraphe guadeloupéen Jean Claude Bardu et enrichi par un croisement de regard sur la scénographie et la dramaturgie avec le chorégraphe Cirque Gaëtan Levêque (collectif AOC), le  » Point de non-retour  » offre une rencontre inédite entre artistes d’horizons divers.

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« Empty Moves (Parts I, II & III) » d’Angelin Preljocaj : un passionnant exercice de style

— Par Selim Lander —

Empty Moves I II et III.3Formidable travail d’Angelin Preljocaj et de ses danseurs que ce ballet désormais complet, avec ses trois parties (1) enchaînées sans transition, qui circule dans le monde entier (2). L’idée de construire une pièce à partir de l’enregistrement d’une performance purement verbale de John Cage (intitulée par lui Empty Words) pouvait paraître osée au départ. Aucune musique mais seulement des mots tirés de la Désobéissance civile de Thoreau, rares, hachés, souvent indistincts, entrecoupés de silences et d’onomatopées diverses. Autant dire que le public du Teatro Lirico de Milan auquel il fut donné de découvrir cette création pour le moins provocatrice, en 1977, manifesta son indignation, le premier moment de stupeur passé, d’abord par des applaudissements censés indiquer à l’artiste qu’il était temps pour lui de conclure, puis par des apostrophes variées, dont de longues tirades en italien, et quelques invectives plus brèves en anglais (« you are very stupid ! »).

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La danse et le chant au cœur du quartier… début des cours le 8 octobre 2014

maison_rougeLe projet de « La Maison Rouge : Maison des Arts » est un projet que je nourris depuis plus de 20 ans.
Pourquoi 20 ans ? Parce qu’il me fallait être prête, suffisamment mûre, riche d’expériences chorégraphiques et autres pour me lancer. Durant toutes ces années, j’ai analysé, écouté, chorégraphié échangé avec d’autres pratiques artistique, tissé et consolidé des liens avec des chorégraphes de différents pays.
Maintenant je me suis donnée les moyens d’avoir un outil de travail, en m’installant dans la maison familiale où je suis née et où j’ai grandi. Cet espace est tout d’abord le lieu d’entrainement et de recherche de la Compagnie, mais aussi un atelier de pratiques artistiques ouvert aux enfants, parents et voisins du quartier des Terres Sainville.
Christiane EMMANUEL

  • Favoriser l’accès à la vie culturelle et la mixité sociale en dédiant cet espace à toute personne qu’elle soit des Terres Sainville ou pas, afin de créer une dynamique intergénérationnelle et sociale
  • Impliquer les habitants des Terres Sainville et tout autre participant dans les projets de création culturelle
  • Développer des projets d’éducation artistique et culturelle avec les établissements scolaires
  • Permettre l’amélioration des relations entre parents- et enfants par l’organisation de cours destinés aux parents et d’ateliers en famille
  • Fédérer des vocations, par le biais de stages, d’ateliers…Bèlè, Danse Contemporaine, Initiation à la danse Classique, danse Jazz, Hip-Hop, Chant et techniques vocales

Cours et ateliers de 6 à 16 ans

Début des cours le 8 octobre !

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Danse – « Le Manteau » : une pièce d’Irène Tassembédo

— Par Selim Lander —

Le-Manteau2-c-Francis-Gaches--gde« Tant de chemin parcouru, Mama Africa,
et ta robe est toujours plus rouge-sang,
plus rouge de rage et de colère… »

Une voix se fait entendre parfois dans Le Manteau, délivrant une parole poétique ou rappelant, grâce à quelques statistiques, les malheurs de l’Afrique. Car la chorégraphe Irène Tassembédo n’est pas mue uniquement par une intention artistique. Elle s’engage, elle dénonce… tout en s’interrogeant sur l’utilité pratique de sa démarche : « Le geste et la musique peuvent-ils panser les blessures ? Cette interrogation ontologique de la chorégraphie africaine contemporaine, je la reprends à mon compte », a-t-elle déclaré. I. Tassembédo, après une carrière menée principalement en France, est retournée dans son pays natal, le Burkina Faso, en 2007. Elle y a fondé une école et plus récemment lancé le Festival international de danse de Ougadougou. À l’entendre, elle voudrait assigner à la danse une fonction cathartique. Si l’on aimerait qu’il en soit ainsi, l’on voit bien que les choses ne sont pas aussi simples et l’on comprend qu’elle-même soit amenée à douter.

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Stage intensif de DanseS et d’atelier bèlè

robert_regina_stageDu 11 au 16 août 2014

Le rendez-vous est toujours donné à : La Maison Rouge : Maison des Arts – 1 rue Amédée Knight – Quartier Terres Sainville – 97200 Fort-de-France

Les cours seront dispensés par :
– Bèlè / Gym Bèlè / Jazz / Stretching : Robert Régina
– Contemporain / Stretching : Emilie Alves De Puga
– Heel Move by Mùmù® / Stretching : Mùmù Bedot
– Street Jazz / Zumba® / Stretching : Sandra MadiSsa Martel Vzs
– Danse afro : Akosua Ijo aka Rita Ravier
– Dancehall : Matthias Duffy-Duck Xavier

Pour les inscriptions et renseignements, contacter :
Robert Régina : 0696 940 505 (appel ou sms)
ou par mail à robert.regina@only.fr ou lamaisonrouge97200@gmail.com

TOUS LES COURS et surtout ceux de Zumba, gym bèlè et stretching sont ouverts et adaptés à TOUS les âges !!! Alors profitez des pass spéciaux « bonnè bon maten-an » pour bien commencer la journée frais et bien dans votre corps ; que vous ayez 10 ou 60 ans, ces cours sauront répondre à vos besoins.

Nous vous recommandons également les cours de stretching te de fin de journée afin de bien commence et de terminer la journée!!!

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« Bèlè Kouli » de Suzy Manyri : de l’oxymore dansé

— par Daniele Daude —
bele_kouliLa production de Suzy Manyri interpelle en premier lieu par son titre. Si étymologiquement le terme « kouli » se réfère d’abord au travail journalier c’est bien dans le cadre colonial dont nous sommes aujourd’hui encore les héritiers qu’il prend son essor international(1). A ce terme déjà ambivalent vient s’ajouter ce qu’il convient d’appeler le symbole paradigmatique d’une prise de conscience identitaire martiniquaise : le bèlè. Issues du contexte historique des plantations les danses et musiques bèlè sont intimement liées à l’histoire coloniale de la Martinique⋅ Ainsi elles ne peuvent être exécutées ou lues sans la prise en compte de ce facteur constituant⋅⋅ Ceci posé il se dégage une série de questions quant à l’alliance apparemment improbable entre des contextes, des genres, des styles, des musiques, des chorégraphies, des dramaturgies, des mise-en-scènes, des scénographies ou encore des performances que tout semble éloigner⋅ Le pari de la compagnie Suryakantamani de Suzy Manyri est à cet égard audacieux⋅ Sans rendre compte de « Bèlè Kouli » de façon exhaustive nous proposons de dégager deux axes qui constituent des temps forts de la re-présentation : la dramaturgie et la gestion des groupes dans l’espace scénique.

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La danse au coeur

danse_indienne_carbetLa danse classique indienne est indissociable de la culture du pays. C’est à la fois un divertissement et une leçon sur l’Inde du Sud qui a été proposée à la salle du Grand Carbet pleine comme un œuf le 09 juillet 2014 en ouverture officielle (??) du 43ème Festival de Fort-de-France.

Il y a deux principaux dieux hindous qui représentent la danse indienne : Brahma et Shiva . La danse pour un hindou, est le plus beau moyen de plaire à son dieu⋅⋅ En plus des fleurs et offrandes, il honore la divinité en figurant devant elle la part la plus noble et la plus créative de son être : « Adorer Dieu en dansant accomplit toute inspiration et la voie de la délivrance s’ouvre à celui qui danse », dit un texte ancien⋅

Comme la danse indienne est le seul moyen de plaire a Dieu et de l’honorer ; les danseurs et danseuses reproduisent ses mouvements⋅

Il existe six formes de danses : le bharata natyam, le kathak, le kathakali, le manipuri, le kuchipudi et l’odissi⋅ Elles sont issues des Vedas et du Natyashastra qui est le recueil sacré où est codifié l’art dramatique⋅ L’aspect religieux est donc très présent dans la danse indienne.

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HMF rerute une douzaine de danseurs

head_made-400HMF est un collectif d’artistes mettant à l’honneur la culture contemporaine à St Martin. Danse, arts visuels, expositions, conférences. Ces activités autour de l’art, illustrent un mouvement artistique méritant d’être reconnu à St Martin, à l’échelle caribéenne et  internationale. Accueillir des artistes et découvrir de nouveaux talents font partie intégrante des projets HMF, ainsi qu’organiser un événement d’envergure internationale à St Martin. Entourés de professionnels du tourisme et de l’éducation ces artistes proposent des événements permettant d’apprécier la richesse de l’art contemporain, mais aussi d’enrichir les outils de promotion touristique de la Caraïbe.

« Forget the Popcorn » Des auditions pour un spectacle original présenté par HeadMade Factory en Novembre 2014. Direction artistique du spectacle : Peggy OULERICH avec en Co-­‐direction et production Hans MINNAERT.

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Passeport Danse

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L’école de danse de Léna Blou en partenariat avec la ville des Abymes et le Conseil Général organise du 1er au 12 Juillet 2014 son PASSEPORT DANSE.
L’occasion pour petits et grands de découvrir ou redécouvrir plusieurs styles de danse : (atelier enfants, danse orientale, classique, atelier bien-être, contemporain, danse africaine, jazz, moderne, barre à terre, samba, salsa, danse indienne, techni’ka) de 9h à 15h30 au Centre de Danse et d’Etudes Chorégraphiques.
Il s’agit toujours pour Lénablou de favoriser la cohésion sociale par le biais de l’art et de la culture.
Tarif : 80€ les deux semaines de stage (+ 10€ frais.

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Soirée Danmyé – Kalennda

Le samedi 31 mai 2014 à 19 h. Espace Musée de la Pagerie des Trois-Ilets

—Par l’association AM4 —

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Le danmyé-kalennda-bèlè s’est beaucoup affirmé au sein la société martiniquaiseces vingt dernières années. Certes, la route est encore longue pour vaincre les préjugés, pour réorganiser les repères essentiels, pour trouver « la conduite » qui fait « peuple ».

La culture danmyé-kalennda-bèlè nous invite à « être nous-mêmes ».
La swaré bèlè est l’espace de vie traditionnel et identitaire de la culture bèlè ; là où s’exprime le mieux ce qu’elle traduit profondément : la volonté et la capacité de la communauté martiniquaise à Etre, le besoin du « Vivre ensemble » et de la Communion, l’importance de chacun dans l’affirmation collective. C’est un espace ritualisé d’échange (entre pratiquants, avec les assistants, avec « sa ki alantou »), d’’expression et de créativité, d’apprentissage aussi.

C’est un moment important dans la vie de la communauté bèlè et du peuple martiniquais : nous nous rassemblons autour d’un certain nombre de valeurs (identité, solidarité, respect, liberté/responsabilité, fraternité), nous tentons d’aller au plus profond de nous-mêmes, à la recherche de notre âme collective.

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Myriam et Marlène, deux drôles d’oiseaux, à L’Artchipel et au Moule, en Guadeloupe,

Principe de précaution rime avec ... action

— par Scarlett JESUS, critique d’art.—

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Photo Fred Lagnau

 

Face à une menace grave pesant sur la santé et l’environnement, et  sans même attendre d’avoir toutes les données scientifiques,  le « principe de précaution »,  exprimé à Rio en 1992, est une incitation à réagir dans l’urgence.
Pour nous en convaincre, deux danseuses ont fait le choix de s’engager physiquement dans un corps à corps avec le sujet. Quitte à y laisser quelques plumes… à terre. Et, sachant que le rire est le meilleur remède pour exorciser nos peurs, elles vont donner à leur  performance un ton décalé, parfaitement ajusté avec leur propos discordant, le burlesque.
Myriam Soulanges, lauréate 2010 du Concours des jeunes chorégraphes « Danse arc-en-ciel », est guadeloupéenne et vient de la culture hip-hop. Marlène Myrtil est martiniquaise et a été formée à la danse contemporaine. Inséparables, elles constituent un duo qui n’est pas sans évoquer, sur le mode féminin, un couple bien connu du cinéma burlesque, Laurel et Hardy. L’une est grande et brune, tandis que l’autre est petite et « chabine dorée », leur deux visages impassibles affichant la même physionomie « ababa ».

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Danse en Martinique – Aperçus sur la Biennale 2014

Mon cœur est un château : holà !

Fred-BendonguePar Selim Lander. On n’est pas toujours maître de son emploi du temps. Nous prenons cette biennale en marche, presque à la fin, avec une création de la compagnie Fred Bendongué, du chorégraphe et danseur du même nom. Nous ne le connaissions pas : ce fut une très agréable surprise. Il danse avec un autre garçon, Farid Azzout et une danseuse, Sandra de Jesus : un noir, un « arabe » et une blanche. Ce choix n’est pas innocent puisque la banlieue est au centre de l’histoire, ou plutôt des histoires qui nous sont contées : Venissieux, Les Minguettes… C’est de la danse, n’est-ce pas, et malgré les paroles d’Abd Al Malik qui résonnent de temps à autre, chacun est libre de laisser vagabonder son esprit. De toute façon, l’essentiel n’est pas là. De la triade « sensation- sentiment-connaissance », chère à Pierre Leroux (1797-1871) – que les Français tiennent pour l’inventeur du mot « socialisme » -, Bendongué nous balade du côté des sensations et des sentiments.

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Deux stages de danse en plein air

Avec Annabel GUEREDRAT les mercredis 07 & 14 mai 2014

body_mind_centeringThématique : Nos sens et perceptions
C’est à travers les sens que nous recevons des informations provenant de notre milieu intérieur (nous-même) et de notre environnement extérieur (les autres, la nature, la société). Nous avons le choix d’être réceptif, d’accepter et d’absorber l’information (créer un lien d’attachement) ou de la rejeter et de la bloquer à l’extérieur (se défendre).
Ces deux journées de stage seront une invitation à (ré)apprendre à libérer et amplifier l’aptitude à sentir et à percevoir, avec une recherche spécifique sur la peau, la bouche, le nez, les oreilles et les yeux.
D’abord, le matin, c’est en se reconnectant avec notre matrice originelle, nos fluides, en allant dans l’eau, que nous accèderons de nouveau à une fluidité dans nos corps et nos états d’être au monde. Nous créerons et jouerons de ces nouvelles sensations.

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Noir de boue et d’obus

De la compagnie Difé Kako de Chantal Loïal . Le 29 avril et le 30 avril à 9h30 (scolaires, première partie assurée par les élèves du lycée Schoelcher) et le 30 avril à 20h.

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Inscrit à la Mission du Centenaire de la Première Guerre Mondiale, Noir de boue et d’obus exhume des tranchées, la mémoire des poilus venus de l’Empire colonial français. Avec sa compagnie Difé Kako, Chantal Loïal restitue une dignité à des hommes voués au sacrifice.
DU GRONDEMENT des mitrailleuses, du crépitement de la pluie, jaillissent des rythmes africains, antillais. Embourbés dans leur destin, piégés par la violence de la guerre, défaits de tout espoir de liberté, ces hommes ravivent leur lignage, leur héritage. Comment pourraient-ils tenir sans leur culture ? Comment survivre dans ce bourbier putride à des milliers de kilomètres de leurs maisonnées ?
Originaires du Maghreb, du Sénégal, de la Guadeloupe et de la Martinique, des centaines de milliers de soldats de l’Empire colonial français ont payé l’impôt du sang.
Si la grande faucheuse n’a épargné ni noir ni blanc, l’armée française a été moins égalitaire.

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«A woman »

Stratégie de la danse

— Par Christian Antourel & Ysa de Saint-Auret —

guredratElle est « chorégraphe performer », sa différence avec un chorégraphe classique c’est que l’acte performatif met de la politique dans l’art. On ne fait pas que danser on prend le micro  et on gueule dedans. L’art devient
total  car on traite le corps de manière totale »

Annabel Guérédrat  s’invite au festin d’une création improbable. Elle  provoque le Tout Danse, quand sa verve chorégraphique toute particulière se veut vivante  et libre, alors elle donne volontiers  de ces petits coups de canif qui, chaque fois remettent en cause tant la légitimité que la portée de son exception culturelle. Ses  dénigrements, ses envolées lyriques comme ses savantes théories sur l’art et la manière de nommer la danse  ne résistent pas longtemps  quand il suffit de regarder là où elle passe et d’être sensible aux formes sous lesquelles elle apparait. Annabel, danseuse toujours à la recherche  d’une naissance  qui semble  lui échapper « questionne perpétuellement sa solitude »La voici  devant nous, encore seule, en position fœtale au centre du plateau.

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« Debout » Un statut de la liberté

— Par Christian Antourel & Ysa de Saint-Auret —
photo-spectacleatacantes3Le 28 Février dernier Fabienne Marajo a fait vibrer Le Grand Carbet
Au rythme du corps  qui s’approprie l’espace,  Fabienne Marajo cultive la fusion entre  danse et  psychologie. La chorégraphie puise dans la  syntaxe des émotions humaines, le sens de la nuance et du contraste.

Avec cette  nouvelle création  Fabienne s’attaque aux  calamités dans  l’air du temps, ces ennemis de la liberté des jeunes pris en étau entre  les forces qui œuvrent pour qu’ils soient « à genoux dans les prisons virtuelles de la drogue de l’alcool et de la violence, couchés dans le renoncement,  la mise aux enchères d’eux même et la volonté de ne jamais se soumettre.  Ils dansent leur espoir dans la solidarité et la fraternité, la résistance. »

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Danser Martin Luther King : le medium et le message

—Par Selim Lander –

Taylor I have adreamLa politique est elle soluble dans la danse (à moins qu’il ne faille dire l’inverse) ? Le risque évident pour le chorégraphe est de se laisser dominer par son sujet, de vouloir coller de trop près à la réalité qu’il décrit, surtout lorsqu’il s’agit d’un événement réel – la marche pour les droits civiques de 1963 et le discours qui l’a clôturée (« I have a dream » – qui donne son titre au ballet) – dûment répertorié, enregistré, filmé. Risque d’autant plus fort, en l’occurrence, lorsqu’on découvre que le chorégraphe américain, Bruce Taylor, alors jeune adolescent, avait lui-même participé à la marche. La première partie du ballet ne fait que renforcer ces craintes : la chorégraphie, peu inventive, est écrasée par les images historiques projetées sur l’écran géant en fond de scène.

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La Compagnie Christiane Emmanuel célèbre 25 ans de danse et de création en Martinique !

— Communiqué de presse —

cie_chris_emmanuCréée en 1989, la Compagnie Christiane Emmanuel inscrit sa ligne artistique dans un langage chorégraphique résolument contemporain et caribéen, qui puise sa source dans l’idiosyncrasie martiniquaise et caribéenne. Très active sur la scène artistique, la compagnie possède aujourd’hui un répertoire riche et diversifié qui démontre sa vivacité et sa place majeure dans la création de l’île. Tout au long de ces années, elle a connu le succès critique et la reconnaissance du public en Martinique et en dehors du territoire. Elle a également joué un rôle fondamental dans le cadre de la formation des danseurs professionnels de Martinique et dans la sensibilisation du grand public à la pratique de la danse contemporaine. Elle poursuit notamment ce travail auprès des jeunes générations par des actions en milieux scolaires et hors temps scolaires.

Afin de célébrer sa 25ème année, la Compagnie Christiane Emmanuel vous invite à suivre son actualité tout au long de l’année 2014 !

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Angelin Preljocaj, la langue du signe

— Par Rosita Boisseau —
angelin_preljocajAngelin Preljocaj débarque de New York, évoque sa tournée au Kazakhstan. Il se pointe par surprise au Palais Garnier, où se joue Le Parc (la pièce y était à l’affiche jusqu’au 31 décembre), prépare une exposition au Théâtre de Chaillot, avant de repartir pour Aix-en-Provence, où il dirige le Centre chorégraphique national. Il ne semble pas avoir le tournis, dissimule le jet-lag des artistes qui vivent avec leur valise, arrive toujours à l’heure aux rendez-vous.

Preljocaj, figure de premier plan de la danse contemporaine française depuis le milieu des années 1980, vedette à l’international, a le chic de rester simple. Il répète actuellement « la saison 3 » de sa « série » autour du compositeur américain John Cage intitulée Empty Moves III, qui sera à l’affiche du festival Montpellier Danse, en juin. Décryptage du succès d’une star qui brille sans faillir ni faiblir.

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Les noces du cirque, du hip hop et du parkour (PK)

Vendredi 08/11/13 : L’Artchipel, scène nationale de Basse Terre 14h scolaire et 20h tout public
Samedi 09/11/13 : Palais des sports de Gosier dans le cadre de la manifestation Fusion Vibes 5ème édition – 20h

hip_cirq_europElu meilleur projet du Programme Culture en France et 4ème en Europe en 2012, Hip Cirq Europ est un projet innovant. Il croise les disciplines, les artistes, les territoires et les publics au cours d’une aventure transeuropéenne de deux ans.

L’hybridation en est le maître mot :
– assemblage artistique avec la rencontre du cirque, du hip hop et du parkour
– brassage culturel entre de jeunes artistes venus des quatre coins de l’Europe
– mixité sociale au travers de nombreuses actions de transmission et de médiation

Plus de 8000 personnes à travers l’Europe en ont déjà profité. L’étape Guadeloupe est l’occasion de valoriser les Caraïbes au sein des projets européens et pour l’Europe de venir à la rencontre de nos territoires.

Alors bienvenue dans Notre union européenne, bienvenue dans Hip Cirq Europ’…

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Les danseurs de Robyn Orlin cherchent la beauté

—Par Selim Lander–

Beauty remained just a moment then returned gently to her starting position, une pièce du MIDM (Moving Into Dance Mophatong) de Johannesburg.

beauty remained 1Le Pavillon Noir d’Anton Preljocaj accueillait l’année dernière une très remarquable adaptation du Lac des Cygnes par Dada Masilo et les danseurs de la Dance Factory de Johannesburg. Cette année, la chorégraphe Robyn Orlin a présenté une pièce d’une toute autre nature, mais témoignant à nouveau de la créativité de la danse sud-africaine. Si Dada Masilo reste très proche de la danse classique, tout en l’africanisant, c’est plutôt l’inverse chez Robyn Orlin : elle conserve les figures africaines de base, se contentant de leur insuffler un peu de modernité. Est-ce la raison pour laquelle il y a finalement si peu de danse stricto sensu dans Beauty remained ? Car une grande partie du temps est utilisée autrement. Les spectateurs qui se sont vus remettre une petite bouteille d’eau à l’entrée sont invités à produire divers sons avec de l’eau dans la bouche, puis on leur demandera de lancer les bouteilles vides sur la scène où elles deviendront des accessoires pour les danseurs.

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Les Mille et une nuits, version Preljocaj

Par Selim Lander –

Ingres Bain turcLes Nuits, le dernier ballet d’Angelin Preljocaj, est de retour à Aix-en-Provence pour une série de représentations après sa création au mois de mai. Cette production, qui s’inscrit dans le cadre de Marseille-Provence 2013-capitale européenne de la culture, a reçu jusqu’ici, de la part des critiques spécialisés, un accueil plutôt froid, sinon glacial comme au Figaro qui titre sur des « Nuits de cauchemar », ou au Monde qui évoque des « galipettes » ! Le public qui s’est pressé nombreux lors de la première reprise aixoise ne semble pas avoir été influencé par les oiseaux de mauvais augure. S’il n’y a pas eu véritablement une ovation, des applaudissements nourris et prolongés ont salué la fin du spectacle. Le fait est que Preljocaj nous en met plein les yeux. Il faut dire qu’il n’a pas lésiné sur les moyens : costume d’Azzedine Alaïa, musique arabo-pop de Natasha Atlas ou de Samy Bishal, dix-huit danseurs (douze filles et six garçons), une scénographie (signée Constance Guisset) elle aussi spectaculaire, avec des filles sur des jarres ou sur des talons aiguille, des couples enfermés dans des cages, des tapis d’Orient, des narghilés, des vapeurs de hammam,…

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Une plongée dans un « Lac des cygnes » africain

lac_des_cygnesLa chorégraphe de Johannesburg Dada Masilo s’empare 
du chef-d’œuvre 
de Tchaïkovski avec sa compagnie forte de douze interprètes, très dynamiques, 
qui l’habillent 
de neuf.

Dans Swan Lake, au théâtre du Rond-Point, la chorégraphe sud-africaine Dada Masilo, vingt-huit ans, remet sur le métier à sa façon le Lac des cygnes, de Piotr Ilitch Tchaïkovski, avec sa compagnie forte de douze interprètes. Chorégraphe et danseuse issue de la Dance Factory de Johannesburg, Dada Masilo ne se contente pas de porter un regard critique sur ce ballet classique entré au patrimoine corporel. Elle mêle à la perfection les codes classiques et une danse suggestive à base de mouvements purgés de tout académisme.

 un mélange des genres

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