Catégorie : Danses

« Être noir à l’Opéra », un docu de Virginie Plaut

Mardi 8 avril, à partir de 19 heures Centre culturel, rue Joinville Saint-Prix. Rivière-Salée
Dans le sillage de deux artistes noirs, le danseur étoile Guillaume Diop et la contrebassiste Sulivan Loiseau, une saison dans un Opéra de Paris qui s’ouvre timidement à la diversité. Un film intimiste, qui laisse place à la danse et aux questionnements.

Le 11 mars 2023, Guillaume Diop est nommé danseur étoile à l’issue d’une représentation de Giselle à Séoul. Une première pour l’Opéra de Paris qui n’avait jamais accordé ce titre à un homme noir. Pour ce jeune métis, la pression est double. Il doit tenir à la fois son rang de soliste et celui de symbole. Lui qui a manqué de “rôle modèle” durant sa jeunesse a conscience d’incarner un espoir pour beaucoup d’enfants issus de la diversité. “Je reçois plein de messages. Je suis fier de représenter cela mais cela me fait peur aussi. Je viens d’avoir 23 ans. Il faut déjà que je me connaisse avant de pouvoir représenter les autres”, analyse-t-il. Coauteur en 2020 avec d’autres danseurs d’un manifeste explosif sur la discrimination raciale à l’Opéra de Paris, Guillaume Diop accepte ce rôle qu’il n’a pas choisi sans cacher ses doutes et le sentiment d’illégitimité qui l’assaille parfois.

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Deux belles et bonnes soirées de danse

— Par Selim Lander —

Les soirées des vendredi et samedi 28 et 29 mars 2025 à l’Atrium de Fort-de-France étaient consacrées à la danse et, hasard ou pas, une danse exclusivement masculine. Deux pièces originales et fortes qui laissent une impression durable.

Corpos

En ouverture de cette mini session de danse, c’est la salle Frantz Fanon qui a accueilli la première pièce, création franco-brésilienne, plus exactement guadeloupéo-brésilienne puisque se sont associés deux chorégraphes, l’un de Guadeloupe, Hubert Petit-Phar, l’autre du Brésil, Augusto Soledade, aux côtés desquels on ne saurait manquer de mentionner le créateur musique, Anthony Rouchier, car si la musique est inséparable de la danse, la bande son est apparue ici remarquablement adaptée au propos des chorégraphes.

Corpos (« les corps » en bon français) est divisée en deux grandes parties séparées par un intermède, en principe silencieux sauf quand les danseurs se mettent à parler ou à chanter. À ce propos, le photographe installé au centre du deuxième rang était-il autorisé à prendre des centaines de photos avec un appareil particulièrement bruyant et qui devenait insupportable dans un vaste rayon autour de lui lorsque cessait la musique ?

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Dérives à partir de « Corpos » & « Full Moon »

Dans « L’Éthique », Spinoza énonce une affirmation provocatrice : « Personne n’a encore jamais dit que peut un corps ». Cette phrase, bien que déstabilisante et apparemment iconoclaste, s’inscrit au cœur de sa pensée philosophique et en marque un des fondements essentiels. En défiant les conceptions traditionnelles de la philosophie antérieure, Spinoza nous invite à réexaminer notre rapport au corps et à la manière dont nous le définissons. Au lieu de considérer le corps comme un simple objet matériel, il soutient que l’essence du corps ne réside pas dans sa forme ou sa composition, mais dans ses capacités à agir et à subir. Autrement dit, un corps existe et se définit par ce qu’il peut produire comme actions et ce qu’il peut recevoir comme effets. Cette perspective change radicalement notre manière de concevoir le corps et de le comprendre en tant que processus vivant et dynamique.

Interroger ce que peut un corps, c’est donc questionner les limites et les frontières de cette puissance. Un corps, selon Spinoza, n’est pas un objet passif qui subit sans fin des influences extérieures, mais un acteur dans un monde qui agit, réagit, et interagit.

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« Full Moon », une création de Joseph Nadj

Samedi 29 mars à 19h 30 à Tropiques-Atrium
Après Omma en 2021, le chorégraphe revient avec Full Moon, une nouvelle exploration de la danse, cette fois-ci en lien avec l’univers du jazz noir américain.

La pièce rassemble huit danseurs originaires de différents pays africains (Mali, Sénégal, Côte d’Ivoire, Burkina Faso, Congo Brazzaville), dont sept avaient déjà participé à Omma. Le travail de Josef Nadj s’appuie sur leurs mémoires collectives et leurs traditions corporelles, tout en les orientant vers une réflexion sur l’histoire du jazz, particulièrement celle de la fin des années 1950 aux années 1980, période marquée par les mouvements d’émancipation des Afro-Américains. Le spectacle fait ainsi écho à des figures importantes du free jazz comme Charles Mingus, Cecil Taylor et Anthony Braxton.

Dans cette création, le chorégraphe explore également la notion de marionnette, un élément récurrent dans son œuvre. La marionnette, comme le masque, symbolise la frontière entre le vivant et l’inanimé, et renvoie à l’idée que la création, par nature, n’est jamais parfaite, mais toujours en mouvement.

Full Moon propose une réflexion sur les racines culturelles, la danse, et la musique, dans une forme qui mêle les influences africaines et l’esprit du jazz, tout en étant nourrie de l’improvisation et de la liberté qui caractérisent ce genre musical.

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« Corpos », une chorégraphie de Hubert Petit Phar

Vendredi 28 mars à 19h30 à Tropiques Atrium

Corpos est une pièce chorégraphique créée par Hubert Petit-Phar, chorégraphe guadeloupéen, et Augusto Soledade, chorégraphe de Bahia, accompagnés de danseurs bahianais et guadeloupéens. La création explore le thème du corps noir, abordé comme un outil politique, à travers une réflexion commune sur la stigmatisation et la représentation du corps dans un monde où les frontières esthétiques, politiques et symboliques sont de plus en plus floues.

La pièce s’interroge sur la manière dont le regard porté sur l’humain évolue en fonction de l’environnement sensoriel, culturel ou matériel. Elle invite à réfléchir sur la place laissée à la singularité des corps au croisement de différentes cultures et identités. Corpos pose ainsi des questions sur la représentation corporelle et sexuelle, notamment à travers les échanges avec des artistes brésiliens, tout en abordant les enjeux liés à la perception de l’autre.

Le spectacle sera présenté le vendredi 28 mars à 19h30 à Tropiques Atrium, Fort-de-France. Il est accessible à partir de 10 ans et le tarif est de 25 euros. Pour plus d’informations, contactez le 0596 70 79 29.

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« Terres au féminin », de la Cie Kaméléonite

Jeudi 27 mars 2025 à 19h Marché couvert, Saint-Esprit
Jeudi 3 avril 2025 à 19h Galerie Pory Papy, Le Carbet

Suivi de …
Bokantaj anlè mes travay latè-a
en collaboration avec Jafa, communes et l’association Lasotè.

Présentation de « Terres au féminin »

Dans le cadre de sa résidence d’implantation à Saint-Pierre, la compagnie a lancé en 2020 les Chroniques agricoles, deux petites formes hybrides mêlant danse et art de la parole. Ce travail est le fruit de rencontres et de collectages de paroles d’agriculteurs, jardiniers, retraités, et amoureux de la terre sur le territoire de la Martinique. Ces deux premières créations ont rencontré un large succès, avec plus de 30 représentations en milieu scolaire et en communes.

Fortes de cette expérience, la compagnie a souhaité prolonger ce travail en abordant spécifiquement la place des femmes dans le champ agricole, qu’il soit traditionnel ou innovant. C’est ainsi qu’est né le projet Terres au féminin.

Terres au féminin met en lumière le rôle essentiel que jouent les femmes dans la relation à la terre, une relation qui, bien que marquée par des racines ancestrales, est avant tout singulière, intimement liée à leur histoire et à leur identité.

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« Le Chemin des Pieds Carrés », une chorégraphie de Fabienne Marajo

Vendredi 21 et samedi 22 mars à 19h30 au T.A.C. (Théâtre Aimé Césaire)

Un chemin a un début et une fin.
J’ai pris le parti de commencer au Cap 110, à l’anse Cafard au Diamant en MARTINIQUE.
A cet endroit ont été érigées 15 statues blanches réalisées par le sculpteur martiniquais Laurent Valère pour le 150ème anniversaire de l’abolition de l’esclavage (en 1998). Elles pèsent chacune 4 tonnes et sont orientées vers le Cap 110, soit le 110° Nord de l’île de Gorée, en mémoire des 300 esclaves naufragés dont 86 survécurent.
Chacun a son chemin, chacun essaye d’accomplir sa légende personnelle avec ses armes.
Un chemin forgé par les rencontres, bienveillantes ou non, qui influencent notre tracé.
Tantôt droit, courbe, brisé, cassé, reconstruit, heureux, amoureux…
Notre corps traduit tous ces méandres.

Le Chemin des Pieds Carrés
Historique et synopsis :
Depuis 2003, je dirige mon école de danse à Rivière Salée.
Depuis 2013 j’ai créer une compagnie de danse avec les meilleurs élèves : La Comapnie Entrenou
Notre dernière création « Le Chemin des Pieds Carrés »
Un Chemin à un début et une fin.

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« Kreyol Man La » : de la belle danse, mais…

— Par Selim Lander — Alfred Alerte est un chorégraphe d’origine martiniquaise, installé en Métropole dans un lieu nommé la Bergerie de Soffin (département de la Nièvre). Dans Kreyol Man La, il revient sur son enfance à Trenelle, en danse, en musique… et en paroles. Disons tout de suite pour lever toute ambiguïté que nous avons aimé cette pièce, tout en déplorant un mélange de genres bien superflu, même s’il est évidemment légitime qu’un créateur ait envie d’exprimer ce qu’il a sur le cœur. Et sans doute le fait que cette pièce soit créée à la Martinique après une dernière résidence sur place explique-t-il en partie ces débordements. Sans doute explique-t-il aussi l’apparition à la fin de la pièce de cinq danseuses bèlè : un geste sympathique mais le contraste entre les deux sortes de danse ne pouvait pas être à l’avantage de la seconde. En l’occurrence, l’apparition de ces cinq danseuses apparaît plutôt comme une intrusion qui vient casser l’ambiance, de même que le retour, au milieu de la pièce, du conteur créole que nous avions déjà largement entendu dans un prologue délivré au pied du plateau puis sur le plateau.

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« Lanmè ka pran lanmè ka bay », de Sonia Marc

Samedi 18 janvier à 19h30 à Tropiques-Atrium
Tropiques-Atrium invite à découvrir *Lanmè ka pran lanmè ka bay*, une nouvelle création de la chorégraphe Sonia Marc, à ne pas manquer ce samedi à 19h30. Ce spectacle, fusion unique de danse, musique et images, plonge le public dans un univers où la mer, à la fois redoutable et généreuse, devient le fil conducteur de toute une histoire.

*Lanmè ka pran lanmè ka bay* raconte l’histoire poignante d’un pêcheur, qui après une pêche miraculeuse, disparaît en mer, laissant place à la tristesse, la désolation, mais aussi à l’espoir et à la joie. Le spectacle se déroule en deux parties : d’abord une projection filmée qui nous plonge dans des lieux patrimoniaux de la Martinique, tels que l’Anse Bellay et son cimetière d’esclaves, le mémorial de Sainte-Marie ou encore la plage de Californie, point de départ du pêcheur disparu. La première partie donne ainsi à voir non seulement la beauté des paysages martiniquais mais aussi son histoire, entre mémoire et culture vivante.

La seconde partie, sur scène, est une véritable fête des sens. Les danses traditionnelles martiniquaises, revisitées par la danseuse-chorégraphe Josiane Antourel et Sonia Marc, racontent l’histoire du pêcheur disparu et l’univers joyeux des courses de yoles.

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Délires Verbaux : Une fusion entre Slam et Rap

Vendredi 25 octobre à 19h30 & Samedi 26 à 18h30 Tropiques-Atrium

Délires Verbaux vous invite à une soirée inédite où les frontières entre le slam et le rap s’effacent, laissant place à une rencontre vibrante entre poésie et rythme. Sur scène, quatre artistes singuliers se rejoignent pour explorer les profondeurs de la langue, chacun avec son univers, son style et ses émotions.

EDS., au rap incisif et authentique, est accompagné par les riffs puissants de Manuel Mondésir.
Floka, poétesse solaire, marie ses mots enracinés aux rythmes du tambour et de la guitare de Michel Potiron.
Fola déploie sa poésie envoûtante, guidée par les harmonies délicates du pianiste Shorty.
Lola, avec son verbe acéré et plein d’esprit, se laisse sublimer par les notes du pianiste Christophe Césaire.

Ces quatre voix uniques se retrouveront le temps d’un moment de partage et de création, mêlant introspection, humour et engagement. En filigrane, la puissance des mots et des mélodies raconte des histoires, soulève des réflexions, et unit les sensibilités.

Délires Verbaux, c’est une invitation à plonger au cœur de la poésie contemporaine et de la scène urbaine, à écouter, à ressentir et à s’enivrer des mots.

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« Océan Brun »,, une chorégraphie de Marlène Myrtil

Jeudi 17 octobre 2024 – Campus de Schoelcher, Amphithéâtre Michel Louis

« Océan Brun » est un spectacle chorégraphique créé par Marlène Myrtil, qui s’inspire des transformations de l’environnement caribéen, particulièrement de la mer envahie par les sargasses, une algue qui modifie la couleur et la texture des eaux. À travers cette pièce, Myrtil explore les répercussions de ce phénomène sur les communautés locales, en utilisant l’enquête auprès des résidents comme point de départ pour la création artistique.

Les témoignages récoltés, notamment les plaintes et les descriptions de troubles physiques et sensoriels, deviennent la matière d’une danse à la fois intense, résiliente et thérapeutique. « Océan Brun » s’appuie sur des moments imaginaires et contrastés, où un paysage oppressant se métamorphose en une vision poétique. Les interprètes, Deborah Lary et Francis Saint-Albin, évoluent au rythme d’un mouvement qui rappelle le ressac, en quête d’une libération par le corps et la parole.

La pièce propose un parcours sensoriel, une invitation à ressentir et à écouter, où le corps est perçu comme un paysage mouvant, fragile, mais aussi résistant. À travers ce dialogue avec l’environnement, les deux danseurs interrogent leur propre physicalité, exposant leur vulnérabilité tout en cherchant à retrouver leur souffle.

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« Signes particuliers », par la Cie Christiane Emmanuel

Jeudi 26 septembre – 19h30 – Tropiques-Atrium

« Signes Particuliers » est une œuvre chorégraphique engagée, née de la réflexion sur l’émancipation féminine et les stéréotypes de genre qui ont longtemps modelé la place des femmes dans la société. Près de 80 ans après le début des mouvements féministes, les femmes continuent de naviguer entre la liberté conquise et les injonctions patriarcales qui subsistent, alimentées par les contes de fées d’antan et les représentations idéalisées véhiculées par les réseaux sociaux.

Dans ce spectacle, la Compagnie Christiane Emmanuel interroge ces représentations figées et propose un espace où la chorégraphie devient un moyen d’expression libératrice. La pièce explore la lutte pour le droit des femmes à se réapproprier leur corps et leur image, tout en dénonçant les structures de pouvoir qui les ont longtemps réduites à des objets de désir et de consommation. La danse devient un acte politique, un outil pour déconstruire les normes et reconstruire des identités libres.

En s’appuyant sur l’héritage caribéen, « Signes Particuliers » puise dans l’expérience culturelle martiniquaise, où la créolisation des influences se transforme en métaphore de l’hybridation des identités féminines.

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Adieu à Marie-Andrée Lapoussinière, gardienne du Bèlè et trésor vivant de la Martinique

C’est avec tristesse que nous annonçons le décès de Marie-Andrée Lapoussinière, grande figure du bèlè, survenu le 19 août 2024, au lendemain de son 63e anniversaire. Originaire de Sainte-Marie, et plus précisément du quartier Pain de Sucre, Marie-Andrée a consacré sa vie à la préservation et à la transmission de cet art ancestral. Elle a marqué à jamais l’histoire du bèlè par son talent, sa grâce et son engagement indéfectible.

Née le 18 août 1961 à Trinité, Marie-Andrée a grandi entourée de sa famille nombreuse, composée de cinq frères et six sœurs. Dès l’âge de 9 ans, elle a découvert sa passion pour la danse, un talent remarqué très tôt par sa maîtresse d’école. À 11 ans, elle a rejoint le groupe Les Foulards Jaunes sous la direction de Ti Emile, où elle a fait ses premières armes sur scène. Sa carrière a été marquée par des collaborations avec des figures emblématiques du bèlè, comme Ti Raoul, avec qui elle a dansé pendant plus de trente ans, portant la culture martiniquaise sur les scènes internationales.

Marie-Andrée Lapoussinière était reconnue pour sa souplesse, son élégance et sa créativité, notamment pour avoir introduit le « frappé du bassin », une figure qui est devenue emblématique.

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« Nomad », « Soul Chain » & « Boxe Boxe Brésil »

— Par Roland Hélié —

Nomad
Sidi Larbi Cherkaoui / Compagnie Eastman

Passée l’ouverture de Vaison-Danses 2024, systématiquement réservée à l’école intercommunale de danse, le festival présentait Nomad de Sidi Larbi Cherkaoui / Compagnie Eastman, l’une des deux compagnies du chorégraphe. Spectacle consacré, sinon au nomadisme à proprement parler, au désert dont il décline parfois brillamment certaines des figures. Pour qu’il n’y ait aucune équivoque, l’image photographique d’une terre désertique et déshydratée, photo animée par la variété des intempéries, couvrait le fond de scène où, de temps à autre – à vue malgré le noir – les onze danseurs se préparaient et entraient sur le plateau. Pour y produire une première partie plutôt enlevée, laquelle prend fin en deux magnifiques tableaux. Le premier voit trois danseurs se couvrir d’une immense robe noire pour hausser l’un deux au rang de Commandeur, de grand orateur des sables alors que s’élevait le chant de Kaspy Ndia. Il en résulte une sorte d’oraison chantée dans une langue non identifiée, l’impression durable de devenir le témoin où le fidèle d’une indéchiffrable liturgie du lointain. Le second quant à lui met en scène deux danseurs convertis en montures d’un bestiaire fantastique ou d’une caravane de l’étrange que chevauchent leurs habiles écuyers.

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Pré-inscriptions 2024/2025 à La Maison Rouge : Maison des Arts.

La Maison rouge a le plaisir de vous partager le lien d’inscription à nos activités pour la saison 2024-2025.
Merci de bien sélectionner les frais d’inscription et le ou les cours qui vous intéressent.
Lien : https://www.helloasso.com/associations/la-maison-rouge-maison-des-arts/evenements/inscription-2024-1

Nous vous invitons également à venir tester nos activités durant notre journée portes ouvertes le samedi 21 septembre 2024 à La Maison Rouge de 9h à 14h.

Infoline : 0596 71 45 96

L’inscription se fait en trois étapes :
– Sélectionnez vos cours ainsi que la case « frais de gestion »
– Remplissez le formulaire d’inscription
– Payez en ligne
(Pour inscrire plusieurs enfants, renouvelez l’opération pour chaque enfant!)

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« Dé Lannuit Kolé » : conférence dansée du Collectif Tantak

Vendredi 26 juillet à La Maison Rouge à 19h00

Danseurs : Driss IxX, Ludivine Mirre et Isis-Stella Céprika
Synopsis :
Trois corps, trois énergies défendant leur vision de l’être, explorent l’obscurité, un héritage secret. L’ombre, à la fois apaisante et effrayante, inspire l’art, la création, la vérité distante.
Un cheminement, une traversée éphémère, des individualités se rencontrent, se révèlent. Dans les zones d’ombre, des problématiques se dressent, ce qui ne doit, ce qui ne veut être dévoilé, s’exprime en finesse.

Le projet chorégraphique « Dé Lannui Kolé » s’inspire du solo « Clair-Obscur » et explore la liberté  et la cohérence de de nos choix personnels. Cette pièce, interprétée par plusieurs danseurs, cherche à dénoncer les influences négatives extérieures qui tentent de nous détourner de notre propre chemin.

En se déterminant soi-même, on augmente les chances de trouver sa propre lumière. Le spectacle exprime les zones d’ombre qui nous animent et nous construisent presque inconsciemment. Il s’agit de les présenter, de les rendre visibles, de les questionner et de les accepter, car elles font partie intégrante de nous. C’est dans ces zones d’ombre que nous nous définissons de la manière la plus honnête et la plus sincère possible, malgré notre tendance à les refouler pour nous présenter sous un jour plus favorable.

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« Murmuration » au Festival de Fort-de-France : des brassées d’images

— Par Selim Lander —

« Murmuration » ? Le terme est insolite. Scientifique et anglais (la traduction savante française serait « agrégation »). Il désigne les nuées d’oiseaux rassemblés par centaines, voire milliers et qui volent de manière parfaitement synchrone, tourbillonnant comme par exemple les étourneaux dans le ciel de France au moment de leur migration, à l’automne. Le titre de la pièce de danse présentée à Fort-de-France après Paris (2023) et une tournée triomphale n’est pas mal choisi, les nombreux danseurs présents sur le plateau étant en effet remarquablement synchrones. Ils sont 45 en formation « réduite » – comme à Fort-de-France, 63 en formation complète – à mouvoir leurs bras à l’identique jusqu’au moment où le bel ensemble se défait, un danseur entame une autre figure, toujours avec ses bras, suivi par un autre et une image se dessine comme lorsqu’un éclair traverse le ciel.

Au départ, donc, il y a une figure dansée/dessinée par l’ensemble du ballet. Les danseurs sont debout, serrés les uns contre les autres, par rangs de 8 ou 10, face au public. Les danseurs des rangs les plus reculés sont juchés sur des tabourets de hauteur croissante de telle sorte que le haut du corps de chacun puisse être clairement sous le regard des spectateurs.

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« Habana Fénix » : une ode à la renaissance et à la résilience

Lundi 15 et Mardi 16 juillet à 19h30 au Grand Carbet du Parc Aimé Césaire

Le spectacle « Habana Fénix » incarne la renaissance quotidienne, tel l’oiseau mythologique, et rend hommage à la capitale cubaine ainsi qu’à l’inoubliable historien de la ville, Eusebio Leal (1942-2020). La phrase d’Eusebio Leal, « Je l’ai vue émerger des ruines et s’élever comme un phénix, » dédiée à la directrice de la troupe de danse, a inspiré la première mondiale de cette pièce.

Lizt Alfonso, la directrice artistique, a chois une mise en scène innovante et pleine de surprises. Les danseurs se métamorphosent en bâtisseurs-restaurateurs du centre historique de La Havane, symbolisant ceux qui, jour après jour, maintiennent le rêve de la ville en vie. À travers des images et des scènes vibrantes, le spectacle tisse un récit allant de l’ADN culturel cubain, influencé par l’Espagne et l’Afrique, jusqu’à des mondes parallèles reflétant différentes époques de l’histoire du pays.

Depuis sa dernière première en 2017, la compagnie Lizt Alfonso Dance Cuba (LADC) a été interrompue par la pandémie de Covid-19, ce qui a retardé la création de « Habana Fénix », débutée en 2019.

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Murmuration – Sadeck Berrabah au 53ème Festival Culturel de Fort-de-France !

— Par Hélène Lemoine —

Tropiques-Atrium accueille « Murmuration », la nouvelle création de Sadeck Berrabah. Ce chorégraphe, qui a conquis des millions de spectateurs sur les réseaux sociaux, arrive avec une troupe de 40 danseurs pour un spectacle revisité.

Une carrière fulgurante

Sadeck Berrabah, ancien maçon et plombier, s’est rapidement imposé sur la scène de la danse contemporaine. Dès 2017, il fait sensation avec la publication de sa vidéo « Géométrie variable », qui devient virale et le propulse sous les feux des projecteurs. En 2021, il atteint la finale de l’émission « La France a un incroyable talent », augmentant encore sa notoriété. Collaborant avec des artistes de renom tels que Shakira, Chris Brown et les Black Eyed Peas, il participe également à des événements internationaux prestigieux, notamment les Grammy Awards, les Victoires de la Musique et les Jeux Olympiques de Paris 2024.

Un spectacle revisité

Après le succès de sa tournée des Zéniths de France, qui a attiré plus de 150 000 spectateurs, Sadeck Berrabah propose une version enrichie de « Murmuration ». Ce spectacle allie des chorégraphies iconiques à de nouvelles créations, promettant une expérience unique aux spectateurs.

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« Chimen Milo » à l’Atrium

— Par Selim Lander —

L’association Chimen Milo – soit « sur la trace de Ti Emile », lequel s’était attaché, en son temps, à maintenir les traditions artistiques de la Martinique rurale, Danmié, Kalenda, Bèlè – a présenté samedi 29 juin Mèsi, issu de deux spectacles antérieurs, l’un déjà nommé Mèsi, le second Travay. Ce nouveau Mèsi, très abouti, fait appel à huit danseuses, un danseur, une chanteuse et deux choristes, deux chanteurs dont un au tibwa, deux tambours.

Que ce spectacle étiqueté traditionnel (« pasé wè nou ») qui clôturait la saison 2023-2024 ait rempli la grande salle de Tropiques-Atrium, est la preuve qu’il existe dans le public martiniquais une vraie demande pour tout ce qui peut évoquer la vie d’antan à la campagne. Il ne faut pas oublier, en effet, que la Martinique est restée rurale très longtemps, car s’il y avait bien des usines (sucreries, distilleries) elles étaient installées au plus près des champs de cannes. Ce n’est qu’après la deuxième guerre, à la suite de la départementalisation, avec la généralisation de l’enseignement secondaire, l’extension des droits sociaux et la croissance démesurée du secteur tertiaire que la plus grande partie de la population a quitté les campagnes, ou plus précisément abandonné la condition paysanne.

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Urban Paradise Festival du jeudi 6 au mardi 11 juin 2024

À Hôtel Black Diamond, au Diamant

L’association K’Mad’Evens a dévoilé le programme de la 3e édition de l’Urban Paradise Festival( UPF), le festival de kizomba, surnommée « Suprême ». Cet événement mettra en valeur un mélange de cultures avec des sonorités afro-caribéennes et des musiques du monde. Le festival invite des danseurs et amateurs de kizomba, urbankiz, tarroxo, zouk, caribbean-music, dancehall et konpa, tout en faisant découvrir le riche patrimoine antillais.

K’Mad’Evens souligne l’importance de transmettre la culture martiniquaise aux visiteurs et aux locaux. Le festival inclut des artisans et des DJs renommés, locaux et internationaux. Cette édition vise à revisiter la musique traditionnelle en intégrant des danses et musiques actuelles pour promouvoir l’identité culturelle martiniquaise.

Le festival se déroulera pendant six jours au Diamant, avec Jennifer Dias, chanteuse de zouk et kizomba, comme marraine, et DJ Fofo-Jah du Canada comme parrain. Une initiation à la yole sera également proposée par Georges-Henri Lagier et l’équipe d’Alizés Yoles pour promouvoir le patrimoine martiniquais.

UPF – Urban Paradise Festival
Jeudi 6 au mardi 11 juin Hôtel Black Diamond, au Diamant

Artistes, professeurs et coachs Curtis (France) : Urban Kiz & Men Styling Samy & Dédé (Haïti-Canada) : Kizomba Styl-K (France) : Urban Kiz Feddy (971) : Semba Moorea (973) : Relaxe your body – Find your style Melyss & Micka (972) : Kizomba Jah J’A & Kizzy (Suisse/France) : Tarraxo Meggie & David (Haïti) : Konpa Ladies @RT Trio (972) : Lady Styling Tiken Madness (971) : Coaching attitude Clémence & Erwan (972) : UrbanKiz Fusion Ati (France) : Afrobeat et Amapiano Murielle Bedot (972) : Zouk Tiphaine & Laura (France) : Yoga

Avec les DJ’s Montréal, Canada : Dj Fofo-jah (le parrain) Réunion : Dj Diablo France : Dj Lenhy – Dj Dlv – Mister J-Kee

Tarifs : Fullpass 185 euros, soirée 30 euros, pass samedi 95 euros et pass dimanche 70 euros.

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Spectacle de l’association Apsara : « Le palais des illusions »

Samedi 1er juin à 19h 30 au Grand Carbet du parc Aimé-Césaire à Fort-de-France.

L’association Apsara, école de Bharatanatyam, présente son spectacle de fin d’année intitulé « Le Palais des Illusions » ce samedi 1er juin. Sous la direction de Consuelo Marlin, alias Lalitha Swarupa, chorégraphe et danseuse, une cinquantaine d’élèves interpréteront l’histoire de Draupadi, inspirée du roman de Chitra Banerjee Divakaruni. Caroline Savard racontera cette épopée indienne tandis que les danseurs évolueront sur scène dans des tableaux colorés et festifs. Les décors, la musique, les bijoux et les costumes, spécialement importés d’Inde, immergeront le public dans l’univers de la société indienne ancienne. Cette soirée promet d’être enchantée et inoubliable, plongeant les spectateurs dans la magie du Mahabharata.

Le Bharatanatyam

Le Bharatanatyam, danse classique du sud de l’Inde, sera à l’honneur lors de ce spectacle. Reconnue comme l’une des plus anciennes formes de danse classique indienne, ses origines remontent à plus de 2000 ans, avec des récits et sculptures de temples en témoignent. Ce style de danse est à la fois très rythmique et expressif, offrant une exploration artistique et un voyage culturel unique.

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« Jérôme Bel par … » en version 972

Jeudi 11 avril / 19h30 / Tropiques-Atrium

— Par Hélène Lemoine —

Dans « Jérôme Bel par Jérôme Bel », le célèbre danseur et chorégraphe français nous plonge dans l’intimité de sa vie artistique et personnelle. Né le 14 octobre 1964 à Montpellier, Bel découvre sa passion pour la danse contemporaine lors du Festival d’Avignon en 1983, où il est profondément marqué par les œuvres de Pina Bausch et Anne Teresa De Keersmaeker. Cette rencontre avec la scène le pousse à étudier la danse au CNDC d’Angers, de 1984 à 1985.

Sa carrière, à la fois riche et diversifiée, témoigne de sa créativité et de son audace. En tant que danseur, il collabore avec de grands chorégraphes en France et en Italie avant de se lancer dans la chorégraphie lui-même. Son approche minimaliste, provocatrice et ludique remet en question les conventions du spectacle. Des pièces telles que « Nom donné par l’auteur » ou « Jérôme Bel » explorent des concepts novateurs, tandis que « The Show Must Go On » réunit vingt interprètes sur scène, dans une fusion audacieuse de chansons pop et de mouvements contemporains.

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Un Lévé-fésé au marché du Lamentin

— Par Patrick Chamoiseau —
Soirée samedi Gloria.
Appel du tambour.
Marché du Lamentin.

Danmyé.

Le Major en tricot vert répond à la ronde de défi du premier. Il effectue alors sa « montée au tambour » et il salue le tanbouyé. Moment important, car si le tanbouyé se met à soutenir l’un des deux, l’autre est perdu.

Le la-ronde peut alors commencer.

Chaque geste est un coup potentiel. Chaque mouvement est une menace cachée. Les piétinements invoquent des forces telluriques. Les bras appellent la légèreté du vent et la science de l’oiseau. Les balancements du torse et les arrêts subits bandent petit à petit la force du taureau.

Les deux danses fonctionnent comme des armures et comme des têtes chercheuses. Elles testent les défenses de l’adversaire, guettent une ouverture, cherchent à la provoquer. Les corps sont offerts à la grâce selon des lois précises. La plus belle danse peut déclencher une préférence du tanbouyé. Ce qui (Jésus-Marie !) serait terrible pour celle qui se verrait abandonnée.

On s’aplatit de tout son poids pour ne pas être soulevé. Il faut devenir aussi lourd que l’usine du Robert.

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La salle mobile de Tropiques-Atrium s’appelle désormais « Salle Josy Michalon »

— Communiqué de presse —
Fort-de-France, le 22 mars 2023
Le Conseil d’administration et la direction de Tropiques Atrium ont souhaité saluer le parcours et l’apport d’une grande figure martiniquaise de la danse : Madame Josy Michalon.

Danseuse, chorégraphe, formatrice et chercheuse, Madame Josy Michalon a formé des générations de danseurs tout en effectuant de nombreuses recherches consacrées aux danses africaines et afro-descendantes, tant du point de vue artistique, qu’anthropologique.

Aussi, par un vote unanime lors de sa séance du mercredi 6 mars 2024, le conseil d’administration a décidé de dénommer la salle mobile de Tropiques atrium : « Salle Josy Michalon ».

Josy Michalon

Chorégraphe, membre du CID (Centre International de la Danse de l’Unesco), chercheur en ethnochoréologie, danseuse, pédagogue possédant une solide formation, Josy Michalon est une figure historique des danses de Martinique.

En 1978, Aimé Césaire, lui confie la direction de l’Atelier Traditions Populaires du SERMAC (Service Municipal d’Action Culturelle de la Ville), qu’elle dirigera pendant 35 ans avec rigueur formant des générations de danseurs.

Josy Michalon incite l’Éducation nationale et les associations à favoriser la formation. Elle mène en milieu scolaire des expériences qui développent l’intérêt des enseignants pour l’action culturelle et permettent d’intégrer l’enseignement du Bèlè dans le programme scolaire.

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