Catégorie : Cinéma

« Paris au temps du bal nègre », un film de Martine Delumeau

Dimanche 26 mai à 23h20 sur France 5. Disponible en replay=>

— Par Hélène Lemoine —

« Paris au temps du bal nègre » est un documentaire inédit réalisé par Martine Delumeau, qui plonge dans l’histoire du Bal de la rue Blomet, également connu sous le nom de Bal Nègre. Ce film utilise un mélange d’archives et de reconstitutions pour transporter les spectateurs dans les Années folles de Paris, précisément en 1924, au 33, rue Blomet dans le 15e arrondissement, près de Montparnasse.

Une époque effervescente

À cette époque, le 33, rue Blomet, une maison du XVIIIe siècle reconvertie en cabaret sous le nom de Bal Blomet, devient le lieu de rendez-vous incontournable de la génération avide de distractions après la Grande Guerre. Nommé Bal Nègre par le poète Robert Desnos, ce lieu voit se côtoyer des célébrités comme Joséphine Baker, Foujita, Ernest Hemingway, Man Ray, et Mistinguett, ainsi que des anonymes, des ouvriers et des intellectuels.

Un creuset d’identité noire

Le Bal Blomet se transforme en un creuset où une nouvelle identité noire émerge. Les créoles de Paris, allant des petits-bourgeois assimilés aux travailleurs manuels, en passant par les intellectuels et les révolutionnaires, se retrouvent pour danser la biguine.

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« Borgo », un drame de Stéphane Demoustier

Vendredi 24 mai à 19h (Tropiques Atrium)
| 1h 58min |
De | Par Stéphane Demoustier
Avec Hafsia Herzi, Moussa Mansaly, Louis Memmi
Synopsis :
Mélissa, 32 ans, surveillante pénitentiaire expérimentée, s’installe en Corse avec ses deux jeunes enfants et son mari. L’occasion d’un nouveau départ. Elle intègre les équipes d’un centre pénitentiaire pas tout à fait comme les autres. Ici, on dit que ce sont les prisonniers qui surveillent les gardiens. L’intégration de Mélissa est facilitée par Saveriu, un jeune détenu qui semble influent et la place sous sa protection.
Mais, une fois libéré, Saveriu reprend contact avec Mélissa, il a un service à lui demander. Une mécanique pernicieuse se met en marche.
La presse en parle :
Les Échos par Olivier De Bruyn
Stéphane Demoustier signe un film noir magistral et offre à Hafsia Herzi l’un des plus beaux rôles de sa carrière.

Marianne par Olivier De Bruyn
Dans un film noir captivant, Stéphane Demoustier détricote les clichés cinématographiques associés à l’île de beauté. Cette fiction magistrale s’impose comme l’une des plus belles réussites de l’année du côté du cinéma français.

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« Emilie Schindler : une liste, une héroïne”, un documentaire d’Annette Baumeister

Lundi 20 mai à 23h45 sur Arte & disponible jusqu’au 18 août 2024

Émilie Schindler : l’héroïne de l’ombre

— Par Hélène Lemoine —

Dans le film de Steven Spielberg de 1993, elle n’apparaît que dans de rares scènes, toujours réduite au rôle d’épouse trompée et délaissée. Ce qu’elle était. Mais pas que. Un documentaire diffusé ce lundi 20 mai au soir à 23h45 sur Arte redonne enfin sa juste place à Émilie Schindler, l’épouse d’Oskar Schindler, connu du grand public grâce au film « La Liste de Schindler ».

L’histoire a retenu que ce dirigeant d’entreprise d’armement à Brünnlitz, dans l’actuelle République tchèque, avait permis le sauvetage de 1 200 juifs des camps de concentration, en les faisant travailler, dans des conditions moins indignes qu’ailleurs, dans son usine. Mais sa femme est restée dans l’ombre alors qu’elle a fait partie intégrante du projet.

« Le film de Spielberg a complètement dépossédé Émilie Schindler de sa version des faits, insiste l’historienne Kirsten Heinsohn, qui intervient dans le documentaire. Ça ne s’est pas passé comme ça. » « Elle était bien plus qu’une simple épouse bafouée », insiste une fille de rescapés de l’Holocauste.

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« Le cochon de Gaza », une comédie de Sylvain Estibal

Mardi 21 mai à 19h au Teyat Otonom Mawon (Tom)
Par Sylvain Estibal
Avec Sasson Gabai, Baya Belal, Khalifa Natou
21 septembre 2011 en salle | 1h 39min | Comédie

Distinction :
– César du meilleur premier film 2012
– ⁠Prix du public au festival international du film de Tokyo

Synopsis
Après une tempête, Jafaar, un pêcheur palestinien de Gaza, remonte par hasard dans ses filets un cochon tombé d’un cargo. Bien décidé a se débarrasser de cet animal impur, il décide toutefois d’essayer de le vendre afin d’améliorer son existence misérable. Le pauvre Jafaar se lance alors dans un commerce rocambolesque et bien peu recommandable…
Dans cette tragi-comédie, l’ensemble du petit peuple de Gaza, coincé entre sa misère absolue au quotidien, les contraintes des militaires Israéliens et le diktat des barbus aux commandes, est représenté par ce pauvre pêcheur dont l’unique souci est de survivre au jour le jour et qui, pour cela, est prêt a tout. Jafaar, dans une permanente dérision de lui-même, même dans les moments tragiques, évolue dans cette histoire a l’humour mordant… et nous laissera espérer que si l’on peut s’entendre, malgré toutes les différences, à l’échelle individuelle, on peut s’entendre in fine, à l’échelle collective.

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« La Couleur de l’Esclavage », un documentaire de Patrick Baucelin

Une plongée sobre mais profonde dans l’horreur de l’histoire
Le documentaire « La Couleur de l’Esclavage », réalisé par Patrick Baucelin, offre une exploration détaillée et précise de l’horreur de l’esclavage colonial. Avec une durée de 1 heure et 33 minutes, ce film documentaire, à la fois dramatique et historique, révèle les souffrances endurées par des millions de captifs africains pendant plus de quatre siècles.

Entre le XVIe et le XIXe siècle, des milliers de convois transportant entre 300 et 450 captifs africains traversèrent l’océan Atlantique, avec plus d’un million d’entre eux perdant la vie au cours de ce voyage inhumain vers les Antilles. Ce documentaire plonge profondément dans les réalités brutales de l’esclavage colonial, décrivant avec précision les conditions inhumaines à bord des bateaux négriers et la vie quotidienne des esclaves dans les plantations.

Patrick Baucelin, réalisateur martiniquais, a entrepris cette démarche conscient du besoin urgent de témoigner de cette tragédie historique. Son film, autofinancé et tourné en trois ans et demi avec la participation de 222 bénévoles, offre une représentation authentique et détaillée de l’histoire de l’esclavage dans les Caraïbes.

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« Origine Kongo », un documentaire de Laura Chatenay-Rivauday

Vendredi 17 mai à 19h à OMCLR Bd Henri Auzé au Robert

— Par Sarha Fauré —

Synopsis : « Origine Kongo » plonge au cœur de l’histoire méconnue des Kongos, ces hommes et femmes africains envoyés aux Antilles pour travailler après l’abolition de l’esclavage. À travers des récits poignants et des témoignages émouvants, le documentaire explore les différentes façons dont les descendants des Kongos retracent leur héritage et revendiquent leurs racines africaines dans les sociétés antillaises d’aujourd’hui.

Voir le Documentaire : https://www.france.tv/documentaires/4774522-origine-kongo.html#section-about

Lire aussi : Origine : Kongo (madinin-art.net)

Approche narrative : Laura Chatenay-Rivauday adopte une approche intime et diversifiée pour raconter cette histoire complexe. En mettant en lumière les histoires individuelles de plusieurs protagonistes, le documentaire offre un aperçu captivant de la manière dont chaque personne s’approprie son identité Kongo de manière unique. Des artistes aux agriculteurs en passant par les militants culturels, chaque protagoniste du film apporte une perspective précieuse sur la manière dont les Kongos et leurs descendants ont façonné la culture et l’identité des Antilles.

Thèmes abordés : « Origine Kongo » aborde une multitude de thèmes essentiels, notamment l’héritage culturel, l’identité, la transmission intergénérationnelle et la résilience.

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Hold-up sur les vieux | Documentaire de Laurence Delleur, Nathalie Amsellem

Mardi 14  Mai à 20h 55 sur Arte | 1h 30min |

— Par Sarha Fauré —

Le documentaire « Hold-up sur les vieux » réalisé par Laurence Delleur et Nathalie Amsellem offre un regard percutant sur la manière dont les pouvoirs publics européens délèguent la prise en charge des personnes âgées au secteur privé. Diffusé sur Arte et disponible sur arte.tv, ce documentaire plonge dans un voyage à travers plusieurs pays européens, dont la France, l’Espagne, l’Allemagne, le Royaume-Uni et le Danemark, pour explorer les différentes facettes de cette réalité préoccupante.

Alors que le vieillissement de la population s’intensifie en Europe, la question de la prise en charge des personnes âgées se pose avec une acuité croissante. Le documentaire met en lumière les conséquences de cette délégation au secteur privé, où le profit semble primer sur le bien-être des résidents des maisons de retraite. À travers des témoignages poignants et des analyses approfondies, les réalisatrices dressent un constat sans appel : nos aînés deviennent progressivement des marchandises, sacrifiés sur l’autel du capitalisme.

En explorant des cas concrets dans différents pays européens, le documentaire révèle les diverses dérives de ce système, allant de la maltraitance dans les établissements privés à l’exploitation des travailleurs migrants dans le secteur de l’aide à domicile.

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« Madame Hofmann », un film de Sébastien Lifshitz

Mercredi 15 mai à 19h | Vendredi 17 mai à 14h à Madiana
Festival d’Angouleme – Les Flamboyants.
Prix de la critique du festival de Valencienne.
Documentaire `| France | 1h44

Synopsis : « Bienvenue dans ma vie », cette phrase, Sylvie Hofmann la répète à longueur de journée ou presque. Sylvie est cadre infirmière depuis 40 ans à l’hôpital nord de Marseille. Sa vie, c’est courir. Entre les patients, sa mère, son mari et sa fille, elle consacre ses journées aux autres depuis toujours. Et si elle décidait de penser un peu à elle ? De partir à la retraite ? En a-t-elle le droit, mais surtout en a-t-elle vraiment envie ?
Bande annonce :

La Presse en parle :
Elle par Françoise Delbecq
Un portrait bouleversant et passionnant.

Les Fiches du Cinéma par Antoine Corte
Après le succès d’Adolescentes et de Petite fille, Sébastien Lifshitz confirme son talent de portraitiste avec Madame Hofmann, en abordant la paupérisation de l’hôpital public sous l’angle singulier d’une cadre hospitalière à la veille de la retraite.

Les Inrockuptibles par Marilou Duponchel
Si le cinéaste dépeint, par l’intermédiaire de Sylvie Hofmann, l’hôpital en crise, en manque de tout, de matériel et de soignant·es, c’est moins pour en chroniquer le chaos que pour honorer l’intelligence humaine qui lui fait face.

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Le Festival de Cannes : tout un programme!

Du mardi 14 mai au samedi 25 mai 2024

— Par Hélène Lemoine —

Un peu d’histoire

Le Festival de Cannes, incarnation du glamour et de la grandeur cinématographique, s’érige aujourd’hui en un événement culturel d’une importance mondiale incontestable. Sa réputation s’enracine dans une histoire riche, débutant officiellement en 1946, mais dont les prémices remontent à huit ans plus tôt.

En 1938, la Mostra de Venise, première compétition internationale dédiée au cinéma, subit les pressions politiques de l’Allemagne nazie, conduisant à une controverse majeure dans l’attribution des récompenses. Cet épisode déclenche le désir de créer un événement cinématographique libre de toute ingérence politique.

Philippe Erlanger, alors membre du jury français à la Mostra de Venise, envisage dès son retour en France l’organisation d’un festival cinématographique indépendant. Soutenu par des personnalités politiques françaises telles que Jean Zay et Albert Sarraut, le projet prend forme rapidement.

En mai 1939, Cannes est choisie comme ville hôte du festival, succédant à Biarritz, dans un contexte de rivalité avec Venise et d’aspiration à une aura hollywoodienne. Cependant, le déclenchement de la Seconde Guerre mondiale anéantit les espoirs d’une première édition réussie.

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« Bushman », drame de David Schickele

Mardi 14 mai à 14h à Madiana | Jeudi 23 mai à Tropiques-Atrium
Par David Schickele
Avec Paul Eyam Nzie Okpokam, Elaine Featherstone, Jack Nance
Synopsis :
Tout public😀 
En 1968, Martin Luther King est assassiné et la guerre du Biafra entraîne une terrible famine. Gabriel a fui le Nigéria et vit à San Francisco, au contact de la communauté afro-américaine comme des milieux bohèmes blancs. Dans ces États-Unis très agités des sixties, sa vie d’exil est jalonnée de rencontres, d’escapades et d’errances, mais il reste habité de souvenirs et de la nostalgie du village de son enfance. Bientôt, son visa arrive à expiration…

La presse en parle :
Paris Match par Yannick Vely
Noir et blanc somptueux, propos politique d’une rare puissance sur les États-Unis mais aussi sur l’Afrique : ce film sur un immigré nigérian dans la Californie des Sixties surprend par sa modernité de ton entre ironie mordante et violence sociale.

Cahiers du Cinéma par Alice Leroy
Bushman doit beaucoup à l’interprétation de Paul Eyam Nzie Okpokam, qui déroute la chronique attendue des errances de la contre-culture vers une réflexion plus profonde sur la solitude de l’exil, l’engagement et la communauté.

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« Comme un lundi », comédie de Ryo Takebayashi

À Madiana en VOSTfr
Avec Makita Sports, Wan Marui
Synopsis :
Votre boss vous harcèle ? Vos collègues vous épuisent ? Vous ne voulez plus retourner au bureau ? Vous n’imaginez pas ce que traversent Yoshikawa et ses collègues ! Car, en plus des galères, ils sont piégés dans une boucle temporelle… qui recommence chaque lundi ! Entre deux rendez-vous client, réussiront-ils à trouver la sortie ?

La presse en parle :
Dernières Nouvelles d’Alsace par N.C
Quand la routine devient loufoque : au Japon, Ryo Takebayashi enferme des jeunes pubards créatifs dans un bureau où la vie se répète indéfiniment, avec un sentiment de déjà-vu, déjà vécu.

L’Ecran Fantastique par La rédaction
Vous détestez les lundis, elle aussi ! Cette comédie, servie avec humour par son actrice principale, tire son épingle du jeu.

L’Obs par Xavier Leherpeur
Une comédie loufoque, sociale et fielleuse sur le monde du travail made in Japan. Outre la résolution sans cesse repoussée avec malice de cette fiction déjantée, le cinéaste brocarde le système hiérarchique qui prévaut dans les bureaux nippons.

Le Dauphiné Libéré par N.C

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1874. La naissance de l’impressionnisme, docu-fiction d’Hugues Nancy et Julien Johan

Sur Arte.tv jusqu’au 25 septembre.

— Par Hélène Lemoine —

En 1874, un groupe hétéroclite mais passionné d’artistes se réunit autour de l’idée de défier l’ordre établi de l’académisme artistique de l’époque. Parmi eux, figurent des noms qui deviendront légendaires : Monet, Renoir, Degas, Bazille, et d’autres encore, tous animés par le désir ardent de créer quelque chose de nouveau, de révolutionnaire.
Pourtant, cette révolution artistique ne naît pas du néant. Elle trouve ses racines dans les expériences individuelles de ces jeunes artistes. En 1862, Claude Monet, alors un jeune caricaturiste, découvre l’art de la peinture de paysage grâce à son mentor, Eugène Boudin. Sa découverte des vastes horizons des falaises normandes le pousse à abandonner ses crayons pour une palette de couleurs, l’amenant à Paris où il rejoint l’atelier de Charles Gleyre. C’est là qu’il rencontre ses futurs compagnons de lutte artistique : Alfred Sisley, Auguste Renoir et Frédéric Bazille.
L’année 1863 marque un tournant décisif avec l’organisation du Salon des refusés, un événement qui secoue le monde de l’art établi. Inspirés par des œuvres comme « Le déjeuner sur l’herbe » d’Édouard Manet, ces jeunes peintres commencent à remettre en question les normes rigides de l’Académie des beaux-arts.

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Decolonial Film Festival : regards cinématographiques sur l’histoire et la résilience

Du 14 au 25 mai  : L’écran ( Saint-Denis) | Le Saint-André des Arts ( Paris) | Point Ephémère ( Paris) | Le Luminor ( Paris) Le Luxy ( Ivry-sur-Seine) L’Espace 1789 ( Saint-Ouen)

— Par Hélène Lemoine —

Le Decolonial Film Festival inaugure sa première édition du 14 au 25 mai en région parisienne, offrant une sélection minutieusement choisie de films porteurs de réflexions profondes sur les questions cruciales de colonisation, de pouvoir, et de résistance. Conçu comme une alternative au faste du festival de Cannes, cet événement se veut une fenêtre ouverte sur des cinématographies souvent marginalisées, offrant ainsi un espace de discussion et de sensibilisation pour tous les publics.

À l’opposé du glamour et de la compétition de Cannes, le Decolonial Film Festival aspire à créer un environnement inclusif et accessible où chacun peut se plonger dans des récits cinématographiques engagés. Loin d’être une simple manifestation artistique, ce festival est un acte politique, cherchant à normaliser les perspectives décoloniales et à remettre en question les récits dominants.

Soutenu par une levée de fonds participative, le Decolonial Film Festival se distingue par son indépendance vis-à-vis des grands réseaux de l’industrie cinématographique.

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« La Promesse verte », un film de Edouard Bergeon

À Madiana
Avec Alexandra Lamy, Félix Moati, Sofian Khammes

Synopsis :
Pour tenter de sauver son fils Martin injustement condamné à mort en Indonésie, Carole se lance dans un combat inégal contre les exploitants d’huile de palme responsables de la déforestation et contre les puissants lobbies industriels.

La presse en parle :
Ouest France par Philippe Lemoine
Un film qui réconcilie les générations autour d’un défi majeur qu’il est urgent de partager.

20 Minutes par Caroline Vié
Une plongée angoissante dans l’huile de palme.

Femme Actuelle par La Rédaction
Sous le voile pudique de la fiction, le film met en lumière des vérités sur le côté sombre de l’Indonésie et les méfaits de l’argent roi, quel que soit le pays.

Franceinfo Culture par Alexandra Gardes
Avec beaucoup de tension, mais aussi de sensibilité, « La Promesse verte » met en lumière les enjeux écologiques, politiques et économiques liés à la déforestation.

Le Parisien par Catherine Balle
À travers cette fiction captivante, Édouard Bergeon porte efficacement son message écologique et politique. Au final, « La Promesse verte » est un long-métrage porté par des acteurs habités.

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« Dieu est une femme » de Andrés Peyrot

•lundi 6 mai à 19h •mardi 7 mai à 14h •jeudi 16 mai à 14h
Par Andrés Peyrot, Elizabeth Wautlet
Titre original God is a Woman
Documentaire 3 avril 2024 en salle | 1h 25min |
Synopsis
En 1975, Pierre-Dominique Gaisseau, explorateur français oscarisé pour son documentaire Le Ciel et la Boue, se rend au Panama pour réaliser un film sur la communauté fermée des Kunas, où la femme est sacrée. Gaisseau, son épouse et leur fille Akiko vivent avec les Kunas pendant une année. Mais le projet fait faillite et la copie est confisquée par une banque. Cinquante ans plus tard, les Kunas attendent toujours de découvrir « leur » film, devenu une légende transmise par les plus anciens aux plus jeunes. Un jour, une copie cachée est retrouvée à Paris.. À travers sa forme et l’histoire qu’il raconte, Dieu est une femme interroge le rapport entre protagonistes et cinéastes de film documentaire dans une perspective de décolonisation du regard et du cinéma.

La presse en parle :
Culturopoing.com par François Armand
Beauté ultime du film, si les Kunas ne renient rien de ce qui les relie à la société des Blancs, c’est bien une voie d’émancipation qui se dessine.

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« La salle des profs », un film de İlker Çatak

Le jeudi 2 mai à 19h, le lundi 13 à 14h, le mardi 14 à 19h et le jeudi 16 à 19h à Madiana
| Par İlker Çatak, Johannes Duncker
Avec Leonie Benesch, Michael Klammer, Rafael Stachowiak
Titre original Das Lehrerzimmer | 6 mars 2024 en salle | 1h 39min | Drame
Synopsis
Tout public
Alors qu’une série de vols a lieu en salle des profs, Carla Nowak mène l’enquête dans le collège où elle enseigne. Très vite, tout l’établissement est ébranlé par ses découvertes.
La presse en parle :
Madinin’Art par la rédaction
Courte, concise et dépourvue de tout superflu, « La Salle des profs » ne laisse aucun répit à son public. Chaque scène est soigneusement orchestrée pour maintenir une tension palpable, nous plongeant toujours plus profondément dans l’obscurité de son intrigue. Entre drame et suspense, ce thriller intelligent et addictif nous offre un regard saisissant sur les travers d’un système éducatif en perpétuelle crise. La critique complète est disponible ci-dessous.

20 Minutes par Caroline Vié
Ce drame poignant pourrait coiffer au poteau La Zone d’intérêt de Jonathan Glazer, Le Cercle des neiges de Juan Antonio Bayona, Moi capitaine de Matteo Garrone ou Perfect Days de Wim Wenders, tant son sujet parle au parent, à l’enseignant ou à l’élève (voire aux trois à la fois) qui sommeille quelque part en nous.

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« Code noir : les révoltés du Gaoulet »

En podcast sur le site de Martinique la 1ère

La série « Code noir : les révoltés du Gaoulet » est disponible en podcast sur le site de Martinique la 1ère. À travers six épisodes de 26 minutes chacun et trois bonus, plongez dans la vie des colonies à l’époque de l’esclavage.

Inspirée par les travaux de recherche de l’historienne Myriam Cottias sur l’affaire du Gaoulet en 1710, cette fiction audio évoque une révolte d’esclaves en Martinique au XVIIIe siècle. Les auditeurs sont avertis dès le début que la fiction s’inspire de faits réels. L’histoire suit les destins de quatre personnages : Titus, un esclave vieillissant ayant gagné la confiance de son maître après des années de labeur, Amadi, un homme fraîchement débarqué d’un navire négrier découvrant l’horreur du système esclavagiste, Jeanne, une jeune femme esclave victime des violences de son maître, et sœur Camille, une religieuse blanche convaincue de la nécessité d’évangéliser et de sauver les âmes des esclaves.

Cette plongée dans l’histoire des Antilles françaises dévoile, à travers parfois des scènes violentes, le combat pour la liberté dans une société opprimant corps et esprits.

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La mort de Laurent Cantet, maître de l’humanisme cinématographique

— Par Sarha Fauré —

Laurent Cantet, cinéaste discret mais profondément engagé, a laissé une empreinte indélébile sur le cinéma français. Son décès, survenu le 25 avril, a été un moment de deuil pour toute la communauté cinématographique. Cantet, né en 1961, a grandi avec une sensibilité particulière aux nuances de la société et des rapports humains, une sensibilité qu’il a su traduire magistralement sur pellicule tout au long de sa carrière.

Son premier long-métrage, « Ressources humaines » (1999), a été comme une entrée en matière, une exploration subtile des tensions sociales et familiales dans le contexte de l’entreprise. Cantet a immédiatement attiré l’attention avec sa capacité à capturer les nuances des relations humaines, démontrant une compréhension profonde des dynamiques complexes qui animent la société contemporaine.

Cette sensibilité s’est encore affirmée avec « Entre les murs » (2008), le film qui a valu à Cantet la Palme d’or à Cannes. Adapté du roman de François Bégaudeau, le film offre un portrait saisissant de la vie dans une classe de collège en zone d’éducation prioritaire. Cantet a réussi à capturer l’énergie brute de l’adolescence, tout en explorant les enjeux sociaux et éducatifs qui sous-tendent chaque interaction.

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8e édition du festival international du film documentaire de Martinique

Du 25 avril au 04 mai à Fort-de-France et en communes

Le Festival International du Film Documentaire de Martinique – Les Révoltés du Monde vous invite pour sa 8e édition qui aura lieu du 25 avril au 4 mai 2024, avec une sélection de 14 films autour de figures historiques et de luttes citoyennes pour la liberté, les droits des femmes, la solidarité, la justice économique et sociale.

À partir du combat de Néné pour électrifier un village isolé au Sénégal, nous découvrirons comment La lumière des femmes éclaire les enjeux de la modernité. C’est aussi l’importance de lutter contre la domination et l’exploitation qui conduisit Rachel Keke à mener La révolte des femmes de chambre d’un des plus grands hôtels parisiens. Koromousso – Grande soeur lève le voile sur une part d’intimité d’un groupe de Canadiennes d’origine africaine en abordant le phénomène de l’excision et sa réparation.

Nurse blanche et enfant noir nous révèle une autre intimité : celle d’immigrés noirs nigérians qui se remémorent leur enfance dans des familles d’accueil britanniques blanches. Avec Le courage en plus, nous verrons comment la création artistique apporte un changement et de l’espoir à des jeunes Guinéens en situation de handicap.

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« Nous, jeunesse(s) d’Iran. Voyage interdit au sein de la génération Z iranienne »

Gratuit à la demande sur France.tv

— Par Sarha Fauré —

« Nous, jeunesse(s) d’Iran. Voyage interdit au sein de la génération Z iranienne » est bien plus qu’un simple documentaire. Réalisé par Solène Chalvon-Fioriti et diffusé sur France 5, ce film de 70 minutes plonge les spectateurs dans le tumulte de la jeunesse iranienne, révélant une société en plein bouleversement.

Au cœur de ce récit se trouve l’étincelle qui a enflammé la nation : la tragique mort de Jina Mahsa Amini en septembre 2022. Sa disparition a déclenché le mouvement « Femme Vie Liberté », une révolte massive étouffée dans la violence à l’automne de la même année. Mais loin de s’éteindre, cette révolte a enclenché une transformation culturelle profonde, portée par la génération Z.

À travers six récits poignants de jeunes de moins de 25 ans, le documentaire offre une plongée intime dans les aspirations, les luttes et les espoirs de cette jeunesse iranienne. Des étudiants brisant les tabous dans les universités aux manifestants clamant leur liberté dans les rues, chaque témoignage révèle une facette unique de cette génération en mutation.

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« Eureka », un film de Lisandro Alonso

Mardi 23 avril à 19h à Madiana
Jeudi 25 avril à 14h à Madiana
Par Lisandro Alonso, Fabian Casas
Avec Viggo Mortensen, Chiara Mastroianni, Alaina Clifford
28 février 2024 en salle | 2h 27min | Drame
Synopsis :
Alaina est accablée par son travail d’officier de police dans la Réserve de Pine Ridge. Elle décide de ne plus répondre à sa radio.
Sa nièce, Sadie, attend son retour pendant une longue nuit, en vain. Sadie, triste, décide d’entamer son voyage avec l’aide de son grand-père. Elle s’envole dans le temps et l’espace vers l’Amérique du Sud. Elle ne regardera plus de western en noir et blanc, qui ne la représentent pas.
Tout lui semble différent quand elle commence à percevoir les rêves d’autres indiens qui habitent dans la forêt. Ses conclusions sont incertaines…
Les oiseaux ne parlent pas aux humains, mais si seulement nous pouvions les comprendre, ils auraient sans doute quelques vérités à nous transmettre.

La Presse en parle :
Culturopoing.com par Eléonore Vigier
Voyage entre l’espace et le temps abolis, à la chronologie disloquée, Eureka est un adieu au monde, qui le fuit vers l’au-delà, le rêve et l’immatériel.

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« Civil War », un film de Alex Garland

À Madiana lundi 22 avril à 19h 15 : seule séance de programmée en VOSTFr

Avec Kirsten Dunst, Wagner OKMoura, Cailee Spaeny
17 avril 2024 en salle | 1h 49min | Action, Thriller

Synopsis : Dans un futur proche, une équipe de journalistes voyage à travers les États-Unis au cours d’une guerre civile qui s’intensifie rapidement et engloutit le pays tout entier, luttant pour survivre dans un pays dont le gouvernement est devenu une dictature dystopique où les milices extrémistes partisanes commettent régulièrement des actes politiques et de violence.

La presse en parle :

Culturopoing.com par Thibault Vicq
Alex Garland condense le temps dans un blockbuster total, à l’analyse éloquente d’une nation en déliquescence. La fresque ne s’autoproclame pas comme telle, elle s’impose par sa variété de points de vue et par sa capture plurielle des instants.

Franceinfo Culture par Jacky Bornet
Un grand film, dans la lignée de ce que donnait le meilleur du cinéma politique américain des années 1970, avec la touche d’un metteur en scène exigeant dans ses sujets et dans leur traitement.

Le Journal du Geek par Allan Blanvillain
Civil War fait partie de ces films qui ne s’oublient pas facilement dans son portrait glaçant, nihiliste et maîtrisé d’une Amérique en proie au chaos.

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« The Sweet East », un film de Sean Price Williams

Lundi 15 avril – 19h
Lundi 22 avril – 14h
Madiana

| Par Nick Pinkerton
Avec Talia Ryder, Simon Rex, Earl Cave
13 mars 2024 en salle | 1h 44min | Comédie, Drame
Synopsis :
Tout public
Lillian, jeune lycéenne, fugue durant un voyage sco­laire. Au fil de ses ren­contres, elle découvre un monde insoup­çon­né. Les frac­tures men­tales, sociales et poli­tiques des États-Unis, fil­mées comme un conte de fée ou une varia­tion d’Alice au pays des merveilles.
La presse en parle :
Cahiers du Cinéma par Olivia Cooper-Hadjian
Dénonçant de-ci de-là la condescendance des Européens à leur égard, le film révèle une affection pour ce pays, ses habitants et ses territoires, malgré une Histoire qui peut s’apparenter à un naufrage permanent. S’il est émaillé d’une violence qui renvoie aux tueries, guerres et massacres qui y ont fleuri, celle-ci est traitée sur le mode d’un grand-guignol cathartique, plutôt que de la pénitence.

Culturopoing.com par Eleonore Vigier
Avec son côté absurde et empli d’humour noir, « The Sweet East » compose en filigrane du voyage une symphonie de l’adolescence, entre quête identitaire, désir de provocation et d’émancipation, et jeux de rôles.

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« Mis Hermanos », un film de Claudia Huaiquimilla

Lundi 15 avril – 14h
Mardi 23 avril – 19h
Vendredi 19 avril – 14h
Madiana
| Par Pablo Greene, Claudia Huaiquimilla
Avec Iván Cáceres, Cesar Herrera, Paulina García
Titre original Mis hermanos sueñan despiertos | 13 mars 2024 en salle | 1h 25min | Drame
Synopsis :
Au Chili, une prison pour mineurs encerclée de montagnes. Angel et son jeune frère Franco purgent leur peine. Malgré cet environnement difficile, ils ont construit un groupe d’amis solide qui leur permet de rêver ensemble de liberté. Tout change avec l’arrivée de Jaim, un adolescent survolté qui va leur offrir la possibilité d’une réelle évasion, mais à quel prix ?
La presse en parle :
Culturopoing.com par Alexandre Lebrac
« Mis Hermanos » s’impose ainsi comme un drame social fort et brillamment exécuté. Viscéral et percutant.

Les Fiches du Cinéma par Simon Hoarau
Attentive à la vulnérabilité sociale et à la violence juvénile, Claudia Huaiquimilia signe une diatribe qui, sous ses dehors hostiles et désespérés, dénote une tendresse inattendue.

Cahiers du Cinéma par Hélène Boons
Il y a des défauts dans Mis hermanos, du lisse et quelques échappées oniriques en forêt qui contreviennent à la cohérence du postulat initial.

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« Au-delà » un court métrage de de Nicolas Polixène et Sylvain Loubet dit Bajol

— Par Roland Sabra —

Le court métrage fantastique de Nicolas Polixène et Sylvain Loubet dit Bajol était présenté en avant-première ce samedi 13 avril à Tropiques Atrium. La salle Frantz Fanon était au bord de l’engorgement tant le public, varié, divers de tous âges se pressait pour l’évènement. L’élision de l’article défini dans le titre du film ne fait pas illusion très longtemps, exit la préposition et l’adverbe. Il s’agit bien de l’au-delà dont il est question dans le propos du film qui semble s’attacher à répondre à la fameuse question d’André Breton dans Nadja : « Est-il vrai que l’au-delà, tout l’au-delà soit dans cette vie ? »

Un couple séparé par la mort de l’un des deux, elle en l’occurrence. Ils s’aimaient. Lui n’a pas fait son deuil, comme on dit. Elle l’occupe, comme une armée occupe un pays. Elle est en lui. Un soir elle revient. Elle sort de la baie du Diamant, marche difficilement sur la plage, en zombie devenue, et se dirige vers leur magnifique demeure. Il a préparé le dîner, dressé la table, mis le couvert, éclairé avec douceur la pièce.

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