Catégorie : Cinéma

De Carol à The Danish Girl : ce si long chemin vers soi-même !

— Par Janine Bailly —

carol_danish_girl À l’heure où, dans l’île sœur, on déplore les actes de torture commis à l’encontre d’un jeune homme en raison de sa seule orientation sexuelle, à l’heure où Christiane Taubira, ardente avocate du Mariage pour tous, doit à mon grand regret quitter un gouvernement devenu par trop réactionnaire, deux films à Madiana nous invitent à repenser notre rapport aux autres, qu’ils nous soient semblables ou différents.

Bien loin des scènes torrides, un brin sulfureuses, qu’Abdellatif Kechiche nous montra dans La vie d’Adèle, c’est tout en subtilité et en élégance qu’ici on nous parle de ceux qui, en des temps pas si lointains, et qui peut-être perdurent, furent mis au ban de leur famille comme de la société. Ce choix de la délicatesse et de la pudeur n’exclut pourtant pas la dure réalité de la violence exercée à l’encontre d’hommes et de femmes écorchés vifs, violence souvent sourde et insidieuse, mais violence tout autant condamnable et destructrice !

Carol, de Todd Haynes, illustre la rencontre amoureuse, dans l’euphorie des préparatifs et des éclats de Noël, d’une grande bourgeoise (Cate Blanchett) et d’une jeune vendeuse de jouets au physique androgyne (Rooney Mara, Prix d’interprétation féminine à Cannes en 2015).

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La folie de Marguerite

Par Selim Lander

Marguerite André Marcon, Catherine Frot et Denis Mpunga incarnent au cinéma, respectivement le comte de Beaumont, la comtesse épousée pour son argent et enfin le majordome noir en proie à de troubles sentiments qu’il exorcise en photographiant la comtesse dans les tenues de scène, parfois un peu osées, qu’elle collectionne. Car elle est passionnée d’opéra au point de travailler plusieurs heures par jour les grands airs du répertoire. Même si la musique est chez elle une passion ancienne, elle s’y est littéralement plongée après son mariage, compensant ainsi la négligence dans laquelle la tient un mari volage. Las, elle chante (très) faux.

Tout cela se passe dans le beau monde, l’argent ne manque pas. Ce sont les années folles, la comtesse est contente de s’encanailler dans des boites interlopes conduites par des jeunes gens autant intéressés par son argent qu’émus par son rêve impossible. Car elle s’imagine en diva. Et personne n’a osé lui révéler que même son argent sera impuissant à réaliser ce genre de miracle. Son argent qui n’a servi qu’à l’isoler dans le monde fantasmagorique où elle a plongé jusqu’à s’y noyer…

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La folie de Saul

— Par Selim Lander —

Le Fils de SaulLe Fils de Saul, ce film hongrois de Lazlo Nemes qui a reçu un accueil plutôt enthousiaste de la critique, qui est donné favori pour recevoir l’oscar du meilleur film en 2016, aurait pu s’intituler tout aussi bien la folie de Saul. L’histoire, comme on sait, se déroule dans un camp de concentration. Saul fait partie d’un Sonderkommando, il est un ouvrier de l’industrie nazie de la mort : il réceptionne les déportés à la descente du train ou des camions, les conduit au vestiaire, les fait se déshabiller, les dirige vers la « douche », en fait la chambre à gaz, puis débarrasse les cadavres. Le premier mérite du film est peut-être de nous rappeler cette réalité : oui, les camps de la mort ont existé en Europe, il n’y a pas tant d’années que cela, et les ouvriers de cette industrie hors norme n’étaient pas tous de farouches antisémites, il y avait parmi eux des juifs, comme Saul, pris dans la logique implacable de la terreur et contraints de participer au génocide de leur propre race.

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« Retour au cahier » des sœurs Kanor

Jeudi 28 janvier 2016 à 18h 30. Médiathèque du Saint-Esprit.

retour_au_cahierLes sœurs martiniquaises Fabienne et Véronique Kanor, respectivement écrivain et réalisatrice, mettent la dernière main à un documentaire sur le « Cahier d’un retour au pays natal » d’Aimé Césaire, qui sortira à la fin du mois de juin.
Le sujet du film est surtout consacré au poète Aimé Césaire, inséparable de son œuvre littéraire majeure, le Cahier d’un retour au pays natal. Le Cahier est en effet le livre emblématique de l’écrivain martiniquais, un ouvrage qui a eu au fil du temps un retentissement dans le monde entier. La préparation et le tournage du film ont conduit Véronique et Fabienne Kanor en Martinique, en Croatie, où Césaire commença à rédiger son texte, et dans l’Hexagone où le cofondateur du mouvement de la négritude vécut dans sa jeunesse et publia ses livres.

Avec un petit budget de 38.000 euros, les réalisatrices se sont accrochées malgré les galères, et sans rémunération. Le documentaire de 52mn, intitulé « Retour au Cahier », est actuellement en fin de montage. Il sera diffusé à la fin du mois de juin par France Ô et le réseau des chaînes Outremer 1ere, qui l’ont coproduit.

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Ateliers d’écriture et de réalisation de films documentaires

oeil_du_docL’oeil du doc est une action portée par tchokendocasso@gmail.com
Facebook : L’oeil du doc

  • Première projection le jeudi 28 janvier à la Médiathèque du Saint-Esprit avec le documentaire de Véronique et Fabienne Kanor, RETOUR AU CAHIER, un read-movie qui retrace l’aventure du Cahier d’un retour au pays natal d’Aimé Césaire.
  • Deuxième projection le mardi 2 février à Tropiques-Atrium avec SUBSTITUTE de Fred Poulet et VIkash Dhorasoo, en présence du réalisateur et du footballeur, personnage principal du film.

POURQUOI OUVRIR L’OEIL DES JEUNES AU DOCUMENTAIRE ?
Dans une société dominée par l’image, impossible de faire et de dire le monde sans elle ! Pourtant nous n’avons jamais été aussi pauvres d’esprit que depuis que nous sommes pleins aux as d’images ! Certaines sont justes et nécessaires. Beaucoup sont toxiques et rendent ababa : images-colon envahissant l’imaginaire, images-parasites empêchant la réflexion, images-chiendent difficiles à arracher… Une submersion qui déroute les jeunes esprits ignorant des procédés de manipulation propres à cette image qui, aujourd’hui, règne en maitre. Cette surabondance a créé du vide.
C’est dans cette béance que s’inscrivent les ateliers proposés aux élèves des collèges, lycées généraux, professionnels ou agricoles comme aux jeunes pris en charge par la Protection Judiciaire de la Jeunesse.

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Au-delà des montagnes

— Par Selim Lander —

Au-delà des montagnesA Madiana. Séance V.O.

Une rue d’une bourgade chinoise pas encore touchée par la modernité ; la même bourgade vue de l’autre côté du fleuve qui la baigne, à moitié pris par les glaces ; un scooter et une Volkswagen (en 1999), une Audi (en 2014) ; des trains vieillots ; une mine de charbon ; une pagode perdue dans le paysage minier ; deux trousseaux de clés en gage d’amour fidèle ; deux chiens ; des vues à couper le souffle sur une ville moderne de la côte australienne ; l’océan Pacifique.

Un couple chinois qui se fait photographier en tenue de cérémonie, avant le mariage devant la photo de l’opéra de Sydney (en 1999) ; seul le futur mari partira finalement pour l’Australie, avec leur fils « Dollar », après le divorce. En 2024, Tao, l’épouse délaissée, assiste au mariage d’une amie avec un Français. Avant de se décider à se marier, Tao a hésité entre Liang-zi, un mineur pauvre et peu communicatif, et Zhang, un jeune homme d’affaires en pleine ascension sociale. Celui-ci, comme de juste, l’emporta.

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Carol : un vrai beau film!

— Par Guy Gabriel —

carol

Vu à Madiana. Séance VO.

Carol –  Réalisateur : Haynes Todd. Acteurs : Cate Blanchett, Sarah Paulson, Rooney Mara, Kyle Chandler, Cory Michael Smith Genre : Drame, Romance, Mélodrame Nationalité : Américain, Britannique Durée : 1h58mn
Dans le New York des années 1950, Thérèse, jeune employée d’un grand magasin de Manhattan, fait la connaissance d’une cliente distinguée, Carol, femme séduisante, prisonnière d’un mariage peu heureux. À l’étincelle de la première rencontre succède rapidement un sentiment plus profond. Les deux femmes se retrouvent bientôt prises au piège entre les conventions et leur attirance mutuelle.
Amours interdites, solitude et différence, voilà ce que l’on pourrait considérer comme les éléments essentiels de ce qui nous ramène aux mélos flamboyants des Douglas Sirk ou Billy Wilder ; tout cela, sans l’ombre d’une nuance péjorative.
Tiré du roman (semble-t-il autobiographique) d’une romancière de haut niveau, puis qu’il s’agit, ni plus, ni moins de Patricia Highsmith*, qui signe son roman sous le pseudo de Claire Morgan. (The price of salt)
En effet, on est au début des années 50 (1954), et l’homosexualité est considérée comme une tare, une maladie dont il faut se soigner ; seulement, l’amour étant ce qu’il est, il faut savoir assumer sa passion ; ce que vont faire Thérèse et Carol ; d’un côté, la petite vendeuse émerveillée, de l’autre, la grande bourgeoise qui a mal du côté du cœur, car elle est en instance de divorce, mais merveilleuse.

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Les Huit salopards

— Par Guy Gabriel —

les_huit_salopardsA Madiana

Les Huit salopards film de Quentin Tarantino ; avec Samuel.L.Jackson, Tim Roth, Michael Masden, Jennifer Jason Lee, Kurt Russell…
Interdit aux moins de 12 ans

Quelques années après la Guerre de Sécession, le chasseur de primes John Ruth, dit Le Bourreau, fait route vers Red Rock, où il conduit sa prisonnière Daisy Domergue se faire pendre. Sur leur route, ils rencontrent le Major Marquis Warren, un ancien soldat lui aussi devenu chasseur de primes, et Chris Mannix, le nouveau shérif de Red Rock. Surpris par le blizzard, ils trouvent refuge dans une auberge au milieu des montagnes, où ils sont accueillis par quatre personnages énigmatiques.
Alors que la tempête se confirme, l’auberge va abriter une série de tromperies et de trahisons. L’un de ces huit salopards n’est pas celui qu’il prétend être ; on pressent que tout le monde ne sortira pas vivant de l’auberge de Minnie…
Bien que situé juste après la guerre de Sécession Les huit salopards parle, peu ou prou, de l’Amérique d’aujourd’hui, celle qui n’a pas encore éradiqué totalement ses relents de racisme et d’intolérance.

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Le réalisateur italien Ettore Scola est mort

ettore_scola-2Auteur de près de 40 films, dont « Nous nous sommes tant aimés » et « Une journée particulière », le réalisateur italien est décédé à l’âge de 84 ans.

Le cinéaste italien Ettore Scola, réalisateur notamment d' »Une journée particulière » ou de « Nous nous sommes tant aimés », est mort mardi à Rome à 84 ans, selon les médias italiens citant des sources hospitalières. Ettore Scola, né en 1931, passait pour un des derniers grands maîtres du cinéma italien, réalisateur de chefs d’oeuvre mettant en scène Marcello Mastroianni, Sophia Loren, Vittorio Gassman ou Nino Manfredi.

Auteur de grands films sur l’histoire de son pays, il avait réalisé près de 40 films en 40 ans. Parmis ses plus connus, « Affreux, sales et méchants », pour lequel il avait reçu le Prix de la mise en scène au 29e festival de Cannes.
Caricature des sociétés modernes

Avant de se lancer dans le cinéma, Ettore Scola avait étudié le droit, puis travaillé dans la presse. Il débute dans le septième art en 1953, comme script doctor, puis comme scénariste. Il réalise son premier long métrage en 1964.

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Cinéma : 206 millions d’entrées en 2015

film_videSelon les dernières estimations de la direction des études, des statistiques et de la prospective du CNC, la fréquentation cinématographique atteint 24,94 millions d’entrées au mois de décembre 2015, soit le deuxième mois le plus fort depuis 35 ans (1980, première année de disponibilité des statistiques mensuelles).

En 2015, la fréquentation des salles de cinéma demeure à un niveau élevé avec 206,06 millions d’entrées soit un léger recul par rapport à 2014 (-1,4 %). Ce résultat est au dessus du niveau moyen des dix dernières années (199,58 millions). La fréquentation des salles de cinéma en France demeure en 2015 la plus élevée d’Europe.

Les films français réalisent 35,2 % des entrées en 2015

Après une année 2014 exceptionnelle pour les films français avec 44,4 % des entrées, la part de marché des films français est de 35,2 % en 2015. La fréquentation des films français diminue de 21,5 % en 2015 pour atteindre 72,56 millions d’entrées, soit un niveau inférieur à la moyenne des dix dernières années (78,53 millions). Au cours des dix dernières années la part de marché des films français est de 39,3 %.

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« Nous irons voir Pelé sans payer » version longue en DVD disponible!

nous_irons_voir_pele-2A la veille du 45eme anniversaire du fameux match, le 23 janvier 2016, le DVD « Nous irons voir Pelé sans payer » (version longue) est disponible depuis Noël à la Librairie Antillaise ou en commande via le site lamaisongarage.fr.

Le 23 janvier 1971 à l’initiative de la ligue martiniquaise de football fut organisé à Fort-de-France une rencontre entre la sélection de la Martinique et le Santos FC, le mythique club de foot de São Paulo avec le non moins mythique “roi Pelé” et près de la moitié des joueurs brésiliens qui venaient de conquérir pour la 3ème fois le titre de champions du monde de football. C’est un peu comme si aujourd’hui le Real de Madrid allait jouer contre une sélection régionale française.
Cela peut sembler aujourd’hui incongru mais, à l’époque, de grandes équipes aussi bien européennes que sud-américaines faisaient de temps à autre des tournées qui les menaient jusqu’aux Antilles. Mais aucune n’avait le prestige du Santos et de son leader Edson Arantes do Nascimento, dit Pelé.
Pour la ligue, nouvellement rénovée après une grosse crise, cette belle affiche négociée à prix d’or était l’occasion de marquer les esprits.

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Portrait d’une femme en vibrations

— Par Dominique Widemann —

Le premier film de Leyla Bouzid, « À peine j’ouvre les yeux », revient sur le bouillonnement 
de la jeunesse tunisienne quelques mois avant la chute de Ben Ali.

«Àpeine j’ouvre les yeux/ je vois les gens privés de travail, de bouffe, d’une vie hors de leur quartier. Méprisés, dépités (…).» Ce sont les premiers vers du chant de la jeune Farah (Baya Medhaffar), accompagnée de son groupe de rock sur les scènes tunisiennes. Chant subversif des derniers mois du régime de Ben Ali quand la répression étend encore ses voiles de peur. Peur intégrée dans les cœurs et les esprits qui s’insinue dans tous les espaces de liberté, jusqu’au moindre interstice. Farah vient d’avoir dix-huit ans. C’est une jeune fille fougueuse qui dévale rues et troquets, embrasse son amoureux dans les parcs, au-delà des lisières de l’ombre. Elle obtient son bac et les siens vouent d’emblée, sinon d’autorité, à la profession de médecin cette première universitaire de la famille. Mais en cette année 2010, retour vers un futur antérieur à la révolution, Farah entend n’en faire qu’à sa tête bien pleine, aux tourbillons de ses jupes courtes, à ses lignes de résistance et aux riffs corrosifs de guitare.

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« Fatima » de Philippe Faucon, prix Louis-Delluc 2015

— Par Latifa Madani —

fatimaSynopsis
Fatima vit seule avec ses deux filles : Souad, 15 ans, adolescente en révolte, et Nesrine, 18 ans, qui commence des études de médecine. Fatima maîtrise mal le français et le vit comme une frustration dans ses rapports quotidiens avec ses filles. Toutes deux sont sa fierté, son moteur, son inquiétude aussi. Afin de leur offrir le meilleur avenir possible, Fatima travaille comme femme de ménage avec des horaires décalés. Un jour, elle chute dans un escalier. En arrêt de travail, Fatima se met à écrire en arabe ce qu’il ne lui a pas été possible de dire jusque-là en français à ses filles.

Dans son sixième film, Philippe Faucon braque la caméra sur des héroïnes ignorées : ces femmes de ménage et leurs filles qui résistent à la souffrance et qui livrent bataille pour leur liberté. Soria Zeroual, émouvante Fatima, a pris goût au tournage. Elle crève l’écran. Chapeau !
« Un arbre qui tombe fait plus de bruit qu’une forêt qui pousse. » L’arbre qui tombe, Philippe Faucon l’a raconté dans son précédent film, « la Désintégration » (2011), où il montrait la dérive terroriste de jeunes Français.

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« Ceew mi, l’horizon n’appartient à personne », un documentaire de Wally Fall sur le Sénégal

ceew_miMardi 15 Décembre 2015 à 19h Tropiques-Atrium

Nous sommes heureux d’accueillir le réalisateur WALLY FALL pour une séance exceptionnelle de son film « CEEW MI – l’Horizon n’appartient à personne « .
Ce film qui a remporté le prix du meilleur documentaire caribéen à l’occasion des dernières Rencontres Cinémas Martinique est une plongée intime dans le parcours d’un jeune Antillais entre ses racines martiniquaises et africaines .
Le jury composé de Vincent Malausa ( critique aux Cahiers du cinéma ) – Julie Trassard Donatien ( Journaliste ATV) et Christian Foret ( Réalisateur) a récompensé « Ce cahier d’un retour au pays (qui) dresse avec une grande finesse de mise en scène un portrait à la fois intime, universel et politique du Sénégal d’aujourd’hui et de ses habitants. «

« Ceew mi, l’horizon n’appartient à personne », un documentaire de Wally Fall sur le Sénégal. Le réalisateur, un métisse retourne pour la 1ère fois au Sénégal à la vielle des élections présidentielles de 2012, il raconte à la fois les espérances de tout un peuple et le retour au pays d’un membre de la diaspora.

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Le Festival International du Film des Droits de l’Homme organisé en Martinique en 2016

fifdh-2A l’occasion de la journée mondiale des Droits de l’Homme, ce 10 décembre 2015, l’association Alliance Ciné souhaite annoncer l’arrivée d’un évènement majeur pour cette cause sur notre territoire : La Martinique accueillera fin 2016 sa première édition du Festival International du Film des Droits de l’Homme (FIFDH).

L’association Alliance Ciné crée depuis 2003 des événements culturels pour sensibiliser aux droits fondamentaux. Elle organise notamment dix éditions annuelles du Festival International du Film des Droits de l’Homme (FIFDH) qui réunissent près de 20000 spectateurs.

Depuis deux ans, le FIFDH est présent dans l’île sœur de Guadeloupe. Les deux premières éditions y ont réuni au total près de 6000 spectateurs dans des cinémas, des salles associatives, des lieux culturels et institutionnels de l’île.

Pensé comme un forum pour les associations, les artistes et les citoyens, le FIFDH Martinique traitera aussi bien des problématiques mondiales que celles propres à nos territoires. Il poursuivra l’objectif de valoriser et promouvoir les réalisations des auteurs caribéens. En effet, le FIFDH participe pleinement à la diversité de l’offre cinématographique en proposant des films pour la plupart inédits, en avant-première et absents des autres écrans.

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« La Vie d’Adèle » perd son visa d’exploitataion!!

la_vie_adele-3Le visa d’exploitation du film La Vie d’Adèle a été annulé par la justice. En cause, des « scènes de sexe réalistes de nature à heurter la sensibilité du jeune public ».
Saisie par une association catholique réputée proche de l’extrême-droite, la justice a annulé le visa d’exploitation du film d’Abdellatif Kechiche, palme d’Or au festival de Cannes en 2013.

Dans une décision rendue publique mercredi, la cour administrative d’appel de Paris a demandé à la ministre de la Culture Fleur Pellerin de « procéder au réexamen de la demande de visa » du film dans un « délai de deux mois ». La cour a estimé que La Vie d’Adèle: chapitres 1 et 2, long-métrage d’Abdellatif Kechiche avec Léa Seydoux et Adèle Exarchopoulos sorti en 2013, qui raconte une passion amoureuse entre deux jeunes femmes, comporte « plusieurs scènes de sexe présentées de façon réaliste, en gros plan » qui sont « de nature à heurter la sensibilité du jeune public ». De ce fait, la ministre « ne pouvait, sans commettre d’erreur d’appréciation » au regard de la loi « accorder un visa d’exploitation (autorisation administrative nécessaire pour une diffusion en salle de cinéma) comportant une interdiction limitée aux mineurs de 12 ans », assortie de messages d’avertissement, ajoute-t-elle.

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Macbeth de Justin Kurzel ; avec Michael Fassbender, Marion Cotillard, Jack Reynor

— Par Guy Gabriel —

macbeth_afficheA Madiana

Macbeth et Banquo, deux chefs de l’armée de Duncan, roi d’Ecosse, reviennent d’une campagne victorieuse contre l’armée norvégienne ; sur la lande désertique, Macbeth apprend de trois sorcières qu’il deviendra Duc (Thane) de Cawdor, puis roi d’Ecosse.
De retour au Palais, il apprend, en effet, son nouveau titre, ce qui va attiser l’ambition de son épouse qui n’aura plus qu’un objectif : faciliter la réalisation de la prédiction, en assassinant le roi, et en faisant peser les soupçons sur les gardes du Palais….
Macbeth n’en sortira pas indemne de l’entreprise ; déjà un homme abîmé par la guerre, qui tente de reconstruire sa relation avec son épouse bien-aimée, le voilà maintenant aux prises avec les forces de l’ambition et du désir, à cause de cette dernière….
Après Orson Welles et Roman Polanski, l’australien Justin Kurzel s’attaque au monument de la littérature du non moins monument Shakespeare ; a priori une gageure dont on peut dire que Kurzel s’en est plutôt bien tiré.
On y trouve tous les thèmes chers au dramaturge, que sont l’ambition, le pouvoir, la trahison, les intrigues de palais (autant de thèmes étonnamment modernes), auxquels est ajouté celui de l’irrationnel ; ce dernier va être l’élément moteur du drame qui va se nouer.

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Films primés aux Rencontres Cinéma Martinique 2015

Samedi 5  Décembre  à 18h & Mardi 15  Décembre  à  19h. Salle Frantz Fanon

un_caillou_&_des_hommes1ère  Edition : Compétition de documentaires  caribéens

En présence des Réalisateurs : Fabienne Kanor et Wally Fall

Samedi 5  Décembre  à 18h

Mention spéciale du Jury : Des cailloux et des Hommes. Un film de Fabienne et Véronique Kanor

 Un jour, ils sont sortis du chemin pour s’approcher du crack. Ils l’ont fumé, ils l’ont aimé mais le caillou leur a tout volé : foyer, santé, métier, argent, dignité …
Le crack, cette drogue à base de cocaïne, fait des ravages aux Antilles, particulièrement en Guadeloupe et en Martinique. Les deux réalisatrices ont passé un mois et demi de tournage en Guadeloupe et sont allés à la rencontre des victimes de cette addiction au crack. Elles ont posé leur caméra, écouté les témoignages des toxicomanes, de thérapeutes, de membres de la famille. Sans juger, sans accabler. Il en résulte un documentaire fort, parfois émouvant.


La 1ère

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En présence de Fabienne Kanor

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ceew_mi

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Mardi 15  Décembre  à  19h

Grand Prix du Meilleur documentaire Caribéen   

Ceew Mi – L’Horizon n’appartient à personne

Un film de Wally Fall                           

En 2012  , l’auteur suit son père qui va au Sénégal dans un contexte électoral tendu .

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Cinéma. Le festival des 3 continents interroge les rapports Nord/Sud

festival_3_continentsPour sa 37e édition, ce festival dédié aux films d’Afrique, d’Asie et d’Amérique latine a célèbré le cinquantième anniversaire de la conférence tri-continentale de janvier 1976. L’occasion de revenir, avec son fils, sur l’histoire de son principal initiateur Mehdi Ben Barka et de tenter de comprendre comment le cinéma peut à la fois dénoncer les rapports de domination et avoir un rôle émancipateur.

Dans cette émission de radio réalisée en public au café La perle de Nantes, il est aussi question de liberté d’expression avec Malek Bensmail dont le film Contre pouvoirs nous plonge dans la rédaction du quotidien algérien El Wattan et du regard sur son pays du réalisateur indien Kumar Shahani.

Nantes, envoyée spéciale.  » Voilà presque cinquante ans que, dans le noir, le peuple des salles obscures brûle de l’imaginaire pour réchauffer du réel », selon les mots de Jean Godard. Et le cinéma était aussi une porte d’entrée, un moyen d’apprehension du réel et des enjeux qui traversent le monde. Fictions ou documentaires, le temps de réalisation des films les éloignent de l’immédiateté des évènements. Un recul plus que jamais nécessaire pour, au delà de l’affect et de l’émotion, donner à penser à partir d’un regard calme.

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En novembre, un autre cinéma sur d’autres écrans

— Par Janine Bailly —

cine_autrementBelle initiative que celle de Steve Zebina, notre fringant Monsieur Cinéma, toujours actif et jamais à court d’idées qui, en lien avec le Martinique Jazz Festival, nous a ouvert par trois fois la Case à Vent, à un horaire insolite, au sein de Tropiques-Atrium. En effet, c’est à treize heures que nous étions conviés, “avec notre sandwich” (je cite Steve), à une pause cinématographique et musicale, comme en une oasis de fraîcheur et de bonheur aux heures chaudes de la journée. Proposition intrigante, un brin inquiétante peut-être : se trouverait-il un public pour répondre à la proposition ? Ou bien nous retrouverions-nous quelques-uns épars devant la toile, comme il m’est arrivé parfois de le vivre à Fort-de-France ? Non ! Pari tenu ! Si les messieurs se comptaient sur trois doigts d’une main, les dames ont bien répondu “présentes”. Dames grisonnantes libres de leur temps certes, mais aussi jeunes femmes qui avaient su ou pu se rendre disponibles, à ce moment qui les voit plutôt traditionnellement confinées aux repas familiaux !

Mardi, ce mini-cycle rendait un hommage oh combien émouvant à Billie Holiday, avec en point d’orgue la chanson “Strange Fruit” qui, plus de cinquante ans après la tragique disparition de sa créatrice, continue de nous atteindre au plus profond du cœur et de la raison.

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« Les Artisans du futur »

les_artisans_du_futurProjection en avant-première :

Lundi  30 novembre 2015 à 19h à Madiana

Renseignements et réservations 0690 39 85 49 ou bcicom@bcicom.org

Le réchauffement climatique est déjà bien réel en Martinique qui figure parmi les régions du monde les plus vulnérables. Cependant, l’île compte aussi des hommes et des femmes qui refusent la fatalité, et qui mettent en oeuvre des actions pour réduire les catastrophes annoncées. Ils et elles sont, par leurs projets novateurs en matière d’énergie, d’habitat, de transport, d’agriculture, de pêche, de biodiversité, de gestion des déchets…, des artisans du
développement durable de leur région et des militants engagés au service de notre futur. Nous vous proposons dans ce film de partir à leur rencontre, à travers le regard passionné de Dominique Augier, une jeune chercheuse doctorante martiniquaise que nous observons mener son enquête… Une jeune chercheuse doctorante martiniquaise que nous observons mener son enquête…
Une coproduction Beau Comme Une Image, Beau Comme les Antilles, France Télévisions-
Martinique 1ère
Et le soutien de l’ADEME et du CNC

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La marche des femmes en milliers de pas

Séance VO à Madiana le 26/11/2015 19h 30

— Par Dominique Widemann —

Les Suffragettes, de Sarah Gavron. La réalisatrice Sarah Gavron revient sur les activistes pionnières du droit des femmes dans l’Angleterre du XXe siècle et rend hommage 
à leur opiniâtre combat. Salutaire.

Londres, 1912. Au coin d’une rue, un groupe de femmes revendique le droit de vote, brisant au passage quelques vitrines. Une ouvrière, Maud Watts (Carey Mulligan) se fait prendre dans une bousculade qui d’abord la laissera perplexe. C’est elle dont la réalisatrice Sarah Gavron nous propose de suivre le parcours, cheminement d’un féminisme qui s’affirmera en conscience, aux risques et périls des pionnières qu’elle va rejoindre. Maud est l’épouse de Sonny et la mère du petit George. Elle trime dans une blanchisserie du quartier populaire de Bethnal Green. La tâche est rude au milieu des vapeurs suffocantes qui rongent les poumons, les corps ploient sous l’épuisement précoce, usés de brûlures. On pense aux univers gris de Dickens, à la Gervaise de Zola. Seul le linge fraîchement lavé dépose sa blancheur paisible. Le patron, Taylor, est une brute qui aboie et humilie ses employées sur lesquelles on devinera qu’il exerce un droit de cuissage, entre autres prérogatives absolues.

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Cinéma sous les étoiles & « Tribute to Toto »

cine_ss_etoilesSamedi 28 novembre 2015, 20h  à Fonds St-Jacques

Cinéma sous les étoiles
Samedi 28 novembre 2015, 20h
« Tribute to Toto »
Mois du film documentaire en partenariat avec Tchoc en doc
Dans le cadre du Mois du Film documentaire, Le Domaine de Fonds Saint-Jacques – Centre culturel de rencontre – propose une rétrospective autour de Toto Bissainthe, grande voix de la musique haïtienne, grande figure militante & artiste d’avant-garde.
Toto Bissainthe a chanté avec ferveur « la pétillante misère du peuple » contre toutes les injustices.
Elle considérait sa musique comme « une main tendue à toutes les mains blessées du monde ».
Elle reconnecta Haïti « maman liberté », la première république noire, à la Caraïbe et à l’Afrique, lors de tournées mémorables.

Exposition multimédia
« An’n Alé, en avant Haïti ! », l’exposition itinérante en hommage à la grande voix haïtienne Toto Bissainthe, fait escale au Domaine de Fonds Saint-Jacques,
du 28 novembre au 18 décembre 2015.
Vingt ans après sa mort, sa fille, Milena Sandler, directrice de la Fondation Haïti Jazz, a décidé de lui rendre hommage à travers une exposition itinérante.

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Macbeth : esthétique et fidélité

A Madiana. Voir les horaires.

macbeth_afficheSe confronter à Macbeth, c’est bien sûr se frotter à Shakespeare, mais indirectement se mesurer à Orson Welles ou Polanski. Pour son deuxième long-métrage, Justin Kurzel n’a donc pas choisi la facilité. Reste à savoir s’il parvient à se hisser sur les épaules de ces géants ou se contente de leur chatouiller les chevilles.
Son adaptation s’ouvre sur la bataille de Norvège, fait d’arme initial de Macbeth et source de sa chute. Dès cette introduction, le film nous plonge dans une suite de tableaux, séquences de combat au ralenti qui imposent immédiatement la puissance picturale de l’œuvre. On aura invoqué ici et là une mise à jour esthétique du chef d’œuvre shakespearien, qui ferait du pied aussi bien au Guerrier Silencieux de Winding Refn qu’à Game of Thrones. Si ces remarques ne sont pas à proprement parler inexactes, elles ne suffisent pas à rendre compte du geste de cinéma accompli par Kurzel.

Plus qu’une incarnation moderne ou « à la mode » de Macbeth, le metteur en scène s’échine à reproduire à l’image la fuite en avant, la fièvre et la démesure qui habite le couple mortel qui occupe dans la pièce le devant de la scène.

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Mois du film documentaire à la BU du campus de Schoelcher

 Mercredi 25 novembre à 17h 45 : « Au-delà de la haine »

Au-delà-de la haine pointe lui aussi son objectif vers la violence d’un certain ordre social et moral. En septembre 2008, François Chenu est assassiné à Reims par trois skinheads homophobes. Ce film d’Olivier Meyrou, tourné à l’époque du procès, nous montre une famille désireuse, passée la douleur du choc, de se reconstruire autrement que dans la haine et la soif de vengeance ; il fait aussi une belle part à un avocat – celui du coupable – remarquable de cœur et de finesse dans son rôle de médiateur indirect entre les deux parties.

De la haine à la tolérance par un cheminement éloquent.

Notre avis : La lumière blanche qui hante le documentaire d’Olivier Meyrou souligne toute l’ampleur du drame qui a conduit à la mort de François Chenu : celui de l’intolérance et de la violence gratuite. Un soir de septembre 2002, dans un parc de Reims, trois skinheads tuent un homme parce qu’ils n’aiment pas les homosexuels. Sans parti pris, Olivier Meyrou relate la détresse d’une famille et révèle le dispositif judiciaire qui entoure le procès des meurtriers de François Chenu.

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