Catégorie : Cinéma

« Les Noirs dans le cinéma français », une étude pointue de Régis Dubois

noirs_ds_cinema_franceCet ouvrage poursuit deux objectifs. D’une part analyser l’image du « Noir » et son évolution dans l’imaginaire cinématographique français depuis un siècle. D’autre part, mettre en lumière la présence des Noirs et Métisses dans le cinéma hexagonal depuis les premières vues des frères Lumière jusqu’au triomphe d’Intouchables, en évoquant notamment les rôles interprétés par Josephine Baker, Habib Benglia, Darling Légitimus, Robert Liensol, Isaac de Bankolé, Firmine Richard, Jacques Martial, Alex Descas, Mouss Diouf, Aïssa Maïga, Edouard Montoute, Stomy Bugsy, Eriq Ebouaney, Joeystarr ou Omar Sy.

Ce livre consacre par ailleurs un chapitre au « cinéma noir français » pour essayer de comprendre pourquoi et comment s’est constitué un cinéma identitaire, pour ne pas dire communautaire, réalisé par des cinéastes afro-ascendants depuis une trentaine d’années.

Un dictionnaire regroupant les principaux acteurs et réalisateurs concernés parachève ce projet.

Régis Dubois est enseignant en histoire du cinéma et a déjà publié de nombreux ouvrages sur le 7e art, dont Images du Noir dans le cinéma américain blanc (L’Harmattan, 1997), Le Cinéma des Noirs américains, entre intégration et contestation (Le Cerf/Corlet 2005), Une histoire politique du cinéma (Sulliver, 2007) ou Hollywood, cinéma et idéologie (Sulliver, 2008).

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Toni Erdmann : «Pour l’instant, c’est la Palme du Festival de Cannes !»

— Par François Aubel —

toni_erdmanCinquième film présenté en compétition, la comédie de la réalisatrice a complètement bluffé les festivaliers.[…]

Depuis sa présentation officielle samedi 14 mai, toute la Croisette ne parle que de Toni Erdmann, le film de la jeune réalisatrice Maren Ade. Ce n’est pas si fréquent, au vrai, de pleurer de rire en voyant un film allemand de 2h42. Car, oui, c’est l’hénaurme sensation de ce début de compétition. D’abord prévu pour la section Un certain regard, on ne peut que se féliciter que cette comédie loufoque et émouvante sur la relation difficile entre un père et sa fille, incarnés par les acteurs Peter Simonischek et Sandra Hüller, totalement bluffants, figure en définitive dans la course à la Palme.

Pour le moment, ce film est d’ailleurs le seul à prétendre à la récompense suprême. Parce qu’il réussit, avec une parfaite maîtrise et sans jamais sombrer dans le pathos ou la facilité, à réunir des thèmes aussi variés que les affres de la famille, l’aliénation contemporaine au travail et la politique économique de l’Union européenne.

Toni Erdmann ne sortira qu’en août sur nos écrans…

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Femmes en terre d’islam : « Dégradé » et « Fatima »

— Par Selim Lander —

Dégradé

Dégradé d’Arab et Tarzan Nasser

Un film palestinien : rien que cela justifie de se précipiter pour voir à quoi cela peut bien ressembler. Et cela vaut effectivement le déplacement. Réunir une petite dizaine de femmes dans un salon de coiffure n’est pas absolument original mais quand il s’agit, pour ces femmes, d’à peu près le seul endroit où elles peuvent se retrouver entre elles, donc sans voiles, loin des hommes, cela devient très intéressant. A-t-on remarqué que le cinéma est devenu aujourd’hui, pour qui n’est pas « grand reporteur »,  l’un des rares moyens, le seul peut-être de découvrir des sociétés qui nous sont en général inaccessibles. Parmi ces sociétés, les terres d’islam nous intéressent particulièrement, compte tenu de la propension à l’expansionnisme de cette religion, sans parler de la violence qui se déchaîne en son nom, jusque chez nous.

A Gaza, la violence est omniprésente, et constante, s’il faut en croire le film, et elle ne vient pas seulement d’Israël, elle semble ancrée chez les hommes comme un chancre dont ils n’ont aucun moyen de se défaire.

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Hong Sang Soo again : « Right Now, Wrong Then »

— Par Selim Lander —

HSS Right now wrong thenOui « encore » et merci au programmateur de Tropiques Atrium et merci, surtout, à Hong Sang Soo de nous donner à voir toujours le même film – plus précisément une variation sur le même thème – sans nous lasser : un cinéaste, éventuellement prof de cinéma, d’âge mûr, est attiré par une jeune fille ou femme, laquelle est impressionnée par sa renommée. Si la jeune fille ou femme est charmante, l’homme n’est guère séduisant et son verbe est d’une pauvreté insigne, puisqu’il en va ainsi des dialogues de Hong Sang Soo (contrairement à ceux de Rohmer auquel on le compare à tort). Comment faire un film réussi avec de tels ingrédients : tel est le mystère Hong Sang Soo.

« Une merveille d’intelligence et de drôlerie » proclame l’affiche du film. Rien de moins exact que cette publicité. Le film n’est pas particulièrement « intelligent » puisque le cinéaste nous ressert une recette qui a déjà servi et que les dialogues n’ont rien de brillant. Quant à « drôle » c’est le diable si l’on ébauche plus d’un rire ou deux en regardant le film.

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Eperdument

A Madiana

 Par Guy Gabriel —eperdument.jpg

Eperdument film français de Pierre Godeau ; drame avec Adèle Exarchopoulos, Guillaume Gallienne, Stéphanie Cléau, Marie Rivière…

Anna Amari est incarcérée à la Santé dans l’attente de son procès, pour des faits commis alors qu’elle était mineure.

Jean Firmino, le directeur de la prison ne tarde pas à être troublé par le comportement d’Anna et un rapport complexe s’établit entre eux.
Lorsqu’elle demande à le rencontrer, elle ne se doute pas qu’elle va tomber amoureuse de lui ; Jean, de plus en plus troublé va tout faire pour être plus près d’elle et les choses ne vont pas tarder à tourner à une histoire d’amour impossible, impensable !

Impensable ? Pas vraiment, car Eperdument tente de nous montrer les difficultés d’une vie affective en prison, alors que les femmes qui y sont ne demandent qu’à exister, à être belles, ce qui donne quelques séquences délirantes et savoureuses, où elles se maquillent, dansent, papotent, comme pour se donner, justement l’impression d’exister, d’exprimer leur besoin de féminité.

Pierre Godeau revisite, en quelque sorte l’histoire de Roméo et Juliette, décrivant une histoire d’amour impossible, sorte de tragédie grecque ; la référence à Phèdre n’est donc pas un hasard.

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« Les contes de la mer », ciné Ti Moun

Ciné Ti Moun à 15h le 23 Avril 2016. Tropiques-Atrium.

contes_de_la_merLes Contes de la Mer de  Aleksandra Zareba, Ignacio Ruiz, Gabriela Salguero & de Pärtel Tall, transportent le jeune public dans le monde inconnu et mystérieux des fonds marins, en trois films d’animation. Le Petit Bateau en Papier Rouge part à la découverte du monde, dans des aventures sur toutes les mers du globe. Enco, une Traversée à Vapeur présente le voyage imaginaire d’Enco, qui trouve sur la plage une épave. Le petit garçon construit ses rêves et des périples extraordinaires. Le Bonhomme de Sable nous fait découvrir la vie d’une plage quand la nuit est tombée. Personne ne sait vraiment ce qui s’y passe quand tout le monde est rentré chez soi. La plage devient alors un autre monde, peuplé de créatures mystérieuses.

Voir la bande-annonce ci-dessous.

LE PETIT BATEAU EN PAPIER ROUGE (Aleksandra Zareba Allemagne 13mn)
Un petit bateau en papier rêve d’explorer le monde. Il part donc à l’aventure sur toutes les mers de la Terre.

ENCO, UNE TRAVERSÉE À VAPEUR (Ignacio Ruiz et Gabriela Salguero – Chili 17mn)
Sur une plage déserte, un petit garçon s’embarque à bord d’une mystérieuse épave.

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« Un jour avec, un jour sans », un film de Hong Sang-soo

V.O. Madiana Vendredi 22 avril & Mercredi 27 avril 2016 19h 30

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Ham Cheon-soo, réalisateur de films indépendants, doit présenter ses oeuvres dans la ville de Suwon. Mais il arrive un jour trop tôt. Après avoir discuté avec une étudiante, il décide de profiter de son temps libre pour visiter un temple de la ville. Là, il rencontre Yoon Hee-jeong, une artiste peintre. Après avoir discuté dans un café, ils se retrouvent chez la jeune femme, qui propose au cinéaste de peindre une toile devant lui. Cheon-soo, sensible à cette démarche, lui explique ce qu’il aime dans son style et comment il perçoit sa personnalité. Un peu plus tard, dans la soirée, les deux boivent du soju dans un bar…

Hong Sang-soo
Un jour avec, un jour sans
Comédie dramatique réalisé en 2015 par Hong Sang-soo
Avec Jeong Jae-yeong , Kim Min-hee , Yoon Yeo-jeong.

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« Dégradé », une fiction qui témoigne de son temps

— par Janine Bailly —

Degrade-WTournée sans grands moyens dans la banlieue d’Amman en Jordanie, par les jumeaux Arab et Tarzan Abu-Nasser qui vivent là en exil depuis cinq ans, présentée à Cannes en compétition à la Semaine de la Critique, cette noire comédie nous aide à découvrir, de la vie à Gaza, autre chose que ce qui nous en est ordinairement montré au cinéma, à savoir le conflit israélo-palestinien.

Pour mieux entrer dans l’histoire, écoutons ce que les frères cinéastes ont à nous dire : « Nous sommes partis d’un fait divers qui a fait parler de lui en 2017, l’opération “Libérez le lion“, une intervention militaire du gouvernement islamiste en place, le Hamas, contre une des familles armées les plus influentes de Gaza. Cette famille avait volé le lion du zoo et l’exhibait afin de montrer son pouvoir et son insoumission. Le Hamas décida alors de la neutraliser en utilisant le lion comme prétexte. L’opération se termina dans un bain de sang. De notre côté, nous avons imaginé, en face de la maison de cette famille, un petit salon de coiffure dans lequel se déroulerait l’intégralité du film, autour d’une douzaine de femmes qui s’y retrouveraient coincées, attendant la fin de l’affrontement ».

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« Saint Amour »: une ode au vin

V.O. Madiana Jeudi 21 et Lundi 25 Avril 2016 à 19h30

saint-amourSynopsis
Tous les ans, Bruno fait la route des vins… sans quitter le salon de l’Agriculture ! Mais cette année, son père, Jean, venu y présenter son taureau champion Nabuchodonosor, décide sur un coup de tête de l’emmener faire une vraie route des vins afin de se rapprocher de lui. Et s’ils trinquent au Saint-Amour, ils trinqueront bien vite aussi à l’amour tout court en compagnie de Mike, le jeune chauffeur de taxi embarqué à l’improviste dans cette tournée à hauts risques entre belles cuvées et toutes les femmes rencontrées au cours de leur périple…

Entretien avec les réalisateurs Benoît DelépineGustave Kerven

COMMENT EST NÉ SAINT AMOUR ?

Benoît Delépine : Il a une genèse un peu particulière. Il y a quatre ou cinq ans, on avait eu l’envie de faire un film un peu comme un tour de force, entièrement situé au Salon de l’Agriculture, qu’on aurait tourné en quelques jours. La route des vins, on la faisait à l’intérieur du salon… L’histoire était déjà structurée par une relation père-fils : on avait contacté le comédien Jean-Roger Milo pour jouer le père, et on pensait à Grégory Gadebois pour le fils.

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« Rose et le soldat » : à partir d’une histoire vraie

rose_&_le_soldatLe film « Rose et le soldat » tourné en Martinique par le guadeloupéen Jean-Claude Barny sur est diffusé sur France 2 le 20 avril à 20h50.

Synopsis :
La Martinique en 1942. Rose, jeune institutrice, est révoquée par le régime vichyste de l’amiral Robert. Révoltée, affamée par le blocus britannique, elle cherche à partir avec les dissidents, ces jeunes rebelles qui tentent au péril de leur vie, de fuir en bateau vers les îles anglaises. Mais un sous-marin allemand débarque un officier gravement blessé, le lieutenant von dem Borne, protégé par les autorités françaises… Rose rencontre à ce moment-là un capitaine de la marine, proche de l’amiral, qui tombe amoureux d’elle et sauve son frère… Leur passion pourra t elle surmonter les obstacles que la guerre et les ségrégations raciales mettent sur leur chemin ? Une étrange confrontation entre l’officier Allemand, le capitaine de la marine française et la jeune femme révoltée débute alors…

« Rose et le soldat », un téléfilm inspiré d’une histoire vraie.

Avec : Zita Hanrot , meilleur espoir féminin au César 2016, Fred Testot, Pascal Legitimus, Jocelyne Beroard, Jean-Michel Martial, Yan Gaël, Sandrine Salyères, Stanley Nourel.

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« Truth » le prix de la vérité

— Par Guy Gabriel —

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Truth de James Vanderbilt; drame américain, avec Cate Blanchett, Robert Redford,Dennis Quaid…Etats-Unis
Nous sommes en septembre 2004, Dan Rather, présentateur vedette CBS et sa productrice Mary Mapes sont au cœur d’une polémique, après la diffusion d’un reportage dans leur émission 60 Minutes Wednesday, mettant en cause G.W.Bush, qui, semble-t’il, aurait essayé d’échapper à ses obligations militaires, entre 1968 et 1974 ; ce dernier aurait bénéficié d’appuis familiaux et politiques pour échapper à la guerre du Vietnam. Cette affaire pourrait porter préjudice à la suite des événement, car nous sommes également à la veille de l’élection présidentielle de 2004. Curieusement, peu après, l’opinion publique et les médias mettent en doute les documents-clés de l’affaire, qui pourraient être des faux crées par Microsoft.

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« Le trésor » un film de Corneliu Porumboiu

V.O. Madiana le mercredi 20 et le Vendredi 29 Avril à 19h30

le_tresorSynopsis
À Bucarest, Costi est un jeune père de famille accompli. Le soir, il aime lire les aventures de Robin des Bois à son fils de 6 ans pour l’aider à s’endormir. Un jour, son voisin lui confie qu’il est certain qu’un trésor est enterré dans le jardin de ses grands-parents ! Et si Costi accepte de louer un détecteur de métaux et de l’accompagner pendant une journée, il serait prêt à partager le butin avec lui. D’abord sceptique, et en dépit de tous les obstacles, Costi se laisse finalement entraîner dans l’aventure…

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Entretien avec Corneliu Poromboiu

Quel fut le point de départ du film ?
Initialement, j’avais le projet de faire un documentaire sur un ami acteur et réalisateur, Adrian Purcarescu, qui n’a jamais pu terminer son film entamé il y a 10 ans, faute de financement. J’ai donc filmé une interview de lui où il me racontait les séquences manquantes de son film. Je pensais qu’ensemble, nous allions réussir à compléter ce film inachevé, mais je n’étais pas satisfait du résultat.

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« Fatima » César 2016 du meilleur film

V.O. Madiana le Jeudi 28 Avril à 19h30

fatima— Par Guy Gabriel —

Réalisateur : Faucon Philippe ; avec Zita Hanrot, Soria Zeroual, Kenza Noah Aïche Genre : Drame Nationalité : Français Durée : 1h29mn Festival : Festival de Cannes 2015
Fatima vit seule avec ses deux filles : Souad, 15 ans, adolescente en révolte, et Nesrine, 18 ans, qui commence des études de médecine. Fatima maîtrise mal le français et le vit comme une frustration dans ses rapports quotidiens avec ses filles. Toutes deux sont son moteur, sa fierté, son inquiétude aussi. Afin de leur offrir le meilleur avenir possible, Fatima travaille comme femme de ménage avec des horaires décalés. Un jour, elle chute dans un escalier. En arrêt de travail, Fatima se met à écrire en arabe ce qu’il ne lui a pas été possible de dire jusque-là en français à ses filles.
Inspiré des textes autobiographiques « Prière à la lune » et « Enfin, je peux marcher seule », écrits par la vraie Fatima (Elayouri), le film de Philippe Faucon est un superbe portrait de femme, une femme marocaine, face à la dure réalité de l’intégration, à la violence de la situation, une situation qu’elle tente de gérer au mieux.

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« Dégradé » de Arab et Tarzan Nasser

V.O. Madiana Mardi 26 Avril à 19h30

degrade-affSynopsis
Le film est présenté en Compétition à la Semaine de la Critique.
Une famille mafieuse a volé le lion du zoo de Gaza et le Hamas décide de lui régler son compte ! Prises au piège par l’affrontement armé, treize femmes se retrouvent coincées dans le petit salon de coiffure de Christine. Ce lieu de détente devenu survolté le temps d’un après-midi va voir se confronter des personnalités étonnantes et hautes en couleur, de tous âges et de toutes catégories sociales…

2015 • Long-métrage de fiction • 110 min. scénario Arab et Tarzan Nasser • réalisateurs Arab et Tarzan Nasser • chef opérateur Eric Devin • ingénieur du son Baha’a Otman • chef décorateur Tarzan Abunasser, Arab Abunasser • montage Sophie Reine, Eyas Salman • musique originale Benjamin Grospiron

Lire ci-dessous l’entretien avec les réalisateurs

Avec (par ordre d’apparition) : Tarzan Nasser, Maisa Abdelhadi, Nelly Abou Sharaf, Hiam Abbass, Manal Awad, Mirna Sakhla, Wedad Al Naser, Dina Shebar, Victoria Balitska, Reem Talhami, Huda Imam, Raneem Al Daoud, Samira Al Aseer, Raya Al Khateeb.

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FIFP : 13ème édition

festival_panafrikain-2016_bLe Festival International du film Panafricain (nommé également FIFP) a vu le jour en 2004, sous la direction de Basile Ngangue Ebelle. Ce festival annuel se déroulant sur cinq jours, a traditionnellement lieu avant le Festival de Cannes.

Avec le salon consacré à la culture panafricaine qui l’accompagne il se présente comme une plate-forme d’exposition du cinéma et de ses métiers, des arts et des savoirs-faire, mais également de l’innovation, de la culture (la musique, la photo, la beauté, l’esthétique, la mode, le livre…) et de l’événementiel.

Cette 13e édition rend hommage à l’actrice congolaise Laurentine Milebo(1), à l’acteur franco-ivoirien Sidiki Bakaba(2) et au comédien et scénariste burkinabé André Bougouma(3).

Au programme, plus de 50 films : des courts et longs métrages, des animations et des documentaires, des romances, des comédies et des drames, de nombreuses avant-premières. Les meilleures œuvres concourent pour le Dikalo Award*.


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Rosalie Blum

—- Par Guy Gabriel —

rosa_blum.jpgA Madiana. Rosalie BLUM : film français de Julien Rappeneau Avec Noémie Lvovsky, Kyan Khojandi, Alice Isaaz, Anémone,

Genre Comédie ;film français ; 1h35

Vincent Machot mène une vie sans histoire, presque tristounette ;en effet,il la partage entre son salon de coiffure, son cousin, son chat, et sa mère bien trop envahissante. Mais la vie réserve parfois des surprises, même aux plus prudents… Il croise par hasard Rosalie Blum épicière de son état, une femme mystérieuse et solitaire, qu’il est convaincu d’avoir déjà rencontrée. Mais où ? Intrigué, il se décide à la suivre partout, dans l’espoir d’en savoir plus. Il ne se doute pas que cette filature va l’entraîner dans une aventure pleine d’imprévus où il découvrira des personnages aussi fantasques qu’attachants. Une chose est sûre : la vie de Vincent Machot va changer…

     Julien Rappeneau nous propose une drôle d’histoire de filatures, sous forme de comédie gigogne pleine de surprises ; on découvre le personnage de Vincent Machot (Kyan Khojandi) dont la vie se partage, entre le salon de coiffure familial qu’il a repris et une mère tyrannique et acariâtre qui le harcèle (Anémone) Il se met à suivre cette femme énigmatique sans bien savoir pourquoi mais se prend très vite au jeu.

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Films d’Extrême-Orient (mars 2016)

— Par Selim Lander —

The assassinBelle moisson de films d’Extrême-Orient au mois de mars dans le cadre du partenariat entre Tropiques-Atrium et les cinémas Madiana.

Deux films de cape et d’épée heureusement atypiques : A Touch of Zen de King Hu (Hong-Kong, 1971) en noir et blanc, qui commence bien en racontant la vie bien tranquille d’un écrivain et peintre public, avant de sombrer dans les batailles invraisemblables où les méchants sont sûrs de perdre et les bons de gagner, quel que soit leurs nombres respectifs. Le second, The Assassin, de Hou Hsiao-Hsien (Taïwan) dont le titre pouvait faire craindre le pire mais qui se révèle une merveille de préciosité –  la beauté presqu’écrasante des paysages, la somptuosité des costumes et des coiffures, le raffinement des matières et des manières, les dialogues réduits à presque rien, les inévitables bagarres transformées en quelques duels stylisés entre des personnages complices qui se défient sans faire couler le sang.

Quatre films japonais : Une femme dans la tourmente de Mikio Naruse (1964), en noir et blanc : l’histoire d’une jeune veuve de guerre qui s’est dévouée pour remonter la boutique de la belle-famille et la faire prospérer, élever son jeune beau-frère.

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« Au temps des isles à sucre » de Patrick Baucelin : parmi les 26 meilleurs documentaires du monde entier!

au_temps_des_iles_a_sucreLe cinéaste martiniquais, Patrick Baucelin, a présenté son dernier film des Caraïbes intitulé « Au temps des isles à sucre »

Les quarante minutes du documentaire dépeignent les diverses plantations de sucre qui existaient dans les Caraïbes au temps de l’esclavage, ainsi que la vie des esclaves sur les plantations.

Ce film, qui a été présenté à Roseau au bureau du Comité  du Festival de la Dominique  le mardi 29 Mars 2016, fait partie d’un ensemble que Patrick Baucelin consacre à la Caraïbe.

Prenant la parole lors du lancement du film, Patrick Baucelin il a déclaré:  » «Mon travail ne se fait pas dans une optique commerciale parce que je pense que cela est très important pour les jeunes et les gens des Caraïbes en général et dans le monde de connaître l’histoire« .

Et c’est avec une certaine fierté justifié qu’il ajoute : « Ce documentaire a été nominé au Festival du film de New York et a nommé à Hollywood comme l’un des 26 meilleurs documentaires du monde entier. »

Le documentaire rappelle que les Portugais ont établi plusieurs usines à sucre dans la CaraIbe et présente les différents moulins à sucre, moulins à vent qui existaient autrefois, notamment à la Barbade,  Saint-Kitts, St Croix, Antigua, Guadeloupe, Marie Galante, et un moulin à eau en Dominique.

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A perfect day : engagé et jubilatoire

— Par Guy Gabriel —

a_perfect_dayA perfect day (Un jour comme un autre) », film de Fernando Leon de Aranoa, avec : Tim Robbins, Benicio Del Toro, Olga Kurylenko, Mélanie Thierry, Fedja Stukan, Comédie dramatique ; film espagnol Durée : 1h46min Festival : Festival de Cannes 2015

Nous sommes en1995. La guerre en Bosnie touche à sa fin. Les casques bleus préparent leur retrait et celui des aides humanitaires. Il ne reste qu’un jour aux quatre membres d’une ONG pour extraire un cadavre qui stagne au fond d’un puits et empêche toute une région d’avoir accès à l’eau potable. Problème : le macchabée est obèse. La mission, banale, vire au périple ubuesque ; on va suivre les péripétie d’un groupe d’humanitaires en mission dans cette zone en guerre : Sophie, nouvelle recrue, veut absolument aider ; Mambru, désabusé, veut juste rentrer chez lui ; Katya, voulait Mambru ; Damir veut que le conflit se termine ; et B ne sait pas ce qu’il veut, des personnages aux motivations, en apparence, divergents, mais qui se retrouvent devant les problèmes que pose l’après-guerre

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Les Ogres, tambour battant

— Par Alexis Campion —

les_ogresUn film très vivant avec l’énergie débordante du théâtre itinérant et de la famille Fehner.

« Je voulais être cohérente pour parler de gens qui mélangent famille, travail, amour, amitié. Dans cette histoire où l’on ne cesse d’abolir les frontières, il fallait qu’on soit tous un peu funambules… » Remarquée pour son premier long métrage, Qu’un seul tienne et les autres suivront, Léa Fehner a relevé un pari fou mais essentiel pour accomplir son deuxième opus, Les Ogres : celui de faire jouer sa propre famille dans une histoire purement fictive mais dont chaque péripétie rappelle furieusement leur vraie vie de saltimbanques. Ses parents, François Fehner et Marion Bouvarel, sa sœur Inès, ses neveux et d’autres de ses proches vivent en effet à l’année au rythme de l’Agit, la compagnie de théâtre itinérant au sein de laquelle, du côté de Toulouse, la cinéaste a grandi et forgé son regard sur le monde…
Appétit de vivre

Portée sur l’écriture plutôt que sur l’art dramatique (« Je suis piètre comédienne »), Léa Fehner déborde de souvenirs de cet univers dont elle s’est échappée pour choisir le cinéma.

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Dieumerci

— Par Guy Gabriel —

dieumerci_affDIEUMERCI film français de Lucien Jean-Baptiste

Avec Lucien Jean-Baptiste, Baptiste Lecaplain, Delphine Théodore, Jean-François Balmer, Firmine Richard, Michel Jonaz; Genre Comédie

À sa sortie de prison, Dieumerci, 44 ans, décide de changer de vie et de suivre son rêve : devenir comédien. Pour y arriver, il s’inscrit à des cours de théâtre qu’il finance par des missions d’intérim. Mais il n’est pas au bout de ses peines. Son binôme Clément, 22 ans, lui est opposé en tout. Dieumerci va devoir composer avec ce petit « emmerdeur ». Il l’accueille dans sa vie précaire faite d’une modeste chambre d’hôtel et de chantiers. Au fil des galères et des répétitions, nos deux héros vont apprendre à se connaître et s’épauler pour tenter d’atteindre l’inaccessible étoile.
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Avec DieuMerci Lucien Jean-Baptiste continue de poser un regard (bienveillant et lucide) sur ceux que la vie semble ne pas vouloir aider, mais qui sont animés par une foi inébranlable.
Ici, il nous propose les péripéties que devra vivre un ex-taulard pour réaliser son rêve de gosse, devenir comédien, alors qu’il a 44 ans, donc plus très jeune.

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FATIMA : César du meilleur film 2016

 V.O. Madiana Le Mardi 19 et le Jeudi 28 Avril à 19h30

fatima— Par Guy Gabriel —

Réalisateur : Faucon Philippe ; avec Zita Hanrot, Soria Zeroual, Kenza Noah Aïche Genre : Drame Nationalité : Français Durée : 1h29mn Festival : Festival de Cannes 2015
Fatima vit seule avec ses deux filles : Souad, 15 ans, adolescente en révolte, et Nesrine, 18 ans, qui commence des études de médecine. Fatima maîtrise mal le français et le vit comme une frustration dans ses rapports quotidiens avec ses filles. Toutes deux sont son moteur, sa fierté, son inquiétude aussi. Afin de leur offrir le meilleur avenir possible, Fatima travaille comme femme de ménage avec des horaires décalés. Un jour, elle chute dans un escalier. En arrêt de travail, Fatima se met à écrire en arabe ce qu’il ne lui a pas été possible de dire jusque-là en français à ses filles.
Inspiré des textes autobiographiques « Prière à la lune » et « Enfin, je peux marcher seule », écrits par la vraie Fatima (Elayouri), le film de Philippe Faucon est un superbe portrait de femme, une femme marocaine, face à la dure réalité de l’intégration, à la violence de la situation, une situation qu’elle tente de gérer au mieux.

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Moi Pirandello, théâtre et cinéma

— Par Selim Lander —

Moi PirandelloJean-Claude Berutti et sa compagnie présentent des miscellanées piochées dans l’œuvre de Pirandello (sur le bien-fondé ou non d’une telle démarche, voir l’article de Roland Sabra). Le comédien Christian Crahay fait une première apparition dans le rôle du metteur en scène-bateleur chargé de « vendre » le spectacle au public, un prologue qui n’a pas semblé indispensable, sonnant même un peu faux, impression confirmée par les deux premières scènes dans lesquelles ce même comédien est distribué à contre-emploi, l’habit de séducteur n’étant pas, à l’évidence, celui qui lui convient le mieux. Par contre, et fort heureusement, sa partenaire canadienne, Nicole Oliver, a déployé dans ces mêmes scènes toutes les ressources de son art, une vraie démonstration de ce que peut faire une comédienne de sa voix, de son corps. Peut-être d’aucuns auront-ils pensé qu’elle en faisait parfois un peu trop, mais, comme cela nous est précisé à la fin de ces deux mêmes scènes, c’était « fait exprès » ! Il s’agissait de jouer à l’ancienne, à la manière du boulevard, bref comme il ne serait pas « convenable » de jouer de nos jours.

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Un certain regard… sur les films de février

Taxi Téhéran— Par Selim Lander —

Un mois presque entièrement consacré au cinéma iranien avec quatre des cinq films présentés. On a suffisamment de souvenirs enthousiastes de ce cinéma – à commencer par Une séparation – pour apprécier l’occasion qui nous est donnée d’entrer davantage dans les productions d’un pays qui se caractérise à la fois par le nombre de réalisateurs talentueux et la présence d’une censure tatillonne. Ceci explique que certains de ces réalisateurs aient choisi l’exil, faute de pouvoir s’exprimer librement chez eux. D’autres, comme Jafar Panahi préfèrent demeurer dans le pays qui nourrit leur inspiration, quitte à filmer dans des conditions précaires et à ne pas être diffusés en Iran.

Le Président, de Mohsen Makhmalbaf, a été, pour sa part, entièrement filmé à l’étranger, en Géorgie. C’est une fable qui vaudrait pour n’importe quelle dictature, et – pourquoi pas ? – celle qui sévit en Iran. Le film qui raconte l’odyssée du dictateur en fuite avec son petit-fils élevé comme une marionnette militaire, n’est pas parfaitement réussi. Quelques scènes fortes ne suffisent pas pour excuser des longueurs (le film dure deux heures) et une désinvolture frisant l’amateurisme.

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