Catégorie : Cinéma

Brooklyn village

7, 8 & 14 décembre 2016 Madiana VO

brooklyn_villageUn film de Ira Sachs
Avec Theo Taplitz, Michael Barbieri, Greg Kinnear
Genre Drame
Nationalité Américain
Synopsis :
Une famille de Manhattan hérite d’une maison à Brooklyn, dont le rez-de-chaussée est occupé par la boutique de Leonor, couturière latino-américaine. Les relations sont d’abord très cordiales, notamment grâce à l’amitié entre Tony et Jake, les enfants des deux foyers. Mais le loyer de la boutique s’avère bien inférieur aux besoins des nouveaux arrivants. Les discussions d’adultes vont bientôt perturber la complicité entre voisins

La presse en parle :

La Voix du Nord par Philippe Lagouche
Ces petits hommes qui deviennent grands, leur intime vérité, leurs regards sur ce qui les surplombe, Ira Sachs les filme avec une grâce bouleversante et une ouverture d’esprit qui semble ne pas connaître de limite.

Le Monde par Mathieu Macheret
A la fin de Brooklyn Village, on aurait presque envie de remercier Ira Sachs, son réalisateur, figure encore discrète mais déjà vénérable de la scène indépendante new-yorkaise, pour avoir tant pris soin de ses personnages, pour les avoir filmés comme s’il tenait avant tout à les protéger.

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Le Martinique Jazz Festival : des sons et des images

— par Janine Bailly—

randy-02Comme chaque année, le Martinique Jazz Festival nous est revenu avec le mois de novembre, riche de découvertes ou de re-découvertes musicales. Et lors même qu’il bat son plain, non seulement à Fort-de-France mais aussi égrenant ses notes sur tout le territoire de l’île, trois films documentaires, en lien avec l’événement, nous sont gracieusement proposés par Tropiques-Atrium, et ce pour la première fois dans la salle Frantz Fanon.

Treize heures, au dehors la pluie qui ne veut rendre gorge, et le cocon d’une salle obscure où trouver refuge… Le premier des trois films, au goût de nostalgie, porte le nom symbolique de « Africa America », et retrace une belle aventure qui hélas a trop vite pris fin, celle de Vibrations Caraïbes, manifestation venue relayer le festival Variations Caraïbes créé à l’automne 2006 à la Maison des Cultures du Monde et à l’Alliance Française de Paris, et qui voulait « ouvrir une fenêtre sur la création contemporaine des espaces insulaires et diasporiques de la Caraïbe créole et francophone… tisser des passerelles… lever le voile sur des pans inconnus des cultures de la Caraïbe… », puisqu’aussi bien, pour paraphraser Glissant, l’espace caraïbe est le lieu d’impulsion de la créolisation du monde et du métissage des cinq continents.

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Raving Iran

30 novembre 2016 à 19h Wahoo Café au Carbet

raving_iranUn film réalisé par Susanne Regina Meures
Production : Frei GMBH / ZHDK
Suisse, 2016
84 minutes, VOST

Synopsis :
À Téhéran, obtenir le droit à la fête est un combat difficile. Organiser une soirée musicale requiert des méthodes de film d’espionnage. S’y produire ou y participer peut mener en prison. Afin d’échapper au harcèlement policier, Anoosh et Arash, deux DJs de la scène house underground de Téhéran décident de quitter la ville et d’organiser une rave party dans le désert. Leur parvient alors, sortie de nulle part, une invitation pour jouer à Zurich, dans le plus grand festival techno du monde.

*****

Un documentaire se plonge dans la culture rave en Iran. Réalisé par la suisse Susanne Regina Meures, le film évoque les luttes, dangers et persécutions qu’affrontent deux DJ, Anoosh et Arash, « épuisés de se cacher de la police et de la difficulté à pouvoir rayonner davantage » qui organisent une dernière Rave dans des conditions dangereuses, en plein désert.

À Téhéran, ce deux musiciens tentent de vendre leur musique pressée illégalement, sous la menace d’une arrestation, le groupe commence à recevoir des sollicitations de festivals européens, mais ne savent comment faire face à la situation.

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Cinéma : « D’une famille à l’autre », « Brooklyn Village »

— Par Selim Lander —

dune-famille-a-lautreDifficile de communiquer les sensations provoquées par ce film. Peut-être le lecteur de cette chronique qui n’aura pas vu D’une famille à l’autre comprendra-t-il mieux ce que nous tentons d’exprimer s’il a eu la chance d’avoir entre les mains le livre d’Édouard Louis[i] En finir avec Eddy Bellegueule (Seuil 2014). Pour mémoire, Eddy Bellegueule est un garçon efféminé né dans une famille pauvre d’un village du nord de la France où, par tradition, on ne fait pas d’étude longue, où les filles se font engrosser prématurément tandis que les garçons partent vite à l’usine et se saoulent le samedi soir. Dans un tel milieu, Eddy ne peut que devenir l’objet des moqueries générales et le souffre-douleur des plus méchants. Toute la jeunesse d’Eddy ne sera donc qu’une suite de rebuffades, de brimades, d’efforts désespérés pour ne pas (trop) perdre la face. Il ne s’en sortira que grâce au théâtre, au collège, où il se fera remarquer, ce qui lui ouvrira la porte du « grand » lycée du chef lieu du département où il trouvera des garçons qui lui ressemblent.

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Pierre Verger, messager entre deux mondes

27 novembre 2016 à 19 h Eglise des Terres Sainville FdF

pierre_vergerUn film de Lula Buarque de Hollanda
Avec Pierre Verger, Gilberto Gil, Jorge Amado
Genre Documentaire
Nationalité Brésilien

Synopsis :
Le célèbre chanteur brésilien Gilberto Gil retrace la vie et l’œuvre foisonnante du photographe et ethnologue Pierre Verger. Un voyage de Salvador de Bahia au Bénin, en passant par Paris, qui nous fait découvrir la culture de Bahia et le lien intrinsèque entre le Brésil à l’Afrique.

La presse en parle :
Fluctuat.net par Agathe Moroval
(…) un hommage beau et discret au photographe engagé et fabuleux, amoureux du Bénin et du Brésil. Où l’on retrouve Gilberto Gil himself en improbable Monsieur Loyal. […] Le film cueille des mots et des images, et se présente avant tout comme un voyage en agréable compagnie. En très agréable compagnie, même. Le film (…) se fait le messager d’une vie.

TéléCinéObs par François Forestier
Pierre Verger (…) : sa vie et son oeuvre (…) sont évoquées ici par Gilberto Gil… On retrouve des documents précieux : la dernière interview de l’ethnologue, ses voyages dans des zones quasiment inconnues, ses découvertes.

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« La ligne de couleur » dans le cadre du Mois du Doc Martinique

25 novembre 2016 à 18h BU du campus de Schoelcher

la_ligne_de_couleurUn film de Laurence Petit-Jouvet
Avec Fatouma Diallo, Jean-Michel Petit-Charles, Yumi Fujimori
Genre Documentaire
Nationalité Français

Synopsis:
Vivre en France lorsqu’on est perçu comme arabe, noir ou asiatique. Des hommes et des femmes, Français de culture française, parlent chacun dans une « lettre filmée » de leur expérience singulière, intime et sociale, d’être regardés comme non blancs et d’avoir à penser à leur couleur. Ni victimes, ni accusateurs, ni revendicatifs, ils prennent juste le risque de libérer cette parole que l’on n’entend jamais, jamais comme cela.

La presse en parle :

Première par Isabelle Danel
Chaque segment est unique et bouleversant et mon tout crie la nécessité de réfléchir encore sur ce que diversité veut dire.

aVoir-aLire.com par François Bonini
En laissant la parole à des personnalités fortes, en les accompagnant d’une mise en scène soignée qui s’accorde à chacun, Laurence Petit-Jouvet trouve le ton juste pour dénoncer sans grandiloquence l’intolérable stigmatisation de tous les jours.

Les Fiches du Cinéma par Alexis Dutrieux
Laurence Petit-Jouvet offre, malgré des longueurs, un documentaire utile, aux témoignages originaux, sur la discrimination en France selon l’origine, et donc le faciès.

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« Les mille et une nuits » Volume 1 : un opus magnifique!

— Par Roland Sabra —

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L’impossible du réel qui toujours échappe… Miguel Gomes part de ce constat : le cinéma est ( lui aussi) incapable de rendre compte d’une réalité toujours façonnée par les moyens mis en œuvre pour tenter de la restituer. Il faudrait écrire du réel, mais on épargnera au lecteur le subtile distinguo lacanien entre réel et réalité. On prendra l’un pour l’autre par commodité. C’est donc l’impossibilité de faire état de la situation de son pays qui conduit le cinéaste portugais a emprunter la voie du conte. Un conte oriental : Les mille et une nuits dans lequel Schéhérazade raconte les inquiétudes qui s’abattent sur le pays : « « Ô Roi bienheureux, on raconte que dans un triste pays parmi les pays où l’on rêve de baleines et de sirènes, le chômage se répand. En certains endroits la forêt brûle la nuit malgré la pluie et en d’autres hommes et femmes trépignent d’impatience de se jeter à l’eau en plein hiver. Parfois, les animaux parlent, bien qu’il soit improbable qu’on les écoute. Dans ce pays où les choses ne sont pas ce qu’elles semblent être, les hommes de pouvoir se promènent à dos de chameau et cachent une érection permanente et honteuse ; ils attendent qu’arrive enfin le moment de la collecte des impôts pour pouvoir payer un dit sorcier qui lèvera le sortilège… ».

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Quand un cinéaste innove : « Les Mille et Une Nuits », de Miguel Gomes

— par Janine Bailly —

les_1001_nuitsJe voudrais, en réponse polie à l’article un tantinet injurieux de Selim Lander, — paru sur ce site le 22 novembre sous le titre élégant de Cinéma : En avoir ou pas (Bellochio et Gomes) —, et qui m’a personnellement touchée, simplement retranscrire cet article de Télérama : il y est dit ce que j’ai ressenti lors de la projection du film à Madiana, et je tiens à remercier ceux qui ont eu le courage de le programmer tout en sachant que l’inédit, toujours, a commencé par faire hurler et fuir les foules… Quel est le contexte de l’œuvre ? La crise a frappé de plein fouet le Portugal, l’un des quatre pays européens dont la situation était si grave qu’ils durent faire appel, pour survivre, à la troïka. Le réalisateur Miguel Gomes décide donc de parler de son pays, soumis à une sévère austérité, et de suggérer/analyser les troubles qu’il traverse. Dans le premier volume d’un film constitué de trois opus, où, à la façon du recueil persan Mille et Une Nuits, il déroule une succession d’histoires différentes, le cinéaste contera, entre autres, celle de représentants européens venus en mission d’observation au Portugal, et qui souffriront d’étranges problèmes de virilité…

Fort de France, le 23 novembre 2016

TÉLÉRAMA : Critique lors de la sortie en salle le 24/06/2015

Les Mille et Une Nuits : volume 1, L’Inquiet

— Par Louis Guichard

Impossible d’oublier la beauté bizarre de Tabou (2012), film portugais au noir et blanc voluptueux, à la fois mélodrame intense et subtile parodie, en même temps muet et parlant.

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D’une famille à l’autre

24 novembre 19h 30 à Madiana en VO

dune_famille_a_lautreDe Anna Muylaert

Avec Naomi Nero, Dani Nefussi, Matheus Nachtergaele

Genre Comédie dramatique

Synopsis

Felipe profite de sa fin d’adolescence dans les fêtes branchées de São Paulo. Sa mère, qui l’élève seule avec sa jeune soeur, lui laisse une grande liberté. Sauf que leur mère n’est pas leur mère: un test ADN prouve qu’elle les a enlevés à la naissance. Séparés, les enfants sont précipités dans leur vraie famille. Les parents biologiques de Felipe, à sa recherche depuis 17 ans, se retrouvent face à un adolescent qui ne partage pas tout à fait leur conception de la vie…

La presse en parle :

Le Dauphiné Libéré par Jean Serroy
Un mélodrame familial doublé d’une crise d’identité sexuelle : la barque est lourde, mais la réalisatrice sait la mener avec doigté.
Première par Damien Leblanc
Porté par un récit concis et direct, la caméra donne fièrement vie à ce vibrant corps cinématographique qui, malgré l’adversité, conserve jusqu’au bout sa lumineuse énergie.
Positif par Eithne O’Neill
La mise en scène est faite de nuances. Ni dénouement, ni confrontation excessive, mais des touches impressionnistes, de sons, de cuisine, de couleurs et tons que le spectateur déchiffre.

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« Le pays à l’envers » un film de Sylvaine Dampierre

 30 novembre 2016 à 18h au Centre culturel du Lamentin

le_pays_a_lenversAvec Jean Dampierre, Manuel Gomez, Lena Blou
Genre Documentaire
Nationalité Français

Synopsis:
De retour dans l’île que son père a quitté 50 ans plus tôt, la cinéaste remonte le cours du temps pour retracer l’histoire de son nom. Au fil de ce voyage initiatique sur les terres d’enfance de son père, son enquête nous transporte jusqu’à l’époque de l’esclavage. Aux archives, dans les jardins créoles ou les ruines des usines à sucre, se croisent les chemins d’une mémoire vivante, se déssine la vision d’un pays où les récits, les corps, les musiques, parlent avec force d’une histoire qui résonne encore.

La presse en parle :

TéléCinéObs par La rédaction
(…) Avec une poésie incarnée, enracinée dans la terre, la cinéaste brosse le portrait d`une île à la fois malade du passé et capable de réinventer son identité. (…)

Dvdrama par Gwenael Tison
La réalisatrice réussit à accomplir un véritable devoir de mémoire, clairvoyant et d’une extrême pertinence.

Le Monde
(…) Sylvaine Dampierre parvient à élever son propos tout à la fois à la hauteur d’une mémoire collective et d’une enquête poétique (…) La qualité du Pays à l’envers est aussi d’avoir le courage d’aller vers des choses triviales et de passer par le truchement de personnages extérieurs, qui enrichissent le film de leur expérience.

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Cinéma : En avoir ou pas (Bellochio et Gomez)

— Par Selim Lander —

02AIl faut rendre grâce à Steve Zébina, qui programme les films en V.O. pour Tropiques Atrium, pour son éclectisme qu’il affiche d’ailleurs clairement, avec un intérêt particulier pour le cinéma d’auteur. Grâce à lui, le spectateur martiniquais peut ainsi avoir un bon aperçu sur la filmographie contemporaine dans toute sa diversité, de l’Asie à l’Amérique latine, des films tout public aux films pour happy few. Car il en va du cinéma comme de l’art plastique. Les cinéastes les plus encensés par les spécialistes ne sont pas nécessairement ceux qui ont le plus de succès. Certaines palmes d’or, à Cannes, en font la démonstration évidente : combien de spectateurs enthousiastes pour Oncle Boonmee du grand (?) Apichatpong Weerasethakul ? Et ce n’est qu’un exemple. En ce mois de novembre, S. Zébina a décidé de présenter à la fois un classique du cinéma qui ressort en salles dans une copie rénovée, Les Poings dans les poches de Marco Bellochio (1965) et Les Mille et une nuits de Marco Gomez (2015). Le premier, chef d’œuvre incontesté, le second, un film pour « amateur éclairé », présenté (mais non primé) à la quinzaine des réalisateurs au festival de Cannes.

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Ciné Midi Jazz : le jazz sur fond d’écran

jazz_cineDes projections gratuites à 13h accompagnent le Martinique Jazz Festival 2016 à Tropiques-Atrium Salle Frantz Fanon

Entrée libre

Programme :

Africa America 

Michel Reinette et Laurent Champonnois – 2010 – 52 min 

Une traversée artistique des Afriques aux Amériques tournée à l’occasion du Festival Vibrations Caraïbes avec pour guides des musiciens, des plasticiens, des écrivains issus de la Caraïbe, d’Afrique et des États-Unis d’Amérique. Avec Randy Weston, Jacques Schwarz-Bart & Karim Ziad Gwoka Gnawa Jazz, Kali, Manu Dibango, Mutabaruka….

Vendredi 25 novembre à 13h

Retour en Afrique 

1983 – Frank Cassenti – 49 min

Le saxophoniste Archie Shepp effectue son premier voyage en Afrique pour retrouver ses racines. Dakar, l’île de Gorée, Saint-Louis du Sénégal sont les étapes de ce voyage où le musicien aura l’occasion de faire des rencontres et de jouer. Le musicien est suivi par le cinéaste Frank Cassenti et le film se déroule comme une sorte de carnet de voyage à deux voix.

Mercredi 30 novembre à 13h

Jeudi 1er décembre à 13h

Carlos Maza l’énergie de l’homme libre

Frank Cassenti – France – 2015 – 55 min

Né au Chili, indien, fils d’opposants à la junte militaire, Carlos Maza est un exilé longtemps établi à Cuba.

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« Madiafilms » 1

Le coup d’oeil de Guy Gabriel

aff_mal_de_pierresMal de pierres, de Nicole Garcia ; avec Marion Cotillard, Alex Brendemühl, Louis Garrel

Gabrielle a grandi dans la petite bourgeoisie agricole ; elle rêve d’absolu et fait scandale ; mariée par ses parents à un ouvrier agricole, qu’elle n’aime pas et n’aimera jamais dit-elle. Tout va basculer quand elle est envoyée en cure thermale pour soigner ses calculs rénaux ; elle y rencontre André Sauvage, un soldat qui revient de la guerre d’Indochine.

Mal de pierres est le récit d’un amour contrarié, on pourrait même dire d’une vie contrariée ; en effet, Gabrielle fille de la petite bourgeoisie agricole rêve de passion absolue à une époque où les jeunes femmes sont destinées au mariage ; dans ce contexte, elle finit par déranger et même considérée comme folle.
On ne sait plus si elle vit son rêve ou rêve sa vie.
Ce destin de femme est filmé avec maestria par Nicole Garcia qui nous montre une Marion Cotillard au sommet de son art et qui n’a jamais été aussi belle ; elle reflète toute l’angoisse et la mélancolie de son existence, empêchée, serait-on tenté de dire.

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« Je suis le peuple »

23 novembre 2016 à 19h

je_suis_le_peupleCentre culturel de Rivière Salée
Rue Joinville Saint-Prix
97232 Rivière Salée

Un film de Anna Roussillon
Avec acteurs inconnus
Genre Documentaire
Nationalités Français, Égyptien

Synopsis :
« La révolution ? T’as qu’à la regarder à la télé ! », lance Farraj à Anna quand les premières manifestations éclatent en Egypte en janvier 2011.

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« Divines », un film de bruit et de fureur !

23 novembre 2016 à 19h 30 Madiana VO

divinesaffiche— Par Janine Bailly —

Cité, cité HLM, ghetto, cité-ghetto, quartier sensible, voire quartier sans autre qualificatif, nombreux sont les termes qui cherchent aujourd’hui à définir la banlieue, devenue objet de nos peurs et de nos fantasmes, lieu d’exclusion sociale où flambe par intermittence la révolte, chaudron où se mijotent échec scolaire, chômage, violence, trafic de drogues et trafics d’autres sortes.

« Film de banlieue » ? À l’heure où pour la dixième année se déroule dans certaines salles parisiennes le festival Cinébanlieue, la réalisatrice Houda Benyamina réfute cette façon de nommer un cinéma qui, devenu genre, oscillant entre documentaire et fiction, peine à donner une image exacte de ce que sont ces territoires échappés au monde ordinaire, tant est complexe une situation que bien des politiques successives ont essayé, mais en vain, de normaliser. 1988 : Jean-Claude Brisseau, pour De bruit et de fureur,  se voit reprocher, parce que la fiction concerne de très jeunes garçons, parce qu’elle mène inexorablement au drame et à la mort, la façon dont le premier il ose dépeindre cette violence et cette cruauté extrêmes qui peuvent régner dans les banlieues.

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Le Mois du Doc Martinique : 4ème semaine

Clôture du Mois du Doc Mercredi 30 Novembre 2016

le_mois_du_docu_s4 18h au Centre culturel du Lamentin Office de la Culture du Lamentin / Comme chez soi Office de la Culture du Lamentin / Comme chez soi

Projection du film  » Le pays à l’envers  » de Sylvaine Dampierre. De retour dans l’île que son père a quitté 50 ans plus tôt, la cinéaste retrace l’histoire de son nom. Archives, jardins créoles, ruines des usines à sucre, partout émerge une mémoire vivante, se dessine un pays où récits, corps et musiques font résonner l’époque de l’esclavage.
Projection du film  » Raving Iran » de Susan Regina Meures
Téhéran : obtenir le droit à la fête est un combat, organiser un concert relève du film d’espionnage et peut mener en prison. Pour échapper au harcèlement policier, Anoosh et Arash, DJs de la scène house underground décident de quitter la ville et d’organiser une rave party dans le désert. 
Leur parvient alors une invitation pour Zurich, au plus grand festival techno du monde.
After Doc : Pekka & Noss Un Concert Électro-pop impertinent
Pekka parle de l’intime, de l’amour et du quotidien.

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«Les couleurs de la République»

France Ô Dimanche 20 novembre à 20h50

declaration_droits_de_lhomUn documentaire français réalisé par Nina Barbier en 2016. Croisant images d’archives et témoignages d’élus et de spécialistes de la diversité, Nina Barbier interroge l’histoire de France et la société française d’aujourd’hui afin de comprendre pourquoi il y a si peu de Français originaires d’Outre-mer ou des anciennes colonies parmi les élus de la Nation. Après la diffusion du documentaire, Fabrice d’Almeida ouvre le débat en compagnie de ses invités pour tenter de brosser un bilan du poids de l’Outre-Mer et des anciennes colonies dans la politique française.
Programme France Ô Dimanche 20 novembre à 20h50
Et si le prochain président de la République française était noir ? Croisant images d’archives, témoignages d’élus et de spécialistes de la diversité, Nina Barbier interroge l’histoire de France et la société française d’aujourd’hui afin de comprendre pourquoi il y a si peu de Français originaires d’Outre-mer ou des anciennes colonies parmi. […]

Dans les faits, dans la France de 2016, qu’en est-il ? Parmi les 577 députés élus aux législatives de 2012, neuf seulement sont issus de ce que l’on appelle « la diversité ».

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« Des femmes et des hommes »

22 novembre 2016 à 18h à l’ESPE Pointe-des-Nègres

des_femmes__des_hommesDans le cadre du Mois du Doc Martinique.

Document d’histoire récente poursuivant un objectif de véracité mais aussi objet d’art sensible et bouleversant, « Des femmes et des hommes » porte un regard lucide sur les discriminations dont sont encore largement victimes les femmes sur toute la planète et propose d’envisager l’égalité comme une voie première de progrès économique et social pour toutes et tous.

« Des femmes et des hommes » relaient la parole de militantes, sur tous les continents, de toutes confessions, de toutes les sphères culturelles ou économiques. Un vaste panorama et une conclusion universelle : la terre tournerait plus rond si les femmes étaient égales aux hommes.

Ce film n’est pas seulement une ode à la cause des femmes, il est un défi. Réalisé grâce à la solidarité de nombreux professionnels du cinéma, cadreurs, preneurs de son, régisseurs, etc, il a été tourné sur tous les continents, à la rencontre de militants-es de l’égalité entre les sexes. Et a pu voir le jour grâce à une utopie, un média philanthropique et participatif, avec appel aux dons : le « projet imagine » conjugué à celui des « Héros humbles », avec le soutien de ONUFEMMES, l’entité des Nations unies dédiée à l’autonomisation des femmes.

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Cinéma : « La Saison des femmes », « Divines »

— Par Selim Lander —

la-saison-des-femmes

« C’est pourquoi, parmi les hommes, aussi longtemps qu’on les considère
comme vivant sous l’empire de la Nature seule,
aussi bien celui qui n’a pas encore connaissance de la Raison,
ou qui n’a pas encore l’état de vertu,
vit en vertu d’un droit souverain, soumis aux seules lois de l’Appétit,
que celui qui dirige sa vie suivant les lois de la Raison »
(Spinoza, Traité théologico-politique, 1670, chap. 16)

Une jeune femme qui se fait tabasser par son mari, faute d’avoir donné naissance à un enfant ; une adolescente qui se rase les cheveux dans l’espoir que son mariage avec un jeune homme qu’elle ne connaît pas sera annulé ; ce même jeune homme, une fois marié, qui n’éprouve que du mépris pour son épouse et dilapide l’argent du ménage avec des filles de mauvaise vie ; le même encore, rempli d’une haine destructrice pour le créateur de ce que nous appellerions une entreprise d’insertion, en passe de réussir son pari, avec les femmes du village ; le-dit village tout entier regardant de haut l’épouse du néo-entrepreneur qui a fait des études et travaille comme institutrice.

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« Les mille et une nuits ». -Volume 1 : l’inquiet-

Vendredi 18 novembre 2016 à 19h 30. V.O. Madiana

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De Miguel Gomes
Avec Miguel Gomes, Crista Alfaiate, Carloto Cotta
Genre Drame
Nationalités: Portugais, Français, Allemand, Suisse
Date de sortie 24 juin 2015 (2h 10min)

Synopsis
Où Schéhérazade raconte les inquiétudes qui s’abattent sur le pays : « Ô Roi bienheureux, on raconte que dans un triste pays parmi les pays où l’on rêve de baleines et de sirènes, le chômage se répand. En certains endroits la forêt brûle la nuit malgré la pluie et en d’autres hommes et femmes trépignent d’impatience de se jeter à l’eau en plein hiver. Parfois, les animaux parlent, bien qu’il soit improbable qu’on les écoute. Dans ce pays où les choses ne sont pas ce qu’elles semblent être, les hommes de pouvoir se promènent à dos de chameau et cachent une érection permanente et honteuse ; ils attendent qu’arrive enfin le moment de la collecte des impôts pour pouvoir payer un dit sorcier qui⋅⋅⋅ »⋅ Et le jour venant à paraître, Schéhérazade se tait⋅

1er volume des Mille et une nuits

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La presse en parle : « Flamboyant », « Chef-d’œuvre », « Film-monstre », « Extravagant », etc.

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« Divines » de Houda Benyamina

23 novembre 2016 à 19h 30 Madiana VO

divinesAvec Oulaya Amamra, Kevin Mischel, Jisca Kalvanda plus
Genre Drame

Synopsis:
Interdit aux moins de 12 ans
Dans un ghetto où se côtoient trafics et religion, Dounia a soif de pouvoir et de réussite. Soutenue par Maimouna, sa meilleure amie, elle décide de suivre les traces de Rebecca, une dealeuse respectée. Sa rencontre avec Djigui, un jeune danseur troublant de sensualité, va bouleverser son quotidien. 

La presse en parle :

aVoir-aLire.com par Claudine Levanneur
Un film qui, en plus d’être humain et bouleversant, nous offre pleinement le charisme, la générosité et le talent de la toute jeune Oulaya Amamra, petite sœur de la réalisatrice. Un duo prometteur que le cinéma a intérêt à ne pas perdre de vue.
Télérama par Cécile Mury
À mesure qu’il plonge dans la noirceur du polar, qu’il referme le piège sur ses héroïnes, « Divines » perd un peu de son originalité. Il reste, malgré tout, l’une des révélations de l’année, notamment grâce au talent inouï de ses jeunes interprètes.
LCI par Marilyne Letertre
Le film de Houda Benyamina est tout à la fois : un récit d’apprentissage, une éducation sentimentale, sociale et religieuse, une déclaration d’amour à la danse et au cinéma, un thriller féminin sous tension, une histoire d’amitié….

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« Les poings dans les poches » : 8ème meilleur film de tous les temps, en version restaurée!

21 novembre à 19 h30  à Madiana en VO

les_poings_ds_les_pochesDe Marco Bellocchio
Avec Lou Castel, Paola Pitagora, Marino Mase
Genre Drame
Nationalité Italien

Synopsis
Souffrant d’épilepsie, le jeune Alessandro s’est, petit à petit, enfermé dans son monde. Perdu dans l’admiration qu’il a pour son frère Augusto, qui rêve d’épouser Lucia, et pour se donner le sentiment de dominer son destin, Alessandro entreprend de détruire le carcan familial.

La presse en parle :

Cinquante ans après, Les poings dans les poches n’a pas pris une ride. Restauré en version 4K sous la direction du réalisateur lui-même, le premier long-métrage de Marco Bellocchio, qu’il réalisa à vingt-six ans, reste une œuvre intense et intemporelle, critique de la société de l’époque.

Un an après la sortie de Prima della rivoluzione de Bernardo Bertolucci, Les poings dans les poches devient, en 1965, un précurseur des événements de mai 1968 et de la révolte de la jeunesse, symbolisée ici par son personnage principal. Un personnage qui provoque un mélange de fascination et d’effroi, un monstre manipulateur et destructeur décidé à faire exploser le carcan familial et le milieu bourgeois.

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« Lost in La Mancha » au Wahoo Café au Carbet

Jeudi 17 novembre 2016 à 19 h

lost_in_la_manchaDe Keith Fulton, Louis Pepe
Avec Francisco Reiguera, Orson Welles, Philip A. Patterson
Genre Documentaire
Nationalités Américain, Britannique

NB : Wahoo café est situé à la cabane de Tosch, sur la plage du Carbet.

Synopsis :
Pendant l’été 2000 en Espagne, Fulton et Pepe suivent, pour en réaliser le making of, le tournage de ce qui aurait dû être The Man Who Killed Don Quixote, un film que projette de réaliser Terry Gilliam depuis plusieurs années. Jean Rochefort doit tenir le rôle-titre, et Johnny Depp et Vanessa Paradis font également partie de la distribution. Cependant, le tournage tourne vite à la catastrophe : problèmes d’organisation, conflits personnels, vols intempestifs de F16 de l’armée de l’air américaine basée en Espagne sur le site de tournage, pluie diluvienne dans un lieu désertique qui dégrade le matériel et altère le décor – le désert servant de lieu de tournage devenant verdoyant le lendemain du déluge –, maladie de Jean Rochefort qui empêchera celui-ci de jamais remonter à cheval et l’écarte des plateaux1.

L’assureur du film acquiert alors les droits sur le scénario ainsi que les scènes déjà tournées, en contrepartie du remboursement des producteurs.

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Le mois du Doc: semaine 2

le_mois_du_doc_s2C’est une nouvelle semaine sous le signe du Mois Du Doc Martinique qui débute ; au programme : projections, rencontres, animations et inédits.

Les bons plans du Mois du Doc de la semaine :

Mardi 15 Novembre

-19h30  Projection du film « A praga « ( La plaie) au Quatorze Soixante-Un ( Ex Palais de Justice de Fort-de-France ) C’est l’histoire de la lutte éternelle entre l’Homme et le Monde animal. Un documentaire aux allures de film catastrophe dans un univers hithcokien.

-19h30 Projection du film « No land’s song « au Cinéma Madiana avec Tropiques Atrium Scène Nationale– tarif : 8 euros En Iran, depuis la révolution de 1979, les femmes n’ont plus le droit de chanter en public en tant que solistes. Avec l’aide de trois artistes venues de France, une jeune compositrice va braver censure et tabous pour tenter d’organiser un concert de chanteuses solo.

Mercredi 16 Novembre  

19h -Entrée libre  Projection du film «  Je suis le peuple  » sur la Savane avec Nuit Debout Martinique; Janvier 2011 en Egypte, les manifestations anti-gouvernementales rassemblent des dizaines de milliers de personnes dans les rues du Caire.

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« La Saison des femmes »

Mardi 22 novembre 2016 19h 30 en VO à Madiana

la_saison_des_femmesAvec le soutien de Tropiques-Atrium dès 18h l’Union des Femmes de Martinique organisera des discussions, avec affiches, tee-shirt, documents…

Un film de Leena Yadav
Avec Tannishtha Chatterjee, Radhika Apte, Surveen Chawla
Genre Drame
Synopsis :
La tradition a toujours été respectée dans ce petit village du Gujarat, surtout par les femmes qui ne remettent pas en cause l’organisation patriarcale, voire franchement phallocrate, de cette société rurale. Rani, jeune veuve, négocie, avec son amie Lajjo, le mariage de son fils Gulab avec une jeune adolescente, Janaki. L’affaire est conclue. Quand les deux femmes reviennent à leur village, un conseil est réuni pour décider l’avenir d’une jeune fille qui fuit sa belle-famille parce que son mari la délaisse et que les autres hommes de la belle-famille abusent d’elle. Mais les anciens ne sauraient tolérer une telle infamie : il renvoie la jeune fille à son sort. Rani tente vainement, mais mollement de protester. Rani, Lajjo, questionnées, aiguillonnées par leur amie Bijli, prostituée et danseuse d’une sorte de cabaret, commencent à remettre en cause cet ordre moral qui interdit l’éducation et l’indépendance aux femmes.

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