Catégorie : Cinéma

Se résigner, craindre, prévoir « Une vie violente » ?

2ème projection mardi 14 novembre 19h 30 à Madiana

— Par Dégé —

Aucun « effets spéciaux » ; une prise de vue banale « à la française », proche du cinéma vérité ; une prise de son pas terrible, voire inaudible comme trop souvent dans le cinéma français (hausser le volume sonore n’étant, hélas, pas la solution) ; des acteurs qui jouent avec un tel naturel qu’ils ont l’air d’être les témoins involontaires d’un film documentaire…Mais au final quelle violence !

Elle est partout. Non seulement envers les victimes comme celui qui meurt atrocement dès les premières minutes du film, mais envers les femmes, chaque femme, envers les jeunes, chaque jeune, envers les travailleurs, ce commerçant, cet ouvrier des champs…Chacun tour à tour pleure, rit jaune, tremble, vomit, fuit en vain…Pas une seule vie, toutes sont frappées. Une région française entière, un pays tout entier, la Corse.

L’origine de ce mal ?

Thierry de Peretti, le réalisateur, après « Les Apaches », semble concentrer son talent sur son île comme laboratoire d‘étude. Un regard amoureux mais sans complaisance : il n’est pas question de folklore corse.

De Peretti focalise dans « Une vie violente* » son attention sur un jeune étudiant réfugié à Paris pour échapper à son inévitable assassinat.

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A Cimambra

Jeudi 16 Novembre à 19h30

Date de sortie 20 septembre 2017 (1h 58min)
De Jonas Carpignano
Avec Pio Amato, Koudous Seihon, Damiano Amato plus
Genre Drame
Nationalités italien, américain, français, suédois, allemand, brésilien

Synopsis:
Pio a 14 ans et veut grandir vite. Comme son grand frère Cosimo, il boit, fume et apprend l’art des petites arnaques de la rue. Et le jour où Cosimo n’est plus en mesure de veiller sur la famille, Pio va devoir prendre sa place. Mais ce rôle trop lourd pour lui va vite le dépasser et le mettre face à un choix déchirant.

La presse en parle :

Les Fiches du Cinéma par Pierre-Simon Gutman
Portrait à la fois brut et d’une belle ambition romanesque, doublé d’une dimension de fable morale, “A Ciambra” est une franche réussite.

Cahiers du Cinéma par Vincent Malausa
Ce cinéma de pure incarnation, avançant cœur battant, nous permet d’échapper aux deux tendances – vitrines de nouveaux riches et tentation du radicalisme chic – qui ont dominé la production italienne depuis les années 2000.

Le Dauphiné Libéré par Jean Serroy
Caméra à l’épaule, suivant cette boule de vie et de nerfs qu’est le jeune Pio Amato, le film de Jonas Carpignano, dans une ligne sociale qui fait penser aux frères Dardenne, fonctionne à l’énergie : on s’y laisse prendre.

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Le Caire Confidentiel

Lundi 13 Novembre à 19h30

Date de sortie 5 juillet 2017 (1h 51min)
De Tarik Saleh
Avec Fares Fares, Hania Amar, Mari Malek
Genres Policier, Thriller
Nationalités suédois, allemand, danois

Synopsis :
Le Caire, janvier 2011, quelques jours avant le début de la révolution. Une jeune chanteuse est assassinée dans une chambre d’un des grands hôtels de la ville. Noureddine, inspecteur revêche chargé de l’enquête, réalise au fil de ses investigations que les coupables pourraient bien être liés à la garde rapprochée du président Moubarak.

La presse en parle :

Le Parisien par Renaud Baronian
Le spectateur passe par toutes les émotions, emporté comme les héros par le vent violent de l’histoire : ne ratez pas ce film immense !
La critique complète est disponible sur le site Le Parisien

Les Inrockuptibles par Serge Kaganski
L’essentiel, c’est le talent et l’inspiration de Tarik Saleh pour transcender ce matériau réaliste, renouveler ses codes, en s’échappant dès qu’il le peut des clous de l’enquête de son flic pour se laisser porter par les vents d’une balade cinématographique sensualiste et sensorielle.
La critique complète est disponible sur le site Les Inrockuptibles

aVoir-aLire.com

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« Une Vie Violente » de Thierry de Peretti

Mardi  14 Novembre 2017 à 19h30 en VO

Date de sortie 9 août 2017 (1h 53min)
De Thierry de Peretti
Avec Jean Michelangeli, Henry-Noël Tabary, Cédric Appietto
Genres Thriller, Drame
Nationalité français
Synopsis:
Malgré la menace de mort qui pèse sur sa tête, Stéphane décide de retourner en Corse pour assister à l’enterrement de Christophe, son ami d’enfance et compagnon de lutte, assassiné la veille. C’est l’occasion pour lui de se rappeler les évènements qui l’ont vu passer, petit bourgeois cultivé de Bastia, de la délinquance au radicalisme politique et du radicalisme politique à la clandestinité.

La presse en parle :

Télérama par Jacques Morice
Le film est ample car il englobe des choses éternelles. Tout un héritage de violence ancestrale et de vendetta, de codes d’honneur et de malédictions.
La critique complète est disponible sur le site Télérama

Critikat.com par Nicola Brarda
Le réalisateur s’écarte donc de la reconstitution historique pour donner lieu à une réévocation, plongeant tant le spectateur néophyte que celui mieux informé dans le climat d’une époque.
La critique complète est disponible sur le site Critikat.com

Culturebox – France Télévisions par Mehdi Weber
Saisissant et touchant, « Une vie violente » est avant tout un film sincère et humaniste, qui aborde sans concessions la spirale tragique de la radicalisation.

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Césaire : La liberté face au dogme. Film documentaire en production

Appel à financement participatif par Guy Deslauriers

Alors il nous faudra avoir la patience de reprendre l’ouvrage, la force de refaire ce qui a été défait; la force d’inventer au lieu de suivre; la force « d’inventer » notre route et de la débarrasser des formes toutes faites, des formes pétrifiées qui l’obstruent…

Comment Louis Aragon et Aimé Césaire deux des plus grands poètes du XXe siècle, en sont-ils venus à s’opposer au point d’arriver à un point de rupture irréparable ? L’un adhère au Parti communiste en 1930, l’autre en 1935. Césaire démissionne du PCF en 1956, à cause notamment des révélations du rapport Khrouchtchev, mais Aragon garde le silence et restera au parti jusqu’à sa mort. Cependant l’opposition des deux hommes n’est pas d’abord un différend politique sur fond de déstalinisation. La rupture entre eux est plus ancienne, plus profonde et s’ancre dans un contexte historique de décolonisation qui a pris la forme d’une tentative colonisation culturelle de l’un par l’autre. De plus, Césaire trouve cocasse de recevoir une leçon de prolétariat de la part d’un bourgeois français, lui qui passe la majeure partie de son temps à régler des problèmes de santé publique ou d’assainissement de l’eau, aussi bien comme député de la Martinique que comme maire de Fort-de-France.

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« Ouvrir la voix » : faire entendre les femmes noires de France

— Par Julia DUMONT —

Dans son documentaire « Ouvrir la voix« , Amandine Gay interroge 24 femmes noires sur leur identité. La réalisatrice souhaite constituer une archive sur la condition des femmes noires en Europe au XXIe siècle.

Pendant deux heures, ces femmes racontent la manière dont elles ont découvert qu’elles étaient noires, les remarques salaces sur leur sexualité, la pression de la communauté noire pour répondre à certains canons de beauté ou encore les discriminations à l’éducation et à l’embauche. Le résultat est un documentaire fort et touchant, au cinéma depuis le 11 octobre.

France 24 : Quelle était votre intention en réalisant ce documentaire ?

Amandine Gay : Mon objectif était de réaliser un documentaire qui tienne lieu d’archive. Quand j’étais plus jeune, j’étais très critique envers les [femmes noires françaises] plus âgées. Je leur reprochais de ne nous avoir rien laissé. Quand on regarde le Black feminism [féminisme noir] américain, à partir des années 1970, il y a une explosion de livres. En France, les filles noires, si elles ne sont pas anglophones, n’ont pas accès à des écrits de femmes noires sur leur expérience, leur histoire.

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Quatre films en VO du 13 au 17 novembre 2017

Voir le programme ci-dessous

Le Caire confidentiel : 13 novembre 2017
Une vie violente : 14 novembre 2017
The Square (Palme d’Or Festival de Cannes 2017) : 15 novembre 2017
A Ciambra : 16 novembre 2017
The Square (Palme d’Or Festival de Cannes 2017) : 17 novembre 2017

*****

***

*

Pourquoi regarder un film en VO ?

“Pourquoi s’embêter à regarder un film en VO alors qu’on peut tranquillement le regarder en français ?”

Il faut tout simplement savoir que pendant le tournage d’un film, les comédiens sont en relation directe avec le metteur en scène. Ce dernier est là pour les diriger, leur expliquer ce qu’il veut faire ressortir de par leur jeu. Ainsi sont travaillées les intonations, le débit de parole, les éventuels accents… Lors du doublage, le réalisateur n’est plus là. Certes, une fiche précisant aux doubleurs le jeu à adopter leur est transmise mais ils ne possédant pas forcément ni le potentiel de jeu, ni la voix du comédien d’origine. Le doublage peut vite s’avérer non conforme aux désirs du metteur en scène.

Et il faut aussi avouer qu’entendre un anglais ou un espagnol parler dans sa propre langue apporte un réel plus au film.

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Coup de poing contre le racisme

Mardi 24 octobre 2017 à 21h 30 en VO. Madiana

Detroit, Kathryn Bigelow, États-Unis, 2 h 23.

— Par Cécile Rousseau —
S’inspirant d’un drame méconnu pendant les émeutes de Detroit en 1967, la réalisatrice dresse un portrait choc d’une société américaine toujours rongée par la haine raciale.
Un homme noir abattu de dos par un policier blanc. Une petite fille en train de jouer chez elle tuée par l’obus d’un tank. Alors que la guerre du Viêt Nam fait rage, durant l’été 1967, à ­Detroit, les émeutes raciales sont matées par une répression sanglante. C’est dans cette ambiance électrique qu’un homme noir tire des coups de feu avec un simple pistolet de course depuis l’Algiers Motel, déclenchant un déferlement de brutalités de la part des forces de l’ordre. Les policiers blancs, guidés pour certains par une haine viscérale, débarquent sur place. Kathryn Bigelow filme cette nuit de cauchemar avec une tension extrême.

Experte en chocs émotionnels, de Démineurs à Zero Dark Thirty, elle sait faire résonner les coups et siffler les balles. Le spectateur est percuté de plein fouet par le malaise des suppliciés, dont le personnage de Larry Reed, chanteur du groupe soul The Dramatics, qui verra ensuite sa carrière s’arrêter net.

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 » Detroit » », un film de Kathryn Bigelow

A Madiana

Date de sortie 11 octobre 2017 (2h 23min)
De Kathryn Bigelow
Avec John Boyega, Will Poulter, Algee Smith
Genres Drame, Thriller
Nationalité américain

Synopsis:
Interdit aux moins de 12 ans
Été 1967. Les États-Unis connaissent une vague d’émeutes sans précédent. La guerre du Vietnam, vécue comme une intervention néocoloniale, et la ségrégation raciale nourrissent la contestation.
À Detroit, alors que le climat est insurrectionnel depuis deux jours, des coups de feu sont entendus en pleine nuit à proximité d’une base de la Garde nationale. Les forces de l’ordre encerclent l’Algiers Motel d’où semblent provenir les détonations. Bafouant toute procédure, les policiers soumettent une poignée de clients de l’hôtel à un interrogatoire sadique pour extorquer leurs aveux. Le bilan sera très lourd : trois hommes, non armés, seront abattus à bout portant, et plusieurs autres blessés…

La presse en parle :

Bande à part par Isabelle Danel
En racontant par le menu cette nuit de cauchemar, « Detroit » devient un film d’horreur, distillant les relents d’une implacable violence aveugle, d’une justice à deux vitesses, d’une suprématie insoutenable. C’est fort et juste, jamais complaisant, sans doute en dessous de la réalité.

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« De plus belle » de Anne-Gaëlle Daval

Séance « Spécial Octobre Rose » – En collaboration avec le Projet Amazones

Mardi 10 octobre à 19h30. VO à Madiana.

– France – 1h38 – 2017
Avec Florence Foresti, Mathieu Kassovitz, Nicole Garcia
Genre Comédie dramatique
Nationalité: française

Synopsis:
Lucie est guérie, sa maladie est presque un lointain souvenir. Sa famille la pousse à aller de l’avant, vivre, voir du monde…
C’est ainsi qu’elle fait la connaissance de Clovis, charmant… charmeur… et terriblement arrogant. Intrigué par sa franchise et sa répartie, Clovis va tout faire pour séduire Lucie, qui n’a pourtant aucune envie de se laisser faire.
Au contact de Dalila, prof de danse haute en couleur, Lucie va réapprendre à aimer, à s’aimer, pour devenir enfin la femme qu’elle n’a jamais su être. Pour sa mère, pour sa fille, pour Clovis…

La presse en parle :

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« Le jour d’après », de Hong Sang-soo

Lundi 9 à 19h30. VO Madiana.

– Corée – 1h32

Avec Kim Min-Hee, Hae-hyo Kwon, Kim Saeybuk
Genre Drame
Nationalité sud-coréen

Synopsis :
Areum s’apprête à vivre son premier jour de travail dans une petite maison d’édition. Bongwan, son patron, a eu une relation amoureuse avec la femme qu’Areum remplace. Leur liaison vient de se terminer. Ce jour-là, comme tous les jours, Bongwan quitte le domicile conjugal bien avant l’aube pour partir au travail. Il n’arrête pas de penser à la femme qui est partie. Ce même jour, la femme de Bongwan trouve une lettre d’amour. Elle arrive au bureau sans prévenir et prend Areum pour la femme qui est partie…

La presse en parle :

Cahiers du Cinéma par Vincent Malausa
À sa manière de muse et de compagne, l’arrivée de Kim Min-hee comme point d’ancrage moral dans le cinéma de Hong Sang-soo a redéfini (…) le rapport de Hong à ses personnages et sa manière de se livrer plus frontalement (sécheresse) et plus entièrement (plénitude).Critikat.com par Axel Scoffier
Hong Sang-soo rejoue ici les infinies variations du motif de l’homme pris entre plusieurs femmes, des aléas de l’infidélité et de la lâcheté masculine, en y intégrant, par son travail du montage, une mise en doute du réel et l’organisation, au sein d’un même film, de récits alternatifs.

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Renc’Art : des rencontres cinématographiques fondées sur des avant-premières

— Par Dominique Daeschler —

Au nouveau Méliès flambant neuf, se succèdent programmation classique, travail avec les publics (sensibilisation, formation) et, en fleuron, divers festivals dont Renc’ Art qui cumule 12 films en avant –première et des invités prestigieux tels Tonie Marshall, Raoul Peck, Laurent Cantet….Une bonne idée : présenter parfois en « vedette américaine » un court métrage, un documentaire.
On retiendra Le Bleu, blanc, rouge de mes cheveux de la jeune Josza Anjembe. Son héroïne, jeune camerounaise née en France s’oppose à son père pour avoir la nationalité française et l’obtient, au sacrifice de ses cheveux qui ne rentrent pas dans le cadre de la photo officielle. Avec pudeur, dans une économie voulue de langage, la cinéaste privilégie les situations, donnant au sacrifice de la chevelure un poids symbolique exprimant toute la douleur qu’il y a à être d’ici et d’ailleurs exprimant la complexité de l’identité. Un travail fort, une jeune réalisatrice à suivre.
Des réalisatrices à l’honneur
Demain et tous les autres jours de Noémie Lvosky
Mathilde a une enfance particulière. Elle protège sa mère, aux bornes de la folie (sublime scène où cette dernière va s’acheter une robe de mariée qu’elle met pour traverser tout Paris sous la pluie).Fugueuse,

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Ciné Classic : « L’été de Kikujiro »

Vendredi 6 octobre 2017 à 19h30. VO Madiana.

 
De Takeshi Kitano

– Japon – 2h – 1999
Avec Takeshi Kitano, Yusuke Sekiguchi, Rakkyo Ide
Genre Comédie dramatique
Nationalité japonais

Synopsis:
Masao s’ennuie. Les vacances scolaires sont là. Ses amis sont partis. Il habite Tokyo avec sa grand-mère dont le travail occupe les journées. Grâce à une amie de la vieille femme, Masao rencontre Kikujiro, un yakusa vieillissant, qui décide de l’accompagner à la recherche de sa mère qu’il ne connait pas. C’est le début d’un été pas comme les autres pour Masao…

La presse en parle :

Première par Jean-Yves Katelan
C’est simple, c’est beau, c’est gai, c’est mélodieux, c’est japonais : c’est l’intelligence faite film.
La critique complète est disponible sur le site PremièreCahiers du Cinéma par Bernard Benoliel
(…) toute la beauté de L’Eté de Kikujiro réside dans un principe général d’inversion, l’enfant est aussi une rétroprojection de l’homme, celui qu’il a été et dont il se souvient, un enfant rêvant de rencontrer un homme comme lui !
La critique complète est disponible sur le site Cahiers du CinémaChronic’art.com

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« Gabriel et la montagne » (Grand Prix de la Semaine de la Critique Cannes 2017)

 Mercredi 11 à 19h30VO Madiana.

 De Fellipe Barbosa

– Brésil – 2h11
Avec João Pedro Zappa, Caroline Abras, Leonard Siampala
Genres Aventure, Drame
Nationalités brésilien, français

Synopsis:

Avant d’intégrer une prestigieuse université américaine, Gabriel Buchmann décide de partir un an faire le tour du monde. Après dix mois de voyage et d’immersion au cœur de nombreux pays, son idéalisme en bandoulière, il rejoint le Kenya, bien décidé à découvrir le continent africain. Jusqu’à gravir le Mont Mulanje au Malawi, sa dernière destination. 

La presse en parle :

Culturopoing.com par Laura Tuffery
Chacun ici entendra et retiendra le chant mystique de celui qui gravit la montagne à la recherche de Dieu ou de lui-même, le dernier chant de Gabriel, tantôt une critique acerbe du tourisme de classe, tantôt un portrait magnifié et magnifique de l’Afrique.
La critique complète est disponible sur le site Culturopoing.com

L’Humanité par Salomé Revault d’Allonnes
Sensations proches d’Into the Wild (de Sean Penn), de 127 Heures (de Danny Boyle), mais aussi du cinéma direct de Jean Rouch : Fellipe Barbosa signe une ode sincère à la rencontre de l’autre.

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Faute d’Amour

Vendredi 13 à 19h30. VO Madiana

(Prix du Jury Cannes 2017 )
Andreï Zviaguintsev

-Russie- 2h09 De Andrey Zvyagintsev
Avec Alexey Rozin, Maryana Spivak, Marina Vasilyeva
Genre Drame
Nationalités russe, français, belge, allemand

Synopsis : Boris et Genia sont en train de divorcer. Ils se disputent sans cesse et enchaînent les visites de leur appartement en vue de le vendre. Ils préparent déjà leur avenir respectif : Boris est en couple avec une jeune femme enceinte et Genia fréquente un homme aisé qui semble prêt à l’épouser… Aucun des deux ne semble avoir d’intérêt pour Aliocha, leur fils de 12 ans. Jusqu’à ce qu’il disparaisse.

La presse en parle :

20 Minutes par Caroline Vié
Le film raconte comment un couple en plein divorce se voit contraint de refaire cause commune pour rechercher leur fils de 12 ans mystérieusement disparu. Et c’est bouleversant.

Bande à part par Jo Fishley
De la Russie poutinienne, le réalisateur d’Elena et du Léviathan n’aura jamais donné des nouvelles aussi sombres, aussi noires, de son anéantissement moral et de ses gouffres. Il remonte une monstruosité insupportable que chacun comprend et peut faire sienne.

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« Visages Villages » un film d’ Agnès Varda & JR

Jeudi 12 octobre 2017 à 19h30. VO Madiana

De Agnès Varda, JR
Avec Jean-Luc Godard, JR, Laurent Levesque
Genre Documentaire
Nationalité français

Synopsis :
Agnès Varda et JR ont des points communs : passion et questionnement sur les images en général et plus précisément sur les lieux et les dispositifs pour les montrer, les partager, les exposer.
Agnès a choisi le cinéma.
JR a choisi de créer des galeries de photographies en plein air. Quand Agnès et JR se sont rencontrés en 2015, ils ont aussitôt eu envie de travailler ensemble, tourner un film en France, loin des villes, en voyage avec le camion photographique (et magique) de JR.
Hasard des rencontres ou projets préparés, ils sont allés vers les autres, les ont écoutés, photographiés et parfois affichés. Le film raconte aussi l’histoire de leur amitié qui a grandi au cours du tournage, entre surprises et taquineries, en se riant des différences.

La presse en parle :
aVoir-aLire.com par Alexandre Jourdain
Avec tendresse et légèreté, Agnès Varda et JR explorent les territoires de la mémoire dans un superbe documentaire mâtiné de road-trip.

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Vues sur Cannes 2017 : du 2 au 13 octobre 2017

Voir le programme ci-après

Vous en avez peut être déjà entendu parler. Peut être même que vous avez déjà vu des films sous cette appellation. La Version Originale (ou VO pour les intimes), certains l’adorent, d’autres la détestent. Mais au juste…

…Qu’est ce que c’est la VO ?

Voir un film en version originale consiste à le regarder sans aucun doublage. C’est à dire dans la langue dans laquelle il a été tourné. Il s’agit d’une activité encore plutôt peu répandue dans notre pays mais en voie de démocratisation. Vous vous êtes en effet sûrement rendu compte que le marché du film en France est composé en grande partie de films étrangers (notamment américains). Pourtant, en allant les voir, vous vous êtes aussi aperçus que les personnages parlent tout au long du film notre langue. Vous devez alors vous en douter, les films étrangers sont doublés. C’est une généralité qui touche non seulement la France mais aussi l’Espagne, l’Allemagne ou encore l’Italie. Regarder un film doublé est pour nous devenu normal.

Mais il ne faut pas aller bien loin pour se rendre compte que cette pratique n’est pas aussi répandue chez nos voisins Européens.

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Gauguin – Voyage de Tahiti : la pédophilie est moins grave sous les tropiques

— Par Léo Pajon —

Dans un film sur Gauguin, le réalisateur Edouard Deluc passe sous silence la nature des relations sexuelles de l’artiste à Tahiti. Et révèle la difficulté des Français à penser la violence dans leurs anciennes colonies.

L’image est si sauvagement excitante. Une Tahitienne danse seins nus, lascive, devant un grand feu, tandis que résonne le chant envoûtant de la tribu. Cette femme aux formes pleines, c’est Tehura. Dans son film Gauguin – Voyage de Tahiti, le réalisateur Edouard Deluc nous raconte comment elle a hypnotisé le peintre français et inspiré quelques-unes de ses plus belles toiles. On les voit tous deux enlacés sur un cheval, jouant sur une plage, et fatalement faisant l’amour à la lumière des bougies.

Ce film pourrait être un biopic convenu de plus consacré aux maîtres de la peinture, mais des ellipses opportunes dans le scénario en font une œuvre au mieux incroyablement maladroite, au pire parfaitement abjecte. Car, ce que cette histoire ne dit à aucun moment c’est que Tehura (qui s’appelait aussi Teha’amana) avait seulement 13 ans lorsque Gauguin (alors âge de 43 ans) la prit pour « épouse » en 1891.

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Raoul Peck : « Connaissez votre histoire, organisez-vous et battez-vous ! »

— Entretien réalisé par Laurent Etre —

Raoul Peck, né le 9 septembre 19531 à Port-au-Prince, est un réalisateur, scénariste et producteur de cinéma haïtien.

Nominé en janvier 2017 pour l’Oscar du meilleur documentaire pour I Am Not Your Negro, il a notamment réalisé Lumumba, un film inspiré de l’histoire de Patrice Lumumba et son rôle dans l’indépendance du Congo. En 2014 Arte a diffusé Meurtre à Pacot, un huis clos époustouffant sur fond de lutte de classes dans Port-au-Prince ravagé par le séisme de 2010.  Il a également été Ministre de la Culture de la République d’Haïti de 1995 à 1997. Le cinéaste est l’actuel président de la Fémis depuis janvier 2010.

 

Avec le Jeune Karl Marx, le cinéaste engagé nous montre une pensée émancipatrice se forgeant au cœur de l’action politique pour changer le monde. Son film sera projeté en avant-première dimanche matin.

Comment est née l’idée de ce film, le Jeune Karl Marx  ?

Raoul Peck Au départ, c’est Pierrette Ominetti, d’Arte, qui m’a sollicité. Je n’aurais jamais osé proposer moi-même à une télévision française de faire un film sur Marx.

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La cicatrice dorée du vase japonais

— Par Alain Nicolas —

La fiction réparatrice d’Émilie Notéris. S’appuyant sur une démarche venue des « queer studies », Émilie Notéris travaille sur le matériau des séries et films de science-fiction pour proposer une autre approche de l’imaginaire social.

Il est une confusion à éviter sur le titre de cet essai : le mot « réparatrice » ne doit pas faire croire qu’il s’agit d’une nouvelle reprise du thème de la fiction comme pratique de consolation d’une identité aliénée, où, pour employer un mot à la mode, de « reconstruction » d’une personnalité traumatisée. La fiction comme pansement n’est pas le sujet d’Émilie Notéris(*), qui situe son propos, à partir des « Cultural Studies », plus précisément des études queer qui visent à « déjouer les genres de nos imaginaires ».

S’inspirant de la théoricienne queer américaine Eve Kosofski Sedgwick, elle propose de passer de la fiction paranoïaque à la fiction réparatrice. La première construit un bunker où se mettre à l’abri du pire, toujours certain. Pour la seconde ce qui est fragile peut casser, et l’on peut vivre avec.

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« Black Panther », un film de Ryan Coogler

À Madiana le 11 septembre 2020. Voir les horaires sur le site.

Avec Chadwick Boseman, Michael B. Jordan, Lupita Nyong’o

Dans le cadre de l’hommage rendu à Chadwick Boseman.

Synopsis :
Après les événements qui se sont déroulés dans Captain America : Civil War, T’Challa revient chez lui prendre sa place sur le trône du Wakanda, une nation africaine technologiquement très avancée. Mais lorsqu’un vieil ennemi resurgit, le courage de T’Challa est mis à rude épreuve, aussi bien en tant que souverain qu’en tant que Black Panther. Il se retrouve entraîné dans un conflit qui menace non seulement le destin du Wakanda, mais celui du monde entier…

La presse en parle :

Le Parisien par Renaud Baronian
Les producteurs de ce nouveau film Marvel avaient promis de l’inédit : pari tenu. On a en effet jamais vu un superhéros si original, si africain, à la fois ancré dans les traditions de son continent et évoluant dans un univers hyperfuturiste.

20 Minutes par Caroline Vié
Chadwick Boseman peut être fier de sa prestation.

aVoir-aLire.com par Frédéric Mignard
Audacieux dans ses différences, Black Panther traite avant tout de l’humain et donc de l’universel et se fait logiquement une place de choix au panthéon des meilleurs films Marvel sur grand écran.

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« La Planète des singes : suprématie » de Matt Reeves

A Madiana. Voir les horaires.

de Matt Reeves
Avec Andy Serkis, Woody Harrelson, Steve Zahn
Genres Science fiction, Action, Aventure
Nationalité américain

Synopsis : Protégés par la jungle, César et les singes sont confrontés à l’armée d’un colonel humain sanguinaire qui cherche à tout prix à retrouver César pour installer la domination des hommes sur les primates. Défaits lors d’un assaut violent, le colonel se déplace en personne dans le refuge de César pour le tuer alors que ce dernier venait de prendre la décision de faire avancer la colonie vers un désert repéré par son fils et son ami Rocket, où les humains ne pourraient plus leur causer d’ennuis. Le Colonel tue le fils de César ainsi que sa femme, épargnant sans le savoir un autre nouveau-né du singe. César tente de le tuer pour cet acte mais n’y parvient pas. Il se lance alors à sa poursuite, aidé par Maurice, Rocket et Luca tandis que la colonie avance vers le désert promis…

La presse en parle :

CinemaTeaser par Emmanuelle Spadacenta
La trilogie préquelle de « La Planète des singes » se conclut en apothéose, avec violence, passion et une faim de cinéma folle.

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Jeanne Moreau au théâtre, l’essence d’une comédienne exigeante

Par Fabienne Darge

Si le parcours de nne Moreau au cinéma est impressionnant, c’est au théâtre que l’on pouvait sans doute le mieux sentir l’essence d’une comédienne insoumise et exigeante.

Une reine, impériale et libre. Abîmée, blessée et somptueuse tout ensemble… Si le parcours de Jeanne Moreau au cinéma est impressionnant, c’est au théâtre, où elle a débuté et où elle n’a cessé de revenir, que l’on pouvait sans doute le mieux sentir l’essence d’une comédienne insoumise et exigeante. C’est au théâtre que l’on avait sa présence réelle, son corps, son être tout entier et sa voix, cette voix à la fois grave et caressante, ensorcelante, troublante, qui condensait ce qu’elle était.

Une femme absolument libre, seule en scène et qui, par la magie d’une voix, tient le spectateur captif, ensorcelé, c’est ce qu’elle fut dans un spectacle d’anthologie, Le Récit de la servante Zerline, d’après Hermann Broch, par le regretté Klaus Michael Grüber.

Lire aussi : Mort de Jeanne Moreau, grande comédienne et personnalité insoumise

La Moreau y fit sentir comme aucune autre le poids d’une vie de femme et celui du temps.

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Le procès de Bobigny

17 juillet à 19h Un Oeuf/ Maison des artistes, 17 rue Garnier Pagès Fort-de-France

— Association Culture et Egalité —

De François Luciani
Avec Anouk Grinberg, Sandrine Bonnaire, Juliette Lamboley
Genre Drame
Nationalité français
Synopsis:
Une évocation de l’affaire aujourd’hui connue sous le nom de « procès de Bobigny ». En 1972, une jeune fille mineure, Léa, décide d’avorter avec l’aide de sa mère, suite à un viol. Dénoncées, elles se retrouvent au cœur d’un procès qui devient politique, avec pour enjeux le statut de l’avortement en France et les injustices de la condition féminine. Pour les défendre, une avocate, Gisèle Halimi…

Il n’est pas rare que des procès fassent avancer le droit. Quelques-uns font même avancer la société. Le procès de Bobigny, à l’automne 1972, fut l’un d’eux : il marqua une étape essentielle dans la lutte des femmes pour le droit à l’avortement. Les débats autour de cette affaire, fortement médiatisés, cristallisèrent le moment où l’opinion bascula en faveur de l’avortement, ouvrant ainsi la voie à la loi Veil qui serait votée deux ans plus tard, en novembre 1974.

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Wong Kar Wai lauréat du Prix Lumière 2017

— Par Stéphanie Belpeche —

Le réalisateur hongkongais Wong Kar Wai sera l’invité d’honneur du 9e Festival Lumière, qui se déroulera du 14 au 22 octobre à Lyon.

Il a fait durer le suspense jusqu’au bout. Jeudi matin, à l’Institut Lumière de Lyon, Thierry Frémaux a annoncé le lauréat du Prix Lumière 2017 : Wong Kar Wai, le réalisateur hongkongais à qui on doit notamment Happy Together (1997) et In the mood for love (2000). Deux mélodrames romantiques récompensés au Festival de Cannes, le premier par le prix de la mise en scène et le deuxième qui a valu à son acteur Tony Leung le prix d’interprétation masculine. Le choix de Wong Kar Wai, invité d’honneur du Festival Lumière du 14 au 22 octobre, s’est imposé à Thierry Frémaux. « Pour saluer son œuvre dans ce qu’elle a de sublime et d’inachevé. Et parce que les lunettes noires, c’est plutôt classe, quand même! » Durant une heure et demie, le directeur de la manifestation, qui fête cette année sa neuvième édition, a démontré une fois de plus un enthousiasme communicatif, métamorphosant une conférence de presse traditionnelle en véritable show ponctué d’extraits de films ou de chansons, d’humour et d’émotion.

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