Catégorie : Cinéma

« Amanda » de Mikhaël Hers

Mercredi 6 février 2019 à 19h 30

Avec Vincent Lacoste, Isaure Multrier, Stacy Martin
Genre Drame
Nationalité Français

Synopsis :
Paris, de nos jours. David, 24 ans, vit au présent. Il jongle entre différents petits boulots et recule, pour un temps encore, l’heure des choix plus engageants. Le cours tranquille des choses vole en éclats quand sa sœur aînée meurt brutalement. Il se retrouve alors en charge de sa nièce de 7 ans, Amanda

.La presse en parle :

20 Minutes par Caroline Vié
Vincent Lacoste livre une performance époustouflante.

aVoir-aLire.com par Claudine Levanneur
Il fallait bien toute la douceur du regard de Mikhaël Hers pour envelopper d’une telle grâce ce sujet poignant.

Closer par La Rédaction
Sensible sans jamais verser dans la pathos.

Dernières Nouvelles d’Alsace par Nathalie Chifflet
Isaure Multrier est cette enfant bouleversante et Vincent Lacoste, dans son rôle le plus fort à ce jour, l’oncle bienveillant. Mikhaël Hers les magnifie avec délicatesse et force, dans un Paris post-attentats au temps suspendu, où la vie continue, mais pas comme avant.

Les Inrockuptibles par Gérard Lefort
« Amanda » nous pique au cœur, comme nous cueille la jeune actrice Isaure Multrier, incarnation bouleversante, jusqu’à une épiphanie finale qui la cadre, radieuse, gorgée d’avenir.

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« Monsieur », de Rohena Gera

Mardi 5 février 2019 à 19h30. Madiana V.O.

Avec Tillotama Shome, Vivek Gomber, Geetanjali Kulkarni
Genres Romance, Drame
Nationalités Indien, Français

Synopsis :
Ratna est domestique chez Ashwin, le fils d’une riche famille de Mumbai.
En apparence la vie du jeune homme semble parfaite, pourtant il est perdu. Ratna sent qu’il a renoncé à ses rêves. Elle, elle n’a rien, mais ses espoirs et sa détermination la guident obstinément.
Deux mondes que tout oppose vont cohabiter, se découvrir, s’effleurer…

La presse en parle :
Elle par Emilie Rivenq
Un film aussi fin qu’intelligent, à ne surtout pas rater.Femme Actuelle par La Rédaction
A voir à tout prix.

Positif par Ariane Allard
[…] un récit impressionnant d’intelligence, de tension et de vérité humaine.

20 Minutes par Caroline Vié
Impossible de s’aimer comme on veut en Inde, où les castes sont encore puissantes. Monsieur, chronique tendre récompensée à la Semaine de la Critique du Festival de Cannes et au Festival de Saint-Jean-de-Luz le démontre par l’exemple.

aVoir-aLire.com par Gérard Crespo
Un premier long métrage de fiction qui aborde avec subtilité les barrières de classe et la difficulté à assumer ses sentiments dans un environnement étriqué.

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« Doubles vies » de Olivier Assayas

Lundi 4 février 2019 à 19h 30 Madiana V.O.

Avec Guillaume Canet, Juliette Binoche, Vincent Macaigne
Genres Comédie, Romance
Nationalité Français

Synopsis :
Alain, la quarantaine, dirige une célèbre maison d’édition, où son ami Léonard, écrivain bohème publie ses romans. La femme d’Alain, Séléna, est la star d’une série télé populaire et Valérie, compagne de Leonard, assiste vaillamment un homme politique. Bien qu’ils soient amis de longue date, Alain s’apprête à refuser le nouveau manuscrit de Léonard… Les relations entre les deux couples, plus entrelacées qu’il n’y paraît, vont se compliquer.

La presse en parle :

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Green Book : Sur les routes du sud

Dimanche 3 février 2019 à 19h. Madiana V.O. (en principe)

de Peter Farrelly
Avec Viggo Mortensen, Mahershala Ali, Linda Cardellini
Genres Drame, Biopic
Nationalité américain

Synopsis :
En 1962, alors que règne la ségrégation, Tony Lip, un videur italo-américain du Bronx, est engagé pour conduire et protéger le Dr Don Shirley, un pianiste noir de renommée mondiale, lors d’une tournée de concerts. Durant leur périple de Manhattan jusqu’au Sud profond, ils s’appuient sur le Green Book pour dénicher les établissements accueillant les personnes de couleur, où l’on ne refusera pas de servir Shirley et où il ne sera ni humilié ni maltraité.
Dans un pays où le mouvement des droits civiques commence à se faire entendre, les deux hommes vont être confrontés au pire de l’âme humaine, dont ils se guérissent grâce à leur générosité et leur humour. Ensemble, ils vont devoir dépasser leurs préjugés, oublier ce qu’ils considéraient comme des différences insurmontables, pour découvrir leur humanité commune.

La presse en parle :

Closer par La Rédaction
Une ode à la tolérance, admirablement portée par le tandem formé par Mortensen et Ali.

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Coup de gueule : les cinémas Madiana et la VO

— Par Selim Lander et Roland Sabra —
Comment dire l’exaspération des cinéphiles martiniquais face à la légèreté des gestionnaires de Madiana dès qu’il s’agit de la VO ? Grâce à Steve Zebina qui a organisé des projections de films en VO pour Tropiques Atrium dans leurs salles, ces gens ont compris qu’il y avait des amateurs pour de tels films, donc de l’argent à gagner. Mais il faut croire qu’ils détestent la VO au fond d’eux-mêmes puisque les incidents se multiplient. Combien de films programmés ne sont finalement pas passés au cours de ces deux dernières années ? On aimerait pouvoir en faire le compte ! Nous pardonnera-t-on si nous avouons avoir eu mieux à faire que dresser ce genre de liste ? C’est dommage, malgré tout, car il serait bon de mettre sous le nez des gestionnaires de ce cinéma la liste exhaustive de leurs manquements.
Ce n’est pas anodin de déplacer pour rien des amateurs qui viennent spécialement, parfois de fort loin (certes rien n’est kilométriquement très éloigné en Martinique, mais l’on sait combien le moindre déplacement peut être chronophage !).

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« La mule » de & avec Clint Eastwood

Jeudi 31 janvier 2019 à 19h 30 Madiana en V.O.

De Clint Eastwood
Avec Clint Eastwood, Bradley Cooper, Laurence Fishburne
Genres Drame, Biopic
Nationalité Américain
Synopsis :
À plus de 80 ans, Earl Stone est aux abois. Il est non seulement fauché et seul, mais son entreprise risque d’être saisie. Il accepte alors un boulot qui – en apparence – ne lui demande que de faire le chauffeur. Sauf que, sans le savoir, il s’est engagé à être passeur de drogue pour un cartel mexicain.
Extrêmement performant, il transporte des cargaisons de plus en plus importantes. Ce qui pousse les chefs du cartel, toujours méfiants, à lui imposer un « supérieur » chargé de le surveiller. Mais ils ne sont pas les seuls à s’intéresser à lui : l’agent de la DEA Colin Bates est plus qu’intrigué par cette nouvelle « mule ».
Entre la police, les hommes de main du cartel et les fantômes du passé menaçant de le rattraper, Earl est désormais lancé dans une vertigineuse course contre la montre…

La presse en parle :

Ecran Large par Simon Riaux
Testament, confession, introspection tout autant que doigt d’honneur hilare à aux sectaires de tous poils, cette « Mule » est chargée à bloc.

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« Joséphine Baker, première icône noire », de Ilana Navaro

— par Siegfried Forster —
Fipadoc: Joséphine Baker, la banane de la première icône noire

« Joséphine Baker, première icône noire », documentaire d’Ilana Navaro, en compétition au Festival international du documentaire Fipadoc, à Biarritz, France. Fipadoc 2019

« J’ai deux amours… » De Joséphine Baker, on a surtout retenu les images de sa danse de bananes et sa famille arc-en-ciel. Et pourtant, derrière sa frivolité insensée se cachait une enfance très difficile, marquée par le racisme et la ségrégation qu’elle a combattu toute sa vie. Une lutte aujourd’hui presque oubliée. D’où l’urgence du film réalisé par Ilana Navaro, « Joséphine Baker, première icône noire ». Un documentaire passionnant, truffé de surprises et de découvertes, grâce aux images rassemblées, souvent rares et parfois inédites. Un petit bijou, en compétition au Festival international du documentaire (Fipadoc), à Biarritz.

Sur scène, sa rage de s’en sortir et de réussir passait par la nudité et des poses extrêmement osées. Adulée par les uns, elle était redoutée par les autres. Lors de sa tournée européenne, l’Eglise faisait sonner les cloches pour avertir les fidèles de l’arrivée du « danger » Josephine Baker, pour eux l’incarnation de la décadence.

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« Forgiven » de Roland Joffé

Samedi 26 mars 2019 à 19h au CDST de Saint-Pierre

De Roland Joffé
Avec Forest Whitaker, Eric Bana, Jeff Gum
Genres Thriller, Drame
Nationalité sud-africain

Synopsis:
En 1994, à la fin de l’apartheid, Nelson Mandela nomme l’archevêque Desmond Tutu président de la commission de la vérité et de la réconciliation : aveux contre rédemption. Il se heurte le plus souvent au silence d’anciens tortionnaires. Jusqu’au jour où il est mis à l’épreuve par Piet Blomfield, un assassin condamné à perpétuité. Desmond Tutu se bat alors pour retenir un pays qui menace de se déchirer une nouvelle fois.

La presse en parle :

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Leave no trace

Vendredi 25 janvier 2019 à 19h 30 Madiana V.O.

De Debra Granik
Avec Thomasin McKenzie, Ben Foster, Jeff Kober
Genre Drame
Nationalité Américain

Synopsis :
Tom a 15 ans. Elle habite clandestinement avec son père dans la forêt qui borde Portland, Oregon. Limitant au maximum leurs contacts avec le monde moderne, ils forment une famille atypique et fusionnelle.
Expulsés soudainement de leur refuge, les deux solitaires se voient offrir un toit, une scolarité et un travail. Alors que son père éprouve des difficultés à s’adapter, Tom découvre avec curiosité cette nouvelle vie.
Le temps est-il venu pour elle de choisir entre l’amour filial et ce monde qui l’appelle ?

La presse en parle :

Positif par Emmanuel Raspiengeas
La discrétion et la retenue de la mise en scène et de l’écriture y sont un gage d’exigence et le moyen d’une étude subtile de l’essence de l’homo americanus.

Voici par Daniel Blois
Un duo d’acteurs remarquables.

20 Minutes par Caroline Vié
La cinéaste offre un rôle superbe à Ben Foster et révèle la jeune actrice Thomasin McKenzie.

aVoir-aLire.com par Gérard Crespo
Cet attachant portrait de relation père/fille dans un cadre original de « survival documentaire » confirme le talent d’une réalisatrice indépendante inspirée.

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« Monika » : un mythe cinématographique

Mercredi 16 janvier 2019 à 19h30. Madiana V.O.

De Ingmar Bergman
Avec Harriet Andersson, Lars Ekborg, John Harryson–
Genre Comédie dramatique
Nationalité Suédois

Synopsis :

Harry, garçon livreur, et Monika, ouvrière dans un magasin d’alimentation, font connaissance dans un bar et vont au cinéma, voir un film intitulé Rêve de femmes. En rentrant dans son appartement misérable, Monika rêve d’évasion et affronte son père alcoolique. Elle part se réfugier chez Harry, mais celui-ci craignant l’arrivée de sa tante préfère passer la nuit avec Monika dans le canot à moteur de son père. Le lendemain Harry arrive encore une fois en retard à son travail et subit les reproches habituels de son patron. Il décide de s’enfuir avec Monika loin de Stockholm. Sur l’île d’Ornö (en), les deux amants mènent une vie sauvage et idyllique. Mais la fin de l’été et le manque d’argent les contraignent à reprendre le chemin de la ville.

Monika est enceinte, Harry l’épouse, mais la tristesse de la vie quotidienne brise l’équilibre du jeune couple. Monika trompe Harry qui, ne supportant pas l’infidélité de son épouse, décide d’élever seul son enfant.

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« La Saveur des ramen » : un film côté cuisine et côté cœur

— par Janine Bailly — 

D’un pays à l’autre, d’une famille à l’autre, d’une cuisine à l’autre. De la mélancolie au sourire retrouvé. Ainsi se tisse le chemin de Masato, jeune chef de Ramen auprès d’un père veuf et dépressif, et qui à la mort de ce dernier quitte le Japon. Mettant ainsi ses pas dans ceux de ce père parti autrefois à Singapour, où l’attendait celle qui deviendrait son épouse ; accomplissant ce voyage de retour vers le pays natal que jamais sa mère, exilée par amour au Japon après son mariage, la naissance de l’enfant, et le rejet par sa propre mère, n’eut l’heur de réaliser. 

À Singapour, Masato retrouve  un oncle maternel, qui l’accueille et le guide vers une grand-mère acariâtre, confite dans ses rancœurs, et qui n’a pas pardonné la “mésalliance” de sa fille avec un Japonais, parce qu’en lui elle voyait l’occupant sanguinaire d’une époque révolue. Là, Masato apprend l’art de confectionner le bak kut teh, “un consommé de côtes de porc cuit à feu doux avec un mélange d’herbes chinoises et d’épices”. Et retrouve enfin la saveur de ces plats maternels, qu’en vain il essayait de reconstituer, saveur de bouche et réminiscence de l’enfance perdue.

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Délices d’Asie : « La Saveur des ramen »

— Par Selim Lander —

On parle de la gastronomie à la française qui serait même un patrimoine de l’humanité. Force est de reconnaître que – quoi que nous en pensions – notre cuisine tient bien moins de place dans notre imaginaire que chez les Asiatiques, particulièrement les Japonais qui lui consacrent romans (e.g. Le Restaurant de l’amour retrouvé d’Ito Ogawa), mangas (e.g. Le Gourmet solitaire de Jiro Taniguchi et Masayuki Kusumi) et films (e.g. Les Délices de Tokyo de Naomi Kawase). Voici maintenant La Saveur des ramen du Singapourien Eric Khoo. Il faut peut-être préciser ici que les Asiatiques en général ont une tradition de la « gargote » (« petit cabaret où l’on donne à manger à bas prix » suivant mon Littré) bien plus développée que chez nous qui sommes encore marqués par la tradition de la « gamelle » pour les ouvriers, ou du déjeuner à la maison pour les petits bourgeois. Rien de tel en Asie où il est habituel de prendre son repas de midi (voire du soir pour les célibataires) dans la rue ou dans un modeste restaurant.

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« Diamantino », de Gabriel Abrantes, Daniel Schmidt

Jeudi 10 janvier 2019 à 19h 30. V.O. Madiana

Avec Carloto Cotta, Cleo Tavares, Anabela Moreira
Genre Comédie
Nationalités Portugais, Français, Brésilien

Synopsis :
Magnifique, candide et attachant, Diamantino est l’icône planétaire du football, un héros flamboyant touché par la grâce. Quand soudain, en pleine Coupe du Monde, son génie s’envole dans les vapeurs roses de ses visions magiques, sa carrière est stoppée net. Problème : il ne connaît rien d’autre.
La star déchue, devenue objet de risée nationale, découvre alors le monde – les autres. Le voilà embarqué dans maintes péripéties qui mutent en odyssée : conspiration familiale (ses deux soeurs n’en veulent qu’à sa fortune), manipulations génétiques
délirantes, crise des réfugiés, complotisme de l’extrême-droite… Et, au beau milieu de cette tragédie, où son chat semble être son dernier supporter, pourtant, surgit l’Amour. Le vrai. C’était écrit.

La presse en parle :

Madinin’Art par Janine Bailly

Certains y voient un opus ennuyeux […] D’autres portent au pinacle un film-ovni, novateur, différent de tout ce qu’on a déjà pu voir, qui entrelace volontairement les genres et les traitements de l’image […] Je resterai donc dans un juste entre-deux…

Les Inrockuptibles par Bruno Deruisseau
Taillé dans le maelström du monde contemporain, « Diamantino » est un pur film pop, c’est-à-dire une oeuvre dont la sophistication est mise au service de la préhension du réel pour tous.

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L’Empire de la Perfection

Mercredi 09  janvier 2019 à 19h30 Madiana V.O.

De Julien Faraut
Avec John McEnroe, Yvan Lendl, Mathieu Amalric
Genre Documentaire
Nationalité Français
Synopsis :

Le cinéma ment, pas le sport… Au début des années 80, le tennisman John McEnroe est copié dans toutes les écoles, étudié sous toutes les coutures, filmé sous tous les angles. Roland Garros 84 : il a tutoyé la perfection, et pourtant…

La presse en parle :

Cahiers du Cinéma par Stéphane Delorme
Cette fascinante étude de caractère nous fait entrer dans l’esprit du génie : à savoir une sublimation incompréhensible de contradictions.

Critikat.com par Thomas Choury
Le film garde une étonnante limpidité, digressant avec aisance le long de sa forme spiralée partie de John McEnroe pour revenir vers lui en ayant, entre temps, décomposé les mouvements, diffracté le temps et exploré la psyché.

Culturopoing.com par Xanaé Bove
Plus encore qu’un film sur les courts de tennis, le brillant documentaire de Julien Faraut est un cours magistral de cinéma.

La Croix par Jean-Claude Raspiengeas
Exhumant des images oubliées, Julien Faraut réalise un film prodigieux sur la science fulgurante et le comportement erratique de ce tennisman d’exception.

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Miraï, ma petite sœur – Diamantino : des films pour renaître

— par Janine Bailly —

Quand tu vas au cinéma, tu peux te laisser bercer par le défilement des images, te satisfaire de l’histoire qui au premier degré t’est racontée. Tu peux aussi, spectateur actif, chercher ce qui se cache derrière ces images, et que le réalisateur n’a pas choisi de te délivrer trop crûment. Pas à pas tu construis toi-même le sens. Petit Poucet des salles obscures, tu suis les cailloux semés sur le chemin, et qui te mènent au cœur même du propos. Le film alors te délivre sa « substantifique moelle » ! Il en va ainsi de deux productions récentes, vues en séance VO, l’une proposée par Madiana, l’autre par Tropiques-Atrium, l’une japonaise, l’autre luso-américaine, l’une traitée en dessin animé, l’autre sous la forme habituelle. Toutes deux présentes à Cannes 2018, lune à La Quinzaine des Réalisateurs, l’autre à La Semaine de la Critique.

« Miraï, ma petite sœur », du Japonais Mamoru Hosoda, est ciselé comme un petit bijou, chaque dessin si minutieusement réalisé que les personnages acquièrent sur l’écran une véritable profondeur, et qu’on se laisse attendrir par l’histoire de Kun, ce petit garçon dont la vie est troublée par la venue au sein de la famille d’un bébé, la petite sœur, nouvel objet de l’affection et de l’attention parentales.

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La saveur des Ramen

Dimanche 13 et mardi 15 janvier 2019 à 19h 30 Madiana V.O.

De Eric Khoo
Avec Takumi Saitoh, Jeanette Aw Ee-Ping, Mark Lee (III)
Genre Drame
Nationalités Japonais, Singapourien, Français

Synopsis :

Masato, jeune chef de Ramen au Japon, a toujours rêvé de partir à Singapour pour retrouver le goût des plats que lui cuisinait sa mère quand il était enfant. Alors qu’il entreprend le voyage culinaire d’une vie, il découvre des secrets familiaux profondément enfouis. Trouvera-t-il la recette pour réconcilier les souvenirs du passé ?

La presse en parle :

 Ouest France par Gilles Kerdreux
(…) un très joli film sur l’héritage, la résilience de la guerre, les secrets de famille mais aussi le goût comme vecteur essentiel de la mémoire.

Télé Loisirs par Gwénola Trouillard
Dans « La Saveur des Ramen » d’Eric Khoo, la cuisine c’est la vie ! Et ce plat de nouilles japonais traditionnel devient la recette, sinon du bonheur, du moins de la réconciliation avec le passé. Joyau de délicatesse qui met les papilles en émoi, ce film s’attache au pas de Masato, interprété par Takumi Saito, célèbre acteur et chanteur pop japonais.

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Golden Globes 2019 : «Bohemian Rhapsody», «Roma» et «Green book» récompensés

«Roma» faisait partie des favoris. «A star is born», attendu parmi les primés ne repart qu’avec un titre.

Trois films sortent du lot parmi les gagnants des Golden Globes 2019. Lors de la cérémonie qui s’est tenue dimanche soir (dans la nuit de dimanche à ce lundi, heure de Paris), à Beverly Hills (Etats-Unis), «Bohemian Rhapsody», «Roma» et «Green Book» se sont particulièrement distingués.

«Bohemian Rhapsody», film biographique sur le chanteur Freddie Mercury du groupe Queen, décroche le titre le plus prisé, celui de meilleur film dramatique. L’oeuvre de Bryan Singer est également récompensée pour son interprétation : Rami Malek est sacré meilleur acteur dramatique pour son interprétation du chanteur du groupe anglais.

A l’occasion de cette cérémonie de la presse étrangère, et qui sert en quelque sorte de répétition aux prestigieux Oscars, «Bohemian Rhapsody» s’impose notamment devant «A Star is born», de Bradley Cooper, qui retrace l’ascension d’une chanteuse, jouée par Lady Gaga.

Le Golden Globe de la meilleure actrice revient, lui, à Glenn Close. Dans «The Wife» de «Björn Runge», elle incarne l’épouse d’un prix Nobel de littérature qui s’aperçoit qu’elle n’a plus envie de vivre avec lui.

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« Asako I & II » : ce qu’on retrouve n’est pas ce qu’on a perdu

— Par Roland Sabra —

Je n’a pas pu voir l’ensemble des films du cycle du cycle « Un air de Japon » proposé par Steve Zébina dans le cadre des séances V.O. déportées à Madiana. Le voyage à Tokyo m’ a touché beaucoup plus que Le goût du saké tous deux de  Yasujirô Ozu. Ce dernier film, pourtant présenté par la critique comme le chef d’œuvre absolu du réalisateur, la quintessence de son art, avait un goût de resucée n’en déplaise à celles et ceux qui pensent que c’est le propre même du travail du maître japonnais que de revenir sans cesse, avec les mêmes acteurs, les mêmes techniques de cadrages sur la même thématique, que c’est là son style, sa grandeur, son génie. Peut-être suis-je plus sensible au noir et blanc qu’à la couleur… Fidèle lecteur, tu sais ce que je pense de Voyage à Yoshino.

Peut-être un jour  finirons-nous par voir Invasion de Kyoshi Kurosawa? En attendant « Un air de japon » s’est  brillamment terminé par la projection d’Asako I & II.

Asako (Erika Karata) vit à Osaka.

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« Asako I & II » de Ryûsuke Hamaguchi

Mercredi 19 décembre 2018 à 19h30. Madiana V.O.

Attention séances en avant-première (sortie Paris le 2 Janvier 2019 ) !

De Ryûsuke Hamaguchi
Avec Masahiro Higashide, Erika Karata, Koji Seto
Genres Romance, Drame
Nationalités Français, Japonais – Japon – 1h59 – 2018
Date de sortie 2 janvier 2019 (1h 59min)

Synopsis :
Asako, une jeune femme de 21 ans qui vit à Osaka, tombe follement amoureuse de Baku. Mais un jour, Baku disparaît. Deux ans plus tard, désormais installée à Tokyo, Asako rencontre Ryohei, qui est le sosie parfait de son amour disparu. Elle va alors se laisser séduire par ce jeune homme qui possède une personnalité totalement différente de celle de Baku.

Réception critique :

Madinin’Art par Selim Lander

Le film tient grâce à la personnalité énigmatique d’Asako, à sa fragilité…. Lire la suite=>

Sur le site Web agrégateur Rotten Tomatoes , le film a obtenu un taux d’approbation de 71%, basé sur 21 commentaires, et une note moyenne de 7.5 / 10. Le consensus critique du site Web se lit comme suit: « Les prémisses conceptuelles d’ Asako I & II sont ancrées dans des thèmes stimulants et un travail convaincant du réalisateur Ryusuke Hamaguchi ».Sur

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Toutes les affiches de films se ressemblent ? C’est normal, elles sont faites pour ça

— Par Benoît Jourdain —

Du bleu et jaune pour les comédies, des héros accompagnés par leurs amis devant une explosion pour les films d’action… Les affiches de cinéma ont souvent un air de déjà-vu et ce n’est pas qu’une question de paresse comme le pense Vincent Cassel.

Vincent Cassel, en costume, regard d’acier, plonge ses yeux dans les vôtres, arme à la main. A ses côtés, une multitude d’acteurs détourés, parmi lesquels on reconnaît Fabrice Luchini ou Olga Kurylenko. Par un habile fondu, on devine Notre-Dame de Paris, et un duel entre deux hommes. Plus bas, un titre en lettres dorées : L’Empereur de Paris. La star française joue Vidocq dans ce film réalisé par Jean-François Richet qui sort mercredi 19 décembre. Une affiche que vous avez sûrement déjà vue sur un bus, une colonne Morris, ou dans vos cinémas.

Elle vous semble familière ? Normal, elle reprend les codes des films « en costume », pointe Quentin Durand, alias le stagiaire des affiches, sur son site, où il s’amuse à se moquer de ces supports. Ironie de l’histoire, jeudi 15 novembre, Vincent Cassel lui-même dénonçait sur Instagram (le post a été supprimé depuis), par un montage réunissant plusieurs affiches de comédies, « le formatage, le manque d’invention, la flemme et le nivellement par le bas des distributeurs ».

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« Voyage à Yoshino » de Naomi Kawase : une beauté subjuguante

Mardi 18 décembre 2018 à 19h30. Madiana V.O.

De Naomi Kawase
Avec Juliette Binoche, Masatoshi Nagase, Takanori Iwata
Genre Drame
Nationalités Japonais, Français

Synopsis :
Jeanne part pour le Japon, à la recherche d’une plante médicinale rare. Lors de ce voyage, elle fait la connaissance de Tomo, un garde forestier, qui l’accompagne dans sa quête et la guide sur les traces de son passé. Il y a 20 ans, dans la forêt de Yoshino, Jeanne a vécu son premier amour.

La presse en parle :

Madinin’Art par Roland Sabra
Le spectateur est d’autant plus déboussolé que la caméra balance entre célébration ritualisée de la nature dans une contemplation esthétique de l’immuabilité d’un paysage, d’une fleur, d’une feuille et rappel de la fugacité, de la caducité, du caractère cyclique et transitoire des êtres et des choses. Flashback, flash-forward, ellipse, coupe, suspension narrative, fragmentation de la mise en scène participent à la création d’un univers d’une beauté subjuguante. Lire l’ensemble de la critique =>

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« A scene at the sea » de Takeshi Kitano

Lundi 17 décembre 2018 à 19h30. Madiana V.O.

De Takeshi Kitano
Avec Kuroudo Maki, Hiroko Oshima, Sabu Kawahara
Genres Romance, Comédie dramatique
Nationalité Japonais
Date de reprise 8 août 2018 – Version restaurée (1h 40min)
Date de sortie 16 juin 2005 en DVD (1h 40min)

Synopsis : 
Un jeune éboueur sourd-muet se prend d’une passion obsessionnelle pour le surf. Soutenu par le regard protecteur de sa fiancée, sourde-muette comme lui, le jeune homme progresse, d’apprentissages éprouvants en compétitions harassantes, jusqu’à ce que la mer les sépare.

La presse en parle :

Madinin’Art par Selim Lander
Chef d’œuvre !  Voir la critique complète sur Madinin’Art

Chronic’art.com par Elysabeth François
Par son extrême épure, A Scene at the sea pourrait bien être l’œuvre la plus radicale du cinéaste. On y sent une volonté d’aller à l’essentiel, en dégageant l’histoire de tout détail sur-signifiant.
Le Figaroscope par Emmanuèle Frois
On se laisse bercer par le rythme des vagues, la lenteur de l’action, la beauté des images.
Le Nouvel Observateur par Pascal Mérigeau
Un cinéma d’une pureté absolue, qui nécessite encore un petit, un tout petit effort, pour retrouver un regard débarrassé de toutes les âneries qui l’encombrent.

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« Le goût du saké » de Yasujirô Ozu

Dimanche 16 décembre 2018 à 19h 30. V.O. Madiana

De Yasujirô Ozu
Avec Shima Iwashita, Chishu Ryu, Keiji Sada
Genre Drame
Nationalité Japonais
Date de reprise 1er août 2018 – Version restaurée (1h 53min)
Date de sortie 6 décembre 1978 (1h 53min)

Synopsis :
Un père, veuf, cadre dans une entreprise industrielle vit avec sa fille et son dernier fils. Le soir, après le travail, il retrouve ses amis pour boire du saké dans un café où ils ont leurs habitudes. L’un d’eux lui propose un gendre pour sa fille. Il prend alors peu à peu conscience que sa fille est en âge de se marier et qu’il doit, au risque de se retrouver seul, libérer sa fille de son emprise paternelle. D’abord, cédant à son angoisse de la solitude et à son égoïsme, il nie la nécessité du mariage, mais l’évènement devient inéluctable lorsqu’il croise l’un de ses anciens professeurs, dont la fille a sacrifié sa jeunesse pour s’occuper de son père…

.La presse en parle :
Télérama par Jacques Siclier
Une dernière fois, Ozu a traité son thème de prédilection : l’érosion de la cellule familiale dans une société japonaise moderne qui cède aux influences occidentales.

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« Voyage à Yoshino » au delà de nos catégories pensantes

— Par Roland Sabra —

C’est à la première partie d’un cours de philo de classe terminale autour de Perception et Raison, la première étant présentée comme la condition de la seconde que semble inviter Naomi Kawase dans «  Voyage à Yoshino. Je dis semble inviter pour un sujet occidental qui serait persuadé que ce que l’on perçoit dépend de ce que l’on sait. Il est une autre façon de recevoir le film en le considérant sous l’angle d’un débat spécifique au monde japonais entre bouddhisme et shintoïsme entre panthéisme et polythéisme le tout dans un perspective naturaliste beaucoup plus large au sein de laquelle le spectateur occidental peut trouver quelques repères qu’il lui faudra pourtant abandonner. « Voyage à Yoshino » est d’abord un voyage, une tentative de larguer les amarres de la raison raisonnante, une invitation au lâcher prise. Le sous-titre «  Vision », au-delà de la plante miraculeuse dont l’héroïne principale est à la recherche est à entendre dans son acception mystique, comme une appréhension immédiate du divin, d’un événement inconnu du passé, du lointain ou du futur ou d’un phénomène surnaturel.

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Cinéma japonais 12-18 « A Scene at the Sea » de Takeshi Kitano

Chef d’œuvre !

— Par Selim Lander —

Bis repetita placent. Comment se casser le nez deux fois de suite ? Par exemple en se présentant à la caisse des cinémas Madiana pour voir Invasion de Kyoshi Kurosawa. Mais peu importe, pour une fois, puisque ce fut l’occasion de revoir A Scene at the Sea, ce film de Kitano qui est un enchantement de bout en bout.

Ne surtout pas se fier au résumé dans le programme de l’Atrium, qui ne laisse rien entrevoir de la merveille qu’est ce film. Mais si je vous dis maintenant que A Scene at the Sea est centré sur deux sourds muets, qu’il est composé principalement de plans fixes, toujours les mêmes, présentant les mêmes personnages dans des poses identiques, que ces séquences répétitives sont tournées dans un Japon de banlieues grisâtres, que la mer elle-même est grisâtre comme le sable de la plage des surfeurs, vous me direz sans doute que je ne suis pas plus engageant que le programme. Vous n’auriez pas tort. Le fait est que par la magie du cinéma Kitano tire de tout cela un film lumineux.

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