Catégorie : Cinéma

« L’Homme sur les quais » de Raoul Peck

Mardi 7 janvier 2020 à 18h 30 Tropiques-Atrium

Drame – 1993 – France|Canada – 105 MIN – Tous publics
Avec
Jean-Michel Martial
Jennifer Zubar
Mireille Metellus
Patrick Rameau
Toto Bissainthe

Synopsis : Sarah, jeune femme d’une trentaine d’années, se souvient de son enfance durant la dictature des Duvalier en Haïti…Une période sombre, emplie de violence imprévisible et de peurs au quotidien. Lorsqu’elle avait huit ans, son père militaire avait dû démissionner et s’enfuir en compagnie de sa femme en laissant derrière lui ses enfants. Laissée à la garde de sa grand mère, Sarah s’invente un monde imaginaire avec ses deux sœurs. La petite fille sera témoin d’une scène traumatisante provoqué par le nouveau maître des lieux, assoiffé de pouvoir. Elle va tenter à l’âge adulte de faire ressurgir le drame refoulé dans son inconscient.

Article de l’Express
Il y a un homme, certes, mais pas de quai. Titre mystérieux, donc, que cet «Homme sur les quais», de Raoul Peck, présenté en compétition, le 15. C’est la première fois qu’un film haïtien est sélectionné. Le cinéaste se penche sur son passé: des souvenirs de dictature et de terreur.

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« À la frontière du texte », un film poétique sur la vie et l’œuvre d’Anthony Phelps

Mardi 7 janvier 2020 à 20h 30 Tropiques-Atrium

—  Par Schultz Laurent Junior —

Réalisé par Arnold Antonin, Anthony Phelps, à la frontière du texte passe en revue les moments clés de la carrière et les luttes personnelles qui ont émaillé la vie de cette figure mythique des lettres francophones. Antony Phelps, né en Haïti le 28 août 1928, est l’un des membres fondateurs de Haïti littéraire et de la revue Semence. Le film propose de superbes plans un tantinet impressionnistes sur la beauté de notre pays ; un voyage subtil qui se marie admirablement bien avec l’œuvre poétique d’Anthony Phelps âgé maintenant de quatre-vingt-onze ans. Arnold Antonin a fait intervenir Emmelie Prophète Milcé, Yanick Lahens, Louis Phillipe Dalembert, le sociologue et prêtre jésuite Claude Souffrant, le critique littéraire Joseph Ferdinand et l’historienne Suzy Castor qui appelle affectueusement Anthony Phelps « Thony » pendant tout le film. Chacune de ces personnalités, sous un angle différent, revient sur l’itinéraire inentamé de Phelps, diffuse à travers leurs points de vue une lumière vive sur son humanisme pour permettre aux cinéphiles de mieux apprendre et vivre dans l’ombre discrète de cet homme bien vivant dans le film d’Antonin.

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Fréquentation des salles de cinéma en 2019 : 213,3 millions d’entrées

Pour la sixième année consécutive, la fréquentation des salles de cinéma franchit le seuil des 200 millions avec 213,3 millions d’entrées, soit le deuxième plus haut niveau depuis 1966 (234,2 millions), après 2011 avec 217,2 millions.

En 2019, la fréquentation des salles de cinéma progresse de 6,0 % pour atteindre 213,3 millions d’entrées, soit le deuxième plus haut niveau depuis 1966 (234,2 millions) après 2011 avec 217,2 millions. Pour la sixième année consécutive, la fréquentation demeure au dessus des 200 millions d’entrées.

Une part de marché des films français à 35 %
Les films français réalisent 74,66 millions d’entrées (-5,7 %), soit une part de marché de 35,0 % contre 39,3 % en 2018 . Un film français figure parmi les cinq premiers Qu’est-ce qu’on a encore fait au bon Dieu ? avec 6,7 millions d’entrées. En 2019, la production française a été particulièrement diversifiée avec les succès de Hors normes (2,0 millions d’entrées), Au nom de la terre (2,0 millions), la Vie scolaire (1,8 million d’entrées), les Misérables (1,6 million), Donne-moi des ailes (1,4 million).

Forte hausse des entrées des films américains
La fréquentation des films américains augmente de 32,7 % à 117,76 millions d’entrées en 2019, soit le plus haut niveau depuis 1957 (132,9 millions).

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Quand le cinéma nous parle des femmes

Kenji Mizoguchi : « La Rue de la Honte »

Karim Aïnouz : « La Vie invisible d’Eurídice Gusmão » 

— Par Janine Bailly —

Le cinéma, en plus d’être un art à part entière sait aussi défendre des causes essentielles, que ce soit – comme on a pu le voir récemment sur les écrans de Madiana – au Japon, au Brésil, au Bangladesh, ou sous tous autres cieux… Que ce soit chez Kenji Mizoguchi, dont « La Rue de la Honte » paraît en 1956, ou chez Karim Aïnouz qui en 2019 reçoit à Cannes le prix Un certain regard pour « La Vie invisible d’Eurídice Gusmão », les femmes visibles ou invisibles sont au centre du sujet, au centre de l’image, au centre des discours : ces films l’un comme l’autre, défenses illustrées et vivantes de la cause des femmes, sont empreints d’un féminisme intelligent, lucide et dénué de tout sectarisme.

Kenji Mizoguchi observe, en un noir et blanc triste et lumineux, tragique et glacé, cinq des femmes qui vivent dans une maison de tolérance, située au quartier des plaisirs de Tokyo.

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« La Vie invisible d’Euridice Gusmão », des femmes au Brésil 

Séances VO le Vendredi 20 à 19h15 et le jeudi 26 à 19h à Madiana

La Vie invisible d’Euridice Gusmão, film réalisé par Karim Aïnouz (auteur en 2002 de Madame Sata) d’après le roman de Martha Batalha, a remporté en 2019 au festival de Cannes le prix Un certain regard. Présenté sur l’affiche comme un « sublime mélo tropical », le film est en réalité une fresque familiale qui montre la difficile émancipation des femmes au Brésil dans les années cinquante, une réflexion aussi sur l’autorité masculine et sur le poids  des traditions.

Karim Aïnouz décrit son film comme « chargé de sensualité, de musique, de drame, de larmes, de sueur et de mascara. Mais aussi un film imprégné de cruauté, de violence et de sexe. Un film qui n’a jamais peur d’être sentimental, excessif. Un film dont le cœur bat à l’unisson de mes deux protagonistes chéries, Guida et Euridice ».

Synopsis : Rio de Janeiro, 1950. Euridice, 18 ans, et Guida, 20 ans, sont deux sœurs inséparables. Elles vivent chez leurs parents et rêvent, l’une d’une carrière de pianiste, l’autre du grand amour.

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Projection / Débat : « Permaculture : la voie de l’autonomie »

Vendredi 20 décembre à 20h30 Tropiques-Atrium

Le collectif Ciné Ô, représenté par Kaléidosphère, Lokal Life, Les Jardins Partagés de l’anse Gaïc et le SEL Martinique Centre, organise des projections bimensuelles pour inspirer et accompagner le grand public à s’ouvrir à la transition écologique et citoyenne sous un angle poétique et humaniste.

Un film de Carinne Coisman, Julien Lenoir
Avec acteurs inconnus
Genre Documentaire
Nationalité Français
Date de sortie 12 juin 2019 (1h 08min)

Synopsis :
La permaculture est bien plus qu’une alternative à l’agriculture moderne, c’est un mode de vie, équitable et durable. Pour mieux la comprendre, une réalisatrice et un éducateur à l’environnement ont parcouru 30 000 kilomètres par voies terrestres et traversé dix pays. De la France jusqu’en Inde avec Vandana Shiva, Maxime de Rostolan et beaucoup d’autres, ils nous présentent ce qu’est la permaculture et comment chacun peut la mettre en pratique. Les moyens d’action, en ville ou à la campagne, sont simples et accessibles à tous. Construction, jardinage, énergie, relations, solidarité, créativité, une nouvelle aventure humaine s’offre à vous !

Carinne Coisman
Réalisatrice
Après avoir passé plusieurs années à travailler dans l’institutionnel en tant que cadreuse/monteuse, Carinne s’est dirigée vers le film indépendant afin de pouvoir partager des idées en lien avec l’environnement.

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« La Rue de la honte », un film incontournable de Kenji Mizoguchi

Mercredi 18 décembre 2019 à 19h 30. Madiana.

Avec Machiko Kyô, Ayako Wakao, Michiyo Kogure
Genre Drame
Nationalité japonais
Date de reprise 31 juillet 2019 – Version restaurée (1h 25min)
Date de sortie 25 octobre 1957 (1h 25min)

Synopsis:
Le quartier de Yoshiwara, à Tokyo. Pendant que le parlement discute d’un projet de loi sur l’abolition de la prostitution, plusieurs femmes en vivent la réalité quotidienne, la plupart contraintes par un destin contraire. Dans cette maison de tolérance, où se croisent des messieurs élégants et d’autres moins, Yumeko loue ses charmes pour subvenir aux frais d’éducation de son fils. Ce dernier, quand il apprend l’activité de sa mère, l’abandonne et se détourne d’elle. Yasumi, quant à elle, désire réunir l’argent nécessaire pour faire libérer son père. Hanae a un mari au chômage, Mickey a été abandonnée par son concubin, un soldat américain, Yorie était traitée comme une esclave par son mari. Toutes rêvent d’échapper à leur condition et de pouvoir quitter la maison de tolérance…

La presse en parle :
aVoiraLire:
La mise en scène précise, sèche, élégante, freine la surcharge émotionnelle et l’emphase rhétorique pour observer sans ciller, de très près mais avec une espèce de recul, des situations qui invitent à la surenchère,

Les Inrockuptibles par Serge Cauvin
Dans son dernier film, chronique d’un bordel menacé de fermeture, Mizoguchi se surpasse pour dépeindre la brutalité des rapports sociaux avec une crudité inouïe.

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La Ribotte des Petits : Festival jeune public

Du 17 au 23 décembre 2019 à Tropiques-Atrium

Festival Jeune Public

Programmation

Mardi 17 – 18h30 : Alors on a déménagé :
Mercredi 18 – 18h30 : La saison Macaya de Petit-Frère :
Jeudi 19 – 18h30 : Dunes :
Vendredi 20 – 18h30 :Filles & Soie
Samedi 21 – 14h : Ti Kréol fête ses 20 ans !* :
Dimanche 22 – 14h & 17h : Ti Kréol fête ses 20 ans !*
Lundi 23 – 16h30 & 19h :Dunes
saison 2019 _ 2020

Cinéma _ Ciné Goûter
Du 17 au 20 décembre
Cinéma _ Ciné Goûter à La Case à vent
Tarif 7€ avec le spectacle du jour
* (sauf Ti Kréol…)

Du 17 au 21 décembre

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« Made in Bangladesh », le dilemme

— par Janine Bailly —

Cet été, j’ai l’occasion de visiter l’exposition Banksy, superbe, dans les locaux de la l’ancienne Corderie de Lisbonne. Ce matin de décembre, je choisis de porter mon tee-shirt gris acheté à cette occasion, illustré d’un dessin noir de l’artiste susnommé, celui qui montre, comme tombant du ciel, le caddie auquel s’accroche la célèbre petite fille, et dont jaillissent quelques produits de supermarché. Mais l’étiquette du vêtement me gênant, je décide de la découper et d’en prendre connaissance. C’est alors que j’y découvre la mention « Made in Bangladesh » : hasard ou coïncidence ? Récemment je me suis rendue à Madiana voir en version originale le film éponyme, où si on ne le savait pas encore, on peut découvrir comment et à quel point les femmes là-bas — dans ce pays que dirige cependant une des leurs — sont exploitées, humiliées, infériorisées, soumises à la dictature des patrons, des époux, des conventions sociales et religieuses, victimes innocentes, dans notre monde capitaliste, de la mondialisation et du libéralisme économique.

Alors que faire, quand tu as entendu l’une des protagonistes du film dire à l’héroïne Shimu que « le prix de deux ou trois tee-shirt sortis de tes mains équivaut à ta paie mensuelle » ?

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« La puce à l’oreille », le vaudeville de Feydeau m.e.s. par Lilo Baur

Jeudi 12 décembre 2019 à 19h. Madiana

Lilo Baur se saisit de « La Puce à l’oreille », pièce rocambolesque de Feydeau qui n’y a pas été montée depuis puce 1978. Elle rassemble tous les ingrédients qui ont fait la réputation du maître du vaudeville : situations burlesques et quiproquos enchâssés auxquels il ajoute le thème du sosie et un imparable stratagème pour faire disparaître les couples adultères.

« La Puce à l’oreille » signe en 1907 le retour triomphal de Feydeau au vaudeville. D’une construction redoutable assortie d’une incroyable fantaisie, c’est « un feu d’artifice allumé au-dessus d’une fourmilière » comme le souligne la critique de l’époque qui s’emballe également pour l’adresse avec laquelle y est renouvelé le thème du sosie.

L’objet principal de la confusion à venir est un colis ouvert « par mégarde » par l’épouse de M. Chandebise : des bretelles envoyées depuis l’hôtel du Minet-Galant. Piquée, Raymonde se persuade qu’elle est trompée. Elle fait appel à son amie Lucienne pour rédiger une missive donnant rendez-vous à son époux dans ce même hôtel. Bien mal en a pris à la complice car la lettre écrite de sa main tombe dans celles de son propre mari, qui se pense à son tour outragé… Tous se retrouveront au Minet-Galant où le garçon de l’hôtel, Poche, est un sosie du mari de Raymonde.

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Décembre au cinéma : 2ème décade

Made in Bangladesh

un film de Rubaiyat Hossain

Lourdes

un film de Thierry Demaizière, Alban Teurlai

It Must Be Heaven

un film de Elia Suleiman

La rue de la honte

un film de Kenji Mizoguchi

Dates des projections : ci-dessous

Où se trouvent les meilleures places dans une salle de cinéma, celles qui permettent de profiter le mieux du son et de l’image d’un film ? Plusieurs experts interrogés par des médias américains répondent.

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Voici comment choisir les meilleures places au cinéma

Où se trouvent les meilleures places dans une salle de cinéma, celles qui permettent de profiter le mieux du son et de l’image d’un film ? Plusieurs experts interrogés par des médias américains répondent.
La place de cinéma parfaite existe-t-elle ? Et si oui, quel fauteuil choisir pour profiter au mieux de l’image et du son du film projeté à l’écran ?

Le magazine américain spécialisé dans l’actualité scientifique Popular Science a tenté de répondre à ces questions. Pour y voir plus clair, les journalistes de la revue ont demandé à Joe Muto, le chef projectionniste des salles de cinéma Nitehawk, à New York, aux États-Unis, son avis sur la question.

Selon lui, les meilleures places sont situées… Au centre de la salle. Pile en face de l’écran.

Une question de confort

En choisissant cet emplacement, « vos yeux se fixent sur le centre de l’écran », résume-t-il. Conséquence, moins de fatigue oculaire, que vous regardiez dans le coin droit ou le coin gauche de celui-ci.

Et puis le centre de la salle, c’est également plus confortable, souligne-t-il. S’y asseoir, c’est avoir l’assurance de ne pas avoir à lever la tête trop haut pour embrasser du regard l’ensemble de l’écran, contrairement aux spectateurs assis au premier rang.

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« Lourdes », un film de Thierry Demaizière, Alban Teurlai

Jeudi 12, dimanche 15 & mardi 17 décembre 2019 à 19h 30 à Madiana

Genre Documentaire
Nationalité français
Date de sortie 8 mai 2019 (1h 31min)

Synopsis :
Le rocher de la grotte de Lourdes est caressé par des dizaines de millions de personnes qui y ont laissé l’empreinte de leurs rêves, leurs attentes, leurs espoirs et leurs peines. A Lourdes convergent toutes les fragilités, toutes les pauvretés. Le sanctuaire est un refuge pour les pèlerins qui se mettent à nu, au propre – dans les piscines où ils se plongent dévêtus – comme au figuré – dans ce rapport direct, presque charnel à la Vierge.

La presse en parle :

Elle par Françoise Delbecq
Le point fort de ce documentaire repose sur la pudeur dans le traitement des images, des cadrages. La caméra est soucieuse de préserver la dignité de ces hommes et de ces femmes. Lourdes n’est alors plus qu’un berceau d’humanité et nous, spectateurs, sommes submergés par l’émotion.

Le Figaro par Marie-Noëlle Tranchant
Thierry Demaizière et Alban Teurlai révèlent dans leur documentaire les vrais miracles quotidiens. Lumineux.

Le Parisien par Pierre Vavasseur
Un documentaire puissant.

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« Martin Eden », un film de Pietro Marcello d’après l’oeuvre de Jack London

Mercredi 11 décembre 2019 à 19h 30 Madiana.

De Pietro Marcello
Avec Luca Marinelli, Jessica Cressy, Carlo Cecchi 
Genre Drame
Nationalités Italien, Français
Date de sortie 16 octobre 2019 (2h 08min)

Synopsis :
À Naples, au cours du 20ème siècle, le parcours initiatique de Martin Eden, un jeune marin prolétaire, individualiste dans une époque traversée par la montée des grands mouvements politiques. Alors qu’il conquiert l’amour et le monde d’une jeune et belle bourgeoise grâce à la philosophie, la littérature et la culture, il est rongé par le sentiment d’avoir trahi ses origines.

La presse en parle :

aVoir-aLire.com par Laurent Cambon
Mettre en scène l’ouvrage de Jack London relève de la gageure. Pietro Marcello brouille les pistes et les temporalités, et réécrit le récit autobiographique dans un film qui fait figure de chef d’œuvre d’une particulière importance.

Culturopoing.com par Laura Tuffery et Emmanuel Le Gagne
« Martin Eden » est un vibrant réquisitoire contre le narcissisme de la création littéraire – et cinématographique- un réel conte philosophique et politique tout autant qu’une aventure humaine, sombre, qui aurait néanmoins les intonations d’une chanson populaire.

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« It Must Be Heaven », un film de Elia Suleiman

Vendredi 13  & Jeudi 19 décembre 2019 à 19h 30. Madiana

Avec Elia Suleiman, Gael García Bernal, Tarik Kopty 

Genres Comédie, Drame
Nationalités français, qatarien, allemand, canadien, turc, palestinien
Date de sortie 4 décembre 2019 (1h 42min)

Synopsis :
ES fuit la Palestine à la recherche d’une nouvelle terre d’accueil, avant de réaliser que son pays d’origine le suit toujours comme une ombre. La promesse d’une vie nouvelle se transforme vite en comédie de l’absurde. Aussi loin qu’il voyage, de Paris à New York, quelque chose lui rappelle sa patrie. Un conte burlesque explorant l’identité, la nationalité et l’appartenance, dans lequel Elia Suleiman pose une question fondamentale : où peut-on se sentir  » chez soi  » ?

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“L’homme qui trouve sa patrie douce n’est qu’un tendre débutant ;
celui pour qui chaque sol est comme le sien propre est déjà fort ;
mais celui-là seul est parfait pour qui le monde entier est comme un pays étranger.
Le tendre a fixé son amour en un seul point du monde ;
le fort a étendu son amour à tous ;
le parfait a anéanti le sien.”

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« Made in Bangladesh », un film de Rubaiyat Hossain

Mardi 10 décembre à 19h 30 Madiana

De Rubaiyat Hossain
Avec Rikita Shimu, Novera Rahman, Deepanita Martin
Genre Drame
Nationalités Bengali, Français, Danois, Portugais
Date de sortie 4 décembre 2019 (1h 35min)

Synopsis :
Shimu, 23 ans, travaille dans une usine textile à Dacca, au Bangladesh. Face à des conditions de travail de plus en plus dures, elle décide avec ses collègues de monter un syndicat, malgré les menaces de la direction et le désaccord de son mari. Ensemble, elles iront jusqu’au bout.

La presse en parle :

20 Minutes par Caroline Vié
Après ce film fort, le spectateur regardera l’é’iquette à deux fois avant d’acquérir un vêtement made in Bangladesh.

aVoir-aLire.com par Laurent Cambon
Made in Bangladesh est une œuvre d’autant plus rare qu’elle émane du Bangladesh. Voilà un cinéma ignoré des distributeurs et de la sphère cinématographique en général. Le film rend un hommage admirable à un pays dont la visibilité artistique est très faible.

Culturebox – France Télévisions par Jacky Bornet
On en sort à regret, tant on voudrait en savoir plus et la suivre encore. Un film positif et plein d’énergie.

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« J’accuse », un film de Roman Polanski

Encore quelques séances à Madiana à 21h 30!

Avec Jean Dujardin, Louis Garrel, Emmanuelle Seigner
Genres Drame, Historique, Thriller
Nationalités britannique, polonais, français
Date de sortie 13 novembre 2019 (2h 12min)

Synopsis:
Pendant les 12 années qu’elle dura, l’Affaire Dreyfus déchira la France, provoquant un véritable séisme dans le monde entier.
Dans cet immense scandale, le plus grand sans doute de la fin du XIXème siècle, se mêlent erreur judiciaire, déni de justice et antisémitisme. L’affaire est racontée du point de vue du Colonel Picquart qui, une fois nommé à la tête du contre-espionnage, va découvrir que les preuves contre le Capitaine Alfred Dreyfus avaient été fabriquées.
A partir de cet instant et au péril de sa carrière puis de sa vie, il n’aura de cesse d’identifier les vrais coupables et de réhabiliter Alfred Dreyfus.

La presse en parle :

Culturebox – France Télévisions par Jacky Bornet
Un film qui décrypte à travers l’affaire Dreyfus une société, celle du XIXe siècle, dont les soubresauts antisémites résonnent malheureusement encore aujourd’hui. Indispensable.

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« La Guerre des mondes » version BBC : tout simplement parfait

Ils sont décidément très forts, ces Anglais, en matière d’adaptation littéraire ! Loin des choix de Canal+, la série british brille par son classicisme.

— Par Benjamin Fau —

De mémoire de sériephile, on a rarement vu deux adaptations aussi dissemblables que celles de La Guerre des mondes sorties cet automne sur Canal+ et la BBC. Tandis que la version française choisissait de s’éloigner considérablement du roman SF d’H.G. Wells en se concentrant sur le sort délicat des survivants de l’invasion une fois celle-ci terminée, la version anglaise (diffusée prochainement sur TF1) joue la carte de la fidélité sinon à la lettre, au moins à l’esprit, du matériau d’origine. Il s’agit très probablement de son adaptation audiovisuelle la plus respectueuse, même si on peut apprécier par ailleurs le grand spectacle offert par le film de Steven Spielberg en 2005. La superproduction de Canal+ affichait huit beaux gros épisodes au compteur, avec la promesse de saisons supplémentaires en cas de succès ; celle de la BBC seulement trois (remontés en deux épisodes de 1 h 30 pour la diffusion française). Pour Léa Drucker, Gabriel Byrne et leurs compagnons d’infortune, l’attaque des extraterrestres a lieu de nos jours, au début du XXIe siècle, et la série en profite pour (longuement) brasser bon nombre de problématiques contemporaines (le terrorisme, l’immigration, etc.)

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« Les Misérables », « La Haine », « Les Invisibles »… Ces films qui ont eu un vrai impact politique

— Par Vincent Julé —

Emmanuel Macon a été « bouleversé par la justesse » des « Misérables » et a demandé au gouvernement d’agir pour améliorer les conditions de vie dans les quartiers.
Beaucoup comparent le cri d’alerte de Ladj Ly à « La Haine » de Mathieu Kassovitz
D’autres films ont eu un impact politique fort, des œuvres de Louis-Julien Petit («Discount », « Les Invisibles ») aux documentaires « Merci Patron ! » et « Demain »

« Bouleversé ». Comme le rapporte le JDD, le président Emmanuel Macron a vu récemment Les Misérables de Ladj Ly, en salle mercredi et en route pour les Oscars, et a été « bouleversé par sa justesse ». Le film suit des agents de la BAC à Montfermeil en Seine Saint-Denis et traite des violences policières. Le président aurait été touché au point de « demander au gouvernement de se dépêcher de trouver des idées et d’agir pour améliorer les conditions de vie dans les quartiers ».

Qu’un film puisse avoir un tel impact politique, et populaire, est rare, mais pas unique : on pense récemment aux films de Louis-Julien Petit (Discount, Les Invisibles), les documentaires Merci Patron !

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« Joker », un film de Todd Phillips

Mercredi 27 novembre 2019 à 19h 15 Madiana V.O.

Avec Joaquin Phoenix, Robert De Niro, Zazie Beetz
Genre Drame
Nationalités américain, canadien
Date de sortie 9 octobre 2019 (2h 02min)

Synopsis:
Interdit aux moins de 12 ans avec avertissement
Le film, qui relate une histoire originale inédite sur grand écran, se focalise sur la figure emblématique de l’ennemi juré de Batman. Il brosse le portrait d’Arthur Fleck, un homme sans concession méprisé par la société. L’histoire se déroule en 1981, à Gotham City. Arthur Fleck travaille dans une agence de clowns. Méprisé et incompris par ceux qui lui font face, il mène une morne vie en marge de la société et habite dans un immeuble miteux avec sa mère Penny. Un soir, il se fait agresser dans le métro par trois hommes alcoolisés qui le brutalisent, le poussant à les tuer en retour. Son geste inspire à une partie de la population l’idée de s’en prendre eux aussi aux puissants ; Arthur bascule peu à peu dans la folie et finit par devenir le Joker, un dangereux tueur psychopathe victime d’hallucinations.

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« Les contes de la lune vague après la pluie » de Kenji Mizoguchi

Lundi 25 novembre 2019 Madiana19h 30

Avec Machiko Kyô, Mitsuko Mito, Kinuyo Tanaka
Genres Drame, Fantastique
Nationalité Japonais
Date de reprise 31 juillet 2019 – Version restaurée (1h 37min)
Date de sortie 18 mars 1959 (1h 37min)

Synopsis :
XVIe siècle. Deux villageois ambitieux partent à l’aventure : le potier Genjuro désire profiter de la guerre pour s’enrichir, le paysan Tobei rêve de devenir un grand samouraï. À la ville, Genjuro est entraîné par une belle et étrange princesse dans son manoir où il succombe à ses sortilèges… Pendant ce temps, le malheur fond sur les épouses délaissées : Ohama est réduite à la prostitution, Miyagi est attaquée par des soldats affamés.

La presse en parle :

Cahiers du Cinéma par Luc Moullet
Le propre des chefs-d’œuvres est de dépasser complètement le cadre des « civilisations collectives » (…) Ce que nous Occidentaux ne comprenons pas (…) n’a aucune espèce d’importance. N°95- mai 1959

Elle par Anne Diatkine
A ne pas rater.

Le Monde par Jean de Baroncelli
Que ce film soit admirable, il suffit, je pense, de posséder un brin de sensibilité artistique pour en être convaincu.

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« Les Misérables », un film « bouleversant » de Ladj Ly

Séances à divers horaires à Madiana


Avec Damien Bonnard, Alexis Manenti, Djebril Didier Zonga
Genres Policier, Drame
Nationalité français
Sortie : 20 novembre 2019 (1h 42min)

Synopsis:
Avertissement : des scènes, des propos ou des images peuvent heurter la sensibilité des spectateurs
Stéphane, tout juste arrivé de Cherbourg, intègre la Brigade Anti-Criminalité de Montfermeil, dans le 93. Il va faire la rencontre de ses nouveaux coéquipiers, Chris et Gwada, deux « Bacqueux » d’expérience. Il découvre rapidement les tensions entre les différents groupes du quartier. Alors qu’ils se trouvent débordés lors d’une interpellation, un drone filme leurs moindres faits et gestes…

Lire aussi : Les Misérables : « Vous n’éviterez pas la colère et les cris »

La presse en parle :

20 Minutes par Caroline Vié
Pour son premier long-métrage, Ladj Ly a réussi un coup de maître.

BIBA par Lili Yubari
Ce polar sur la colère sociale qui gronde est une bombe.

Cahiers du Cinéma par Stéphane Delorme
Le premier long métrage de fiction de Ladj Ly est un film urgent, brûlant, bouillonnant, mais aussi un film extrêmement dense qu’il faut déplier.

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« Minga et la cuillère cassée », un film de de Claye Edou

Samedi 23 novembre 2019 à 15 h. Tropiques-Atrium.

Avec Claye Edou
Genre Animation
Nationalité camerounais
Durée 1h 20min

Synopsis:
Minga, jeune orpheline vit chez sa marâtre Mami Kaba, une femme acariâtre qui n’hésite pas à lui mener la vie dure et la mettra hors de chez elle pour une cuillère cassée pendant la vaisselle quotidienne. Débute alors pour notre petite héroïne, une véritable aventure ponctuée de mélodies, d’amitiés, de doutes et de plein d’autres surprises!

Conception du film

Minga et la Cuillère cassée est conçu et réalisé par Claye Edou, qui fonde pour cela le studio Cledley Prods. L’histoire s’inspire librement d’un conte camerounais, La Cuillère cassée, paru dans le recueil Les Contes du Cameroun de Charles Binam Bikoi et Emmanuel Soundjock dans les années 1970. Le film est entièrement conçu et produit au Cameroun. Son budget est d’environ 25 000 000 de francs CFA. Minga et la cuillère cassée est présenté comme le premier long-métrage animé entièrement réalisé au Cameroun. Un long-métrage d’animation avait déjà été réalisé par un Camerounais : Turbulences, film d’animation en images de synthèse de Daniel Kamwa, mais il n’avait pas été entièrement produit au Cameroun.

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Les Misérables : « Vous n’éviterez pas la colère et les cris »

Ladj Ly est réalisateur et coscénariste avec Giordano Gederlini du film Les Misérables, en salle dès le 20 novembre.

« Le point commun de certains quartiers réside dans ces lieux que l’on nomme souvent « zone de non-droit », où l’Etat n’est pas présent, et c’est cela que l’on voulait représenter.      »           
(Ladj Ly)

Les Misérables est avant tout un film sur l’enfance. Les enfants, c’est le groupe un peu énervé, les filles qui tentent de se faire respecter, et Buzz, celui qui filme avec son drone, le témoin qui garde une trace filmée de la bavure. La rébellion passe par les deux enfants : Issa, celui qui agit par colère, et Buzz, celui qui regarde.

« Ça va faire plus de 10 ans que j’essaie de tourner ce film, tout le quartier a été mobilisé, on a embauché plus de 200 personnes. On voulait travailler avec des professionnels, mais aussi avec le habitants, parce que c’est aussi leur histoire. »                
(Ladj Ly)

A Cannes, Ladj Ly avait interpellé Emmanuel Macron pour lui proposer d’organiser une projection à l’Elysée, comparant son film à « un cri d’alerte qui parle de la place de l’enfance dans ces quartiers difficiles ».

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« Le traître », un film de Marco Bellocchio

Jeudi 21 Novembre 2019. Madiana 19h 30.

Avec Pierfrancesco Favino, Maria Fernanda Cândido, Fabrizio Ferracane
Genres Biopic, Drame
Nationalités Italien, Français, Allemand, Brésilien
Date de sortie 30 octobre 2019 (2h 31min)

Synopsis :
Au début des années 80, la guerre entre les parrains de la mafia sicilienne est à son comble. Tommaso Buscetta, membre de Cosa Nostra, fuit son pays pour se cacher au Brésil. Pendant ce temps, en Italie, les règlements de comptes s’enchaînent, et les proches de Buscetta sont assassinés les uns après les autres. Arrêté par la police brésilienne puis extradé, Buscetta, prend une décision qui va changer l’histoire de la mafia : rencontrer le juge Falcone et trahir le serment fait à Cosa Nostra.

La presse en parle :

Dernières Nouvelles d’Alsace par Nathalie Chifflet
Portrait sanglant et saignant du plus célèbre repenti de l’Italie, Tommaso Buscetta. Une histoire réelle restituée avec force au cinéma, sur la pègre et les hommes de l’antimafia.

Elle par Françoise Delbecq
Dans le rôle du repenti, l’excellent Pierfrancesco Favino qui, loin de se contenter d’habiter son personnage de manière honnête, le transcende.

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