Catégorie : Cinéma

À Tahiti, le Festival du film océanien permet au continent lointain de se raconter

— Par Marie Schuster —

Le Festival du film océanien s’est ouvert, lundi, à Tahiti, à l’occasion de sa 17e édition. Des réalisateurs originaires d’Océanie qui, par le biais de films documentaires et de fictions, redonnent la parole aux habitants de leur région. L’occasion de mettre en lumière les problèmatiques auxquelles ils sont, aujourd’hui encore, confrontés.

Un festival pour libérer la parole des Océaniens. Accueillant, comme chaque année, des réalisateurs venus de toute la région pour une semaine de projection, le Festival international du film océanien (FIFO) a ouvert sa 17e édition, lundi 3 février, à Papeete (Tahiti). Cet événement, qui permet de découvrir l’Océanie sous un autre jour, redonne la parole aux habitants de cette région lointaine, ces derniers pouvant ainsi raconter leur propre histoire et se la réapproprier.

À travers une sélection de films documentaires et de fictions, le FIFO permet aux réalisateurs – qui viennent d’Australie, de Nouvelle-Zélande, de Polynésie, et pour la première fois, de l’Ile de Pâques – de faire connaître leurs identités, leurs cultures et leur quotidien, loin des images exotiques que l’on peut avoir de cette région du Pacifique.

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« Noura rêve », et « Le Miracle du Saint Inconnu » : deux fois le Maghreb

— par Janine Bailly —

De façon régulière Steve Zebina, pour nourrir notre soif de cinéma, nous propose un « focus sur »­­, soit de porter notre regard sur un réalisateur, ou sur un pays, ou sur un continent particulier — de même que le photographe fixe son objectif sur les choses qu’il veut mettre en valeur. Février verra donc sur les écrans de Madiana, dans leur version originale sous-titrée, se succéder quatre films récents en provenance du Maghreb. 

« Noura rêve », de la réalisatrice tunisienne Hinde Boujemaa, reçoit le Tanit d’or en 2019, aux Journées cinématographiques de Carthage. En composant un portrait de femme auquel l’actrice Hend Sabri donne, toute en force apparente et tendresse contenue, une densité surprenante, Hinde Boujemaa lève aussi le voile sur le machisme récurrent qui, en dépit d’avancées certaines, continue à sévir dans son pays d’origine. Certes, sous l’impulsion d’Habib Bourguiba, le Code du Statut Personnel a accordé aux femmes un certain nombre de droits nouveaux. Il n’empêche que l’adultère reste un sujet souvent tabou, et qui peut être puni de cinq ans de prison pour chacun des deux amants.

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« Au cœur du monde » , un film de Gabriel Martins, Maurilio Martins

Vendredi 7 – Vendredi 14 février 2020 à 19h30. Madiana

Avec Kelly Crifer, Leo Pyrata, Grace Passô
Nationalité Brésilienne
18 décembre 2019 / 2h 02min / Drame

Synopsis :
Avertissement : des scènes, des propos ou des images peuvent heurter la sensibilité des spectateurs
A Contagem, ville populaire du Minas Gerais Brésilien, un coup de feu retentit lors d’une soirée d’anniversaire et lie les destins de Selma, Ana, Marcos, Beto et Miro. Tous se démènent pour améliorer leur vie et trouver leur place  » au cœur du monde « . Faire fructifier son commerce de photographe scolaire, devenir chauffeur Uber ou braquer les riches demeures sécurisées sont autant d’options…

La presse en parle :
Cahiers du Cinéma par Ariel Schweitzer
Ce qui commence comme un drame social se transforme en un thriller haletant, sans pour autant perdre de vue son assise sociale et sa visée politique.

Culturopoing.com par Antoine Héraly
À voir d’urgence, « Au Coeur du monde » est (…) une pépite protéïforme mais aboutie qui mesure la responsabilité et l’importance des images qu’elle met en scène

Le Monde par Clarisse Fabre
Bercé par le son du rappeur brésilien MC Papo, Au coeur du monde évite les clichés du ghetto grâce au bavardage lucide et mélancolique de ses protagonistes, et au jeu de ses formidables acteurs (…).

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Mort de Kirk Douglas : les dix films phares d’un franc-tireur à Hollywood

Kirk Douglas dans \"Spartacus\", de Stanley Kubrick (1960)Acteur à la personnalité trempée des plus populaires dans les années 1950-60, Kirk Douglas, également producteur, a tourné avec les plus grands d’Hollywood. Retour en dix films sur 70 ans d’une carrière d’exception.

Arrivé à Hollywood dans l’immédiat après-guerre, Kirk Douglas est mort, mercredi 5 février, à l’âge canonique de 103 ans, au terme d’une carrière exceptionnelle de longévité : 71 ans de cinéma, de 1946 à 2017. L’acteur, puis producteur, a tourné avec les plus grands réalisateurs de l’âge d’or d’Hollywood et au-delà : Vincente Minnelli, Billy Wilder, Howard Hawks, John Huston, Joseph L. Mankiewicz, Elia Kazan, Richard Fleischer, Stanley Kubrick ou Brian De Palma.Kirk Douglas, avec son visage coupé à la serpe et sa fossette au menton légendaire, était reconnaissable entre tous. Il a excellé dans tous les genres : comédie, drame, western, péplum, guerre, ou aventure.

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« NO » et « Le Cercle des Petits Philosophes » : un cinéma qui pense

— par Janine Bailly —

Avant même les Rencontres Cinéma Martinique de mars, comme en un riche prélude, Steve Zebina nous a concocté en ce mois de février une programmation variée, combinant les séances à Madiana, à la Case à Vent et à la salle Frantz Fanon de Tropiques-Atrium, alliant les nouveautés aux œuvres plus anciennes. Bien sûr, ceci oblige à des choix, parfois douloureux pour ceux qui sont en activité ! Pour les bienheureux fidèles, cinéphiles enragés et bénéficiant d’une retraite méritée — mais hélas mise en péril pour les jeunes générations —, la journée du mardi 4 février fut bien belle à Tropiques-Atrium.

« NO », de Pablo Larrain, présenté à Cannes en 2012 dans la Quinzaine des Réalisateurs, nous plonge dans un épisode particulier de l’histoire tragique du Chili. Le film, qui reste une fiction, fait alterner les séquences imaginées et, pour un tiers, les séquences d’archives. Son originalité tient au fait que le réalisateur a choisi de « filmer avec des caméras d’époque afin d’obtenir une continuité entre ses propres images — qui exacerbent les défauts des images télé de l’époque, troublant les couleurs et les contrastes — et les images d’archives ».

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« Le Miracle du Saint Inconnu », un film de Alaa Eddine Aljem

Jeudi 6 – Dimanche16  Madiana à 19h30

Avec Younes Bouab, Salah Bensalah, Bouchaib Essamak
Nationalités Marocaine, Française, Qatarienne
1 janvier 2020 / 1h 40min / Comédie dramatique

Synopsis :
Au beau milieu du désert, Amine court. Sa fortune à la main, la police aux trousses, il enterre son butin dans une tombe bricolée à la va-vite. Lorsqu’il revient dix ans plus tard, l’aride colline est devenue un lieu de culte où les pèlerins se pressent pour adorer celui qui y serait enterré : le Saint Inconnu. Obligé de s’installer au village, Amine va devoir composer avec les habitants sans perdre de vue sa mission première : récupérer son argent.

La presse en parle :

Madinin’Art par Roland Sabra
Une  première œuvre très cinématographique dans la mesure où ce sont principalement les images qui construisent autour de silences, de non-dits, de retenues, une fable burlesque, une critique sociale impertinente des obscurantismes aux diverses facettes. Une belle épure riche de promesses.

Transfuge par Serge Kaganski
Faire rire des travers de la société marocaine sans déclencher les foudres d’autorités toujours promptes à censurer, voilà bien le signe d’un cinéaste aussi subtil dans le maniement de l’humour que dans celui de la critique sociale.

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« Noura rêve », un film de Hinde Boujemaa

Mercredi 5 – Dimanche 9 février à Madiana à 19h30

Avec Hend Sabri, Lotfi Abdelli, Hakim Boumsaoudi
Nationalités Tunisienne, Belge, Française
13 novembre 2019 / 1h 30min / Drame

Synopsis :
5 jours, c’est le temps qu’il reste avant que le divorce entre Noura et Jamel, un détenu récidiviste, ne soit prononcé. Noura qui rêve de liberté pourra alors vivre pleinement avec son amant Lassad. Mais Jamel est relâché plus tôt que prévu, et la loi tunisienne punit sévèrement l’adultère : Noura va alors devoir jongler entre son travail, ses enfants, son mari, son amant, et défier la justice…
La presse en parle :

BIBA par Lili Yubari
Un vrai coup de poing dans le ventre.

Positif par Denitza Bantcheva
La cinéaste nous montre, en filigrane, le quotidien et les moeurs des petites gens de Tunis, d’une façon d’autant plus éloquente qu’elle ne verse jamais dans le film à thèse.

Voici par A.V.
Un portrait fort et sensible.

20 Minutes par Caroline Vié
Une œuvre forte.

Elle par Françoise Delbecq
Haletant comme un thriller.

Femme Actuelle par Amélie Cordonnier
Face à l’adversité, l’histoire de Noura nous invite à ne pas céder au désespoir, mais au contraire à rêver plus fort.

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« Le photographe » de Ritesh Batra

Lundi 3, Mardi 4, Lundi 10,  Jeudi 13  février 2020. Madiana à 19h30

Avec Nawazuddin Siddiqui, Sanya Malhotra, Farrukh Jaffar
Nationalités Indienne, Allemande, Américaine
22 janvier 2020 / 1h 50min / Romance, Drame

Synopsis :
Raphi, modeste photographe, fait la rencontre d’une muse improbable, Miloni, jeune femme issue de la classe moyenne de Bombay. Quand la grand-mère du garçon débarque, en pressant son petit-fils de se marier, Miloni accepte de se faire passer pour la petite amie de Rafi. Peu à peu, ce qui n’était jusque-là qu’un jeu se confond avec la réalité…

La presse en parle :
aVoir-aLire.com par Jérémy Gallet
Dans une veine à la fois sociale et sentimentale, à laquelle il nous a habitués, le réalisateur de The lunchbox signe une romance subtile et feutrée.

Bande à part par Olivier Bombarda
Loin des sucreries bollywoodiennes et jusqu’au dénouement final, ce regard cocasse sur une part d’humanité souvent considérée comme dérisoire est sans conteste celui d’un auteur authentique.

La Croix par Marianne Meunier
Pour son quatrième long métrage, le réalisateur de The Lunchbox met en scène avec une grande délicatesse la rencontre de deux habitants de la métropole indienne, Miloni et Rafi, tiraillés entre leurs appartenances et leurs aspirations intimes.

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« Le photographe », un film de Ritesh Batra

Lundi 3, Mardi 4, Lundi 10,  Jeudi 13  Madiana à 19h30

Avec Nawazuddin Siddiqui, Sanya Malhotra, Farrukh Jaffar
Nationalités Indienne, Allemande, Américaine
22 janvier 2020 / 1h 50min / Romance, Drame

Synopsis :
Raphi, modeste photographe, fait la rencontre d’une muse improbable, Miloni, jeune femme issue de la classe moyenne de Bombay. Quand la grand-mère du garçon débarque, en pressant son petit-fils de se marier, Miloni accepte de se faire passer pour la petite amie de Rafi. Peu à peu, ce qui n’était jusque-là qu’un jeu se confond avec la réalité…

La presse en parle :
20 Minutes par Caroline Vié
Une « rom-com » délicate autour d’un couple improbable.

aVoir-aLire.com par Jérémy Gallet
Dans une veine à la fois sociale et sentimentale, à laquelle il nous a habitués, le réalisateur de The lunchbox signe une romance subtile et feutrée.

Bande à part par Olivier Bombarda
Loin des sucreries bollywoodiennes et jusqu’au dénouement final, ce regard cocasse sur une part d’humanité souvent considérée comme dérisoire est sans conteste celui d’un auteur authentique.

La Croix par Marianne Meunier
Pour son quatrième long métrage, le réalisateur de The Lunchbox met en scène avec une grande délicatesse la rencontre de deux habitants de la métropole indienne, Miloni et Rafi, tiraillés entre leurs appartenances et leurs aspirations intimes.

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« Ciné Tropiques » en février 2020

Les Pharaons de l’Égypte moderne : Nasser

Jihan El-Tahri – Égypte/France – 2015 – 52 min.

En 1952, quand les Égyptiens conspuent le régime corrompu du roi Farouk et l’influence britannique, le Mouvement des Officiers libres, fondé par Gamal Abdel Nasser, saisit l’occasion et organise le soulèvement.

Mardi 4 à 12h30 – Salle Frantz Fanon

Ciné Midi A Dé

3€

 

No – Pablo Larraín – Chili – 2012 – 1h57

Chili, 1988. Lorsque le dictateur chilien Augusto Pinochet, face à la pression internationale, consent à organiser un référendum sur sa présidence, les dirigeants de l’opposition persuadent un jeune et brillant publicitaire, René Saavedra, de concevoir leur campagne.

Mardi 4 à 14h – Salle Frantz Fanon

7 Art Moments 

 

Le Cercle des petits philosophes – Cécile Denjean – France – 2018 – 1h30

Quel est le sens de la vie ? Pourquoi on vit ? Pourquoi on meurt ? Qu’est-ce-que l’amour ?

Ces questions, le philosophe et auteur à succès Frédéric Lenoir, les a posées à des enfants de 7 à 10 ans, lors d’ateliers philosophiques dans deux écoles primaires durant une année scolaire.

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« 1917 », un film de Sam Mendes

Avec George MacKay, Dean-Charles Chapman, Mark Strong
Nationalités Britannique, Américaine
15 janvier 2020 / 1h 59min / Drame, Historique, Guerre

Synopsis :
Pris dans la tourmente de la Première Guerre Mondiale, Schofield et Blake, deux jeunes soldats britanniques, se voient assigner une mission à proprement parler impossible. Porteurs d’un message qui pourrait empêcher une attaque dévastatrice et la mort de centaines de soldats, dont le frère de Blake, ils se lancent dans une véritable course contre la montre, derrière les lignes ennemies.

La presse en parle :
aVoir-aLire.com par Virginie Morisson
Un très grand film, qui devrait devenir une référence dans la filmothèque du premier conflit mondial.

CinemaTeaser par Aurélien Allin
Un film total qui transforme un tour de force technique en outil d’immersion et d’émotions.

Culturebox – France Télévisions par Jacky Bornet
Sur un sujet délicat, car historique et traumatique, traité avec art : sans conteste le meilleur film de cette rentrée de janvier.

Culturopoing.com par Benedicte Prot
Non content de s’entourer d’une équipe technique et artistique d’exception et de formidablement diriger des acteurs très bien choisis, il faut souligner que Mendes articule son nouveau film autour d’un scénario (…) qui fait honneur à sa mise en scène, et c’est ça qui fait la différence, une sacrée différence

Dernières Nouvelles d’Alsace par Nathalie Chifflet
Sam Mendes fait revivre son aïeul, la bravoure du simple soldat qui est comme tous les simples soldats de cette guerre : un homme toujours en marche, debout, avançant au péril de sa vie.

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« Kafou » de Bruno Mourral

Samedi 11 janvier 2020 à 18h Tropiques-Atrium

Durée 0h 50min
De Bruno Mourral
Avec acteurs inconnus
Genres Thriller, Comédie
Nationalité Haïtien
Port-au-Prince la nuit. Doc et Zoe viennent de se voir confier une mission : celle de livrer un colis dont ils ne savent rien. Pour ce faire, ils doivent respecter trois règles fondamentales : ne jamais immobiliser le véhicule, ne jamais ouvrir les fenêtres du véhicule et ne jamais ouvrir le coffre. Arrivés à une intersection, ils tombent sur un chien. À la croisée des chemins, ils devront faire un sacrifice. Une décision qui changera à tout jamais leur destinée.

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« Divine Horsemen, the Living Gods of Haïti », de Maya Deren

Samedi 11 janvier 2020 à 16h 30 Tropiques-Atrium

États-Unis | 1977 | 55 minutes

Le film montre les rites de trois cultes haïtiens : Rada, Petro et Congo, dont l’origine est africaine. Ces rites mettent en scène des sacrifices (poulets, chèvres) et des transes. Dans la préface de Divine Horsemen, Maya Deren dit: « Cette disposition des objets liée à mon projet haïtien initial est, pour moi, le tribut le plus éloquent de l’irréfutable réalité et de l’impact de la mythologie Vaudou. J’avais entamé ce projet comme une artiste ; comme quelqu’un qui transformerait les éléments d’une réalité en une oeuvre d’art en regard de mon intégrité créatrice, et je termine par l’enregistrement le plus humble et le plus précis que je puisse faire d’une logique, d’une réalité qui m’a forcée à reconnaître son intégrité et m’a fait abandonner mes manipulations. »

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Rendre hommage à Haïti

« L’homme sur les quais », film de Raoul Peck

« Antony Phelps à la frontière du texte », documentaire d’Arnold Antonin

— par Janine Bailly —

Parce qu’elle fut la première île caribéenne à obtenir en 1804 son indépendance, que les figures héroïques de la lutte pour la liberté — le Roi Christophe, Toussaint Louverture, Dessalines — hantent nos mémoires, Haïti objet de bien des fantasmes est une source vive pour les artistes, qu’ils soient plasticiens, peintres, musiciens, écrivains, poètes ou cinéastes. La « semaine haïtienne » proposée à Fort-de-France ouvre bien des fenêtres sur ce pays voisin, que l’on admire ou que l’on plaint, que l’on envie aussi pour avoir été la première « République Noire ». Un pays à qui l’on rend hommage pour son courage et sa résistance aux méchants coups du sort, de la nature et des hommes.

L’homme sur les quais :

Résister, le verbe est au cœur du film L’homme sur les quais, réalisé par Raoul Peck et présenté en 1993 au Festival de Cannes. Une voix ouvre la narration, celle de Sarah qui devenue adulte, trente ans après tente de recomposer le puzzle d’une enfance brisée : « J’avais huit ans, et le monde s’ouvrait déjà sur un désastre ».

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Manhattan Lockdown, un film de Brian Kirk (III)

À Madiana. Vendredi 2 octobre 2020. Voir les horaires sur le site.

Avec Chadwick Boseman, Sienna Miller, J.K. Simmons
Nationalité Américain
1 janvier 2020 / 1h 41min / Thriller, Action

Synopsis :
Avertissement : des scènes, des propos ou des images peuvent heurter la sensibilité des spectateurs
Une course-poursuite infernale pour appréhender deux tueurs de flics à New York. L’inspecteur Davis est prêt à tout pour les coincer, d’autant qu’une gigantesque machination se dessine derrière leurs agissements. Pour les piéger, il va complètement isoler l’île de Manhattan, fermant l’ensemble de ses ponts, dans une spectaculaire opération… La traque peut commencer.

La presse en parle :

20 Minutes par Caroline Vié
Ce thriller en forme de course contre la montre est parfait pour prendre de bonnes décharges d’adrénaline.

Le Parisien par Michel Valentin
Ce polar américain qui raconte la traque durant toute une nuit de deux tueurs de policiers s’avère une bonne surprise inattendue.

Filmsactu par Pierre Champleboux
Classique, déjà vu, pas surprenant pour un sou, mais plutôt bien fichu.

Le Nouvel Observateur par François Forestier
Ça court, ça flingue, et Chadwick Boseman, sorti de son rôle de « Black Panther », assure à mort.

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« Au nom du peuple italien », un film de Dino Risi

Lundi 11 janvier 2021 – 20h30 Tropiques-Atrium Salle Frantz Fanon

Avec Vittorio Gassman, Ugo Tognazzi, Yvonne Furneaux

13 février 1975 /
Synopsis :
Le juge Bonifazi est un honnête magistrat ayant une conception très personnelle de la justice ; il lutte contre tout ce qui pervertit la société : la corruption et la spéculation. En enquêtant sur la mort d’une jeune fille, il est amené à interroger Santenicito, un riche industriel corrompu…

La presse en parle :
Le Monde par Jean-François Rauger
« Au nom du peuple italien » est un chef-d’oeuvre tout en constituant une forme limite de la grande comédie italienne. Rarement la bouffonnerie sociale, l’observation satirique, le carnavalesque réaliste n’avaient atteint ce degré où le rire s’étrangle dans la gorge.

Les Inrockuptibles par Jean-Baptiste Morain
La comédie italienne au sommet, savante alchimie entre pittoresque des personnages et critique sociale.

Critikat.com par Antoine Oury
Distant vis-à-vis de la rigueur néoréaliste comme des prérequis idéologiques, Risi organise de longues phases de dialogues, d’échanges entre le juge et l’entrepreneur, le collectiviste et l’individualiste.

Écran Large par Patrick Antona
Une satire sociale qui dissèque avec intelligence les failles de la démocratie italienne et de ses compromissions.

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« The lighthouse », de Robert Eggers

 Vendredi 17 janvier à 19h 30 Madiana

Avec Robert Pattinson, Willem Dafoe, Valeriia Karaman
Genres Epouvante-horreur, Thriller
Nationalités Américain, Canadien
Date de sortie 18 décembre 2019 (1h 49min)

Synopsis :
Interdit aux moins de 12 ans
L’histoire hypnotique et hallucinatoire de deux gardiens de phare sur une île mystérieuse et reculée de Nouvelle-Angleterre dans les années 1890.

La presse en parle :
aVoir-aLire.com par Laurent Cambon
Un chef-d’oeuvre, tant du point de vue formel, esthétique que de l’écriture langoureuse et anxiogène. Certainement un film qui fera date dans l’histoire du cinéma.

Bande à part par François-Xavier Taboni
Quatre ans après la révélation The Witch, Robert Eggers, en maniériste maniaque, enferme Willem Dafoe et Robert Pattinson dans un superbe huis clos lovecraftien.

La Septième Obsession par David Ezan
Parmi la nouvelle génération des auteurs de genre américains,Robert Eggers s’est donc trouvé une place de choix avec ce second long métrage, perle noire qui combine brillamment son rigorisme artistique à un certain attrait populaire pour le film d’épouvante.

Cahiers du Cinéma par Vincent Malausa
Une intensité prodigieuse, remontée de l’abîme comme la matière noire, dévorante et furieuse qui semble le happer dès son ouverture, ne lâche pas un plan de The Lighthouse.

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« Mario Benjamin » de Irène Lichtenstein

Mardi 8 janvier 2020 à 12h 30 Tropiques-Atrium

• Genre : documentaire
• Durée : 53 min
• Année : 2008
• Réalisatrice : Irène Lichtenstein
Présentation : En Haïti, son pays, Mario Benjamin est le chef de file de l’art contemporain. Il a participé à des manifestations majeures comme les Biennales de Venise, de Gwangju, de Sao Paulo, de Johannesburg et aussi à de nombreuses expositions, en particulier aux Etats-Unis, où il a acquis une stature internationale.
Ce film nous donne à voir ses oeuvres, à la fois puissantes, magiques et dérangeantes, sa maison – installation baroque -, retrace son parcours artistique et nous introduit dans son univers intérieur.
Autour d’une exposition qui a eu lieu à Port-au-Prince en 2008, cet homme charismatique nous livre ses réflexions sur son travail et sur la difficulté d’être un artiste dans un pays du tiers-monde.

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« Séjour dans les monts Fuchun » un film de Gu Xiaogang

Jeudi 9 – Mercredi 15  janvier à 19h30 Madiana

Avec Qian Youfa, Wang Fengjuan, Sun Zhangjian
Genres Romance, Drame
Nationalité Chinois
Date de sortie 1 janvier 2020 (2h 30min)

Synopsis :
Le destin d’une famille s’écoule au rythme de la nature, du cycle des saisons et de la vie d’un fleuve.

La presse en parle :
Bande à part par Olivier Pélisson
Long-métrage inaugural du parcours d’un jeune prodige chinois : Gu Xiaogang. Dépaysement garanti et cinéma au sommet de son art.

Les Inrockuptibles par Jean-Baptiste Morain
Mais la beauté du film tient tout entière dans sa mise en scène très douce. (…) Gu Xiaogang filme beaucoup les paysages, et ses personnages au cœur de ceux-ci. (…) C’est tout simple, sans volonté d’en imposer, et pourtant majestueux et bouleversant.

L’Humanité par Vincent Ostria
Ce premier film magistral, tourné sur deux ans, au gré des saisons, n’est pas un simple coup d’essai. C’est le premier volet d’une ambitieuse trilogie, dont on attend la suite avec impatience.

Libération par Marcos Uzal
Quitte à paraître un peu pompeux, on ose affirmer que cette façon de mettre chaque vie singulière en perspective avec l’évolution d’une famille, d’une société ou d’un paysage, tout en s’accordant au rythme des saisons aussi bien qu’aux soubresauts de l’histoire, touche à l’essence même du cinéma.

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« Le lac aux oies sauvages », de Diao Yinan

Mercredi 8, Vendredi 10, Lundi 20 janvier à 19h30 Madiana

Avec Hu Ge, Gwei Lun Mei, Liao Fan
Genre Thriller
Nationalité Chinois
Date de sortie 25 décembre 2019 (1h 50min)

Synopsis :
Avertissement : des scènes, des propos ou des images peuvent heurter la sensibilité des spectateurs
Un chef de gang en quête de rédemption et une prostituée prête à tout pour recouvrer sa liberté se retrouvent au cœur d’une chasse à l’homme. Ensemble, ils décident de jouer une dernière fois avec leur destin.

La prese en parle :
Culturebox – France Télévisions par Jacky Bornet
Loin du discours officiel, avec des choix de mise en scène forts, le réalisateur Diao Yinan confirme son talent, comme un des meilleurs auteurs-réalisateurs chinois.

La Voix du Nord par Catherine Painset
Noir et virtuose !

Paris Match par Yannick Vely
[…] miracle de cinéma qui établit un pont esthétique entre le cinéma hollywoodien des années 50 – «La Dame de Shanghai» d’Orson Welles, bien sûr -, le cinéma chinois contemporain (notamment People Mountain People Sea, déjà photographié par ce génie de Dong Jinsong) sans oublier le cinéma taïwanais et hongkongais des années 90-2000.

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« La Vérité », un film de Hirokazu Kore-eda

Mardi 7, Dimanche  12 & Mardi 21 janvier 2020 / 19h30 Madiana

De Hirokazu Kore-eda
Avec Catherine Deneuve, Juliette Binoche, Ethan Hawke
Genre Drame
Nationalités français, japonais
Date de sortie 25 décembre 2019 (1h 48min)

Synopsis:
Fabienne, icône du cinéma, est la mère de Lumir, scénariste à New York. La publication des mémoires de cette grande actrice incite Lumir et sa famille à revenir dans la maison de son enfance. Mais les retrouvailles vont vite tourner à la confrontation : vérités cachées, rancunes inavouées, amours impossibles se révèlent sous le regard médusé des hommes. Fabienne est en plein tournage d’un film de science-fiction où elle incarne la fille âgée d’une mère éternellement jeune. Réalité et fiction se confondent obligeant mère et fille à se retrouver..

La presse en parle :

aVoir-aLire.com par Laurent Cambon
Un film comme une révérence testamentaire au talent immense de Deneuve et de Binoche, dans un Paris lunaire, dandy et automnal.

Dernières Nouvelles d’Alsace par La Rédaction
Et ce que l’on voit à l’écran nous amuse follement : Deneuve, cigarette, lunettes noires et manteau léopard (un des motifs iconiques du vestiaire de l’actrice depuis des lustres), chignon blond impeccable et élégance française, joue avec jubilation à jouer la divine diva.

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« L’Homme sur les quais » de Raoul Peck

Mardi 7 janvier 2020 à 18h 30 Tropiques-Atrium

Drame – 1993 – France|Canada – 105 MIN – Tous publics
Avec
Jean-Michel Martial
Jennifer Zubar
Mireille Metellus
Patrick Rameau
Toto Bissainthe

Synopsis : Sarah, jeune femme d’une trentaine d’années, se souvient de son enfance durant la dictature des Duvalier en Haïti…Une période sombre, emplie de violence imprévisible et de peurs au quotidien. Lorsqu’elle avait huit ans, son père militaire avait dû démissionner et s’enfuir en compagnie de sa femme en laissant derrière lui ses enfants. Laissée à la garde de sa grand mère, Sarah s’invente un monde imaginaire avec ses deux sœurs. La petite fille sera témoin d’une scène traumatisante provoqué par le nouveau maître des lieux, assoiffé de pouvoir. Elle va tenter à l’âge adulte de faire ressurgir le drame refoulé dans son inconscient.

Article de l’Express
Il y a un homme, certes, mais pas de quai. Titre mystérieux, donc, que cet «Homme sur les quais», de Raoul Peck, présenté en compétition, le 15. C’est la première fois qu’un film haïtien est sélectionné. Le cinéaste se penche sur son passé: des souvenirs de dictature et de terreur.

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« À la frontière du texte », un film poétique sur la vie et l’œuvre d’Anthony Phelps

Mardi 7 janvier 2020 à 20h 30 Tropiques-Atrium

—  Par Schultz Laurent Junior —

Réalisé par Arnold Antonin, Anthony Phelps, à la frontière du texte passe en revue les moments clés de la carrière et les luttes personnelles qui ont émaillé la vie de cette figure mythique des lettres francophones. Antony Phelps, né en Haïti le 28 août 1928, est l’un des membres fondateurs de Haïti littéraire et de la revue Semence. Le film propose de superbes plans un tantinet impressionnistes sur la beauté de notre pays ; un voyage subtil qui se marie admirablement bien avec l’œuvre poétique d’Anthony Phelps âgé maintenant de quatre-vingt-onze ans. Arnold Antonin a fait intervenir Emmelie Prophète Milcé, Yanick Lahens, Louis Phillipe Dalembert, le sociologue et prêtre jésuite Claude Souffrant, le critique littéraire Joseph Ferdinand et l’historienne Suzy Castor qui appelle affectueusement Anthony Phelps « Thony » pendant tout le film. Chacune de ces personnalités, sous un angle différent, revient sur l’itinéraire inentamé de Phelps, diffuse à travers leurs points de vue une lumière vive sur son humanisme pour permettre aux cinéphiles de mieux apprendre et vivre dans l’ombre discrète de cet homme bien vivant dans le film d’Antonin.

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Fréquentation des salles de cinéma en 2019 : 213,3 millions d’entrées

Pour la sixième année consécutive, la fréquentation des salles de cinéma franchit le seuil des 200 millions avec 213,3 millions d’entrées, soit le deuxième plus haut niveau depuis 1966 (234,2 millions), après 2011 avec 217,2 millions.

En 2019, la fréquentation des salles de cinéma progresse de 6,0 % pour atteindre 213,3 millions d’entrées, soit le deuxième plus haut niveau depuis 1966 (234,2 millions) après 2011 avec 217,2 millions. Pour la sixième année consécutive, la fréquentation demeure au dessus des 200 millions d’entrées.

Une part de marché des films français à 35 %
Les films français réalisent 74,66 millions d’entrées (-5,7 %), soit une part de marché de 35,0 % contre 39,3 % en 2018 . Un film français figure parmi les cinq premiers Qu’est-ce qu’on a encore fait au bon Dieu ? avec 6,7 millions d’entrées. En 2019, la production française a été particulièrement diversifiée avec les succès de Hors normes (2,0 millions d’entrées), Au nom de la terre (2,0 millions), la Vie scolaire (1,8 million d’entrées), les Misérables (1,6 million), Donne-moi des ailes (1,4 million).

Forte hausse des entrées des films américains
La fréquentation des films américains augmente de 32,7 % à 117,76 millions d’entrées en 2019, soit le plus haut niveau depuis 1957 (132,9 millions).

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Quand le cinéma nous parle des femmes

Kenji Mizoguchi : « La Rue de la Honte »

Karim Aïnouz : « La Vie invisible d’Eurídice Gusmão » 

— Par Janine Bailly —

Le cinéma, en plus d’être un art à part entière sait aussi défendre des causes essentielles, que ce soit – comme on a pu le voir récemment sur les écrans de Madiana – au Japon, au Brésil, au Bangladesh, ou sous tous autres cieux… Que ce soit chez Kenji Mizoguchi, dont « La Rue de la Honte » paraît en 1956, ou chez Karim Aïnouz qui en 2019 reçoit à Cannes le prix Un certain regard pour « La Vie invisible d’Eurídice Gusmão », les femmes visibles ou invisibles sont au centre du sujet, au centre de l’image, au centre des discours : ces films l’un comme l’autre, défenses illustrées et vivantes de la cause des femmes, sont empreints d’un féminisme intelligent, lucide et dénué de tout sectarisme.

Kenji Mizoguchi observe, en un noir et blanc triste et lumineux, tragique et glacé, cinq des femmes qui vivent dans une maison de tolérance, située au quartier des plaisirs de Tokyo.

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