Catégorie : Cinéma

Échos du Cinémartinique Festival 2020

— par Janine Bailly –

Le Festival, comme tout le cinéma d’ailleurs, sait allier avec bonheur légèreté et sérieux, rires et larmes, tragédie et comédie.

Agosto (Armando Capò, Cuba, 2020), film court au moment où les œuvres s’inscrivent souvent dans un format qui avoisine les deux heures, film grave et lumineux, efficace dans sa sobriété, nous donne de la période spéciale à laquelle fut soumise l’île de Cuba dans les années 90, une image juste, plus émouvante encore d’être vue par le regard d’un adolescent que la vie choie, malmène, transforme. Le parcours d’initiation sera double, le garçon s’ouvrant aux émois sexuels autant qu’à une nécessaire et salvatrice conscience politique. Cela commence dans l’insouciance de beaux jours de vacances et d’été, dans la chaleur du cocon familial, et l’affection attentive pour une grand-mère malade mais à l’esprit encore vert. Insidieuse d’abord, bientôt inexorable, la grande Histoire rattrape l’adolescent, bouleverse la vie, gomme les petites histoires et la beauté de ce mois d’août, ouvre le regard de celui qui, s’il parle peu, presque mutique, observe, découvre, comprend, et sur son visage se lit l’évolution de ses sentiments.

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Wendie Renard, de la Martinique à l’Olympique lyonnais, un parcours sans faute

Vendredi 30 octobre, à 18 h, Salle Frantz Fanon

Cinémartinique Festival :

Après leur septième sacre européen, les footballeuses de l’Olympique Lyonnais sont les vedettes d’un documentaire sorti sur les écrans le 9 septembre 2020, « Les joueuses, #paslàpourdanser ».

Le film est non seulement un hommage à l’équipe-phare du foot féminin, mais aussi un plaidoyer pour l’égalité des sexes au sein de notre sport national. Une mise en lumière fort juste et largement méritée, si l’on songe à cet autre documentaire « Les yeux dans les Bleus », qui en son temps vint nous plonger au sein de l’équipe de France, quand Zidane en était la vedette incontestée…

Quelques jours après leur victoire, les Lyonnaises sont en promotion pour le film de la réalisatrice Stéphanie Gillard : si elles consacrent leur vie au football, c’est la première fois qu’on les voit à l’écran, dans des images qui racontent leur quotidien, leur préparation, pendant et avant des compétitions où elles se battent pour gagner des titres importants.

Ce film est l’occasion d’entrer dans l’univers du football au féminin : « Les spectateurs vont voir comment on souffre, la vie d’une footballeuse.

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Haïti :« Ainsi parla la mer », un documentaire récompensé en Bolivie

Lundi 26 octobre, 15 h à la Salle Case à Vent de Tropiques-Atrium, mercredi 28 octobre, 19 h au CDST à Saint-Pierre.

Cinémartinique Festival :

Avec Ainsi parla la mer, le réalisateur et producteur haïtien, Arnold Antonin a remporté, le 5 septembre 2020, le prix du meilleur moyen métrage à la XVIème édition du Festival international du film des Droits de l’Homme en Bolivie.

Men sa lanmè di, Ainsi parla la mer

Le 60ème film d’Arnold Antonin, présenté le 4 mars 2020 à Haïti, avant d’être sélectionné au Festival international du film des Droits de l’Homme de Sucre, en Bolivie, est un documentaire de cinquante minutes sur l’environnement. Il traite des multiples possibilités qu’offre le monde sous-marin, du point de vue économique, mais pas seulement…

Fier de ce prix, qui met en valeur la production du Centre Pétion-Bolivar, Arnold Antonin a déclaré au journal Le Nouvelliste : « Ce prix est une récompense à la persévérance de mon équipe et à la lutte acharnée afin de mener à bon port un projet pour le bien du pays. On a mis le triple du temps prévu.

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« Cinéma à la fenêtre »: du 30 septembre au 11 novembre 2020 à Schœlcher 

« Abondance de biens ne nuit pas » dit-on. En sus du Festival International du Documentaire de Martinique et de Ciné-Tropiques se tient à partir du 30 septembre « Cinéma à la fenêtre » à Schœlcher. On ne s’en plaindra pas : la Martinique aime les embouteillages, suivis de disettes.  

Ce mercredi, le département culture de la Ville lance  donc son cycle de projections en plein air, « Cinéma à la fenêtre ». Films documentaires, court-métrages, rencontres avec des réalisateurs et acteurs sont au programme de ce nouveau concept qui s’adapte à la situation sanitaire.

Les élus et représentants associatifs du comité de réflexion sur le développement de la culture et des arts à Schoelcher, conduit par Christine Aliker, adjointe au maire, ont proposé de relancer dès cette semaine l’action culturelle, avec le « Cinéma à la fenêtre ». Pour la circonstance, l’exEspace Osenat où se situe la bibliothèque municipale, a été réaménagé pour recevoir le public, dans le strict respect des règles sanitaires : distanciation des sièges, sas d’entrée avec contrôle de la température, port du masque exigé.

Le programme

Mercredi 30 septembre à 18h00 à la bibliothèque municipale (ex-Espace Osenat), Case-Navire : Festival international du film documentaire (Protéa) « Les Révoltés du monde » – Film Champion mes parents – Roger Bambuck, Ghislaine Barnay, athlètes engagés, d’Aurélie Bambuck.

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Le Cinémartinique Festival du 23 au 31 octobre 2020

— Présentation par Manuel Césaire —

D’une intention affermie,

D’une volonté de partage sans faille,

D’un désir éprouvé d’excellence,

D’une conception à l’improbabilité rassurante,

D’une gestation parfois surprenante, souvent encourageante,

D’une promesse digitale au mois de mars,

Le CinéMartiniqueFestival se présente à vous, à nous, en ce début de saison,

Telle une mousson tropicale fertilisante d’interculturalité, d’identités parcourues, d’humanisme lové.

Évènement, certes,Terminaison d’un cheminement volontariste et cohérent,assurément.

Télécharger le programme en pdf

S’intégrant dans un projet rhizomique voué à une offre qualitative dédiée à tous les publics, à une détermination de l’éducation à l’image, d’une territorialisation nourrissant par et nourrie de l’ADN pluridisciplinaire du projet de Tropiques Atrium.

La pluridisciplinarité, par sa mise en œuvre assumée et ses entremêlements provoqués, nourrit, féconde.

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« Dans un jardin qu’on dirait éternel », un film de Tatsushi Ōmori

Samedi 17 octobre à 17h. Salle Frantz Fanon

Avec Kiki Kirin, Haru Kuroki, Mikako Tabe
Nationalité Japonais
26 août 2020 / 1h 40min / Comédie dramatique

Synopsis :
Dans une maison traditionnelle à Yokohama, Noriko et sa cousine Michiko s’initient à la cérémonie du thé. D’abord concentrée sur sa carrière dans l’édition, Noriko se laisse finalement séduire par les gestes ancestraux de Madame Takeda, son exigeante professeure. Au fil du temps, elle découvre la saveur de l’instant présent, prend conscience du rythme des saisons et change peu à peu son regard sur l’existence. Michiko, elle, décide de suivre un tout autre chemin.

La presse en parle :
Dernières Nouvelles d’Alsace par Nathalie Chifflet
Dans l’éternité de son jardin, tout en harmonie et délicatesse, Kirin Kiki donne au cinéma un dernier rôle grave et subtil, où l’art de la cérémonie du thé se mue en célébration de l’art d’une actrice, paraissant toucher à l’essence du sacré et de la grâce.

L’Humanité par Michèle Levieux
Avec « Dans un jardin qu’on dirait éternel », le cinéaste Tatsushi Ōmori adapte un best-seller japonais et donne à Kirin Kiki un sublime et ultime rôle.

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« La femme qui s’est enfuie », un film de Hong Sang-Soo

Vendredi 15 à 20h 30 & samedi 16 octobre à 15h. Salle Frantz Fanon.

Avec Kim Min-Hee, Seo Young-hwa, Saebyuk Kim
Nationalité Sud-Coréen
30 septembre 2020 / 1h 17min / Drame

Synopsis :
Pendant que son mari est en voyage d’affaires, Gamhee rend visite à trois de ses anciennes amies. A trois reprises, un homme surgit de manière inattendue et interrompt le fil tranquille de leurs conversations…

La presse en parle :

Le Monde par Mathieu Macheret
La Femme qui s’est enfuie, le dernier film du duo, marque en ce sens une sorte d’apogée, ouvrant pour ses héroïnes une parenthèse de douceur et de mélancolie, une ma­gnifique « surface de réparation » féminine.

Libération par Elisabeth Franck-Dumas
Il y a quelque chose de délicieux à contempler cette complicité qui n’a guère besoin de trop de mots, ces conversations banales à table auxquelles excelle depuis toujours Hong Sang-soo, et cette proximité physique qui rappelle la sororité ouatée qu’avait mise en place « Hotel by the River », le précédent film du Sud-Coréen, sorti fin juillet, dont la sérénité semble ici provenir de la nature environnante autant que de l’absence d’hommes.

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Martinique: couvre-feu « commercial » de 22h à 5h

Le Comité de Pilotage (Copil) Covid s’est réuni ce jeudi soir (15 octobre) en préfecture pour examiner et discuter les mesures annoncées la veille par le préfet. Plusieurs changements importants ont été opérés.

C’est finalement un « couvre-feu commercial » qui s’appliquera à la Martinique. Le Comité de Pilotage (COPIL), composé du préfet, de représentants de différents services de l’Etat et d’élus locaux (CTM, parlementaires, maires…) a trouvé un consensus.

La mesure s’appliquera de 22 heures à 5 heures aux restaurants, bars et salles de sport et, plus généralement, à l’ensemble des commerces. Le grand changement par rapport aux mesures annoncées ce mercredi 14 octobre, c’est que les bars et les salles de sport sont autorisés à ouvrir en journée, sous réserve de répondre à un protocole strict exigé.

Le couvre-feu débutera dès ce samedi 17 octobre.

Rendez-vous dans 15 jours

Le Copil a néanmoins acté une clause de revoyure dans 15 jours afin « d’évaluer si la mesure a permis de faire infléchir la courbe du Covid-19 », a indiqué Stanislas Cazellles. Pour le préfet, il s’agit de trouver « le bon dosage » entre les impératifs sanitaires et l’activité économique.

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« Les fleurs de Shanghai », un film de Hou Hsiao-Hsien

Jeudi 15 octobre 2020 à 20h 30 Salle Frantz Fanon

Avec Tony Leung Chiu Wai, Carina Lau, Michele Reis
Nationalité Chinois
18 novembre 1998 / 1h 54min / Drame
Date de reprise 22 juillet 2020

Synopsis :
Dans le Shanghai du siècle dernier, entre l’opium et le mah-jong, les hommes se disputaient les faveurs des courtisanes qu’on appelait les fleurs de Shanghai. Nous suivons les aventures amoureuses de Wang, un haut fonctionnaire qui travaille aux affaires étrangères, partagé entre deux courtisanes, Rubis et Jasmin.

La presse en parle :
Slate.fr par Jean-Michel Frodon
La reprise sur grand écran du film de Hou Hsiao-hsien déroule avec une douceur surréelle les violences d’un monde clos où se manifestent les ressorts les plus intimes de la comédie humaine.

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« Le capital au XXIè siècle », un film de Justin Pemberton, Thomas Piketty

Mercredi 14 octobre 2020 à 13h. Salle Frantz Fanon.

Nationalités Français, Néo-Zélandais
22 juin 2020 / 1h 43min / Documentaire

Synopsis :
Le capital au XXIè siècle est l’adaptation d’un des livres les plus importants de ces dernières années.
En mélangeant références à la pop culture et interventions d’experts parmi les plus influents de notre époque, le film est un voyage à travers l’histoire moderne de nos sociétés. Il met en perspective la richesse et le pouvoir d’un côté, et de l’autre le progrès social et les inégalités. Une réflexion nécessaire pour comprendre le monde d’aujourd’hui.

La presse en parle :
Culturebox – France Télévisions par Carine Azzopardi
Ce documentaire sur l’histoire des inégalités […] reste plus que jamais d’une actualité mordante en disséquant les ressorts historiques et économiques des différentes crises qui jalonnent le capitalisme. L’adaptation très efficace d’un essai paru en 2013.

Les Fiches du Cinéma par Gilles Tourman
Adaptant pour le grand écran le best-seller de Thomas Piketty, Justin Pemberton décrypte avec virtuosité, pédagogie et un sens narratif lumineux, le système capitaliste depuis le XVIIIe siècle et ses enjeux pour demain.

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Léonora Miano à propos de « Décolonisations. Du sang et des larmes »

— par Mehdi Derfoufi, le 13 octobre 2020, sur le site « De l’autre côté » —

Mehdi Derfoufi : Je relaie ici cet excellent texte de Léonora Miano¹, qui contribue avec pertinence au débat sur les productions Blanchard.

« Signer à la pointe du zizi.

Monsieur Pascal Blanchard fulmine de rage. J’ai osé émettre à propos de son travail quelques réserves, dire qu’il serait bon que d’autres s’expriment sur la question coloniale et offrent un regard différent. La tâche ne requiert pas que l’on soit pourvu d’un zizi pour la réaliser, ne serait-il pas temps que des femmes soient financées pour s’y atteler et que, comme votre servante, elles aient des attaches subsahariennes fortes ? Avec les même moyens, j’affirme que je produirais des œuvres plus justes, plus profondes, plus utiles à l’édification de lendemains féconds.

Mais revenons à l’enragé. Une voix dissonante dans un concert de louanges, et l’ami des opprimés prend le monde à témoin de l’outrage. Est-ce parce que la critique émane des rangs de ce public supposément captif qui devrait faire la révérence et remercier ?

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« L’infirmière », un film de Koji Fukada

Mardi 13/10/20 à 20h 30. Jeudi 15/10/20 à 14h & 18h30. Salle Frantz Fanon.

Avec Mariko Tsutsui, Mikako Ichikawa, Sosuke Ikematsu
Nationalités Japonais, Français
5 août 2020 / 1h 44min / Thriller, Drame

Synopsis :
Ichiko est infirmière à domicile. Elle travaille au sein d’une famille qui la considère depuis toujours comme un membre à part entière. Mais lorsque la cadette de la famille disparaît, Ichiko se trouve suspectée de complicité d’enlèvement. En retraçant la chaîne des événements, un trouble grandit : est-elle coupable ? Qui est-elle vraiment ?

La presse en parle :
Bande à part par Olivier Pélisson
Plongée schizophrène dans l’âme humaine, le nouvel opus de Kôji Fukada est un drame malaisant et épatant, porté par une actrice époustouflante.

Ouest France par Thierry Chèze
Une ambiance fantastique qui rappelle le cinéma de David Lynch.

Culturebox – France Télévisions par Jacky Bornet
Le réalisateur japonais Kôji Fukada poursuit son art de l’ambiguïté dans un thriller feutré dont il a le secret.

Elle par Françoise Delbecq
Mine de rien, le nouveau film de Koji Fukada fait l’effet d’une bombe.

Femme Actuelle par La Rédaction
Menée dans un style réaliste et sans fioritures, cette histoire invite à ne pas juger les gens trop vite, car la vérité a des replis et des nuances forcément complexes, au Japon comme ailleurs.

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« Hotel by the river », un film de Hong Sang-Soo

Mercredi 14 octobre 2020 à 20h 30 Tropiques-Atrium

Avec Ki Joo-bong, Kim Min-Hee, Song Seon-mi
Nationalité Sud-Coréen
29 juillet 2020 / 1h 36min / Drame
Synopsis :
Un vieux poète, qui loge dans un hôtel au bord d’une rivière, fait venir ses deux fils, pensant que sa fin est proche. Lieu de retrouvailles familiales, l’hôtel est aussi celui d’un désespoir amoureux : une jeune femme trahie par l’homme avec qui elle vivait vient y trouver refuge et demande à une amie de la rejoindre…

La presse en parle :
Télérama par Jacques Morice
L’infatigable réalisateur coréen réussit un nouveau grand film existentiel.

aVoir-aLire.com par Jérémy Gallet
Modèle d’épure, feutré par la neige environnante, le drame intimiste de Hong Sang-soo est une nouvelle perle dans une filmographie déjà très riche.

Cahiers du Cinéma par Olivia Cooper-Hadjian
La neige ne tombe jamais par hasard, du moins au cinéma. Dans le noir et blanc de Hotel by the River, elle constitue l’aplat sur lequel se détachent des figures ambigües, le doux tapis qui amortit les sentiments.

Critikat.com par Chloé Cavillier
Hotel by the River est sans doute l’un des films les plus mélancoliques du cinéaste.

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« Mignonnes », un film de Maimouna Doucouré

À Madiana les 8, 9, et 11 octobre 2020. Horaires ci-après.

Avec Fathia Youssouf, Medina El Aidi, Esther Gohourou
Nationalité Français
19 août 2020 / 1h 35min / Drame, Comédie

Synopsis :
Amy, 11 ans, rencontre un groupe de danseuses appelé : « Les Mignonnes ». Fascinée, elle s’initie à une danse sensuelle, dans l’espoir d’intégrer leur bande et de fuir un bouleversement familial…

La presse en parle :

Madinin’Art par Roland Sabra

Plongée dans un conflit de socialisation entre culture africaine islamisée et occidentalisation Amy au sortir de l’enfance, tout juste pubère, est traversée d’une dissonance cognitive qui la livre à elle-même. Elle se cherche confrontée aux deux figures identificatoires lui sont proposées : le corps effacé,  momifié sous le voile religieux ou le corps méprisé, galvaudé, exhibé comme marchandise. Deux faces d’une même négation de la femme. Elle va parer au plus pressé. Elle vient d’avoir ses premières règles. Selon les codes culturels de la société d’où viennent ses parents, elle peut être mariée d’office comme c’est arrivé à sa grand-tante qui le lui explique. C’est la dimension musulmane de la socialisation biface dans laquelle elle est plongée qu’il lui faut dans un premier temps conjurer.

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Les Révoltés du Monde : visages du Burkina Faso, la « terre des hommes intègres »

Le Festival a sélectionné deux visages du Burkina Faso, distants dans le temps et dans la situation politique, sociale, économique : « Le loup d’or de Balolé », et « Les orphelins de Sankara »

— par Janine Bailly —

Le loup d’or de Balolé, un film Burkina Faso-France, de Chloé Aïcha Boro, 2019

Au cœur de Ouagadougou, la capitale du Burkina Faso, se trouve, ignorée, à l’abri des regards derrière des bâtiments officiels, une carrière de granit où près de 2.500 personnes, hommes, femmes et enfants, travaillent, vivent peut-être pour certains, trouvant là, en cassant les pierres qui serviront à la construction des jolies villas auxquelles jamais ils n’auront accès, les ressources minimales qui leur permettront d’assurer leur survie, jour après jour… Mais comment croire qu’un tel lieu reste invisible aux yeux des autorités, quand des camions viennent en pleine lumière effectuer leurs chargements de matériaux ?

Assis au bord de la carrière, un homme, Adama, privé temporairement de ce travail par l’usure qui lui a pris, dit-il, « son dos et sa vie sexuelle » , regarde et commente ce qui se passe dans la fourmilière, ce « trou » où il aimerait que les enfants ne soient plus plongés.

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De la part du Festival International du Documentaire

Confirmation des projections cette semaine en communes, avec premières parties musicales : attention aux modifications apportées !

Bonjour à toutes et à tous !

Vous avez été très nombreux à Madiana, nous avons ri, pleuré, chanté… c’était un véritable enchantement de découvrir la programmation une première fois avec vous ! 
 
Mais sachez que ce n’est pas fini, si vous avez manqué des films ou bien que voulez revoir ceux qui vous ont marqué, on vous donne rendez-vous dans 7 communes de Martinique – (entrée libre et gratuite dans la limite des places disponibles)
 
Attention, les dates ont changé !
– La projection à Saint-Pierre est décalée au Mercredi 7 Octobre ! 
– La projection au Diamant prévue le Mercredi 7 Octobre est annulée. 
 
LE PROGRAMME HORS-LES MURS 
Mardi 6 Octobre
Rivière-Salée à 19h
Centre Culturel, 22 rue Joinville Saint Prix
– 19 h : 1ère partie : prestation Conte présentée par l’association « Kant e Kant », “TOTI : Il rêve de monter au ciel ! Est-ce possible ?” narré par Émile Pelti
– 19 h 30 : Film documentaire : « Au-delà des mers : Rêve de théâtre », Marie Maffre, Enfant Sauvage, 2019, 52’, suivi d’un échange avec la réalisatrice Marie Maffre
– 20h 30 : Débat
Attention : il est précisé pour Rivière Salée : « Réservation obligatoire.

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Télévision. La décolonisation, une histoire de cohérence

Décolonisations, du sang et des larmes. France 2, mardi 6 octobre, à 21 h 5

Pascal Blanchard et David Korn-Brzoza ont déniché des archives exceptionnelles pour expliquer dans toute sa complexité trente ans d’histoire de France dans le monde. Un documentaire en deux parties à voir mardi 6 octobre, sur France 2.

« Le colonisateur blanc n’est pas invincible. » Voilà le principal enseignement que les « colonisés » de l’Empire français, tirailleurs sénégalais, spahis algériens, goumiers marocains et autres supplétifs ont retenu de la défaite de 1940. Ils en tireront une certitude : le temps de la servitude est révolu. Pour la France coloniale, qui tenait 43 pays sous sa coupe, la chute sera rude. Et rapide.

Des conflits oubliés

En moins de trente ans, ceux qui se sont battus pour la « mère patrie » réclament leur dû, pour certains une promesse du Grand Charles lui-même : l’indépendance. Cela n’ira pas sans heurts, explique ce documentaire en deux parties par la voix de Lucien Jean-Baptiste. Images d’archives de conflits oubliés, de répressions sanglantes (parfois avec l’aide d’autres colonisés !),

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Le Festival des Révoltés du Monde : Entre espoir et douleur

« Au-delà des mers : rêve de théâtre », le coup de cœur du Jury

« Fabrice di Falco : un oiseau rebelle », hors compétition

— par Janine Bailly — 

À Fort-de-France a pris fin dimanche en soirée le Festival International 2020 des Révoltés du Monde, qui continue cette semaine dans diverses communes de l’île. Une manifestation très suivie, et qui s’achève sur un beau score, puisque le nombre de ses spectateurs est passé de 1400 à 1800, et ce en dépit de conditions très particulières… et de mesures sanitaires parfois difficiles à respecter quand la foule se presse, anxieuse, pas toujours très raisonnable, aux portes des salles de projection… Une belle réussite à coup sûr, que l’on doit aux organisateurs, au comité de sélection des films, le cru étant fort riche et diversifié, mais aussi à une équipe de bénévoles, compétente, accueillante et qui ne fut pas avare de son temps !

De ces quatre jours où l’on préféra la lumière des écrans à celle du soleil, où l’on chemina entre l’hier et l’aujourd’hui, assez peu il faut le reconnaître vers le futur, on pourrait revenir le cœur meurtri pour avoir vu le malheur du monde, tant de chemins ouverts et refermés, tant de rendez-vous ratés, tant de belles révolutions avortées, tant d’hommes de bien assassinés !

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Les Révoltés du Monde : “Warrior Women”

À Madiana, le prix du Jury Jeunes au festival « Les révoltés du monde »

— par Janine Bailly —

Dans “Warrior Women”, l’histoire de Madonna Thunder Hawk, icône du militantisme amérindien.

« Après des délibérations houleuses et un vote véritablement serré, un documentaire est sorti, Warrior Woman », c’est par ces mots que le Jury Jeune du Festival décline son choix, précisant que l’on parle trop peu des Amérindiens, et que cette femme en lutte a touché les sept adolescents, issus de la section Cinéma du Lycée de Bellevue pour composer ce jury. À noter le bel engagement et le bel enthousiasme dont ils ont fait preuve tout au long de ces quatre jours de cinéma intensif !

Qui est Madonna Thunder Hawk ? 

Fondatrice de l’American Indian Movement, Madonna Thunder Hawk est un personnage charismatique et atypique. Son combat pour la défense des droits des autochtones est aussi celui des droits des femmes et de l’écologie. « Du militantisme amérindien, elle a tout vu, tout vécu. Elle est là, au début des années 40, quand les eaux des rivières de Dakota du Sud sont encore potables et que les enfants Sioux-Lakota galopent à travers les plaines à longueur de journée.

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Les Révoltés du Monde : « Tu crois que la terre est chose morte »

Le 4 octobre lui est décerné le Prix Caribéen au Festival du Documentaire « Les Révoltés du Monde ». Le documentaire va être présenté à Paris, à Beaubourg, dans le cadre Cinéma du réel.

— par Janine Bailly —

La réalisatrice Florence Lazar nous parle des terres souffrantes de Martinique

Nous avons pu le voir le 4 mai sur la chaîne Arte, il est resté en ligne sur le Net jusqu’au 2 juillet 2020, le voici qui bien heureusement nous revient dans la sélection proposée par le Festival Les Révoltés de l’histoire.

Le documentaire, « Tu crois que la terre est chose morte », d’une durée de 70 minutes, soutenu par la Région Nouvelle-Aquitaine et accompagné par ALCA, figurait parmi la sélection officielle du « Festival IDFA » qui s’est tenu à Amsterdam du 20 novembre au premier décembre 2019. L’IDFA, « International Documentary Filmfestival Amsterdam », en français « Festival International du Documentaire d’Amsterdam », est le plus grand festival mondial du film documentaire. Il fut créé en 1988 et se tient depuis lors au centre d’Amsterdam. Son but est de promouvoir la création de documentaires, et de les présenter au plus large public possible.

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Les Révoltés du Monde : les blessures, le sang et les larmes

— par Janine Bailly —

« Décolonisations : du sang et des larmes », de David Korn Brzoza et Pascal Blanchard, prix du Jury du Festival

« Antilles, la guerre oubliée », de Frédéric Monteil

S’il fut un moment où ces quatre jours consacrés au cinéma du réel méritèrent l’appellation de Festival des « Révoltés du Monde », c’est bien lors de la projection du documentaire Décolonisations : du sang et des larmes, réalisé conjointement par David Korn Brzoza et Pascal Blanchard, en lien avec l’album Décolonisations françaises, la chute d’un empire (Pascal Blanchard, Nicolas Bancel, Sandrine Lemaire, aux Éditions de La Martinière en 2020).

Un film pour raconter comment en moins de vingt ans, de 1943 à 1962, la France perdit la presque totalité de son empire colonial. Un documentaire, heureusement projeté en deux parties, tant certains épisodes, qui m’étaient jusqu’alors inconnus, donnaient de la France, de ses gouvernements et peut-être de son peuple, une image insoutenable. Une France raciste, au visage dépourvu d’ humanité, un peuple consentant, ignorant ou simplement silencieux, des gouvernements avides d’étendre leur emprise sur le monde, aux belles heures de la conquête et de la domination coloniale… puis s’efforçant, au mépris de tous les droits élémentaires, de conserver un empire qui concourait grandement à l’enrichissement du pays.

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« Le Roi blanc, le caoutchouc rouge, la mort noire – » un film de Peter Bate

Mardi 6 octobre 2020. 18h. Tropiques-Atrium. Salle Frantz Fanon.

Belgique | 2004 | 109 minutes | Beta numérique

Synopsis :
L’histoire brutale de la colonisation de l’Afrique centrale par le roi Léopold II de Belgique. Pendant cette période, cette partie de l’Afrique est devenue un immense camp de travail dans lequel des millions de personnes ont trouvé la mort. Dans ce film, le directeur du British Museum, Pete Bate, commence par raconter comment, à la fin du XIXe siècle, une série de photographies firent scandale quand elles furent publiées. Les photos montraient des enfants noirs mutilés. Les mains et les pieds avaient été coupés. Les photos avaient été prises au Congo par des missionnaires et montraient les atrocités qui avaient eu lieu…

La presse en parle :
Rfi
Le documentaire du réalisateur britannique, Peter Bate, déterre les pages longtemps cachées du Congo du roi des Belges, Léopold II. Au moment de sa diffusion en 2003, il a suscité de vives réactions, non seulement de la part du Palais, mais de nombreux Belges qui voient encore dans Léopold II, un visionnaire.
Le documentaire-fiction évoque le destin tragique et mal connu du Congo, propriété personnelle de Léopold II, roi des Belges de 1885 à 1908, colonie de la Belgique jusqu’en 1960.

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Les Révoltés du Monde : Papa Doc, Oncle Sam et les Tontons Macoute

Une enquête approfondie sur le soutien indéfectible des États-Unis à la dictature des Duvalier, en Haïti, durant la Guerre Froide.

— par Janine Bailly —

À la Martinique, le Festival International du Film Documentaire a choisi comme patronyme « Les Révoltés du Monde ». Un fort joli titre, si l’on veut bien se rappeler que la manifestation est organisée par l’association Protea-Les Révoltés de l’Histoire. Car qu’est-ce d’abord que Protea, sinon cette superbe fleur originaire d’Afrique du Sud, et qui au pays de Nelson Mandela fut choisie comme emblème !

En dépit de l’obligation à porter sans défaillir le masque tout au long des séances, les salles se remplissent à l’appel de ce cinéma du réel, alors que le public, encore trop clairsemé, semble bouder les films de fiction offerts, depuis le déconfinement, par Madiana, ou par Tropiques-Atrium. La programmation Festival, centrée d’abord sur les Caraïbes, ses rapports avec l’Afrique, puis ouverte sur le reste du monde, exerce sur nous un attrait particulier – sans oublier les tarifs très attractifs proposés en cette période difficile ! Et c’est tout à notre honneur de vouloir, comme le dira l’un des organisateurs, « combler notre déficit de connaissances historiques et géopolitiques », nous renseigner sur le monde comme il va, ou comme il se fourvoie  !

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« Celles qui chantent », un film de Jafar Panahi, Sergei Loznitsa, Karim Moussaoui ..

Lundi 5 octobre 2020. 18h. Tropiques-Atrium. Salle Frantz Fanon.

Nationalité Français
8 juillet 2020 / 1h 15min / Documentaire

Synopsis:
D’un village iranien au Palais Garnier, d’un hôpital de Villejuif au Sud de l’Algérie, des voix s’élèvent… Quatre cinéastes, Julie Deliquet, Karim Moussaoui, Sergei Loznitsa et Jafar Panahi filment des chants de femmes et évoquent à leur façon, le monde où vit chacune d’elle.

La presse en parle:
Le Monde par Clarisse Fabre
Hasard ou magie du cinéma, ces films, signés respectivement par Sergei Loznitsa (Une nuit à l’Opéra), Karim Moussaoui (Les Divas du Taguerabt), Julie Deliquet (Violetta) et Jafar Panahi (Hidden) résonnent entre eux et donnent corps à un film avec ses personnages de chanteuses, tel un quatuor à cordes… vocales.magie du cinéma, ces films, signés respectivement par Sergei Loznitsa (Une nuit à l’Opéra), Karim Moussaoui (Les Divas du Taguerabt), Julie Deliquet (Violetta) et Jafar Panahi (Hidden) résonnent entre eux et donnent corps à un film avec ses personnages de chanteuses, tel un quatuor à cordes… vocales.

Les Fiches du Cinéma par Adèle Bossard-Giannesini
À l’initiative de la scène digitale de l’Opéra de Paris, quatre courts métrages sont réunis autour de chanteuses, célèbres ou anonymes, adulées ou brimées.

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