Catégorie : Cinéma

A l’école des cascadeurs, de la torche humaine au combat chorégraphique

Le Cateau-Cambrésis (France) – Maîtriser la torche humaine, la chute de hauteur ou le combat chorégraphique: près de Cambrai (Nord), les doublures de demain se forment à la cascade, et à la bataille pour se faire une place dans le monde des séries et des films.

Créé en 2008 dans le sud-ouest de la France, reconnu comme centre de formation professionnel, le Campus univers cascades, qui a déménagé en 2017 au Cateau-Cambrésis, se présente comme « la plus grande école de cascade au monde. » 

Site de tournage, zone d’acrobaties, parkour modulable, dojos aménagés, salle d’escalade et de musculation… Les élèves y suivent une formation aux techniques de cascades physiques. Huit cent heures réparties sur des stages de deux semaines, pour 5.500 euros. 

– « Pas du MMA » –

« Il y une bonne quinzaine d’activités pour être polyvalent, ce qui est le plus important dans ce métier« , explique Lucas Dollfus, fondateur et directeur du centre, conscient que « c’est un milieu difficile, comme tout milieu artistique« . 

« On est dans le dépassement de soi constamment.

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Jean Cocteau vu par Pedro  Almodóvar : « La Voix humaine »

Deux ans après Douleur et Gloire, le cinéaste espagnol adapte librement la pièce en un acte de Cocteau dans un court-métrage d’une trentaine de minutes où Tilda Swinton, en amante éconduite, embrase l’écran, plus altière et incandescente que jamais. The human voice-La Voix humaine¹ sort en DVD et VOD, le 19 mars 2021.

D’après Patrick Tardit  dans « Infodujour »

Tilda Swinton² donne son physique atypique, sa « pâleur », son « mélange de folie et de mélancolie », à son personnage, une femme seule, abandonnée, quittée par son amant… Si de celui-ci, jamais on n’entendra  les répliques, ou les questions, il nous sera cependant loisible, par la grâce de la réalisation, de l’imaginer…

Synopsis : Trois jours que les valises de l’homme sont faites et prêtes à partir, après quatre années de bonheur. Trois jours qu’elle l’attend, qu’elle attend de ses nouvelles, mais il ne viendra même pas chercher lui-même ses bagages. En complet bleu, elle sort acheter une hache, avec laquelle elle va s’acharner sur le costume sombre de l’absent posé sur le lit ; en ensemble rouge, elle pioche dans les pilules entassées dans le tiroir de sa table de chevet.

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Le festival de Cannes se prépare pour juillet, Spike Lee aux commandes du jury

La 74e édition du festival de Cannes, dont les préparatifs « battent leur plein » pour juillet malgré la pandémie, a un président du jury, le cinéaste américain Spike Lee, première personnalité noire à occuper la fonction.

Spike Lee devait présider le jury l’an dernier, mais le Covid a empêché le festival de se tenir. « Fidèle à ses engagements », le cinéaste assumera cette fonction lors du festival qui doit se dérouler en début d’été (6 au 17 juillet), au lieu du mois de mai, ont annoncé les organisateurs.

« Les préparatifs battent leur plein, avec de nombreux films visionnés par le comité de sélection », ont-il souligné, donnant rendez-vous « début juin » pour l’annonce de la Sélection officielle et de la composition du reste du jury, qui devra désigner le successeur de « Parasite » du Sud-Coréen Bong Joon-ho, Palme d’or 2019.

Cette 74e édition est attendue: si les conditions sanitaires permettent sa tenue aux dates prévues, il s’agira du plus important rendez-vous mondial du cinéma depuis plus d’un an. La plupart des autres grands festivals ont été contraints à l’annulation ou se sont tenus en ligne.

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« Les salles de cinéma ultra marines solidaires de la demande de réouverture des salles de l’hexagone »

— Communiqué d’Alexandra ELIZE, Présidente du SECOM —

Le 15 mars est aujourd’hui un triste anniversaire, celui de la fermeture historique des salles de cinéma en raison de la crise sanitaire liée à l’épidémie de coronavirus. Que s’est-il passé pendant cette année pour les cinémas ultra marins ? Comment se portent nos salles obscures ? Et quel avenir pour nos cinémas ?

Depuis maintenant un an les salles de cinéma ultra marine sont en souffrance.

À cause de la crise sanitaire elles ont dû fermer leurs portes au public le 15 mars dernier. Certaines ont rouvert en juin dernier comme la Martinique, la Guadeloupe et la Réunion, quand d’autres ont dû attendre plus de six mois pour revoir leur public, comme la Guyane. Certaines ont été de nouveau fermées, quand d’autres ont dû fonctionner au ralenti. Même si la fréquentation est évidemment loin d’être comme avant, les spectateurs ont de plus en plus envie de retrouver leurs habitudes en retournant au cinéma.

Alors qu’aujourd’hui nous pourrions nous réjouir d’avoir nos salles ultramarines ouvertes alors qu’elles sont fermées en métropole, les exploitants de salles de cinéma sont à bout de souffle et tirent la sonnette d’alarme.

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« Ibrahim » un film de Samir Guesmi

Avec Samir Guesmi, Abdelrani Bendaher, Luàna Bajrami

Synopsis:
La vie du jeune Ibrahim se partage entre son père, Ahmed, écailler à la brasserie du Royal Opéra, sérieux et réservé, et son ami du lycée technique, Achille, plus âgé que lui et spécialiste des mauvais coups. C’est précisément à cause de l’un d’eux que le rêve d’Ahmed de retrouver une dignité se brise lorsqu’il doit régler la note d’un vol commis par son fils et qui a mal tourné. Les rapports se tendent mais Ibrahim décide alors de prendre tous les risques pour réparer sa faute…

Festival du film francophone d’Angoulême 2020 : Valois de diamant (meilleur film), Valois du scénario et de la mise en scène pour Samir Guesmi et Valois de la musique pour Raphaël Eligoulachvili

On en parle :
Paris-Matdh par Yannick Vely
Il aurait sans doute fait partie de la sélection officielle du Festival de Cannes – il porte le label Cannes 2020 – «Ibrahim» du réalisateur français Samir Guesmi est en tout cas le grand vainqueur de la 13e édition du festival du film francophone d’Angoulême (FFA).

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« Le père de Nafi », un film de Mamadou Dia

Avec Saikou Lo, Alassane Sy
Titre original Baamum Nafi
1h 47min / Drame

Synopsis :
Dans une petite ville du Sénégal, deux frères s’opposent à propos du mariage de leurs enfants. Deux visions du monde s’affrontent, l’une modérée, l’autre radicale. Les jeunes Nafi et Tokara rêvent, eux, de partir étudier à Dakar, la capitale, et de vivre avec leur époque. A la manière d’une tragédie, et alors que s’impose la menace extrémiste, les amoureux doivent trouver un chemin pour s’émanciper des conflits des adultes.

Deux prix à l’édition 2020 en ligne de Vues d’Afrique à Montréal : meilleur long métrage et meilleur acteur pour Alassane Sy. Baamum Nafi avait déjà reçu le prix du meilleur premier long métrage et le Léopard d’or de la section Cinéastes du présent à Locarno (Suisse) et le prix Découverte à Namur. Des prix mérités.

On en parle :
Le Polyester par Gregory Coutaut:
Le Père de Nafi est le premier travail de fiction de Mamadou Dia, qui a auparavant travaillé pendant presque dix ans comme journaliste, ce qui explique peut-être la place élégante que le film laisse au silence, à l’observation et aux pauses dans l’intrigue.

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« La troisième femme », un film de Ash Mayfair

Avec Nguyen Phuong Tra My, Tran Nu Yên Khê, Mai Thu Huong
Titre original Nguoi Vo Ba
19 août 2020 / 1h 36min / Drame

Synopsis :
Dans le Vietnam rural du XIXème siècle, May, 14 ans, devient la troisième épouse du riche propriétaire Hung. Elle comprend rapidement qu’elle ne peut obtenir un statut qu’en s’imposant comme une femme capable de donner naissance à un fils. L’espoir de May de changer de statut devient réel lorsqu’elle tombe enceinte…

La presse en parle :
Ouest France par Christophe Narbonne
Un joli film, parfois un peu trop maniéré, sur la condition féminine qui résonne avec aujourd’hui.

Positif par Eithne O’Neill
Nul doute, la mise en scène exquise est une cache feutrée de tensions muettes, la condition féminine est le sujet. Mais nous ressentons un malaise. Comme si l’attention minutieuse à l’effet artistique de chaque plan, illustration de la beauté de la nature contrastant avec la cruauté de la société, l’emportait sur la caractérisation des personnages et le portrait de leur souffrance.

La Croix par Laura Alavoine
Mais l’abondance de symboles, comme la métaphore de l’évolution de l’héroïne à travers les étapes de développement du ver à soie, fait hélas perdre le fil de l’histoire au spectateur.

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Jean-Jacques Annaud tourne l’histoire « tellement invraisemblable » de Notre-Dame

Bourges – Jean-Jacques Annaud a débuté mardi à Bourges le tournage de son film sur l’incendie de Notre-Dame-de-Paris, survenu le 15 avril 2019. Il a expliqué à l’AFP son ambition de donner aux spectateurs l’envie « de retourner dans une grande salle » pour une histoire « tellement invraisemblable ».

La sortie du film est prévue en « avril 2022« , selon le réalisateur, auteur notamment de La Guerre du feu et du Nom de la rose. 

Q: Comment avez-vous préparé ce film ? 

R: « J’ai rencontré tout le monde, tous les pompiers, petits ou grands, du général au caporal. C’est un film qui comprend des éléments cinématographiques tellement invraisemblables… Je n’aurais pas osé faire ces rebondissements dramatiques, si ce n’était pas verrouillé sur la vérité. Je n’ai jamais écrit un scénario avec autant de bonheur, aussi rapidement. (…) Ce scénario reflète à 98 % la vérité de la réalité. » 

Q: Votre film aura donc une dimension documentaire ? 

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« Be Natural-l’histoire cachée d’Alice Guy-Blaché », de Pamela B. Green

Mardi 9 mars à 16H, salle Frantz Fanon. Un documentaire instructif autant qu’émouvant, pour tous les amoureux des femmes et du cinéma ! 

– par Janine Bailly –

Be Natural, l’histoire cachée d’Alice Guy-Blaché (États-Unis, 2018, 1h42) ressuscite une figure de femme encore trop souvent méconnue, et dont l’œuvre, comme si on l’avait voulu maintenir prisonnière dans l’ombre des hommes, a trop longtemps été occultée.

Alice Guy, la Française qui débuta comme secrétaire chez Gaumont avant d’en devenir la directrice artistique, s’étant un jour emparée d’une caméra a écrit et réalisé le premier film narratif de l’histoire du cinéma. Pionnière audacieuse, d’abord reconnue puis longtemps ignorée, elle sort aujourd’hui de l’ombre grâce à ce documentaire de Pamela B.Green.

Alice Guy, jeune et jolie femme, qui dans un monde d’hommes avait su s’imposer, sans craindre d’innover ni de battre en brèche les tabous et injonctions de son époque, celles faites à son sexe plus particulièrement… Dans un court-métrage de sept minutes, intitulé Les Résultats du féminisme, que peut-on voir en effet ? Des hommes qui se fardent, paradent dans leurs beaux habits, s’occupent des tâches ménagères , du repassage et des enfants, pendant que les femmes, au café, boivent, fument et draguent, volant même au secours d’un pauvre garçon qui se fait importuner… Et la scène se passe en 1906 !

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« Outrage », un film pour parler différemment des hommes et des  femmes. 

Lundi 8 mars à 20H30 et Lundi 15 mars à 16h00, à la Salle Frantz Fanon de Tropiques-Atrium

Tropiques Atrium propose, en lien avec la Journée nationale des luttes pour les droits des femmes, un film américain de fiction, Outrage , réalisé en 1950 par Ida Lupino.

Ida Lupino (1914 ou 1918- 1995) et le monde du cinéma

Grande actrice américano-britannique des années 40 et 50, Ida Lupino s’imposera à Hollywood comme l’une des rares femmes scénaristes, réalisatrices et productrices de son époque. Elle raconte comment, dans ce métier, elle a eu l’impression de s’ennuyer sur les plateaux de tournage, alors que « quelqu’un d’autre semblait faire tout le travail intéressant ». Avec son mari, l’écrivain Collier Young, elle fonde donc la compagnie The Filmakers, alternative au modèle des studios hollywoodiens, ce qui lui permet de traiter en toute indépendance des thèmes peu conventionnels, souvent absents dans ces décennies-là des écrans américains.

Outrage est une commande d’Howard Hughes pour la RKO. Voici un film dont le scénario traite d’un sujet particulièrement inhabituel et hardi pour l’époque, à savoir les traumatismes subis par une jeune femme, victime d’un viol.

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Nicolas Maury, président du jury de la Queer Palm, prix LGBT à Cannes

Le comédien Nicolas Maury, révélé par la série « Dix pour cent » et réalisateur d’un premier film « Garçon chiffon », présidera le jury de la Queer Palm 2021, prix LGBT décerné pendant le Festival de Cannes (6-17 juillet), ont annoncé mercredi les organisateurs.

Créée en 2010 par le journaliste Franck Finance-Madureira, rédacteur en chef de la revue de cinéma « FrenchMania« , la Queer Palm, qui fêtera sa dixième édition, est l’équivalent cannois des « Teddy Awards  » décernés pendant la Berlinale.  

Le prix récompense un film traitant des thématiques LGBT+, « queer » ou féministes, parmi toutes les sélections cannoises. 

La Queer Palm 2019 a récompensé la Française Céline Sciamma pour son film « Portrait de la jeune fille en feu« , une histoire d’amour entre deux femmes, une peintre et son modèle, au 18ème siècle, qui a rencontré un grand succès à l’international.  

L’édition 2020 a été annulée en même temps que le Festival de Cannes. 

« Être président du jury de la Queer Palm cette année, représente pour moi une mission d’une haute importance poétique et politique: nous accueillerons les films comme des fleurs fortes et précieuses en cet étrange jardin qu’est notre +aujourd’hui+« , a confié Nicolas Maury, en lice par ailleurs pour le César du premier film. 

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Petit aperçu du festival du court métrage de Clermont-Ferrand 2021

– par Janine Bailly –

Un Festival pour nous parler d’aujourd’hui, des autres et de nous !

Présentation :

Du vendredi 29 janvier au samedi 6 février se tenait, en France à Clermont-Ferrand, le Festival International du Court Métrage. Un festival comme tant d’autres condamné par la pandémie à se dérouler en ligne. Puisque dans une grande partie de l’Europe, la culture est, depuis une année déjà, tenue sous cloche, et qu’à la différence de La Martinique où je réside, les salles de cinéma restent, “là-bas”, désespérément obscures, au sens tragique du terme désormais ! Le Festival de Clermont-Ferrand est aujourd’hui la plus importante manifestation cinématographique mondiale consacrée au court métrage. En terme d’audience et de présence professionnelle, c’est le deuxième festival de cinéma en France, après celui de Cannes. Il a permis de découvrir de nombreux réalisateurs qui se sont ensuite lancés dans le long-métrage avec succès – Klapisch, Podalydès, Jeunet, Zonca, Giannoli… Sur le site Arte.tv, il est possible de voir comment se créent les affiches du festival.

Le court métrage, un format souple, qui doit rester inférieur à une heure, pouvant aller d’une poignée d’instants à une durée de cinquante-neuf minutes.

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Sonjé 24 maws 61 : projections du film « La tuerie du 24 mars »

Le Maire de la Ville du Lamentin et l’Office de la Culture vous invitent aux manifestations dans le cadre des 60 ans des évènements de la tuerie du 24 mars 1961

Un peu plus d’un an après les émeutes de Décembre 1959 qui avaient fait 3 morts et de nombreux blessés à Fort de France, c’est au Lamentin que le 24 mars 1961, 3 Martiniquais sont tués et plus d’une vingtaine blessés par les balles des mitraillettes des forces de répression coloniale française.

Il faut rappeler que cette période était celle de la décolonisation surtout en Afrique où nombre de pays sous domination coloniale française accèdent à l’indépendance. C’est la période où courageusement, les Algériens luttent les armes à la main pour recouvrer leur souveraineté.

Le pouvoir colonial a peur que la Martinique aussi ne s’émancipe de cette tutelle coloniale. D’autant que la revendication nationale commence à s’exprimer ici et dans l’émigration.

Ainsi a-t-il pris l’ordonnance d’Octobre 1960 visant à museler ceux qu’il considère comme dangereux pour son système, qu’il va appliquer à Dufond, Guitteaud, Mauvois, nicolas .

En Mars 61, les ouvriers agricoles étaient en grève pour réclamer des augmentations du salaire de misère qui leur était versé, ainsi que des améliorations des conditions de travail et de paiement des salaires.

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« Allen v. Farrow » : un documentaire à regarder pour tenter de comprendre ?

Tenter de faire surgir la vérité, ou relayer l’accusation ? Au sujet de ce film en quatre épisodes, réalisé par Kirby Dick et Amy Ziering, et dans lequel les accusations d’agression sexuelle de Woody Allen à l’encontre de sa fille adoptive Dylan refont surface, la question semble se poser. Quoi qu’il en soit, on peut penser qu’en réalisant Allen v. Farrow, les deux documentaristes ont voulu contribuer à lever le voile sur la culture du viol et de l’inceste qui pèse sur Hollywood, comme sur l’ensemble de la société – c’est en effet une des motivations qui sous-tendait déjà leurs autres réalisations.

Depuis les années 90, la polémique qui oppose Mia Farrow à Woody Allen, divisant la famille et les amis en deux clans ennemis, est exposée sans retenue, parfois même avec indécence dans les médias. Une polémique qui a rebondi en janvier 2018, dans le contexte des révélations suscitées par le mouvement #MeToo. En appelant à la conscience de ce mouvement, Dylan renouvelait alors les accusations contre son père. Moses Farrow, quant à elle, apportait une nouvelle fois son soutien à Woody Allen, dans un long post détaillant plusieurs faits propres à innocenter son père… Si l’on aime, avec raison, les films du réalisateur new-yorkais, en France plus encore que dans son propre pays où il est désormais mis au ban de l’industrie cinématographique, on finit  pourtant par se demander qui est l’homme en lui, et ce qui l’aurait poussé à commettre de tels actes indignes sur l’une de ses filles adoptives.

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« Adieu les cons »,un film d’Albert Dupontel

Avec Virginie Efira, Albert Dupontel, Nicolas Marié
21 octobre 2020 / 1h 27min / Comédie

Synopsis :
Lorsque Suze Trappet apprend à 43 ans qu’elle est sérieusement malade, elle décide de partir à la recherche de l’enfant qu’elle a été forcée d’abandonner quand elle avait 15 ans.
Sa quête administrative va lui faire croiser JB, quinquagénaire en plein burn out, et M. Blin, archiviste aveugle d’un enthousiasme impressionnant. À eux trois, ils se lancent dans une quête aussi spectaculaire qu’improbable.

La presse en parle :
BIBA par Mélanie Klein
Intelligent, engagé, drôle, absurde, doté d’une mise en scène riche et d’effets spéciaux fantastiques et surtout bouleversants, ce film atteint la perfection cinématographique.

Bande à part par Isabelle Danel
Dupontel joue à Bonnie & Clyde dans cette odyssée tendre et caustique, désespérée et drôle. À la vie à la mort…

Culturopoing.com par Carine Trenteun
‘Adieu les cons » est une fable haletante du début jusqu’à sa fin audacieuse, où le burlesque et le lyrisme s’harmonisent. Si l’ineptie est devenue la norme, être à la marge en faisant preuve d’humanité et de solidarité permet de vivre, enfin !

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« Miss », un film de Ruben Alves

Avec Alexandre Wetter, Pascale Arbillot, Isabelle Nanty
21 octobre 2020 / 1h 47min / Comédie

Synopsis :
Alex, petit garçon gracieux de 9 ans qui navigue joyeusement entre les genres, a un rêve : être un jour élu Miss France. 15 ans plus tard, Alex a perdu ses parents et sa confiance en lui et stagne dans une vie monotone. Une rencontre imprévue va réveiller ce rêve oublié. Alex décide alors de concourir à Miss France en cachant son identité de garçon. Beauté, excellence, camaraderie… Au gré des étapes d’un concours sans merci, aidé par une famille de cœur haute en couleurs, Alex va partir à la conquête du titre, de sa féminité et surtout, de lui-même…

La presse en parle :
20 Minutes par Caroline Vié
Alexandre Wetter est éblouissant dans le rôle de cette concurrente pas tout à fait comme les autres.

BIBA par Mélanie Klein
[…] une comédie réjouissante, multigenre et multiculture sur la difficulté d’être femme aujourd’hui.

CinemaTeaser par Renan Cros
Humaniste, drôle et très émouvant, « Miss » négocie tous les virages de la comédie la tête haute.

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« Sans signe particulier », un film de Fernanda Valadez

Avec Mercedes Hernández, David Illescas, Juan Jesús Varela
Titre original Sin Señas Particulares
Prochainement / 1h 35min / Drame

Synopsis :
Avertissement : des scènes, des propos ou des images peuvent heurter la sensibilité des spectateurs
Magdalena entreprend une traversée du Mexique à la recherche de son fils, disparu lors de son trajet vers la frontière. Durant son parcours, Magdalena fait la connaissance de Miguel, un jeune homme qui vient d’être expulsé des États-Unis. C’est ainsi qu’ils s’accompagnent : Magdalena à la recherche de son fils, Miguel attendant de retrouver sa mère, dans un territoire incertain où déambulent ensemble victimes et bourreaux.

La Presse en parle :
Sens Critique par 6nezfil
un film brutal et parfois à la limite du supportable mais déploie une telle compassion qu’il n’est jamais complaisant dans sa férocité. Mieux, la réalisatrice aménage de nombreux temps de pause où ses images magnifient la splendeur de la nature, comme antidote à la sauvagerie des hommes. Elle trace aussi la voie de la solidarité, souvent féminine, seule lueur d’espoir dans un univers bestial que la société n’a pas les moyens, ni semble t-il la volonté, d’essayer de corriger.

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« Vivre et Chanter », un film de Johnny Ma

Avec Zhao Xiaoli, Gan Guidan, Liu Min
Titre original Huo zhe chang zhe
20 novembre 2019 / 1h 45min / Drame

Synopsis :
Zhao Li dirige une troupe d’opéra traditionnel Sichuan qui vit et joue ensemble dans la banlieue de Chengdu. Quand elle reçoit un avis de démolition pour son théâtre, Zhao Li le cache aux autres membres de la compagnie et décide de se battre pour trouver un nouveau lieu, où ils pourront tous continuer de vivre et chanter. S’engage alors une lutte pour la survie de leur art.

La presse en parle :

Ecran Large par Christophe Foltzer
Malgré quelques longueurs, « Vivre et Chanter » est un très bon film, envoûtant, touchant et beau, tout simplement. Mélancolique, humain et beaucoup plus profond qu’il n’y parait, il constitue autant une mise en garde qu’une recherche d’un temps déjà perdu. Fort.

L’Humanité par Vincent Ostria
Entre menaces de destruction (de la salle de spectacle), demandes de subvention non accordées et bisbilles entre les uns et les autres, ce film plein de vie et de paradoxes a le charme indicible du vieux théâtre et des vieilles intrigues de saltimbanques.

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Racine à l’honneur : Mithridate, deux fois !

—  par Janine Bailly —

À époque tragique, théâtre crépusculaire. Quand la culture, faute de public, est tenue pour perdurer de se réinventer, on obtient le “film de théâtre­”, ici une coproduction inédite du Théâtre National de Strasbourg et de la chaîne éphémère Culturebox. Une création qui permet à Mithridate, la tragédie de Jean Racine, d’entrer au foyer de chaque  téléspectateur qui le désire. Une pièce du dramaturge classique moins connue et moins jouée que d’autres, mais qui en cette étrange saison se tient deux fois “sur les tréteaux”, car travaillée aussi, de différente façon, à La Comédie Française. 

Que penser du “théâtre filmé” ?

Le “film”, dont Stéphane Pinot assure la réalisation, est produit par la Compagnie des Indes. Si la situation sanitaire le permet, la pièce sera jouée sur la scène  du Théâtre National de Strasbourg du 7 au 18 juin. De la tragédie racinienne, qui n’a pu être représentée en novembre dernier au TNS, cette version filmée est désormais disponible sur la plateforme France.tv, et ce jusqu’au jusqu’au 23 août 2021. Elle sera visible aussi, le 5 mars, sur la chaîne France 5.

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Steve McQueen : « Cette série était un devoir »

« Small Axe, la série coup de poing nommée aux Golden Globes, un chef d’œuvre en cinq actes » 

Steve McQueen, le  réalisateur britannique oscarisé pour Twelve Years a Slave en 2013, propose, sur la plateforme Salto, une anthologie de cinq films pour raconter le racisme qu’a rencontré la communauté noire et antillaise, à Londres, des années 60 aux années 80. Dans le  long-métrage qui lui a valu une réputation bien méritée,  il disait déjà la descente aux enfers d’un homme noir, devenu esclave dans le Sud des États-Unis, au XIXe siècle. Aujourd’hui, il choisit avec soin cinq histoires de vie, cinq histoires authentiques de harcèlement, de racisme, de discrimination et d’injustice, mettant  en scène la communauté de ces immigrés caribéens, partis de leur terre d’origine pour rejoindre l’Angleterre, et parfois aider à la reconstruire.

Télérama : En mettant en lumière des événements souvent absents des livres d’histoire britanniques, et en reconstituant avec soin les conditions de vie de la communauté caribéenne londonienne sur deux décennies, McQueen délivre une œuvre puissante, nécessaire, où l’esthétique est toujours au service du politique.

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« Antigone », un film de Sophie Deraspe

Avec Nahéma Ricci, Rachida Oussaada, Nour Belkhiria
Nationalités Québecois, Canadien
2 septembre 2020 / 1h 49min / Drame

Synopsis :

Antigone est une adolescente brillante au parcours sans accroc. En aidant son frère à s’évader de prison, elle agit au nom de sa propre justice, celle de l’amour et la solidarité.

Désormais en marge de la loi des hommes, Antigone devient l’héroïne de toute une génération et pour les autorités, le symbole d’une rébellion à canaliser…

La presse en parle :

BIBA par Briag Maruani
Fort de vrais moments de grâce, ce film est impossible à oublier.

Ouest France par Gilles Kerdreux
Un bijou de cinéma.

Positif par Yann Tobin
Les acteurs, dont la plupart jouent pour la première fois […], sont d’une justesse saisissante, au service d’un scénario qui évite toute surenchère démonstrative : l’intégrisme au Maghreb, la violence policière occidentale, les contradictions de l’adolescence, le dérapage de l’ascenseur social […], les rouages de la justice, le sort des immigrés en attente de citoyenneté, les pièges de l’emballement sur les réseaux sociaux, la lâcheté politicienne… autant de thèmes égrenés qui auraient pu tourner au didactisme, mais qui se fondent puissamment dans la fluidité du récit.

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« DEUX », un premier long-métrage pour dire les amours différentes

— par Janine Bailly —

Égérie du nouveau cinéma allemand au tournant des années 70, Barbara Sukowa a brillé chez Fassbinder, Margarethe Von Trotta, Volker Schlöndorff, ou encore Lars Von Trier. Elle est nommée au César de la meilleure actrice pour son rôle dans Deux.  Ce matin, sur France Inter, elle était l’invitée d’Augustin Trapenard. L’occasion pour nous de revenir sur ce film, qu’en ce mois de février nous avons eu le privilège de découvrir sur les écrans de Martinique, dans la programmation proposée par Tropiques-Atrium, et que dans son émission l’animateur définit fort joliment comme « l’histoire d’un amour lesbien caché, jamais conjugué autrement qu’au futur, et qui explose à la face du monde ». Et d’ajouter que « Barbara Sukowa embrase le film “Deux” ». Mais si l’actrice incarne à la perfection le personnage de Nina, qui pour avoir vécu, seule et décomplexée suppose-t-on, dans les grandes villes du monde, est de ces deux amoureuses la plus décidée, la plus confiante – celle qui préside à leur destin commun –, Martine Chevallier dans le rôle de la timide Madeleine sait aussi, par ses silences éloquents, par sa retenue, par la faculté à dire d’un simple regard ce qu’en elle il y a de plus profond, nous rendre complices émus de cette histoire si singulière.

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Gérard Depardieu mis en examen pour viols

L’acteur français mondialement connu a été mis en examen en décembre dernier pour «viols

Monument du cinéma français, Gérard Depardieu a été mis en examen le 16 décembre pour « viols » et « agressions sexuelles », a appris l’Agence France-Presse (AFP), mardi 23 février, de source proche du dossier, confirmée par une source judiciaire.

La plaignante, une jeune comédienne qui dénonce plusieurs viols et agressions sexuelles en août 2018 au domicile parisien de l’acteur, avait obtenu à l’été 2020 que cette enquête, d’abord classée sans suite en juin 2019 par le parquet de Paris, soit confiée à un juge d’instruction.

L’avocat de l’acteur, Me Hervé Témime, a « déploré que cette information soit rendue publique ». Gérard Depardieu, qui a été laissé libre sans contrôle judiciaire, « conteste totalement les faits qui lui sont reprochés », a-t-il précisé. Ce nouveau statut de mis en examen donne à Gérard Depardieu la possibilité de se défendre activement au cours de la procédure mais fait planer la menace d’un éventuel procès contre lui.

L’actrice d’une vingtaine d’années avait initialement déposé plainte en se rendant à la gendarmerie de Lambesc (Bouches-du-Rhône) à la fin d’août 2018. Sur le procès-verbal, elle accusait l’acteur de deux viols et agressions sexuelles qui se seraient déroulés dans son hôtel particulier du 6e arrondissement de Paris, les 7 et 13 août 2018.

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« Au lieu de sortir, je regarde “En thérapie” : les addicts du divan

— Par Guillemette Faure —

Qu’ils aient déjà ou pas mis les pieds dans le cabinet d’un psy, impossible de les faire décrocher des séances de Philippe Dayan, le thérapeute de la série « En thérapie », sur Arte.

Avec ses 35 épisodes qui racontent le défilé de patients chez leur psy, la série d’Arte En thérapie est devenue la préférée de ceux qui ne regardent pas la télé, de ceux qui commencent leurs phrases par « moi qui déteste les séries d’habitude ». Grâce à la couverture médiatique, aux affiches sur les Abribus, parce que, « tu te rends compte, ça s’est vendu dans 19 pays », grâce au bouche-à-oreille, ils se sont imposé de regarder au moins quelques épisodes avant de tomber dedans. Ils ont trouvé douillet, à l’époque du couvre-feu, de pouvoir se réfugier dans un monde où chacun est écouté atten­tivement, un monde de gens conversant sans masque assis si près l’un de l’autre. Depuis, ils en parlent comme d’une série incontournable au point de faire culpabiliser ceux qui ne comprennent pas pourquoi ils n’y trouvent pas leur compte.

Lire la critique d’« En thérapie » : La subtile mise en scène d’un trauma personnel et collectif

A quoi on les reconnaît

Ils l’ont regardé en ligne avant que ça passe à la télé.

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« La Vengeance d’un acteur » un film de Kon Ichikawa

Avec Kazuo Hasegawa, Ayako Wakao, Fujiko Yamamoto
Titre original Yukinojô Henge

25 avril 1979 / 1963

Synopsis :
Au cours d’une de ses représentations kabuki, Yukinojō Nakamura, acteur oyama (comédien masculin incarnant des rôles de femme), reconnaît parmi le public le seigneur Dobé et deux de ses complices, Kawaguchiya et Hiromiya, tous coupables d’avoir mis en faillite son père, d’avoir poussé celui-ci au suicide par pendaison et d’avoir conduit sa mère à se trancher la gorge. Yukinojō peut ainsi venger sa famille. Avec l’aide d’un « généreux voleur » et en dépit des obstacles dressés par un ancien rival et un groupe de voleurs menés par une jeune femme, Yukinojō parvient à ses fins. En effet, introduit auprès de Dame Namiji, la fille du seigneur Dobé et favorite du shogun, l’acteur travesti peut ainsi, en se servant d’elle, arriver à ses fins. Le serment de vengeance coûtera la vie à la très belle jeune femme. Vengé, mais inconsolable, car épris d’amour pour la jeune femme, Yukinojō décide alors d’abandonner le théâtre.

On en parle :
Dans son ouvrage consacré au cinéma japonais, Donald Richie écrit : « La Daiei, mécontente des résultats des deux précédents films d’Ichikawa, décida de freiner les tendances dispendieuses du réalisateur ».

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