Catégorie : Cinéma

« La nuit des rois », de Philippe Lacôte, à voir sans faute!

Samedi 30 octobre 2021 à 17h — Tropiques-Atrium

De Philippe Lacôte
Par Philippe Lacôte, Delphine Jaquet
Avec Bakary Koné, Steve Tientcheu, Digbeu Jean Cyrille

Un des 8 films à ne pas manquer en cette fin d’année:

Drive my car réalisé par Ryusuke Hamaguchi
La Loi de Téhéran réalisé par Saeed Roustayi
La nuit des rois réalisé par Philippe Lacôte
Nomadland réalisé par Chloé Zhao
“200 mètres” réalisé par Ameen Nayfeh
Chers camarades réalisé par Andrey Konchalovsky
Leila in Haïfa réalisé par Amos Gitai
Titane réalisé par Julia Ducournau

 

Synopsis:
Dans la MACA d’Abidjan, l’une des prisons les plus surpeuplées d’Afrique de l’Ouest. Vieillissant et malade, Barbe Noire est un caïd de plus en plus contesté. Pour conserver son pouvoir, il renoue avec le rituel de “Roman”, qui consiste à obliger un prisonnier à raconter des histoires durant toute une nuit.

La presse en parle:
CinemaTeaser par Emmanuelle Spadacenta
Un méga-récit pourtant très ramassé, où le réalisme magique ouest-africain rappelle la puissance de l’imagine. Bluffant.

Le Journal du Dimanche par Alexis Campion
On se laisse porter, ou pas, par le lyrisme extravagant et le ballet fascinant de cette fresque carcérale unique.

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Fespaco: l’émotion d’«En route pour le milliard», un documentaire sur la guerre des Six Jours

Au Fespaco, le Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou, les projections officielles ont débuté ce dimanche. Plusieurs catégories existent : longs métrages, mais aussi documentaires. En sélection, « En route pour le milliard » du Congolais Dieudo Hamadi revient sur la guerre des Six Jours dans la ville de Kisangani, guerre entre les armées rwandaises et congolaises.

Ils s’appellent Mama Bahingui, Gedeon, Sola, Mama Kashinde, Président Lemalema et ils font partie des 3 000 blessés de ces affrontements à Kisangani qui ont fait mille morts. Tous sont handicapés, se font fabriqués des attelles de fortune. Et 18 ans après cette guerre oubliée, ils décident d’aller à Kinshasa récupérer les dédommagements promis.

Une épreuve

Pour rejoindre la capitale, ils embarquent sur une barge d’un autre âge, fouettés par la pluie et les coups de vent, un voyage, une épreuve encore plus lorsque l’on est handicapé. Images saisissantes, comme celle de Mama Kashinde, elle n’a plus de bras, plus de jambes, mais sait utiliser un pilon ou faire de la couture.

Ce documentaire, s’il parle du rejet au sein même des familles, des pensées suicidaires de certains, est surtout une leçon de vie, de combat.

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Fespaco: derniers réglages avant l’ouverture du plus grand festival de cinéma en Afrique

— Par Yaya Boudani —

Au Palais des sports de Ouagadougou, Serge Aimé Coulibaly fait les derniers réglages pour le spectacle d’ouverture du Fespaco qui aura lieu samedi 16 octobre. Pour cette 27e édition du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou, au Burkina Faso, le chorégraphe, ses 80 danseurs, acrobates et comédiens, ont décidé de rendre hommage à la femme, à travers le spectacle « Yennenga Leguessi » ou l’hymne à la résilience.

« On rend hommage à la femme, à l’Amazone, à celle qui lutte, explique le chorégraphe burkinabè Serge Aimé Coulibaly. Donc, c’est aussi un clin d’œil pour voir comment résister à ces attaques répétées du terrorisme, comment on peut sublimer, retrouver des forces pour pouvoir éliminer ce fléau. »

Loin du Palais des sports, Aboubacar Ouango s’assure que toutes les salles de projection ont bien reçu le matériel adéquat. Pour ce conseiller du délégué général, la réussite de cette édition du Fespaco reste l’objectif principal jusqu’au clap final : « Actuellement, nous avons procédé à la programmation des films. Les films détenus dans les différents sites de projection.

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The Harder They Fall, le western noir et militant de Netflix électrise le Festival du film de Londres

— Par Constance Jamet —

Mis en musique et produit par Jay-Z, ce film met en lumière des figures afro-américaines historiques de l’Ouest. Avec un casting de rêve pour les incarner : Regina King, Idris Elba et Jonathan Mayors. À découvrir en ligne le 3 novembre.

Un petit parfum de Far Ouest américain a plané, mercredi, sur la levée de rideau du Festival du film de Londres. La manifestation qui peut, comme tant d’autres, faire à nouveau le plein de stars américaines avec la décrue de la pandémie, déroulait le tapis rouge au western militant et musical de Netflix The Harder They Fall salué par la critique pour sa tentative de «dépoussiérer un genre à l’agonie», dixit Variety, car trop codifié, voire sclérosé.

En ligne dès le 3 novembre sur la plateforme Netflix, le premier long-métrage du compositeur et musicien Jeymes Samuel veut faire sortir de l’ombre ceux que les westerns classiques oublient trop souvent : les Afro-Américains et les femmes. The Harder They Fall réunit dans une même intrigue de célèbres cow-boys et hors-la-loi noirs.

Tous les personnages ont existé.

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Harcèlement sexuel : les petits pas du cinéma français

Le Centre national du cinéma a mis en place des formations pour lutter contre le harcèlement sexuel, qu’il impose aux dirigeants d’entreprises en échange de ses aides. Reportage au coeur d’une session.

— Par Marina Alcaraz —

« Les femmes n’ont qu’à parler… », « Pourquoi cette agitation ? Une femme est libre de dire non, quand même ! », « J’ignorais que des pratiques admises il y a dix ans étaient à ce point condamnables… ». Dans l’assemblée et en coulisse fusent les questions et les réflexions parfois naïves – voire inquiétantes – qui montrent le chemin à accomplir pour éradiquer les violences sexistes et sexuelles dans le monde du cinéma.

Dans la grande salle de projection du CNC (Centre national du cinéma et de l’image animée), dans le 14e arrondissement de Paris, une soixantaine de professionnels du cinéma et de l’audiovisuel écoutent avec attention Marilyn Baldeck, déléguée générale de l’Association européenne contre les violences faites aux femmes au travail (AVFT). Pendant une demi-journée, elle répond à leurs questions, leur donne des exemples mais, surtout, rappelle les principes du Code du travail.

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Audrey Diwan sacrée à la Mostra de Venise

La réalisatrice française, Audrey Diwan, a remporté, ce 11 septembre, le Lion d’Or pour son film, “L’événement”.

Adapté du récit autobiographique éponyme de la romancière Annie Ernaux, le film L’événement, cru, intimiste et féministe, se déroule dans la France des années 1960. Il a pour figure centrale une jeune femme qui avorte clandestinement, alors que l’avortement maintenu “hors la loi″ est encore puni de prison, pour celles qui y ont recours comme pour celles ou ceux qui le pratiquent : il faudra attendre 1975 pour qu’il soit dépénalisé. « C’est triste d’être certain qu’on sera toujours dans l’actualité en travaillant sur le sujet », a déclaré la réalisatrice.

L’intrigue suit le parcours d’une jeune étudiante insouciante, interprétée de façon magistrale par une actrice franco-roumaine de vingt-deux ans, Anamaria Vartolome. Lorsqu’elle découvre qu’elle est enceinte, la jeune femme, Anne, voit son futur compromis : pour elle, issue d’une famille prolétaire, interrompre les études commencées serait condamner sa seule chance de se construire un avenir hors de son village natal, serait fermer la porte entr’ouverte, ne pas échapper au déterminisme social, se soumettre à un destin par avance tracé… En vain, elle cherche de l’aide, mais ne trouvera personne auprès d’elle, ni médecins, ni amis, ni partenaire, ni professeurs… Le film, c’est aussi, par le biais de son héroïne, l’histoire de la France en 1963, le drame d’une société qui condamne le désir des femmes, et le sexe en général.

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Festival de cinéma en ligne :  le F I F D A P A R I S 2 0 2 1 

La nouvelle édition du FIFDA se déroulera sur le site web FIFDA.org du 3 au 9 septembre 2021. Les films seront en ligne  du vendredi à 9h00 au jeudi à 23h55. 

Le Festival sera disponible dans les territoires suivants : France, Suisse, Belgique, Luxembourg, Guadeloupe, Martinique, Guyane, Réunion : nous qui dans certains Outre-Mer sommes de nouveau soumis à un confinement sévère, nous qui avons vu les salles de cinéma, une fois encore, une fois de trop, sur leurs enchantements et leurs mystères se refermer, profitons de cette opportunité qui nous est offerte, et découvrons, pour un prix modeste, des films différents, des créations qui nous concernent tous ! 

Une Association :

L’Association Festival de Films de la Diaspora Africaine a été établie à Paris en 2009 dans le cadre de la loi de 1901. Elle a pour mission de présenter des films inédits, qui mettent en exergue la diversité culturelle des sociétés modernes. Son Festival a pour projet de favoriser le dialogue des cultures, à travers des projections de films et des débats, organisés souvent avec les réalisateurs.

Selon Olivier Barlet, critique de cinéma pour Africultures (le site d’Africultures met aussi en ligne une bande-annonce pour chaque film) : « L’enjeu des découvertes est le regard, c’est-à-dire les différentes façons de penser le monde que proposent les différents films.

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Le réalisateur Fernando Pérez prône un « nouveau langage » à Cuba

La Havane – Cuba a besoin de construire un « nouveau langage » qui « respecte les différences d’opinion » pour surmonter la crise qui l’a mené au bord de l’explosion sociale le 11 juillet, estime dans un entretien à l’AFP le cinéaste cubain, Fernando Pérez.

Avec « la crise sociale que traverse le pays, il ne peut y avoir qu’une explosion. Je ne sais pas jusqu’où cela ira« , confie le cinéaste de 76 ans, en pleine préparation d’un nouveau film. 

Des milliers de personnes ont protesté dans plus de 40 villes cubaines les 11 et 12 juillet, aux cris de « Liberté !« , « On a faim ! » et « A bas la dictature !« . Ce soulèvement a fait un mort, plusieurs dizaines de blessés et conduit à plus d’une centaine d’arrestations. 

Face à cette mobilisation inédite, le réalisateur regrette la manière dont les Cubains qui soutiennent le gouvernement agissent contre ceux qu’ils considèrent comme contre-révolutionnaires.  

Il déplore l’utilisation de « la violence pour manifester » contre les voix critiques, « parce que ce sombre chapitre de notre histoire récente, que sont les actes de répudiation, est indélébile« .  

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Festival de Cannes: Le palmarès 2021

Longs Métrages

Palme d’or

TITANE réalisé par Julia DUCOURNAU

Le prix a été remis par Sharon Stone et Spike Lee.

Julia DUCOURNAU a déclaré : « Il y a tant de beauté et d’émotion à trouver dans ce qu’on ne peut pas mettre dans une case. Merci au Jury d’appeler à plus de diversité dans nos expériences de cinéma et dans nos vies. Et merci au Jury de laisser rentrer les monstres. »

Grand Prix (ex-aequo)

GHAHREMAN (Un Héros) réalisé par Asghar FARHADI


HYTTI N°6 (Compartiment N°6) réalisé par Juho KUOSMANEN

Le prix a été remis par le réalisateur américain Oliver Stone.

Asghar FARHADI a déclaré : « Je me souviens, c’était il y a trente-six ans. J’avais 13 ans et, avec les moyens du bord, je réalisais mon premier court-métrage. Depuis tout ce temps, je ne fais qu’écrire et réaliser des films, malgré les difficultés, malgré les pressions. Je continue d’avoir l’espoir de questionner la société qui m’entoure et d’éveiller les consciences.»

Juho KUOSMANEN a déclaré : «Ces deux dernières semaines m’ont semblé tellement longues. Ce film est l’histoire d’une relation entre deux personnes, mais toutes les histoires impliquent des relations entre les gens.»

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Loin du chaos, le film haïtien « Freda » brille au Festival de Cannes

— Par Benjamin Dodman —

L’assassinat du président Jovenel Moïse a donné une résonance particulière au superbe premier long-métrage de la réalisatrice haïtienne Gessica Généus, « Freda », projeté en avant-première au Festival de Cannes. Auprès de France 24, elle revient sur le message qu’elle a souhaité transmettre, sur la situation politique dans le pays mais aussi sur la joie de voir un film haïtien sur la Croisette.
Parfois, au Festival de Cannes, l’actualité fait écho aux films projetés dans les salles obscures. C’était le cas, en 2016, avec « Aquarius » de Kleber Mendonca Filhos. Ce film raconte l’histoire d’une sexagénaire luttant contre des promoteurs immobiliers qui essayent de la chasser de l’immeuble de caractère dont elle est la dernière habitante. Il avait été projeté peu après l’éviction du pouvoir de Dilma Rousseff. Le long-métrage était ainsi devenu un symbole de la résistance contre ce « coup d’État ». Sur le tapis rouge, l’équipe du film était apparue, tout en stras et paillettes, mais avec des pancartes à la main affichant leur soutien à l’ancienne présidente.

Cette année, alors que la situation en Haïti a refait la une des journaux après l’assassinat du président Jovenel Moïse, c’est le film haïtien « Freda », de la réalisatrice Gessica Généus, qui résonne particulièrement avec l’actualité.

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« Ni les femmes ni la Terre », de Marine Allard, Lucie Assemat, Coline Dhaussy.  

Mercredi 7 juillet à 19h 30 à Madiana

avec les interventions de :
Lucie Assemat, co-réalisatrice
Association Culture Égalité, intervention eco-féministe
Les Jardins de Gaiac, pour l’autonomie alimentaire
Laetitia Privat, Lyannaj pou depolye matinik 

Un film de Marine Allard, Lucie Assemat, Coline Dhaussy. 62mn. fr

Ni les femmes ni la terre ! est un documentaire tourné comme un voyage en itinérance autour des luttes ayant trait au corps et au territoire. En Argentine et Bolivie, le film suit au plus près celles qui luttent contre les violences faites aux femmes, le système Monsanto et la destruction de l’environnement par les entreprises extractivistes. 

Il met en évidence le parallèle entre les logiques d’appropriation capitaliste, coloniale et patriarcale de la terre et des corps des femmes, compris comme potentielles sources de profit. Dans les favelas, les périphéries urbaines, les campagnes isolées en Patagonie et l’altiplano bolivien, ces femmes combattent pour le droit à disposer de leurs corps, pour un changement de cap des modèles économiques, pour la reconnaissance de la légitimité et de la dignité de leurs « territoires-corps-terres ». Elles dessinent des voies pour une révolution écoféministe globale, desde abajo a la izquierda, du sud au nord.

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Le Festival « Les Révoltés du monde » arrive à Schœlcher !

À 18 heures, le mercredi 30 juin, Outre-Mer Olympique / le jeudi 1er juillet, Massacre River

En partenariat avec la cinquième édition du Festival Les Révoltés du Monde, qui a pris fin à Fort-de-France ce dimanche soir, la commune de Schoelcher a sélectionné deux films, qui seront projetés à l’Esplanade Osenat Case Navire, rue Emmanuel Osenat. 

Outre-Mer Olympique était hors-programmation à Madiana, il s’agit du documentaire  déjà proposé ce lundi par la chaîne Guadeloupe la 1ère, et vu à la médiathèque de Sainte-Luce dans une soirée « autour du corps noir », animée par Mathieu Méranville. Ce dernier est l’auteur du film Outre-Mer Olympique, Vianney Sotès en est le réalisateur. Une initiative bienvenue avant le coup d’envoi des Jeux olympiques de Tokyo, le 23 juillet 2021. Un documentaire inédit où « l’histoire du sport se conjugue avec l’histoire humaine. »

Le film

C’est dans les années quatre-vingt-dix que l’Hexagone prend conscience de l’importance des champions ultramarins. Cette décennie permet également de faire éclater leur talent à la face du monde. Ces années-là constituent d’une certaine façon le point de départ de la grande épopée du sport d’Outre-mer aux Jeux Olympiques.

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« Yitzhak Rabin, chronique d’un assassinat », d’Amos Gitai

Il y a 25 ans disparaissait Yitzhak Rabin…


— Par Valérie Guédot —
Yitzhak Rabin : chronique d’un assassinat tient les annales de ce jour – 4 novembre 1995 – où un jeune juif religieux d’extrême droite tua le Premier ministre israélien Yitzhak Rabin.

Au centre, Amos Gitai fait entendre le témoignage, instant après instant, de sa veuve, Leah Rabin, une femme sans haine.

Autour d’elle, avec elle, une mosaïque d’images-documents, de langues, de musiques retissent ensemble la trame de cette journée fatale pour la paix en Israël et dans le monde. Dans ce grand théâtre d’ombres, si les morts ne se relèvent pas, les vivants le font pour eux.

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Le Palmarès du Festival Les Révoltés du Monde 2021

Découvrir par le Festival ces choses qui nous restent inconnues…

– par Janine Bailly –

« Tant que nous aurons un cœur, nous nous battrons pour un avenir meilleur, pour un monde plus juste ! » : la phrase entendue dans une bouche adolescente, lors de la cérémonie de clôture, pourrait bien être la devise du Festival. Elle nous convaincrait, s’il le fallait encore, de l’engagement de notre jeunesse, non seulement pour que vive le cinéma, mais encore pour que progresse le monde vers un avenir plus lumineux.

Le Jury du Grand Prix a d’abord isolé un trio de tête, Restituer l’Art africain, les fantômes de la colonisation / Toni Morrison et les fantômes de l’Amérique / En route pour le milliard, de Dieudo Hamadi, ce dernier ayant finalement eu la préférence. Ainsi que l’a dit Marijosé Alie en décernant le prix, il s’agit d’un documentaire « dérangeant, authentique et sans concession, filmé au plus près des gens, on y trouve le pire et le meilleur de l’humain, et le voir nous pousse à nous interroger sur l’intégration, ou la non intégration,  des personnes handicapées dans notre société… »

Ce même jury a exprimé son coup de cœur pour Ophir, d’Alexandre Berman et Olivier Paulet, un film puissant, qui retraçant le combat des habitants de Bougainville, une île de Papouasie-Nouvelle-Guinée, située dans le sud-ouest de l’Océan Pacifique, nous mène hors de notre zone de confort, jusqu’au bout du monde… Cette lutte contre la Bougainville Copper Ltd (BCL), qui sous le contrôle d’une firme australienne exploitait la mine de Panguna, – la plus grande mine de cuivre à ciel ouvert du monde –, a abouti en 1989 à la fermeture de l’exploitation, conséquence des actions de sabotage menées par l’Armée révolutionnaire.

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Les Révoltés du Monde : comment parler d’esclavage et de colonisation.

Paroles de nègres / Esclaves : la mémoire engloutie / Restituer l’art africain, les fantômes de la colonisation

– par Janine Bailly –

Depuis sa première édition, le Festival nous a permis de découvrir, ou de revoir, beaucoup de documentaires intéressants, instructifs, et qui jamais ne laissent indifférents. Dans l’espace antillais, il était, plus encore qu’en d’autres lieux peut-être, logique et légitime que résonnent à nouveau cette année ces trois mots, liés à trois douloureux concepts et sur lesquels on accepte enfin de faire la lumière : esclavage, colonisation, racisme. D’autres voies ont été explorées, d’autres histoires écoutées, qui nous ont dévoilé d’autres pans de la recherche et de la création mémorielles.

Pour qu’aujourd’hui soit entendue la voix oubliée des ancêtres, le long-métrage documentaire de Sylvaine Dampierre, Paroles de nègres, fait éclore dans le temps présent les fleurs vénéneuses d’un passé esclavagiste. Grâce à un extrait de la Gazette officielle de la Guadeloupe, la réalisatrice guadeloupéenne découvre, publié entre le 18 janvier et le 2 février 1842, le compte-rendu du procès de Vallentin, maître jugé aux assises de Pointe à Pitre pour le meurtre de son esclave Sébastien.

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Festival de Cannes 2021 : « OSS 117 » projeté en dernière séance, après le palmarès

Jean Dujardin, Nicolas Bedos et Pierre Niney pour se dire au revoir : le Festival de Cannes projettera en « dernière séance », après le palmarès le 17 juillet, le 3e volet de la comédie d’espionnage parodique « OSS 117: Alerte rouge en Afrique noire ».

Le Festival est heureux d’annoncer aujourd’hui sa ‘Dernière Séance’ 2021 : OSS 117, Alerte rouge en Afrique noire, réalisé par Nicolas Bedos, qui terminera en fête la 74e édition, le samedi 17 juillet dans le Grand Théâtre Lumière, lors de la soirée du palmarès », a-t-il annoncé vendredi 25 juin dans un communiqué.

Ce troisième volet des aventures d’Hubert Bonisseur de la Bath, alias OSS 117, interprété par Jean Dujardin, avec Fatou N’Diaye, Pierre Niney, est réalisé par Nicolas Bedos d’après un scénario de Jean-François Halin. Les deux précédents, OSS 117 : Le Caire, nid d’espions (2006) et OSS 117 : Rio ne répond plus (2009) avaient été réalisés par Michel Hazanavicius.

Nicolas Bedos, 42 ans, avait présenté en 2019 à Cannes son film La Belle Époque (hors compétition), avec Daniel Auteuil, Guillaume Canet et Doria Tillier, la maîtresse de cérémonie du Festival cette année.

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Festival Les Révoltés du Monde : De l’importance du cinéma documentaire

À Fort-de-France, quatorze projections, du 24 au 27 juin 2021

On peut retrouver le programme détaillé de tout le festival sur Madinin’art.

– par Janine Bailly –

Une ouverture réussie, ce jeudi 24 mai en salle 7 du complexe Madiana, pour la cinquième édition d’un Festival original, et qui s’inscrit d’emblée sous le signe de la découverte, du partage et de l’émotion. Le public, en nombre, a une fois encore répondu présent, et derrière les masques on pouvait deviner des sourires de bonheur. Bonheur d’être là en dépit de la situation sanitaire, bonheur de se retrouver entre amoureux du septième art quelle qu’en soit la forme, bonheur de toutes ces fenêtres qui par la grâce du cinéma ne cesseront jamais de s’ouvrir au monde !

Le premier film, En route pour le milliard, du réalisateur et documentariste congolais Dieudo Hamadi, s’il traite d’un sujet grave et de la barbarie humaine, sait aussi faire chanter en nous ses petites notes d’espoir têtues. Au départ, « la guerre des six jours », un fait historique, tragique, hélas aujourd’hui oublié, gommé par « une amnésie collective » : en juin 2002, la ville de Kisangani, dans le nord-est de la République démocratique du Congo (RDC), fut le théâtre d’affrontements meurtriers entre les armées d’occupation rwandaise et ougandaise, venues là dans le but de contrôler les richesses minières de la région.

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Avant-première : « Indes Galantes », m.e.s. Clément Cogitore, chorégraphie Bintou Dembélé.

Samedi 19 juin à 19h à Tropiques-Atrium

La danse s’invite sur l’écran Cinéma de Tropiques Atrium, à l’occasion de l’avant-première du film « Indes Galantes » !

France –2021- 1h48 – Documentaire, danse, opéra

Réalisation : Philippe Béziat

Synopsis :
C’est une première pour 30 danseurs de hip-hop, krump, break, voguing… Une première pour le metteur en scène Clément Cogitore et pour la chorégraphe Bintou Dembélé. Et une première pour l’Opéra de Paris. En faisant dialoguer danse urbaine et chant lyrique, ils réinventent ensemble le chef-d’œuvre baroque de Jean-Philippe Rameau, Les Indes Galantes. Des répétitions aux représentations publiques, c’est une aventure humaine et une rencontre aux enjeux politiques que nous suivons : une nouvelle génération d’artistes peut-elle aujourd’hui prendre la Bastille ?

La presse en parle :

The Financial Times – Shirley Apthorp : Ravishing: ‘Les Indes galantes’

El Mundo – Ignacio Gil Vasquez : Un espectáculo de cuatro horas, brillante, moderno. Divertido y que hace pensar. Bello. Espectacular.

Connaissance des arts – Guy Boyer : une nouvelle vision plastique contemporaine. Chef-d’œuvre ! 

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Les Antilles présentes au monde

Il est diverses façons de sortir de ses frontières, et de se rendre visible aux yeux des autres. La création artistique en est une, la création de produits de qualité à exporter en est une autre. Aussi sera-t-il ici question, en ce début d’été 2021 qui nous promet la tombée des masques, de cinéma, d’exposition picturale, et… de rhum !

Au Festival Cinéma de Cannes : Freda, de Gessica Généus, avec Néhémie Bastien, Fabiola Remy, Djanaïna François.

Venu de l’île d’Haïti, Freda, le long-métrage de Gessica Généus fait partie de la sélection officielle du 74e Festival de Cannes, dans la catégorie Un certain regard, une section qui met l’accent sur des œuvres différentes, originales dans leur propos et dans leur esthétique. 

Ainsi que le dit la réalisatrice, cette sélection en 2021 est pour le pays un véritable évènement  : « Cela fait 23 ans qu’il n’y a pas eu de longs métrages haïtiens à Cannes. Depuis “L’homme sur le quai” de Raoul Peck, “Freda” est le deuxième long-métrage haïtien qui va à Cannes. C’est la première fois que l’on a la chance d’avoir un film haïtien à ce niveau international, filmé entièrement en Haïti, et entièrement en créole : Raoul Peck, à cause de la dictature et tout ce qui se passait en Haïti, n’avait pas pu tourner en Haïti, il avait dû le faire en République dominicaine.

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 » Petite Maman », un film de et par Céline Sciamma

Avec Joséphine Sanz, Gabrielle Sanz, Nina Meurisse
2 juin 2021 au cinéma / 1h 12min / Drame

Synopsis :
Nelly a huit ans et vient de perdre sa grand-mère. Elle part avec ses parents vider la maison d’enfance de sa mère, Marion. Nelly est heureuse d’explorer cette maison et les bois qui l’entourent où sa mère construisait une cabane. Un matin la tristesse pousse sa mère à partir. C’est là que Nelly rencontre une petite fille dans les bois. Elle construit une cabane, elle a son âge et elle s’appelle Marion. C’est sa petite maman.

La presse en parle:
Libération par Camille Nevers
Petite Maman, de Céline Sciamma, est un grand film. Que son format comme l’âge de ses héroïnes (interprétées par deux petites sœurs jumelles) soit «mineur» n’y change rien. Au contraire, c’est cette discrétion consciente ajoutée de «petit film» comme aussi son titre et sa durée l’indiquent, ce côté modèle réduit, qui rend ce récit d’enfant plus ample et beaucoup plus remarquable que les précédents.

Ouest France par Thierry Chèze
Une merveille.

Télérama par Frédéric Strauss
À travers les thèmes du double, de l’enfance et de la maternité, la réalisatrice poursuit son exploration de l’identité féminine.

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« Nomadland » de Chloé Zhao

À Madiana. Séance le jeudi 17 juin à 19h30 en VOST.

Par Chloé Zhao, Jessica Bruder
Avec Frances McDormand, David Strathairn, Gay DeForest

Synopsis:
En 2011, Fern perd son emploi après la disparition de l’usine américaine de plâtres à Empire, Nevada, où elle travaillait pendant des années avec son mari, récemment décédé. Fern décide de vendre la plupart de ses biens et achète une camionnette pour vivre et parcourir le pays à la recherche d’un emploi. Elle se lance dans un voyage à travers l’Ouest américain, vivant en tant que nomade des temps modernes dans une camionnette.

La presse en parle :
CinemaTeaser par Emmanuelle Spadacenta
On rentre dans « Nomadland » comme on entre en religion, avec une foi indéfectible, une sorte de sidération, une illumination.

Dernières Nouvelles d’Alsace par Nathalie Chifflet
Depuis ses débuts, Chloé Zhao a filmé l’Amérique des désaxés, ses « misfits », (Les Chansons que mes frères m’ont apprises, The Rider), avec un souci d’authenticité.

Elle par Françoise Delbecq
Ce portrait de femme est celui d’une anti-héroïne courageuse, libre et digne, magnifique.

GQ par Adam Sanchez
En dépit de sa maîtrise formelle éblouissante, Nomadland ne cherchera pas à vous impressionner ou à vous surprendre.

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« The father », de Florian Zeller: un beau film sombre et magnifique!

À Madiana. Séances Mardi 15 juin 14h00 & 17h00 — Mercredi 16 juin 17h15 VF 😈 

Par Florian Zeller, Christopher Hampton
Avec Anthony Hopkins, Olivia Colman, Mark Gatiss

Synopsis :
Anthony est retraité. Il vit seul dans son appartement de Londres et refuse toutes les aides-soignantes que sa fille, Anne, tente de lui imposer. Cette dernière y voit une nécessité d’autant plus grande qu’elle ne pourra plus passer le voir tous les jours : elle a en effet pris la décision de partir vivre à Paris pour s’installer avec l’homme qu’elle vient de rencontrer…
Mais alors, qui est cet étranger sur lequel Anthony tombe dans son salon, et qui prétend être marié avec Anne depuis plus de dix ans ? Et pourquoi affirme-t-il avec conviction qu’ils sont chez eux, et non chez lui ? Anthony est-il en train de perdre la raison ? Pourtant, il reconnaît les lieux : il s’agit bien de son appartement, et la veille encore, Anne lui rappelait qu’elle avait divorcé… Et n’a-t-elle pas justement prévu de partir vivre à Paris ? Alors pourquoi affirme-t-elle maintenant qu’il n’en a jamais été question ?

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« Billie Holiday, une affaire d’état », un film de Lee Daniels

À Madiana. Séance le mardi 15 juin à 19h30 en VOST.

De Lee Daniels
Par Suzan-Lori Parks, Johann Hari
Avec Andra Day, Trevante Rhodes, Garrett Hedlund
Titre original The United States Vs. Billie Holiday
2 juin 2021 / 2h 10min / Biopic, Musical, Drame

Synopsis:
Billie Holiday est sans conteste l’une des plus fascinantes icônes du jazz, mais derrière sa voix légendaire, se cache une femme dont le combat acharné pour la justice a fait d’elle la cible du plus puissant des pouvoirs…

En 1939, Billie Holiday est déjà une vedette du jazz new-yorkais quand elle entonne « Strange Fruit », un vibrant réquisitoire contre le racisme qui se démarque de son répertoire habituel. La chanson déchaîne aussitôt la controverse, et le gouvernement lui intime de cesser de la chanter. Billie refuse. Elle devient dès lors une cible à abattre.

Billie Holiday a tout fait pour atténuer ses souffrances et oublier son enfance difficile, ses choix malheureux en matière d’hommes, et la difficulté de vivre en étant une femme de couleur en Amérique. La drogue fut l’une de ses échappatoires. Le gouvernement va retourner cette faiblesse contre elle et utiliser sa dépendance aux stupéfiants pour la faire tomber.

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En juin 2021, « Les Révoltés du Monde » font leur retour en Martinique

Le Festival International du Film Documentaire de Martinique se déroulera cette année du Jeudi 24 Juin au Samedi 3 Juillet. 

« On vous attend nombreux  – mais sans oublier les règles sanitaires – pour un Festival haut en couleurs ! Du 24 Juin au 27 Juin au cinéma Madiana à Fort-de-France, puis du 29 Juin au 3 Juillet dans nos dix communes partenaires :  Le Carbet, Saint-Pierre, Sainte-Luce, Le Diamant, Rivière Salée, Les Anses d’Arlet, Schœlcher, Saint-Joseph,  Le Lorrain et Le Prêcheur ! »

À l’origine prévu du jeudi 15 au samedi 24 avril 2021, ce festival organisé par l’association Protea-Les Révoltés de l’Histoire avait dû être reporté, en raison des mesures sanitaires liées à la pandémie. L’association propose chaque année trois festivals de films documentaires, traitant de l’histoire des peuples afro-descendants et ultramarins, un en Seine-Saint-Denis, un à l’île de La Réunion, et le dernier à La Martinique, où aujourd’hui elle nous invite à découvrir une sélection de quatorze films, dont cinq en avant-première… Esclavage, lutte des peuples pour la reconnaissance de leurs droits, évocation du passé colonial, sans oublier le rôle de la culture vu au travers de portraits saisissants… cette année encore le programme est chargé de sens, et porteur d’espoir.

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« L’oubli que nous serons », un film de Fernando Trueba

À Madiana lundi 14 juin 2021 à 14h VOSTF

Par David Trueba, Héctor Abad Faciolince
Avec Javier Cámara, Nicolas Reyes, Juan Pablo Urrego
Titre original El olvido que seremos

Synopsis :
Colombie, années 1980. Le docteur Hector Abad Gomez lutte pour sortir les habitants de Medellin de la misère. Malgré les menaces qui pèsent sur lui, il refuse d’être réduit au silence. Le destin de ce médecin engagé et père de famille dévoué se dessine à travers le regard doux et admiratif de son fils.
Adapté de faits réels, L’oubli que nous serons est à la fois le portrait d’un homme exceptionnel, une chronique familiale et l’histoire d’un pays souvent marqué par la violence.

La presse en parle :

Voici par La Rédaction
Un très beau portrait du vrai Docteur Hector Abad Gomez.

Femme Actuelle par La Rédaction
Difficile de ne pas être remué, voire bouleversé.

Le Figaro par Eric Neuhoff
Dans la veine de Roma, le cinéaste colombien livre une renversante chronique familiale.

Les Fiches du Cinéma par Marine Quinchon
Adapté d’un best-seller colombien, ce beau portrait d’Hector Abad Gómez, médecin de Medellín engagé pour les défavorisés dans les années 1970-1980 et père exemplaire, est aussi celui d’une enfance heureuse qui n’occulte pas la déjà triste réalité du pays.

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