Catégorie : Arts de la scène

« Majestik Poésik, Symphonie de Femmes »,

Vendredi 2 & Samedi 3 mai à 19h30 au T.A.C.

D’après une idée originale de Chantal Clem; m.e.s. Yna Boulanger

La pièce
En 2016, les femmes poètes n’ont jamais été aussi nombreuses et désireuses, comme le pressentait Rimbaud en 1871, de trouver,
« une fois libérées de l’homme, des choses étranges, insondables, repoussantes, délicieuses »… Et, évoquer la « poésie des femmes » n’est pas sans pièges : au geste de reconnaissance se mêle toujours, insidieusement, le risque de la marginalisation. Dès lors qu’on la spécifie et qu’on la catégorise, la poésie pourrait bien ne plus être tout à fait la poésie… Aussi, pour ce second acte, Figures de Femmes ToTeM présentent le Majestik Poésik, Symphonie de Femmes avec pour thème sous-jacent l’identité et la mémoire construits à travers exil, errance nécessaire pour mieux trouver force et puissance dans l’affirmation du soi femme tenant compte de l’identité façonnée sur les rives de l’histoire.

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« Les cendres du temps », un film de Wong Kar-Wai

Lundi 28 avril – 14h | Mardi 29 avril – 19h | Madiana
Avec Leslie Cheung, Brigitte Lin Ching-hsia et Tony Leung Chiu-Wai
En Compétition Officielle – Festival de Cannes 2024
1996 | 1h40 | VOSTFR | Drame historique, Action
Synopsis :
Depuis que la femme qu’il aimait l’a quitté, Ouyang Feng vit seul dans le désert de l’Ouest, engageant des tueurs à gages experts en arts martiaux pour exécuter des contrats. Son coeur meurtri l’a rendu cynique et sans pitié, mais ses rencontres avec amis, clients et futurs ennemis vont lui faire prendre conscience de sa solitude.

La presse en parle :
Critikat par Anne-violaine Houcke
Dans la filmographie de Wong Kar Wai, Les Cendres du temps, sorti en 1994, fait figure de mouton noir. Une réalisation éreintante (deux ans d’aller-retour entre Hong Kong et le désert de Yuli en Chine), un budget explosé, un accueil critique et public décevant. Le cinéaste hongkongais n’aurait peut-être pas dû s’essayer au wuxia pian (film de sabre) ?[1] Près de quinze ans plus tard, Wong Kar Wai revient vers un film menacé : trop de versions non reconnues par le cinéaste circulent, les négatifs sont dans un état lamentable, il faut partir à la recherche des copies existantes.

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Superbe reprise de « Mémoire d’îles »

— Par Selim Lander —

On est en droit de penser que beaucoup de lecteurs de Madinin’Art ont déjà vu cette pièce d’Ina Césaire mettant en scène deux demi-sœurs martiniquaises, Aure, chabine et qui s’efforce de rester distinguée, Hermance, foncée et qui ne fait pas de chichis. N’ayant pas la même mère elles ont reçu une éducation différente, la première devenue institutrice, signe d’élévation sociale à cette époque (elle est censée être née en 1914), la seconde restée une femme du peuple. La pièce joue à fond sur ce contraste entre les milieux, les deux caractères sont bien typés, la langue n’est pas la même chez chacune, pas plus que l’élocution et le maintien.

Cette pièce d’Ina Césaire, avec ses notations anthropologiques (justifiant le titre Mémoire d’îles), souvent représentée à la Martinique, a été déjà commentée et sur Madinin’art en particulier (1). Nous ne nous étendrons donc pas davantage, sauf pour souligner le jeu exceptionnel des comédiennes. On parle « d’incarner » un personnage : Catherine Césaire et Suzy Singa sont Aure et Hermance, de la tête aux pieds. Il faut dire que les années ont passé depuis qu’elles ont créé cette pièce (sous la houlette bienveillante de José Exelis).

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Urban Show 2025 – La street culture s’invite à Fort-de-France !

Samedi 26 avril 2025 | 16h – 21h30 (Ouverture des portes à 15h)
Urban Show 2025 – La street culture s’invite à Fort-de-France !
Stade Pierre-Aliker, Fort-de-France
️ Tarif : à partir de 68€ | Billets sur Bizouk
Fort-de-France en ébullition !
La 2e édition de l’Urban Show débarque au stade Pierre-Aliker pour une journée survoltée dédiée aux cultures urbaines : concerts, street art, danse, DJing, tatouage… Une ambiance 100% urbaine, conviviale et familiale !

Concerts live – du lourd sur scène !
– Kalash (à domicile )
– Franglish
– Gradur
– Kima (jeune talent prometteur)

Des shows en plein air pour faire vibrer le public sur des beats hip-hop et dancehall.

Street culture en action
– Graffiti en direct : fresque collective sur les murs du stade
– Battles de danse avec General Crew
– Tatouage en live avec Family Tattoo Truck
– Ateliers participatifs et rencontres avec des artistes locaux (Mada Paint, Nico, Lorenzo & Marion…)

Urban Contest : l’avenir musical martiniquais
Une scène ouverte aux jeunes artistes de l’île. Le/la gagnant(e) enregistrera un single avec Trace, tremplin rêvé pour une carrière musicale.

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Pawol Fanm

Jusqu’au samedi. 26 avril à 21h30
Hôtel de la CTM et Tropiques-Atrium
À propos
Pawol Fanmest une manifestation qui célèbre des femmes inspirantes et engagées du cinéma et de la télévision, en mettant en valeur leurs créations et en popularisant leurs messages. Cet événement vise à sensibiliser, inspirer et éveiller les consciences, tout en offrant plus de visibilité aux femmes. Il se veut le vecteur d’une révolution intérieure.
La marraine de cette édition, France ZOBDA, sera présente la soirée du 25 avril. Venez l’écouter, échanger avec elle et découvrir son extraordinaire parcours.

Samedi 26 avril – Tropiques-Atrium –
2 séances de projections à Tropiques Atrium de films réalisés par des femmes portant un message fort. Ces projections seront aussi suivies de courts moments d’échanges avec les réalisatrices présentes.

PROMOTION
2 tickets de cinéma pour 20€ avec le code : PROMO10

A 14h – Séance n°1 Courts Ô Féminin
6 courts métrages réalisés ou co-réalisés par des femmes martiniquaises en présence de : Florence COMBALUZIER, Nadia CHARLERY, Dr Aurélie MERLIN et d’un représentant de l’association KAP Caraïbe

PROJET H – MAHARAKI
DORLIS – Enricka MH MOUTOU
CONTE POUR ELLE – Florence COMBALUZIER
ZANMI – Nadia CHARLERY
16 SOUPAPES – Nadia CHARLERY
ABYSSE – Peggy EBRING & Junsunn LO

A 17h30 La Fête des Pères

Synopsis :
Après le succès de son premier long-métrage « Le Mythe de la Femme Noire », Ayana O’Shun nous présente « La Fête des Pères ».

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« Mémoire d’îles », texte d’Ina Césaire, adaptation & m.e.s. José Exélis

Jeudi 24, vendredi 25, samedi 26 avril à 19h30 au T.A.C.
La Martinique des années 60

La pièce
« Dé gwan moun, dé matinitjèz, an lannuit, asiz asou an
véranda, ek yo ka sonjé… »
Dans le registre du conte créole contemporain transposé, ou la parole du quotidien emprunte au fantastique ; « Mémoire d’iles » nous plonge dans la langue imagée et bucolique de l’immense Ina Césaire. Le souligner n’exclut pas son regard anthropologique. La force du récit se déploie au détour d’une phrase, d’un mot d’une onomatopée avec en arrière plan les musiques et chants de cette période que signe le magistral Kali. Ses mélodies, prenant le spectateur par la main, lui rappelle le contexte sociopolitique et économique de la Martinique du début du 20ème siècle. Deux comédiennes extraordinaires « dans un jeu de confrontation de deux personnages, liés et désunis par leurs histoires communes ». (R.Sabra).

La Presse  en parle :

Madinin’Art par Roland Sabra
José Exélis excelle dans cet exercice de confrontations de deux personnages, liés et désunis par leur histoire commune. « Mémoires d’îles » est un peu la version féminine de Wopso, ou bien l’inverse […° Il y a sans doute dans « Mémoires d’Îles » beaucoup plus d’éléments biographiques tirés de la famille Césaire qu’on en devine.

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 » Madagascar » : la comédie musicale en Martinique le 23 avril

La comédie musicale Madagascar sera présentée en Martinique le 23 avril, en Guadeloupe le 30 avril, et en Guyane le 3 mai 2025. Ce spectacle s’inspire directement du film d’animation produit par DreamWorks en 2005, et permet de retrouver les personnages emblématiques de l’histoire : Alex le lion, Marty le zèbre, Melman la girafe, et Gloria l’hippopotame. L’intrigue suit ces animaux qui s’échappent d’un zoo à New York et se retrouvent sur l’île de Madagascar, où ils rencontrent de nouvelles aventures et personnages.

La mise en scène est signée Philippe Hersen, un metteur en scène français reconnu pour son travail sur des comédies musicales comme Charlie et la Chocolaterie ou Flashdance. Ce spectacle, produit par DreamWorks, est la première adaptation du film en comédie musicale en France. Il présente une relecture du film avec des éléments nouveaux, tout en conservant les moments phares de l’œuvre originale. Le metteur en scène a sélectionné une troupe d’artistes formés spécifiquement pour ce spectacle, et souligne l’importance du rythme et de la dimension cinématographique de la mise en scène.

Les costumes, créés en Angleterre, jouent un rôle clé dans la représentation.

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La Jeune femme à l’aiguille, un film de Magnus von Horn

Jeudi 25 avril & Dimanche 27 avril à 19h | Vendredi 2 mai à 14h | Madiana

Par Line Langebek Knudsen, Magnus von Horn
Avec Victoria Carmen Sonne, Trine Dyrholm, Besir Zeciri
Titre original Pigen med nålen | 9 avril 2025 en salle | 2h 02min | Drame, Historique
Synopsis
Interdit – 12 ans
Copenhague, 1918. Karoline, une jeune ouvrière, lutte pour survivre Alors qu’elle tombe enceinte, elle rencontre Dagmar, une femme charismatique qui dirige une agence d’adoption clandestine. Un lien fort se crée entre les deux femmes et Karoline accepte un rôle de nourrice à ses côtés.
La presse en parle :
Abus de Ciné par Olivier Bachelard
Une terrible histoire enveloppée dans un sublime noir et blanc.

Culturopoing.com par Audrey Jeamart & Olivier Rossignot
La Jeune Femme à l’Aiguille illustre l’art vénéneux des belles et des bêtes notamment dans son somptueux catalogue de monstruosités, qu’elles soient physiques et morales, qui finit par servir de fil rouge à l’oeuvre.

Elle par Françoise Delbecq
Si les hommes n’apparaissent ici que faibles ou lâches, la force de ce film tient au lien entre les deux femmes (…).

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« Tardes de Soledad », un docu d’Albert Serra

Madiana : Vendredi 25 avril à 14h | Mercredi 1er mai à 14h

Par Albert Serra | 26 mars 2025 en salle | 2h 05min | Documentaire ||
Synopsis
Interdit – 12 ans avec avertissement
A travers le portrait du jeune Andrés Roca Rey, star incontournable de la corrida contemporaine, Albert Serra dépeint la détermination et la solitude qui distinguent la vie d’un torero. Par cette expérience intime, le réalisateur de PACIFICTION livre une exploration spirituelle de la tauromachie, il en révèle autant la beauté éphémère et anachronique que la brutalité primitive. Quelle forme d’idéal peut amener un homme à poursuivre ce choc dangereux et inutile, plaçant cette lutte au-dessus de tout autre désir de possession ?

La presse en parle :
Cahiers du Cinéma par Marcos Uzal
Tardes de Soledad montre la corrida avant qu’elle ne soit musique, poésie ou danse (puisqu’elle a souvent été comparée à ces arts) : la corrida décomposée, dépoétisée, toute crue.

Le Dauphiné Libéré par Nathalie Chifflet
Le film s’ouvre sur une séquence aux ténèbres inquiétantes : un taureau dans la nuit, inquiet, agité, au regard d’effroi.

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« Plein emploi », texte de Stéphane Titeca, m.e.s. Éric Delor

Samedi 26 avril  à 19h |Dimanche 27 avril à 16h  au Téyat Otonom Mawon, Croix Mission à FdF

Plein emploi
Mise en scène – Scénographie – Univers sonore : Éric DELOR

Avec
Rita Ravier
Fiona Soutif
Virgil Venance
Marc julien Louka

C’est la veille de Noël. Chez Plein Emploi, c’est la période des bilans, il faut rendre des comptes à tous les « subventionneurs » qui font vivre l’association. Chacun doit aussi faire face à des ennuis personnels. Paule-Anne a un avion à prendre. Philomène a maille à partir avec son fils. Il faut aussi embaucher une nouvelle collaboratrice en vue d’un projet gigantesque que fomente Paule-Anne. Projet qui rend Philomène dubitative étant donné que « Plein Emploi » est exsangue et ne continue à fonctionner que grâce aux amitiés politiques et aux petits arrangements de Paule-Anne. Il ne manquerait plus que débarque un contrôleur de l’Union européenne pour que ce soit la pagaille la plus complète et que le réveillon se transforme en cauchemar… Une soirée qui s’annonce distrayante et à ne pas manquer.
Chez « PLEIN EMPLOI », pour Philomène et Pierre-Antoine c’est l’effervescence !

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Max Romeo, figure emblématique du reggae roots, s’est éteint à 80 ans

Le chanteur jamaïcain Max Romeo, de son vrai nom Maxwell Livingston Smith, est décédé le vendredi 11 avril 2025, à l’âge de 80 ans, dans un hôpital privé de Saint Andrew, en Jamaïque, des suites de complications cardiaques. Il avait été hospitalisé quelques jours auparavant pour des difficultés respiratoires.

Né en 1944 dans la paroisse de Saint Ann, Max Romeo grandit dans un contexte rural et travaille dans une plantation de canne à sucre avant de s’orienter vers la musique. À l’âge de 18 ans, il rejoint la capitale Kingston, où il intègre le groupe vocal The Emotions, qui rencontre un certain succès dans les années 1960. C’est à cette époque qu’il adopte le pseudonyme de « Romeo », en lien avec ses premières chansons de style lovers rock, aux accents romantiques.

Il entame une carrière solo à la fin des années 1960. En 1969, son titre Wet Dream, à la tonalité sexuelle explicite, devient un tube au Royaume-Uni, malgré – ou à cause – de sa censure sur de nombreuses radios, dont la BBC.

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Le Comte de Bouderbala

Mardi 15 avril au Grand Carbet du Parc Aimé Césaire, Fort-de-France

Sami Ameziane, plus connu sous le nom de scène Le Comte de Bouderbala, présentera son spectacle Le Comte de Bouderbala 3 le mardi 15 avril au Grand Carbet du Parc Aimé Césaire à Fort-de-France. Derrière ce pseudonyme volontairement décalé – un faux titre de noblesse emprunté avec ironie – se cache un artiste au parcours atypique, passé du monde du sport à celui de la scène.

Ancien basketteur, il s’est tourné vers l’humour il y a plus de dix ans, d’abord en foulant les scènes du Jamel Comedy Club, puis en se produisant sur les « open mics » de New York. De ces différentes expériences, il a tiré un style mêlant stand-up, sketchs, improvisation et narration. Le Comte de Bouderbala 3 est son troisième spectacle. Il s’inscrit dans la continuité des précédents, tout en prenant un virage plus personnel. Il y aborde notamment la paternité, la diversité des modèles familiaux, son rapport au cinéma, ainsi que les figures médiatiques contemporaines.

Le propos reste ancré dans l’actualité, mais sans esprit de provocation gratuite.

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Rembob’Ina : Aretha Franklin, Reine de la soul

Dimanche 13 avril à 21h sur Arte
Rembobina met à l’honneur Aretha Franklin, l’une des grandes voix afro-américaines de la 2ème moitié du XXème siècle, icône du combat pour les droits civiques et icône féministe, choisie par Barack Obama pour chanter à son investiture.
L’occasion de redécouvrir des archives rares à la télévision :
– Festival de jazz d’Antibes Juan-les Pins en 1970 : Aretha Franklin n’a pas trente ans mais elle est déjà une star internationale. Elle y interprète ses plus grands tubes comme Respect ou Doctor Feelgood, ainsi que des reprises de Satisfaction et Eleanor Rigby.
– Concert à l’Olympia en 1971 : Capté par les caméras de Pop 2, on y retrouve une partie de son répertoire de Juan-les-Pins, avec un accompagnement d’orchestre très différent.
– Le théâtre de l’Empire en 1977 : C’est une des rares apparitions d’Aretha Franklin à la télévision française, pour l’émission de Jacques Martin Ces messieurs nous disent, où elle interprète une chanson de George Benson The greatest love of all qu’elle n’a jamais gravée sur disque.

Enfin, focus sur Pulsations, une émission méconnue diffusée par l’ORTF à la fin des années 60, portée sur la soul et le Rhythm’n blues, qui a inspiré le show mythique américain Soul Train.

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  Une île et son cinéma – Fémi, Festival de Guadeloupe

Un ouvrage de Felly Sédécias
Résumé :
Dans cet ouvrage l’auteure raconte vingt cinq ans de rencontres avec les stars de divers pays du monde, venus nous visiter dans notre archipel : la Guadeloupe.
Ce festival, débuté en 1992, consacré au  cinéma d’auteur, fut, chaque année, le seul lieu où les réalisateurs et les écrivains de la diaspora, de la Caraïbe et de pays étrangers venaient montrer leurs œuvres filmiques ou littéraires aux guadeloupéens.
En 2025, jetons un regard sur la progression réalisée de ces cinéastes.Auteur : Felly Sédécias
Felly Sédécias est née à Pointe-à-Pitre en Guadeloupe.
Elle commence sa carrière professionnelle à Paris. Elle assure différentes fonctions en France : Secrétaire administrative, Attachée de Presse. En Guadeloupe : Institutrice, Formatrice au centre Attitudes Institut des Abymes.
Elle a été Directrice du Ciné Théâtre du Lamentin de 2004 à 2012. Puis, Fondatrice et Déléguée Générale du FEMI
« Festival Régional & International du Cinéma de Guadeloupe » de 1992 à 2019, soit vingt-cinq éditions.
Parallèlement, elle s’est investie dans la formation aux techniques d’écriture de scénario et de prises de vues, mais aussi des séminaires et cycles de formation dans le domaine des relations humaines.

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Paille – A.O.P. en concert à Tropiques-Atrium

Samedi 12 avril à 19h30

— Par Sarha Fauré —

Ce samedi 12 avril 2024, l’artiste martiniquais Paille se produira à l’Atrium à l’occasion d’un concert marquant ses vingt ans de carrière. Un événement qu’il aborde avec recul, préférant voir dans cette date une opportunité de relancer la dynamique du live, plutôt qu’une célébration formelle. « Ce concert est surtout un prétexte pour retrouver mes musiciens et travailler à nouveau ensemble », explique-t-il.

Après un an sans jouer en groupe, les répétitions se déroulent depuis plusieurs jours en résidence, avec un programme dense : remise en route des morceaux phares de son répertoire et intégration de titres plus récents issus de son dernier EP. Le concert, d’une durée estimée à 2h10, privilégiera la cohérence artistique à la multiplication d’interventions extérieures. Les invités seront donc peu nombreux, en raison de contraintes logistiques et de choix scéniques assumés.

Connu pour sa présence scénique plus que pour sa visibilité numérique, Paille revendique une certaine distance avec les codes actuels de la communication sur les réseaux sociaux. Il mise sur l’authenticité et la qualité de l’expérience live, ce qui, selon lui, explique la fidélité de son public.

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Bilan d’un printemps théâtral à la Martinique

Daniely Francisque, Léonora Miano, José Jernidier, Dorcy Rugamba, José Alpha

— par Selim Lander — Du 31 mars au 11 avril 2025, les spectateurs martiniquais ont pu assister dans le cadre du festival Ceiba à cinq spectacles rangés sous l’étiquette « théâtre ». Après une soirée dans la ville de Saint-Esprit, les autres « pièces » ont toutes été présentées à Fort-de-France dans le bâtiment de la Scène nationale, Tropiques-Atrium, certaines d’entre elles également décentralisées « en commune ».

Avant d’examiner chacune des pièces, dans l’ordre où elles ont été représentées, on ne peut que constater qu’elles forment un ensemble à la fois monochrome et monotone (1). Monochrome comme leurs interprètes et monotone dans la mesure où elles ressortissent d’une idéologie décoloniale, revendiquée chez Léonora Miano, mais sous-jacente chez les autres qui soulèvent à un moment ou à un autre, ne serait-ce que sur le ton de la comédie, les inconvénients d’être une personne « racisée » dans un Occident dominé par les Blancs. Seul Dorcy Rugamba fait exception, certainement pas par hasard car c’est un Africain désillusionné qui parle des Africains.

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Violences systémiques dans les milieux artistiques : un rapport choc pour un changement en profondeur

— Par Sabrina Solar —

Le rapport de la commission d’enquête sur les violences dans les milieux artistiques, publié le 9 avril 2025, met en lumière une réalité accablante : des abus systématiques et persistants au sein des secteurs du cinéma, de l’audiovisuel, du spectacle vivant, de la mode et de la publicité. Cette enquête, présidée par Sandrine Rousseau, a permis de recueillir de nombreux témoignages et d’analyser les mécanismes profonds qui permettent à ces violences de perdurer. Le rapport final, rédigé par Erwan Balanant, dresse un état des lieux alarmant et propose 86 recommandations destinées à changer en profondeur ce milieu longtemps marqué par l’omerta et l’impunité.

Une culture de la violence systématique et une omerta persistante

L’enquête a mis en évidence un phénomène généralisé de violences sexistes et sexuelles, ainsi que de harcèlements, qui s’enracinent dans une culture patriarcale et sexiste propre au monde de la création artistique.

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Jean-Claude Montredon (1949–2025)

Percussionniste et batteur martiniquais

Jean-Claude Montredon est né le 23 septembre 1949 à Fort-de-France, en Martinique. Il grandit rue de la Batterie, dans un environnement familial où la musique occupe une place centrale. Sa mère, Clotilde, l’encourage dans cette voie, lui offrant notamment un poste à galène qu’il assemble lui-même. C’est grâce à cet appareil qu’il capte les ondes de Voice of America et découvre le jazz — une révélation qui influencera durablement son orientation musicale.

Dès l’âge de 12 ans, il se consacre aux percussions, explorant d’abord les congas, les bongos puis les timbales. Parallèlement, il pratique l’aïkido, discipline au sein de laquelle il fait la connaissance du chanteur Francisco. Ce dernier le met en contact avec plusieurs figures majeures de la musique martiniquaise, dont Henri Guédon, Eugène Mona et Léon Sainte-Rose. Ces rencontres fondatrices lui permettent de s’insérer dans un réseau d’artistes affirmés et d’acquérir une solide formation sur le terrain.

En 1967, une étape décisive est franchie lorsqu’il rejoint l’orchestre de Marius Cultier, pianiste et compositeur influent. Cultier le pousse à délaisser les percussions pour la batterie, malgré le fait qu’il soit gaucher.

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« Manuela et le boxeur », texte & m.e.s. J.José Alpha

Mercredi 9 Avril – 19h30 à Tropiques-Atrium

Par la Cie Téatlari – Théâtre de l’histoire des cultures créoles
Le récit de la tragédie qui marque l’histoire du grand boxeur martiniquais François Pavilla (1937-1968), triple champion de France de boxe des poids welters et super welters de 1964 à 1968, est pour la première fois, porté à la scène théâtrale par son épouse Manuela Pavilla née Graça (1931-2009).
C’est à partir des témoignages des ses proches et partenaires, du Club Spirit of Pavilla des Terres Sainville, des archives de la presse locale et nationale et de la Fédération Française de boxe (palmarès) que J. José Alpha va se nourrir pour créer une biographie romancée de la vie du champion de boxe .lequel tire sa révérence 10 ans après la naissance de la Vème République Française
Distribution : Gladys Arnaud / Eric Bonnegrace / Laurent.Troudard Texte et mise en scène : J. José Alpha (2023)

Lire aussi : « Manuela et le boxeur »: un vrai théâtre populaire!

François Pavilla, né le 10 octobre 1937 à Fort-de-France en Martinique, est une figure marquante de la boxe française.

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« Pepe » :l’exil d’un hippopotame, une allégorie de l’histoire et de la violence

Jeudi 10 avril – 14h | Madiana

— Par Sarha Fauré —

Nelson Carlo de Los Santos Arias, né en 1985 en République dominicaine, signe avec « Pepe », son quatrième long-métrage, une œuvre aussi déconcertante qu’hypnotique, qui lui a valu l’Ours d’argent du meilleur réalisateur à la Berlinale 2024. Ce film, centré sur un hippopotame échappé du zoo privé de Pablo Escobar, est autre chose  qu’une simple histoire animalière ou un fait divers étonnant. À la manière de Miguel Gomes ou de Radu Jude, de Los Santos Arias transforme un incident insolite en une réflexion poignante sur l’histoire, l’exil et les violences humaines.

« Pepe » raconte l’incroyable épopée de cet hippopotame, l’un des trois introduits clandestinement par Escobar en 1981 dans son parc animalier. Après la mort du narcotrafiquant, ses animaux sont abandonnés, et Pepe, suite à une défaite dans un combat territorial, fuit en 2009 avant de trouver une fin tragique, abattu par des militaires. Mais au-delà de cette trajectoire singulière, le film prend une ampleur beaucoup plus large, s’aventurant dans des territoires complexes de l’histoire coloniale et des migrations.

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« Hewa Rwanda. Lettre aux absents » de Dorcy Rugamba

Jeudi 10 avril à 19h Médiathèque Alfred-Melon-Degra au Saint-Esprit

Avec Dorcy Rugamba & Majnum

Le texte Hewa Rwanda. Lettre aux absents de Dorcy Rugamba est une œuvre profondément marquée par le génocide des Tutsi en 1994 et par la quête de reconstruction qui en découle. À travers ce livre, Dorcy Rugamba explore sa douleur personnelle et collective, tout en cherchant à redonner une voix aux absents, en particulier à ses proches massacrés lors du génocide. L’œuvre, qui fait écho à une lettre adressée à ses défunts, est une réflexion intime sur la perte, le deuil, mais aussi sur l’importance de la mémoire dans le processus de survie et de réconciliation.

Dans Hewa Rwanda, Dorcy Rugamba retourne pour la première fois à Kigali en 1996, après avoir échappé au génocide en passant par le Burundi. La maison de son enfance, autrefois pleine de vie, est désormais vide, marquée par la disparition de ses parents et de plusieurs de ses frères et sœurs. Ce vide, ce retour dans l’absence, nourrit la réflexion de l’auteur sur la dépossession, la perte d’une langue, d’un foyer, et d’une identité.

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« Être noir à l’Opéra », un docu de Virginie Plaut

Mardi 8 avril, à partir de 19 heures Centre culturel, rue Joinville Saint-Prix. Rivière-Salée
Dans le sillage de deux artistes noirs, le danseur étoile Guillaume Diop et la contrebassiste Sulivan Loiseau, une saison dans un Opéra de Paris qui s’ouvre timidement à la diversité. Un film intimiste, qui laisse place à la danse et aux questionnements.

Le 11 mars 2023, Guillaume Diop est nommé danseur étoile à l’issue d’une représentation de Giselle à Séoul. Une première pour l’Opéra de Paris qui n’avait jamais accordé ce titre à un homme noir. Pour ce jeune métis, la pression est double. Il doit tenir à la fois son rang de soliste et celui de symbole. Lui qui a manqué de “rôle modèle” durant sa jeunesse a conscience d’incarner un espoir pour beaucoup d’enfants issus de la diversité. “Je reçois plein de messages. Je suis fier de représenter cela mais cela me fait peur aussi. Je viens d’avoir 23 ans. Il faut déjà que je me connaisse avant de pouvoir représenter les autres”, analyse-t-il. Coauteur en 2020 avec d’autres danseurs d’un manifeste explosif sur la discrimination raciale à l’Opéra de Paris, Guillaume Diop accepte ce rôle qu’il n’a pas choisi sans cacher ses doutes et le sentiment d’illégitimité qui l’assaille parfois.

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« Fanon » : un réalisateur face à l’intelligence de son spectateur

Impressions à vif sur le film Fanon de Jean-Claude Barny

— Par Jean-Durosier Desrivières —

Alors que la France et l’Algérie jouent à corde raide leurs relations diplomatiques en ces jours sombres d’un monde en compote, voilà que Fanon, le penseur anticolonialiste pro-algérien, surgit sur grand écran. Et je l’ai vu, Fanon. Je l’ai vu en avant-première. Je patientais en salle 8 pour ma séance, tandis qu’en salle 10, la plus grande du cinéma Madiana en Martinique, la diffusion d’une autre séance avait déjà débuté. Deux salles donc, pleines toutes les deux, pour un avant-goût de ce biografilm qui devrait marquer sans doute autant d’esprits que de cœurs. Déshabitué de voir, depuis quelque temps, une telle affluence dans une salle de cinéma du pays, j’étais donc très attentif à la nature du public : une belle mosaïque d’êtres vivants à travers laquelle la jeunesse se taillait une place de choix. Que ces têtes présentes aient lu Fanon ou non, qu’elles aient lu d’autres esprits parlant de lui ou non, ce n’est pas l’essentiel ici. L’essentiel ? Ce public face à l’affiche du film de Jean-Claude Barny à l’écran, impatient de découvrir l’intrigue.

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« Manuela et le boxeur »: un vrai théâtre populaire!

Mercredi 9 avril – 19h30 Tropiques-Atrium

— Par M’A —

Reprise d’un article paru le 20/07:2024 à l’occasion du Festival Culturel de Fort-de-France

C’est dans la rue qui porte son nom, dans le centre culturel qui porte son nom, que l’avant-première de la toute première pièce de théâtre évoquant sa vie a été jouée et saluée par un tonnerre d’applaudissements grandement mérités.

J. José Alpha s’est livré à un long travail d’enquête, multipliant les entretiens avec les proches, relisant les articles de presse locale, française et étrangère, exhumant les archives de la Bibliothèque Schoelcher et les documents de la Fédération Française de Boxe (BoxTime) pour nous proposer « Manuella et le boxeur », « Drame d’inspiration tragique » à propos de la vie de François Pavilla. Un travail d’historien et de sociologue qui restitue avec justesse le climat et les contradictions sociétales dans lesquelles s’est construite la phénoménale carrière du boxeur martiniquais. Arrivé en métropole dans les années 1950, il fait partie de cette génération de migrants venus d’outre-mer à qui l’État, préfigurant le BUMIDOM, promettait opportunité et vie meilleure. Cependant, ils ont souvent dû lutter contre l’exil et la misère, l’ostracisme et le racisme.

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« Deux sœurs », un film de Mike Leigh

Mardi 15 avril à 19h30 Tropiques-Atrium

Par Mike Leigh
Avec Marianne Jean-Baptiste, David Webber, Michele Austin
Titre original Hard Truths | 2 avril 2025 en salle | 1h 37min | Comédie, Drame ||
Synopsis
Tout public
Pansy est rongée par la douleur physique et mentale et son rapport au monde ne passe que la par colère et la confrontation. Son mari Curtley ne sait plus comment la gérer, tandis que son fils Moses vit dans son propre monde. Seule sa sœur, Chantal, la comprend et peut l’aider.
La presse en parle :
Bande à part par Isabelle Danel
Une femme en colère. Une famille autour d’elle. Et le regard de Mike Leigh, aussi acéré que tendre, pour un grand film douloureux, mais sublime.

Dernières Nouvelles d’Alsace par Nathalie Chifflet
Mike Leigh est, encore et toujours, un immense cinéaste. Un observateur implacable de la condition humaine, qui sait, avec dignité et acuité, transformer la douleur en grand cinéma.

Franceinfo Culture par Laurence Houot
Le résultat est frappant, comme si le réalisateur pétrissait le matériau humain, à la fois son sujet et son outil de travail, pour en sculpter les replis les plus intimes.

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