Catégorie : Arts de la scène

L’éphéméride du 26 novembre

Le Gwo Ka est inscrit au Patrimoine Culturel Immatériel de l’Humanité le 26 novembre 2014

Le gwoka (ou gwo ka) est un genre musical de la Guadeloupe. Il est principalement joué avec des tambours appelés « ka », famille d’instruments de percussion. Les autres instruments sont le chacha (une sorte de maraca) et le tibwa (instrument formé de deux baguettes de bois qu’on frappe sur l’arrière d’un tambour ou sur un morceau de bambou)1, qui lui, ne fait pas partie du gwoka guadeloupéen mais du bèlè martiniquais. Le gwoka authentique, pratiqué en Guadeloupe, est joué sans les baguettes de bois pour frapper à l’arrière du tambour ou du bambou .

Les différentes tailles des tambours établissent la base. Le plus grand : le boula joue le rythme central et le plus petit : le marqueur (ou makè) marque la mélodie et interagit avec les danseurs, le chanteur et les chœurs; ces derniers sont repris généralement par les spectateurs lors de prestations en public.

Les chants du gwoka sont généralement gutturaux, nasaux et rugueux, bien qu’ils puissent également être lumineux et lisses.

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« L’affaire Dussaert » : une réflexion déconcertante sur l’art contemporain et ses dérives

Jeudi 28, Vendredi 29 Samedi 30 novembre à 19h30 au T.A.C.

Le théâtre a toujours été un lieu où la réalité se mêle à l’imaginaire, où les illusions prennent forme pour interroger notre compréhension du monde. Mais quand ces illusions se transforment en contre-vérités, que reste-t-il de notre capacité à penser ? Cette question, fondamentale pour l’art et le théâtre, est soulevée par Jacques Mougenot dans L’affaire Dussaert, une conférence théâtrale qui plonge le public dans les profondeurs d’un scandale artistique où le vide devient une œuvre.

À travers cette performance, Mougenot nous entraîne dans l’histoire d’un peintre français, Philippe Dussaert, dont l’œuvre a fait basculer le monde de l’art contemporain. Dussaert, ce créateur du « vacuisme », un mouvement artistique aussi énigmatique que son nom, a choisi de repousser les frontières de l’art traditionnel en sculptant le vide, en peignant l’absence. Un geste radical, qui a secoué les certitudes du marché de l’art et des institutions culturelles, au point de menacer les fondements mêmes du système artistique.

En nous présentant l’affaire Dussaert, Mougenot s’attaque à la vacuité du discours sur l’art contemporain.

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Titak Jazz

Du 26 au 30 novembre à Tropiques-Atrium

Titak Jazz est le temps fort Jazz de cette fin d’année.
Au programme : Concerts, Cinéma et Gastronomie à travers une programmation qui met en lumière les talents martiniquais, de manière intergénérationnelle et dans la pluralité des écritures musicales.
Titak Jazz est un condensé de Jazz à vivre du 26 au 30 novembre (avec un Before, le 20 novembre) !

Ciné Jazz
Tarif F 7€ 5€ 3€
Before Titak Jazz

Mardi 26 novembre à 19h
Saravah
Salle Frantz Fanon
10 juillet 2024 en salle | 1h 00min | Documentaire
De Pierre Barouh
Avec Pierre Barouh, Maria Bethânia, Baden Powell
Synopsis
Tout public
Hiver 1969. Pierre Barouh retrouve son ami Baden Powell à Rio de Janeiro. Ensemble ils se promènent dans la baie à la rencontre des pères du Samba, João da Baiana, Pixinguinha et de leurs disciples, Maria Bethania, Paulinho da Viola, afin de témoigner de la vitalité de la culture carioca sous l’étau de la dictature militaire.
La presse en parle :
Les Fiches du Cinéma par Gilles Tourman
C’est beau, édifiant, tonique.

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« Il était une fois Michel Legrand » : un voyage musical intime et universel

Jeudi 28 novembre à 19h | Tropiques-Atrium Salle Frantz Fanon
Le film « Il était une fois Michel Legrand » plonge au cœur de l’univers du célèbre compositeur, entre portraits biographiques et moments inédits capturés durant les deux dernières années de sa vie. Derrière la caméra, un réalisateur dont la vie elle-même semble étrangement liée à celle de Michel Legrand. Cette œuvre n’est pas qu’un simple hommage, mais une exploration intime de l’homme et de l’artiste.

Une fascination née dans l’enfance
Le réalisateur raconte que son histoire avec Michel Legrand commence bien avant leur rencontre. Dès son enfance, la musique du compositeur s’immisce dans sa vie : de la bande originale de L’Affaire Thomas Crown que ses parents écoutaient à Il était une fois l’espace, une série animée qu’il adorait. Plus tard, la découverte de Yentl le bouleverse définitivement, le marquant comme l’un des chefs-d’œuvre de la musique de film.

Des années après, il tente d’approcher le compositeur, mais c’est seulement en 2017, à Cannes, que leur rencontre se concrétise. À partir de là, débute une collaboration singulière, parfois difficile, mais riche d’échanges et de créations.

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« Saravah », un docu de Pierre Barouh

Mardi 26 novembre à 19h Salle Frantz Fanon Tropiques-Atrium
De Pierre Barouh
Avec Pierre Barouh, Maria Bethânia, Baden Powell | 10 juillet 2024 en salle | 1h 00min | Documentaire
Synopsis
Tout public
Hiver 1969. Pierre Barouh retrouve son ami Baden Powell à Rio de Janeiro. Ensemble ils se promènent dans la baie à la rencontre des pères du Samba, João da Baiana, Pixinguinha et de leurs disciples, Maria Bethania, Paulinho da Viola, afin de témoigner de la vitalité de la culture carioca sous l’étau de la dictature militaire.
La presse en parle :
Les Fiches du Cinéma par Gilles Tourman
C’est beau, édifiant, tonique.

Cahiers du Cinéma par Thierry Méranger
Tourné à l’arrache en trois jours pour profiter de la brève disponibilité d’une micro-équipe française à Rio, et jusqu’ici montré, sans être exploité en salles, dans une version approximativement synchronisée et non sous-titrée, le documentaire aujourd’hui ressuscité est un témoignage intime et irremplaçable sur l’effervescence musicale du Brésil de 1969.

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« La théorie du boxeur », un film de Nathanaël Coste

Mercredi 27 novembre à partir de 18h au Teyat Otonom Mawon (TOM) FdF

Année de sortie : 2023
Pays : France
Production : Kamea Meah
Durée : 97 minutes
Langue(s) du film : Français

Synopsis :
Les excès du climat frappent de plus en plus durement le monde agricole. En 2022, la sécheresse crée un véritable électrochoc dans la vallée de la Drôme. Nathanaël Coste, géographe de formation, enquête chez des agriculteurs bio et conventionnels pour qui le temps de l’adaptation a déjà commencé. Sur le terrain, les approches diffèrent, qu’elles reposent sur les technologies, les stockages d’eau, la gestion des sols ou l’agroécologie.

Alors que la moitié des fermes va changer de main d’ici dix ans, le film questionne agriculteurs et chercheurs sans a priori pour repenser notre façon de produire et construire la résilience alimentaire d’un territoire.

L’avis du comité de sélection du Festival ALIMENTERRE

Ce documentaire traite de façon complète et qualitative les enjeux du dérèglement climatiques et ses conséquences. De nombreuses thématiques d’actualité sont soulevées. Des interviews de divers spécialistes exposent des points de vus variés et nuancés sur les solutions possibles.

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Chanté Nwel – Une tradition vibrante des Antilles à la France

Quelques dates ci-dessous!

— Par M’A —

Les Antilles et la Guyane françaises sont le berceau d’une tradition festive unique qui illumine les mois entre la Toussaint et Noël : le Chanté Nwel, littéralement « chanter Noël ». Cette célébration, enracinée dans l’histoire et imprégnée de diverses influences culturelles, réunit les communautés autour de cantiques de Noël traditionnels, de repas conviviaux, et de moments de partage qui transcendent les frontières géographiques.

Origines historiques : Un mélange culturel

L’histoire du Chanté Nwel remonte à l’époque de l’esclavage aux Antilles. Sous le joug du Code Noir, imposant la conversion des esclaves au catholicisme, naquit une fusion unique entre la culture africaine d’origine et les textes catholiques européens. Les cantiques de Noël, hérités des chansons populaires médiévales françaises, se sont ainsi imprégnés d’improvisations en créole, de sonorités de gwo ka et de la biguine en Guadeloupe, de la biguine, de la mazurka, en passant par le zouk et les refrains en créole qui  ajoutent une touche authentique, témoignant de l’évolution de cette tradition au fil du temps. créant un mélange harmonieux et vivant.

Événements et festivités : Une tradition dynamique

Les festivités du Chanté Nwel prennent différentes formes, de rassemblements familiaux à des événements publics plus vastes.

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L’éphéméride du 22 novembre

Le Boléro de Maurice Ravel est créé à l’Opéra de Paris le 22 novembre 1928

« Je n’ai écrit qu’un seul chef d’œuvre dans ma vie, et il n’y a pas de musique dedans » ironisait Ravel à propos de son Bolero.

Le Boléro de Maurice Ravel est une musique de ballet pour orchestre en ut majeur composée en 1928 et créée le 22 novembre de la même année à l’Opéra Garnier par sa dédicataire, la danseuse russe Ida Rubinstein. Mouvement de danse au rythme et au tempo invariables, à la mélodie uniforme et répétitive, le Boléro de Ravel tire ses seuls éléments de variation des effets d’orchestration, d’un lent crescendo et, in extremis, d’une courte modulation en mi majeur.

Cette œuvre singulière, que Ravel disait considérer comme une simple étude d’orchestration, a connu en quelques mois un succès planétaire qui en a fait son œuvre la plus célèbre et, de nos jours encore, une des pages de musique savante les plus jouées dans le monde. Mais l’immense popularité du Boléro tend à masquer l’ampleur de son originalité et les véritables desseins de son auteur.

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« Les Voix Lyriques de la Sainte-Cécile » : le programme 2024

L’événement « Les Voix Lyriques de la Sainte-Cécile » célèbre cette année son 10e anniversaire, marquant une décennie d’engagement pour démocratiser la musique classique et le chant lyrique.

Depuis sa création, cet événement incontournable a offert à plus de 15 chanteurs, ainsi qu’à 6 chorales et ensembles vocaux, l’opportunité de se produire sur scène lors de concerts exceptionnels. En dix ans, « Les Voix Lyriques de la Sainte-Cécile » ont joué un rôle crucial dans la vulgarisation du chant lyrique, en rapprochant ce genre musical exigeant du grand public. L’événement a su marier l’émotion et la puissance de la musique classique avec des moments de découverte et de sensibilisation à l’art lyrique.

Cette initiative a permis aux spectateurs de découvrir la richesse de la musique classique, tout en mettant en lumière la diversité des voix caribéennes. Les artistes, tant locaux qu’internationaux, ont captivé les audiences par leur virtuosité et leur expressivité, offrant à chaque performance une expérience inoubliable. « Les Voix Lyriques de la Sainte-Cécile » se sont également imposées comme une plateforme privilégiée pour favoriser les échanges artistiques, encourager les collaborations et soutenir l’émergence de nouveaux talents.

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« Tehachapi », un film de JR

Jeudi 21 novembre à 18h30 | Tropiques-Atrium
Genre :Documentaire | Réalisation :JR
Synopsis
Tout public
Les Etats-Unis représentent 4,2% de la population mondiale et 20% des détenus dans le monde. En octobre 2019, l’artiste JR obtient l’autorisation sans précédent d’intervenir dans l’une des prisons de haute sécurité les plus violentes de Californie : Tehachapi. Certains détenus y purgent des peines à perpétuité pour des crimes commis alors qu’ils n’étaient que mineurs. À travers son projet de fresque, JR rassemble les portraits et les histoires de ces hommes, offrant un regard différent sur le milieu carcéral et apportant un message d’espoir et de rédemption possible..
La presse en parle :
Ouest France par Pascale Vergereau
Une « évasion » spectaculaire.

Dernières Nouvelles d’Alsace par Nathalie Chifllet
Un récit visuel poignant, à la fois documentaire politique, œuvre humaniste, manifeste pour un art libérateur.

Franceinfo Culture par Jacky Bornet Artiste, JR revendique le rapport entre création et société, dans sa dimension humaine. Tehachapi retrace ce processus en marche, tout comme sa résultante.

GQ par Pablo Baron
Ce film poignant dresse le portrait de certains détenus en quête de rédemption et prouve que l’art peut changer des vies.

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Disparition de Paulo Albin, une légende de la musique antillaise

Jean-Paul Albin, plus connu sous le nom de Paulo Albin, est décédé ce mardi 19 novembre 2024 à l’âge de 78 ans, au CHU de la Martinique. Chanteur emblématique du groupe La Perfecta, il laisse derrière lui une trace indélébile dans le paysage musical antillais. Avec son timbre unique, il s’est imposé comme l’une des voix les plus marquantes de la Caraïbe, capable de s’illustrer dans une multitude de styles, du kadans au zouk, en passant par la salsa et la biguine.

Né à la fin des années 1940, il rejoint La Perfecta au début des années 1970, peu après sa formation. Ce groupe, qui a marqué une époque, a fait découvrir au public son talent vocal inimitable. Avec des titres comme « La Divinité », « Vagabond » ou « Reste avec moi », Paulo Albin a su conquérir plusieurs générations d’auditeurs, aussi bien en Martinique qu’en Guadeloupe, en Guyane et au-delà.

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Les trésors du film de Jazz – La collection Jo Milgram

Mercredi 20 novembre – 18h30 | Tropiques-Atrium Salle Frantz Fanon
1h10 – Suivi d’échanges
Ciné Club – Before Ti Tak Jazz
Synopsis :
Jo Milgram a découvert le jazz adolescent, « ébouillanté » par la voix d’Armstrong surgissant d’un phonographe aux Puces, avant de devenir l’ami de Django et de tous les musiciens de Saint Germain des Près. Grand amoureux de cette musique, il commence en 1970 à collectionner les films de jazz et, en trente ans, il constitue une des plus belles collections, unique au monde, de soixante heures d’images. A l’occasion de cette séance ciné club exceptionnelle, nous découvrirons une sélection où se côtoieront Louis Armstrong Duke Ellington, Fats Waller, Dizzy Gillespie … En présence de Josette Milgram.
En collaboration avec le Centre National de la Danse

Les trésors du film de jazz – La collection Jo Milgram

La passion pour le jazz et la danse s’incarne dans l’exceptionnelle collection de films de Jo Milgram, l’une des plus importantes au monde, dédiée à la magie des images et des rythmes qui ont façonné la culture afro-américaine du XXe siècle.

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Sur le chemin des glaces, Werner Herzog revisité par Bruno Geslin

— Par Janine Bailly—

Où Bruno Geslin inscrit ses pas dans ceux de Werner Herzog tout en nous invitant sur ses propres traces 

Pour notre plus grand plaisir, le Festival d’automne du TNB investit différents lieux de la périphérie rennaise et nous conduit hors les murs. Au théâtre de L’Aire Libre, à Saint-Jacques-de-la-Lande, on a pu voir au cours de cette première semaine un spectacle qui tient de la performance, de l’oratorio, du poème halluciné, ou encore de la recherche expérimentale unissant, en un heureux mariage texte, musique, chant et film.

Sur le chemin des glaces est la mise en espace du carnet de route que tint le cinéaste Werner Herzog lorsqu’il couvrit, du 23 novembre au 14 décembre 1974, seul et à pied, les 800 kilomètres séparant Munich de Paris, muni d’un sac à dos, d’une cape de pluie, d’une boussole, d’un carnet et de petites pinces chirurgicales permettant d’ouvrir n’importe quelle serrure. Un chemin quasi mystique puisque celui qui l’emprunta pensait, par la seule magie de son sacrifice, conjurer la mort, garder en vie sa grande amie et mentor Lotte Eisner, critique et historienne allemande, emblématique du cinéma européen du XXe siècle, et dont les jours étaient alors en danger.

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Au TNB, Léviathan, de Guillaume Poix et Lorraine de Sagazan

— par Janine Bailly —

Le théâtre, pour dire le juste et l’injuste, quand l’institution judiciaire « hérite plus qu’elle ne se construit ».

Si le genre film de procès perdure dans la création cinématographique, la justice telle qu’elle est rendue, ou telle qu’on aimerait la voir rendue dans nos sociétés, est plus rarement choisie comme objet de théâtre. Fort heureusement, Arthur Nauziciel, directeur du TNB, a inscrit au programme de son Festival d’automne la pièce Léviathan, écrite par Guillaume Poix, mise en scène par une Lorraine de Sagazan que l’on sent profondément investie dans son propos, qui nous délivre un spectacle subtil, efficace, empreint d’une grande humanité, et riche de trouvailles scénographiques et dramaturgiques, jamais gratuites ni didactiques. 

Le Léviathan est monstre marin de la Bible dans le livre de Job, mais figure de l’État pour Thomas Hobbes, d’un État dont la responsabilité première serait d’assurer la paix et la sécurité des citoyens — ce qui conduit à se poser la question des lois, du système de justice et, dans le cas de la justice répressive et punitive, des châtiments et peines infligées.

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« Coconut Head Generation », un docu d’ Alain Kassanda

23 octobre 2024 en salle | 1h 29min | Documentaire
Synopsis
Tous les jeudis un groupe d’étudiants de l’université d’Ibadan, la plus ancienne du Nigeria, organise un ciné-club, transformant un petit amphithéâtre en une agora politique où s’affine le regard et s’élabore une parole critique.
La presse en parle :
Cahiers du Cinéma par Romain Lefebvre
Coconut Head Generation donne à voir comme rarement quelle peut être la fonction du cinéma : non pas une évasion de la réalité, mais le moyen d’en élaborer une compréhension commune et émancipatrice par des va-et-vient entre les images, les paroles et la société.

Le Monde par Cl. F.
Ce documentaire possède l’élégance de plans silencieux, respirations ou signaux d’alertes adressés au spectateur.

Libération par Didier Péron
L’effet que produit le film tient sans doute à la violente disjonction entre le brio et l’intensité des intervenants et le sentiment de délaissement ou de décadence de la structure qui est censé les porter.

Télérama par Cécile Marchand Ménard

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« Traces », « Un Petit déjeuner »

— Par Selim Lander—

Les vendredis se suivent à l’Atrium et ne se ressemblent pas. Salle à peu près vide le 8 novembre 2024 pour entendre Étienne Minoungou dans un texte de Felwine Sarr ; salle comble le 15 pour voir Aurélie Dalmat dans la pièce de François Raffenaud.

Traces Discours aux nations africaines

Felwine Sarr est un intellectuel sénégalais de haute volée, agrégé de sciences économiques à la fois par le concours français et par le concours africain (CAMES), enseignant désormais à l’Université Duke (Durham, North Carolina), musulman revendiqué, partisan inconditionnel de la restitution aux pays africains des œuvres de leur patrimoine (co-auteur du rapport remis à Emmanuel Macron en 2018), fondateur à Dakar des « Ateliers de la pensée » avec Achille Mbembe. Sa parole pèse et mérite – ne serait-ce qu’à ce titre-là – d’être entendue. Dans Traces, il porte un message universel même s’il s’adresse en priorité aux Africains. Il faut, écrit-il, « pousser l’humanité plus loin, repousser l’horizon de la lumière, désensabler l’eau vive » et, certes, qui ne souscrirait pas à un si beau programme.

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« Miséricorde » : les échos du désir et de la perte

— Par Hélène Lemoine —
Dans Miséricorde, Alain Guiraudie livre une œuvre subtile et déstabilisante, un conte macabre où se croisent le désir, la mort et la solitude, dans un décor à la fois intime et oppressant. Le film, adapté d’un segment de son roman Rabalaïre, nous plonge dans un village perdu, où les corps et les désirs s’entrelacent et se confondent, dans une tension palpable entre l’envie de posséder et la crainte de perdre.

L’histoire commence dans l’automne moite de Saint Martial, où Jérémie, boulanger trentenaire venu de Toulouse, revient pour l’enterrement de son ancien patron. Ce retour, apparemment anodin, réveille de vieilles blessures et des désirs enfouis. Hébergé par la veuve du défunt, Martine (Catherine Frot), Jérémie se retrouve au cœur d’un triangle de relations complexes. Le fils de la défunte, Vincent (Jean-Baptiste Durand), voit d’un mauvais œil la présence de son ancien ami d’enfance, qu’il soupçonne de vouloir séduire sa mère. La tension entre eux s’intensifie, accentuée par l’ombre du désir refoulé de Jérémie pour plusieurs des habitants du village.

Guiraudie s’appuie sur l’archétype du village comme espace clos et figé, où les personnages, tout en répondant à des rôles familiers – la veuve, le fils jaloux, le curé dévoué –, se singularisent par leurs jeux de désir et de possession.

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L’éphéméride du 15 novembre

Sortie dans les salles de cinéma étasuniennes  du premier film tourné avec Elvis Presley, Love Me Tender le 15 novembre 1956.

Le Cavalier du crépuscule (!) (Love Me Tender) est un film américain de genre western, réalisé en 1956 par Robert D. Webb.
Synopsis
Alors que la guerre de Sécession touche à sa fin, un groupe de soldats sudistes, attaque une trésorerie yankee et file avec le butin. Parmi eux, trois frères : Vance (Richard Egan), Ray (James Drury) et Brett (William Campbell) Reno. Au lieu de remettre l’argent à l’armée sudiste en déroute, le groupe décide de se partager le butin. Ainsi chacun rentre chez eux. Puisque la guerre était terminée au moment du vol, ils sont, sans le savoir, considérés comme des hors-la-loi. Ce trésor de guerre va attirer bien des convoitises ainsi que des revirements de situation innatendus pour la famille Reno.

À son retour Vance Reno, découvre que sa bien-aimée, Cathy (Debra Paget), s’est mariée avec son jeune frère, Clint (Elvis Presley). Ce dernier ne connaissait pas la relation qu’avait entretenue sa femme avec Vance avant son départ pour la guerre.

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« Un petit déjeuner », texte et m.e.s. François Raffenaud, jeu Aurélie Dalmat

Vendredi 15 novembre à 19h30, à Tropiques Atrium

En 2008, la comédienne martiniquaise Aurélie Dalmat commande à François Raffenaud l’écriture d’un monologue inspiré d’une  très courte pièce d’après « Before breakfast » d’Eugène O’Neill d’Eugène O’Neill. Ce sera Un Petit Déjeuner, spectacle marquant que François mettra pour la troisième fois en scène en juillet 2014 dans le cadre du Festival de Fort de France.
Dans les années 50, aux Antilles.
Un matin, au petit déjeuner, une femme prend la parole. Elle s’adresse, au soleil, au public, à l’univers et surtout à Alfred ; son homme encore couché.Elle ouvre les vannes de sa douleur, de sa rancœur et de leur histoire comme un ultime exutoire face au naufrage de leur vie⋅
Quinze ans auparavant, elle, Marie-Juliette, épousait Alfred De Clairie, le fils du béké de l’habitation d’en haut et lui donnait un fils⋅

« Un petit déjeuner » rend hommage à l’âme créole et à la femme antillaise⋅

Durée de la pièce : 1h25

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Kannari ! Ou « Moun isi, la suite… « , une comédie d’Hervé Deluge

Les 15,16 & 17 novembre au Centre Culturel Marcé, à Saint-Joseph

— Par Rodolf Étienne —

Un Vendredi sur deux chez la famille Mounici, la coutume veut que l’on mange tous ensemble. Manman, ses fils, sa fille et ses belles filles. Ce vendredi est particulier car la famille va recevoir quelques invités. Hautement professionnel pour Louis Philippe, familial pour Lyas. Trois invités étrangers au reste de la famille… Une soirée toute en tensions, attisée par la petite dernière, Léonie qui se veut rebelle et non conventionnelle. Madame Mounisi « poto mitan de la famille » risque d’avoir bien du mal à passer une soirée ou tout devient « mutation » au sein de cette famille martiniquaise. Voilà pour un aperçu de l’histoire. Hervé Deluge, le metteur-en-scène explique que c’est « le succès fulgurant du spectacle « Moun Isi », variation créole tiré de la pièce de théâtre de Bacri-Jaoui « un air de famille » qui a vu huit représentations à guichet fermé à La salle Marcé de Saint Joseph, et deux au grand Carbet du Parc floral Aimée Césaire, à Fort-de-France, soit plus de 3 000 spectateurs en un mois, l’accueil de ce spectacle et la reconnaissance du public qui le soutient, tant pour la distribution que pour les auteurs », qui lui ont donné l’envie, comme une continuité demandée par la troupe et par le public, de créer un deuxième volet de l’histoire de cette famille.

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« L’or bleu – l’or vert : les larmes d’une vallée », un film d’Anaïs Mariotti

Samedi 16 novembre à 9h30 à l’Ecolieu de Tivoli – Chemin Desbrosses la Vallée FdF
Réalisateur(s) :
Année de sortie : 2023
Pays : Chili
Production : Anaïs Mariotti
Durée : 30 minutes
Langue(s) du film : Espagnol sous-titré français

Synopsis

Dans la vallée de Petorca, au Chili, l’avocat domine un paysage devenu aride, remplaçant les cultures traditionnelles par une monoculture intensive. Cette pratique agricole, très exigeante en eau, entraîne de sévères pénuries chez les ruraux. En plus de voir leurs terres asséchées, ils vivent parfois au rythme des camions-citernes, avec un approvisionnement en eau minimal. Ce documentaire donne la parole aux paysans, premières victimes de ces politiques ultra-libérales, qui voient leur mode de vie complètement bouleversé. Il nous plonge au cœur de cette vallée, qui témoigne des nombreux conflits environnementaux chiliens, dans l’un des rares pays au monde où l’eau est privatisée.

“Ce film se positionne comme un plaidoyer en faveur d’un avenir où la sécurité alimentaire et l’accès à l’eau seraient des droits inaliénables et non des privilèges.” – Anaïs Mariotti

L’avis du comité de sélection du Festival ALIMENTERRE :

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« Le Chœur » / Fanny de Chaillé-Adami

— Par Selim Lander —

Pour une fois, c’est le théâtre et non la danse qui était l’invité d’Anjelin Preljocaj au Pavillon Noir à Aix-en-Provence. Le Chœur est le fruit du programme « Talents Adami Théâtre » qui invite chaque année un artiste, Fanny de Chaillé en l’occurrence, à produire un spectacle avec dix jeunes comédiens. Fanny de Chaillé, actuellement à la tête du Théâtre national Bordeaux Aquitaine, déclare vouloir pratiquer « un théâtre du corps [séparant] texte et mouvement pour mieux réagencer leur rencontre » : c’est un bon résumé de la pièce présentée à Aix et, sans doute, l’accent mis sur le corps dans ses spectacles n’est-il pas pour rien dans sa présence dans un lieu normalement dédié à la danse ?

Quoi qu’il en soit, la séparation texte/mouvement est sensible à la fois dans les figures mobiles (ou non comme lorsque les danseurs composent du mobilier, par exemple) et dans les prises de parole où ils se tiennent immobiles, groupés (« en chœur ») ou non. Autre principe qui a guidé la construction de la pièce et qui a dû s’imposer naturellement, compte tenu du contrat avec l’Adami, jouer à fond la logique du chœur en multipliant les morceaux en groupe et en faisant en sorte qu’aucun comédien ne se distingue trop par rapport aux autres.

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L’éphéméride du 10 novembre

Première création de l’opéra La forza del destino, de Giuseppe Verdi le 10 novembre 1862

La forza del destino est une œuvre ou un mélodrame en quatre actes, de Giuseppe Verdi, avec un livret de Francesco Maria Piave, tiré de Alvaro o la forza del destino de Ángel de Saavedra.

Genèse
En janvier 1861, Verdi répond à une demande du tsar Alexandre II de Russie, adressée par l’intermédiaire du ténor Enrico Tamberlick. Après avoir initialement envisagé un projet d’opéra sur Ruy Blas, il accepte, le 3 juin 1861, le drame de Rivas, Don Alvaro o la fuerza del sino, que lui soumet le théâtre impérial.

Le livret est confié à Francesco Maria Piave, et la partition composée entre juin et novembre 1861.

Création
En décembre 1861, Verdi se rend à Saint-Pétersbourg pour les premières répétitions. La maladie de la soprano Emma La Grua prévue pour la création du rôle de Leonora et l’impossibilité de trouver une cantatrice à la hauteur pour reprendre le rôle amènent Verdi à envisager de rompre le contrat qui exige que ses œuvres soient chantées par les artistes de son choix.

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La renaissance du cinéma Atlas : un nouveau souffle pour le patrimoine culturel des Anses-d’Arlet

Depuis sa fermeture en 2013, le cinéma Atlas des Anses-d’Arlet est resté en sommeil, victime de la vétusté de son bâtiment et des bouleversements du passage au numérique. Cependant, ce lieu emblématique, qui a marqué l’histoire du cinéma dans le sud de la Martinique, est sur le point de renaître. La mairie s’est engagée dans un ambitieux projet de réhabilitation, visant à redonner vie à cet espace tout en préservant son cachet d’origine.

Un bâtiment chargé d’histoire

Construit en 1903 pour accueillir la mutuelle Le Peuple, ce bâtiment n’a cessé d’évoluer avec le temps, devenant un cinéma en 1905, à l’aube de l’ère du cinéma muet. La salle a gagné en notoriété grâce à Athanase Durival, un homme dévoué qui a porté le projet pendant plus de 70 ans, cumulant les rôles de projectionniste, directeur et gestionnaire. Pendant des décennies, l’Atlas a été un pilier de la culture cinématographique dans le sud de l’île, offrant aux cinéphiles des projections régulières, avant de fermer ses portes en raison de l’usure du bâtiment et des avancées technologiques.

Aujourd’hui, les toitures du bâtiment sont largement endommagées, les infiltrations d’eau ont détérioré les planchers, et certaines zones sont au bord de l’effondrement.

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« Les maux de notre alimentation », un film de  Clément Lefer, Maud Koenig O’Carroll, Christophe Guérin

Samedi 16 novembre à 9h 30 à ‘Ecolieu de Tivoli – Chemin Desbrosses la Vallée FdF
Ce film montre que les multinationales sont responsables de nombreuses atteintes aux droits humains et à l’environnement, le plus souvent en toute impunité. Crayons à la main, Blanche Sabbah (autrice de bande dessinée, activiste féministe) et Hippocampe Fou (rappeur) témoignent des conditions de travail en Équateur, et racontent les histoires de celles et ceux qui luttent pour leurs droits.

La vision du film sera suivie d’un débat et d’une animation « banana split » autour du commerce international de la banane.

Film de l’année : Les maux de notre alimentation
Organisateur : CCFD-Terre Solidaire / ccfd06@ccfd-terresolidaire.org
Les maux de notre alimentation
Réalisateur(s) : Clément Lefer Maud Koenig O’Carroll Christophe Guérin
Année de sortie : 2023
Pays : Equateur
Production : Action Aid France Adventis
Durée : 37 minutes
Langue(s) du film : Français Espagnol sous-titré français
Synopsis
Les multinationales sont responsables de nombreuses atteintes aux droits humains et à l’environnement, le plus souvent en toute impunité. Crayons à la main, Blanche Sabbah (autrice de bande dessinée , activiste féministe) et Hippocampe Fou (rappeur) témoignent des conditions de travail en Équateur, et racontent les histoires de celles et ceux qui luttent pour leurs droits.

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