Catégorie : Arts de la scène

Manifeste pour une refondation de la politique culturelle en Pays Martinique

— Par le Collectif des professions du spectacle vivant de Martinique —
Faire confiance au pays

À l’ensemble des élu.e.s de Martinique, quel que soit leur courant politique,

Nous, professionnel.le.s du spectacle vivant, réuni.e.s le dimanche 08 décembre 2024 à Fort-de-France, nous organisons en un Collectif destiné à :
_ représenter le plus largement possible le secteur professionnel martiniquais du spectacle vivant et s’exprimer, de manière unifiée, en son nom ;
_ informer sur la situation et les enjeux du secteur professionnel du spectacle vivant en Martinique ;
_ proposer, dans un esprit de co-construction, des solutions en faveur du développement du secteur professionnel du spectacle vivant en Martinique ;
_ s’entraider, en mutualisant les ressources.

Dans le cadre de ses premiers travaux, le Collectif a étudié le volet culture du budget primitif 2025 de la Collectivité Territoriale de Martinique.

Les professionnel.le.s, qui n’ont pas été consulté.e.s en amont, dans une sage perspective de co-construction, notent que l’investissement dans la culture est exclusivement compris en termes de rénovation et de construction de bâtiments, et jamais en termes d’investissement dans la création.

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« La voyageuse », film de Hong Sang-Soo

À Madiana lundi 27 janvier à  19h
Avec Isabelle Huppert, Hye-Young Lee, Hae-hyo Kwon
Titre original Yeohaengjaui pilyo | 22 janvier 2025 en salle | 1h 30min | Drame
Synopsis
Tout public
Iris a récemment débarqué à Séoul. Pour faire face à ses difficultés financières, cette femme, qui semble venir de nulle part, enseigne le français à deux sud-coréennes avec une méthode bien à elle.
La presse en parle :
Cahiers du Cinéma par Charlotte Garson
Le flou est d’abord narratif : on ne saura jamais quel est son passé, ses attaches en France, son but dans la capitale. Plutôt que de creuser un mystère et de laisser en suspens le dévoilement d’une identité, Hong substitue le tableau au récit.

Culturopoing.com par Pierig Leray
Hong Sang-soo par ses facilitateurs (poésie et musique) nous rappelle que l’émotion est vecteur de savoir, que l’apprentissage se fait d’abord par le cœur, et que le passé ne définira jamais qui l’on est. Et comme toujours, avec brio »

Elle par Françoise Delbecq
Un film contemplatif d’une grande poésie.

L’Humanité par Samuel Gleyze-Esteban
Récompensé d’un grand prix du jury à la Berlinale, le dernier film de l’indispensable et prolifique Hong Sang-soo invite Isabelle Huppert à Séoul et creuse l’hypothèse d’un cinéma du pur instant.

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« Sélune » au festival Labadijou

–Par Selim Lander —

Sélune pour tous les noms de la terre est une œuvre de Faubert Bolivar, martiniquais d’origine haïtienne, philosophe, auteur de théâtre confirmé dont plusieurs pièces ont été couronnées par des prix. Sa pièce La Flambeau a été produite sous la forme de mini-opéra au Canada. Quant à Sélune c’est un beau texte à lire autant qu’à écouter au théâtre, un texte prenant, dur, poignant parfois tout en étant un document sur la société haïtienne, avec le chômage endémique, la corruption, et, sous-jacente, la débrouillardise (des mères surtout !) qui permet, malgré tout, de vivre ou au moins de survivre. La pièce a été écrite avant le tremblement de terre de 2010 et le déferlement des gangs. C’est donc un autre Haïti que celui d’aujourd’hui, certes mal en point mais pas totalement décomposé. Par exemple, lorsqu’un nouveau dictateur prend le pouvoir, il cherche à se concilier l’opinion en « donnant le baccalauréat au peuple », c’est-à-dire en gonflant artificiellement le taux de réussite (est-ce pour la même raison que le taux de réussite à ce même examen est si élevé en France ?)

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Labadijou : un festival itinérant en Martinique

25 & 26 janvier au Carbet | 31 janvier, 1er & 2 Février au Vauclin
— Dossier de presse —

Ce moment où le soleil se cache pour laisser place aux spectacles de la nuit…
Deux week-ends. Deux communes. Des spectacles. C’est l’histoire d’un festival itinérant partant à la rencontre de nouveaux publics.
Mylène Emica et Nelson-Rafaell Madel se rencontrent en 2003 au sein de l’option théâtre du lycée Schoelcher en Martinique. Durant plus de dix ans, leurs chemins se construisent en parallèle: Mylène est chargée de projet et développement culturel sur le festival culturel de la ville de Fort-de-France et directrice artistique de SeizeMètresCarrés une structure mettant en place des résidences artistiques ; quant à Nelson-Rafaell, il est comédien et metteur en scène de théâtre et dirige la compagnie Théâtre des Deux Saisons.
Tout au long de leurs parcours respectifs, et des projets menés, iels n’ont cessé.es de questionner le territoire Martinique à travers la Culture. Dès 2018, iels entament un échange sur la création d’un événement culturel en Martinique qui pourrait toucher des publics éloignés (dans tous les sens du terme) de la création artistique.

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« Kreyol Man La » : de la belle danse, mais…

— Par Selim Lander — Alfred Alerte est un chorégraphe d’origine martiniquaise, installé en Métropole dans un lieu nommé la Bergerie de Soffin (département de la Nièvre). Dans Kreyol Man La, il revient sur son enfance à Trenelle, en danse, en musique… et en paroles. Disons tout de suite pour lever toute ambiguïté que nous avons aimé cette pièce, tout en déplorant un mélange de genres bien superflu, même s’il est évidemment légitime qu’un créateur ait envie d’exprimer ce qu’il a sur le cœur. Et sans doute le fait que cette pièce soit créée à la Martinique après une dernière résidence sur place explique-t-il en partie ces débordements. Sans doute explique-t-il aussi l’apparition à la fin de la pièce de cinq danseuses bèlè : un geste sympathique mais le contraste entre les deux sortes de danse ne pouvait pas être à l’avantage de la seconde. En l’occurrence, l’apparition de ces cinq danseuses apparaît plutôt comme une intrusion qui vient casser l’ambiance, de même que le retour, au milieu de la pièce, du conteur créole que nous avions déjà largement entendu dans un prologue délivré au pied du plateau puis sur le plateau.

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Découvrir le métier de clown hospitalier avec Clowns Doktè

Vendredi 24 janvier à 19h à Madiana : « Sur le fil », un film de Reda Kateb +  Concert de la Fanfare Soopah Mario Brass

L’association Clowns Doktè soutient une équipe d’artistes spécialisés dans le clown en milieu de soins, en organisant leurs interventions en pédiatrie et en gériatrie. Le clown d’accompagnement est un véritable créateur de liens sociaux. À travers des rencontres uniques empreintes de jeux, de bienveillance, d’humanité et de rires, il joue un rôle essentiel auprès des patients.

La légèreté et la fantaisie qu’apporte le clown permettent aux petits patients, aux résidents, ainsi qu’à leurs familles, de s’évader des angoisses liées à la maladie ou au vieillissement. Le clown est également un allié thérapeutique, soutenant les équipes soignantes dans leur travail et aidant à dédramatiser les situations complexes et difficiles.

Dans le cadre d’une campagne solidaire, l’association martiniquaise Clowns Doktè invite le public à découvrir le métier de clown hospitalier à travers le film Sur un Fil de Reda Kateb, avec Aloïse Sauvage, Philippe Rebot et Sarah Giraudeau. Ce film est inspiré du livre Journal du Dr Girafe de Caroline Simonds (fondatrice de l’association Le Rire Médecin) et du Docteur Bernie Warren, chercheur en arts du spectacle et psychologie.

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« Sélune pour tous les noms de la terre », de Faubert Bolivar, m.e.s. de Nelson Rafael Madel

Vendredi 31 janvier à 19h : Salle de réception du CGOSH Pointe Faula Le Vauclin
« Sélune pour tous les noms de la terre » est un monologue fort et poignant écrit par Faubert Bolivar, un poète, écrivain, dramaturge et comédien haïtien, lauréat du prix décerné par l’association guadeloupéenne Textes en paroles. Ce texte est un tourbillon d’émotions où se mêlent la passion, le chagrin, l’espoir et la révolte.

L’histoire met en scène Sélune, une jeune femme pleine de rêves, mais aussi de souffrances et de doutes. Assise dans une petite chambre modeste, elle tente de rédiger une lettre de motivation pour répondre à une offre d’emploi qu’elle a trouvée dans un journal local. Alors qu’elle s’emploie à cette tâche, des souvenirs du passé remontent à la surface : son enfance en Haïti, ses parents, son amour, mais aussi ses blessures profondes et les injustices qu’elle a subies. Ces réminiscences viennent bouleverser son esprit et son processus d’écriture.

Sélune, confrontée à la dureté de la vie, cherche désespérément un emploi pour subvenir à ses besoins et faire face aux obligations liées à la maladie de sa mère.

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« 2046 », un film de Wong Kar-Wai

Mardi 22 janvier à 19h | Madiana | ★★★★ |
Avec Tony Leung Chiu-Wai, Gong Li, Takuya Kimura
Date de reprise 18 décembre 2024 | 20 octobre 2004 en salle | 2h 09min | Drame
Synopsis :
Revenu de Singapour grâce à une mystérieuse bienfaitrice, Chow Mo Wan a pris une chambre à l’Oriental Hôtel, à Hong Kong, où il tente de rédiger un récit de science-fiction baptisé 2046. Dès qu’il peut se le permettre, il multiplie banquets et conquêtes. Après avoir revu une ancienne maîtresse, Lulu, il se lie avec une autre femme, Bai Ling, avec qui il entretient une relation torride, amoureuse et…tarifée, tout en aidant la fille de son propriétaire Wang Jing Wen à reconquérir son amant japonais. Avec celle-ci, il tente d’écrire des romans d’aventures mais ne parvient pas, malgré tout, à oublier Su Li Zhen…
La presse en parle :
Aden par La rédaction
Splendide, 2046 est d’une magnificence visuelle qui a peu d’équivalence dans le cinéma d’aujourd’hui. Tout y est conçu selon une pensée d’artiste, et d’artiste qui voit dans le cinéma un art de l’espace et du temps.

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L’éphéméride du 20 janvier

Sortie, du film expérimental Le Sang d’un poète, réalisé par Jean Cocteau le 20 janvier 1932

Film de Jean Cocteau · 55 min · 19 janvier 1932 (France)
Genres : Muet, Expérimental, Fantastique, Drame
Casting (acteurs principaux) :
Enrique Rivero, Elizabeth Lee Miller, Pauline Carton, Odette Talazac, Jean Desbordes, Fernand Dichamps, Lucien Jager, Feral Benga
Pays d’origine : France

Casting complet et fiche technique

Synopsis :

Sur l’injonction d’une statue douée de vie, un poète plonge dans un grand miroir et découvre, de l’autre côté, un monde étrange et fascinant.

Le film se décompose en quatre parties :

Première partie
Une cheminée d’usine s’apprête à tomber. Durant ce temps, dans la chambre d’un poète, une statue sans bras s’anime brusquement. Cette dernière l’invite à plonger dans un miroir et de découvrir un autre monde. Des lieux et des personnages étranges s’offrent à lui : un couloir d’hôtel borgne, une fumerie d’opium, une chambre où l’on donne une leçon de vol à une jeune fille, un hermaphrodite, etc. Le poète s’arrache à ses fascinations malsaines et non sans mal regagne sa chambre.

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« Je suis toujours là », un film de Walter Salles

Du 19 au 23 janvier à 14h30 & 18h à Madiana
Avec Fernanda Torres, Fernanda Montenegro, Selton Mello
Genre :Drame, Thriller | 2h 15min | ★★★★ |
Synopsis
Tout public
Rio, 1971, sous la dictature militaire. La grande maison des Paiva, près de la plage, est un havre de vie, de paroles partagées, de jeux, de rencontres. Jusqu’au jour où des hommes du régime viennent arrêter Rubens, le père de famille, qui disparait sans laisser de traces. Sa femme Eunice et ses cinq enfants mèneront alors un combat acharné pour la recherche de la vérité…
La presse en parle !
Dernières Nouvelles d’Alsace par Nathalie Chifflet
Un film droit et humain, politique évidemment, sur un régime criminel. Une œuvre magistrale contre l’oubli.

Filmsactu par Olivier Portnoi
Magnifique et bouleversant.

L’Humanité par Michaël Mélinard
Walter Salles signe un drame et un thriller politique monumental et bouleversant.

La Tribune Dimanche par Aurélien Cabrol
Pour décrire cette page noire de l’histoire du Brésil, Walter Salles choisit de mêler chronique intime et récit collectif, destins individuels et aspects politiques. Le tout avec une redoutable efficacité narrative, sans que jamais l’émotion trop facile ne prenne le pas sur la description glaçante d’un pays sous dictature.

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« Que demande le Peuple ? « , texte d’Olivier Ernest Jean-Marie, m.e.s. Élie Pennont

Les samedis 25 janvier & 1er février 2025 à 16h au T.O.M.
Chères spectatrices, chers spectateurs, nous sommes au regret d ‘annuler la représentation de « Que demande le peuple ? » de ce samedi 12 octobre au TOM.
Le climat social et l’instauration d’un couvre-feu à compter de ce jeudi 10 octobre de 21h à 5h sur l’ensemble du territoire de la Martinique nous conduisent à cette regrettable décision qui nous affecte autant que vous.
Nous nous faisions une joie de vous rencontrer.
Mé sa ki pou fet ka fet lè i pou fet … si i pou fet.
La situation actuelle ne nous permet pas d’avoir de visibilité pour vous fixer une nouvelle date de rendez-vous.
Restez à l’écoute. Nous reviendrons très vite vers vous pour vous communiquer une date de reprogrammation.
Bon courage à vous en ces moments difficiles et à très bientôt
Fos
Olivier JEAN-MARIE

[Théâtre] A la demande générale du public, nous programmons « Que demande le Peuple ?  » au Lamentin ce samedi 12 octobre 2024 – 19 h au Téyat Otonom Mawon

L’action se déroule entre la Martinique et la France hexagonale durant l’entre-deux-tours de l’élection présidentielle de 2032.

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L’éphéméride du 19 janvier

Sortie en salle du film « Nèg Maron » le 19 janvier 2005

De Jean-Claude Barny
Avec Admiral T, D. Daly, Stomy Bugsy
Nationalité français
Synopsis :
Au coeur des petites Antilles, au début des années 2 000, dans un quartier populaire où se côtoient des personnages chaleureux, hauts en couleurs, Josua et Silex, deux jeunes amis d’enfance à la dérive, issus d’un milieu familial et social explosé, mènent une existence insouciante. Mais la violence de l’île et l’escalade de situations déroutantes vont mettre leur amitié à rude épreuve…

“Nèg maron” : Paradoxe criminel ou crime paradoxal ?

— Par Patricia Donatien-Yssa —

Le film Nèg Maron du réalisateur Jean-Claude Barny est un drame qui réunit un groupe de jeunes délinquants vivant dans un quartier populaire de la Guadeloupe, et qui s’articule autour d’un crime perpétré contre un blanc créole mafieux : Marcus. Josua et Silex, les deux complices de toujours et personnages principaux du film, se livrent à de petits cambriolages et vivent, tout comme leurs amis, « …en rupture avec le système économique et politique » 1. Enfermés dans une véritable microsociété, ils sont plongés dans un décalage et un paradoxe permanents.

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Une pièce…d’«Or» – Cendrars/Simonin

Au TAC du 16 au 18 janvier à 19h30

— Par Selim Lander —

Blaise Cendrars (La Chaux-de-Fonds 1887 – Paris 1961) dont on connaît avant tout La Prose du Tanssibarien et de la petite Jehanne de France (1913) fut non seulement poète mais également journaliste et, pour ce qui nous intéresse ici, romancier. De nationalité suisse, il s’engagea dans l’armée française en 1914, fut gravement blessé dès 1915 et amputé du bras droit.

L’Or qui date de 1925 et marque l’entrée de Cendrars dans le genre du roman rapporte l’histoire véridique d’un de ses compatriotes, Johann August Sutter (1803-1880), un aventurier au destin exceptionnel, puisque, après avoir émigré en Amérique et gagné non sans mal (via Vancouver et Honolulu) une Californie encore mexicaine et misérable, il parvint à bâtir en quelques années un empire agricole (New Helvetia), au détriment des Indiens et grâce à des ouvriers-soldats en grande partie kanak. Après la réunion de la Californie aux États-Unis, il fut nommé capitaine, puis général, tout en poursuivant ses entreprises. Véritable coup de théâtre : la ruée vers l’or, à partir de 1848, vit l’envahissement de ses terres par des bandes incontrôlables et sa ruine, ou presque.

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« Lanmè ka pran lanmè ka bay », de Sonia Marc

Samedi 18 janvier à 19h30 à Tropiques-Atrium
Tropiques-Atrium invite à découvrir *Lanmè ka pran lanmè ka bay*, une nouvelle création de la chorégraphe Sonia Marc, à ne pas manquer ce samedi à 19h30. Ce spectacle, fusion unique de danse, musique et images, plonge le public dans un univers où la mer, à la fois redoutable et généreuse, devient le fil conducteur de toute une histoire.

*Lanmè ka pran lanmè ka bay* raconte l’histoire poignante d’un pêcheur, qui après une pêche miraculeuse, disparaît en mer, laissant place à la tristesse, la désolation, mais aussi à l’espoir et à la joie. Le spectacle se déroule en deux parties : d’abord une projection filmée qui nous plonge dans des lieux patrimoniaux de la Martinique, tels que l’Anse Bellay et son cimetière d’esclaves, le mémorial de Sainte-Marie ou encore la plage de Californie, point de départ du pêcheur disparu. La première partie donne ainsi à voir non seulement la beauté des paysages martiniquais mais aussi son histoire, entre mémoire et culture vivante.

La seconde partie, sur scène, est une véritable fête des sens. Les danses traditionnelles martiniquaises, revisitées par la danseuse-chorégraphe Josiane Antourel et Sonia Marc, racontent l’histoire du pêcheur disparu et l’univers joyeux des courses de yoles.

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La mort de David Linch à 78 ans

David Lynch est décédé à l’âge de 78 ans, laissant un héritage cinématographique majeur. Le réalisateur américain, connu pour des films comme Mulholland Drive, Lost Highway et Elephant Man, a marqué le cinéma de son empreinte unique. La nouvelle de sa mort a été partagée par sa famille sur Facebook, qui a exprimé son chagrin tout en demandant du respect et de l’intimité en cette période difficile.

Lynch, né en 1946 dans le Montana, a construit une carrière qui s’étend sur plusieurs décennies, avec une dizaine de longs-métrages sortis entre 1977 et 2006. Son premier film, Eraserhead (1977), a posé les bases de son univers visuel et narratif, mêlant le surréaliste à l’horreur psychologique. Blue Velvet (1986) a consolidé sa réputation de cinéaste audacieux, explorant les aspects sombres et violents de l’Amérique sous une surface lisse et ordinaire.

L’un de ses films les plus célèbres, Sailor et Lula (1990), lui a valu la Palme d’Or au Festival de Cannes, un moment clé dans sa carrière. Mais c’est surtout avec la série Twin Peaks qu’il a marqué la télévision, en apportant une approche originale et déstabilisante à l’univers du feuilleton.

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« Le dernier repas », un film de Maryse Legagneur

Jeudi 16 janvier – 19h – Tropiques-Atrium
— Par Sarha Fauré —

Drame familial écrit et réalisé par Maryse Legagneur. Avec Gilbert Laumord, Marie-Evelyne Lessard et Mireille Metellus. Québec, 2024, 111 minutes. Présenté en primeur au Festival international du film black de Montréal le 26 septembre..

Le dernier repas, premier long métrage de la documentariste Maryse Legagneur, se distingue par sa capacité à fusionner mémoire collective et réconciliation intime. S’inspirant de témoignages poignants recueillis au fil des années auprès de survivants de la dictature des Duvalier, ce drame intergénérationnel plonge le spectateur dans les profondeurs du traumatisme laissé par un passé sanglant, tout en explorant le pouvoir guérisseur des liens familiaux.

Le film suit Reynold Célestin, un ancien prisonnier politique haïtien, qui, alors qu’il est en phase terminale d’un cancer de l’estomac à Montréal, demande à revoir sa fille, Vanessa. Loin de la réconciliation facile, cette rencontre est marquée par des non-dits et une violence intergénérationnelle qui trouve son origine dans les épreuves vécues par Reynold durant ses années de détention à la sinistre prison de Fort Dimanche. Par le biais de repas haïtiens soigneusement préparés par Vanessa et sa tante, une figure marquante de la cuisine familiale, les deux personnages commencent lentement à dénouer le silence pesant qui a régné entre eux pendant près de vingt ans.

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« L’Or », d’après Blaise Cendrars

Jeudi 16 janvier, Vendredi 17 janvier & Samedi 18 janvier à 19h30 au T.A.C.

Spectacle musical Adaptation, mise en scène et jeu Xavier Simonin

Adapté et mis en scène par Xavier Simonin, L’Or, le chef-d’œuvre de Blaise Cendrars, est un spectacle qui nous plonge dans une épopée à la fois héroïque et tragique. À travers l’histoire vraie de Johann August Sutter, un aventurier suisse devenu l’un des hommes les plus riches du monde avant de tout perdre, Cendrars nous raconte une aventure humaine d’une grande intensité, marquée par l’espoir, l’ambition et la ruine. Ce roman publié en 1925 est l’une des œuvres majeures de l’écrivain, qui abandonne ici la poésie pour se consacrer à la fiction romanesque, tout en conservant son goût pour l’aventure et les récits flamboyants.

Xavier Simonin, acteur et metteur en scène prolifique avec une carrière de plus de trente ans, a su s’emparer de ce récit épique et de ses enjeux universels. De ses premières créations comme L’Or et Les Raisins de la colère qui ont tourné dans de nombreux pays, à ses plus récentes productions comme Oreille Rouge (inspirée de l’œuvre d’Eric Chevillard), Simonin mêle avec brio théâtre classique et enjeux contemporains.

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Ciné Communes : le rendez-vous du film documentaire

Du mercredi 15 janvier au  samedi 25 janvier

Maryse Condé, La Liberté d’Ecrire
Stéphane Corréa – Bérénice Médias Corp., France Télévisions – 2024 – 52 min
L’écrivaine guadeloupéenne Maryse Condé, décédée le 2 avril 2024, a vu son œuvre ancrée dans l’histoire du colonialisme. Ce film est le voyage initiatique d’une jeune femme qui parcourt les Antilles, l’Europe, l’Afrique, à la recherche d’elle-même et qui, emportée par le vent de l’histoire, fait le douloureux apprentissage de la liberté : un voyage qui fera de Maryse Condé une immense dame de la littérature francophone.
BASSE-POINTE : Samedi 18 janvier à 17h00 à la Médiathèque
SAINT-PIERRE : Samedi 25 janvier à 19h00 à la Guinguette

Sous la Cendre, le Feu
Betty Raffaelli, Maurice Ferlet – Cinquillo Films, RANDEVU, Martinique La Ière – France Télévisions – 2024 – 52 min
Le film revient sur les mouvements sociaux de 1974… Parti des tra-vailleurs agricoles, il va finalement toucher tous les secteurs pro-fessionnels de la Martinique. Augmentation des salaires, arrêt de l’utilisation des pesticides, respect des travailleurs… la révolte va se transformer en grève générale. Elle se terminera en bain de sang avec la mort de deux manifestants.

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« My Sunshine », un film de Hiroshi Okuyama

À programmer en Martinique !
Avec Sosuke Ikematsu, Keitatsu Koshiyama, Kiara Nakanishi
Titre original Boku No Ohisama | 25 décembre 2024 en salle | 1h 30min | Drame | ★★★★ |

Synopsis
Tout public
Sur l’île d’Hokkaido, l’hiver est la saison du hockey pour les garçons. Takuya, lui, est davantage subjugué par Sakura, tout juste arrivée de Tokyo, qui répète des enchaînements de patinage artistique. Il tente maladroitement de l’imiter si bien que le coach de Sakura, touché par ses efforts, décide de les entrainer en duo en vue d’une compétition prochaine… À mesure que l’hiver avance, une harmonie s’installe entre eux malgré leurs différences. Mais les premières neiges fondent et le printemps arrive, inéluctable.

« My Sunshine » : L’éclat fragile de l’enfance

My Sunshine est le second long-métrage d’Hiroshi Okuyama, un jeune réalisateur japonais qui s’était fait remarquer en 2019 avec Jésus, une fable émouvante sur l’amitié entre un enfant et le Christ. Cette nouvelle œuvre, présentée en sélection Un Certain Regard au Festival de Cannes 2024, plonge à nouveau dans l’univers de l’enfance, mais cette fois à travers les yeux d’un garçon rêveur et bègue, Takuya.

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« Ernest Cole, photographe », un film de Raoul Peck

Mardi 14 janvier – 19h à Topiques-Atrium
Par Raoul Peck
Avec Lakeith Stanfield, Raoul Peck
Titre original Ernest Cole: Lost and Found | 25 décembre 2024 en salle | 1h 46min | Documentaire

Synopsis
Tout public
Ernest Cole, photographe sud-africain, a été le premier à exposer au monde entier les horreurs de l’apartheid. Son livre House of Bondage, publié en 1967 alors qu’il n’avait que 27 ans, l’a conduit à s’exiler à New York et en Europe pour le reste de sa vie, sans jamais retrouver ses repères. Raoul Peck raconte ses errances, ses tourments d’artiste et sa colère au quotidien, face au silence ou la complicité du monde occidental devant les horreurs du régime de l’Apartheid. Il raconte aussi comment, en 2017, 60 000 négatifs de son travail sont découverts dans le coffre d’une banque suédoise.

La presse en parle :
Les Inrockuptibles par Jean-Baptiste Morain
Le documentaire admirable et déchirant de Raoul Peck est comme le pendant tragique de son portrait de James Baldwin : un film sur un loser génial qui aurait dû devenir riche et célèbre.

CinemaTeaser par Emmanuelle Spadacenta
Ainsi, Raoul Peck raconte-t-il la grande Histoire des spoliations de l’art noir, à travers un film mystérieux et mélancolique.

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« Il suffit d’écouter les femmes », un docu de Sonia Gonzalez

Mardi 15 janvier à 21h05 sur France 2 et disponible jusqu’au 06/02/2025 sur france.tv

France Télévisions commémore les 50 ans de la promulgation de la loi Veil
Avant 1975, alors qu’aucune contraception fiable n’était véritablement entrée dans les foyers, on estime que 800 000 femmes subissaient chaque année un avortement clandestin, un délit pénal encore sévèrement réprimé. La clandestinité, c’était en fait le quotidien des femmes, des couples, des familles. Mais comment s’y prenait-on ? Combien cela coûtait-il ? Que risquait-on ? L’immense majorité des femmes, toutes marquées par leur “évènement”, n’avaient jamais osé briser le silence, jusqu’à ce que l’INA ne lance un appel à témoins pour lever enfin le voile sur ce pan immense de notre histoire. Contre toute attente, des centaines de messages téléphoniques ont déferlé : des femmes, des filles, des petites-filles, des médecins, des maris, des avocats… tous volontaires pour raconter à quoi ressemblait la vie, quand avorter était interdit.

Ces hors-la-loi, anonymes, non militants, ce sont nos mères, nos tantes, nos grand-mères…C’est aussi la grand-mère d’Ana Girardot, narratrice du film. Morte en 1968 de son avortement, Clotilde Vautier laisse deux orphelines et un veuf : Antonio Otero, un des 79 témoins du recueil de témoignages filmés par l’INA pour la postérité.

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« Sharon Stone, l’instinct de survie », un docu de Nathalie Labarthe

Dimanche 12 janvier  à 23h05 sur Arte

— Par Sabrina Solar —

Le documentaire « Sharon Stone, l’instinct de survie » (2024), réalisé par Nathalie Labarthe, retrace le parcours complexe de l’actrice Sharon Stone, en abordant ses succès, ses épreuves et son combat pour se faire une place dans un milieu cinématographique marqué par la domination masculine. D’une durée de 53 minutes, le film est narré par Julie Gayet et propose une réflexion sur la carrière et la personnalité de cette figure emblématique du cinéma.

Sharon Stone est surtout connue pour son rôle de Catherine Tramell dans *Basic Instinct* (1992), un film qui l’a propulsée au rang de sex-symbol et l’a inscrite dans l’imaginaire collectif. Toutefois, le documentaire va au-delà de cette image et explore la véritable trajectoire de l’actrice, bien plus marquée par la résilience et la détermination que par le stéréotype de la femme fatale. Issu d’un milieu modeste et violent en Pennsylvanie, Stone quitte sa ville natale pour New York, où elle enchaîne les petits boulots tout en poursuivant des études artistiques. Elle commence sa carrière en acceptant des rôles mineurs, avant de s’imposer progressivement dans l’industrie cinématographique, notamment grâce à *Casino* (1995), où elle joue aux côtés de Robert De Niro et Joe Pesci, un rôle qui marquera un tournant dans sa carrière.

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« La Place Bertin » : une comédie musicale au cœur de la Martinique d’antan

Dimanche 12 janvier à 16h au Grand Carbet

— Par Hélène Lemoine —

La comédie musicale La Place Bertin plonge les spectateurs dans l’atmosphère de la Martinique d’autrefois, à Saint-Pierre, avant l’éruption de la Montagne Pelée en 1902. Ce spectacle vibrant de couleurs et de traditions met en lumière la vie quotidienne de l’époque, avec ses personnages issus de toutes les couches sociales, des créoles aux mulâtres, en passant par les nègres et les blancs.

Le nom de la comédie fait référence à la célèbre Place Bertin de Saint-Pierre, véritable centre névralgique de la ville, où se croisaient commerçants, artisans, et promeneurs, dans une effervescence constante. C’est sur cette place que se racontaient les « milans » et autres histoires populaires, que les habitants échangeaient potins et cancans. La place, plus que tout autre lieu, symbolisait l’âme de la ville, entre légèreté et gravité.

À travers une mise en scène d’une grande richesse, signée Marie-Ange Ravin, le spectacle revisite des moments de la vie saint-pierraise, rythmés par plus de 80 chansons du répertoire martiniquais. Des airs de biguine, de mazouk et autres mélodies locales, composées par des figures comme Fernand Donatien, Loulou Boislaville, Barel Coppet ou Léona Gabriel, tissent la toile sonore de cette époque.

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« La chambre d’à côté », un film de Pedro Almodóvar

À partir de vendredi 10 janvier à Madiana
Avec Tilda Swinton, Julianne Moore, John Turturro
8 janvier 2025 en salle | 1h 47min | Comédie, Comédie dramatique, Drame |★★★★ | [ Horaires ci-après

Synopsis
Tout public
Ingrid et Martha, amies de longue date, ont débuté leur carrière au sein du même magazine. Lorsqu’Ingrid devient romancière à succès et Martha, reporter de guerre, leurs chemins se séparent. Mais des années plus tard, leurs routes se recroisent dans des circonstances troublantes…
Titre original The Room Next Door

La presse en parle :
20 Minutes par Caroline Vié
Pedro Almodóvar fait partie des cinéastes qui donnent envie d’être comédienne même si on n’a pas le moindre talent pour cela ! Sa façon de filmer les actrices témoigne de tant d’amour, voire de vénération, qu’on aimerait être devant sa caméra comme Julianne Moore et Tilda Swinton dans La Chambre d’à côté. Elles sont tout simplement merveilleuses dans ce film (…).

Bande à part par Michel Cieutat
Magistralement écrit et interprété, sobrement réalisé, le vingt-troisième film de Pedro Almodóvar est un très touchant appel à la sollicitude et, si possible, à l’empathie, caractéristiques en voie de disparition aujourd’hui.

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« Bird », un film de de Andrea Arnold

Jeudi 9 janvier à 14h à Madiana
Avec Barry Keoghan, Franz Rogowski, Nykiya Adams
1 janvier 2025 en salle | 1h 58min | Drame | ★★★★ |
Synopsis
Tout public avec avertissement
La tension constante du film et plusieurs scènes brutales dont une très réaliste de violence conjugale sont susceptibles de heurter la sensibilité d’un public non averti.
À 12 ans, Bailey vit avec son frère Hunter et son père Bug, qui les élève seul dans un squat au nord du Kent. Bug n’a pas beaucoup de temps à leur consacrer et Bailey, qui approche de la puberté, cherche de l’attention et de l’aventure ailleurs.
La presse en parle :
CinemaTeaser par Aurélien Allin
Ce saut dans le vide, de ceux qui font les meilleurs cinéastes, les moments de cinéma mémorables et les grands films indomptés, Arnold ne le fait pas seule. Ses acteurs le font aussi, sans ciller, sublimes d’implication. Et le spectateur de suivre, obligé par tant d’évidente beauté, sidéré.

Le Parisien par Renaud Baronian
Aussi lucide que bienveillante dans sa façon d’emballer son sujet avec une intrigue pleine de suspense, mais sans jamais renoncer à un esprit festif, Arnold signe une petite merveille sociale rock et fantastique, rythmée par une bande-son décapante.

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