Catégorie : Arts de la scène

Les César 2025 : triomphes, polémiques et engagements

Une célébration du cinéma français

La 50e édition des César, présidée par la légendaire Catherine Deneuve, a été marquée par une grande célébration du cinéma français, couronnant notamment Emilia Pérez de Jacques Audiard avec sept prix. Parmi ces distinctions, le film a remporté celui du meilleur film et de la meilleure réalisation, consolidant Audiard comme un habitué du palmarès. Célébré pour son audace et sa profondeur, Emilia Pérez, une comédie musicale audacieuse sur la transition de genre d’un baron de la drogue mexicain, a été la grande gagnante de la soirée. Cette œuvre a triomphé malgré la polémique entourant son actrice principale, Karla Sofia Gascon, dont des tweets racistes avaient ressurgi, ternissant un peu ses chances aux Oscars. Cependant, la salle a réagi positivement aux récompenses qui lui ont été attribuées, ce qui a prouvé que le talent prime souvent sur les polémiques.

Audiard, qui possède déjà une impressionnante collection de César, a vu son travail salué par ses pairs. L’adaptation du roman de Boris Razon a en effet conquis le jury, s’imposant dans de nombreuses catégories comme la meilleure adaptation, la meilleure musique, le meilleur son, et les meilleurs effets visuels.

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« À plein temps », un film d’Eric Gravel

Dimanche 2 mars à 21h10 sur France 2

Avec Laure Calamy, Anne Suarez, Geneviève Mnich | 16 mars 2022 en salle | 1h 25min | Drame | ★★★★ |
Synopsis
Julie se démène seule pour élever ses deux enfants à la campagne et garder son travail dans un palace parisien. Quand elle obtient enfin un entretien pour un poste correspondant à ses aspirations, une grève générale éclate, paralysant les transports. C’est tout le fragile équilibre de Julie qui vacille. Elle va alors se lancer dans une course effrénée, au risque de sombrer.
La presse en parle :
Elle par La Rédaction
Laure Calamy insuffle une énergie folle à ce très beau film réaliste et social, prenant comme un thriller.

Marianne par Olivier De Bruyn
Dans « À plein temps », du cinéaste Éric Gravel, un des meilleurs films du moment, Laure Calamy incarne, avec une énergie saisissante, une femme précarisée qui lutte pour ne pas sombrer. Un nouveau rôle majeur pour une comédienne qui aime d’abord surprendre – et dont la cote grimpe en flèche.

Voici par La Rédaction
Laure Calamy incarne à merveille ce rôle de femme forte, fragile et touchante.

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Roberta Flack, voix inoubliable de la musique américaine

Roberta Flack, née le 10 février 1937 à Black Mountain, en Caroline du Nord, est décédée le 24 février 2025 à New York, à l’âge de 88 ans, des suites de la maladie de Charcot, après plusieurs années de lutte contre cette maladie. La voix grave et intime de Roberta Flack a marqué les années 1970 et demeure une des plus puissantes de la musique américaine, ayant profondément influencé la soul, le jazz et le folk. Sa carrière, exceptionnelle tant par sa longévité que par son originalité, s’est forgée à travers des succès incontestés comme *The First Time Ever I Saw Your Face*, *Killing Me Softly with His Song*, *Feel Like Makin’ Love* et *Where Is The Love*, son célèbre duo avec Donny Hathaway.

Très jeune, Roberta Flack montre un talent exceptionnel pour la musique. Elle grandit dans un environnement baigné par la musique religieuse noire et, dès l’âge de cinq ans, commence à apprendre le piano. Brillante élève, elle poursuit des études classiques de chant et de piano tout en se distinguant par ses résultats scolaires. Après avoir intégré l’université Howard à 15 ans, elle devient la plus jeune élève de cette institution à l’époque.

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 « Ma Roots », un docu de Mark Sylver Junsunn Lo

Mercredi 26 février 2025 à 9h & 18h au Téyat Otonom Mawon

Beau Comme une Image, en coproduction avec France Télévision et Martinique la 1ère, présente le documentaire « Ma Roots », réalisé et conçu par Mark Sylver Junsunn Lo, et produit par Frédéric Tyrode Saint-Louis. Ce film de 52 minutes nous plonge dans l’histoire vivante et vibrante de la rue Perrinon, au cœur de Fort-de-France, surnommée « la rue des Rastas ». À travers des archives, des faits divers et des témoignages, « Ma Roots » nous invite à découvrir l’évolution de ce quartier populaire emblématique de la capitale martiniquaise.

Voir la bande-annonce ci-dessous

Le documentaire nous offre une immersion dans ce « huis clos à ciel ouvert », un lieu où se mêlent cultures, histoire et rencontres humaines. Le « Quartier Rasta », zone de partage, de vente, de contemplation et de tolérance, abrite une population d’origines diverses, notamment des îles anglophones et françaises des Caraïbes. Depuis plus de 50 ans, ce quartier est un véritable carrefour de cultures, d’arts, de musique, de cuisine et de traditions, où la bienveillance et l’hospitalité sont au cœur de chaque interaction.

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« Magma », un film de Cyprien Vial

À Madiana en avant-première!
Par Cyprien Vial, Nicolas Pleskof | Avec Marina Foïs, Théo Christine, Mathieu Demy | 9 mars 2025 en salle | 1h 25min | Drame

Réalisé par Cyprien Vial, Magma est un drame qui se déroule en Guadeloupe, où une équipe d’experts en vulcanologie fait face à la menace d’une éruption majeure du volcan Soufrière. Katia Reiter (Marina Foïs) dirige l’Observatoire Volcanologique de Guadeloupe depuis une dizaine d’années et prépare une mission à l’étranger. Cependant, alors qu’une éruption semble de plus en plus probable, elle doit gérer l’évacuation de la population en collaboration avec le préfet (Mathieu Demy). Aux côtés de Katia, Aimé (Théo Christine), un jeune thésard en vulcanologie, apprend le métier et se retrouve au cœur de la gestion de la crise.

Le film s’inspire d’un événement historique survenu en 1976, lorsque la Soufrière menaçait d’entrer en éruption, provoquant l’évacuation de la population du sud de la Guadeloupe. Ce film cherche à revisiter cette période difficile et à en raconter l’impact sur la vie quotidienne des habitants, tout en apportant une perspective contemporaine. Le titre Magma fait référence à l’expérience de ces évacués, surnommés « les magmas », qui ont dû quitter précipitamment leurs foyers, et au climat de tension et d’incertitude qui régnait à cette époque.

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Jerry Butler : une voix de la soul entre musique et engagement

Jerry Butler, né le 8 décembre 1939 à Sunflower, dans le Mississippi, et décédé le 20 février 2025 à Chicago, à l’âge de 85 ans, était un chanteur et auteur-compositeur de soul, célèbre pour sa carrière solo et pour avoir été l’un des membres fondateurs du groupe The Impressions. Dès son arrivée à Chicago, à l’âge de trois ans, il s’illustre dans la musique, chantant dans des chœurs d’église aux côtés de son futur collègue Curtis Mayfield. Ensemble, ils rejoignent le groupe The Roosters, qui deviendra plus tard The Impressions. Le groupe connaît un premier succès avec la chanson For Your Precious Love, un titre qui marque l’histoire de la soul.

Après avoir quitté The Impressions en 1959, Jerry Butler entame une carrière solo, et connaît plusieurs succès notables, dont He Will Break Your Heart et Only the Strong Survive. Ce dernier, produit par Kenneth Gamble et Leon Huff, fait partie de ses plus grands titres et contribue à définir le son de la soul de Philadelphie. Il enchaîne avec des albums comme The Ice Man Cometh, qui établissent sa réputation dans le genre.

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 « Mayotte, l’impossibilité d’une île », docu réalisé par Julie Peyrard

 Dimanche 23 février à 21h sur France 5

Le documentaire Mayotte, l’impossibilité d’une île, réalisé par Julie Peyrard, propose un état des lieux de la situation de l’île de Mayotte, quelques mois avant le passage du cyclone Chido, qui a frappé l’île en décembre 2024. À travers un format de journal de bord, ce film cherche à offrir une vision d’ensemble des problèmes sociaux, économiques et politiques qui affectent cette île, département français depuis 2011.

Le documentaire explore la vie quotidienne de différents habitants de Mayotte, qu’il s’agisse de jeunes vivant dans les bidonvilles, d’un instituteur blessé lors d’un braquage, d’une mère de famille sans papiers, ou encore de militants associatifs et de fonctionnaires. Ces témoignages permettent de mieux comprendre les tensions qui traversent l’île, notamment les conflits territoriaux entre quartiers, les difficultés d’accès aux services de base, et les défis liés à la présence importante de migrants comoriens, souvent en situation irrégulière.

En choisissant de donner la parole à un large éventail de personnes, le film montre la diversité des vécus et des opinions sur des sujets tels que la violence, la pauvreté, l’immigration ou la question de la nationalité.

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Journée Ciné à Tropiques-Atrium, Madiana, & au T.O.M.

Mardi 18 février | 9h | 11h | |14h | 13h30 | 19h | 20h |

À Tropiques-Atrium

Miséricorde (9h)
Comédie, Policier | 16 octobre 2024 en salle | 1h 43min |
De Alain Guiraudie | Par Alain Guiraudie
Avec Félix Kysyl, Catherine Frot, Jean-Baptiste Durand
Synopsis
Tout public avec avertissement
L’ambiance du film et son histoire sont susceptibles de troubler un jeune public.
Jérémie revient à Saint-Martial pour l’enterrement de son ancien patron boulanger. Il s’installe quelques jours chez Martine, sa veuve. Mais entre une disparition mystérieuse, un voisin menaçant et un abbé aux intentions étranges, son court séjour au village prend une tournure inattendue…
Madinin’Art en parle=>

L’histoire de Souleymane (11h)
De Boris Lojkine | Par Boris Lojkine, Delphine Agut
Avec Abou Sangaré, Alpha Oumar Sow, Nina Meurisse | 9 octobre 2024 en salle | 1h 33min | Drame
Synopsis
Tout public
Tandis qu’il pédale dans les rues de Paris pour livrer des repas, Souleymane répète son histoire. Dans deux jours, il doit passer son entretien de demande d’asile, le sésame pour obtenir des papiers. Mais Souleymane n’est pas prêt.

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« Circus Baobab »

S’envoyer dans l’air

— par Michel Herland — Variation : On pourrait voir le grand plateau d’un lointain théâtre jonché de déchets de plastique blanchâtres sous la lumière des projecteurs comme une provocation aux bozarts et puis sans doute ou peut-être ça dépend qui se dirait-on que non que les bozarts n’ont plus lieu d’être en ces temps troublés que le beau en tout état de cause n’est plus de mise qu’on se trimballe dans la laideur zones commerciales hideuses sacs d’ordure éventrés véhicules hors d’usage placidement qui rouillent routes jonchées de détritus plages prises d’assaut par le trop-plein du monde les montagnes elles-mêmes souillées plus d’espace vierge partout notre laideur s’affiche on n’ose plus se regarde plus en face tellement repoussants nous sommes obèses dès l’enfance et après ça ne s’arrange pas les cuisses qui frottent l’une contre l’autre les corps qui ridicules se dandinent les gros dégueulasses les maigres à faire peur les tordus les bancals les ridés comme vieille pomme gueules repoussantes de tortue malade les miséreux dans les vaps qui font la manche ils n’auront rien pas de pitié pour les minables tout est moche malsain ça pue notre merde qui envahit tout alors les bozarts rien à vraiment plus rien à foutre on se console devant la télé les paysages inviolés qu’ils disent moi j’y crois pas les émissions animalières les bêtes sauvages dommage que soient les dernières condamnées qu’elles sont chacun le sait une larme puis on s’en fout d’autres chats à fouetter tiens les chats j’oubliais les chats chats errants maigres à mourir animaux familiers tu parles qui tuent les derniers oiseaux et les chiens galeux qui hurlent la mort au bout de la chaîne chiens fidèles qui montrent les crocs pourrais continuer mais avez compris c’est votre monde alors les bozarts plus de saison c’est sûr et certain comme deux et deux font quatre enfin ça c’est plus trop sûr ni certain vu que les mathématiques c’est juste pour rabaisserhumilier les têtes mal faites et il en manque pas de celles-là donc les bozarts c’est fini vive les laidzarts le lézart le trash c’est ça qu’on veut on est habitué ça dépayse pas et puis pas le choix faut faire mauvaise fortune mais bon cœur comme se dit donc j’y reviens à mon théâtre le plateau couvert jonché de trucs dégueulasses en plassetique en réalité si tu regardais bien ce serait des bouteilles écrasées et si tu regardais encore mieux pas de VittelVichyEvianSaintYorreSanPéDidier des bouteilles en plassetique ultrafin où ce qu’on met l’eau pour les pauvres et d’abord c’est pas étonnant vu que ce seraient des Africains-crève-la-faim qui les auraient jetées là sauf que là me suis bien planté à voir les muscles ces gus peuvent pas crever la dalle ceux-là bouffent leur quotidien bifetèque oh putain ça impressionne je les ai comptés dix qu’ils sont tous baraqués tout pareil les deux nanas pareil bref ils ont des muscles et des bouteilles pas toutes écrasées d’autres en état à peu près vu le plassetique si fin et même d’aucunes des cabossées avec de la flotte ou du bandji dedans dedans j’y étais pas donc ces gus ou gusses de la Guinée qu’ils seraient je t’ai pas dit t’as peut-être deviné rapport au bandji avec leurs muscles bifetèqués font des trucs pas catholiques comme s’envoyer en l’air ça ça te plaît pas vrai bon ils font ça à leur mode qui pourrait te surprendre vu que c’est au propre qu’il s’y envoient dans l’air et dans des positions que t’imaginerais pas sont raffinés à leur façon enfin si t’as rien d’autre à faire tu pourrais les considérer tu en apprendrais des belles sur ces façons de s’envoler ben oui ils s’envolent vraiment ces gus et gusses tu l’aurais pas cru hein bon entre deux bagarres faut quand même pas exagérer la poésie pouètpouèt c’est d’autre temps on est trash de chez trash faut plus rêver au bon vieux temps tu me diras ce que t’en penses moi en tout fin de compte bien pesé j’aime plutôt bien les laidzarts et puisque t’as pas le choix…

Circus Baobab (acrobaties aériennes théâtralisées), Guinée.

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« 12 hommes en colère », un film de Sidney Lumet

Lundi 17 février à 20h55 sur Arte

Par Reginald Rose
Avec Henry Fonda, Martin Balsam, John Fiedler
Titre original Twelve Angry Men | 4 septembre 1957 en salle | 1h 35min | Drame, Judiciaire | Date de reprise 25 juillet 2007 |★★★★★|

Synopsis
Un jeune homme d’origine modeste est accusé du meurtre de son père et risque la peine de mort. Le jury composé de douze hommes se retire pour délibérer et procède immédiatement à un vote : onze votent coupable, or la décision doit être prise à l’unanimité. Le juré qui a voté non-coupable, sommé de se justifier, explique qu’il a un doute et que la vie d’un homme mérite quelques heures de discussion. Il s’emploie alors à les convaincre un par un.

La presse en parle :
Cahiers du Cinéma par François Truffaut !
(…) un film courageux et cependant fort, noble et pourtant intelligent, généreux et néanmoins puissant(…) N°77-décembre 1957

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« Le Monologue du gwo pwèl »

Texte Fabrice « Makandja » Théodose, m.e.s.  Patrice Le Namouric

« Tout passe
il paraît
mais pour que ça passe
il faut parler »

— par Selim Lander — Des formules qui font tilt comme celle que l’on vient de lire, il y en a plein dans cette pièce qui tient à la fois du slam, du seul en scène, du stand-up et du théâtre, bref un objet scénique que l’on n’a guère l’habitude de voir dans la salle à l’italienne, temple du théâtre d’antan, de la mairie de Fort-de-France. Sans doute cela explique-t-il pourquoi le public qui remplissait la-dite salle n’était pas tout à fait le même que celui que l’on y rencontre habituellement. Notons avant d’aller plus loin que l’aphorisme mis en exergue est une habile justification du propos de la pièce.

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« Le Sommet des dieux », un film de Patrick Imbert

Samedi 15 février à 21h sur France 4

Par Jiro Taniguchi, Magali Pouzol
Avec Lazare Herson-Macarel, Eric Herson-Macarel, Damien Boisseau | 1h 35min  Aventure, Animation, Drame | ★★★★ |

Synopsis:
A Katmandou, le reporter japonais Fukamachi croit reconnaître Habu Jôji, cet alpiniste que l’on pensait disparu depuis des années. Il semble tenir entre ses mains un appareil photo qui pourrait changer l’histoire de l’alpinisme. Et si George Mallory et Andrew Irvine étaient les premiers hommes à avoir atteint le sommet de l’Everest, le 8 juin 1924 ? Seul le petit Kodak Vest Pocket avec lequel ils devaient se photographier sur le toit du monde pourrait livrer la vérité. 70 ans plus tard, pour tenter de résoudre ce mystère, Fukamachi se lance sur les traces de Habu. Il découvre un monde de passionnés assoiffés de conquêtes impossibles et décide de l’accompagner jusqu’au voyage ultime vers le sommet des dieux.

La presse en parle :
Bande à part par Olivier Bombarda
Film d’animation, Le Sommet des dieux tient un discours éminent et profond sur le désir des hommes de surpasser la nature. Un conte philosophique esthétique, réaliste, plein de suspense, qui intéressera par-delà les aficionados des sports alpins.

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Le théâtre immersif : une nouvelle ère de l’expérience théâtrale

« Jeu face caméra » vendredi 14 février à 18h30 au Grand Carbet de FdF

Mano Nobili, formatrice en théâtre immersif et ses 18 comédiens présentent leur  travail  dans un « Jeu face caméra » ce vendredi 14 février à Fort-de-France. Mais c’est quoi le théâtre immersif?

Le théâtre immersif est une forme de représentation qui va bien au-delà du théâtre traditionnel en supprimant la séparation entre la scène et le public. Contrairement à la scène classique où le spectateur reste passif, installé dans son siège, le théâtre immersif invite chacun à s’engager activement dans l’univers de la performance. Le public devient ainsi un acteur à part entière, non plus seulement un témoin, mais un participant de l’histoire qui se déroule autour de lui.

Cette immersion peut prendre différentes formes, selon le degré d’implication des spectateurs et la manière dont les créateurs choisissent de brouiller les frontières entre fiction et réalité. L’expérience peut se déployer dans des espaces variés, allant d’un simple studio à un vaste bâtiment ou un décor spécifique, où chaque élément de l’environnement – la lumière, l’odeur, la température, et même les sons – est minutieusement conçu pour renforcer l’atmosphère de l’œuvre.

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« Il était une fois, un village de Haute-Guinée appelé Balandou »

Samedi 15 février à Tropiques Atrium, à 19h30.

Le spectacle « Il était une fois, un village de Haute-Guinée appelé « Balandou » » est une œuvre qui réunit l’acrobatie, la danse, la musique traditionnelle et contemporaine, plongée dans l’âme profonde de la culture guinéenne. Né de la collaboration entre les artistes du Circus Baobab, ce spectacle met en lumière la jeunesse de la Guinée confrontée aux réalités de la vie moderne, tout en ancrant son récit dans les traditions ancestrales du pays.

Inspiré par une ancienne légende et interprété par une troupe d’acrobates et de musiciens, ce spectacle raconte l’histoire de jeunes de Haute-Guinée attirés par le rêve d’une vie meilleure à Conakry. Mais face aux difficultés de la capitale, ils se perdent dans la délinquance et la tentation, oubliant les valeurs qui les liaient à leurs racines. Un sorcier viendra leur rappeler leur promesse, les renvoyant ainsi à leur village où ils retrouveront leur dignité à travers la danse traditionnelle des « hommes forts » et les rythmes ancestraux.

Le Circus Baobab, troupe emblématique issue du Centre National d’Art Acrobatique de Guinée, est le fruit d’une vision partagée entre les réalisateurs et artistes guinéens et français.

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« Femme ! » de Cindy Richard

— Par Selim Lander —

La Martinique a eu la primeur de Femme !, une pièce écrite et mise en scène par Cindy Richard, également présente sur le plateau avec quatre autres comédiennes. Comme le nom le laisse deviner, il s’agit d’une pièce féministe et celle-ci se développe sur deux axes : 1) les combats des femmes et leurs acquis et 2) en contrepoint, toutes les violences, toutes les injustices dont elles demeurent victimes. Vaste programme qui risque de paraître indigeste, mais ce ne fut certainement pas le cas pour le public martiniquais qui a beaucoup applaudi, pendant et après.

On ne sait jamais avec ce genre de pièce à messages si le public est heureux de se voir conforté dans ses certitudes, qu’elles lui viennent de son expérience vécue ou qu’elles correspondent à son idéologie (1), c’est-à-dire à tout ce qu’il a déjà appris et retenu de son milieu familial, de ses fréquentations, des médias, de l’école, etc., ou bien s’il est séduit par le côté spectaculaire, à moins que ce ne soit les deux à la fois.

Le critique qui, fatalement, n’en est pas à sa première pièce féministe, s’intéresse surtout à la manière dont tout cela (car la pièce vise à l’exhaustivité) peut faire théâtre.

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Un soutien inédit aux artistes français caribéens et amazoniens

Dans le cadre de sa 3e édition, le salon s’associe à La Station Culturelle, acteur majeur dans le domaine culturel en Martinique, et Rubis Mécénat, fonds de dotation pour des projets artistiques et sociaux engagés. Ensemble, et dans la continuité de leurs engagements respectifs, les trois structures lancent une bourse de soutien à la création contemporaine française caribéenne et amazonnienne, dédiée aux artistes non représentés en galerie.
La bourse permettra à un artiste vivant et travaillant sur les territoires français caribéens et amazoniens, de présenter son travail à l’occasion du salon unRepresented en avril 2025, et de bénéficier d’un programme de rencontres élaboré sur-mesure, en lien avec le développement de sa carrière artistique.
L’artiste recevra une aide à la production ainsi qu’un accompagnement professionnel et une mobilité à Paris. À l’occasion de son déplacement à Paris, et de sa participation au salon, l’artiste lauréat sera accompagné par Éline Gourgues, co-directrice de la Station Culturelle.
Dans un premier temps, plusieurs acteurs professionnels de la culture des territoires de Guadeloupe, Guyane et Martinique sélectionnent chacun 1 à 2 artistes issus de leur région.

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« Femme! » , texte & m.e.s. Cindy Richard

Mercredi 12 février à 19h30 | Tropiques-Atrium

« Femme ! » ce n’est pas une histoire. C’est l’Histoire !

Avec simplicité les cinq comédiennes dressent un bilan du combat féministe de 1793 à nos jours. Elles nous parlent de ses figures historiques… mais aussi des violences conjugales et plus généralement des violences faites aux femmes.

Pour Cindy Richard, la femme en 2024 n’est pas que victime, elle peut être actrice du changement et a encore des choses à dire et à revendiquer.

Texte, mise en scène : Cindy Richard
Avec : Varenthia Antoine, Lucile Kancel, Solange Mazeau, Florence Naprix, Cindy Richard
Crédit photos : labise.art
A partir de 13 ans

Cindy Richard

Formation / Carrière
Passionnée par la danse depuis son plus jeune âge, Cindy a débuté par la danse classique, puis la danse jazz à l’école de formation professionnelle Choréia.

Formée par des professeurs tels que Yano Iatrides, Alexandra Leblans, Bernard Estrabaut ou encore Martine Curtat-Cadet, elle obtient son Diplôme d’Etat de professeur de danse à l’école de formation professionnelle Choréia en 2014.

Par la suite, elle continue de se former en floorwork avec Katia Benbelkacem et en modern’jazz avec Julie Sicard.

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Projection-débat autour du film « Sous les feuilles »

Lundi 10 février 19h-21h30 | Tropiques-Atrium
Une soirée autour du film de Florence Lazar
Le Réseau de recherche international Mondes de la Colonialité et TransModernités (MCTM), en collaboration avec Tropiques Atrium, organise une soirée autour du film de Florence Lazar « Sous les feuilles », en présence de sa réalisatrice et de personnes actrices ou témoins pour échanger à partir des différentes perspectives offertes par ce documentaire expérimental et poétique déployé dans des traces martiniquaises inattendues.
Synopsis :
Le cyclone Dean a retourné le sol de la Martinique : un cimetière d’esclavisés a resurgi. À l’hôpital psychiatrique se formule l’idée d’associer ce dernier à une démarche curative inédite. Le film entremêle la parole des vivants, le soin des corps, l’empreinte coloniale et le récit des plantes.

Sous les feuilles / Anba Fey s’inscrit dans la continuité du travail cinématographique entrepris avec Tu crois que la terre est chose morte (2019). Ce nouveau film approfondit la relation entre le politique et le végétal, tout en s’ancrant dans un lieu particulier de la Martinique : Anse Bellay. Ce site, un cimetière d’esclavisés mis au jour par le cyclone Dean en 2007, devient le centre d’une réflexion sur la mémoire, l’histoire et les pratiques de soin.

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« Le Monologue du Gwopwel »: Un voyage au cœur des tourments masculins

Les 12,13 & 14 février au T.A.C. à 19h30
Écrit et interprété par Fabrice Makandja Théodose, Le Monologue du Gwopwel est une plongée intime dans l’univers émotionnel d’un homme confronté à la douleur d’une rupture sentimentale, le fameux « Gwopwel ». À travers ce monologue poignant, Makandja nous livre ses états d’âme, oscillant entre souffrance, dérision, et introspection, le tout entre slam et théâtre.

Aux approches de la Saint-Valentin(*), plutôt que de célébrer l’amour, l’auteur nous invite à une expérience émotionnelle bruyante mais nécessaire. Loin des conventions, Le Monologue du Gwopwel dévoile l’envers d’un monde où, souvent, l’homme antillais est privé de l’expression de ses douleurs amoureuses. « Le Gwopwel », ce terme créole qui désigne ce chagrin d’amour inconsolable, devient ici le fil conducteur d’un récit cathartique. Makandja, avec sa plume acerbe et son regard sur la réalité sociale, déconstruit ce tabou masculin à travers des mots qui résonnent avec une puissance inouïe.

À l’origine, un simple « délire » sur Facebook. Le créateur, amusé par la tendance des réseaux sociaux à exposer les plus petites facettes de la vie, s’invente alors un drame personnel.

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« La mer au loin », un film de Saïd Hamich

Dimanche 9 février à 11h, à Madiana
Avec Ayoub Gretaa, Anna Mouglalis, Grégoire Colin | 5 février 2025 en salle | 1h 57min | Drame, Romance
Synopsis
Tout public
Nour, 27 ans, a émigré clandestinement à Marseille. Avec ses amis, il vit de petits trafics et mène une vie marginale et festive… Mais sa rencontre avec Serge, un flic charismatique et imprévisible, et sa femme Noémie, va bouleverser son existence. De 1990 à 2000, Nour aime, vieillit et se raccroche à ses rêves.
La presse en parle :
Les Inrockuptibles par Ludovic Béot
Parce qu’elle est complexe et contradictoire, souvent sinueuse, l’émigration de ce jeune arrivé clandestinement en France ne sera jamais traitée comme sujet tangible, mais comme une impression, une émotion qui serre le cœur et inonde chaque image du second long métrage bouleversant de Saïd Hamich.

L’Humanité par Sophie Joubert
Ce deuxième long métrage fait ressentir la douleur de l’exil sur le temps long et dans toute sa complexité.

L’Obs par Guillaume Loison
Qu’on ne se méprenne pas : on est ici très loin d’une « Leloucherie » baignée de social, mais plutôt dans le sillage d’une chronique au long cours façon « Nous nous sommes tant aimés », vampée par ce faux solitaire de Nour qui, sans bouger d’un cil, voit son petit monde ballotté au gré du temps.

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« Opéra de Paris : Carmen (2025) », un film de François-René Martin

Dimanche 9 février à 16h à Madiana
Carmen Avec Roberto Alagna, Elina Garanca, Ildar Abdrazakov
6 février 2025 en salle | 2h 40min | Opéra
Les Chœurs, l’Orchestre de l’Opéra national de Paris dirigé par Mark Elder, accompagnent les solistes Roberto Alagna, Elina Garanca, Maria Agresta et Ildar Abdrazakov. Calixto Bieito signe une mise en scène moderne. Un casting en or pour une œuvre magistrale
Synopsis
Le brigadier Don José tombe sous le charme de Carmen, une bohémienne qu’il a laissée s’échapper alors qu’il devait l’arrêter. Après plusieurs mois passés ensemble, Carmen se lasse de son amant jaloux et s’éprend du torero Escamillo. Micaëla, partie à la recherche de Don José dont la mère est souffrante, ne parvient à pas à raisonner le soldat désormais déserteur, prêt à tout par amour pour Carmen.

— Dès les premières phrases prononcées par Carmen, qui marquent l’une des plus grandes entrées de l’histoire de l’opéra, tout est dit : « L’amour est un oiseau rebelle que nul ne peut apprivoiser. » Cette production, menée par le duo flamboyant Elīna Garanča/Roberto Alagna dans l’atmosphère incandescente conçue par Calixto Bieito, souligne la beauté authentique de la musique de Bizet.

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« Les Cœurs andalous » d’après Carole Martinez, adaptation et m.e.s. Estelle Andrea

— par Selim Lander — Décidément les romans de Carole Martinez sont faits pour le théâtre. Après Du domaine des murmures mis en scène avec succès à plusieurs reprises, c’est maintenant au tour des Roses fauves – cette fois sous un nouveau titre – par Estelle Andrea, une habituée du Théâtre Aimé Césaire où nous l’avons vue, dernièrement, comme autrice-comédienne, dans Sur les pas de Léonard de Vinci et un an plus tôt comme metteuse en scène (associée à William Mesguich) d’Une Tempête de Césaire, spectacle mémorable et succès d’autant plus méritoire qu’il réunissait un grand nombre de comédiens amateurs mais qui surent se montrer à la hauteur de l’enjeu.

Le roman Les Roses fauves part d’une ancienne coutume espagnole. Avant de mourir, les femmes brodaient un coussin rempli de billets où elles enterraient leurs secrets. Naturellement, ces coussins légués à la fille aînée ne devaient en aucun cas être décousus, à moins d’un grand malheur. Mais, bien sûr, le tabou est brisé dans le roman, faute de quoi il n’y aurait rien à raconter ! La dernière de ces femmes, la sixième dans la lignée, celle qui lève le pot aux roses, a donc hérité de cinq coussins de ses ascendantes maternelles, soit ses mère, grand-mère, bi- tri- et quadrisaïeule.

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 » Mon gateau préféré », un film de Maryam Moghadam & Behtash Sanaeeha

Samedi 8 février à 18h | Tropiques-Atrium
Avec Lili Farhadpour, Esmaeel Mehrabi, Mansoore Ilkhani
Titre original Keyke mahboobe man | 5 février 2025 en salle | 1h 36min | Comédie dramatique, Drame, Romance

Synopsis :
Tout public
Après avoir perdu son mari et sa fille, Mahin, 70 ans, vit une vie solitaire à Téhéran. La première partie du film est consacrée à montrer sa solitude. Mais un jour, elle décide de rejoindre ses amis pour le thé de l’après-midi et trouve une nouvelle étincelle dans son cœur. Elle rencontre quelqu’un qui lui fait se sentir à nouveau vivante, et la soirée se transforme en surprises et en souvenirs imprévisibles.

La presse en parle :
Bande à part par Isabelle Danel
Cette tragicomédie réussit ce prodige d’être un geste politique et un moment suspendu.

La Tribune Dimanche par Aurélien Cabrol
Rarement on aura filmé les premiers instants d’une rencontre amoureuse avec autant de pudeur et de malice partagées.

Les Echos par Olivier De Bruyn
Une merveille malicieuse et politique.

Marianne par Olivier De Bruyn
Vous doutiez de la capacité des réalisateurs iraniens de s’approprier (et de détourner) les codes de la comédie romantique ?

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« Les Feux sauvages », un film de Jia Zhangke

Vendredi 7 février & Mardi 11 février à 19h00 à Madiana
Avec : Zhao Tao, Zhubin Li, Jianlin Pan
Genre : Drame | 1h 51min

Synopsis
Tout public
Chine début des années 2000.
Qiaoqiao et Bin vivent une histoire d’amour passionnée mais fragile. Quand Bin disparaît pour tenter sa chance dans une autre province, Qiaoqiao décide de partir à sa recherche.
En suivant le destin amoureux de son héroïne de toujours, Jia Zhang-ke nous livre une épopée filmique inédite qui traverse tous ses films et 25 ans d’histoire d’un pays en pleine mutation.

La presse en parle :
Les Inrockuptibles par Marilou Duponchel
Quelque chose d’une plénitude abstraite émane des « Feux sauvages », une radicalité généreuse, foudroyante d’inventivité.

Ouest France par Thomas Baurez
La mise en scène de Jia Zhangke n’affirme rien, cherche toujours à saisir l’indicible. Un regard, une hésitation, une reconnaissance, un mot ont le pouvoir de tout bousculer.

Abus de Ciné par Amande Dionne
Une histoire dans laquelle on s’enfonce comme dans un rêve, celui auquel on ne comprend tout d’abord rien avant d’en décoder le sens profond.

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Debout pour la culture ! Debout pour le service public !

Pourquoi cette pétition est importante

Lancée par DEBOUT POUR LA CULTURE

Alors que partout en France, dans les salles de spectacles, les artistes appellent le public à se « mettre debout pour la Culture », afin de protester contre les coupes budgétaires drastiques des financements publics de l’État et des collectivités, un ensemble de 40 000 professionnels de la Culture, issus de toutes les disciplines (spectacle vivant, cinéma, littérature, musique, arts plastiques, etc.), rejoint par des citoyennes et citoyens de tous horizons professionnels, lance aujourd’hui la pétition « Debout pour la Culture ! Debout pour le service public ».

DEBOUT POUR LA CULTURE ! DEBOUT POUR LE SERVICE PUBLIC !

Les coupes budgétaires de l’Etat et des collectivités plongent le service public de l’art et de la culture dans une situation alarmante.

Chaque fois qu’une coupe budgétaire de 20.000 euros est annoncée, c’est l’équivalent d’un emploi permanent dans une structure culturelle ou d’un emploi artistique, technique ou administratif intermittent, qui est menacé de disparition.

A chaque perte d’emploi, c’est l’accès à l’art et à la culture qui recule pour toute la population française, dans les villes, dans les villages ruraux, dans les banlieues.

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