Catégorie : Arts de la scène

Le Comte de Bouderbala

Mardi 15 avril au Grand Carbet du Parc Aimé Césaire, Fort-de-France

Sami Ameziane, plus connu sous le nom de scène Le Comte de Bouderbala, présentera son spectacle Le Comte de Bouderbala 3 le mardi 15 avril au Grand Carbet du Parc Aimé Césaire à Fort-de-France. Derrière ce pseudonyme volontairement décalé – un faux titre de noblesse emprunté avec ironie – se cache un artiste au parcours atypique, passé du monde du sport à celui de la scène.

Ancien basketteur, il s’est tourné vers l’humour il y a plus de dix ans, d’abord en foulant les scènes du Jamel Comedy Club, puis en se produisant sur les « open mics » de New York. De ces différentes expériences, il a tiré un style mêlant stand-up, sketchs, improvisation et narration. Le Comte de Bouderbala 3 est son troisième spectacle. Il s’inscrit dans la continuité des précédents, tout en prenant un virage plus personnel. Il y aborde notamment la paternité, la diversité des modèles familiaux, son rapport au cinéma, ainsi que les figures médiatiques contemporaines.

Le propos reste ancré dans l’actualité, mais sans esprit de provocation gratuite.

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Rembob’Ina : Aretha Franklin, Reine de la soul

Dimanche 13 avril à 21h sur Arte
Rembobina met à l’honneur Aretha Franklin, l’une des grandes voix afro-américaines de la 2ème moitié du XXème siècle, icône du combat pour les droits civiques et icône féministe, choisie par Barack Obama pour chanter à son investiture.
L’occasion de redécouvrir des archives rares à la télévision :
– Festival de jazz d’Antibes Juan-les Pins en 1970 : Aretha Franklin n’a pas trente ans mais elle est déjà une star internationale. Elle y interprète ses plus grands tubes comme Respect ou Doctor Feelgood, ainsi que des reprises de Satisfaction et Eleanor Rigby.
– Concert à l’Olympia en 1971 : Capté par les caméras de Pop 2, on y retrouve une partie de son répertoire de Juan-les-Pins, avec un accompagnement d’orchestre très différent.
– Le théâtre de l’Empire en 1977 : C’est une des rares apparitions d’Aretha Franklin à la télévision française, pour l’émission de Jacques Martin Ces messieurs nous disent, où elle interprète une chanson de George Benson The greatest love of all qu’elle n’a jamais gravée sur disque.

Enfin, focus sur Pulsations, une émission méconnue diffusée par l’ORTF à la fin des années 60, portée sur la soul et le Rhythm’n blues, qui a inspiré le show mythique américain Soul Train.

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  Une île et son cinéma – Fémi, Festival de Guadeloupe

Un ouvrage de Felly Sédécias
Résumé :
Dans cet ouvrage l’auteure raconte vingt cinq ans de rencontres avec les stars de divers pays du monde, venus nous visiter dans notre archipel : la Guadeloupe.
Ce festival, débuté en 1992, consacré au  cinéma d’auteur, fut, chaque année, le seul lieu où les réalisateurs et les écrivains de la diaspora, de la Caraïbe et de pays étrangers venaient montrer leurs œuvres filmiques ou littéraires aux guadeloupéens.
En 2025, jetons un regard sur la progression réalisée de ces cinéastes.Auteur : Felly Sédécias
Felly Sédécias est née à Pointe-à-Pitre en Guadeloupe.
Elle commence sa carrière professionnelle à Paris. Elle assure différentes fonctions en France : Secrétaire administrative, Attachée de Presse. En Guadeloupe : Institutrice, Formatrice au centre Attitudes Institut des Abymes.
Elle a été Directrice du Ciné Théâtre du Lamentin de 2004 à 2012. Puis, Fondatrice et Déléguée Générale du FEMI
« Festival Régional & International du Cinéma de Guadeloupe » de 1992 à 2019, soit vingt-cinq éditions.
Parallèlement, elle s’est investie dans la formation aux techniques d’écriture de scénario et de prises de vues, mais aussi des séminaires et cycles de formation dans le domaine des relations humaines.

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Paille – A.O.P. en concert à Tropiques-Atrium

Samedi 12 avril à 19h30

— Par Sarha Fauré —

Ce samedi 12 avril 2024, l’artiste martiniquais Paille se produira à l’Atrium à l’occasion d’un concert marquant ses vingt ans de carrière. Un événement qu’il aborde avec recul, préférant voir dans cette date une opportunité de relancer la dynamique du live, plutôt qu’une célébration formelle. « Ce concert est surtout un prétexte pour retrouver mes musiciens et travailler à nouveau ensemble », explique-t-il.

Après un an sans jouer en groupe, les répétitions se déroulent depuis plusieurs jours en résidence, avec un programme dense : remise en route des morceaux phares de son répertoire et intégration de titres plus récents issus de son dernier EP. Le concert, d’une durée estimée à 2h10, privilégiera la cohérence artistique à la multiplication d’interventions extérieures. Les invités seront donc peu nombreux, en raison de contraintes logistiques et de choix scéniques assumés.

Connu pour sa présence scénique plus que pour sa visibilité numérique, Paille revendique une certaine distance avec les codes actuels de la communication sur les réseaux sociaux. Il mise sur l’authenticité et la qualité de l’expérience live, ce qui, selon lui, explique la fidélité de son public.

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Bilan d’un printemps théâtral à la Martinique

Daniely Francisque, Léonora Miano, José Jernidier, Dorcy Rugamba, José Alpha

— par Selim Lander — Du 31 mars au 11 avril 2025, les spectateurs martiniquais ont pu assister dans le cadre du festival Ceiba à cinq spectacles rangés sous l’étiquette « théâtre ». Après une soirée dans la ville de Saint-Esprit, les autres « pièces » ont toutes été présentées à Fort-de-France dans le bâtiment de la Scène nationale, Tropiques-Atrium, certaines d’entre elles également décentralisées « en commune ».

Avant d’examiner chacune des pièces, dans l’ordre où elles ont été représentées, on ne peut que constater qu’elles forment un ensemble à la fois monochrome et monotone (1). Monochrome comme leurs interprètes et monotone dans la mesure où elles ressortissent d’une idéologie décoloniale, revendiquée chez Léonora Miano, mais sous-jacente chez les autres qui soulèvent à un moment ou à un autre, ne serait-ce que sur le ton de la comédie, les inconvénients d’être une personne « racisée » dans un Occident dominé par les Blancs. Seul Dorcy Rugamba fait exception, certainement pas par hasard car c’est un Africain désillusionné qui parle des Africains.

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Violences systémiques dans les milieux artistiques : un rapport choc pour un changement en profondeur

— Par Sabrina Solar —

Le rapport de la commission d’enquête sur les violences dans les milieux artistiques, publié le 9 avril 2025, met en lumière une réalité accablante : des abus systématiques et persistants au sein des secteurs du cinéma, de l’audiovisuel, du spectacle vivant, de la mode et de la publicité. Cette enquête, présidée par Sandrine Rousseau, a permis de recueillir de nombreux témoignages et d’analyser les mécanismes profonds qui permettent à ces violences de perdurer. Le rapport final, rédigé par Erwan Balanant, dresse un état des lieux alarmant et propose 86 recommandations destinées à changer en profondeur ce milieu longtemps marqué par l’omerta et l’impunité.

Une culture de la violence systématique et une omerta persistante

L’enquête a mis en évidence un phénomène généralisé de violences sexistes et sexuelles, ainsi que de harcèlements, qui s’enracinent dans une culture patriarcale et sexiste propre au monde de la création artistique.

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Jean-Claude Montredon (1949–2025)

Percussionniste et batteur martiniquais

Jean-Claude Montredon est né le 23 septembre 1949 à Fort-de-France, en Martinique. Il grandit rue de la Batterie, dans un environnement familial où la musique occupe une place centrale. Sa mère, Clotilde, l’encourage dans cette voie, lui offrant notamment un poste à galène qu’il assemble lui-même. C’est grâce à cet appareil qu’il capte les ondes de Voice of America et découvre le jazz — une révélation qui influencera durablement son orientation musicale.

Dès l’âge de 12 ans, il se consacre aux percussions, explorant d’abord les congas, les bongos puis les timbales. Parallèlement, il pratique l’aïkido, discipline au sein de laquelle il fait la connaissance du chanteur Francisco. Ce dernier le met en contact avec plusieurs figures majeures de la musique martiniquaise, dont Henri Guédon, Eugène Mona et Léon Sainte-Rose. Ces rencontres fondatrices lui permettent de s’insérer dans un réseau d’artistes affirmés et d’acquérir une solide formation sur le terrain.

En 1967, une étape décisive est franchie lorsqu’il rejoint l’orchestre de Marius Cultier, pianiste et compositeur influent. Cultier le pousse à délaisser les percussions pour la batterie, malgré le fait qu’il soit gaucher.

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« Manuela et le boxeur », texte & m.e.s. J.José Alpha

Mercredi 9 Avril – 19h30 à Tropiques-Atrium

Par la Cie Téatlari – Théâtre de l’histoire des cultures créoles
Le récit de la tragédie qui marque l’histoire du grand boxeur martiniquais François Pavilla (1937-1968), triple champion de France de boxe des poids welters et super welters de 1964 à 1968, est pour la première fois, porté à la scène théâtrale par son épouse Manuela Pavilla née Graça (1931-2009).
C’est à partir des témoignages des ses proches et partenaires, du Club Spirit of Pavilla des Terres Sainville, des archives de la presse locale et nationale et de la Fédération Française de boxe (palmarès) que J. José Alpha va se nourrir pour créer une biographie romancée de la vie du champion de boxe .lequel tire sa révérence 10 ans après la naissance de la Vème République Française
Distribution : Gladys Arnaud / Eric Bonnegrace / Laurent.Troudard Texte et mise en scène : J. José Alpha (2023)

Lire aussi : « Manuela et le boxeur »: un vrai théâtre populaire!

François Pavilla, né le 10 octobre 1937 à Fort-de-France en Martinique, est une figure marquante de la boxe française.

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« Pepe » :l’exil d’un hippopotame, une allégorie de l’histoire et de la violence

Jeudi 10 avril – 14h | Madiana

— Par Sarha Fauré —

Nelson Carlo de Los Santos Arias, né en 1985 en République dominicaine, signe avec « Pepe », son quatrième long-métrage, une œuvre aussi déconcertante qu’hypnotique, qui lui a valu l’Ours d’argent du meilleur réalisateur à la Berlinale 2024. Ce film, centré sur un hippopotame échappé du zoo privé de Pablo Escobar, est autre chose  qu’une simple histoire animalière ou un fait divers étonnant. À la manière de Miguel Gomes ou de Radu Jude, de Los Santos Arias transforme un incident insolite en une réflexion poignante sur l’histoire, l’exil et les violences humaines.

« Pepe » raconte l’incroyable épopée de cet hippopotame, l’un des trois introduits clandestinement par Escobar en 1981 dans son parc animalier. Après la mort du narcotrafiquant, ses animaux sont abandonnés, et Pepe, suite à une défaite dans un combat territorial, fuit en 2009 avant de trouver une fin tragique, abattu par des militaires. Mais au-delà de cette trajectoire singulière, le film prend une ampleur beaucoup plus large, s’aventurant dans des territoires complexes de l’histoire coloniale et des migrations.

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« Hewa Rwanda. Lettre aux absents » de Dorcy Rugamba

Jeudi 10 avril à 19h Médiathèque Alfred-Melon-Degra au Saint-Esprit

Avec Dorcy Rugamba & Majnum

Le texte Hewa Rwanda. Lettre aux absents de Dorcy Rugamba est une œuvre profondément marquée par le génocide des Tutsi en 1994 et par la quête de reconstruction qui en découle. À travers ce livre, Dorcy Rugamba explore sa douleur personnelle et collective, tout en cherchant à redonner une voix aux absents, en particulier à ses proches massacrés lors du génocide. L’œuvre, qui fait écho à une lettre adressée à ses défunts, est une réflexion intime sur la perte, le deuil, mais aussi sur l’importance de la mémoire dans le processus de survie et de réconciliation.

Dans Hewa Rwanda, Dorcy Rugamba retourne pour la première fois à Kigali en 1996, après avoir échappé au génocide en passant par le Burundi. La maison de son enfance, autrefois pleine de vie, est désormais vide, marquée par la disparition de ses parents et de plusieurs de ses frères et sœurs. Ce vide, ce retour dans l’absence, nourrit la réflexion de l’auteur sur la dépossession, la perte d’une langue, d’un foyer, et d’une identité.

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« Être noir à l’Opéra », un docu de Virginie Plaut

Mardi 8 avril, à partir de 19 heures Centre culturel, rue Joinville Saint-Prix. Rivière-Salée
Dans le sillage de deux artistes noirs, le danseur étoile Guillaume Diop et la contrebassiste Sulivan Loiseau, une saison dans un Opéra de Paris qui s’ouvre timidement à la diversité. Un film intimiste, qui laisse place à la danse et aux questionnements.

Le 11 mars 2023, Guillaume Diop est nommé danseur étoile à l’issue d’une représentation de Giselle à Séoul. Une première pour l’Opéra de Paris qui n’avait jamais accordé ce titre à un homme noir. Pour ce jeune métis, la pression est double. Il doit tenir à la fois son rang de soliste et celui de symbole. Lui qui a manqué de “rôle modèle” durant sa jeunesse a conscience d’incarner un espoir pour beaucoup d’enfants issus de la diversité. “Je reçois plein de messages. Je suis fier de représenter cela mais cela me fait peur aussi. Je viens d’avoir 23 ans. Il faut déjà que je me connaisse avant de pouvoir représenter les autres”, analyse-t-il. Coauteur en 2020 avec d’autres danseurs d’un manifeste explosif sur la discrimination raciale à l’Opéra de Paris, Guillaume Diop accepte ce rôle qu’il n’a pas choisi sans cacher ses doutes et le sentiment d’illégitimité qui l’assaille parfois.

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« Fanon » : un réalisateur face à l’intelligence de son spectateur

Impressions à vif sur le film Fanon de Jean-Claude Barny

— Par Jean-Durosier Desrivières —

Alors que la France et l’Algérie jouent à corde raide leurs relations diplomatiques en ces jours sombres d’un monde en compote, voilà que Fanon, le penseur anticolonialiste pro-algérien, surgit sur grand écran. Et je l’ai vu, Fanon. Je l’ai vu en avant-première. Je patientais en salle 8 pour ma séance, tandis qu’en salle 10, la plus grande du cinéma Madiana en Martinique, la diffusion d’une autre séance avait déjà débuté. Deux salles donc, pleines toutes les deux, pour un avant-goût de ce biografilm qui devrait marquer sans doute autant d’esprits que de cœurs. Déshabitué de voir, depuis quelque temps, une telle affluence dans une salle de cinéma du pays, j’étais donc très attentif à la nature du public : une belle mosaïque d’êtres vivants à travers laquelle la jeunesse se taillait une place de choix. Que ces têtes présentes aient lu Fanon ou non, qu’elles aient lu d’autres esprits parlant de lui ou non, ce n’est pas l’essentiel ici. L’essentiel ? Ce public face à l’affiche du film de Jean-Claude Barny à l’écran, impatient de découvrir l’intrigue.

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« Manuela et le boxeur »: un vrai théâtre populaire!

Mercredi 9 avril – 19h30 Tropiques-Atrium

— Par M’A —

Reprise d’un article paru le 20/07:2024 à l’occasion du Festival Culturel de Fort-de-France

C’est dans la rue qui porte son nom, dans le centre culturel qui porte son nom, que l’avant-première de la toute première pièce de théâtre évoquant sa vie a été jouée et saluée par un tonnerre d’applaudissements grandement mérités.

J. José Alpha s’est livré à un long travail d’enquête, multipliant les entretiens avec les proches, relisant les articles de presse locale, française et étrangère, exhumant les archives de la Bibliothèque Schoelcher et les documents de la Fédération Française de Boxe (BoxTime) pour nous proposer « Manuella et le boxeur », « Drame d’inspiration tragique » à propos de la vie de François Pavilla. Un travail d’historien et de sociologue qui restitue avec justesse le climat et les contradictions sociétales dans lesquelles s’est construite la phénoménale carrière du boxeur martiniquais. Arrivé en métropole dans les années 1950, il fait partie de cette génération de migrants venus d’outre-mer à qui l’État, préfigurant le BUMIDOM, promettait opportunité et vie meilleure. Cependant, ils ont souvent dû lutter contre l’exil et la misère, l’ostracisme et le racisme.

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« Deux sœurs », un film de Mike Leigh

Mardi 15 avril à 19h30 Tropiques-Atrium

Par Mike Leigh
Avec Marianne Jean-Baptiste, David Webber, Michele Austin
Titre original Hard Truths | 2 avril 2025 en salle | 1h 37min | Comédie, Drame ||
Synopsis
Tout public
Pansy est rongée par la douleur physique et mentale et son rapport au monde ne passe que la par colère et la confrontation. Son mari Curtley ne sait plus comment la gérer, tandis que son fils Moses vit dans son propre monde. Seule sa sœur, Chantal, la comprend et peut l’aider.
La presse en parle :
Bande à part par Isabelle Danel
Une femme en colère. Une famille autour d’elle. Et le regard de Mike Leigh, aussi acéré que tendre, pour un grand film douloureux, mais sublime.

Dernières Nouvelles d’Alsace par Nathalie Chifflet
Mike Leigh est, encore et toujours, un immense cinéaste. Un observateur implacable de la condition humaine, qui sait, avec dignité et acuité, transformer la douleur en grand cinéma.

Franceinfo Culture par Laurence Houot
Le résultat est frappant, comme si le réalisateur pétrissait le matériau humain, à la fois son sujet et son outil de travail, pour en sculpter les replis les plus intimes.

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« Toute la beauté et le sang versé », un film de Laura Poitras

Samedi 5 avril à 17h 30 Tropiques-Atrium
Lion d’or du meilleur film 2022
Etats-Unis – 2023 – 1h 57
Documentaire
De : Laura Poitras
Titre original : All The Beauty And The Bloodshed

Synopsis:
Nan Goldin a révolutionné l’art de la photographie et réinventé la notion du genre et les définitions de la normalité. Immense artiste, Nan Goldin est aussi une activiste infatigable, qui, depuis des années, se bat contre la famille Sackler, responsable de la crise des opiacés aux États Unis et dans le monde. Toute la beauté et le sang versé nous mène au cœur de ses combats artistiques et politiques, mus par l’amitié, l’humanisme et l’émotion.

La presse en parle:
Le Parisien par La Rédaction
Cet affrontement à la David contre Goliath va progressivement porter ses fruits : une belle histoire, doublée de celle, fascinante, de l’une des plus grandes artistes vivantes…

Le Point par Florence Colombani
Neuf ans après l’événement « Citizenfour », la documentariste revient avec un film splendide autour de Nan Goldin.

Les Fiches du Cinéma par Michael Ghennam
Un Lion d’or notable et mérité pour Laura Poitras, qui livre un grand documentaire, à la fois politique et intime.

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 » Fanon », un film de Jean-Claude Barny

À Madiana
| Par Philippe Bernard, Jean-Claude Barny
Avec Alexandre Bouyer, Déborah François, Stanislas Merhar | 2 avril 2025 en salle | 2h 13min | Biopic |
Synopsis
Tout public
Frantz Fanon, un psychiatre français originaire de la Martinique vient d’être nommé chef de service à l’hôpital psychiatrique de Blida en Algérie. Ses méthodes contrastent avec celles des autres médecins dans un contexte de colonisation.
Un biopic au cœur de la guerre d’Algérie où se livre un combat au nom de l’Humanité.

La presse en parle :
Franceinfo Culture par Falila Gbadamassi
Le biopic que consacre Jean-Claude Barny, s’impose comme un film essentiel. Pas seulement parce qu’il s’intéresse au grand intellectuel et militant Frantz Fanon mais parce qu’il s’attache aux ressorts intimes de ses combats et engagements.

Les Fiches du Cinéma par Gilles Tourman
Un biopic édifiant et passionnant, envisagé comme une authentique tragédie.

So Film par Pierre Charpilloz
Avec Fanon, Jean-Claude Barny, connu pour ses films sur la communauté antillaise (Nèg Maron et Le Gang des Antillais), répare enfin cette injustice : Fanon a tout du grand biopic, avec musique orchestrale, reconstitution impressionnante et casting de choix (Déborah François, Olivier Gourmet mais aussi la révélation Alexandre Bouyer dans le rôle éponyme).

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De rockstar à tueur : l’affaire Cantat sous un nouveau jour

— Par Sarha Fauré —

De rockstar à tueur : le cas Cantat est une série-documentaire saisissante qui plonge dans l’histoire complexe et tragique de Bertrand Cantat, le chanteur du groupe mythique Noir Désir, et de l’affaire qui a bouleversé la France : la mort de l’actrice Marie Trintignant. Réalisée par Anne-Sophie Jahn, Zoé de Bussierre, Karine Dusfour et Nicolas Lartigue, cette mini-série en trois épisodes de 40 minutes, disponible depuis le 27 mars 2025 sur Netflix, explore l’évolution de cette affaire au fil des années et le traitement médiatique qui en a été fait. Elle interroge non seulement les circonstances de la mort de Trintignant, mais aussi les mécanismes sociaux et médiatiques qui ont permis à Bertrand Cantat de rester une figure admirée pendant longtemps, malgré sa responsabilité dans cette tragédie.

L’histoire tragique de Marie Trintignant et Bertrand Cantat

Le 26 juillet 2003, dans un hôtel à Vilnius, en Lituanie, Marie Trintignant est rouée de coups par son compagnon, Bertrand Cantat. Dix-neuf coups violents qui la plongent dans le coma, et six jours plus tard, elle succombe à ses blessures.

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« Hors normes », un film d’Olivier Nakache & Eric Tolédano

Mercredi 2 avril à 18h30 Centre Culturel de Coridon FdF (Gratuit)
Avec Vincent Cassel, Reda Kateb, Hélène Vincent | 23 octobre 2019 en salle | 1h 55min | Comédie
Synopsis
Bruno et Malik sont les responsables respectifs de La Voix des Justes et de L’Escale, deux associations qui œuvrent depuis vingt ans dans le monde des enfants et adolescents autistes qu’ils aident de leur mieux. Ils forment également des jeunes issus de quartiers difficiles pour encadrer ces cas « complexes » que les structures médicales refusent. L’association de Bruno est cependant dans le viseur de l’Inspection générale des affaires sociales qui lui reproche d’employer du personnel non diplômé.
Bruno s’est notamment fixé comme objectif l’insertion professionnelle de Joseph, un jeune autiste passionné par les machines à laver, mais qui a régulièrement des problèmes avec les agents de la RATP et la SNCF, car il ne peut s’empêcher d’actionner le bouton d’arrêt d’urgence du métro. Il réussit à lui trouver un stage en entreprise, mais le chef d’entreprise ne peut pas le garder en raison de son attitude trop familière avec Brigitte, une des employées de l’atelier.

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« Ce qu’il faut dire », texte Léonora Miano, m.e.s. Catherine Vrignaud Cohen

Mardi 1er avril – 19h30 – Tropiques-Atrium

« Ce qu’il faut dire » est une œuvre de Léonora Miano, mise en scène par Catherine Vrignaud Cohen, qui interroge les rapports entre l’Occident et l’Afrique à travers une écriture percutante et sans compromis. La pièce se compose de trois tableaux, chacun explorant des facettes différentes des relations humaines, de l’histoire coloniale et de la quête identitaire. Loin des discours lissés et des prétentions à l’objectivité, le texte se caractérise par sa brutalité et sa poésie, deux registres qui se mêlent pour provoquer une réflexion intime et collective sur les injustices et les héritages du colonialisme.

La première partie, intitulée « La question blanche », s’attaque frontalement aux structures raciales établies par l’Occident, en évoquant la classification des couleurs de peau et l’inversion des rapports de domination dans la repentance occidentale. La seconde, « Le fond des choses », nous plonge dans l’histoire de la colonisation et de l’immigration, en mettant en lumière les paradoxes et les ambiguïtés des rapports entre l’Afrique et l’Europe, à la fois dans le passé et dans les enjeux contemporains.

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« Papa aux Antilles », un film documentaire d’Anne-Gaelle Brault

Disponible jusqu’au 29 juillet 2027 !

Le documentaire « Papa aux Antilles », réalisé par Anne-Gaëlle Brault, explore la question complexe et souvent taboue de la paternité en Martinique, offrant un regard intime et profond sur le rôle du père dans la société antillaise. Disponible en streaming jusqu’au 29 juillet 2027, ce programme de 52 minutes, accessible à tous, interroge les héritages historiques, sociaux et culturels qui façonnent la place du père dans les familles des Antilles.

À travers des témoignages poignants d’hommes et de femmes martiniquais de différentes générations, le film se penche sur l’absence paternelle et les effets de cette dynamique dans la société actuelle. Le rapport du Sénat de 2023 révèle qu’en Martinique, plus de la moitié des familles sont monoparentales, un chiffre trois fois plus élevé qu’en métropole. Deux tiers des naissances ne sont pas reconnues par les pères, et une large majorité des chefs de famille sont des femmes, mettant en lumière l’ampleur de ce phénomène.

« Papa aux Antilles » ne se contente pas de dresser un constat, mais invite à comprendre les raisons de cette absence, en remontant aux racines de l’histoire antillaise.

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« Les Révoltés du Monde », édition 2025

Du 3 au 12 avril 2025

Le Festival International du Film Documentaire de Martinique “Les Révoltés du Monde” vous invite, pour sa 9e édition qui aura lieu du 3 au 12 avril 2025  avec une sélection de 14 films inédits, à partager des moments de découverte et de réflexion autour d’initiatives citoyennes, de mouvements sociaux ou de luttes politiques en faveur de la liberté, de l’égalité et de la justice.

Le Festival sera l’occasion de croiser des portraits individuels, des groupes sociaux et des périodes de lutte qui montrent la circulation des résistances
dans l’espace et le temps. Aux origines, l’esclavage nous ouvre ainsi un nouveau chemin explorant la mémoire de la traite et de l’émancipation. Le combat pour la liberté et l’égalité a également été porté de manière plus radicale par Malcolm X aux Etats-Unis ou par MK, l’armée secrète de Mandela en Afrique du Sud, avec en arrière-plan une Afrique – Point chaud de la Guerre froide . Nouvelle-Calédonie : l’invraisemblable verdict donne une certaine profondeur à l’actualité du mouvement d’indépendance kanak en revenant sur le procès de l’assassinat d’indépendantistes kanaks en 1984.

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Deux belles et bonnes soirées de danse

— Par Selim Lander —

Les soirées des vendredi et samedi 28 et 29 mars 2025 à l’Atrium de Fort-de-France étaient consacrées à la danse et, hasard ou pas, une danse exclusivement masculine. Deux pièces originales et fortes qui laissent une impression durable.

Corpos

En ouverture de cette mini session de danse, c’est la salle Frantz Fanon qui a accueilli la première pièce, création franco-brésilienne, plus exactement guadeloupéo-brésilienne puisque se sont associés deux chorégraphes, l’un de Guadeloupe, Hubert Petit-Phar, l’autre du Brésil, Augusto Soledade, aux côtés desquels on ne saurait manquer de mentionner le créateur musique, Anthony Rouchier, car si la musique est inséparable de la danse, la bande son est apparue ici remarquablement adaptée au propos des chorégraphes.

Corpos (« les corps » en bon français) est divisée en deux grandes parties séparées par un intermède, en principe silencieux sauf quand les danseurs se mettent à parler ou à chanter. À ce propos, le photographe installé au centre du deuxième rang était-il autorisé à prendre des centaines de photos avec un appareil particulièrement bruyant et qui devenait insupportable dans un vaste rayon autour de lui lorsque cessait la musique ?

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Dérives à partir de « Corpos » & « Full Moon »

Dans « L’Éthique », Spinoza énonce une affirmation provocatrice : « Personne n’a encore jamais dit que peut un corps ». Cette phrase, bien que déstabilisante et apparemment iconoclaste, s’inscrit au cœur de sa pensée philosophique et en marque un des fondements essentiels. En défiant les conceptions traditionnelles de la philosophie antérieure, Spinoza nous invite à réexaminer notre rapport au corps et à la manière dont nous le définissons. Au lieu de considérer le corps comme un simple objet matériel, il soutient que l’essence du corps ne réside pas dans sa forme ou sa composition, mais dans ses capacités à agir et à subir. Autrement dit, un corps existe et se définit par ce qu’il peut produire comme actions et ce qu’il peut recevoir comme effets. Cette perspective change radicalement notre manière de concevoir le corps et de le comprendre en tant que processus vivant et dynamique.

Interroger ce que peut un corps, c’est donc questionner les limites et les frontières de cette puissance. Un corps, selon Spinoza, n’est pas un objet passif qui subit sans fin des influences extérieures, mais un acteur dans un monde qui agit, réagit, et interagit.

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Nouveaux Regards Film Festival 2025

Du 2 au 6 avril  en Guadeloupe

Le Nouveaux Regards Film Festival, créé en 2015, met en avant la diversité et la richesse du cinéma caribéen et international. Le festival considère l’image comme un moyen de raconter des histoires, d’interroger le passé, d’éclairer le présent et d’imaginer l’avenir.

Le cinéma est un patrimoine culturel qui traverse les époques et les frontières. Il appartient à ceux qui le créent, mais aussi à ceux qui le regardent, le partagent et s’en inspirent. La diffusion de films est une action culturelle importante, accessible à tous, qu’il s’agisse d’apprendre, de se divertir, de comprendre ou de vivre ensemble. C’est un engagement que nous poursuivons chaque année.

Grâce à la collaboration des équipes, des partenaires publics et privés, des professionnels, des bénévoles et des spectateurs, le festival continue d’être un événement culturel majeur, centré sur la découverte et le partage. Cette édition 2025 se déroule dans des lieux emblématiques : le Mémorial ACTe à Pointe-à-Pitre, où le festival est né, et le Palais de la Culture Félix Proto des Abymes, où il se tient également chaque année.

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« Full Moon », une création de Joseph Nadj

Samedi 29 mars à 19h 30 à Tropiques-Atrium
Après Omma en 2021, le chorégraphe revient avec Full Moon, une nouvelle exploration de la danse, cette fois-ci en lien avec l’univers du jazz noir américain.

La pièce rassemble huit danseurs originaires de différents pays africains (Mali, Sénégal, Côte d’Ivoire, Burkina Faso, Congo Brazzaville), dont sept avaient déjà participé à Omma. Le travail de Josef Nadj s’appuie sur leurs mémoires collectives et leurs traditions corporelles, tout en les orientant vers une réflexion sur l’histoire du jazz, particulièrement celle de la fin des années 1950 aux années 1980, période marquée par les mouvements d’émancipation des Afro-Américains. Le spectacle fait ainsi écho à des figures importantes du free jazz comme Charles Mingus, Cecil Taylor et Anthony Braxton.

Dans cette création, le chorégraphe explore également la notion de marionnette, un élément récurrent dans son œuvre. La marionnette, comme le masque, symbolise la frontière entre le vivant et l’inanimé, et renvoie à l’idée que la création, par nature, n’est jamais parfaite, mais toujours en mouvement.

Full Moon propose une réflexion sur les racines culturelles, la danse, et la musique, dans une forme qui mêle les influences africaines et l’esprit du jazz, tout en étant nourrie de l’improvisation et de la liberté qui caractérisent ce genre musical.

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