Catégorie : Arts Plastiques

« Exils » La créativité, une histoire de cortex

— Par Christian Antourel —

« Toute création artistique est le fruit d’un enchaînement complexe de mécanismes neuronaux qui mettent en jeux plusieurs régions du cerveau » où l’art a ses raisons que la raison ignore.

L’œuvre va ainsi d’un figuratif trébuchant à une abstraction grandissante.

Elle aspire à une connivence implicite, à une soumission « acceptée. » Sa peinture révèle le souvenir d’un autrefois permanent, comme une nostalgie sourde qui ne la quitte pas, qu’elle ne désire pas quitter. Attendre est sa quête

Contre ses trop pesantes images de mélancolies, elle substitue ici impérieusement de claires légèretés comme seuls le savent les douloureux secrets. Ces « invertueuses » sont les actrices d’une pièce évoluant dans un décor voilé et effervescent qu’un Alka-seltzer impatient révèle le temps d’une représentation où paradoxalement, « l’intime s’unit au lointain »

Les œuvres campent dans un espace sans âge, ne tuent que le temps et se délectent, de ne jouer aucun rôle. Elles miment peut-être secrètement le désir carnivore de vouloir reprendre l’offrande déposée une nuit sans lune dans « Les inséparables. »

La tempête, s’est apaisée.

→   Lire Plus

Les desseins d’un équilibriste

Exposition collective du 19 mai au 30 août 2022 au Créole Arts Café

Par Dégé —

Elle est décidément prolixe et variée la petite galerie « Créole Arts Café » en face de la poste de Saint-Pierre. Cette fois TRIPLE REGARD* expose, de retour sur sa terre natale, Ghislaine Marceau au pinceau traditionnel (la senne) ; Jehann Pognon connue pour son expression artistique contemporaine (l’oiseau au croton) ; et c’est l’étrange forme colorée de l’affiche, œuvre de Sylviane Fédronic, qui retiendra notre attention.

Est-ce un Envol ou un Plongeon ? D’un extra-terrestre ou d’un arlequin ? Un body painting ? Un écorché résilient ? L’image radiologique des humeurs d’un funambule fort émotif…

De fait, l’artiste intitule son tableau « Sur un fil ». C’est bien cela : toujours entre la vie et la mort, la Joie et le désespoir, un être à la recherche de son équilibre, de son chemin, sa voie, sa voix… Épreuve longue, douloureuse qui s’exprime aussi, avec une palette comparable (pourtant plus sage et structurée), dans un arbre généalogico-philosophique « La Part du Colibri ».

→   Lire Plus

Photos Passion de Pascale Mariotte : Mouette Atricille

Native de Madagascar j’ai sûrement dès lors, attrapé le virus de la curiosité, celui de la découverte, une espèce de germe qui instille de manière douce et obsédante, outre le virus du voyage celui d’un amour inconditionnel pour la nature et ses hôtes.

Enfant je m’imaginais contribuant à la beauté du monde et rêvais de savanes africaines, de vastes étendues désertiques peuplées d’une faune dense et sauvage. Émerveillée par une nature qui réinvente en permanence ses paysages, je me projetais dans un univers où l’animal vivait en parfaite harmonie dans son environnement, sans avoir aucune conscience de sa disparition progressive et de sa déliquescence. Adolescente je collectionnais les anciens appareils photos à soufflet Kodak et Agfa dont j’aimais à imaginer le rôle dans les albums de famille de mes grands-parents, des photos dentelées en noir et blanc, un peu jaunies par le temps aux formats surannés.

Au fur et à mesure de mon apprentissage d’Humaine ma conscience est apparue, s’est insinuée dans les profondeurs de mon être, s’est affirmée avec l’évidence d’un possible rôle à jouer dans la découverte de merveilles.

→   Lire Plus

Roman Liška expose du 3 juin au 15 juillet 2022

« Return to Innocence » à l’espace d’art contemporain 14N 61W Place de l’Enregistrement  F-de-F.

caryl* ivrisse-crochemar & [creative renegades society.] ont le plaisir d”acceuillir pour la deuxième fois à l’espace d’art contem­porain 14N 61W, l’artiste allemand Roman Liška. Le peintre Roman Liška aux origines tchèques et sud-africaines, est né à Hambourg (DE) et a étudié à Goldsmiths University ofLondon et au Royal College of Art (UK). Il vit à Berlin et travaille comme artiste associé à la chaire de peinture expérimentale et de dessin de Jana Gunstheimer à la faculté des Beaux Arts – Bauhaus Universitat, Weimar (DE).Pour sa deuxième exposition individuelle, l’artiste présente une série de peintures de large format, intitulée “Return to Inno­cence”.
Une très bonne image
En fait, le titre de ce texte devrait probablement être le même que celui de l’exposition : Return to Innocence. Cela fait référence à la chanson pop Return to Innocence du groupe allemand Enigma des années 90, dont le son fait partie du genre New Age ou World Beat. C’est le type de chanson que les compagnies aériennes aimaient jouer avant le décollage ou après l’atterrissage,un peu comme la chanson Adiemus de Karl Jenkins, ou quelque chose d’Enya.

→   Lire Plus

Hello les Stationautes ! Un mois de Juin chargé 

Une exposition, une table-ronde des visites guidées et des ateliers créatifs  à la Station Culturelle !!

Exposition

Eclosion:Fasciné par le monde du vivant et ses problématiques ; les productions de Kévin Jérémie alias JKing sont composées de formes organiques et poétiques faisant référence à ses sujets favoris. Il a donc envahi la salle d’exposition de la Station Culturelle en couvrant les murs de son univers afin que les visiteurs partent à la découverte des créatures, réelles et chimériques qui peuplent cet imaginaire.

Kévin Jéremie travaille sur l’anthropocène et la nature dans un soucis de sensibilisation à l’écologie et à la préservation des ressources et de la biodiversité. Sa réflexion artistique est donc influencée par la science, les curiosités mais également par la poésie de la nature.

Cette diversité protéiforme grandi et s’épanoui: c’est ainsi que, de la plus petite particule à l’existence la plus longue, dans les cieux les plus vides et les eaux les plus sombre une éclosion de vie apparaît et se déploie.

Vernissage

→   Lire Plus

Au commencement était… le dessin !

Exposition « Dessiner » jusqu’au samedi 4 juin 2022
—Par Christian Antourel —

Depuis le Paléolithique, l’homme ou la femme n’a pas fait qu’imprimer sa paume à l’ocre rouge, il a laissé la trace de sa main sur les parois des grottes et abris sous roche faisant son contour d’un trait de fusain noir de charbon préparé exactement dans ce but. Où en sommes-nous en ce début de l’art préhistorique ?
Dessin et dessiner, deux appellations bien futiles lorsque l’on sait que « le dessin est une technique de représentation visuelle sur un support plat. Le terme « dessin » désigne à la fois l’action de dessiner, l’ouvrage qui en résulte, et la forme d’un objet quelconque ». Ainsi ces deux titres distincts ne le sont pas et restent deux reflets du même sujet, présentant une invariance d’échelle, et de viscosités identiques, c’est-à-dire dont le résultat révèle la même beauté fractale que des flocons de neige.
Puis vinrent d’autres curiosités et découvertes, et ce n’est pas une étoile ou un arbre qui en est le sujet, mais bien un animal avec un dos, une tête, des membres.

→   Lire Plus

Mário Macilau & Éric Androa Mindre Kolo exposent

Du 21 mai au 22 juin 2022

La deuxième édition du OFF de Dapper, organisée dans le cadre de la Biennale de Dakar 2022, se situe dans la continuité des actions menées par la fondation sur l’île de Gorée (Sénégal).
Dapper invite deux artistes à investir l’espace public :

Mário Macilau interroge l’histoire de son pays, le Mozambique, à travers ses photographies.

Éric Androa Mindre Kolo (République démocratique du Congo), en résidence au Sénégal, construit une installation où les cultures se rencontrent.
Curatrice : Christiane Falgayrettes-Leveau

L’Afrique est composée de pays aux réalités très différentes. Aussi, entre l’espoir des uns animés par le désir de participer à l’émergence de sociétés nouvelles, plus justes, les désillusions des autres ou la préoccupation de ceux qui luttent pour assurer leur quotidien, construire une vie meilleure est souvent un vrai défi.
Se projeter dans l’avenir passe avant tout par un ancrage dans le monde d’aujourd’hui sans cesse en transformation et en même temps par la nécessité de penser un futur même s’il est aléatoire et lointain.
Cette thématique qui suppose que le devenir des individus, des peuples, est marqué par leur histoire collective fait écho au travail de Mário Macilau et d’Éric Androa Mindre Kolo dont l’art est au service de leur engagement.

→   Lire Plus

Machu Picchu et les trésors du Pérou du 16 avril au 4 septembre 2022

3000 ans de civilisations précolombiennes, jusqu’au mystère du Machu Picchu.
Une exposition exceptionnelle retraçant les 3 000 ans de civilisations Précolombiennes, jusqu’au mystère du Machu Picchu.
Plus de 190 pièces originales d’un des plus grands musées péruviens, réunies pour la première fois, dont certaines jamais sorties du Pérou.
Exposition accessible 7 jours sur 7 de 10h à 17h30.
Découvrez une exposition exceptionnelle retraçant les 3 000 ans de civilisations Précolombiennes, jusqu’au mystère du Machu Picchu.
Chefs d’œuvre et objets symboliques, plus de 190 pièces originales d’un des plus grands musées péruviens, réunis pour la première fois, dont certains jamais sorties du Pérou.
L’une des collections d’or les plus impressionnantes jamais exposée.
L’exposition sera accessible 7 jours sur 7 de 10h00 à 17h30.
À partir d’une mise en scène surprenante et immersive, plongez dans l’environnement enchanteur des Incas héritiers des civilisations de l’ancien Pérou.
L’Expérience proposera aussi la toute première expédition du Machu Picchu en réalité virtuelle.
Machu Picchu et les trésors du Pérou, l’Exposition événement, à partir du 16 avril 2022 à la Cité de l’Architecture et du patrimoine – Palais de Chaillot à Paris.

→   Lire Plus

Exposition « Dessiner » : tout un art!

Au Centre d’Activités de Bellevue jusqu’au 4 juin 2022
— Par Marie Gauthier —

« Il se peut que le dessin soit la plus obsédante tentation de l’esprit… Le monde visible est un excitant perpétuel : tout réveille ou nourrit l’instinct de s’approprier la figure ou le modelé de la chose que construit le regard ».

Paul Valéry

Dans l’art contemporain, le dessin a pris une place nouvelle en se libérant des contraintes traditionnelles. Il est devenu un art à part entière.

Du l’italien disegno, qui signifie à la fois « dessin » et « dessein », lui-même une altération du latin designare (représenter), le dessin figure un concept, ou bien représente le réel observé ou imaginé. Traditionnellement, il se faisait sur un support papier ou carton, souvent de faible dimension. De la Renaissance au xixsiècle, l’apprentissage du dessin nécessitait l’acquisition d’une technique rigoureuse basée sur l’observation de modèles vivants ou de moulages de l’Antiquité gréco-romaine. Selon le principe de l’Académie, pour exceller en tant que peintre, il fallait d’abord se montrer bon dessinateur. Le processus créatif passait par les dessins préparatoires en vue de la réalisation d’une œuvre en devenir, plus grande et aboutie, que ce soit en peinture, en sculpture ou en architecture.

→   Lire Plus

« Pharaons des deux terres » au Louvre: un pan méconnu de l’Antiquité africaine

Paris – Statues monumentales en granit sombre, cartes et profusion de hiéroglyphes et écritures sur les murs… Pour sa grande exposition du printemps, le musée du Louvre s’attaque à un pan méconnu de l’Antiquité africaine: la reconquête de l’Egypte par les rois de Napata.

Loin de l’or et du faste habituellement associés aux pharaons, elle raconte, à partir de mercredi, comment au VIIIe siècle avant J-C, après la dynastie des Ramsès, des souverains du royaume de Kouch, au coeur du Soudan actuel, ont reconquis la vallée du Nil et réunifié « les deux terres« : l’Egypte et leur royaume, tout imprégné de l’art, de l’idéologie et de la religion pharaoniques. 

Statues en granit du dieu Amon sous la forme d’un bélier protégeant Aménophis III, de sphinx et de déesses, amulettes et objets rares en bronze provenant des collections du Louvre et d’autres grands musées du monde sont présentés tout au long d’un parcours chronologique.  

Plusieurs sont issus des fouilles archéologiques des dernières années dans la région. 

Ce parcours, également dédié aux expéditions des pionniers de l’archéologie dans la région, est chargé de repères historiques et géographiques. 

→   Lire Plus

«  Altitud’Attitud » : Catherine Le Moal expose au Créole Arts Café

— Par Christian Antourel —

Catherine Le Moal, égrène les scènes de son théâtre intérieur, mine de rien, à sa guise, sans hâte, et sans en avoir l’air. Elle respire la poésie, comme l’air, elle ne retient du temps qui passe, que ce qui justement ne passe pas. Elle distille ses morceaux d’éternité, peintures, sculptures, au gré de ses inspirations, avec la patience de celle qui sait que le rêve est beaucoup plus réel que tout ce qui existe.

Si une nostalgie diffuse parcourt ses œuvres, c’est comme pour mieux souligner la valeur de l’instant. Ses personnages jouent tour à tour leur rôle sans jamais désirer prendre le premier. En marionnettiste affectueuse et attentive, elle les promène dans des lieux intemporels, que nous ne saurions connaitre, puisqu’à l’évidence ils n’appartiennent qu’à son âme. Une atmosphère déconcertante recouvre l’ensemble de ses toiles comme un souffle de silence. Vigilante et sensible comme le papier photographique, elle sait capturer le moindre brin d’émotion qui traine, révélant ainsi des vibrations spirituelles qui volent autour d’elle telles des espoirs de paix de réconciliations, de repos et de rencontres.

→   Lire Plus

Sur la route des chefferies du Cameroun. Du visible à l’invisible.

→ 5 avril – 17 juillet 2022 – Musée du Quai Branly

Cette exposition présente l’art des chefferies établies sur les hauts plateaux des Grassfields, une région située à l’ouest du Cameroun.

Portée par l’association la Route des Chefferies, l’exposition aborde la culture des communautés et la préservation d’un patrimoine unique, historique et vivant.

Architecture monumentale, forge, perlage, sculpture sur bois, production textile et danses traditionnelles constituent un patrimoine précieusement conservé par les chefs traditionnels. Personnages quasi-divins, les chefs sont garants de la tradition et du lien entre le monde des ancêtres et celui des vivants.

L’exposition réunit ainsi plus de 270 œuvres dont la majeure partie sont conservées par les chefs et des lignages familiaux. Cette exposition s’inscrit dans un processus de sauvegarde et de valorisation du patrimoine culturel camerounais, ainsi que dans une démarche de collaboration entre le musée du quai Branly –
Jacques Chirac et l’association la Route des Chefferies.

La Route des Chefferies est un programme de développement culturel et touristique camerounais visant à amener les populations à se réapproprier leur patrimoine tout en contribuant à leur développement économique et social.

→   Lire Plus

Le Visage est une nudité habillée d’expressions.

« VISAGES » : Une Exposition du Centre d’Arts Entre Nous & Co jusqu’au 30 Avril 2022
— Par Christian Antourel —
Levinas nous apprend à faire de la philosophie non plus une somme de connaissances et de concepts bien utiles pour se diriger dans l’existence, mais une éthique un geste où l’autre nous fait exister en tant que sujet libre. Il y a dans le visage de l’autre, un ordre adressé à chacun d’entre nous. Un ordre qui ne vient d’aucun signe ordinaire de commandement, qui ne dit pas ce que nous devons faire, qui ne fait pas signe. Mais cet ordre invisible vient de la communication instantanée, intime qui s’établit entre l’autre et nous. Le visage c’est l’irruption de l’autre dans notre existence.
Ce que nous voyons matériellement de l’autre c’est d’abord son visage. Il s’adresse à chacun de nous, nos regards se croisent. Il peut même arriver qu’il nous soit difficile de regarder quelqu’un « en face » dit-on, parce qu’il y a en lui quelque chose qui nous gêne, nous soit insupportable. Restons sur le visage visible, celui d’un autre jamais atteint.

→   Lire Plus

Martisan’Art les 9 & 10 avril 2022 au Mnoir de Primevères à Ducos

Le Groupement des Artisans d’Art de Martinique (GAAM) organise son 5e salon des métiers d’art. Martisan’Art se tiendra les samedi 9 et dimanche 10 avril 2022, de 10 h à 20 h, au Manoir de Primevères (Ducos), un espace ouvert, magnifique écrin de verdure qui sublimera les oeuvres des artisans d’art.

Les visiteurs apprécieront les talents, la créativité et le savoir-faire des 24 artisans d’art dans les filières du bois, de la bijouterie, de la mode, facture instrumentale, du verre, de l’ameublement, de la poterie,- la décoration, la photographie, la menuiserie, la calebasse…

Le retour de Martisan’Art marquera le lancement d’une grande campagne de crowdfunding qui durera 6 mois. Elle a pour objectif de financer un projet structurant pour le secteur des métiers d’art : les Ateliers Kalibouka, nom d’un tiers-lieu, manufacture de proximité, qui sera situé au coeur de Fort de France 31-33 rue Garnier Pagès.

À cette occasion, une cagnotte sera ouverte. Un tirage au sort sera organisé le dimanche 10 avril à 17 h 30. Il récompensera les généreux donateurs et visiteurs du salon.

Pour cette édition, le GAAM a invité deux artisans de la gourmandise et une artisane du bien-être.

→   Lire Plus

« Altitud’Attitud » : exposition au Créole Arts Café

 Du 5 avril au 14 mai 2022

Catherine Le Moal nous présente une série de tableaux et de sculptures où l’être humain, ses sentiments et les subtilités de ses émotions, restent le thème majeur :

 « Mon ambition est de saisir un mouvement, une expression, j’ai besoin de figer l’instant magique où le corps et l’esprit s’expriment et de déclencher l’émotion qui leur redonne la vie ».

Elle travaille sur des supports diversifiés depuis les toiles traditionnelles en lin ou coton montées sur châssis jusqu’à des supports moins classiques comme des nattes tressées en bakoua. Encres et acrylique se glissent dans les plis du support, pour donner à ses personnages un expressionnisme  aux regards froissés. La couleur du fond  participe à l’organisation de l’œuvre  et devient aussi forme.

A partir de 2009, les ocres et gris vont alterner avec les couleurs de l’Océanie, en passant par l’Asie où elle a vécu plusieurs années, mêlées aujourd’hui à celles de la Caraïbe, plus précisément au Carbet, où elle réside et continue de créer . 

Née en 1958 au Mans, Catherine Le Moal  n’a de cesse de mettre en pratique sa vision du monde grâce à ses différents dons artistiques.

→   Lire Plus

Un artiste népalais vivifie le Paubha, l’art pictural sacré de son pays

Lalitpur (Népal) – Crâne rasé et ventre vide, l’artiste népalais Ujay Bajracharya dessine au pinceau les yeux de la déesse Tara, vénérée par les bouddhistes et les hindous, parachevant son oeuvre de style Paubha, l’art pictural sacré national qu’il entend vivifier.

Le peintre âgé de 40 ans s’est appliqué pendant trois mois à mettre au jour sa vision de la Tara Verte, déesse de la compassion, dans les règles de cet art ancien caractérisé par son imagerie religieuse, la minutie et l’abondance des détails ainsi que l’intensité des couleurs.  

Sa pratique exige traditionnellement l’accomplissement de rituels ancestraux de purification. Aussi, avant de se mettre à l’œuvre, l’artiste a dû se raser la tête et couper court ses ongles.  

Un prêtre bouddhiste a béni sa toile et choisi le jour augurant des meilleurs auspices pour faire naître sa peinture.  

Puis Ujay Bajracharya a pu se mettre au travail, commençant à peindre de bonne heure, jeûnant tout le jour et, le soir venu, se nourrissant d’un repas strictement végétarien dont sont bannis l’ail, les tomates et les oignons.  

« Mon corps devient plus léger, je ressens une plus grande concentration et motivation pour peindre » grâce à ce régime, dit-il à l’AFP. 

→   Lire Plus

« Visages », exposition organisée par Entre Nous & Co

Jusqu’au 30 avril 2022

— Par Marie Gauthier —

« Le portrait a une cause dans le modèle », 

Jean-Louis SCHEFER (Images peintes, 1998).

Le visage est exclusivement ce qui se voit de la face humaine ; le portrait, ce que l’artiste met en place pour sa représentation. Partie antérieure de la tête, le visage, par les yeux et la bouche, joue un rôle primordial dans la figuration du portrait. Faire le portrait de quelqu’un, c’est soumettre à la vue son apparence extérieure reconnaissable. C’est l’inscrire dans le temps, en rappelant que sa présence réelle a eu lieu. Le portrait tout en affirmant la singularité identifiable d’une personne, signale donc une absence. Il la garde en mémoire, la fige dans le temps. Toute figure révèle des expressions, un âge, un genre, une histoire, un contexte, un imaginaire, mais aussi quelque chose d’intemporel.

Bien que l’apparence du modèle soit l’une des priorités, le portrait ne peut ignorer l’intériorité du sujet. Sa représentation n’est pas seulement identitaire, sociale, historique, il implique l’expression de ce qui individualise le modèle : psychologie, sentiments, imaginaire.

→   Lire Plus

Que disent les masques ?

Par la Fondation Dapper —

La Fondation Dapper propose aujourd’hui son premier livre d’art numérique sur les arts anciens d’Afrique, consacré aux masques.

Cet ouvrage, dans la continuité des trois premiers e-books Dapper dédiés à l’art contemporain, est disponible gratuitement en téléchargement sur le site internet de la fondation pour rendre l’art accessible au plus grand nombre. La Fondation Dapper réalise depuis plus de 35 ans des ouvrages de référence visant à mieux faire connaître les arts africains anciens ; elle investit ici un nouveau format, didactique.

Le e-book Que disent les masques ? est composé d’une introduction sur les grands types de masques et leurs fonctions, de fiches explicatives et de photos dont des plans rapprochés sur des détails des œuvres, révélant l’esthétique propre à chaque style ainsi que les marques laissées par l’histoire des objets. Quelques documents d’archive permettent notamment d’évoquer les masques en situation.

Avec ce nouvel e-book, la Fondation Dapper présente un ouvrage de type inédit alliant la transmission de connaissances d’ordre anthropologique et esthétique et une dimension didactique accessible à un large public.

L’ouvrage Que disent les masques ?

→   Lire Plus

Les FEMMES selon Nicolas NABAJOTH : « ANIMA »… ou « ANIMÂLES » ?

Par Scarlett Jesus —

Après « HOMO ACTUM », portant sur la figure de l’homme antillais, Nicolas NABAJOTH avait présenté à l’ARS (Dothemare), en mars 2021 entre deux confinements, une série de 30 photographies consacrées à la Femme. Ce sont 17 photographies parmi celles-ci qu’il expose aujourd’hui, du 10 mars au 11 avril à la Fabrique, rue Achille René Boisneuf, à Pointe-à-Pitre. Des photographies en grand format de femmes noires, en noir et blanc, réalisées avec un appareil numérique Nikon D700, lui permettant d’obtenir un rendu proche des clichés argentiques.

Parce qu’il a fait le choix, à travers 17 photographies, de ne retenir que des portraits de femmes noires, Nicolas NABAJOTH avait-il comme seul objectif de magnifier la beauté des femmes de couleur ? Une telle interprétation serait réductrice et pourrait se voir accusée de réactiver des clichés de nature exotique.

Ce serait surtout faire preuve de myopie, oubliant de retenir le propos du photographe qui dit vouloir, à travers la spécificité d’une démarche de nature introspective, chercher à « mieux comprendre les causes qui peuvent rendre complexes les relations entre hommes et femmes sous nos latitudes et même ailleurs ».

→   Lire Plus

Angoulême 2022 : pionnière du féminisme en BD, la québécoise Julie Doucet élue Grand Prix

Le Grand Prix du Festival international de la bande dessinée d’Angoulême a été attribué à Julie Doucet

Après l’Américain Chris Ware en 2021 et le Français Emmanuel Guibert l’année précédente, la Canadienne Julie Doucet est élue Grand Prix de la 49e édition du Festival International de la Bande dessinée d’Angoulême, au terme d’un vote qui a réuni 1820 autrices et auteurs de bande dessinée.

22 ans que Julie Doucet n’a plus fait de bande dessinée ! Quand elle a publié son dernier Dirty Plotte en 1999, certaines et certains des artistes ayant voté cette année n’étaient pas nés. Cette situation n’est pas sans rappeler l’année 2014 qui avait vu le sacre de Bill Watterson, l’auteur de Calvin et Hobbes, qui avait cessé d’écrire 19 ans plus tôt. Voilà qui prouve certainement que la bande dessinée a de la mémoire… Mais voilà qui prouve surtout que l’œuvre de Julie Doucet, qui a eu sur des créatrices et des créateurs de tous les continents une influence décisive, ne cesse d’être nouvelle !

La publication en 2021 par l’Association de la foisonnante anthologie Maxiplotte (en Sélection Patrimoine au Festival cette année) a permis à celles et ceux qui ne la connaissaient pas, de découvrir le travail subversif et radical de Julie Doucet.

→   Lire Plus

L’incertitude de la création.Intention, réalisation, réception.

— Par Mireille Bandou Kermarrec —

Dominique Berthet, L’incertitude de la création.Intention, réalisation, réception, Pointe-à-Pitre, Presses Universitaires des Antilles, Collection « Arts et esthétique », 2021, 198 pages.

Incertitude et création, deux mots aux résonances multiples. Le mot incertitude m’évoque, tout d’abord, la peinture de René Magritte intitulée Le principe d’incertitude, tableau dans lequel on voit une femme nue qui regarde sur le mur devant elle l’ombre d’un oiseau, alors que l’ombre projetée prend naissance à ses pieds. Je pense ensuite à la théorie de l’incertitude quantique, au fameux chat de Schrödinger, dont on ne sait s’il est vivant ou mort. Aussi à Einstein et le coup de dé. Et peut-on oublier les grandes incertitudes planétaires qui nous occupent actuellement ?

Les résonances sont multiples à propos de l’incertitude, mais il convient d’opérer des choix. Et choisir, ou ne pas choisir, c’est bien là l’un des enjeux que suggère le titre de l’ouvrage. On pourrait aussi penser à la célèbre citation de Sartre, « ne pas choisir, c’est encore choisir ». Être confronté à des incertitudes, place l’artiste face la multiplicité des choix qui s’offrent à lui.

→   Lire Plus

Vibrasyon a mas : Un patrimoine revisité

— Par Christian Antourel —

Une exposition collective où 4 photographes Carla Bernhadt, Malaine Blonbou, Jessica Laguerre et yannick Mondelo, témoignent de leur vision de l’esthétique , de l’ émotion qu’il tiennent à nous offrir en partage. Nous parler de l’identité culturelle de la Guadeloupe à travers une cinquantaine de photographies empreintes de leur sensibilité en éveil lors des déboulés des groupes à po.

De manière générale il est dit qu’une œuvre d’art est un élément physique esthétique ou création artistique. Le mot esthétique implique l’action de provoquer chez ceux qui vont la regarder le sentiment que quelque chose est beau. L a notion de beauté étant très subjective car elle dépend de l’interprétation de chacun. Une œuvre d’art peut plaire à un certain public et déplaire à un autre. Gageons que cette exposition devrait plaire au plus grand nombre, d’autant que bougent encore en nous, et dans nos rétroviseurs des images semblables du carnaval Martiniquais 2022. Il apparaît aujourd’hui que la photographie classée dans le 8è art (art médiatique, la radio, la télévision et la photographie) devrait l’être dans le 3è (art visuel, au même titre que la peinture et le dessin) tant elle distille en nous un univers d’émotions, de sensation et de créations multiples.

→   Lire Plus

Les formes du désir. Amours fous… Passions fatales.

Jusqu’au 12 mars au Centre d’Activités de Bellevue

Les Formes du désir est une exposition collective regroupant le travail de neuf artistes sur un savoir intime qui prend le visage de la passion.

La vie l’amour, l’érotisme, la sexualité, la perspective, la couleur, le noir le blanc, la forme, la matière, tels sont les mots de la subtile équation que ces artistes ont tenté de résoudre. Ils ont ainsi été les vigiles frénétiques du temps qui passe et aussi les gardiens de la vie livrant sur chaque tableau choisi un véritable exploit du désir sous toutes ses formes.

Lorsqu’.ils tissent cette histoire, cette légende singulière, d’une certaine manière l’amour passion, l’éphémère, le désir le baiser, l’érotisme sont attirés dans des guets-apens qu’ils ont savamment mis en scène, conçus, préparés puis improvisés. Coup de foudre fatal entre œuvres et artistes qui les engagent aussitôt dans une relation d’outils de passage, relevant sans doute d’un hasard arrangé par des évidences cosmiques. Et jusqu’au fantasme des voies de traverse « jouant avec l’allusion et les sous-entendus des jeux amoureux.» Dire cette passion relève tout autant de la fable que de l’ineffable, pour atteindre au plus secret de soi et éclairer au plus près l’essence même de la création.

→   Lire Plus

Exposition, théâtre : L’Art Gonds Tout à Bellefontaine le 12 mars

L’association L’Art Gonds Tout organise deux manifestations dans le cadre de la 4e édition bellifontaine d' »A la rencontre de l’artiste » : , l’exposition des œuvres de cinq plasticiennes et la pièce de théâtre, Femmes influentes, femmes combattantes. Ces deux événements sont présentés ci-dessous.

Exposition Avec Ailes de 10h à 17 h

Les artistes de l’exposition éphémère ont choisi la force émancipatrice de l’art pour explorer les thématiques du corps, de la souffrance, de la représentation de soi …à travers la peinture, la sculpture, les installations et le théâtre.

Des plasticiennes des associations l’art Gonds Tout et PABE renforcées par la peintre Lee mettent en scène leur univers artistique dans une balade immersive intitulée « Avec Ailes ».

Les visiteurs et visiteuses seront accueilli-e-s à l’entrée de l’exposition par « Les gardiennes », installation des artistes Isabelle PIN et Garance VENNAT RAGOT.

« Tu me pulvérises, me submerges, m’humilies… et tu dis que tu m’aimes ! ». A ce leitmotiv des hommes violents répondra l’écho des femmes résistantes et combatives « Je suis la femme de ma vie » : Femme eau, femme bois, femme végétale, femme résiliente…Je m’aime telle que je suis.

→   Lire Plus

12 mars – « Avec Ailes » : des femmes artistes s’exposent à Bellefontaine

Pour la seconde année consécutive la Maison des Associations et de la Vie Culturelle de Bellefontaine réitère son exposition éphémère « A la rencontre de l’artiste ».

Cette première édition se tiendra le 12 mars 2022, en prolongement de la journée internationale des droits des femmes du mardi 08 mars.

Il s’agit ainsi pour la ville de Bellefontaine de montrer, au gré des différents évènements proposés, les créations de plusieurs femmes artistes engagées dont les œuvres présentent des esthétiques diverses mais dont le sujet prend racine dans une quête identique : questionner, dénoncer si nécessaire la situation de la femme dans nos sociétés.

« Toutes les actions qui font avancer les Droits des femmes sont bonnes à prendre » déclarait Françoise Héritier, anthropologue et militante féministe.

Les artistes de l’exposition éphémère ont choisi la force émancipatrice de l’art pour explorer les thématiques du corps, de la souffrance, de la représentation de soi …à travers la peinture, la sculpture, les installations et le théâtre.

Des plasticiennes des associations l’art Gonds Tout et PABE renforcées par la peintre Lee mettent en scène leur univers artistique dans une balade immersive intitulée « Avec Ailes ».

→   Lire Plus