— Par Christian Antourel & Ysa de Saint-Auret —
En consacrant son exposition « Derrière le voile » à une évocation de l’avenir des peuples, illustrant ainsi ce qui se passe actuellement dans ces pays africains et arabes qui revendiquent la délivrance, Luz Sévérino a abondamment nourri d’images rhétoriques sa peinture , et d’une réflexion radicale son installation monumentale. Référence aux pays où la liberté d’expression n’existe pas, là où les formes de vie de corps-fantômes, naissent et disparaissent à travers des transparences et que la force des langues vivantes jugulées ne peuvent retenir. Elle veut dans son discours pictural dénoncer des faits et prononcer la reformulation d’une liberté en devenir. Mais c’est par des chemins détournés que nous pénétrons les travaux de Luz Sévérino. Cette artiste plasticienne complète semble difficile à classer tant sa peinture abstraite à la base, incite le regard à chercher et trouver des formes humaines concrètes au-delà des traits de pinceaux, apparemment aléatoires que l’on y décèle. Il en résulte par un drôle d’effet d’optique suggéré des visages qui se dessinent et se révèlent progressivement à nos yeux étonnés.