Catégorie : Arts Plastiques

Villa Chanteclerc : « Life (under the shade of palm trees) »

catmira

—C    A    T    M    I    R    A—

Avec la collaboration de Joel Zobel

Résidence Départementale Chanteclerc,

route de Didier, Fort de France

8 au 16 juin

Tous les jours 11h-13h  et 15h-19h

en présence de l’artiste

CATMIRA se consacre à la peinture depuis son arrivée sur l’île en 1998. En tant qu’autodidacte, elle s’inspire de son environnement naturel et culturel.

  Son parcours est marqué par ses premières années en Martinique, période durant laquelle son travail est axé sur l’étude du signe. Elle expose alors au Chô’rum, à l’habitation Clément et à la galerie Arsenec. Cette dernière exposition a lieu alors qu’elle est rentrée en métropole quelques années, période où elle se consacre à la recherche en atelier.

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Max Ernst, le goût démesuré de l’énigme

La Fondation Beyeler à Bâle présente l’œuvre stimulante d’une des figures majeures du surréalisme.

Se laisser bousculer par cet adepte des ruptures ! Voilà une bonne raison de traverser le Rhin et de découvrir à Bâle la rétrospective stimulante de l’œuvre de Max Ernst. Collage, grattage, décalcomanie, sculpture, peinture par oscillation : ce nomade dans sa vie et dans son art a toujours expérimenté de nouvelles techniques et pris de nouveaux départs. « Un peintre est perdu quand il se trouve », déclarait-il dans un film qui lui était consacré. La Fondation Beyeler, qui présente plus de 160 de ses œuvres depuis 1915 aux années 1970, célèbre ce pionnier du surréalisme moins populaire que Dali ou Magritte. Moins identifiable à un style aussi. « Il se cherchait de façon permanente, ce qui le rend difficilement saisissable du grand public », reconnaît Raphaël Bouvier, commissaire de l’exposition, avec Werner Spies, spécialiste de Max Ernst.

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Le MuCEM, nouveau phare de Marseille

Le musée inauguré le mardi 4 juin François Hollande est investi d’une lourde mission : attirer 300.000 visiteurs par an, changer l’image d’une ville et rapprocher les deux rives de la Méditerranée.

mucem-1Après douze ans de discussions, d’hésitations, de changement de ligne puis de directeur, le MuCEM va enfin être inauguré, aujourd’hui, par le président de la République. François Hollande avait annulé une première visite, en début d’année, à cause de la guerre au Mali. Mais il avait promis de revenir, tant l’occasion était belle: le Musée des civilisations de l’Europe et de la Méditerranée (MuCEM) est l’un des derniers grands chantiers culturels de la décennie. D’un coût de 167 millions d’euros, c’est un projet financé à 65 % par l’État et à 35 % par les collectivités locales, le département et la région. Qui sait quand la France disposera à nouveau d’un tel budget pour promouvoir l’art? Le nouveau musée ouvrira ses portes au public ce vendredi 7 juin, soit au beau milieu de l’année célébrant Marseille et la Provence, en tant que capitale européenne de la culture: c’est l’un des faits marquant de la manifestation, qui elle aussi, est née dans la douleur.

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Le mois des Arts à Fonds Saint-Jacques

fonds_st-jacques-300Le mois des Arts ouvre à nouveau ses portes au Centre Culturel de Rencontre Domaine de Fonds Saint-Jacques. Action artistique & éducative annuelle menée tout au long de l’année  auprès des scolaires du premier et du second degré elle permet d’inscrire les pratiques culturelles au sein des cursus du primaire & du secondaire. Cette action menée conjointement avec
la Délégation Académique aux Arts et à la Culture de la Martinique permet aux élèves des établissements scolaires de rendre compte du travail artistique mené à travers plusieurs disciplines et pratiques : danse, musique, théâtre & arts plastiques.

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« GlobalCaribbean IV » : L’art aux Antilles et en Guyane

 — Par Gerry L’Etang —global_caribbean-4

 

Les pratiques artistiques officielles qui se développèrent aux Antilles et en Guyane françaises furent durablement marquées par l’influence de leur métropole. Pendant une longue période, les artistes venaient pour l’essentiel d’ailleurs. Ce n’est que vers la fin de la première moitié du XXe siècle , et malgré quelques réussites antérieures notables , que les artistes locaux s’emparèrent véritablement des arts conventionnels.

 Dans la logique de l’assimilation, doctrine qui n’accordait de valeur qu’aux formes et expressions issues de l’académisme parisien, les premiers formateurs des artistes antillo-guyanais furent pour la plupart des Français. Ainsi, à l’ouverture à Fort-de-France (Martinique) en 1943 de l’école des Arts Appliqués, l’essentiel des enseignants venait de France. Par la suite, les artistes qui acquirent une formation académique, l’obtinrent dans des écoles françaises où ils furent influencés par les canons qui y régnaient.

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14°N_61°W : « résidences informelles » du 01-06-13 au 31-07-13

14_61Association Martiniquaise pour l’art contemporain avec / with Michel Blazy, Rafal Bujnowski, Alexandre Da Cunha, Tue Greenfort, Henrik Hakansson, Sophie von Hellermann, Noritoshi Hirakawa, Alicja Kwade, Aleksandra Mir, Michael Sailstorfer & Johannes Wohnseifer

Caryl* Ivrisse-Crochemar, [créative renegades society] et Frédéric Guilbaud, Président de l’Association Martiniquaise pour l’Art Contemporain (AMAC) sont heureux de vous présenter Résidences Informelles, une exposition de groupe avec les artistes suivants:

Michel Blazy, Rafal Bujnowski, Alexandre Da Cunha, Tue Greenfort, Henrik Hakansson, Sophie von Hellermann, Noritoshi Hirakawa, Alicja Kwade, Aleksandra Mir, Michael Sailstorfer & Johannes Wohnseifer.

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L’Enigme du silence : Béatrice CLERC, peintre de la Figuration poétique

par Scarlett JESUS, critique d’art.—

 beatrice_clerc« Là où tu n’arrives plus à t’exprimer avec la langue commence la peinture. Quand tu peins tu chasses les mots et les concepts. Une fois la peinture achevée, tu l’accroches et tu la regardes longuement. Quand tu en es satisfait tu lui donnes un titre. »

Gao XINGJIAN. Pour une autre esthétique

L’ensemble de toiles réalisées par Béatrice CLERC entre 2009-2011 a de fortes chances de dérouter le spectateur par le caractère insolite d’une démarche plastique apparemment très éloignée des préoccupations et productions contemporaines guadeloupéennes. Chercher la singularité d’un artiste impose au critique de procéder par empathie. Il se doit, pour s’approcher au plus près de l’univers personnel d’un peintre, de chercher à identifier et comprendre la « langue » de l’autre.

  « Trouver une langue » pour exprimer ce que les mots ne peuvent dire, l’indicible, fut la préoccupation majeure de RIMBAUD. Le poète qui se voulait « voyant » tenta d’inventer, avec « Voyelles », un système de correspondances entre les sons et les couleurs.  Le travail plastique de Béatrice CLERC relève d’une démarche similaire, si ce n’est qu’il s’agit plutôt de rendre compte de ses sensations et émotions par des couleurs.

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Recherches en Esthétique n° 18 : « Transgression(s) »

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— Par Sentier—

Chaque numéro de Recherches en Esthétique est une petite victoire dans cette guerre qui n’en finira jamais contre le silence et l’étroitesse de vue, contre la haine de la création, contre la bureaucratie neutralisante. D’ailleurs, le combat continue et le prochain numéro est en préparation. Malgré ses dehors sérieux, avec sa mise en page assez classique, Recherches en Esthétique est en résistance, en transgression des règles qui veulent que ce genre de publication expérimentale et en fait marginale, n’ait pas une durée de vie trop longue, puisqu’elle approche bientôt de ses vingt ans. Aujourd’hui, à l’heure de l’accélération généralisée des modes de vie et des échanges, ce qui ne nous empêche pas de trouver que nous n’avons jamais assez de temps, au moment où il est de bon ton de passer frénétiquement d’un projet à l’autre, d’accumuler les réalisations en prenant le risque de la superficialité, il paraît vieux jeu d’être ainsi constant dans une pratique de longue haleine. Car je comprends que ce qui se passe avec Recherches en Esthétique, dans cette création, c’est une contribution rare, à partir de toutes ces pistes accumulées tout au long de ces années, à ce qu’on pourrait appeler une poïétique de la résistance, promesse de refondations et d’ouvertures.

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Karine Taïlamé Madinina beauty à la fondation Clément

Madinina Beauty est une « installation-jardin », composée de fragments, de dessins, de peintures organisées.
L’artiste propose un espace aménagé dans un souci esthétique s’inspirant des jardins martiniquais miroir de la société qui les crée. Jardin d’intuition et de vécu, porteur d’une culture originale en opposition au jardin savant occidental, les oeuvres s’organisent les unes par rapport aux autres dans un ensemble de différents assemblages.
Le visiteur se retrouve plongé dans un paysage d’expérimentation, où se posent la question et la direction du regard. Le public devient acteur de l’oeuvre en découvrant le parcours de l’exposition. Par un chatoiement de formes et de couleurs, « l’installation-jardin », est un clin d’oeil à la Martinique d’aujourd’hui.
26 avril au 2 juin 2013
Case à Léo, Habitation Clément
9h-17h
L’entrée à l’exposition et aux activités de la Fondation Clément est gratuite.

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Et toujours, la magie Monet

— Par Nicole Duault —

Le seconde édition du festival Normandie impressionniste réhabilite Pissarro, redécouvre Dufy et met Monet à l’honneur… En plus de sept cents manifestations de Rouen à Caen, de Giverny à Dieppe.

Voilà mon atelier », disait Monet en montrant la Seine. C’est au fil de l’eau que se déroule, à partir d’aujourd’hui, le second festival Normandie impressionniste. Sur 600 km de côtes, le long du fleuve, des rivières, des étangs et des bassins de cinq départements, il propose quelque 700 manifestations. Elles étaient 600 la semaine dernière, et chaque jour apporte de nouvelles contributions. En 2010, la première édition avait accueilli plus d’un million de visiteurs. Comme en écho, en 2011, l’exposition Monet en avait reçu plus de 900.000 au Grand Palais à Paris. Preuve que l’engouement pour les impressionnistes reste passionnément intact.

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Street art, le mur de l’argent

— Par Frédéric Joignot

Slave Labour », de Banksy. L’artiste britannique a peint ce pochoir sur un mur de Londres en juin 2012. | AFP

 

C’est un garçonnet pieds nus, en chemise déchirée, cousant à la machine une guirlande de petits drapeaux anglais. Le pochoir s’appelle Slave Labour (« travail d’esclave »). D’un mètre carré environ, il a été peint en juin 2012 sur un mur de Haringey, dans le nord de Londres, pour se moquer des festivités du Jubilé de diamant de la reine.

Les médias britanniques l’ont beaucoup montré. Son auteur est le plus coté et le plus célèbre des artistes de rue du Royaume-Uni, l’invisible Banksy. On retrouve sa patte : de l’émotion et un humour noir très politique.

Au cours du week-end des 16 et 17 février, Slave Labour disparaît, découpé dans le mur, à la grande surprise des habitants. Quelques jours plus tard, il est mis aux enchères pour 500 000 dollars (375 000 euros) sur le catalogue de la salle de ventes Fine Art Auctions Miami, aux Etats-Unis.

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L’art pervers

— Par Eric Albert —

Attention, sujet tabou. Pour cet article, plusieurs commentateurs de la scène artistique britannique ont refusé de nous répondre. La Tate Gallery n’a pas donné suite à nos demandes répétées d’entretien. Et nous avons hésité sur l’attitude à adopter : fallait-il ou non montrer les oeuvres de Graham Ovenden ?
Né en 1943, l’artiste britannique s’est fait connaître par ses photographies d’enfants de rue, avant de devenir une figure contestée de la peinture pop art. Le 2 avril, il a été reconnu coupable de pédophilie pour six chefs d’accusation concernant l’indécence envers un mineur et un chef d’accusation concernant la molestation sexuelle de mineur.
Quatre femmes, qui avaient posé pour lui enfants, l’accusaient d’avoir abusé d’elles entre 1972 et 1985. Elles ont raconté notamment qu’il leur mettait un foulard sur les yeux pour organiser des « jeux de dégustation » menant à des abus sexuels oraux.

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Manifeste pour un Art Achipélagique

Une exposition collective qui s’est déroulée du 12 au 23 avril 2013 à l’occasion du Terra Festival.
— par Scarlett Jesus, critique d’art —

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Le Terra Festival est un festival cinématographique consacré aux interactions que l’homme entretient avec son milieu naturel. Ce festival qui se déroule chaque année depuis dix ans en Guadeloupe évoque les nombreuses menaces qui planent sur notre planète, la Terre. Mais il renvoie également à une Terra particulière. A un espace géographique discontinu, fragmenté mais néanmoins en réseau, un espace dont la Guadeloupe fait partie et qui se compose d’un ensemble d’îles. A travers la diversité des langues et des cultures de chacune de ces îles peut se lire, en raison d’une histoire qui leur fut commune, l’appartenance à une même famille, la Caraïbe. Un espace de terres émergées, délimitées par la mer, qui s’oppose à d’autres terres, continentales. Ces territoires, isolés et longtemps sans rapports directs les uns avec les autres, sont restés longtemps un espace flottant dans l’imaginaire de populations qui, en raison des origines de leurs ancêtres, se sont tournés plus spontanément vers l’Europe l’Afrique, ou même l’Asie que vers leurs voisins immédiats.

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La collection d´art français du Musée des Beaux-arts de Cuba

 

L´ensemble des œuvres françaises est l´une des collections les plus attrayantes et équilibrées des écoles européennes. Elle est composée de trois cent trente tableaux et près de cinq cents dessins et estampes, où prédominent les paysages, les portraits et des scènes de genre, couvrant une longue période de l´art français : depuis la formation d´une École Nationale de Fontainebleau, en 1600, ayant des accents de la Renaissance, jusqu’aux solides partisans des mouvements anti-académique de la fin du XIXe siècle.

Provenant généralement de collections privées conformées avec des profils plus ou moins définis et de hauts standards de sélection, les œuvres démontrent l´émergence et l´évolution des canons académiques, leurs modifications successives des esthétiques à l´usage et leur enchevêtrement et influences mutuelles, même avec les « ismes » destinés à provoquer des ruptures dans leurs mécanismes de création vers la fin du XIXe siècle.

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Comment Ron Mueck donne vie à la sculpture

Un autoportrait de l’artiste, « Mask II », 2001. Matériaux divers.

A ce jour, Ron Mueck n’a réalisé, au total, que 38 sculptures. C’est peu. Et pourtant, l’artiste crée l’événement partout où il expose. Son dernier accrochage en date, au Museo de Arte Contemporaneo de Monterrey, au Mexique, en 2011, a attiré plus de 416 000 visiteurs ! Jusqu’au 29 septembre, c’est à la Fondation Cartier, à Paris, qu’il est invité. Au programme, seulement neuf œuvres, mais jamais vues en France (trois ont été créées spécialement pour l’expo) et qui atteignent parfois des tailles colossales.

Né à Melbourne, en Australie, en 1958, Ron Mueck est un sculpteur plutôt atypique. Autodidacte, il n’a pas fait d’école d’art, mais a d’abord travaillé comme décorateur de vitrine, et a perfectionné sa technique en créant des poupées pour la publicité, le cinéma ou la télé (notamment au « Muppet Show »).

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«Mémoires de la table : jalons pour une histoire de l’alimentation à la Martinique »

A travers cette exposition, les Archives départementales mettent en scène une histoire de l’alimentation en Martinique depuis l’époque amérindienne jusqu’au début des années 1980. A partir de documents d’archives et d’objets muséographiques, il s’agit de montrer l’évolution des composantes d’une cuisine métissée qui, à partir de l’héritage amérindien, s’est enrichie au gré des migrations successives (européennes, africaines et indiennes) : cartographie des ingrédients, présentation des modes de préparation et des lieux de la cuisine. Il est aussi question d’appréhender le rapport des Martiniquais à l’alimentation et à la table, véritable marqueur d’une appartenance sociale, où coexistent dès le XVIIIème siècle une alimentation « rationnée » destinée à l’esclave, une cuisine « gastronomique », véritable art de vivre développé dans les milieux bourgeois, et une cuisine simple, propres aux milieux populaires (à partir de la seconde moitié du XIXème siècle). Ce rapport à l’alimentation a par ailleurs été profondément modifié pendant les périodes de disette, comme celle vécue « an tan Robè », ou encore avec l’uniformisation des modes alimentaires dictée par la société de consommation (à partir des années 1980).

aux Archives Départementales de la Martinique
19, avenue Saint-John Perse – Morne Tartenson à Fort de France

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Un bilan de la création contemporaine en Guyane

— Par Selim Lander —

Une exposition consacrée à l’art contemporain guyanais est installée jusqu’au 12 mai sur les cimaises de la Fondation Clément en Martinique. Pour ceux qui ne le connaîtraient pas, le lieu vaut à lui seul la visite. L’habitation Clément est sans doute le plus bel exemple de l’architecture coloniale martiniquaise. La maison des maîtres, parfaitement entretenue, est montrée dans son jus, avec les salles de réception au rez-de-chaussée et les chambres à l’étage. Des dîners sont encore parfois servis dans la salle-à-manger. Ce fut en particulier le cas lorsque le président Mitterrand et le président Bush (père) décidèrent de se retrouver en Martinique. Les communs (cuisine, …) situés conformément à la tradition dans des bâtiments à part, sont également ouvert à la visite.

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Dominique Berthet, écrivain d’art

— Par Manuel Norvat —


 

La galerie Berthet, rue de seine, à Paris, est consacrée à l’art contemporain. J’y ai aperçu récemment des œuvres qui n’avaient rien de préhistoriques, des œuvres « résolument modernes » selon le mot du poète, autrement dit du créateur, de l’artisan des arts, c’est-à-dire somme toute, de celui qui dans toutes les cultures nous fait entrer en modernité. Comme quoi les vieilleries poétiques ne sont pas incompatibles avec la modernité. Le problème c’est que le contemporain n’est pas forcément moderne puisqu’il peut être passéiste, réactionnaire, ultra, fasciste ou futuriste. La nouveauté dans l’art n’est donc pas gage de révolution. C’est d’instinct la question fondamentale de l’esthétique de tous les temps : Est-ce de l’art ou du cochon ? Le genre de questionnement que l’on peut avoir aussi bien devant un certain tableau de Courbet qu’en présence d’une installation dite contemporaine.

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Convergences Caraïbes 2013 : du 12 au 29 avril 2013

—  Par Marie GAUTHIER —

Pour la 3ème année consécutive, « Convergences Caraïbes »
présente au public du 12 au 29 avril 2013, les oeuvres d’une vingtaine d’artistes plasticiens.
Une première nouveauté en 2013, c’est la proposition d’un thème de réflexion où chaque artiste a la possibilité d’approfondir la singularité de sa démarche, d’engager et d’affirmer ce qui sous-tend sa pratique artistique.

Ce thème : « l’atelier de l’artiste ».

La deuxième nouveauté c’est l’ouverture simultanée de l’événement sur 3 sites : la Galerie de la Véranda à l’Atrium, la Galerie ODIS7 au Marin et la Galerie Tout Koulè au Village de la Poterie des Trois-Ilets.
Le thème de « l’atelier de l’artiste » est récurrent dans la tradition artistique, dans l’art moderne, ainsi que dans l’art contemporain : Le Titien, Vermeer, Courbet, Picasso, Brancusi, Dali, Jasper Johns, Ilia Kabakov, Miguel Barcelo, etc. Parfois « manifeste », parfois testament, face à l’histoire de l’art dans sa continuité et ses ruptures, c’est l’occasion pour l’artiste de montrer ses méthodes de travail en révélant quelques secrets de fabrication, les axes de sa démarche, la cohérence de ses partis pris plastiques et idéologiques, ses liens intimes avec la création.

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Exposition – « O PEYI – Code noir » du 05 au 20 avril 2013 à la Médiathèque du Gosier.

– Deux artistes plasticiens amis, collaborant depuis 20 ans (depuis le lycée) et aux conceptions proches de l’art, de sa fonction et du statut de l’artiste en Guadeloupe. Fondateurs tous deux de la « Première Biennale des jeunes Créateurs » en 2001. Auteurs de nombreuses fresques dont celle de la Marina. Membres Fondateurs du « Mouvement 6A » (collectif d’artistes).

Les expositions Majeures : Art Bassel (Miami 2002), Biennale de Saint-Domingue 2003. Plus récemment, en 2010, « Exposition des jeunes créateurs Guadeloupéen » à la Fondation Clément (au François en Martinique) et en juin 2012, Exposition « Tépéi » (Lamentin – Guadeloupe).

Ces artistes depuis peu interroge plus profondément l’art dans son rapport à l’espace d’où il prend naissance. Qu’est ce que créer en Guadeloupe? Quel est le role de l’artiste? et plus spécifiquement, quel role joue les arts plastiques vis-à-vis de la mémoire? (d’où ce projet sur le code noir).

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« Les Archipels du moi » du 19 mars au 6 avril 2013, Le Moule

 
Interventions artistiques concertées dans les rues du bourg
« Les Archipels du Moi » est un projet développé depuis quelques mois consistant à placer des oeuvres d’art éphémères dans l’espace public, et particulièrement sur les murs des bourgs.
Il s’agit de grands collages d’images abordant les thèmes de l’archipélisation identitaire et la déconstruction des stéréotypes « noir / blanc ».
L’artiste propose de coller ses images dans une démarche de concertation avec les habitants.
Il les rencontre pour leur proposer de participer au projet en acceptant des collages sur des murs (deja très abîmés) leur appartenant, ou pour identifier les endroits laissés à l’abandon.

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« Nos jeunes Guadeloupéens ont du talent »

Wi’anArt en association avec le Lycée Gerville Réache et le Collège Richard Samuel organisent deux expositions d’art contemporain « Corps et Encore » : 

–          du 12 au 26 avril 2013 dans le Hall d’exposition de l’Hôtel de ville de Basse-Terre

–          et du 2 au 17 mai au Pavillon de la ville de Pointe-à-Pitre.

Depuis  le mois d’octobre 2012,  Wi’anArt met à l’honneur l’art contemporain à travers des rencontres d’artistes et des ateliers dans les 26 établissements participants soit plus de 1 000 élèves scolarisés de la 6ème à la Terminale dans les collèges et lycées de la Guadeloupe.

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« Fantomatiques Matadors » Villa Chanteclerc du 15 au 24 mars 2013

— Par Roland Sabra —

— Le corset comme emballage du corps des femmes. Une exposition de Marc Marie-Joseph —

En promenade au bord de mer Marc Marie-Joseph tombe en arrêt devant un squelette de poisson bien conservé. Fulgurance : c’est un corset ! Les arêtes sont des baleines bien sûr ! L’objet dont on trouve quelques rares traces dans l’Antiquité, disparut pendant un millénaire et demi, connut son heure de gloire, s’éclipsa et fit retour dans les années 1980-1990 du siècle dernier. C’est à la cour d’Espagne au XVIème siècle qu’on le voit réapparaître. Il prendra le nom de corps à baleine à la Renaissance, les baleines étant une des quatre composantes du bustier. C’étaient jusqu’au XIXème siècle de véritables fanons de baleine. L’association langagière de Marc Marie-Joseph est au plus près de l’histoire. Histoire qui nous dit qu’il fut toujours marqué d’une ambivalence : symbole d’une contrainte exercée sur le corps des femmes, signe d’austère vertu d’un côté, il souligne, de l’autre, la finesse de la taille, zone érotique privilégiée au XIXème siècle. Le mouvement d’émancipation du siècle des Lumières le marginalise.

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Les photographes et le réel.

  par Scarlett JESUS, critique d’art.

 « Dans ces jours déplorables, une industrie nouvelle se produisit,[…] le Credo actuel des gens du monde, est celui-ci […]  « Je crois que l’art est et ne peut être que la reproduction exacte de la nature » […] Un Dieu vengeur a exaucé les vœux de cette multitude. Daguerre fut son Messie. Et alors elle se dit : « Puisque la photographie nous donne toutes les garanties désirables d’exactitude (ils croient cela, les insensés), l’art, c’est la photographie. »

BAUDELAIRE, « Le public moderne et la photographie », Salon de 1859.

 

En Guadeloupe, trois expositions récentes de photographies témoignent, à travers la spécificité de chacune d’entre elles, d’une réflexion commune quant aux regards que les photographes désirant accéder au statut d’artistes portent sur le réel. A commencer par ce premier constat : ce n’est pas la lumière crue du jour qui les attire, mais celle, plus trouble (et combien plus troublante) de la nuit. Daniel DABRIOU, parallèlement à la sortie de son ouvrage « Le Carnaval en Guadeloupe – VIM, Very Important Mass », vient d’exposer au fort Fleur d’Epée de Gosier une cinquantaine de photographies sous le titre « Koulé à VIM ».

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