—Par Janine Bailly —
À la galerie La Véranda, sise à l’étage de l’Atrium (c’est plus joli que EPCC, non ?), une exposition originale se donne à voir pour quelques jours encore.
Si Dora Vital a baptisé cette présentation « Chemins d’imaginaires », elle n’a pourtant pas affiché de titres auprès de chacune de ses œuvres, comme cela se fait assez ordinairement. Elle vous en donnera volontiers la raison, puisque, présente, passionnée autant que souriante, elle vous parle volontiers de son choix : de cette façon, elle nous laisse libres de voir et d’entrer dans ses toiles avec notre imaginaire personnel, libres de créer notre histoire en laissant courir notre imagination. Elle aime aussi observer comment un visiteur se laisse surprendre lorsqu’il compare ce qu’il avait cru deviner – ou ce qu’il avait ressenti – à ce que suggère le titre révélé sur la liste consultable en fin de parcours. Car c’est bien d’un parcours qu’il s’agit, d’un voyage en des terres réelles ou fantasmées, en des pays existants ou imaginés. Et les titres finalement chantent à l’oreille, comme ces « Murmure matinal », « Abysse pourpre », « Erg », « Ciel de traîne », « Tendre tourment », ou l’étonnant « Grand froid dans un intérieur chaud ».