Catégorie : Arts Plastiques

Le 7ème salon des créateurs et des ateliers d’art caribéens : « Trésors à dénicher »

— Par Christian Antourel & Ysa de Sainr-Auret —

creat_art-1Créat’Art C présente

Le 7ème salon des créateurs et des ateliers d’art caribéens

« Trésors à dénicher »

Voici venir le temps des fêtes et son cortège de plaisirs, de cadeaux à offrir ou à s’offrir. Le salon des créateurs et des ateliers d’art est le lieu magique par excellence pour sortir des chemins battus, pour s’éloigner un temps des trop conventionnels magasins, tous clonés sur une loi de formatages semblables et de choix identiques. Où seuls varient parfois le cliquetis de la vitesse des tiroirs caisse.

Dans une société du tout jetable qui se dématérialise de plus en plus, quel réconfort de trouver un lieu qui rassemble créateurs et amateurs de belles choses. Un endroit où le dialogue se noue entre artisans et chineurs curieux, autour de créations uniques et originales, pour tous les goûts et les budgets, destinées à durer, à rester, et à être conservées. Car l’objet bokay signe une personnalité, une affinité d’imaginaires, d’identités, un partage de
valeurs. Ici on prend le temps de toucher, de sentir, de voir de savoir de découvrir ce que l’on cherche et même de trouver ce qu’on ne cherche pas au cœur toujours de l’authenticité, d’une beauté naturelle, fidèle à notre Martinique.

→   Lire Plus

Remix & Me du 1er au 11 décembre 2015

remix_&_meAvec le financement du Ministère de la Culture, la DAC de Guadeloupe et du Ministère de l’Outre-Mer que Florence Poirier-Nkpa et François Piquet, deux artistes Headmade factory, réalisent le projet REMIX&ME. Ce projet s’appuie sur plusieurs résidences en Caraïbe, Afrique et Europe dont l’objectif est d’explorer la diversité de l’Etre et son rapport à l’altérité. Après 15 jours de résidence en Guadeloupe le mois dernier pour travailler sur leur démarche artistique commune, ils partent aujourd’hui en résidence dans la structure VIVES VOIX à Dakar. Au programme : la création d’œuvres originales sur le thème du rapport à l’autre et une série d’interventions artistiques dans l’espace public : collage d’œuvres, projections, processus performatifs avec les habitants de Dakar, pendant l’événement PARTCOURS du 1 au 11 décembre 2015. Cet événement fête sa quatrième édition, il regroupe plusieurs vernissages situés dans les différentes institutions artistiques de Dakar.

Du 1 au 11 décembre 2015

Les artistes et leur ŒUVRES

Florence Poirier Nkpa présentera la Série AVATARS

Cette série parle d’autoportrait. Elle créé des visages qui sont les avatars du sien à l’image du reflet d’une Autre qu’elle n’est pas, qu’elle ne sera jamais et/ou qu’elle ne veut pas être.

→   Lire Plus

« La réception de l’art »

La réception de l’exposition d’art comtemporain : hypothèses de collection

reception_art_prog-1

— Par Jacqueline Eidelman —

«Certains s’en sont moqués: l’art contemporain demande l’accompagnement d’un discours. […] Si les excès de promotion, d’interprétation et de surinterprétation, si les manipulations langagières pour impressionner le non-initié sont effectivement ridicules, il n’en reste pas moins qu’il n’y a pas d’oeil innocent, pas de regard qui ne doive être structuré par des paradigmes de représentation. Il ne saurait donc être question de revenir au pur langage des formes et des objets – pour la bonne raison qu’il n’existe pas».
Yves Michaud, L’Art contemporain, Le dossier, La documentation française, Documentation photographique, n° 8004, août 1998.

Le public des musées et expositions n’est pas un tout homogène, passif et muet. Différentes catégories de visiteurs le composent, des novices aux experts, qui commentent, échangent et interagissent. Intérêt des oeuvres (de quelque nature qu’elles soient: artistiques, scientifiques, techniques…) mais également contribution des aides à la visite sont passés au crible de toutes leurs expériences de visite antérieures qu’elles soient réussies ou ratées: les jugements critiques qu’ils formulent sont fondés sur des points de vue informés ; leur répertoire de compétences mais également leurs univers de référence sont étendus, divers, composites.

→   Lire Plus

Présentation des Grandes Marionnettes de Saint Pierre

Samedi 28 novembre 2015 à 10h sur la place Bertin de Saint Pierre

grdes_marionnettes_st-pierrFin de stage des Grandes Personnes
Fin de stage de la Résidence partagée à la création des Marionnettes géantes
L’Association des Amis du Parc Naturel Régional de la Martinique, le Pôle Emploi de Saint Pierre, la DAC Martinique, le Lycée polyvalent Saint James et le Grand Saint Pierre présentent les créations des stagiaires de l’Atelier, Samedi 28 novembre 2015 à 10h sur la place Bertin.
L’Atelier de création et de pratique des marionnettes géantes animé par Les Grandes Personnes d’Aubervilliers (93), a formé à la conception et à la pratique des marionnettes géantes articulées, 12 personnes en parcours d’insertion, 25 lycéens de la section MANAA (Mise à niveau en Arts appliqués) et 4 représentants associatifs de Saint Pierre.
La formation qui s’est déroulée dans les locaux du Lycée Saint James, présente samedi 28 novembre sur la place de Saint Pierre, une adaptation du conte traditionnel « Nanie Rosette ». Les stagiaires constitueront un groupe d’exploitation des créations qu’ils proposent déjà aux communes de la Martinique pour les prochains rendez-vous culturels de la Martinique et de la Guadeloupe.

→   Lire Plus

« Femmes du monde » de Titouan Lamazou : une saison sur la terre

Habitation Saint- Etienne jusqu’au 31 décembre 2015.

— Par Christian Antourel & Ysa de Saint-Auret —

titouan_lamazou_peintreCélèbre navigateur, champion du monde au large 1986-1990 et vainqueur du 1er Vendée Globe. Né sous le signe du nomade, il sillonne le globe depuis sa jeunesse. Curieux dans l’âme, Titouan Lamazou est avant tout un artiste et un voyageur, qui a publié de nombreux ouvrages et exposé dans le monde entier mais jamais encore aux caraïbes.

Même si certains restent nostalgiques de la compagnie du fringant jeune homme d’alors, sa vivacité primesautière et avec elle l’insolence de la jeunesse s’est estompée. Mais la maturité n’empêche pas ce charme indéfinissable unique dans son regard intense. A l’écoute des envies nouvelles, ses anciennes obsessions mettent le cap sur une mémoire vivace : tous ces dessins saisis entre deux départs pour l’ailleurs « Femmes du monde » mais pas seulement, Dans ses carnets de voyage restitués dans de véritables tableaux aux couleurs locales chaudes. Rouges sombres, orangés et blancs mettent en valeur le teint épicé des femmes par des couleurs un peu mates, délicates ou naturelles qui s’accordent à la sobriété ou au contraire la chatoyance de leurs vêtements.

→   Lire Plus

Rencontres d’art comtemporain. Chanteclerc du 21 au 29 novembre 2015

ces_aires_dis7Présentation

L’Association, la galerie Odis7 présente, à l’occasion de son dixième anniversaire et sous l’égide du Conseil général de la Martinique, « Ces Aires », Rencontre d’Art Contemporain , du 21 au 29 novembre 2015 à la résidence départementale Chanteclerc, route de Didier à Fort de France. Le vernissage aura lieu le 20 novembre à 19 heures.
Pour commémorer sa création en décembre 2005, Odis7 a réuni des œuvres de ses membres fondateurs, Xavier Barthe, Marielle Cuvelier, Habdaphaï, Martine Porry et Vida Verba, aux côtés de celles d’autres artistes associés ou invités. L’exposition “Ces aires” se veut une réflexion autour de ces aires sociales ou naturelles que nous traversons au quotidien, aires du son et de la poésie, du regard ou de l’image, une véritable déambulation dans des espaces intimistes où chaque œuvre propose et offre un questionnement.
Pascal Bailleul (Toulouse France), Xavier Barthe (Ile de Ré France), Marielle Cuvelier (Lausanne Suisse), Ileana Guttièrez Quevedo (Colombie), Allistair Irie Bi (Côte d’Ivoire), Iris (Haïti), Thierry Lalande-Tehel (France), Maïté Marque (Assat France), Ricardo Ponce (Cuba), Barbara Prézeau Stéphenson (Haïti), Valérie Noisette (Haïti)
Martinique : Elbia Polanca, Héloïse Poli, Martine Porry, Vida Verba, Martine Baker Habdaphaï.

→   Lire Plus

La Biennale di Venezia : à travers l’oeil d’un commissaire Africain…

venise_biennale_2015-aDeux artistes de L’Artocarpe visitent la biennale de Venise afin d’être en phase avec le monde de l’art contemporain.
L’Artocarpe est actuellement à Venise, pour la fin de la prestigieuse Biennale d’art contemporain qui fête sa 56ème édition.
Créée en 1895, cette manifestation est la plus respectée des professionnels de l’art qui viennent de loin participer au lancement de chaque édition, au printemps.
C’est ici que sont représentés, depuis 1907, les pays participants, à travers une sélection d’artistes qui ont la lourde responsabilité d’incarner, pour un temps, l’image de leur nation au sein des célèbres pavillons.
Un artiste par pays est généralement retenu, mais le choix d’oeuvres de collectifs ou d’une sélection d’artistes est également possible au sein du pavillon national, qui les sponsorise.
Mais le point phare de la manifestation, reste cependant la proposition du commissaire invité, qui présente des artistes de son choix.
Cette édition, qui a ouvert ses portes en Mai 2015, s’achève fin Novembre 2015 après six mois de planification.

→   Lire Plus

Le « Nu couché » d’Amedeo Modigliani vendu 170,4 millions de dollars

nu_couche_modigliani

Le « Nu couché » d’Amedeo Modigliani a été vendu aux enchères 170,4 millions de dollars à New York. Il s’agit d’un record mondial pour le peintre italien.

Une toile d’Amedeo Modigliani « Nu couché », considérée comme une de ses oeuvres majeures, a été adjugée lundi soir 170,4 millions de dollars chez Christie’s à New York, un record mondial aux enchères pour le peintre italien.

« Nu couché » a été adjugé sous les applaudissements d’une salle comble, après neuf minutes d’enchères enfiévrées entre sept acheteurs. C’est un enchérisseur chinois qui l’a emporté au téléphone, a précisé la maison d’enchères, qui avait estimé la toile à 100 millions de dollars.

« Nu couché » est ainsi devenue la deuxième toile la plus chère jamais vendue aux enchères, après « les femmes d’Alger (version O) » de Pablo Picasso, adjugée en mai dernier 179,4 millions, également chez Christie’s à New York.

La toile, peinte en 1917-1918, montre une femme brune nue alanguie sur un canapé rouge et un coussin bleu. Elle faisait partie d’une série de nus créés par le peintre et sculpteur (1884-1920) installé à l’époque à Paris.

→   Lire Plus

« ART & CO » du 5 au 25 novembre au Domaine de Fonds Saint-Jacques

 art_&_5Projet pédagogique départemental en arts visuels
Proposé par la mission art :
> Jessy Pichegrain, Inspectrice de l’Éducation Nationale chargée de la mission art.
> Marlène Laure & Martine Potoczny, conseillères pédagogiques départementales en arts visuels.
Ce dispositif départemental renouvelé chaque année scolaire sollicite les écoles du premier degré sur la base du volontariat.
Celles-ci s’engagent dans un projet artistique et  culturel qui couvre l’année scolaire.
Cette action propose pour les enseignants, des ateliers de lancement, des réunions de régulation et la possibilité de participer à un stage de formation, des ateliers de pratiques artistiques  pour leurs élèves.
Dès l’engagement au projet, divers documents de travail sont diffusés avec un échéancier exigeant un travail suivi & régulier dans les classes. Au moment du Mois des arts une manifestation de finalisation permet la monstration de productions plastiques sous diverses formes (expositions,  performances
Cette année, l’action s’inscrit dans le dispositif : Projet territorial catégorie carnet de voyage de CANOPE.
> Aquérir une culture artistique : rencontre avec les artistes de la Martinique & leurs oeuvres,

Connaître les artistes, la diversité des pratiques artistiques contemporaines en Martinique,
> Mise en réseau avec les artistes d’ailleurs (voyages),
> Mettre en oeuvre des pratiques réaliser des productions plastiques.

→   Lire Plus

L’art, la vie, le poison

— Par Sophie Joubert —

« Vie ? ou Théâtre ? » de Charlotte Salomon, Allemande d’origine juive, assassinée à Auschwitz en 1943, est publié dans son intégrité.

 Le Tripode, 840 pages, 95 euros.

Charlotte Salomon (1917 -1943) fut la dernière étudiante juive des Beaux-Arts de Berlin. Fin 1938, le danger devient si grand pour elle que sa famille décide de lui faire quitter l’Allemagne. Elle rejoint en décembre ses grands-parents maternels, réfugiés dans la région de Nice depuis déjà plusieurs années.

Le début de la guerre rompt cet équilibre. Le 20 mars 1940, bouleversée par le déclenchement des hostilités et paniquée par la violence nazie qui déferle sur l’Europe, la grand-mère de Charlotte Salomon se défenestre sous les yeux de sa petite-fille. Peu de temps auparavant, son grand-père avait révélé à la jeune femme un terrible secret familial : elle est la dernière d’une lignée maternelle dont tous les membres, depuis trois générations, se suicident. Elle apprend ainsi que sa propre mère – qu’elle croyait morte de la grippe en 1926 – s’est elle aussi jetée dans le vide, ou encore qu’elle doit son prénom à une tante morte noyée avant sa naissance, en 1913.

→   Lire Plus

Excursion arlésienne : Musée Réattu et Fondation Van Gogh

— Par Selim Lander —

Copie de Fondation VG David Hockney (3)La ville d’Arles abrite depuis 1868 un musée des beaux-arts riche en histoire puisqu’il fut le siège de « la langue de Provence » de l’ordre des chevaliers de Malte, avant d’être acheté par le peintre Jacques Réattu, Grand Prix de Rome en 1791. Il abrite, entre autres, des œuvres de ce peintre, d’une très belle facture classique, et une collection de dessins de Picasso (des portraits). Il est surtout, depuis 1965, à l’initiative de Lucien Clergue (1934-2014) et du conservateur de l’époque, un musée de la photographie, et donc à l’origine de ce qui est devenu, en 1970, les Rencontres d’Arles. Une exposition temporaire (jusqu’au 3 janvier 2016) présente une sélection de 210 photographies parmi les quelques 5000 qui constituent le fond du musée.

→   Lire Plus

We are family – 5ème biennale des images du monde

— Par Stéphane Martin* —

Alors que la famille continue d’être au cœur d’intenses débats de société, le directeur artistique de la 5ème édition de Photoquai a choisi de placer la manifestation sous un thème intitulé « We are family ». Pour autant, ce n’est pas dans le sens traditionnel qu’il faut comprendre le mot, et de « photo de famille » il sera ici assez peu question. Ce qu’illustrent les artistes exposés cette année sur les bords de Seine, c’est plutôt la volonté – partagée par un groupe de personnes, pour des raisons religieuses, culturelles ou historiques – de se réunir pour former une communauté, de se rassembler pour témoigner d’une convergence de pensée, d’une aspiration à un même mode de vie. Ce qu’une expression qui s’est aujourd’hui imposée a résumé par les mots : « faire famille ».

Il fallait toute l’inventivité de Frank Kalero pour fixer les règles de ce « jeu des quarante familles » (chiffre correspondant au nombre de photographes représentés) et traduire une thématique aux déclinaisons infinies dans une exposition d’une haute exigence artistique. Avec l’aide des commissaires Claudi Carreras, Louise Clements, Liza Faktor, Michket Krifa, Azu Nwagbogu et Kevin Wy Lee, il a brillamment relevé le défi, en repérant tout autour du monde des artistes dont les images transmettent autant un message qu’une émotion.

→   Lire Plus

Wifredo Lam, le passeur.

— Par Dominique Daeschler —
w_lam_la_jungleQuatorze ans après la grande exposition consacrée à Lam au Musée Dapper, le centre Georges Pompidou accueille Wifredo Lam dans une rétrospective comportant près de trois cent œuvres dont la Jungle conservée au MOMA de New York. Donnant à voir une œuvre peu connue du grand public, l’exposition, pour plus de clarté, suit sagement un ordre chronologique avec une division en cinq périodes. Chaque période est accompagnée d’une présentation sous vitrine d’importantes archives (écrits, photographies, dessins) qui aident à la compréhension d’une œuvre complexe. Enfin, l’accrochage aéré permet de valoriser les grands formats qui sont prédominants.
La force de l’exposition est d’abord, au-delà du choix des œuvres, de montrer combien Wifredo Lam, voyageur impénitent, vivant tantôt à Cuba, en Europe ou en Amérique est un passeur au cœur des cultures du monde. Partout où il passe, il se lie avec les intellectuels, les artistes. En France métropolitaine et en Martinique, il a des relations majeures avec Picasso, les surréalistes et tout particulièrement Breton et Leiris, Césaire, Glissant. A Cuba il se lie avec Cabrera et Carpentier, à Haïti avec Mabille .Grâce

→   Lire Plus

L’approche du sacré chez Dumas JEAN-JOSEPH (1934-2000)

— Par Fernand Tiburce Fortuné —

djj_christ_fer_forge-2L’Art et le Sacré

La commune du Robert (Martinique –Caraïbe) avait organisé, il y a quelques années, une rencontre d’artistes martiniquais, autour d’un thème difficile, mais auquel tout créateur doit être un jour confronté : l’Art et le sacré. Dumas JEAN-JOSEPH (DJJ) avait exposé « Voyage céleste ». Cette œuvre est une véritable étreinte, sobre, dégagée de toute fantaisie de couleur. La lumière y est forte, suggérée par un soleil zénithal, puissant comme une idée unique, comme la Vérité révélée.

Le personnage, totalement anonyme, dépouillé de signification apparente, est immense espérance et grande dévotion et on le sent habité par une spiritualité forte à laquelle il ne semble pas être soumis, mais qu’il porte haut, en adoration, pour un partage en devenir.

C’est donc, délibérément, loin de la munificence du vitrail, loin de l’éblouissement des enluminures sacrées, loin de l’explosion des couleurs de nos paysages, que DJJ a concentré sa pensée, notre pensée, vers un point invisible en chacun de nous, chacun dans notre inconscient ayant sa part et sa définition du sacré. Ce point central, invisible et en même temps finement dévoilé dans l’œuvre, est ce lieu, où, pour l’offrande, nous joignons nos mains afin de recevoir cette lumière qui va éclairer nos propres cheminements vers un sacré universel.

→   Lire Plus

Minimalisme et conceptualisme : Adrian Piper, Lion d’or de la Biennale d’Art de Venise

— Par Selim Lander —

El Anatsui, « Fresh and Fading Memories », Palazzo Fortuny, Venice, 2007.(photoOctober Gallery, Londres)On connaît les Lions d’or décernés au festival du film (La Mostra) de Venise. On sait moins que la Biennale d’Art a aussi ses récompenses. Lors de cette 56ème édition, les deux principaux Lions d’or ont été attribués respectivement à El Anatsui et à Adrian Piper. El Anatsui, né en 1944, est ghanéen, installé au Nigeria ; il est à l’heure actuelle l’artiste africain le plus coté et célèbre pour ses tentures métalliques géantes. Le Lion d’or destiné à récompenser l’ensemble de son œuvre lui a été accordé par le comité directeur de la Biennale suivant la proposition du commissaire Okwui Enwezor, lui-même nigerian. Le Lion d’or qui récompense un(e) exposant(e) à la présente Biennale a été attribué, quant à lui, à Adrian Piper, née en 1948, philosophe néo-kantienne en même temps qu’artiste minimaliste et conceptuelle afro-américaine, par un jury de cinq membres choisis par le même Okwui Enwezor. Au-delà de l’origine des personnes en question, nous importent surtout les œuvres qui, à travers les artistes, ont été distinguées. Les rideaux d’El Anatsui – confectionnés à partir de capsules de bouteilles dans un atelier où travaille désormais une quarantaine d’assistants – sont demandés dans le monde entier et les grandes pièces se négocient plus d’un million de dollars.

→   Lire Plus

Lettre à Suzanne… Agnès Brézéphin, Raphaëlle Hayot & Sophie Jean-Paul

lettre_a_suzadu 1er au 31 octobre 2015 tropiques-atrium salle la veranda 1ère étage

« Lettre à Suzanne » fut l’occasion pour nous de chercher dans nos vies, nos émotions des points de résonances avec ce personnage singulier.Découvrir un peu plus Suzanne Césaire à ce moment-là de nos vies ; ce fut confronter sa parole à notre réalité, de Martiniquaises, de Caribéennes, de mères, de compagnes, d’amies, d’artistes au travail…
Sentir l’énergie folle de son engagement à travers ses mots. S’éblouir de sa poésie. Recevoir le tranchant de son discours. Entendre la femme sans compromis qui écrit de tout son être. Ce fut une belle rencontre, une de celles qui bousculent le quotidien, à nous de la faire vivre. Agnès Brézéphin, Raphaëlle Hayot & Sophie Jean-Paul.
En collectant des photos anciennes, Agnès a reconstitué des alliances, des ensembles de personnes unies par des fils qui se font, se défont sous la couleur velours, l’encre noire, l’aiguille & les motifs-cachettes.
En créant les liens qui les unissent, elle place l’homme & la femme dans des jeux de déséquilibre et d’actions contradictoires. Elle interroge les enjeux de domination dans le couple par la Vanité, la place de l’objet-souvenir, les symboles d’une union d’apparence.

→   Lire Plus

Le Centre Pompidou expose Wifredo Lam pour la première fois

Exposition du 30 septembre 2015 au 15 février 2016 au Centre Pompidou, Paris.

lam_lumieres_de_la_foret— Par Catherine David —

Le Centre Pompidou consacre, pour la première fois, une rétrospective à l’oeuvre de Wifredo Lam, à travers un parcours de près de trois cents oeuvres – peintures, dessins, gravures, céramiques – enrichi d’archives, de documents et de photographies témoins d’une vie engagée dans un siècle bouleversé.
L’oeuvre de Wifredo Lam occupe une place singulière et paradoxale dans l’art du 20ème siècle, exemplaire des circulations plurielles des formes et des idées dans le contexte des avant-gardes, échanges et mouvements culturels inter et transnationaux qui ont constitué le « modernisme élargi » décrit par Andreas Huyssen autrement et bien avant que la question de la globalisation ne soit posée dans les années 1990.
Reconnue et présente à partir des années 1940 dans les collections privées et muséales, célébrée internationalement, l’oeuvre de Wifredo Lam est encore l’objet de malentendus et d’enthousiasmes réducteurs. Si elle a en effet reçu l’attention, les encouragements et les commentaires d’auteurs essentiels rencontrés dès la fin des années 1930 à Paris (Picasso, Michel Leiris, André Breton), puis aux Antilles, à Cuba et en Haïti dans les années 1940 (Aimé Césaire, Fernando Ortiz, Alejo Carpentier, Lydia Cabrera, Pierre Mabille…), certaines approches culturalistes ont altéré la perception d’une oeuvre complexe qui s’invente et s’articule entre divers espaces géographiques et culturels, et en tension entre centre(s) et périphéries supposés de la modernité.

→   Lire Plus

« Ensolare » de Michèle Arretche : voyage au centre de la vie

Exposition à la distillerie Saint-James à Sainte-Marie du 6 au 30 octobre. Ouvert tous les jours 7j/7 de 9h à 17h . Journée rencontre : dimanche 11 octobre de 10h à 17h

michele_arretche-2— Par Janine Bailly-Chéneau —

Michèle Arretche nous reçoit dans sa maison-atelier : maison ouverte à la respiration de la nature, atelier plein comme un œuf à féconder, atelier tourné vers l’horizon marin, tous lieux chargés d’âme, et propices au bouillonnement créatif qui caractérise leur maîtresse. Une douce chienne au long pelage crème nous accompagne dans notre itinéraire-découverte. Le vent jaloux qui ce jour-là hante l’espace bouscule un peu les toiles, disposées au sol afin d’être offertes à notre curiosité.

L’œuvre est un labyrinthe où il faut se glisser, et qui mène de la peinture figurative à l’abstraction. Michèle explique qu’elle travaille par séries, que parfois la recherche n’aboutit pas et qu’elle doit abandonner le filon : il en est ainsi de sa tentative nommée « Saint-John Perse », dont pourtant les couleurs franches ont su séduire mon œil novice.

L’inspiration est sans doute profondément antillaise, ce que laisse à penser l’utilisation de Une saison au Congo, bel hommage rendu à Aimé Césaire.

→   Lire Plus

Qu’est-ce que l’art aujourd’hui (II) : la 56ème Biennale de Venise

— Par Selim Lander —

affiche_venise La Biennale de Venise est une vieille dame de cent-vingt ans. Autant dire qu’elle a vu couler beaucoup d’eau depuis 1895, d’abord autour du Giardini où les premières expositions restaient limitées à l’intérieur du bâtiment néoclassique toujours existant, avant qu’il ne s’y adjoignent progressivement des pavillons nationaux. En 1999, l’espace venant à manquer, la Biennale s’est étendue dans l’Arsenale désaffecté. Elle investit désormais encore d’autres lieux, en ville, qui abritent soit des expositions de pays n’ayant pas de pavillon propre et n’ayant pas trouvé une place à l’Arsenale, soit des « Événements collatéraux », c’est-à-dire des expositions labellisées par la Biennale.

→   Lire Plus

L’ART, un voyage et vous !

affiche_vente_voyaVernissage de l’exposition-vente « L’ART, un voyage et vous! »

le samedi 10 octobre à partir de 18h30

à la maison de la Bourse de Saint Pierre.

Cette exposition qui rassemble les œuvres de plus de 25 artistes, aura pour finalité de soutenir un projet de voyage linguistique, artistique et culturel en Espagne durant le mois de mars 2016 concernant une classe de quatrième du collège Louis Delgrès de Saint Pierre.
Les artistes ont offert généreusement leurs œuvres afin que les ventes effectuées durant cette exposition puissent rendre possible ce projet d’ouverture culturelle et artistique.

Les élèves, lors de ce vernissage présenteront en espagnol les différents artistes qui participent à cette action.
Enseignants, élèves, parents, équipe de direction seront présents pour lancer cette exposition qui aura lieu jusqu’au 17 octobre…
Et vous?

→   Lire Plus

La fête de la science en Martinique du 07 au 11octobre 2015

fete_de_la_science-972La Fête de la science, c’est la science vivante, captivante, ludique!

Document à télécharger
La Fête de la science, à l’initiative du ministère de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, est un événement national pour faire découvrir les sciences et la communauté scientifique au grand public. Cette manifestation, suivie par toutes les régions de France en même temps, est coordonnée en Martinique par le Carbet des sciences avec l’aide de l’Etat, de l’Europe et de la Région Martinique.

La Fête de la science est une occasion de découvrir le monde des sciences, c’est une multitude d’initiatives originales, partout et pour tous. Cette 24ème édition mobilisera les passionnés de sciences, chercheurs, techniciens, ingénieurs, laborantins, professionnels ou amateurs, qui iront à la rencontre de tous les publics afin de mieux faire connaitre la recherche et ses métiers.

Du jeudi 08 au samedi 10 octobre 2015, le Village des Sciences se tiendra au Palais des Congrès de Madiana. Ce village regroupe dans un lieu unique une trentaine de stands avec des animations, des démonstrations, des rencontres, des expositions…

– Du 07 au 11 octobre, de nombreux rendez-vous sont aussi programmés dans toute la Martinique.

→   Lire Plus

En Franche-Comté Habdaphaï trace ses sillons entre «Reliefs et Creux »

— Par Dominique Daeschler —

habdaphai-1A l’abbaye de Baume les Messieurs,d’où partit le moine Bernon pour fonder Cluny, une biennale internationale consacrée à la gravure, prend ses quartiers de fin d’été et s’étale, hors les murs, dans les médiathèques et les ateliers de graveurs franc-comtois. Habdaphaï dont c’est la huitième exposition dans cette région, y expose lithographies et livres sculptures.
Des premières on retiendra un tracé décidé, une façon de travailler le noir comme une profondeur à atteindre dans la morsure, des seconds, les matières insolites ou sophistiquées.Dignes sur leur tranche, affalés sur le ventre,sur le dos pages en l’air, ces derniers disent toute l’inventivité d’un artiste prolixe qui agace votre imaginaire en vous offrant un travail iconoclaste et raffiné, en quelque sorte cousu main.
Lire ? De la dernière page à la première, à l’endroit, à l’envers , Habdaphaï le facétieux joue avec votre besoin de rationalisation. Certains de ces livres sculptures semblent taillés à la serpe, mêlant au bois la vanité d’un fermoir d’un livre à secrets de petite fille reliés par des bandelettes de tissu pour aller s’alanguir dans des découpes de papier ,cœur fragile, battant au rythme d’un livre accordéon placé en vis à vis.

→   Lire Plus

Splendeurs et misères. Images de la prostitution, 1850-1910

Au Musée d’Orsay.

« Pierreuses » officiant clandestinement sur des terrains vagues dans les profondeurs de la nuit, filles « en carte » et « insoumises » racolant dans l’espace public, « verseuses » employées par des brasseries à femmes, pensionnaires de maisons closes, courtisanes recevant leurs admirateurs dans leur luxueux hôtel particulier… au XIXe siècle, la prostitution revêt de multiples visages.

Ce caractère protéiforme et insaisissable n’a cessé d’obséder romanciers et poètes, dramaturges et compositeurs, peintres et sculpteurs. La plupart des artistes du XIXe siècle et de la première moitié du XXe siècle ont porté leur regard sur les splendeurs et les misères de la prostitution, celle-ci devenant également un motif d’élection pour les media naissants, tels que la photographie puis le cinématographe.

C’est en particulier à Paris, entre le Second Empire et la Belle Epoque, que la prostitution s’affirme comme sujet dans des oeuvres se rattachant à des courants aussi divers que l’académisme, le naturalisme, l’impressionnisme, le fauvisme ou l’expressionnisme. La ville est alors en pleine métamorphose : nouvelle Babylone pour certains, « Ville Lumière » pour d’autres, elle offre aux artistes quantité de lieux nouveaux (salons de la haute société, loges d’opéras, maisons de tolérance, cafés, boulevards…) où observer le ballet codé des amours tarifées.

→   Lire Plus

Chefs-d’œuvre d’Afrique au musée Dapper

Du 30 septembre 2015 au 17 juillet 2016

Depuis son ouverture en 1986, le musée Dapper a organisé une cinquantaine d’expositions conçues comme des monographies ou articulées à partir de thèmes extrêmement divers ayant pour supports des objets provenant de collections publiques ou privées.
Aujourd’hui, Chefs-d’œuvre d’Afrique, qui constitue un hommage au Fondateur, Michel Leveau, réunit des pièces majeures sélectionnées uniquement à partir du fonds Dapper et qui sont présentées ensemble pour la première fois.

UNE COLLECTION D’EXCEPTION
Ces oeuvres sont pour bon nombre d’entre elles d es références incontournables des arts africains et n’ont aucun équivalent dans le monde, que ce soit au sein de collections publiques ou privées. Certaines avaient appartenu auparavant à de grands noms particulièrement concernés au début du xxe siècle par l’art moderne : Paul Guillaume, Jacob Epstein, Georges de Miré, Charles Ratton, Louis Carré, René Rasmussen, Helena Rubinstein… Ces marchands, artistes, écrivains et amateurs portaient un vif intérêt aux arts non occidentaux, notamment aux solutions plastiques qu’ils suggéraient aux créateurs.
Par la diversité du corpus, cette exposition permet aux visiteurs, spécialistes et néophytes, de saisir aisément les grands principes de base sur lesquels se fondent les arts traditionnels africains.

→   Lire Plus

Martinique : journées européennes du patrimoine 2015

Les lieux ouverts en Martinique :

jep_2015Télécharger le programme en pdf

La Direction des affaires culturelles (DAC) Martinique vous convie aux 32e Journées Européennes du Patrimoine (JEP) dont la thématique est «le patrimoine du XXIe siècle, une histoire d’avenir».

À cette manifestation est associée la seconde édition des Journées du 1% artistique. Ce dispositif crée en 1951, consacre 1% du montant des travaux d’une construction publique à la création ou à l’acquisition d’œuvres d’art contemporain conçues pour être intégrées au bâtiment. Ainsi la DAC Martinique a souhaité mettre en avant ces réalisations au travers une exposition et la réalisation d’un catalogue.

Cette année les JEP 2015 abordent au-delà des interventions plastiques et du patrimoine monumental bâti, une plus grande diversité avec l’ouverture au patrimoine naval, social et immatériel, fruit du travail des acteurs des patrimoines et de la création.

Ces acteurs sont issus pour les plus traditionnels d’entre eux d’une longue chaîne de transmission des savoir-faire sur la construction et la restauration alors que d’autres sont liés aux domaines technologiques les plus avancés centrés ou issus de la recherche et de l’investigation.

→   Lire Plus