Catégorie : Arts Plastiques

Combo, street artist engagé.

coexisteEn commémoration des grandes marches républicaines de janvier 2015, l’Institut du monde arabe accueille Combo, street artist engagé.

En janvier dernier déjà, Combo avait donné rendez-vous aux Parisiens devant l’IMA afin de diffuser des centaines d’affiches portant le mot « Coexist » et prônant la paix et la tolérance entre les religions. Cette campagne s’inspirait de celle de l’artiste polonais Piotr Mlodozeniec, lancée en 2001 à Jérusalem. A la clé, une même volonté de résistance populaire et pacifique au joug de l’extrémisme religieux.

L’exposition présentée à l’IMA poursuit ce dialogue. En confrontant les images ou en les détournant, Combo interroge le spectateur sur des idées reçues qui mettent en péril le « vivre ensemble » et enveniment le débat sur la laïcité.

Peinture, dessin, photographie et installation constituent la matière de cette manifestation qui se déroulera également hors les murs : dans la rue, ainsi que dans l’atelier de l’artiste qui sera pour la première fois ouvert au public.

Linda N’Guyen, commissaire de l’exposition

Combo : ou l’art de détourner les icônes dans la rue

— Par Sabrina Silamo Publié le 07/01/2016 sur Télérama —

coexiste-2Il est l’auteur des affiches “CoeXisT”, sur lesquelles cohabitent un croissant, une étoile et une croix… Ce qui lui a valu d’être agressé peu après les attentats contre “Charlie Hebdo” et d’être exposé aujourd’hui à l’Institut du monde arabe.

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Dominique Berthet : « 40 entretiens d’artistes. Martinique, Guadeloupe »

berthet_40_entretiens-1Les 40 entretiens d’artistes contemporains de Martinique et de Guadeloupe rassemblés dans ces deux volumes ont été publiés dans un premier temps dans la revue Recherches en Esthétique, entre 1996 et 2014. Les artistes s’y dévoilent, donnent des informations importantes permettant de mieux comprendre leur démarche, les raisons de leurs choix artistiques et esthétiques. Ces témoignages informent sur leurs motivations, leurs préoccupations, leurs croyances, leurs aspirations, cela sur le mode d’un dialogue stimulant, ouvert, instructif et éclairant.
Ces entretiens attestent de la diversité des pratiques, des démarches, des supports et des médiums utilisés, mais également de préoccupations communes. L’art des Antilles se caractérise-t-il par un certain nombre d’aspects spécifiques ? Est-il identifiable comme tel ? Ces entretiens apportent des réponses et des éclairages sur ces questions.
Le premier tome rassemble les entretiens publiés entre 1996 et 1999. Ils constituent une première série de témoignages inédits. Les thématiques traitées sont : « Appropriation » (1996), « La critique » (1997), « Trace(s) » (1998), « Hybridation, métissage, mélange des arts » (1999). Tout en présentant leur travail et leur démarche, les artistes expliquent ce en quoi ces notions les concernent.

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Les estampes fantastiques du XIXe siècle

— Par Lucie Servin —
kuniyoshiFantastique ! Le Petit Palais présente jusqu’au 17 janvier, à Paris, une double exposition d’estampes 
sur le Japon de Kuniyoshi et la France du noir. Une visite en deux temps.
Le succès commercial de l’estampe au XIXe siècle, soutenu par les progrès techniques et industriels, fait exploser la production aussi bien au Japon qu’en Europe. Les images se démocratisent. Le Petit Palais, à Paris, s’en fait l’écho avec une grande exposition qui présente, en parallèle, les œuvres en couleurs de Kuniyoshi et les variations sur le noir de Goya à Redon. Kuniyoshi est considéré au Japon comme un des grands maîtres des ukiyo-e (gravures sur bois) au même titre qu’Utamaro, Hokusai et Hiroshige. La commercialisation des estampes japonaises amène en France la mode du « japonisme », mais l’intérêt des artistes français se porte surtout sur le traitement des paysages ou des scènes du quotidien. À l’époque d’Utagawa Kuniyoshi (1797-1861), la ville d’Edo (Tokyo) compte déjà plus d’un million d’habitants et abrite de nombreux divertissements populaires, spectacles de toutes sortes, comme le théâtre du kabuki ou les combats de sumos.

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2016: Douze rendez-vous pour la culture africaine

— Par Siegfried Forster —

afrique_2016Au théâtre, au cinéma, dans la littérature, la photographie ou les arts plastiques, quels seront les rendez-vous incontournables de la culture africaine en 2016 ? Douze propositions pour les douze mois à venir.

Janvier
Après Rwanda, la vie après, des Belges Benoît Dervaux et André Versaille, après Between Rings, un documentaire de Salla Sorri et Jessie Chisi sur la boxeuse zambienne Esther Phiri, quel sera le regard porté sur l’Afrique et le regard de cinéastes africains sur le monde lors du Festival international de programmes audiovisuels (FIPA) à Biarritz ? Réponse entre le 19 et le 24 janvier, à la 29e édition du seul festival international défendant tous les genres de la création audiovisuelle. 

Février
Le danseur et chorégraphe franco-algérien Abou Lagraa continue la tournée de sa nouvelle création « Le Cantique des Cantiques » le 19 février au Théâtre Jean Vilar, à Vitry-sur-Seine. Une suite de poèmes et de chants d’amour, interprétée par six danseurs et deux comédiennes.

Mars
Le photographe malien Seydou Keïta (1921-2001), considéré comme l’un des plus grands photographes du XXe siècle, sera à l’affiche du Grand Palais, à Paris.

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KhoKho à DaKar : AneKdotes…

— Par Dégé —

khokho_corailIl est déjà entré dans la légende notre Khokho. On ne compte plus le nombre de témoins ayant participé à ses beuveries ou ayant payé d’un verre de rhum une de ses toiles. Lui aurait pu répondre que, certes bon buveur, il n’était victime que des vapeurs de White Spirit ou autres produits d’expérimentations.
Rétablissons sa vérité : KhoKho est victime de ses recherches techniques et non pas de Saint-Etienne (comme son portrait, « Le visage de l’authenticité », sur l’affiche publicitaire du dit rhum pourrait le faire croire.).
Il connaissait la valeur de ses œuvres qu’il ne monnayait pas : il pouvait les donner mais non pas les vendre au rabais à un acheteur mesquin. Il ne brade pas et on ne spécule pas non plus sur son dos. Un Seigneur de légende…
Donc en remerciement à Césaire, Le président Léopold Sédar Senghor invite à son tour des artistes martiniquais à retrouver leurs racines au Sénégal. Le Conseil Général offre les  billets d’avion aller et KhoKho débarque à Dakar, en 1977, avec une quantité impressionnante de ses œuvres.

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La revanche de l’art contemporain africain

— Par Marie-Anne Kleiber —

Oubliés à la Fiac mais présents à Venise, les artistes contemporains africains ont le vent en poupe et font parler d’eux, notamment à la fondation Cartier avec l’exposition « Beauté Congo ».
Tôt ou tard, le monde changera. C’est le titre d’un grand tableau de Monsengo Shula, exposé à la fondation Cartier, à Paris. Le peintre congolais a réalisé une métaphore « de l’Afrique qui va émerger, peut-être pas tout de suite, mais elle va émerger ».

Le peintre congolais fait partie des artistes kinois présentés à la fondation, dans la très jubilatoire exposition « Beauté Congo » (1926-2015). L’événement a attiré plus de 110.000 visiteurs depuis cet été. En raison de son succès, il a été prolongé de deux mois. « Ce monument historique, esthétique et politique », selon le commissaire d’exposition, le galeriste et expert André Magnin, devrait marquer les esprits, comme l’ont fait « Les Magiciens de la Terre » au Centre Pompidou, en 1989, le sculpteur Ousmane Sow sur le pont des Arts en 1999, ou en 2005 à Beaubourg, « Africa Remix ».

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Steek et Tatane à la Galerie T§T de Jarry, deux jeunes graffeurs entre quatre murs

— Par Scralett Jesus —

Scarlett 10BD« Depuis longtemps je me vantais de posséder tous les paysages possibles et trouvais dérisoire les célébrités de la peinture et de la poésie moderne.
J’aimais les peintures idiotes, dessus de portes, toiles de saltimbanques, enluminures populaires… ».
Arthur Rimbaud, Poésies, « Alchimie du Verbe ».

 

Les Arawaks gravaient des pierres sans prétendre faire œuvre d’art.
Les graffeurs d’aujourd’hui bombent le béton des murs de nos villes et se voient parallèlement invités dans des galeries d’art.
Initialement illégal et contestataire, ce mode d’expression avait surgi au sein d’autres pratiques culturelles issues de la rue, le hip-hop et le rap. Existerait-il un mur entre deux pratiques apparemment antagonistes opposant la rue et la galerie ? Ce n’est pas simple car l’artiste reconnu et adulé est souvent, à l’origine, un marginal, un révolté, perçu comme un « troublion », synonyme de voyou. A l’image du poète Rimbaud dont le propos se démarquait déjà du Beau et du bon goût dont se réclamait l’Art à son époque. Aujourd’hui l’art contemporain intègre résolument ce qui, longtemps taxé de mauvais goût et relevant d’une contre culture, était considéré comme du non art.

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Street-art : à Aubervilliers, une exposition en plein air pour la défense de la planète

cop21_street_artÀ l’occasion de la COP21, des street-artists ont investi la station de métro Fort d’Aubervilliers sous l’égide de l’association Art en Ville. Objectif : sensibiliser la population sur l’état d’urgence climatique.

Quand l’art se met au service de la planète. Alors que la COP21 s’achève le 11 décembre à Paris, la station de métro Fort d’Aubervilliers (93) est devenu le repère de street-artists engagés.

Sous l’égide de l’association Art en Ville et de son fondateur Olivier Landes, sept graffeurs exposent des œuvres sur le thème de l’écologie. Si certains artistes ont utilisé les abris bus en guise de support, d’autres ont préféré dessiner à même le sol, à l’image de Michael Beerens. Ce street-artist de 31 ans a choisi comme sujet l’océan et a imaginé, à quelques mètres de la sortie du métro, un gigantesque cercle bleu rempli de poissons.

Quelques mètres plus loin, le collectif EvazéSir a peint sur l’un des abri bus une femme cultivant son jardin, avec pour ambition de soutenir l’agriculture solidaire et responsable. Sur un autre, le street-artist Steve Pitocco a dessiné des oiseaux resplendissants de couleurs.

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Yves Marie de Malleray expose à l’Habitation du Simon

— Par Selim Lander —

dans-les-cannes-246x300Yves Marie de Malleray est un peintre et graveur délicat. Ses tableaux représentent des paysages de nature sous des cieux chargés de nuages, de sombres mornes qui tombent dans une mer aux reflets vert émeraude, des oiseaux de nos îles, quelques animaux de la savane africaine.

Chez cet artiste, la précision du dessin et du pinceau n’empêche pas mais contribue plutôt à créer dans nombre de ses toiles, même – ou plutôt surtout – lorsqu’il peint des paysages familiers, une atmosphère onirique. Etroitement fidèle à la réalité, il n’invente pas moins un autre monde, situé ailleurs, peut-être sur une autre planète demeurée à l’état sauvage. Cela tient surtout à l’éclairage, pour les marines, à une attitude ou un regard lorsqu’il peint un oiseau. Il y a également de l’orientalisme dans certains de ses grands formats et cela est moins dû au motif, parfois ouvertement oriental, qu’à une manière qui évoque alors directement l’art de l’ancienne Perse.

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Formation d’iconographe Communication visuelle

appareil_photo(Formation intensive sur deux jours) avec Joëlle Ferly
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Pour une meilleure compréhension, utilisation, conservation et commercialisation des images photographiques Joëlle Ferly vous forme au métier d’iconographe (éditeur d’images) ! En confrontant votre oeil à des exercices pratiques la formation vous permettra d’acquérir les connaissances et outils de travail nécessaires, pour mener à bien tout projet professionnel ou personnel relatif à l’image photographique. La formation intensive vous amènera à mieux converser avec vos interlocuteurs grâce à l’acquisition d’une parfaite maîtrise de vos propos, visuellement et de façon critique.
Cette formation s’adresse aux professionnels de l’image (photographes, graphistes, documentalistes, responsables de communication, assistants en audiovisuel, journalistes), aux étudiants en recherche de formations dans un secteur porteur et épanouissant, ainsi qu’aux adultes désirant changer de carrière.

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Le 7ème salon des créateurs et des ateliers d’art caribéens : « Trésors à dénicher »

— Par Christian Antourel & Ysa de Sainr-Auret —

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Le 7ème salon des créateurs et des ateliers d’art caribéens

« Trésors à dénicher »

Voici venir le temps des fêtes et son cortège de plaisirs, de cadeaux à offrir ou à s’offrir. Le salon des créateurs et des ateliers d’art est le lieu magique par excellence pour sortir des chemins battus, pour s’éloigner un temps des trop conventionnels magasins, tous clonés sur une loi de formatages semblables et de choix identiques. Où seuls varient parfois le cliquetis de la vitesse des tiroirs caisse.

Dans une société du tout jetable qui se dématérialise de plus en plus, quel réconfort de trouver un lieu qui rassemble créateurs et amateurs de belles choses. Un endroit où le dialogue se noue entre artisans et chineurs curieux, autour de créations uniques et originales, pour tous les goûts et les budgets, destinées à durer, à rester, et à être conservées. Car l’objet bokay signe une personnalité, une affinité d’imaginaires, d’identités, un partage de
valeurs. Ici on prend le temps de toucher, de sentir, de voir de savoir de découvrir ce que l’on cherche et même de trouver ce qu’on ne cherche pas au cœur toujours de l’authenticité, d’une beauté naturelle, fidèle à notre Martinique.

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Remix & Me du 1er au 11 décembre 2015

remix_&_meAvec le financement du Ministère de la Culture, la DAC de Guadeloupe et du Ministère de l’Outre-Mer que Florence Poirier-Nkpa et François Piquet, deux artistes Headmade factory, réalisent le projet REMIX&ME. Ce projet s’appuie sur plusieurs résidences en Caraïbe, Afrique et Europe dont l’objectif est d’explorer la diversité de l’Etre et son rapport à l’altérité. Après 15 jours de résidence en Guadeloupe le mois dernier pour travailler sur leur démarche artistique commune, ils partent aujourd’hui en résidence dans la structure VIVES VOIX à Dakar. Au programme : la création d’œuvres originales sur le thème du rapport à l’autre et une série d’interventions artistiques dans l’espace public : collage d’œuvres, projections, processus performatifs avec les habitants de Dakar, pendant l’événement PARTCOURS du 1 au 11 décembre 2015. Cet événement fête sa quatrième édition, il regroupe plusieurs vernissages situés dans les différentes institutions artistiques de Dakar.

Du 1 au 11 décembre 2015

Les artistes et leur ŒUVRES

Florence Poirier Nkpa présentera la Série AVATARS

Cette série parle d’autoportrait. Elle créé des visages qui sont les avatars du sien à l’image du reflet d’une Autre qu’elle n’est pas, qu’elle ne sera jamais et/ou qu’elle ne veut pas être.

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« La réception de l’art »

La réception de l’exposition d’art comtemporain : hypothèses de collection

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— Par Jacqueline Eidelman —

«Certains s’en sont moqués: l’art contemporain demande l’accompagnement d’un discours. […] Si les excès de promotion, d’interprétation et de surinterprétation, si les manipulations langagières pour impressionner le non-initié sont effectivement ridicules, il n’en reste pas moins qu’il n’y a pas d’oeil innocent, pas de regard qui ne doive être structuré par des paradigmes de représentation. Il ne saurait donc être question de revenir au pur langage des formes et des objets – pour la bonne raison qu’il n’existe pas».
Yves Michaud, L’Art contemporain, Le dossier, La documentation française, Documentation photographique, n° 8004, août 1998.

Le public des musées et expositions n’est pas un tout homogène, passif et muet. Différentes catégories de visiteurs le composent, des novices aux experts, qui commentent, échangent et interagissent. Intérêt des oeuvres (de quelque nature qu’elles soient: artistiques, scientifiques, techniques…) mais également contribution des aides à la visite sont passés au crible de toutes leurs expériences de visite antérieures qu’elles soient réussies ou ratées: les jugements critiques qu’ils formulent sont fondés sur des points de vue informés ; leur répertoire de compétences mais également leurs univers de référence sont étendus, divers, composites.

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Présentation des Grandes Marionnettes de Saint Pierre

Samedi 28 novembre 2015 à 10h sur la place Bertin de Saint Pierre

grdes_marionnettes_st-pierrFin de stage des Grandes Personnes
Fin de stage de la Résidence partagée à la création des Marionnettes géantes
L’Association des Amis du Parc Naturel Régional de la Martinique, le Pôle Emploi de Saint Pierre, la DAC Martinique, le Lycée polyvalent Saint James et le Grand Saint Pierre présentent les créations des stagiaires de l’Atelier, Samedi 28 novembre 2015 à 10h sur la place Bertin.
L’Atelier de création et de pratique des marionnettes géantes animé par Les Grandes Personnes d’Aubervilliers (93), a formé à la conception et à la pratique des marionnettes géantes articulées, 12 personnes en parcours d’insertion, 25 lycéens de la section MANAA (Mise à niveau en Arts appliqués) et 4 représentants associatifs de Saint Pierre.
La formation qui s’est déroulée dans les locaux du Lycée Saint James, présente samedi 28 novembre sur la place de Saint Pierre, une adaptation du conte traditionnel « Nanie Rosette ». Les stagiaires constitueront un groupe d’exploitation des créations qu’ils proposent déjà aux communes de la Martinique pour les prochains rendez-vous culturels de la Martinique et de la Guadeloupe.

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« Femmes du monde » de Titouan Lamazou : une saison sur la terre

Habitation Saint- Etienne jusqu’au 31 décembre 2015.

— Par Christian Antourel & Ysa de Saint-Auret —

titouan_lamazou_peintreCélèbre navigateur, champion du monde au large 1986-1990 et vainqueur du 1er Vendée Globe. Né sous le signe du nomade, il sillonne le globe depuis sa jeunesse. Curieux dans l’âme, Titouan Lamazou est avant tout un artiste et un voyageur, qui a publié de nombreux ouvrages et exposé dans le monde entier mais jamais encore aux caraïbes.

Même si certains restent nostalgiques de la compagnie du fringant jeune homme d’alors, sa vivacité primesautière et avec elle l’insolence de la jeunesse s’est estompée. Mais la maturité n’empêche pas ce charme indéfinissable unique dans son regard intense. A l’écoute des envies nouvelles, ses anciennes obsessions mettent le cap sur une mémoire vivace : tous ces dessins saisis entre deux départs pour l’ailleurs « Femmes du monde » mais pas seulement, Dans ses carnets de voyage restitués dans de véritables tableaux aux couleurs locales chaudes. Rouges sombres, orangés et blancs mettent en valeur le teint épicé des femmes par des couleurs un peu mates, délicates ou naturelles qui s’accordent à la sobriété ou au contraire la chatoyance de leurs vêtements.

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Rencontres d’art comtemporain. Chanteclerc du 21 au 29 novembre 2015

ces_aires_dis7Présentation

L’Association, la galerie Odis7 présente, à l’occasion de son dixième anniversaire et sous l’égide du Conseil général de la Martinique, « Ces Aires », Rencontre d’Art Contemporain , du 21 au 29 novembre 2015 à la résidence départementale Chanteclerc, route de Didier à Fort de France. Le vernissage aura lieu le 20 novembre à 19 heures.
Pour commémorer sa création en décembre 2005, Odis7 a réuni des œuvres de ses membres fondateurs, Xavier Barthe, Marielle Cuvelier, Habdaphaï, Martine Porry et Vida Verba, aux côtés de celles d’autres artistes associés ou invités. L’exposition “Ces aires” se veut une réflexion autour de ces aires sociales ou naturelles que nous traversons au quotidien, aires du son et de la poésie, du regard ou de l’image, une véritable déambulation dans des espaces intimistes où chaque œuvre propose et offre un questionnement.
Pascal Bailleul (Toulouse France), Xavier Barthe (Ile de Ré France), Marielle Cuvelier (Lausanne Suisse), Ileana Guttièrez Quevedo (Colombie), Allistair Irie Bi (Côte d’Ivoire), Iris (Haïti), Thierry Lalande-Tehel (France), Maïté Marque (Assat France), Ricardo Ponce (Cuba), Barbara Prézeau Stéphenson (Haïti), Valérie Noisette (Haïti)
Martinique : Elbia Polanca, Héloïse Poli, Martine Porry, Vida Verba, Martine Baker Habdaphaï.

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La Biennale di Venezia : à travers l’oeil d’un commissaire Africain…

venise_biennale_2015-aDeux artistes de L’Artocarpe visitent la biennale de Venise afin d’être en phase avec le monde de l’art contemporain.
L’Artocarpe est actuellement à Venise, pour la fin de la prestigieuse Biennale d’art contemporain qui fête sa 56ème édition.
Créée en 1895, cette manifestation est la plus respectée des professionnels de l’art qui viennent de loin participer au lancement de chaque édition, au printemps.
C’est ici que sont représentés, depuis 1907, les pays participants, à travers une sélection d’artistes qui ont la lourde responsabilité d’incarner, pour un temps, l’image de leur nation au sein des célèbres pavillons.
Un artiste par pays est généralement retenu, mais le choix d’oeuvres de collectifs ou d’une sélection d’artistes est également possible au sein du pavillon national, qui les sponsorise.
Mais le point phare de la manifestation, reste cependant la proposition du commissaire invité, qui présente des artistes de son choix.
Cette édition, qui a ouvert ses portes en Mai 2015, s’achève fin Novembre 2015 après six mois de planification.

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Le « Nu couché » d’Amedeo Modigliani vendu 170,4 millions de dollars

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Le « Nu couché » d’Amedeo Modigliani a été vendu aux enchères 170,4 millions de dollars à New York. Il s’agit d’un record mondial pour le peintre italien.

Une toile d’Amedeo Modigliani « Nu couché », considérée comme une de ses oeuvres majeures, a été adjugée lundi soir 170,4 millions de dollars chez Christie’s à New York, un record mondial aux enchères pour le peintre italien.

« Nu couché » a été adjugé sous les applaudissements d’une salle comble, après neuf minutes d’enchères enfiévrées entre sept acheteurs. C’est un enchérisseur chinois qui l’a emporté au téléphone, a précisé la maison d’enchères, qui avait estimé la toile à 100 millions de dollars.

« Nu couché » est ainsi devenue la deuxième toile la plus chère jamais vendue aux enchères, après « les femmes d’Alger (version O) » de Pablo Picasso, adjugée en mai dernier 179,4 millions, également chez Christie’s à New York.

La toile, peinte en 1917-1918, montre une femme brune nue alanguie sur un canapé rouge et un coussin bleu. Elle faisait partie d’une série de nus créés par le peintre et sculpteur (1884-1920) installé à l’époque à Paris.

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« ART & CO » du 5 au 25 novembre au Domaine de Fonds Saint-Jacques

 art_&_5Projet pédagogique départemental en arts visuels
Proposé par la mission art :
> Jessy Pichegrain, Inspectrice de l’Éducation Nationale chargée de la mission art.
> Marlène Laure & Martine Potoczny, conseillères pédagogiques départementales en arts visuels.
Ce dispositif départemental renouvelé chaque année scolaire sollicite les écoles du premier degré sur la base du volontariat.
Celles-ci s’engagent dans un projet artistique et  culturel qui couvre l’année scolaire.
Cette action propose pour les enseignants, des ateliers de lancement, des réunions de régulation et la possibilité de participer à un stage de formation, des ateliers de pratiques artistiques  pour leurs élèves.
Dès l’engagement au projet, divers documents de travail sont diffusés avec un échéancier exigeant un travail suivi & régulier dans les classes. Au moment du Mois des arts une manifestation de finalisation permet la monstration de productions plastiques sous diverses formes (expositions,  performances
Cette année, l’action s’inscrit dans le dispositif : Projet territorial catégorie carnet de voyage de CANOPE.
> Aquérir une culture artistique : rencontre avec les artistes de la Martinique & leurs oeuvres,

Connaître les artistes, la diversité des pratiques artistiques contemporaines en Martinique,
> Mise en réseau avec les artistes d’ailleurs (voyages),
> Mettre en oeuvre des pratiques réaliser des productions plastiques.

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L’art, la vie, le poison

— Par Sophie Joubert —

« Vie ? ou Théâtre ? » de Charlotte Salomon, Allemande d’origine juive, assassinée à Auschwitz en 1943, est publié dans son intégrité.

 Le Tripode, 840 pages, 95 euros.

Charlotte Salomon (1917 -1943) fut la dernière étudiante juive des Beaux-Arts de Berlin. Fin 1938, le danger devient si grand pour elle que sa famille décide de lui faire quitter l’Allemagne. Elle rejoint en décembre ses grands-parents maternels, réfugiés dans la région de Nice depuis déjà plusieurs années.

Le début de la guerre rompt cet équilibre. Le 20 mars 1940, bouleversée par le déclenchement des hostilités et paniquée par la violence nazie qui déferle sur l’Europe, la grand-mère de Charlotte Salomon se défenestre sous les yeux de sa petite-fille. Peu de temps auparavant, son grand-père avait révélé à la jeune femme un terrible secret familial : elle est la dernière d’une lignée maternelle dont tous les membres, depuis trois générations, se suicident. Elle apprend ainsi que sa propre mère – qu’elle croyait morte de la grippe en 1926 – s’est elle aussi jetée dans le vide, ou encore qu’elle doit son prénom à une tante morte noyée avant sa naissance, en 1913.

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Excursion arlésienne : Musée Réattu et Fondation Van Gogh

— Par Selim Lander —

Copie de Fondation VG David Hockney (3)La ville d’Arles abrite depuis 1868 un musée des beaux-arts riche en histoire puisqu’il fut le siège de « la langue de Provence » de l’ordre des chevaliers de Malte, avant d’être acheté par le peintre Jacques Réattu, Grand Prix de Rome en 1791. Il abrite, entre autres, des œuvres de ce peintre, d’une très belle facture classique, et une collection de dessins de Picasso (des portraits). Il est surtout, depuis 1965, à l’initiative de Lucien Clergue (1934-2014) et du conservateur de l’époque, un musée de la photographie, et donc à l’origine de ce qui est devenu, en 1970, les Rencontres d’Arles. Une exposition temporaire (jusqu’au 3 janvier 2016) présente une sélection de 210 photographies parmi les quelques 5000 qui constituent le fond du musée.

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We are family – 5ème biennale des images du monde

— Par Stéphane Martin* —

Alors que la famille continue d’être au cœur d’intenses débats de société, le directeur artistique de la 5ème édition de Photoquai a choisi de placer la manifestation sous un thème intitulé « We are family ». Pour autant, ce n’est pas dans le sens traditionnel qu’il faut comprendre le mot, et de « photo de famille » il sera ici assez peu question. Ce qu’illustrent les artistes exposés cette année sur les bords de Seine, c’est plutôt la volonté – partagée par un groupe de personnes, pour des raisons religieuses, culturelles ou historiques – de se réunir pour former une communauté, de se rassembler pour témoigner d’une convergence de pensée, d’une aspiration à un même mode de vie. Ce qu’une expression qui s’est aujourd’hui imposée a résumé par les mots : « faire famille ».

Il fallait toute l’inventivité de Frank Kalero pour fixer les règles de ce « jeu des quarante familles » (chiffre correspondant au nombre de photographes représentés) et traduire une thématique aux déclinaisons infinies dans une exposition d’une haute exigence artistique. Avec l’aide des commissaires Claudi Carreras, Louise Clements, Liza Faktor, Michket Krifa, Azu Nwagbogu et Kevin Wy Lee, il a brillamment relevé le défi, en repérant tout autour du monde des artistes dont les images transmettent autant un message qu’une émotion.

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Wifredo Lam, le passeur.

— Par Dominique Daeschler —
w_lam_la_jungleQuatorze ans après la grande exposition consacrée à Lam au Musée Dapper, le centre Georges Pompidou accueille Wifredo Lam dans une rétrospective comportant près de trois cent œuvres dont la Jungle conservée au MOMA de New York. Donnant à voir une œuvre peu connue du grand public, l’exposition, pour plus de clarté, suit sagement un ordre chronologique avec une division en cinq périodes. Chaque période est accompagnée d’une présentation sous vitrine d’importantes archives (écrits, photographies, dessins) qui aident à la compréhension d’une œuvre complexe. Enfin, l’accrochage aéré permet de valoriser les grands formats qui sont prédominants.
La force de l’exposition est d’abord, au-delà du choix des œuvres, de montrer combien Wifredo Lam, voyageur impénitent, vivant tantôt à Cuba, en Europe ou en Amérique est un passeur au cœur des cultures du monde. Partout où il passe, il se lie avec les intellectuels, les artistes. En France métropolitaine et en Martinique, il a des relations majeures avec Picasso, les surréalistes et tout particulièrement Breton et Leiris, Césaire, Glissant. A Cuba il se lie avec Cabrera et Carpentier, à Haïti avec Mabille .Grâce

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L’approche du sacré chez Dumas JEAN-JOSEPH (1934-2000)

— Par Fernand Tiburce Fortuné —

djj_christ_fer_forge-2L’Art et le Sacré

La commune du Robert (Martinique –Caraïbe) avait organisé, il y a quelques années, une rencontre d’artistes martiniquais, autour d’un thème difficile, mais auquel tout créateur doit être un jour confronté : l’Art et le sacré. Dumas JEAN-JOSEPH (DJJ) avait exposé « Voyage céleste ». Cette œuvre est une véritable étreinte, sobre, dégagée de toute fantaisie de couleur. La lumière y est forte, suggérée par un soleil zénithal, puissant comme une idée unique, comme la Vérité révélée.

Le personnage, totalement anonyme, dépouillé de signification apparente, est immense espérance et grande dévotion et on le sent habité par une spiritualité forte à laquelle il ne semble pas être soumis, mais qu’il porte haut, en adoration, pour un partage en devenir.

C’est donc, délibérément, loin de la munificence du vitrail, loin de l’éblouissement des enluminures sacrées, loin de l’explosion des couleurs de nos paysages, que DJJ a concentré sa pensée, notre pensée, vers un point invisible en chacun de nous, chacun dans notre inconscient ayant sa part et sa définition du sacré. Ce point central, invisible et en même temps finement dévoilé dans l’œuvre, est ce lieu, où, pour l’offrande, nous joignons nos mains afin de recevoir cette lumière qui va éclairer nos propres cheminements vers un sacré universel.

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Minimalisme et conceptualisme : Adrian Piper, Lion d’or de la Biennale d’Art de Venise

— Par Selim Lander —

El Anatsui, « Fresh and Fading Memories », Palazzo Fortuny, Venice, 2007.(photoOctober Gallery, Londres)On connaît les Lions d’or décernés au festival du film (La Mostra) de Venise. On sait moins que la Biennale d’Art a aussi ses récompenses. Lors de cette 56ème édition, les deux principaux Lions d’or ont été attribués respectivement à El Anatsui et à Adrian Piper. El Anatsui, né en 1944, est ghanéen, installé au Nigeria ; il est à l’heure actuelle l’artiste africain le plus coté et célèbre pour ses tentures métalliques géantes. Le Lion d’or destiné à récompenser l’ensemble de son œuvre lui a été accordé par le comité directeur de la Biennale suivant la proposition du commissaire Okwui Enwezor, lui-même nigerian. Le Lion d’or qui récompense un(e) exposant(e) à la présente Biennale a été attribué, quant à lui, à Adrian Piper, née en 1948, philosophe néo-kantienne en même temps qu’artiste minimaliste et conceptuelle afro-américaine, par un jury de cinq membres choisis par le même Okwui Enwezor. Au-delà de l’origine des personnes en question, nous importent surtout les œuvres qui, à travers les artistes, ont été distinguées. Les rideaux d’El Anatsui – confectionnés à partir de capsules de bouteilles dans un atelier où travaille désormais une quarantaine d’assistants – sont demandés dans le monde entier et les grandes pièces se négocient plus d’un million de dollars.

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