— Par Michèle Arretche, amateur d’art —
Ce que nous invite à voir Ricardo OZIER-LAFONTAINE est une peinture de paysage . Mais un paysage émancipé, autonome. Ce monde est celui de l’artiste et par extension devient aussi le nôtre « spectateurs ». Mais est-ce vraiment à voir un paysage que nous invite l’artiste ? Ou ce qui l’intéresse c’est d’inventer un nouveau langage pictural, et qu’en somme ce qui compte pour lui ce sont le dessin et la peinture !
En donnant comme titres à ces séries : Topographie de l’en-dedans vu du dedans, et topographie de l’en-dedans vu du dehors l’auteur nous propose son point de vue, soit celui du médecin endoscopiste, soit celui du géographe cartographe !
Les tableaux que nous avons vus sont « All over », occupation totale de la surface du tableau, sans hiérarchie spatiale, d’où la difficulté ou l’impossibilité de fixer un point précis, l’œil est maintenu en mouvement ou se fixe sur certains indices. Est-ce que le point rouge, qui d’après Ricardo scelle l’œuvre, est là pour servir de fin ou de commencement à l’errance du regard ?
On est invité à se perdre dans la jungle de Ricardo comme dans celle de Wifredo LAM, mais une jungle que l’on aurait vidé de sa couleur pour ne rien céder à l’exotisme.